Pays du Monde - Villes et Villages
BOURGTHEROULDE (Eure) - Le village de THÉROULDE 1025/2005 - Origines



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ROLLON - 1er Duc de Normandie - cousin de BERNARD LE DANOIS grand-père de THÉROULDE

LES ORIGINES

LES PATRONS ET PREMIERS SEIGNEURS


Bourgtheroulde est situé sur le plateau du Roumois (Roumois : Pays de Rouen). Le village est à une journée de marche de Rouen. Ce qui explique son implantation.
Le bourg devient rapidement une étape pour les voyageurs et les marchands qui fréquentent les auberges, les troupes armées que les habitants sont tenus de loger, les prisonniers de droit commun ou soldats déserteurs en transfert vers un tribunal ou le bagne incarcérés pour une nuit ou plus longtemps dans la prison du bourg.
Une ancienne voie romaine allant de Lisieux à Caen est proche.
En 1271, une voie importante existait entre Louviers et Bourgtheroulde. La présence de cette route est mentionnée entre le bois Giffard (Givard) et Infreville.
En 1632, le grand chemin allant de Rouen en Basse Normandie et Bretagne passe au centre du bourg. En 1868, la route impériale n° 138 (troisième classe) de Rouen à Bordeaux entre dans l'Eure aux Essarts d'Infreville et sort à Bosc-Bénard-Commin après être passée à Bourgtheroulde. De nos jours, elle est connue sous la dénomination de départementale (ex nationale) 138. Cette route traversait le bourg avant la réalisation de la déviation.

ARCHIVES EN LIGNE DE L'EURE - BRIONNE page 9/401 - "le dixhuit de juin 1776 la procession du roumois appellée grande procession est partie de l'abbaye du bec sur les huit heures du matin, elle a dirigé ses pas du costé de calville pour joindre la grande route de brionne à roüen, la procession de brionne a été au devant sur le ... desorte qu'au récit d'un chacun n'a parut si magnifique si beau, il y avoit un grand nombre de peuple de toute part" (orthographe respectée)


THEROULDE ET SES DESCENDANTS


Théroulde (ou Thouroude ou Thurold ou Turquetil) donna son nom au bourg. Théroulde est la version normande dérivant de la langue viking Thorald latinisé Turoldus sous l'influence francisque locale. La finale Aldus ou Oaldus date de l'époque carolingienne dans les régions avoisinant le cours moyen ou inférieur de la Seine. Oaldus a donné Oud ou Oult forme vulgaire confirmée presque exclusivement en Normandie.

Théroulde est descendant de vikings. Il a pour père Torf baron de Tourville époux d'Ertemberge de Briquebec-Bertra et pour grand-père Bernard le Danois marié à Sprote de Bourgogne. "WIKIPEDIA - Bernard le Danois : Le surnom suggère qu'il est originaire du Danemark. Il a pu s'installer en Normandie avec ses compatriotes vikings autour de l'an 900. C'est un compagnon de Rollon le Marcheur, le fondateur du duché de Normandie. Au début des années 930, il convainc le fils et successeur de Rollon, Guillaume Longue-Épée de sortir immédiatement de Rouen pour combattre l'armée de Riouf (un Normand de l’Ouest), venue assiéger la ville. Riouf est vaincu sous les murs de la capitale normande. Le rôle politique de Bernard émerge véritablement après l'assassinat de Guillaume en décembre 942. Il fait partie d'une sorte de triumvirat qui dirige le futur duché de Normandie en attendant la majorité de Richard Ier. Dudon de Saint-Quentin le montre comme un acteur omniprésent des années 942-946 aux côtés de ses compatriotes normands Anslech, Osmond de Conteville et Raoul Taisson. Pendant cette période, il fait preuve d'une intelligence tactique qui, si l'on se fie au récit du chanoine, permet à la jeune Normandie de survivre à l'appétit de ses voisins, en l'occurrence le roi carolingien Louis d’Outremer et le duc des Francs Hugues le Grand. À deux reprises, Bernard le Danois accueille le roi à Rouen et lui garantit la soumission des Normands. L'armée royale se déploie en Normandie tandis que le jeune Richard Ier est emmené en France pour y être éduqué. Mais en secret, Bernard fait appel en 945-946 aux Danois du roi Harald « à La Dent Bleue » (Harald Blåtand) pour reprendre la main. Grâce à l'intervention des Danois, Bernard s'empare de Louis d’Outremer. Cette capture assure dans les mains normandes un atout d'importance pour négocier le retour de Richard Ier en Normandie. Le roi est effectivement libéré puis le jeune jarl est ramené dans son pays. Bernard le Danois disparaît ensuite du récit de Dudon. Bernard le Danois serait le père de Torf et, ainsi, à l’origine de deux grandes familles anglo-normandes, les Beaumont et les Harcourt. Si l'on ne possède pas de preuve d'une filiation entre Bernard le Danois et Torf, cette origine est cependant mentionnée par de nombreuses généalogies et a été reconnue par les rois de France, comme en attestent notamment les lettres patentes octroyées par Louis XIV pour l'érection du duché d'Harcourt en 1700.
COMPLÉMENT : Lorsque le chef viking Rollon obtient en 911, par le traité de Saint-Clair-sur-Epte, les territoires qui vont constituer la Normandie, il distribue lui-même des domaines à ses principaux fidèles qui l'accompagnaient dans ses expéditions contre les Anglais et les Neustriens. Après la conquête de la Normandie, des terres considérables et notamment la seigneurie d’Harcourt, près de Brionne, furent attribuées pour prix de ses exploits, à Bernard le Danois, dont descendraient les seigneurs d'Harcourt.
- Le nom de famille le plus vieux de France (Jean-Louis BEAUCARNOT) : Du fait que les dynasties nobles se sont vues désigner par leur nom de terre et se le sont transmis de façon héréditaire bien avant que se dégagent les noms de famille roturiers, aux XIe et XIIe siècles, le plus ancien nom de France sera donc forcément celui d’une famille noble, en l’occurrence celle la plus ancienne, qui est la famille d’Harcourt, connue depuis l’an 966.

En 1031 Théroulde avait le titre de chevalier. Le chevalier devait posséder : un cheval - une broigne : tunique destinée à protéger le thorax et qui se distingue de la cotte de maille par le tissu ou le cuir sur lequel sont fixées les "macles" (mailles) - un écu : bouclier arme défensive servant à parer les coups ou les flèches - Une épée.

Théroulde signe une charte de Saint-Wandrille immédiatement après le duc Robert, Mauger et Galéran de Meulun. (St Wandrille ex abbaye de Fontenelle abbaye bénédictine de la congrégation de Solesmes fondée en 649 située actuellement en Seine Maritime).

Il conduit son jeune élève à l'abbaye de Préaux pour déposer sur l'autel les donations de son père. L'année suivante son nom figure au bas d'une charte de Saint Wandrille après la famille ducale et le connétable Osbern de Crépon mais avant Achard (supposé frère de Théroulde fondateur du bourg du même nom), Toustain et Raoul de Tancarville principaux officier du duc de Normandie.

De son mariage avec Anceline de Montfort fille du baron Hugues II de Montfort Théroulde eut trois enfants dont Lesceline (décédée vers 1058), bienheureuse, fondatrice de l'abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives.

Vers 1025, le duc de Normandie Robert le Diable offre le village à Théroulde sur un domaine de son héritage. Robert le Diable est le père de Guillaume appelé « le bâtard » né d'une liaison avec Arlette fille d'un cordonnier (ou un tanneur selon les historiens) de Falaise. Guillaume devient "le Conquérant" après sa victoire le samedi 16 octobre 1066 à Hastings sur Harold roi usurpateur d'Angleterre dont il prend le royaume et la couronne - (Aelfgyva ou Aelfgyve fille de Guillaume Le Conquérant avait été promise en mariage à Harold ! Ce prénom est inscrit sur la 15ème des 72 scènes de la Tapisserie de Bayeux).

Les ruines du château de Robert le Diable dominent la Seine à Moulineaux (Seine-Maritime). Le duc Robert part en Terre Sainte pour y expier ses fautes. Il décède le 2 juillet 1035 à Nicée ville de Bithynie (Turquie) à l'âge de 25 ans.

Théroulde, précepteur de Guillaume, prend en charge le jeune duc. Vers 1040 Théroulde est assassiné dans son château de Bourgtheroulde, érigé vers 1025, ainsi que le sénéchal Osbern tué dans la chambre du "bâtard" par Guillaume de Montgomery qui cherchait le jeune duc pour l'assassiner. Guillaume caché dans le château n'est pas découvert et s'enfuit.

A la même époque vivait Thouroude sire de Pont Audemer marié à Eve sœur de Gonnord épouse de Richard 1er duc de Normandie. Ce Thouroude est aussi dit précepteur de Guillaume le Conquérant. Théroulde et Thouroude ne font qu'un ? Certains historiens réfutent cette affirmation. Cependant il aurait existé deux Théroulde, le père et le fils.

Théroulde laisse le village en héritage à sa fille Lesceline. Devenue Dame de Bourgtheroulde Lesceline épouse Guillaume comte d'Eu fils de Richard Ier duc de Normandie.

A la mort de Lesceline son fils Robert comte d'Eu est seigneur de Bourgtheroulde. Il accompagne Guillaume dans sa conquête de l'Angleterre.

Guillaume II, fils de Robert, est mêlé à la conspiration de Richard de Montbray qui veut placer sur le trône d'Angleterre Etienne comte d'Aumale en lieu et place du roi Guillaume II fils du Conquérant. En 1096 après l'échec de la conspiration Guillaume est mutilé : Ses yeux sont crevés.

Les héritiers directs de Théroulde ne sont plus seigneurs et patrons de Bourgtheroulde.




Château de ROBERT LE DIABLE - Moulinaux (Seine-Maritime


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Château d'Harcourt

COMPLÉMENT : (Guillaume de Jumièges nous dit qu'après lui avoir donné le comté d'Eu - Richard Ier le marie (Guillaume) à une très belle jeune fille, nommée Lesceline, fille d'un certain homme très noble, nommé Turquetil, d'où est descendue une race illustre.
Guillaume épouse Lesceline d'Harcourt (née avant 1002-décédée 1058) fille de Turquetil d'Harcourt qui a été son geôlier à Rouen. Elle est aussi nommée comme l'épouse de Guillaume comte d'Eu par Orderic Vitalis.
C'est une femme qui étonne ses contemporains par sa culture importante.
Thurquetil donne en héritage, peut-être en 1024, à sa fille Lesceline Le village de Bourgtheroulde et son nouveau château, dont elle devient la dame. Robert de Torigny écrit que De Immutatione Ordinis Monachorum nous disent que Lecelina comitissa Aucensis relicta Willermi comitis fonde mon. Sancti Petri super Divam virorum et mon. fem. ante urbem Lexoviensem avec filiis suis Roberto comite Aucensi et Hugone episcopo Lexoviensi.
Lesceline, future bienheureuse, est la fondatrice de l'abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives. Au départ des moniales bénédictines sont établies là depuis 1011. Elle fait appel aux moines de Waint-Xandrille. Mais elle refuse la condition de l'abbé Gradulphe que sa fondation soit rattachée à Saint-Wandrille.
Elle se tourne donc vers La Trinité du Mont, nous dit La chronique de Saint-Pierre-sur-Dives. Les moines vivent dans un premier temps dans le château de la veuve de Guillaume d'Eu. Cette comtesse, dans la crainte que ce monastère ne dépérisse s'il demeure à la garde de ses fils et de leurs descendants, rachète d'eux tout le droit qu'ils y peuvent prétendre elle soumet au seul duc de Normandie.
Lesceline remet aussi le bâton au duc mais une séparation entre le pouvoir temporel et le spirituel. Les ducs renoncent à la remise du bâton. Pour employer un français plus actuel, l'aristocratie normande ne choisit pas les abbés. Lezelina comitissa fait don d'un terrain en bordure de la Seine à Sainte-Trinité de Rouen en 1049. Cet acte cite également ses trois fils : Hugues, Guillaume et Robert.
L'abbaye des religieuses bénédictines de Notre-Dame, primitivement fondée à Saint-Pierre-sur-Dives, dans le diocèse de Séez, par Lesceline, parait avoir été transférée par sa fondatrice vers l'an 1050 ou 1051 à Saint-Désir dans un des faubourgs de la ville de Lisieux, dont est alors évêque son fils Hugues, des mains duquel elle prend le voile en 1057 !
Cette femme meurt peu de temps, certainement le 26 janvier 1058 dans l'abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives. Lesceline repose sous le dallage de la tour sud, son tombeau ayant été détruit pendant la Révolution.
Guillaume et Lesceline laissent trois fils : Guillaume Busac (1020-1077), comte de Soissons. Selon François-Alexandre de La Chenaye-Aubert, il assiste au couronnement du roi Henri Ier de France et se fait proclamer duc de Normandie...
Hugues d'Eu évêque-comte de Lisieux de 1049 à 1077 donne à son évêché le titre de comte à cause des importants domaines qu'il possède.
Robert d'Eu (1022-1089) fils aîné et successeur de Guillaume d'Eu, 3e comte d'Eu, ne prend aucune part à la rébellion de son frère, rentre en possession du château d'Eu. Il est le père entre autres de Guillaume II d'Eu. (Source : Guy de RAMBAUD)


LES HARCOURT ET LES FERRIÈRES

COMPLÉMENT - source Wikipédia
"Les premiers seigneurs d'Harcourt du début du XIe au XIIIe siècle :
Bernard le Danois, compagnon de Rollon, gouverneur et régent du duché de Normandie à la mort du duc Guillaume Ier de Normandie (942)
Torf, baron de Tourville, fils de Bernard le Danois et de Sprote, princesse de Bourgogne.
Turquetil, fils de Torf et d'Ertemberge de Briquebec. Il est gouverneur de Guillaume le Conquérant durant sa minorité. Il vit de 960 jusqu'au milieu des années 1020.
Anquetil d'Harcourt, fils de Turquetil et d'Anceline de Montfort, est le premier seigneur d’Harcourt connu sous ce nom. En 1066, il accompagne Guillaume le Conquérant lors de la conquête de l'Angleterre. Il obtient des domaines en Angleterre et ses possessions s'étendent ainsi des deux côtés de la Manche. Il épouse Ève de Boissey.
Errand d'Harcourt, seigneur d'Harcourt, participe à la conquête de l'Angleterre aux côtés de Guillaume le Conquérant
Robert Ier d'Harcourt, dit le Fort, frère d'Errand, auquel il succède. Il participe également à la conquête de l'Angleterre et revient en Normandie. Robert fait construire le premier château d'Harcourt. Il épouse Colette d’Argouges.
Guillaume d'Harcourt, fils de Robert Ier, il prend le parti d'Henri Ier d'Angleterre. Il épouse Hue d'Amboise.
Robert II d'Harcourt, dit le Vaillant ou le Fort, fils de Guillaume. Il accompagne Richard Cœur de Lion, son suzerain, à la troisième croisade et est désigné en 1200 comme pleige et otage par Jean Sans Terre, roi d'Angleterre, dans le cadre de la paix conclue avec Philippe Auguste. II devient également seigneur d'Elbeuf par son mariage en 1179 avec Jeanne de Meulan.
Richard d'Harcourt, baron d'Harcourt, fils de Robert II, il épouse en 1213 Jeanne de la Roche-Tesson, héritière de la vicomté de Saint-Sauveur
Jean Ier, dit le Prud'homme, baron d'Harcourt, vicomte de Saint-Sauveur est né autour de l’an 1200. Il épouse vers 1240 Alix de Beaumont (décédée en 1275)"

Robert d'Harcourt, neveu de Lesceline, devient propriétaire en tout ou partie du domaine. Bourgtheroulde échoit à ses descendants : Guillaume, Robert II, puis Jean Ier.
Alice d'Harcourt, fille de Jean Ier, épouse Jean baron de Ferrières.
Leur fils Henri hérite de la seigneurie de Bourgtheroulde. Henri de Ferrières hérite de Bourgtheroulde dont une partie sise entre Bourgtheroulde et La Londe est enlevée à Pierre de Stokes qui reçoit un dédommagement du roi Jean. Henri de Ferrières décède vers 1211 laissant plusieurs enfants mineurs placés sous la garde du roi. La tutelle est confiée à Richard d'Harcourt.
Guillaume de Ferrières, fils d'Henri, est chevalier banneret à la cour de Philippe-Auguste (banneret : seigneur qui pouvait lever bannière en réunissant ses vassaux. Ce terme féodal a survécu jusqu'à nos jours mais reste strictement honorifique. Pendant la féodalité, ce terme impliquait que ce seigneur avait assez de vassaux, au moins quatre ou cinq, pour le suivre à la guerre). Guillaume épouse une demoiselle De Tancarville. De ce mariage sont issus : Huc, Vauquelin et Hugues. La descendance des Ferrières est sujette à caution. Bourgtheroulde devient la propriété d’Hugues de Ferrières avant 1248. Vauquelin de Ferrières, frère d’Hugues, donne à l'abbaye du Bec le manoir des Faulx qui se trouve sur le territoire de Bourgtheroulde ce qui rattache le manoir à Infreville. En 1266 Messire Guillaume de Ferrières, ecclésiastique, possède le village. Il prend le titre de seigneur de Bourgtheroulde pourtant partagé entre plusieurs personnes dont Pierre de Ferrières cité seigneur en chef en 1267.

Ce partage est confirmé par la présence d'illustres familles normandes dont les Thibouville et les Tournebu.

Robert de Tournebu, chevalier, seigneur de Marbeuf, donne en 1293 au Bec (Hellouin) trente sols de rente sur la part de la seigneurie de Bourgtheroulde. En 1390 Louis de Tournebu, seigneur de La Londe Commin, cède à Jean Cordonnel son droit de garde noble des enfants de Jean de Brécourt à cause de leur fief d'Infreville. Louis de Tournebu, écuyer de La Londe et de Bourgtheroulde, accorde en 1395 à Jean Picot le droit de tenir une forge à Bourgtheroulde moyennant une rente annuelle de douze fers à roussin (cheval de forte taille destiné à la guerre) et douze fers à palefroi (cheval de parade) avec les clous.

A la fin du 14ème siècle Bourgtheroulde appartient à Jean VII, comte d'Harcourt et d'Aumale, vicomte de Châtellerault, sire d'Elbeuf et de la Saussaye, qui épouse Marie d'Alençon. Jean VII a un rôle important à la cour de Charles VI. Il est fait prisonnier à la bataille d'Azincourt en 1415. Il décède en 1452 âgé de 82 ans.
Jeanne d'Harcourt, deuxième fille de Jean VII mariée en 1414 à Jean III sire de Rieux, hérite de Bourgtheroulde. Veuve, elle épouse Bertrand de Dinan. Jeanne d'Harcourt meurt vers 1456.


(En 1355, un Traité de Paix est signé à Mantes entre Jean II le Bon (Bon : le Brave) et Charles le Mauvais roi de Navarre, comte d'Evreux, petit-fils de Louis X et gendre du roi de France. Jean II le Bon accorde à son gendre six fiefs à sa volonté, dont Bourgtheroulde, ville et terre. Mais il viole son serment et le fait prisonnier le 5 avril 1356. En 1357, le roi Jean vaincu à Maupertuis près de Poitiers est prisonnier des Anglais. Charles le Mauvais est libéré. En 1360, après le traité de paix entre le roi de France le roi de Navarre et les Anglais Charles le Mauvais retrouve la totalité des biens que le roi Jean avait saisis.)


LES RIEUX

François de Rieux, comte d'Harcourt fils du couple Rieux-Harcourt est conseiller et chambellan de François duc de Bretagne. Il épouse en 1442 Jeanne de Rohan fille d'Alain vicomte de Rohan et Marguerite de Bretagne. En 1448 il jure au traité d'alliance entre ce dernier et le roi de France contre les Anglais. En 1458 il est chambellan du dauphin futur Louis XI. François de Rieux meurt la même année.
Jean IV de Rieux fils de François né en 1447 hérite de la seigneurie de Bourgtheroulde. Orphelin de père il est placé sous la tutelle de sa mère et du duc de Bretagne qui le nomme lieutenant général de ses armées et capitaine de Rennes. Avec d'autres officiers mécontents il se ligue contre le duc. Rentré en grâce il retrouve ses droits. Le duc de Bretagne avant sa mort le nomme tuteur et gardien de ses enfants mineurs. Jean IV est un des artisans du mariage de la duchesse Anne de Bretagne avec le roi de France Charles VIII.
Sa sœur Louise de Rieux épouse Louis II De Rohan comte de Guéméné et reçoit en dot douze fiefs dont celui de Bourgtheroulde.


En 1499, le fief de Bourgtheroulde est vendu à Guillaume Le Roux, reçu la même année à l'Echiquier, seigneur de Bourgtheroulde et de Tilly. WIKIPEDIA : Instituée par Rollon premier duc de Normandie au commencement du Xe siècle l’Échiquier de Normandie était la cour souveraine de Normandie. L’Échiquier était une assemblée de tous les notables de la province, une espèce de parlement ambulatoire qui se tenait deux fois par an. (Echiquier : nom donné par la table carrée divisée en soixante-quatre cases installée dans la salle. L'échiquier devient par la suite le Parlement de Normandie. Actuel Palais de Justice).

La famille Le Roux, dont le blason devint celui du village, marqua l'histoire de Bourgtheroulde.

Deux maisons de Bourgtheroulde situées dans l'actuelle grande Rue ont été construites à cette époque
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Les LE ROUX PATRONS, SEIGNEURS ET BARONS DE BOURGTHEROULDE

Le fief de Bourgtheroulde aurait été vendu en 1499 par Louis de Rohan-Guéméné, ou ses héritiers, à Guillaume Ier Le Roux qui achète la même année Tilly à Jean de Ferrières. Guillaume Le Roux possédait alors les seigneuries de Becdal, du Mouchel, de Saint Aubin d'Ecrosville. Il fit l'acquisition de Lucy, Sainte-Beuve...
- En 1486 Guillaume II Le Roux épouse Jeanne de Jubert fille de Guillaume de Jubert seigneur de Vesly lieutenant général du bailli de Gisors. Le couple est prolifique : quinze enfants. Les Le Roux sont immensément riches.
1515 : François Ier crée le Parlement de Normandie en remplacement de l'Echiquier. Guillaume II en achète aussitôt la charge de Président.


Parlement de Normandie - Actuel Palais de Justice - Photo WIKIPEDIA



Actuel Palais de Justice de Rouen - source dompod CEO.fr

Palais de justice : "Commencé sur la fin du XVème siècle sous l'ordre de Louis XII. Rouland LE ROUX en fut le "maître machon" et l'architecte fut Roger ANGO, qu'on croit être de la famille du grand armateur Diéppois. C'est le dernier épanouissement du style gothique dans toute sa flamboyante exubérance" - Source : HISTOIRE DE NORMANDIE - A. ALBERT-PETIT -Les vieilles provinces de France - 1941

Guillaume II est à l'origine de la construction du magnifique hôtel du Bourgtheroulde place de la Pucelle alors appelée place du Marché aux veaux à Rouen. Guillaume disparaît le 12 juillet 1520. Il est inhumé dans l'église de Bourgtheroulde ainsi que son épouse.


Hôtel du Bourgtheroulde (collection personnelle)



L'Hôtel de Bourgtheroulde 2012 - transformé en Hôtel de luxe - photo Facebook


- Leur fils aîné Guillaume III Le Roux ecclésiastique est abbé d'Aumale. On suppose qu'il fut un des témoins de l'entrevue du Camp du Drap d'Or entre François Ier et Henri III d'Angleterre. Il continue l'œuvre de son père dans l'édification de l'hôtel familial de Rouen. Guillaume III meurt en 1532. Il est enterré auprès de ses parents dans l'église de Bourgtheroulde.
Son testament est ainsi conçu : "Veuil que mon corps soit inhumé dedans le cœur de l'église du Bourg-Théroulde au tombeau de mes père et mère, lequel on trouvera estre massoné et voulté et capable de recueillir beaucoup de corps sus de gros barreaux de fer qui sont au travers des murailles pour soustenir les coffres où sont ensepulturés les dits corps... au meilleur du cœur... prière de faire incontinent agréer l'église de toutes choses ; veut que sur la tombe soit mis : et avec iceulx gist le corps de maistre Guillaume Le Roux, presbtre, chanoine de Rouen, leur fils aisné, lequel décéda tel jour, tel an. Priez Dieu pour le repos de leurs âmes". Du vivant de son père, Guillaume III se dessaisit de ses droits à la seigneurie de Bourgtheroulde en faveur de son frère cadet Claude.


Bas-relief Hôtel du Bourgtheroulde - Camp du Drap d'Or - (collection personnelle)
- Claude Ier Le Roux achève la construction de l'hôtel de Bourgtheroulde. Il hérite du fief de Bourgtheroulde, devient seigneur de Tilly, Becdal et Villettes près de Louviers. Il épouse en 1515 Jeanne de Challenge Dame de Cambremont et d'Infreville fille de Jean de Challenge président au Parlement de Normandie. Le couple eut quatre enfants : Claude, Jean, Marie et Robert*. En 1520 Claude Ier est nommé Conseiller au Parlement de Normandie en remplacement de son père. Jeanne de Challenge s'éteint en 1530 et inhumée dans l'église Saint Etienne des Tonneliers de Rouen. Claude Ier épouse alors Madeleine Payen dont il n'eut pas d'enfants. Après les guerres de religion il vendit par nécessité une partie de ses biens dans le pays de Caux et acheta le manoir des Faulx. Il décède en 1537 et est enterré dans l'église auprès de sa première épouse.* Robert Le Roux fut le fondateur de la branche de Tilly et ascendant des Le Roux d'Esneval. En 1556, calviniste, il fut expulsé du Parlement. Il retrouva sa charge en 1570 après la paix de Saint-Germain.
- Claude II Le Roux fils de Claude Ier seigneur de Bourgtheroulde, d'Infreville, de Saint Aubin d'Escroville, Sainte Beuve et Maupertuis prend pour épouse en 1531 Marie Pottier fille d'une importante famille de robe sœur de Louis Potier seigneur de Gesvres. Marie Pottier mit au monde : Claude, Nicolas, Françoise et Charlotte. L'aîné Claude III Le Roux eut en héritage la seigneurie de Sainte-Beuve. Il épousa Madeleine Lhuillier dont il n'eut pas d'enfants.
- Le second fils de Claude II, Nicolas Ier Le Roux, se marie en 1586 avec Catherine Ollivier fille de Jean Ollivier seigneur de Leuville et gentilhomme de la chambre et de Suzanne de Chabannes. Catherine Olivier est la petite-fille du côté paternel de Jean Olivier chancelier de France et arrière-petite-fille du côté maternel de Jacques de Chabannes maréchal de France sous Louis XII plus connu sous le nom de La Palice. Deux fils sont issus de cette union : Claude et Louis. Dans sa jeunesse, Nicolas Ier porta les armes. En 1574, il est dit conseiller au Parlement de Paris et seigneur de Saint Aubin. A la mort de son père il prit sa charge de conseiller au Parlement. Par la suite il devint conseiller au Grand Conseil, maître des requêtes, président à mortier au Parlement de Bretagne. En 1602 il acheta l'office de président au Parlement de Rouen. En décembre 1617 Bourgtheroulde est érigée en baronnie avec union du fief du Bosbéranger et divers autres. (Un duché = 4 comtés - Un comté = 4 baronnies - Une baronnie = 4 châtellenies - Une châtellenie = plusieurs fiefs et clochers).
- Claude IV Le Roux devient baron du Bourgtheroulde et Sieur de Saint Aubin d'Escrosville. Il épouse en 1619 Marie Cavelier fille de Jean Cavelier seigneur des Buquets. Les Le Roux vivaient alors dans une opulence et une magnificence peu commune. En 1621 Claude IV est président à mortier en remplacement de son père et prince de la confrérie de Sainte Cécile. Il décède en 1632 laissant quatre enfants : Jean, Robert, Catherine et Françoise.
- Jean Ier Le Roux baron du Bourgtheroulde qui fut Président aux Requêtes du Palais de Rouen épouse en 1640 Marie de Palme Carille dont la famille est originaire de Cordoue installée à Rouen avant 1550. De cette union naquirent : Nicolas, Marie, Angélique, Elisabeth et Catherine. Jean Ier eut un enfant adultérin avec Catherine Lemercier fille du greffier en chef des requêtes du Palais. Pour étouffer le scandale il s'empressa de marier sa maîtresse à un sieur des Bruyères. L'union eut lieu à Bourgtheroulde où Catherine résida désormais. Devenus veufs les deux amants se marièrent à Bourgtheroulde mariage attesté par un certificat du curé de la paroisse sans mention de témoins. Au début et à la fin de l'acte de mariage deux dates sont indiquées, différentes : 6 novembre et 22 décembre 1661. Jean meurt à Rouen en 1669 après huit ans d'une union pendant laquelle naquirent deux enfants. Nicolas son fils aîné du premier lit fit appel lors de la succession. Un arrêt du 11 août 1678 le débouta et confirma la légitimité du second mariage de son père et la reconnaissance de la fille survivante de la deuxième union.
Registre paroissial de Bourgtheroulde - Le quinzieme jour de novembre audict an mil six centz soixante et neuf fust décédé Messire Jean Le Roux Sieur Seigneur et barron du Bourgtroude et premier président aux requestes du palais à Rouen lequel a esté inhumé le premier jour de janvier mil six centz soixante et dix apres avoir recu les saincts sacrements et son corps mis dans la cave du cœur de l'eglize dudict lieu du Bourgtroude ce qui a este signe par Messire Alphonse de Palme escuier conseiller du roy en son parlement de Rouen et Messire Nicolas Le Roux filz dudict feu Seigneur du Bourgtroude - signatures : De Palme, Le Roux Bourgtroude.
Angélique Le Roux fille de feu Jean et sœur de Nicolas, se marie en l'église de Bourgtheroulde en 1686 : Registre paroissial de Bourgtheroulde – Le 6e aoust 1686 après les fiancailles et la publication faitte des baons de Mariage d'entre Messire Jacques Durand chevallier Seigneur de Littot fils de feu Messire Jacques Durand chev. Seign. De Littot cons.r du Roy lieutentant gene.al aupontaudemer thresorier de france au bureau general de la generalite de Caen et de Marie de Menida ses pere et mere, et Dam.lle Angelique Le Roux fille de feu hault et puissant seign. baron du bourg.de et autres lieux cons.r du Roy en son Conseil et president au parlement de normandie et de Dame Marie de Palme ses pere et mere. Il ne sestant trouve aucun empeschement nous soussigné cure et doyen du bourg.de les avons maries en la forme prescrite par notre Mere sainte Eglise en pnse (présence) de leurs parents et amis - Signatures : J. Durand de Lilletot, Angelique Le Roux Boisnormand, Le Roux Bourgtroude, Le Roux de Tilly, Jean de Bailleul, Marc Le Roux, Elisabeth Roux, Despars, G. Lavoisey.
- Nicolas II Le Roux fils de Jean Ier n'ayant pas d'enfants vend avant 1691 la baronnie de Bourgtheroulde à Louis Voisin de Saint Paul. Le 22 novembre 1680 il avait vendu pour 5700 livres la ferme des Marquets de Froberville en Caux.

FONDS CÉCILLE
Documents généraux : « Catalogue de documents concernant la famille Le Roux d’Esneval », relevé chronologique de documents de 1413 à 1755 (XIXe siècle) ; catalogue ou inventaire des documents concernant la famille Le Roux de Bourgtheroulde et correspondance entre Me Cécille et M. Bezuel d’Esneval relative à la collection de documents sur la famille Le Roux (1889) ; copies de lettres royales de 1584 à 1662, adressées à M. de Bourgtheroulde ou le concernant (XIXe siècle). Notes individuelles : Alain et Richard (Xe-XIe siècle) ; Raoul (1117) ; Clérambault (1177-1204) ; Guillaume I (1360-1370) ; Colin I (1385-1413) ; Martin (1424) ; Denis (1444-1455) ; Colin (1449) ; Jean I et Jean II (1424-1505) ; Jacques (1521) ; Louis (1543) ; Robert I (1543-1564) ; Robert II (1554-1577) ; Philippe (1561-1582) ; Mathieu (1563) ; Louis et Guillaume (1584) ; Charlotte (1585) ; Jean III (s. d.) ; Robert III (1609-1637) ; Jacob (1611) ; Madeleine (1620) ; Louis II (1629-1665) ; Antoine (1642) ; Claude V (1656) ; Georges (1658) ; Louis III (1665-1673) ; Charles (1668-1699) ; Robert V (1693) ; Anne Claude Robert (1712-1750) ; Louis III, sieur de Tilly (1726) ; Alexandre, sieur de Tilly (1726) ; Jacques Alphonse (1741) ; Alphonse Adrien Bruno (1741,1755) ; Esprit Robert Marie (1750-1793) ; Pierre Robert (1762-1788) ; Marie Anne Françoise (1763) ; Marie Anne (1783)
61 J 2 Documents particuliers. Ameline, veuve de Jehan Le Roux : règlement de douaire (biens à Boisemont) (1365 n. st.). Colin : succession (1413). Denis : notes, 1400-1420 (XIXe siècle) ; transaction et appointements entre Jehan Le Cauchois et Denisot Le Roux (1419) ; racquit de rente par Denisot Le Roux (1421 n. st.) ; reddition de comptes par Rogière Gouppil, veuve de Pierre Roque, auparavant veuve de Jehan Le Cauchois, bourgeois de Rouen, au sieur Denis Le Roux, bourgeois de Louviers (1444). Jean, sieur de l’Eprevier : notes, 1486-1543 (XIXe siècle) ; pièce de procédure (incomplète) relative à une rente du sieur de l’Eprevier (XVIe siècle).
Guillaume II : notes, 1455 (XIXe siècle) ; traité de mariage entre Guillaume Le Roux le jeune et Jehanne Jubert (1486) ;
transport de rente par Robinet Maugier, bourgeois d’Andelys, à Guillaume Le Roux, sieur de Becdal, vicomte d’Elbeuf (1488) ; décret des biens de Jehan Guenet, rôtissier à Rouen, à la requête de Guillaume Le Roux, sieur de Bourgtheroulde (1504) ; transaction et appointements entre Guillaume Le Roux, sieur de Bourgtheroulde, et Estienne Bonvoisin, bourgeois de Rouen (1511) ; partage des biens de Guillaume Le Roux, sieur de Bourgtheroulde (1520).
Enfants de Guillaume II. Marie épouse Jean Lepelletier : notes, 1500-1517 (XIXe siècle) ; reconnaissance du contrat de mariage de Jean Lepelletier, procureur au bailliage de Gisors, et Marie Le Roux (1505) ; vente et transport des meubles et biens mobiliers de Marie Le Roux, veuve de Jehan Lepelletier, en son vivant procureur du roi au bailliage de Gisors, à Guillaume Le Roux, sieur de Bourgtheroulde, son père (1517) ; inventaire des biens de Marie Le Roux, veuve du sieur Le Pelletier (s. d.) ; lots et partages de la succession de Robert Le Pelletier (1) (1494) ; biens de la famille Le Pelletier aux Andelys : pièces de procédures, ventes, constitutions, racquits et transports de rentes (1445-1601).
Nicolas I : notes, 1528-1554 (XIXe siècle) ; confirmation du don de la garde noble (1545) ; pièce relative à sa succession (1561).
Guillaume III : notes, 1460-1510 (XIXe siècle) ; comptes entre Guillaume Le Roux, sieur de Bourgtheroulde et Jehan Le Menu de Frenel, de Boisemont (1535)
1365 n. st. - 61 J 3 Claude I, épouse : 1/ Jeanne Chalenge ; 2/ Madeleine Payen : notes, 1520-1539 (XIXe siècle) ; lettres de provision et nomination de Claude Le Roux à l’office de conseiller lai au Parlement de Rouen à la place de feu Guillaume Le Roux, son père (1520).
Enfants de Claude I.
Claude II, épouse Marie Potier de Blancmesnil : notes, 1547-1587 (XIXe siècle) ; nomination à l’office de conseiller en la Chambre des comptes de Paris (1552 n. st.) ; exemption du service de ban et arrière-ban (1577) ; comptes de blé reçu par Ygoult et livré au sieur de Bourgtheroulde, maître des requêtes à la Chambre des comptes de Paris (1577-1593) ; lettres patentes accordant la résignation de Claude Le Roux de Bourgtheroulde de son office de conseiller en la Cour des aides en faveur d’Antoine Le Seigneur (1579) (2) ; lettre d’une demoiselle Le Roux adressée à son père, le sieur de Bourgtheroulde, le remerciant de lui avoir envoyé de l’argent (1581) ; confirmation de noblesse pour Claude Le Roux et ses frères Robert et Jean (1588) ; exemption du service de ban et arrière-ban (1590) ; pièces de procédure relatives à une enquête demandée par Claude Le Roux pour être indemnisé des pertes et dégâts commis par les ligueurs en son château du Bourgtheroulde et déclaration des meubles, dont cahier intitulé « Sommaire déclaration des meubles appartenans au sieur du Bourgtheroulde, qui estoient tant en sa maison du Bourgtheroulde d’où il sortit le 9e jour de juing 1589, pour aller à Tilly et dudit lieu à la ville de Caen, que mesmes en sa maison de Rouen, lesquels ont esté pilléz par les ligueurs et rebelles de la ville de Rouen, cappitaines et soldats employéz par eulx, en tant que à présent il en peult - (1) A noter : fief de Bonnemare à Farceaux. (2) Document en mauvais état. avoir congnoissance par ses inventaires et le tesmoignage de ses domestiques et autres qui ont hanté et fréquenté en ladite maison pendant sa demeure en icelle » - (3) (1590-1592) ; pièces de procédure entre Claude Le Roux, sieur de Bourgtheroulde, conseiller du roi et maître ordinaire en la Chambre des comptes de Paris, et le sieur Le Dain (1599)
1520- 61 J 4 Enfants de Claude II.
Claude III, épouse Madeleine Luillier de Saint-Mesmain : notes, 1580-1590 (XIXe siècle) ; cahier de copie des preuves de Claude III, intitulé « Pour justiffié la desente de Robert Le Roux, escuier, présenté pour estre relevé chevallier de l’Ordre de Saint-Jean-du-Jérusallem » (1640) ; traité de mariage entre Claude Le Roux, sieur de Sainte-Beuve, et Magdelaine Luillier (1580) ; constitution de rente parClaude Le Roux, sieur de Bourgtheroulde, en faveur de Magdelaine Luillier, veuve de Claude Le Roux, sieur de Sainte-Beuve (1584). Marie, épouse Claude Le Georgelier, sieur du Bois : notes, 1561-1674 (XIXe siècle) ; contrat de mariage entre Claude Le Georgelier, sieur du Boys, vicomte de Rouen, et Marie Le Roux, fille de Claude Le Roux, sieur de Bourgtheroulde, conseiller du roi et maître ordinaire en la Chambre des comptes de Paris (1577) ; reçus donnés par le sieur Le Georgelier au sieur de Bourgtheroulde (1579-1588) ; correspondance entre Le Georgelier, sieur du Bois, et le sieur de Bourgtheroulde, son beau-père (1585-1586) ; quittance donnée par le sieur de Bourgtheroulde à madame du Boys (1589) ; état du mobilier et de l’argent donné à madame du Bois par son père, le sieur de Bourgtheroulde (après 1589) ; constitution de rente par Claude Le Roux, sieur de Bourgtheroulde, à Marie Le Roux, veuve de Claude Le Georgelier, sieur du Bois (1596) ; quittance donnée par Claude Le Georgelier, sieur du Boys, au président de Bourgtheroulde, son oncle (1627), autre quittance délivrée au président de Bourgtheroulde par Robert Le Georgelier (1627) ; racquit de rente entre François Le Georgelier, sieur de la Houblonnière (vicomté d’Auge), et Nicolas Le Roux, sieur et baron de Bourgtheroulde (1628). Françoise, épouse Louis Bretel, sieur de Lanquetot : notes, 1327-1652 (XIXe siècle) ; constitution de rente par Guillaume et Jean Bretel en faveur de Nicolas Preudhomme (1541) ; traité de mariage entre Louis Bretel, avocat en la cour du Parlement de Rouen, et Françoise Le Roux, fille de Claude Le Roux de Bourgtheroulde (1574) ; quittances de Bretel au sieur de Bourgtheroulde (1578-1588).
Nicolas II, épouse Catherine Olivier : notes, 1586-1637 (XIXe siècle) ; traité de mariage entre Nicolas Le Roux, sieur de Saint-Aubin, et Catherine Olivier (1586) ; nomination de Nicolas Le Roux, sieur de Saint-Aubin, à l’office de président au Parlement de Bretagne à la place de Pierre Carpentier (1601) ; création de deux offices de président à mortier en la cour du Parlement de Rouen (1601) ; nomination de Nicolas Le Roux à l’une des deux charges de président à mortier en la cour du Parlement de Rouen (1602) ; transport et vente de rente foncière par Denis Burgalley à Nicolas Le Roux, sieur de Bourgtheroulde (1623) ; transport de rente foncière entre Nicolas Le.Roux et Jehan Euldes et Marguerite Bosguillaume, sa femme (1626) ; lots et partages des bijoux et joyaux de Nicolas Le Roux (1633) ; lots et partages des obligations de Nicolas Le Roux, sieur de Bourgtheroulde ; (1636) ; inventaire des meubles baillés à Pierre Heurtematte dans la maison « du Grand Gouffre » à Bourghteroulde, appartenant aux enfants de feu M. de Bourgtheroulde (1640) ; famille Olivier : contrat de mariage entre Jehan Olivier, seigneur de Lumille, gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi, et Suzanne de Chabannes (1631) ; transport de rente par Henry Olivier en faveur de Michel Durant (1494) – (3) Dans l’article 6 de ce mémoire, il est question de vaisselle faite par Bernard Palissy
1494 - 61 J 5 Enfants de Nicolas II.
Claude IV, épouse Marie Cavelier : notes1608-1647 (XIXe siècle) ; nomination de Claude Le Roux, sieur de Saint-Aubin, lieutenant général à la place du sieur des Buquets (1609) ; nomination de Claude Le Roux à l’office d’avocat en la cour du Parlement (1608) ; traité de mariage entre Claude Le Roux, sieur de Saint-Aubin, et Marie Cavelier et remise de bijoux (1609-1610) ; Reconnaissance de ce contrat de mariage (1613) ; nomination de Claude Le Roux à l’office de lieutenant général au bailliage et siège présidial de Rouen à la place de Jean Cavelier, sieur des Buquets (1610-1613) ; transaction entre Jean Cavelier, sieur des Buquets, et Nicolas Le Roux, sieur de Saint-Aubin, au sujet de leurs biens communs (1611) ; déclaration de Marie Cavelier, veuve de Claude Le Roux, des lots et partages de la succession de son mari (1633) ; procédure entre Catherine Olivier, veuve de Nicolas Le Roux, et Marie Cavelier, veuve de Claude Le Roux (1633) ; « Estat des héritages, rentes et revenus appartenants à messire Jean Le Roux, chevalier seigneur et baron du Bourtroude, président aux requestes du Parlement de Rouen, et à messire Robert Le Roux, chevalier, son frère, provenants des successions de messire Claude Le Roux, seigneur de Saint-Aubin, président audit Parlement son père, de dame Marie Cavelier, veufve dudit seigneur de Saint-Aubin, leur mère et de messire Nicolas Le Roux, baron du Bourtroude, président audit Parlement, et de dame Catherine Ollivier, veuve dudit seigneur du Bourtroude, leurs ayeul et ayeulle » (1654). Rentes : transport de rente par Claude Le Roux, sieur de Saint-Aubin, à Louis Duval, bourgeois marchand de Rouen (1613) ; constitution de rente par Richard de Bauquemare en faveur de Marie Cavelier, veuve de Claude Le Roux, sieur de Saint-Aubin (1635) ; racquit de rente par Charles du Toupin, sieur de Bolleville, époux de Marie Le Georgelier, envers Marie Cavelier, veuve de Claude Le Roux (1647) ; transport de rente par la présidente de Saint-Aubin à mademoiselle du Jardin (1644).
Procédures : entre Jean de Grainville, sieur de Boscnormand, et le sieur Le Roux (1619) ; entre Marie Cavelier et Pierre Deschamps, chapelier à Rouen (1637) ; entre Marie Cavelier, veuve de Claude Le Roux, sieur de Saint-Aubin, et Jean de Lampérière, sieur de Montigny, relativement à une rente (1665) ; entre Marguerite Aubery, veuve de Jacques Lemesle, de son vivant marchand mercier à Rouen, et Marie Cavelier, veuve de Claude Le Roux, sieur de Saint-Aubin, pour non- paiement de marchandises, avec mémoires et factures (1639-1658)
1608- 61 J 6 Louis, sieur d’Infreville, épouse Marguerite d’Anviray : reconnaissance du traité de mariage de Louis Le Roux, sieur d’Infreville, et Marguerite d’Anviray (1629) ; réception à la charge d’intendant général de la Marine de France (1665). Louis, fils de Louis : lettres de provisions de chef d’escadre de Guyenne pour le chevalier Le Roux d’Infreville, capitaine de vaisseaux, à la place du comte de Béthune (1693).
Enfants de Claude IV.
Jean, épouse : 1/ Marie de Palme Carille ; 2/ Catherine Le Mercier : notes, 1637-1675 (XIXe siècle) ; pièces de procédures et titres (1637-1675) ; émancipation de Jean Le Roux, sieur de Bourgtheroulde, et Robert Le Roux, chanoine, fils de Claude Le Roux, sieur de Saint-Aubin, et de Marie Cavelier (1637) ; traité de mariage entre Claude Le Roux, sieur de Bourgtheroulde, et Marie de Palme Carille (1640) ; quittance de la somme de 150 livres tournois payées par le sieur de Bourgtheroulde à Pierre Bouquelette pour l’indemniser du meurtre de son fils par ses domestiques (1641) mémoire de marchandises de mercerie dues à Thomas Yvelin par le sieur de Bourgtheroulde (1644) ; mémoire présenté par Claude Boudart, tailleur d’habits, au baron de Bourgtheroude pour livraison de diverses marchandises (1653) ; certificat de la célébration du mariage de Jean Le Roux, sieur de Bourgtheroulde, et de Catherine Le Mercher (1661) ; reconnaissance du traité de mariage (1671) ;distribution des deniers provenant de l’office de président des requêtes ayant appartenu à Jean Le Roux, baron de Bourgtheroulde (1675) ; Pièce de procédure relative à la dot de Catherine Le Merché, femme de Jean Le Roux, sieur de Bourgtheroulde [1678]. Rentes : constitution de rente par Jean Le Roux, baron de Bourgtheroulde à Barbe Deschamps, veuve de Georges Duhamel, sieur de Hastreaumont (1640) ; amortissement de rente due par Barbe Deschamps, veuve de Georges Duhamel, sieur d’Hastreaumont, maître des comptes de Normandie à Jean Le Roux, sieur de Bourgtheroulde (1642) ; constitution de rente par Louis Le Roux, sieur d’Infreville, Jean Le Roux, sieur de Bourgtheroulde, et Robert Le Roux, sieur de Saint-Aubin, à Catherine de Bauquemare (1641) ; racquit de rente par Jean le Roux, baron de Bourgtheroulde, conseiller du roi en son Parlement de Normandie, à Gilles Lefebvre, sieur du Mouchel, conseiller et maître d’hôtel de sa majesté et conseiller échevin de l’hôtel commun de Rouen (1653) ; extraits d’amortissement de rente due par Vulfranc de Cuverville, sieur de Saint-Collombe, à Marie de Palme, épouse de Jean Le Roux, conseiller du roi au Parlement de Normandie et président aux requêtes, et à Robert Le Roux, sieur de Saint-Aubin (1653-1655) ; procédure relative à une rente de Jean Le Roux, sieur de Bourgtheroulde (1662) ; constitution de rente entre Jean Le Roux, sieur de
Bourgtheroulde, conseiller du roi en la cour du Parlement de Rouen et président aux requêtes du palais, Robert Le Roux, sieur de Saint-Aubin, et François de Lampérière, sieur de Montigny (1665) ; revalidation de rente par Jean Le Roux, sieur de Bourgtheroulde, et Robert Le Roux, sieur de Saint-Aubin, envers Robert de Bauquemare, Anne et Jacques de Bauquemare (1665) ; revalidation de rente due par Jean et Robert Le Roux à Louis et Nicolas Duparc (1665) ; quittance de rente due par Jean Le Roux, sieur de Bourgtheroulde, à la dame de Malespargne (1665) ; pièces de procédure entre Jean Le Roux, sieur de Bourgtheroulde, et Jean de Brachon, sieur de Bévillier (1665-1669) ; accord relatif à des arrérages de rentes dues par Jean Le Roux, sieur de Bourgtheroulde, à Marin Pigny, docteur en médecine (1670) et autres actes relatifs à cette rente. (1665-1671). Catherine, épouse Marc Antoine de Brèvedent : notes, XVIe-XVIIe (XIXe siècle) ; traité de mariage entre Marc Anthoine de Brèvedent, sieur de la Houssaie, conseiller du roi et maître ordinaire de la Chambre des comptes de Normandie, et Catherine Le Roux, fille de Claude Le Roux, sieur de Saint-Aubin (1635)
1635- 61 J 7 Robert IV : notes, 1637-1655 ; revalidation de rente par Jean et Robert Le Roux envers le sieur de Montigny (1665, copie) ; pièce de procédure relative à une rente entre François de Grimonville, chevalier et marquis de La Londe d’Hérou et Robert Le Roux, sieur de Bourgtheroulde (1666) ; vente et adjudication des biens ayant appartenu à Robert Le Roux, sieur de Saint-Aubin et de Bourgtheroulde (1671).
Enfants de Jean.
Nicolas, épouse Catherine Paulmier : notes, 1670-1720 (XIXe siècle) ; titres, quittances, procédures (1671-1697) ; pièce de procédure aux requêtes du Palais entre Jacques Boudart, conseiller du roi et correcteur en la Chambre des comptes de Normandie, et Nicolas Le Roux, sieur de Bourgtheroulde (1671) ; racquit de rente foncière due par Nicolas Le Roux, baron de Bourgtheroulde, aux héritiers de Charles Eude (1671) ; quittance donnée par Catherine d’Aureville, veuve de François de Bauquemare, conseiller auditeur en la Chambre des comptes de Normandie, au sieur de Saint-Aubin (1671) ; quittance donnée par Emery Jubert, sieur de Bonnemare, à Nicolas Le Roux, sieur de Bourgtheroude (1671) ; constitution de rente par Robert de Bauquemare, maréchal des logis et garde du corps de sa majesté le frère du roi, curateur d’Etienne de Bauquemare, en faveur de Nicolas Le Roux, baron de Bourgtheroulde, pour la vente de sa charge de président aux requêtes du Palais (1673-1675) ; pièce de procédure aux requêtes du Palais de Rouen entre Nicolas Le Roux, baron de Bourgtheroulde, et Louis Jubert, sieur de Bonnemare (1675) ; fragment de pièce de procédure entre Nicolas de Heudebert, sieur du Buisson, conseiller du roi, maître ordinaire en la Chambre des comptes de Paris, et le sieur de Bourgtheroulde (1679) ; quittance donnée par Morille Nicolas d’Astron, sieur d’Ursay, à Nicolas Le Roux, sieur de Bourgtheroulde (1681) ; état des pièces relatives aux rentes dues à Nicolas Le Roux, baron de Bourgtheroulde, sur la vicomté de Rouen (1682). Barbe, religieuse : notes, 1673-1675 (XIXe siècle) ; acte du Parlement de Rouen relatif au paiement de sa pension de religieuse (1675). Madeleine, épouse François Adrien d’Astron : notes, 1697 (XIXe siècle) ; armoiries de François Adrien d’Astron, lieutenant-colonel du régiment de dragons de Morsan, et de Magdeleine Le Roux de Bourgtheroulde, son épouse (2 ex.) (1697) ; transaction entre Nicolas Le Roux, sieur de Bourgtheroulde, et François Adrian d’Astron, chevalier, lieutenant-colonel du régiment des dragons du chevalier Le Tellier de Morsan, et dame Magdeleine Le Roux son épouse (1692) ; exploits, actes notariaux, restitution des droits dotaux (1680-1690) ; contrat de mariage de François Adrian d’Astron et de Madeleine Le Roux de Bourgtheroulde (1680) ; extrait de mariage (1680) ; lettre signée Dastron adressée à M. de Folleville (1781) ; pièces de procédure relatives à la famille d’Astron (1652-1805) ; cahier intitulé « Mémoire de toute la cire fournie tant pour l’année et bout de l’an de feue madame de Saint-Aubin que pour l’inhumation de feue madame la présidente du Bourgtheroulde, que pour le service fait à Saint-Laurent, et pour l’inhumation de feu monsieur son fils que pour le service fait à Saint-Laurent due à Jacques Le Chandelier » (1652) ; « partyes pour monsieur le Président du Bourgtheroulde, dues à Jacques Le Chandelier » (1649-1671) (4) ; extrait de décès (1710) de Madeleine de Bourgtheroulde épouse d’Astron (1715) ; pièces de procédure relatives à une succession (1720-1745) ; extrait du décès de François Adrien d’Astron en 1732 (1775).
Autres membres de la famille Le Roux (sans possibilité de les rattacher à la généalogie principale) :
Pièce de procédure entre Antoine Le Roux, religieux de l’abbaye de Fécamp, et le sieur de Bailleul (1642) ; quittance d’arrérages de rentes par Quantin à Le Roux (1658) ; lettre de François Dubois, neveu du sieur de Bourgtheroulde, adressée à son oncle (s. d.) (XVIIe siècle) ; requête, pièces de procédure et correspondance relatives à la tutelle des enfants de Claude Le Roux (1735-1741)
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Les LE ROUX D'INFREVILLE

Les LE ROUX PATRONS ET SEIGNEURS D'INFREVILLE

Descendants de Nicolas Ier Le Roux


Louis Ier Le Roux, frère de Claude IV baron de Bourgtheroulde, hérite du domaine d'Infreville et du fief au Danois ou fief de la Mare-Tassel situé à Thuit-Signol.

Particulièrement estimé du cardinal de Richelieu, du cardinal Mazarin, Hugues de Lionne et Colbert, il fut chargé de missions importantes.

En 1627, intendant de la Marine en Normandie il fait une enquête sur les octrois dans les ports.

Il est nommé commissaire général de la Marine Navale commandée par le Duc de Guise.

Il est présent au siège de La Rochelle.

Le cardinal le charge de l'inspection de la Marine du Ponant.

Au mois d'avril, Louis Le Roux se rend en Italie pour collaborer à l'organisation de la campagne du roi, muni d'un passeport de Louis XIV et d'un second du duc de Savoie.

Il va à Mantoue, Casal, Suze, Alexandrie.

A la fin du mois de mai il est de retour en France et visite tous les ports, havres (port abrité), rades et côtes du pays.
Il est chargé de voir en quel lieu les congés et passeports doivent être distribués aux marchands pour la sécurité des vaisseaux du roi (Congé : Permission que doivent prendre les vaisseaux qui sortent des ports, appelés passeports quand il est donné à des sujets - Dictionnaire de la langue française : Pierre RICHELET grammairien et lexicographe 1628/1698).


Il épouse en 1629 Marguerite d'Anviray fille de David d'Anviray receveur des finances de Rouen et Marguerite de Vimont.
Marguerite est la sœur d'Henri D'Anviray de Mathonville et de Hacquenouville reçu conseiller au Parlement de Normandie en 1631.


De leur union sont issus : David, Louis et Robert.


Le 3 décembre 1630 Louis Le Roux est envoyé par le roi sur les côtes de Normandie et de Picardie pour empêcher le transport des blés de ces provinces vers les pays étrangers.

Le 5 mai 1634 il fait à Rouen le marché de poudre à canon avec un fabricant de la ville pour l'essai de canons vendus par Duquesne marchand à Dieppe.

Le 12 juillet 1636 il est en Provence pour faire le choix d'un port pour accueillir les vaisseaux du roi, d'y établir une escadre, à l'exception des galères.

Il nomme dans ce port des commissaires particuliers et commis au contrôle, un garde-magasin, un maître d'équipage, un lieutenant du prévôt général de la Marine et les officiers nécessaires.

Sur ordre de Richelieu il prend possession en mai 1639 des chantiers de construction de l'Ile d'Indret sur la Loire.

La même année il apprend la « sédition des Nu-pieds » qui a éclaté en Normandie alors qu'il était occupé à l'inspection des ports.

Le danger qui menaçait son hôtel du Bourgtheroulde à Rouen et son château de Saint Aubin d'Escroville que son père lui avait laissés avec Infreville l'inquiéta vivement.

Il sollicita du roi et obtint aussitôt une lettre de cachet exemptant du logement de guerre toutes ses maisons de la ville et des champs.

Gassion alors colonel chargé de la répression à Rouen à peine arrivé dans la ville, mécontent du logement qui lui avait été assigné prétendit s'établir à l'hôtel du Bourgtheroulde.

Mme d'Infreville et M. Danviray son père lui objectèrent les lettres de sauvegarde et les principaux personnages de la ville les appuyèrent dans leur réclamation.

Mme d'Infreville y disait que si M. d'Infreville était à Rouen il lui aurait certainement offert bien volontiers l'hospitalité mais qu'en son absence elle ne pouvait disposer de sa maison : si courtoise qu'elle fut, Gassion ne voulut rien entendre et passa outre.

Mal lui en prit, au bout de peu de jours il dut déloger par ordre exprès de la cour - (Bigot de Monville - Mémoires.)


Louis Le Roux d'Infreville est nommé intendant de justice police et finance des armées générales de la Marine du Levant et du Ponant le 15 janvier 1644.

Le 20 mai, il est appelé au Conseil d'Etat en raison de services rendus sous Richelieu.

Le 26 janvier 1645 il prête serment pour cette charge entre les mains du chancelier Séguier.

Le 3 janvier 1648 il est intendant général de la police et finance de la Marine.

Louis Ier rachète la portion d'Infreville qui appartenait depuis plus d'un siècle à la famille Rosée.

En 1652 Constentin Laugeois huissier à Bourgtheroulde énonce dans un contrat que Louis Le Roux est chevalier seigneur d'Infreville, conseiller du Roi au Conseil d'Etat, commissaire général et intendant de la Marine du Levant et du Ponant.

Le 21 décembre 1659 Louis Ier est mentionné fils et en partie héritier de Nicolas Ier Le Roux Président au Parlement.

Pendant la Fronde Louis Ier Le Roux reste fidèle à Mazarin.

En avril 1665 il est envoyé à Toulon comme intendant général des armées navales du Levant.

En novembre 1666 il s'occupe du paiement des troupes d'infanterie et cavalerie de la garnison de Provence.

Intendant à Toulon il adresse à Colbert le 27 juillet 1666 un rapport qui est une pièce remarquable où sont exposées les notions les plus exactes sur la construction maritime et les différentes juridictions de l'Amirauté. (Histoire de la marine au XVIIème siècle – Eugène Sue)

A Toulon il est le principal organisateur de l'expédition de Candie (Crête).
Les Vénitiens étaient alors assiégés par les Turcs.
Navailles commandait la flotte.
Le corps de débarquement était placé sous les ordres de Beaufort et Vivonne.

Auparavant il avait fait construire pour l'amiral le vaisseau Le Monarque qui comportait 80 canons et 1400 hommes.
Ce navire prestigieux passait pour le plus beau fleuron de la flotte de Louis XIV. Il était enrichi de sculptures, dorures, figures qui coûtèrent près de cent mille écus selon Bussy Rabutin.

Louis Ier Le Roux écrit à Colbert le 7 juin 1669 : « Le Monarque paraissait dans cette flotte comme une merveille ; il est accompagné de quatorze navires les plus beaux et les plus grands de la mer… Nous les avons vus s'éloigner de nous, capables d'étonner les lieux où ils aborderont. »

Robert Le Roux de Rouville cadet des trois fils de Louis Ier Le Roux est tué en 1669 à Candie dans la brigade du comte de Saint-Paul.


Le père, désespéré, prend sa retraite en 1670. Il reçoit du roi une lettre des plus élogieuses.


Il vécut alors à Saint Aubin d'Ecrosvillle, Infreville et dans son magnifique hôtel du Bourgtheroulde à Rouen où il décède en 1672.

Il fut enseveli dans l'église d'Infreville où l'on peut voir sa plaque funéraire.

Une légende prétend qu'il fut inhumé avec son épée d'or. Sa tombe fut vandalisée.


David né à Rouen vers 1635 hérite d'Infreville.

Il épouse Anne Théroulde. Le couple n'eut pas de descendance.

En juillet 1672, David Le Roux chevalier seigneur d'Infreville et de Saint Aubin d'Escroville, baille à ferme le champart (part sur les gerbes qui reviennent aux seigneurs de certains fiefs) du fief du Val Caillouel pour cinquante-cinq livres par an.

Il est conseiller du roi et commissaire général de la Marine.

Le 19 décembre 1681, David le Roux vend le fief de la Mare-Tassel à Thuit-Signol à Me Charles Dyel écuyer seigneur de Saint Igny, conseiller du roi, contrôleur de ses finances en la Généralité de Rouen.


David décède en 1713 dans son château dont il ne reste plus de trace.


Inhumé dans un premier temps dans l'église d'Infreville son corps est transporté selon son vœu dans celle de Bourgtheroulde où il est enseveli dans le caveau des barons du lieu ses ancêtres.


Registre paroissial d'Infreville - Ce 25 doctobre 1713 a esté inhumé par nous ptre curé de cette paroisse dans le sépulcre de la mesme paroisse Messire David Le Roux chevalier seigneur et patron d'Infreville, Saint Aubin Descroville et autres lieux, ancien commissaire général de la marine, aagé de soixante et dix sept ans et demy, décédé le vingt troisième du dit mois et ce en présence de Messire David François Jubert chevalier seigneur de Chailly et Senencourt de Mre Jean Bougrard ptre chapelain dans la ditte paroisse d'Infreville et de Jacques Lavoyzé - signatures : Jubert, J. Bougrard, J Lavoisey, G. Mouchet.


Registre paroissial de Bourgtheroulde - Cejourdhuy cinq décembre mil sept cent traize sur les dix heures du matin par arrest de la cour du parlement du quattre de ce mois confirmatif des sentences du baillage du Pontaudemer des vingt cinq octobre et premier décembre nous a esté déposé et mis en mains aux (illisible) de notre (illisible) par Mre (Messire) Guillaume Mouchet ptre (prêtre) curé d'Infreville le corps de Messire David Le Roux vivant chevalier Saigr (seigneur) et patron dud. (du dit) lieu décédé en son château d'Infreville le vingt trois octobre dernier dans la communion de léglise pour être son corps inhumé avecq ses ancestres dans le chœur de notre église suivant quil l'avois requis par acte devant les nottaires du Bourgtheroulde le vingt cinq octobre mil sept cent douze et par deux testaments olographes et uniformes le vingt huit du mesme mois et que permission luy en avoir été accordé par Messire François le Cordier de Bigard chevallier et marquis de la Heuse concr (conseiller) du Roy en touts ses conseils et son procureur gnal (général) au parlement de Normandie et par Noble Dame Marie Catherine Voisin Saigr et patrons de cette parsse (paroisse) laquelle inhumation nous avons faitte avec les cérémonies ordinaires de léglise en pnces (présences) des soubzsignés. - (Pas de signatures).


De 1672 à 1678, Louis XIV est en guerre contre la Hollande et ses deux alliés : l'Espagne et le Saint Empire.
Le royaume de Naples et la Sicile appartiennent à Charles II, roi d'Espagne et de Sicile.
Pendant cette période, outre les opérations en Flandre, la France envoie une armée en Catalogne et organise un soulèvement en Sicile.
Des opérations aux Antilles sont effectuées.


Le second fils de Louis Ier, Louis II né en 1642 est baptisé dans l'église Saint Eloi de Rouen.

Comme son père et ses frères il fait carrière dans les armées navales du roi.

Nommé enseigne le 13 octobre 1663, il embarque sur l'Ecureuil et part combattre les pirates d'Alger.

Il est nommé capitaine le 30 décembre 1664.

Il est à bord de Le Reyne le 15 juillet 1665.

Louis II est présent au combat de Cercelles sur les côtes d'Afrique (Cherchell à quatre-vingts kilomètres d'Alger ?).

Il s'empare de cinq vaisseaux algériens, est promu commandant de l'un des navires capturés le Soleil d'Afrique armé de vingt-huit canons et comportant cent quatre-vingts hommes d'équipage.

Il est alors affecté à l'escadre du Ponant et prend part avec son navire à la nouvelle expédition de Candie en 1669 au cours de laquelle son frère Robert est tué.

Le 13 juin 1669 il devient capitaine de marine et reçoit le commandement de l'Ecureuil.

En mai 1672, sous les ordres de l'amiral d'Estrées il commande Le Rubis vaisseau de quarante-six canons et prend part à la bataille de Solebay (Southworld, Norfolk, Angleterre).

Les 4 et 7 juin 1673, il se distingue aux combats des Dunes.

Remarqué pour sa bravoure le roi lui accorde une pension annuelle de mille livres le 26 juin.

Sous les ordres de M. d'Alméras lieutenant général des armées navales il est envoyé le 10 mars 1675 devant Messine (Sicile) à bord du Le Comte vaisseau de quarante-quatre canons et deux cent cinquante hommes d'équipage.

Il s'empare d'un vaisseau ennemi en février 1676 et reçoit de M. de Vivonne commandant à Messine des félicitations élogieuses.

Le 22 avril 1676, il prend le titre de M. de Saint Aubin afin de se distinguer d'un autre officier de marine appartenant à la famille Rosée d'Infreville.

Louis II participe à la bataille d'Agosta (port de Sicile. Victoire de Duquesne sur l'amiral hollandais Ruyter) pendant laquelle fut tué M. d'Alméras.

« A l'enquête qui fut faite sur cette journée, M. Granier, commandant Le Magnifique, déposa qu'il avait vu MM. de Chateauneuf et de Saint-Aubin sur Le Parfait et le Cheval Marin qui étaient derrière lui, faire parfaitement leur devoir. Cette déposition dut être utile à St-Aubin, car, à la suite de cette bataille, il avait fait un fâcheux coup de tête, il était des mécontents qui, avec Valbelle et Gabaret, critiquaient Duquesne à l'occasion de cette victoire, et il était reparti sans congé pour Toulon. Duquesne crut devoir faire une leçon, sur les ordres de la Cour qu'il avait sollicités dès son arrivée à Toulon, Saint-Aubin fut arrêté et enfermé dans la tour des îles d'Hyères. Le procès qui s'ensuivit ne dut pas être trop défavorable, car il ne paraît pas que sa carrière en ait souffert. »

En 1677, Louis II Le Roux se fait remarquer lors de la prise de Tobago (une des petites Antilles actuellement anglaises). Il est sous les ordres du vice-amiral d'Estrées.

Il est présent le 11 mai 1678 lors du naufrage (17 vaisseaux perdus sur les récifs) aux Iles Aves (minuscules îles des Antilles à environ trois cents kilomètres de la Guadeloupe appartenant à l'Espagne et actuellement au Vénézuéla).

Il est commandant du Prince navire de cinquante-sept canons et trois cents hommes d'équipage. Il s'y distingue par son courage et se voit accordé un brevet de mille cinq cents livres.

Le 29 septembre 1680 devant Claude Lescuyer notaire à Bourgtheroulde Louis II Le Roux d'Infreville sieur de Saint-Aubin baille à loyer le moulin à vent de ce lieu pour cent vingts livres par an.

Il commande l'Eole en 1681.

La même année son frère David vend le fief de la Mare-Tassel à Me Charles Dyel.

Le 26 septembre 1682 Louis II Le Roux par acte passé devant Pierre Harenc notaire au Thuit-Signol exerce le retrait lignager (droit qu'avaient les parents d'un défunt de reprendre dans un délai fixé l'héritage vendu par lui à la condition de rembourser le prix à l'acquéreur).

Le 6 mai 1684 sur le navire l'Aimable Louis II Le Roux prend part à l'expédition de Gênes.

Le 10 juillet 1690 sous les ordres de Tourville il commande l'Ardent.

Il participe à la victoire de la flotte française près du Cap Beveziers (Manche) sur les Anglais alliés aux Hollandais.

Le 27 mai 1692 à la bataille de La Hougue il est sur le Saint-Philippe qui portait son pavillon. (La Hougue : rade au nord-est du département de la Manche près de laquelle Tourville combattant sur l'ordre exprès du roi malgré l'infériorité de ses cadres – quarante-quatre vaisseaux contre cent - perdit glorieusement un combat contre les flottes combinées de l'Angleterre et de la Hollande.

(VAUBAN prêche alors la guerre de course aux dépends de la guerre d'escadre - source : VAUBAN LE MAÎTRE DES FORTERESSES - Luc MARY - Editions L'ARCHIPEL).

En 1693 Louis II comme le plus ancien de son grade a le rang de Premier Chef d'Escadre.

Sur le Saint Philippe, le 24 septembre 1704, il prend part au combat de Malaga (Espagne).



Bataille de Malaga - source : WIKIPEDIA

Il prend sa retraite vers 1706.

Le 22 novembre 1711 au manoir seigneurial d'Infreville Messire Louis le Roux, chevalier, haut et puissant seigneur et patron d'Infreville, Les Faux, Le Val Caillouel, La Mare-Tassel et autres lieux, chevalier de l'ordre Saint Jean de Jérusalem, premier chef d'escadre des armées navales du roi, baille la ferme du Val Callouel située à Infreville.

Louis II Le Roux décède en 1712 dans une chaumière édifiée en 1709.

Cette chaumière existe encore de nos jours. On peut y admirer selon la tradition orale la plaque de cheminée du château d'Infreville (dont il ne reste plus de traces hormis le pilier d'un portail semblable à ceux de la Porte des marchands de Bourgtheroulde ?) représentant un visage auréolé de rayons rappelant Louis XIV le Roi Soleil devant laquelle Louis II Le Roux s'éteint.




Chaumière LE ROUX (1709) - (don de M. & Mme COSTIL)


Louis II Le Roux est inhumé dans le chœur de l'église d'Infreville :

Registre paroissial d'Infreville - "Ce vingt quatrième de juillet mil sept cents douze a esté inhumé dans le tombeau de cette eglise par nous prestre curé de cette paroisse Messire Louis Le Roux chevalier seigneur et patron d'Infreville et d'autres lieux, chevalier de lordre de Saint Jean de Jérusalem, chef descadres des armées navalles du roy, décédé du jour précédent, aagé de soixante et dix ans et ce en présence de Messire David Le Roux d'Infreville cy devant commissaire général de la marine son frère signé - Signatures : D Le Roux d'Infreville - G. Mouchet."




Plaque de cheminée - chaumière LE ROUX (Don de M. & Mme COSTIL)


Les Le Roux d'Infreville disparus sans descendance, la famille Jubert de Chailly hérite de la seigneurie.

Le 10 septembre 1902, le Conseil de Fabrique de l'église d'Infreville adresse une supplique à Monseigneur l'évêque d'Evreux pour solliciter l'ouverture du caveau seigneurial :

« Monseigneur, Les membres du Conseil de Fabrique de l'église d'Infreville, réunis extraordinairement, en vertu d'une ordonnance de M. l'abbé Gourdeau, vicaire général, archidiacre de Pont Audemer, en date du 4 septembre 1902, ont l'honneur de vous adresser la supplique suivante :
- Considérant qu'il existe dans le chœur de l'église un caveau, dit caveau seigneurial, où a été déposé en 1672, Messire Louis Le Roux, en son vivant chef d'escadre et commandant les armées navales de sa Majesté, conseiller d'état et intendant général de la marine, sous les règnes de Louis XIII et Louis XIV, seigneur et patron d'Infreville, que ce caveau était surmonté d'un tombeau de marbre blanc, d'environ neuf pieds de long sur quatre de large, supporté par quatre lions à la hauteur d'environ trois pieds, que ce monument a disparu en 1782, du consentement de M. le Marquis de La Londe, pour faciliter le moyen de s'acquitter avec plus de majesté les cérémonies usitées dans ce diocèse, et remplacé par une pierre tombale en marbre noir qui existe encore au niveau du pavé,

- Considérant que cette pierre a été retournée à la Révolution, comme l'affirment les Archives paroissiales et comme l'état actuel de cette pierre le fait bien présumer,

- Considérant que les anciens attestent que, à la Révolution, le corps du dit Messire Le Roux, seigneur et patron d'Infreville, a été enlevé et le plomb de son cercueil volé,

- Considérant que cette pierre et les pavés qui l'entourent n'offrent pas une sécurité absolue pour la célébration des différents offices et qu'on verrait avec une profonde douleur un accident se produire,

- Considérant, enfin, que la levée de cette pierre n'entraînerait pas violation de sépulture et que les paroissiens en manifestent le désir,
Les soussignés, Membres de la Fabrique de l'église d'Infreville ont l'honneur de solliciter de Votre Grandeur la permission de procéder à l'inspection de la voûte sépulcrale et prendre les précautions nécessaires pour en assurer la solidité, le cas échéant – Paul Gasse maire, H. Préaux, T. Loir, J. Enaut, H. Becquet, L. Deshayes, A.M. Miniac curé.
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ARCHIVES D'ELBEUF - HENRI DE SAINT DENIS - NOTARIAT DE BOURGTHEROULDE - Liasse 58 (1711/1719 - ARCHIVES DU NOTARIAT DE BOURGTHEROULDE)

2 décembre 1652 - Louis LE ROUX chevalier seigneur d'Infreville, conseiller du Roy au Conseil d'État, commissaire général et intendant de la marine du Levant et du Ponant, stipulé par Constantin LAUGEOIS huissier à Bourgtheroulde.
8 juillet 1653 - Gabriel HERVIEU prêtre chapelain de l'église de Bourgtheroulde, procureur de Jean LE ROUX chevalier seigneur et baron du lieu.
8 mars 1655 - Arrangement avec François NEPVEU "pouldrier et salpaistrier" demeurant à Pont-Audemer et la mère de Guillaume MULLOT touchant le contrat d'apprentissage de celui-ci pour le métier de pouldrier que NEPVEU devait lui apprendre moyennant 100 livres et un an de son temps.
3 juin 1655 - Vente d'une rente par Claude CAILLOUEL boulanger à Bourgtheroulde à la Charité de ce lieu, stipulé par Jean NEPVEU maître en charge, et dont faisaient partie : Constantin LAUGEOIS prévôt - Etienne MULLOT - Pierre PRÉAUX - Guillaume CAUCHOIS - Denis BOURGALLEY - Antoine LAVOISEY - Etienne LEQUESNE - Louis Alain Philippart ODIEUVRE - Marin DESHAYES - Michel GRUEL - Louis VITTECOQ- tous frères servants.
14 mai 1658 - Jean LAUGEOIS écuyer sieur de Beaulieu, garde du corps du Roy, demeurant à Bourgtheroulde, vend une créance à Nicolas HÉROUET avocat au Parlement.
6 juin 1658 - Michel GRUEL marchand vinaigrier à Bourgtheroulde propriétaire au triage des Marettes.
21 novembre 1658 - Robert DE SAINT AMAND chapelain de (la chapelle ?) Saint Claude fondée en l'église de Bourgtheroulde.
21 décembre 1659 - Louis LE ROUX, seigneur d'Infreville et en partie héritier de feu Nicolas LE ROUX, Président au Parlement.
13 juin 1661 - Déclaration des terres et héritages appartenant à l'église de Bourgtheroulde, baillés à loyers aux plus offrants et derniers enchérisseurs.
3 novembre 1664 - Nicolas LE CORDIER DE BIGARDS, président de la Chambre des Comptes, chevalier seigneur du Troncq et Hectomare, Haut Justicier DE LA HEUZE ayant épousé Catherine DE BIGARDS et en cette qualité Marquis de LA LONDE, Seigneur de SÉGLAS - (Saint Ouen du Thuit Heudebert = Saint Ouen du Tilleul - THUIT, de TVEIT mot norois : pièce de terre provenant d'un défrichement - source : Bibliothèque communale Archives Départementales de Poitiers Vienne)- et autres terres fait bail à Nicolas BAILLEUL de l'exercice des tailles dans les paroisses de la sergenterie de Bourgtheroulde moyennant 150 livres par an.
Juillet 1672 - David LE ROUX chevalier seigneur d'Infreville et de Saint Aubin d'Escroville, baille à ferme le champart du fief de Val Caillouel 55 livres par an.
Juillet 1672 : Autre acte du même, qualifié de conseiller du Roy et commissaire général de marine, stipulant pour Louis LE ROUX chevalier seigneur de SAINT AUBIN, son frère, capitaine d'un vaisseau de l'armée navale du roi, absent, tous deux fils de Louis LE ROUX
21 mars 1674 - Robert LE ROUX seigneur du Tilly, représenté par Pomponne LE ROUX écuyer Sieur de VILETTES son fils, donne à loyer une ferme avec terre plantée de vignes sise à Heudebouville et à Fontaine Bellanger
- La moitié du vin reviendra au bailleur
- Le preneur sera tenu de le transporter au château de Tilly - Loyer : 800 livres, 100 boisseaux de blé et une douzaine de chapons par an - Fait devant Lucas HERMIER notaire à Montfort.
29 avril 1674 - Notaire Jean HERMIER à Montfort - Louis LE ROUX seigneur de Tilly fait un transport de 5200 livres à Pomponne LE ROUX chevalier seigneur de Vilettes, à Alexandre LE ROUX abbé de Tilly et à Claude LE ROUX chevalier seigneur de Boissey conseiller au Parlement
- Intervention de Nicolas LE ROUX Chevalier de Tilly, frère des précédents
29 septembre 1680 - Devant Claude LESCUYER notaire à Bourgtheroulde, Louis LE ROUX d'Infreville baille à loyer le moulin à vent de ce lieu : 120 livres par an.
22 novembre 1680 - Nicolas LE ROUX, baron de Bourgtheroulde fils et seul héritier de Jean LE ROUX, vend la ferme des Marquets sise à Froberville en Caux : 5700 livres.
22 novembre 1711 - Au manoir seigneurial d'Infreville Messire Louis LE ROUX chevalier seigneur et patron d'Infreville et autres lieux, chevalier de Saint Jean de Jérusalem, premier chef d'escadre des armées navales du Roy, baille à loyer la ferme du "Valcordel" sise à Infreville
- Signé Louis LE ROUX chevalier d'Infreville - Ailleurs, Louis LE ROUX nomme cette ferme "Vaicaillouel".
16/09/1720 - Notaire Simon HEUTTE - Abandon de la succession de feu Claude VITTECOQ chanoine en la collégiale de Bourgtheroulde.
5 juin 1722 - "Hôtellerie du Dauphin" à Bourgtheroulde.
23 mai 1722 - Fondation à charge de messes en faveur de la CHARITÉ de Bourgtheroulde : Jacques GUESTARD curé, Simon HEUTTE notaire frère de la Charité - VITTECOQ fondateur.
22 août 1728 - Adjudication de l'affermage des biens appartenant au Trésor de Bourgtheroulde. Pierre HÉBERT, chirurgien, trésorier en charge - Jacques GUESTARD curé et doyen - QUATORZE IMMEUBLES SONT ADJUGÉS.
NOTARIAT DE BOISSEY LE CHATEL - Jean HERMIER notaire
CONTRAT DE MARIAGE 1er octobre 1659 - Sur lequel figurent les signatures de : Robert LE ROUX, écuyer Seigneur de TILLY, conseiller du roi en son Grand Conseil - Robert LE ROUX écuyer conseiller au Parlement - Pomponne LE ROUX - Alexandre LE ROUX et Claude LE ROUX écuyers témoins.
29/09/1682 - Louis LE ROUX, chevalier seigneur d'Infreville, capitaine de vaisseau de guerre entretenu pour le service du Roy.
20 novembre 1683 - Pomponne LE ROUX chevalier seigneur de Tilly.
14 mars 1684 - Marie Catherine COUTEULX veuve de Louis LE ROUX chevalier de Tilly.
9 juin 1684 - Pomponne LE ROUX chevalier seigneur de Tilly, procureur de Claude LE ROUX de Tilly, chevalier de Montérolier, conseiller au Parlement
- Mention de : Robert LE ROUX conseiller au Parlement de Rouen et de Jean et Jean LOIR tabellions à Pont Authou, tous trois vivant en 1574.
- Mention : de Nicolas LE ROUX seigneur de Saint Aubin conseiller au Parlement de Paris - de Pierre BAULDRY et Nicolas PÉPPIN, tabellions à Bourgtheroulde, tous vivants en 1589.
14 octobre 1684 - Alexandre LE ROUX de TILLY prêtre seigneur châtelain de Boissey le Chatel, du Theillement et seigneur du noble fief de la Fergantière.
19 avril 1698 - Nicola NÉEL, curé de Bourgtheroulde, procureur de Louis VOISIN chevalier seigneur et baron de ce lieu.
9 septembre 1698 - Procuration de Louis VOISIN DE SAINT PAUL chevalier seigneur et baron de Bourgtheroulde à Louis Charles VOISIN son fils marquis de Bourgtheroulde pour vendre une terre sise à Prétreville vicomté de Caen.


FAMILLE LE ROUX

Adélaïde 1763 fille de Jean Baptiste et Marie Louise Herpin
Aimable Prosper 1834 fils de Pierre et Marie Félicie Durand
Alexandre 1637 fils de Robert_ III, Seigneur de Tilly et Marie Margueritte Faulcon
Alexandre 1759 fils de Michel et Marie Anne Hue
Alphonse fils de François et Françoise de Sortembosc
Alphonse fils de Jean Baptiste et Jacqueline Victoire Hurard
Alphonse Adrien Bruno 1740-1740 fils de Jacques Alphonse et Elisabeth Françoise Boullais de Catteville
Alphonse Tranquille père d'Angèle Marie Alphoncine
Angèle Marie Alphoncine 1880-1941 fille d'Alphonse Tranquille et Marie Anastasie Mutel
Angélique 1645-1725 fille de Jean et Marie de Palme-Carille
Anne fille de Guillaume et Anne de Berquetot
Anne fille de Pierre et Catherine Poulain
Anne Edwig fille de Robert Le Roux d'Esnéval
Antoine fils de Piere et Margueritte Vastel
Antoine fils de Robert et Elisabeth Gueroult
Auguste Henri 1877-1926 fils de Jean Baptiste

Barbe fille de Jean et Marguerite Paynel
Barbe fille de Robert_II, Seigneur de Tilly et Marie de Bellièvre
Barbe fille de Nicolas et Catherine Ollivier
Blanche fille de François et Françoise de Sortembosc
Brigitte fille de Georges

Catherine fille de Pierre et Catherine Poulain
Catherine 1638 fille de Robert_III, Seigneur de Tilly et Marie Margueritte Faulcon
Catherine 1757 fille de Jean Baptiste et Marie Louise Herpin
Catherine 1641-1676 fille de Jean et Marie de Palme-Carille
Catherine 1615 fille de Claude_IV, Baron du Bourg-Théroulde et Marie Cavelier
Catherine fille de Guillaume_II et Jeanne Jubert
Catherine Françoise 1678-1719 fille de François et N...? N....?
Cédric fils de Thierry
Charles fils de Pierre et Margueritte de Sochon
Charles fils de François et Françoise de Sortembosc
Charles fils de Charles et Marie d'O
Charles fils de Guillaume et Anne de Berquetot
Charles fils de Charles et Françoise de Pelletot
Charles fils de Jacob et Suzanne de Bailleul
Charles †1623 fils de Charles et Anne Duval
Charles †1573 fils de Guillaume et Anne de Berquetot
Charles 1663 fils de Jean et Marie de Palme-Carille
Charles François 1743 fils de François et Margueritte Louise Pouyer
Charlotte fille de Claude_II, Seigneur du Bourg-Théroulde , de Sainte-Beuves, Maupertuis'
Claude fils de Claude et Anne Marie Madeleine de Tournebus
Claude †1697 fils de Robert_III, Seigneur de Tilly et Marie Margueritte Faulcon
Claude 1614-1689 fils de Robert_II, Seigneur de Tilly et Marie de Bellièvre
Claude 1587-1632 Claude_IV
Claude †1589 Claude_III
Claude 1494-1536 Claude_I
Claude †1600 Claude_II
Claude Nicolas 1683-1701 fils de Claude et Marie Madeleine du Moucel de Louraille
Claude Thomas 1699 fils de Nicolas et Catherine Paulmier
Clotilde fille de Jacques et Marie Lasne

Daniel fils de Gaston et Jacqueline Hébert
David 1636-1713 fils de Louis et Marguerite Damviray
Denis †1455 fils de Martin et Guillemette de Bailleul
Dominique fille de Gaston et Jacqueline Hébert

Elisabeth fille de Louis et Elizabeth Féron de la Heuse
Elisabeth 1658 fille de Jean et Marie de Palme-Carille
Elizabeth Louise 1755 fille de Jean Baptiste et Marie Louise Herpin
Ernestine Angélina 1859-1925 fille d'Aimable Prosper et Marie Louise Blard
Esprit Marie Robert 1745-1791 fils de Pierre Robert et Françoise Catherine Cleret de Rampeu
Estelle fille de Daniel
Estienne 1470-1518 fils de Guillaume et Alix Lenfant
Etienne †1652 fils de Charles et Françoise de Pelletot
Etienne fils d'Etienne et Suzanne de la Masure
Etienne 1534 fils de Guillaume et Anne de Berquetot
Eugène fils de Jean Baptiste et Jacqueline Victoire Hurard
Eugène fils d'Octave
Eugène fils de Gaston et Marie Hays

Francine fille de Gaston et Jacqueline Hébert
Francoise fille de Claude et Anne Marie Madeleine de Tournebus
Francoise fille de Gaston et Jacqueline Hébert
François †1583 fils de Pierre et Margueritte Vastel
François fils de François et Françoise de Sortembosc
François fils de Pierre et Margueritte de Sochon
François †1763 fils de François et N...? N....?
François 1644-1727 fils de Robert et Elisabeth Gueroult
François 1674 fils de Georges et Françoise de Campion
François Maurice 1762 fils de Michel et Marie Anne Hue
François Nicolas Marie 1695-1708 fils de Nicolas et Catherine Paulmier
Françoise 1706 fille de Jean et Françoise Hue
Françoise fille de Claude_IV, Baron du Bourg-Théroulde et Marie Cavelier
Françoise ...
Françoise fille de Robert_II, Seigneur de Tilly et Marie de Bellièvre
Françoise 1552-1629 fille de Claude_II, Seigneur du Bourg-Théroulde , de Sainte-Beuves, Maupertuis

Gaston fils de Gaston et Marie Hays
Gaston 1890-1941 fils de Jean Baptiste et Jacqueline Victoire Hurard
Gaston Georges fils de Jean Baptiste et Jacqueline Victoire Hurard
Geneviève 1660-1710 fille de Jacob et Marie Hermel
Geneviève fille de Robert_II, Seigneur de Tilly et Marie de Bellièvre
Georges †1657 fils de Jacob et Suzanne de Bailleul
Georges †1683 fils de Robert et Elisabeth Gueroult
Georges fils de Gaston et Marie Hays
Geuffroy †1532 fils de Guillaume_II et Jeanne Jubert
Guillaume fils de Jean et Marguerite Paynel
Guillaume 1519-1541 fils d'Estienne et Isabelle d'Ercambourg
Guillaume fils de Pierre et Laurence Duval
Guillaume †1532 Guillaume_III
Guillaume †1520 Guillaume_II
Guillaume † Guillaume_I

Henri Bernard 1906 fils d'Auguste Henri et Marie Zélodie Héliot
Henri Marie Robert 1788 fils d'Esprit Marie Robert et Marie Françoise Félicitée de Morant
Henriette Alphoncine Juliette 1903-1968 fille d'Auguste Henri et Marie Zélodie Héliot
Hervé fils d'Eugène

Isabeau 1640 fille de Robert_III, Seigneur de Tilly et Marie Margueritte Faulcon

Jacob †1670 fils d'Etienne et Charlotte d'Ercambourg
Jacob 1547-1729 fils de Philippe et Geneviève de la Masure
Jacques 1713-1713 fils de Jacques et Marie Lasne
Jacques fils d'Estienne et Isabelle d'Ercambourg
Jacques †1674 fils de François et Françoise de Sortembosc
Jacques 1680 fils de Pierre et Catherine Poulain
Jacques 1754 fils de Jean Baptiste et Marie Louise Herpin
Jacques 1751 fils de Jean Baptiste et Marie Louise Herpin
Jacques Alphonse 1702-1740 fils de Nicolas et Catherine Paulmier
Jacques Louis 1779 fils de Jacques Philippe et Marie Monneaux
Jacques Philippe 1751-1827 fils de Jean Baptiste et Marie Louise Herpin
Jacques Pierre fils de Pierre et Marie Anne Cousin
Jean fils de Guillaume et Alix Lenfant
Jean fils de Piere et Margueritte Vastel
Jean fils de François et Charlotte Garin
Jean fils de Richard et Barbe du Mesnil
Jean fils de Jean et Marie Liesse
Jean père de Jean
Jean fils de Robert et N......? Jubert
Jean fils de Jean et Jeanne du Four
Jean †1476 fils de Denis et Guillemette Du Buisson
Jean fils de Claude I et Madeleine Payen
Jean 1792 ...
Jean père de Marie Anne
Jean 1751 fils de Jean et Marie Rose Ferrand
Jean †1669 fils de Claude_IV, Baron du Bourg-Théroulde et Marie Cavelier
Jean fils de Guillaume_II et Jeanne Jubert
Jean Baptiste †1749 fils de Georges et Catherine Marie Françoise Giffart
Jean Baptiste 1847-1920 fils de Pierre Jean Baptiste Isidor et Marie Anne Joséphine Ferey
Jean Baptiste 1797 ...
Jean Baptiste 1782 ...
Jean Baptiste 1766 fils de Jean Baptiste et Marie Louise Herpin
Jean Baptiste 1750 fils de Jean Baptiste et Marie Louise Herpin
Jean Baptiste 1727-1773 fils de Louis et Elizabeth Féron de la Heuse
Jean Baptiste Guillaume 1759-1820 fils de Pierre et Marie Anne Cousin
Jean Michel 1755 fils de Michel et Marie Anne Hue
Jeanne fille de Guillaume et Alix Lenfant
Jeanne fille de Guillaume_I, Seigneur de Becdal et Alison Du Fay
Jeanne fille de Denis et Guillemette Du Buisson
Jeanne Françoise Louise 1741 fille de François et Margueritte Louise Pouyer
Joséphine Augustine Aglaé 1817 fille de Louis Auguste et Marie Marthe Désirée Carron
Juliette fille de Jean Baptiste et Jacqueline Victoire Hurard

Laurent fils de François et Françoise de Sortembosc
Louis 1630-1684 fils de Robert_III, Seigneur de Tilly et Marie Margueritte Faulcon
Louis fils de Pierre et Catherine Poulain
Louis 1642-1712 Louis_II
Louis †1672 fils de Nicolas et Catherine Ollivier
Louis Auguste 1818 fils de Louis Auguste et Marie Marthe Désirée Carron
Louis Auguste 1787 fils de Jacques Philippe et Marie Monneaux
Louis Jacques Auguste 1761 fils de Jean Baptiste et Marie Louise Herpin
Louis Pierre 1813 fils de Pierre Jacques et Marie Catherine Bizet

Madeleine fille de Charles et Françoise de Pelletot
Madeleine fille de Robert_III, Seigneur de Tilly et Marie Margueritte Faulcon
Madeleine fille de Claude et Anne Marie Madeleine de Tournebus
Madeleine fille de Gaston LE Roux et Marie Hays
Madeleine †1713 fille de Jean et Marie de Palme-Carille
Madeleine Berthe 1904-1920 fille d'Auguste Henri et Marie Zélodie Héliot
Marguerite fille de Guillaume et Nicole de Vieuxpont
Margueritte 1636 fille de Robert_III, Seigneur de Tilly et Marie Margueritte Faulcon
Margueritte fille d'Octave
Margueritte Ameline 1886-1961 fille d'Alphonse Tranquille et Marie Anastasie Mutel
Margueritte Françoise 1688 fille de François et N...? N....?
Margueritte Françoise 1742 fille de François et Margueritte Louise Pouyer
Margueritte Louise Marie 1739 fille de François et Margueritte Louise Pouyer
Marguritte 1638 fille de Louis et Marguerite Damviray
Marie fille de Pierre et Margueritte de Sochon
Marie fille de Charles et Marguerittte Deschamps
Marie fille de Claude et Anne Marie Madeleine de Tournebus
Marie fille de Robert et N......? Jubert
Marie fille de Guillaume_II et Jeanne Jubert
Marie fille de Robert_II, Seigneur de Tilly et Marie de Bellièvre
Marie fille de Claude_II, Seigneur du Bourg-Théroulde , de Sainte-Beuves, Maupertuis'
Marie fille de Jean Baptiste et Jacqueline Victoire Hurard
Marie fille de Guillaume_III, Seigneur du Bourg-Théroulde
Marie 1642-1722 fille de Jean et Marie de Palme-Carille
Marie fille de Claude_I et Jeanne de Chalange
Marie Alice 1882 fille d'Alphonse Tranquille et Marie Anastasie Mutel
Marie Anne 1716 fille de Jacques et Marie Lasne
Marie Anne fille de Jean et Françoise Hue
Marie Anne 1689 fille de Claude et Marie Madeleine du Moucel de Louraille
Marie Anne 1780 fille de Jean Baptiste et Anne Lequesne
Marie Anne 1757 fille de Michel et Marie Anne Hue
Marie Anne 1750 fille de Jean et Marie Rose Ferrand
Marie Anne Françoise 1746 fille de Pierre et Marie Anne Cousin
Marie Catherine 1761 fille de Michel et Marie Anne Hue
Marie Elisabeth 1710 fille de Jacques et Marie Lasne
Marie Elisabeth 1679-1681 fille de Claude et Marie Madeleine du Moucel de Louraille
Marie Madeleine fille de Charles et Anne de Bagys
Marie Madeleine 1764 fille de Jean Baptiste et Marie Louise Herpin
Marie-Anne fille de Guillaume_II et Jeanne Jubert
Martin †1424 fils de Jean
Mathieu fils de Thierry
Michel père de Jean Michel

Nicolas 1640-1706 fils de Robert_III, Seigneur de Tilly et Marie Margueritte Faulcon
Nicolas fils de Denis et Guillemette Du Buisson
Nicolas †1637 fils de Robert_II, Seigneur de Tilly et Marie de Bellièvre
Nicolas 1646-1729 fils de Jean et Marie de Palme-Carille
Nicolas †1633 fils de Claude_II, Seigneur du Bourg-Théroulde , de Sainte-Beuves, Maupertuis'
Nicolas †1561 fils de Guillaume_II et Jeanne Jubert
Nicole fille de Guillaume et Nicole de Vieuxpont
Noël fils de Jean et Françoise Hue

Octave fils de Jean Baptiste et Jacqueline Victoire Hurard
Paulette fille de Gaston et Marie Hays

Philippe 1530-1584 fils de Guillaume et Anne de Berquetot
Pierre fils de Guillaume et Anne de Berquetot
Pierre 1713-1713 fils de Jacques et Marie Lasne
Pierre † fils de Pierre et Catherine Poulain
Pierre fils de Guillaume et Anne de Berquetot
Pierre fils de Pierre et Margueritte Vastel
Pierre fils de Jean et Marie Liesse
Pierre 1801-1868 fils de Jean Baptiste Guillaume et Angélique Magdeleine Marie Forget
Pierre 1712-1792 fils de Jean et Françoise Hue
Pierre fils de Denis et Guillemette Du Buisson
Pierre fils de Martin et Guillemette de Bailleul
Pierre François 1726 fils de François et N...?
Pierre François 1748 fils de Pierre et Marie Anne Cousin
Pierre François 1788 ...
Pierre Jacques 1781-1820 fils de Jacques Philippe et Marie Monneaux
Pierre Jacques Auguste 1816 fils de Pierre Jacques et Marie Catherine Bizet
Pierre Jean Baptiste Isidor 1804 fils de Pierre Jacques et Marie Catherine Bizet
Pierre Polycarpe 1758 fils de Jean Baptiste et Marie Louise Herpin
Pierre Polycarpe 1753 fils de Jean Baptiste et Marie Louise Herpin
Pierre Robert 1716-1788 fils d'Anne Claude Robert Le Roux d'Esneval et Marie Marthe Lemarchand
Pierrette fille de Jean et Jeanne du Four
Pomponne fils de Pomponne et Madeleine Le Cordier de Bigard
Pomponne 1630 fils de Robert III, Seigneur de Tilly et Marie Margueritte Faulcon
Pomponne fils de Claude et Anne Marie Madeleine de Tournebus
Pomponne †1656 fils de Robert II, Seigneur de Tilly et Marie de Bellièvre

Richard père de Jean
Robert †1658 fils de Jacob et Suzanne de Bailleul
Robert 1681 fils de Claude et Marie Madeleine du Moucel de Louraille
Robert 1629-1676 Robert IV
Robert †1578 fils de Jean et N........? Le Gras de Bardouville
Robert fils de Louis et Marguerite Damviray
Robert 1620-1672 fils de Claude_IV, Baron du Bourg-Théroulde et Marie Cavelier
Robert 1609-1640 Robert_III
Robert 1572-1638 Robert_II
Robert 1530-1583 Robert_I

Scipion † fils de Robert_III, Seigneur de Tilly et Marie Margueritte Faulcon
Solange fille de Jean Baptiste

Thérèse fille de Gaston et Marie Hays
Thierry fils d'Eugène

Ursule Jeanne 1881-1964 fille d'Alphonse Tranquille et Marie Anastasie Mutel

Yvon fils de Gaston et Jacqueline Hébert


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LOUIS PAUL LE CORDIER DE BIGARD



LOUIS VOISIN DE SAINT PAUL, baron du Bourgtheroulde

Les Voisin remontent à Jehan Voisin, sieur de Guenouville et de Camp-Héroult (Bosc-Bénard-Commin - Eure), bourgeois de Rouen, grainetier au grenier et magasin à sel et l'un des anciens conseillers et échevins de cette ville. Il fut anobli par lettres données à Paris en mai 1585 registrées en la Cour des Aides de Rouen le 2 juillet suivant. (Aides : voir rubrique Métiers).
Son petit-fils Louis Voisin sieur de Saint-Paul reçu le 19 novembre 1663 au Parlement de Normandie était qualifié seigneur de la Cour, de la Salle, de la Bénédere, l'Espinay, seigneur et patron de Saint-Grégoire-du-Vièvre, baron du Bourgtheroulde, seigneur de Flainville, seigneur et patron de Saint-Denis du Val, Bertreville, la Prévôté, etc. Il demeurait rue du Moulinet en 1698 paroisse Saint-Patrice à Rouen. (Source : Bulletin de la commission des Antiquités de la Seine-Maritime)
Louis Voisin De Saint Paul, chevalier, baron du Bourgtheroulde, seigneur de Saint Paul de la Haye, La Court, l'Espinay, Saint Georges du Vièvre et autres lieux est conseiller au parlement de Normandie où il occupe une place des plus importantes. Il fut membre d'une commission qui pourchassait les sorciers et "autres possédés de Satan et de Belzébuth".
Louis Voisin épouse en secondes noces Marie Valentine Le Blais, fille de Jean Le Blais et Valentine de Sens. Trois enfants sont issus de cette union : Louis, une fille qui se fit religieuse et Marie Catherine qui épouse François Le Cordier de Bigards marquis de la Heuse procureur au Parlement de Normandie dès 1710.
A la mort de son frère Louis, Marie Catherine hérite de ses seigneuries et les transmet à son époux. Marie Valentine Le Blais décède le 23 septembre 1690 et est inhumée dans l'église de Bourgtheroulde. Louis Voisin meut à Rouen en 1701. Il est inhumé auprès de son épouse.
Registre paroissial de Bourgtheroulde : "Le saize jour de juin mil sept cent un, haut et puissant seigneur Louis Voisin chevallier marquis de Bonneval baron dubourgtheroulde, seigneur et patron de Saint Grégoire et de Saint Denis Duval, seigneur de Lespiney, Lacour, Lasalle, Le Vièvre, Labourdière, Laprovosté et autres lieux, visconte de Tour Launay (? illisible) de Montfort, conseiller du roy en sa grande chambre du parlement de Normandie a esté inhumé dans cette eglise dans le caveau des seigneurs de cette parr (paroisse) lequel décédé à Rouen, le saize de ce mois après avoir recu tous les sacrements de l'eglise, et ce en la presence de Messire Louis Voisin chevallier seigneur de Saint Laurant Voicr. (Voicreville ?), la Graviere et autres lieux, conseiller au parlement de Paris son fils, de Messire François le Cordier de Bigard chevallier marquis de la Heuse conseiller au parlement de Normandie fils en loy (*gendre) de Messire Robin François Boullais esc. (écuyer) seigneur de Colleville conseiller au parlement de Rouen, de Mre (Messire) Jean le Sens chev. (*chevalier) seigneur de Folleville et de Pierre Lemarchand chev. seigneur de Bardouville, Iville et autres lieux conseiller du roy au parlement, témoins - Signatures : Voisin, François le Cordier de Bigars, Boullays de Colleville, Le Sens de Folleville, Lemarchand Debardouville".

Citation de M. Arcisse de Caumont (1858) : Par le mariage de la fille du sieur Le Blais, ses domaines de Véret, Saint-Laurent et Aignerville passèrent à Louis Voisin, baron de Bourgtheroulde, procureur au parlement de Rouen, et après la mort de celui-ci, à son fils Louis-Charles Voisin, président au Parlement de Paris.
Testament d'un seigneur de Véret - Conseiller du Roi au Parlement de Paris, Louis-Charles Voisin, baron de Bourgtheroulde, seigneur de Saint-Laurent, mourut jeune encore le samedi 7 juillet 1708 ; son corps fut transféré de l'église de Véret en celle de Bourgtheroulde, où était le caveau de la famille Voisin. Son testament fut fait au château de Véret, en présence de messire Clément Lillement, prestre prieur de Venoix, et de messire Pierre Furon, prêtre habitué à Saint-Laurent-sur-Mer.
Le baron commence par recommander son âme à Dieu, à la bienheureuse Vierge Marie et à tous les saints. Il laisse pour héritières ses deux sœurs Marie, qui avait épousé en 1692 François Le Cordier de Bigards marquis de la Londe, et Marie-Catherine fiancée à leur cousin Costé de Saint-Suplix. Il souhaite, veut et entend que la pension de son oncle, le révérend Père Voisin, soit augmentée de 300 livres sa vie durant, pareillement celle de sa tante Mme de Saint-Paoul, religieuse, à compter du jour où il va mourir ; il lègue mille livres aux pauvres de ses paroisses de Haute et Basse-Normandie (Bourgtheroulde, Saint-Laurent, Véret et Aignerville), à distribuer par le doyen de Bourgtheroulde, six mille aux sus-dits pauvres à distribuer par le doyen ou par les curés suivant les ordres du doyen, à proportion des besoins ; deux cents livres aux capucins de Bayeux pour célébrer 400 messes, cent livres à ceux de Caen pour 200 messes, autant aux Jacobins, aux Cordeliers et aux Carmes ; à chacun des pauvres de l'Hôpital général de Caen, cent livres à charge de prier pour le salut de son âme ; à M. Bonamour, avocat au Parlement de Paris, la bibliothèque de sa maison de Paris, rue Saint-Thomas-du-Louvre, à sa tante, Mme de Saint-Suplix, son portrait peint par Rigaud, à Mme Lenoir, femme de charge, mille livres avec le vieux linge de table servant à Paris, au sieur de Saint-Jean, son valet de chambre, 6.000 livres avec sa garde-robe ; au notaire de Bourgtheroulde, 600 livres ; à André Hervieu, son muletier, 300 livres ; à son cuisinier, 100 livres ; à Catherine, femme de Buret, fondeur, qui l'a élevé, 200 livres de rente viagère ; 20 livres à son jardinier. En plus, il donne 13.200 livres au doyen pour partager aux personnes désignées dans le secret ; il entend que les fondations de son père, M. de Saint-Paoul, et de son aïeule, Mme de Saint-Paoul, soient payées à la collégiale de Bourgtheroulde et à Saint-Jean-de-Rouen, en conformité de leurs testaments et des paiements faits jusqu'à ce jour. Il donne à Folloppe, cuisinier à Rouen, 200 livres ; à ses hommes d'affaires : Pillon, 400 livres ; Barbé, de Caen, 2.000 livres ; à ses laquais, postillon et portier, à chacun 50 livres en sus de leurs gages; à l'église de Bourgtheroulde, pour sa décoration, 200 livres. Il entend que ses héritiers déchargent MM. de Coupesarte de la moitié de la rente dont ils sont caution pour son oncle, feu du Quesné (nom d'un fief de Graye, dont l'un des Le Blais était seigneur), Enfin, voulant le bonheur d'une fiancée, en sa qualité de frère et de tuteur, le baron exprime le désir que " sa sœur, Catherine Voisin, soit épousée par M. de Saint-Suplix en obtenant de l'Eglise dispense de parenté (Costé de Saint-Suplix, fils d'Alexandre, marquis de Saint-Suplix, et de Marie Le Blais, était le cousin germain de Catherine Voisin, fille de cette marquise de Saint-Suplix). Ayant reçu les sacrements du curé de Véret, le testateur ne pouvait mentionner celui-ci dans ses dispositions testamentaires ; d'autre part, Pierre Furon, prêtre de Saint-Laurent, étant l'un des témoins désignés précédemment, reçut sans doute de main à main la somme destinées à son église. Quant aux messes, elles se célébraient plus rapidement dans les communautés religieuses, car les paroisses avaient de très nombreuses fondations, ainsi celle de Saint-Laurent possédait, avant 1789, dix portions de terres grevées de messes ou obits (Obit : Service religieux anniversaire pour le repos de l’âme d’un mort - Source : savoir.fr). L'exécuteur testamentaire désigné par le baron était le doyen de Bourgtheroulde ; dans le plus bref délai, selon la volonté du testateur, il fallait acquitter les legs en puisant dans les réserves du défunt et si besoin, en liquidant quelques-uns des biens qu'il laissait à ses deux sœurs. Celles- ci chargèrent le mari de l'aînée, François Le Cordier, de faire sceller les serrures des appartements fermant à clef du manoir de Véret. La garde de ces scellés fut confiée le 20 septembre 1708 à Marie Richard, veuve de Jean-Baptiste Lequeux, fermière d'une partie des terres seigneuriales depuis le bail du 30 juin 1703
le baron Louis Voisin s'y réservait les trois chambres sises sur la cuisine, la salle et les cabinets, la grande écurie voûtée, une remise et une partie du jardin).
Ses dernières volontés furent respectées comme aussi Ies concessions de fieffes précédemment promises furent accordées par son beau-frère et successeur dans les seigneuries de Saint-Laurent, de Véret et d'Aignerville. Complément - (Source : PETIVILLE. A la découverte du Calvados fleurysien.com)
- André Le SUEUR, Sieur des Monts, demeurant à Petiville vend le 9 juin 1630 ses maisons et héritages, le Patronage de la paroisse et tout ce qui lui appartient à Petiville (20.000£ et 600£ de vin) à Roger Le VALLOYS Sieur de Beaumanoir.
- Roger Le VALLOYS, receveur des rentes de la Chambre des Comptes, receveur des Tailles à Caen eut comme enfants entre autres Jeanne épouse de Louis VOISIN, Sieur de Saint-Paul, Maître des Comptes à Rouen (1639) devenu Sieur et Patron de Petiville (1653).


LE CORDIER DE BIGARDS, barons du Bourgtheroulde


En 1290, le roi fait don de la terre de La Londe à Jean de Tournebu, seigneur de Bec-Thomas. Cent ans plus tard, Guillaume de Bigards épouse Catherine de Tournebu et devient seigneur de La Londe.
A la fin du 15ème siècle, Nicolas de Bigards est seigneur de La Londe et de Thouberville.
Le 3 novembre 1664, Nicolas Le Cordier, président de la chambre des comptes, chevalier seigneur du Troncq et Hectomare, haut justicier de la Heuze, ayant épousé Catherine de Bigars devient marquis de La Londe, seigneur de Seglas, Saint Ouen de Thuit-Heudebert (*Saint Ouen du Tilleul) et autres terres.Il fait bail à Nicolas Bailleul de l'exercice des tailles dans les paroisses dépendant de la sergenterie de Bourgtheroulde moyennant cent cinquante livres par an.
François Le Cordier de Bigards est maire de Rouen en 1707 et 1709, procureur général au Parlement. Il meurt à Paris le 23 février 1716.
L'aîné de ses deux fils, Jean Baptiste François Le Cordier de Bigards, épouse Marie Catherine Voisin qui lui apporte la baronnie de Bourgtheroulde après le décès de son frère. Il est désormais baron du Bourgtheroulde, seigneur, marquis, haut justicier de La Londe, seigneur patron de Saint Ouen du Thuit-Heudebert, Orival, Saint-Meslain du Bosc, Tourville la Campagne, Montaure, Escroville, Iquerville, Infreville et autre lieux. Il est reçu conseiller au parlement en 1725 et président à mortier en 1731. Il est conseiller honoraire au Parlement en 1776.
(L’office de président à mortier est l’une des charges les plus importantes de la justice française de l’Ancien Régime. Ce sont les magistrats principaux des institutions de justice les plus hautes : Les parlements qui sont le degré suprême d’appel.)
Au nombre de onze en 1789, les Parlements s’organisent en plusieurs chambres rassemblant d’une part des conseillers qui jouent le rôle d’assesseurs de justice, d’autre part des présidents destinés à présider les séances. La plus importante de ces chambres est la Grand’Chambre.
Ses présidents, pour marquer leur prééminence vis-à-vis des présidents des autres chambres, prennent le titre de « présidents à mortier », du nom de leur coiffure, une toque de velours noir rehaussée de deux galons dorés. La charge de président à mortier est vénale, c’est-à-dire achetable et héritable librement, sous la condition de payer un droit de mutation au souverain. Néanmoins, pour exercer réellement la charge, il faut être agréé par le parlement sous la forme d’un examen juridique.
L’office est donc théoriquement réservé au titulaire de grades universitaires en droit.
La charge confère au bout de vingt années d’exercice la noblesse héréditaire, mais le système de la vénalité fait qu’elle n’est exercée que par des personnes déjà nobles. Les présidents sont normalement sous l’autorité d’un « premier président », qui lui n’est pas possesseur d’un office vénal, mais est nommé par le roi, d’où de continuelles tensions. (Source : Glossaire des mots oubliés - Histoire Passion - Saintonge Aunis)
Louis Paul Le Cordier de Bigards est marquis de La Londe, comte de la Heuze. Les lettres d'érection des seigneuries de Bourgtheroulde et de Montaure sont enregistrées sous le titre de marquisat de La Londe en 1782. Il fait relever les bâtiments du château de Bourgtheroulde et développe l'exploitation agricole mais s'intéresse surtout à son domaine de La Londe. Emigré à la Révolution, il est le dernier baron du Bourgtheroulde. Ses possessions sont saisies et vendues comme biens nationaux. Son château de La Londe est pillé et brûlé.



LE CHÂTEAU DE BOURGTHEROULDE DISPARAIT


Lien PONT DE L'ARCHE - LE CORDIER DE BIGARDS : http://pontdelarche.over-blog.com - 2013/10/le-manoir-d%E2%80%99ecrosville-montaure.html


Louis Paul Le Cordier de Bigars de Lalonde est aussi seigneur de Saint-Ouen du Thuit, de Heudebert, de Saint-Melain du Bosc, d'Orival, de Tourville, d'Escroville et de Montaure, baron du Bourg-Théroulde, marquis de La Londe et de La Heuse.
Pierre Louis Paul Le Cordier de Bigars de La Londe - Conseiller puis président à mortier (26 août 1784) au parlement de Rouen jusqu'à la révolution, maire de Versailles (1809-13), conseiller général de Seine-et-Oise - Né le 8 juillet 1758 Saint-Patrice Rouen (Seine-Maritime) -
Décédé le 4 mars 1830 Versailles (Yvelines) À l'âge de 71 ans - Inhumé cimetière Saint-Louis Versailles (Yvelines)- (Don de M. Louis DE SUREMAIN)





Eglise de LA LONDE (Seine-Maritime)
Proche de l’ancien château (disparu), l’église, dont le chœur abrite des vestiges romans, a été reconstruite au XVIe siècle, agrandie et restaurée aux siècles suivants. le clocher a été surmonté d’une flèche au XIXe siècle. Riche ensemble de mobilier religieux. Vitraux du XIXe siècle. Dans l’enclos, croix de cimetière du XVIe siècle.




CHRONIQUE DE BOURGTHEROULDE


1118 - après la mort de Robert de Meulan les gens du pays de Bray ravagent le Roumois. En 1122 Henri d'Angleterre brûle Pont-Audemer. Il incendie et dévaste le pays à plus de vingt milles à la ronde. (1 mile représente très précisément 1609,344 mètres soit un tout petit peu plus que 1,6 km - Source : question-reponse.lol.net. Question Réponse Conversion).
1204 - la Normandie est rattachée à la France. Vers 1211 le bourg est le chef-lieu d'un doyenné du diocèse de Rouen.
1248 - La population du village est d'environ 800 habitants. Il y a 80 chefs de famille. Il est habituel que trois générations habitent dans la même maison.
L'HÔPITAL ou MAISON-DIEU DE BOURGTHEROULDE : En avril 1252 une charte du cartulaire de Bonport révèle la présence d'un hôpital ou Maison-Dieu à Bourgtheroulde (Cartulaire - Registre contenant les titres de propriété revenant à une église ou un monastère - Source : L'internaute dictionnaire)
"La plus ancienne mention connue de l'hôpital de Bourgtheroulde se rencontre dans une charte donnée en avril 1252 en faveur de l'abbaye de Bonport au sujet d'une maison jouxtant la Maison-Dieu de Bourgtheroulde (Charte - Titre ancien qui concédait un privilège - Source Dictionnaire Médiatico)... En 1471, la condition de la Maison-Dieu devait être bien précaire, car au cours de la même année, l'archevêque de Rouen dût donner l'autorisation de faire des quêtes en sa faveur. Sa chapelle était placée sous le vocable de Saint Eloi, le chapelain en 1532 s'appelait Martin BUTEL (Source : HISTOIRE DE LA NORMANDIE par "JEUNE NORMANDIE" - 09/05/2011)
1546 - L'hôtel-Dieu de Bourgtheroulde était toujours en fonction. On ignore à quel moment il disparut ainsi que son emplacement.
1595 - Une léproserie existait à Bourgtheroulde située au hameau de La Poterie. S'agit-il de la Maison Dieu dont on ne retrouve plus de trace ? Cette léproserie était construite à l'écart du village comme les établissements semblables de l'époque. C'était un lieu d'accueil pour les lépreux qui s'y réfugiaient le plus souvent contraints et forcés.
1264 - Le doyenné est composé de quarante-trois paroisses.
Doyenné - en latin : Decanatus - est dans le christianisme une circonscription administrative qui regroupe plusieurs paroisses. Les doyennés sont eux-mêmes regroupés en archidiaconés, subdivisions d'un diocèse. Le doyenné a à sa tête un curé-doyen. Plus encore que l’archidiacre, le doyen sert d’intermédiaire entre l’autorité épiscopale et le clergé de son doyenné.
Les doyens sont élus par leurs collègues du doyenné et confirmés par l’évêque. Ils jouent un rôle important lors de l'installation de nouveaux curés.
Quand les curés présentés par les collateurs ont été examinés par l’archidiacre et agréés par l’évêque, c’est le doyen qui les conduit dans leur paroisse, convoque les fidèles au son de la cloche et procède à leur installation. Il doit ensuite veiller sur eux, visiter les églises, les chapelles, les cimetières.
Pour les aider dans leurs fonctions, les doyens ruraux ont un ou plusieurs échevins, choisis également par les prêtres du doyenné parmi leurs collègues. C’est encore à lui d’administrer les derniers sacrements aux prêtres de son doyenné et de les conduire à leur dernière demeure. Source Wikipédia)
1347 - La peste apparue en Crimée est apportée par les navires des négociants et atteint les côtes françaises. Toutes les couches de la population sont touchées.
1348 - Un Français sur trois décède en l'espace de quatre à cinq jours. La "grande peste" des années 1348-1349 engendre disette et marasme économique.
14ème siècle - La mesure de Bourgtheroulde est en usage dans les paroisses situées autour. La vigne est cultivée mais le vin est réservé aux riches. Le pommier et le cidre n'apparaissent qu'au siècle suivant apportés du Pays Basque par les armateurs dieppois.

1419 - GUERRE DE CENT ANS.
Les Anglais occupent Rouen et les pays alentour.1470, La paix revenue, l'archevêque approuve des quêtes en faveur de l'hôpital dont il nomme différents aumôniers.
(1337 - DÉBUT DE LA GUERRE DE CENT ANS.
Le roi de France Philippe VI confisque la Guyenne au roi d'Angleterre Édouard III qui riposte en revendiquant la couronne de France.
- 1346 Le roi d'Angleterre Édouard III écrase la chevalerie française à Crécy. Première utilisation de canons.
- 1347 Le roi d'Angleterre Édouard III prend Calais.
- 1350 Jean II le Bon succède à Philippe VI de Valois sur le trône de France.
- 1356 Le roi de France Jean II le Bon est fait prisonnier près de Poitiers par les Anglais et retenu captif à Londres.
- 1358 Étienne Marcel, prévôt des marchands de Paris, allié à Charles le Mauvais roi de Navarre, soulève Paris contre le Dauphin (futur Charles V).
- 1358 Jacqueries en France. (La Grande Jacquerie est un soulèvement paysan survenu en 1358 dans les campagnes d'Île-de-France, de Picardie, de Champagne, d'Artois et de Normandie, lors de la guerre de Cent Ans dans un contexte de crise politique, militaire et sociale. Cette révolte tire son nom de Jacques Bonhomme, surnom des vilains, puis sobriquet désignant le paysan français, probablement du fait du port de vestes courtes, dites jacques. Elle eut pour chef un dénommé Guillaume Carle - Source WIKIPEDIA).
- 1360-1367 Les Grandes Compagnies combattant à la solde des princes se livrent au pillage après la trêve de Brétigny. Du Guesclin en débarrasse le royaume en les envoyant conquérir la Castille.
- 1360 Traité de Brétigny par lequel le roi d'Angleterre Édouard III obtient une grande partie de l'Aquitaine et renonce à la couronne de France.) Source : Encyclopédie LAROUSSE
1470 - La paix revenue l'archevêque approuve des quêtes en faveur de l'hôpital dont il nomme différents aumôniers.

1479, 1483, 1502, 1512, 1513, 1518 - La peste s'installe à Pont Audemer et aux alentours.
1522 et 1524 - Années de disette.

1617 - Bourgtheroulde est érigé en baronnie (les baronnies furent à l'origine de la création des chefs-lieux de canton). Le parc du château du seigneur entouré de murs de briques contient une maison ancienne avec vue sur le jardin, un logis en vis-à-vis, un colombier, des bâtiments. Les jauges, poids et mesures, différents de ceux de Rouen, relèvent de la baronnie de Bourgtheroulde.
1632 - Bourgtheroulde est composé de soixante-dix à quatre-vingts maisons. Il y a de très belles halles à blés, bouchers, merciers, têliers (teillers, de teille : écorce de la tige du chanvre, nécessaire à la fabrication de certains draps). Au XVIIème siècle, la fabrication des draps est une spécialité de Bourgtheroulde.

Les registres paroissiaux de Bourgtheroulde conservés en mairie débutent en 1668. Ils sont riches d'enseignement. Les actes de naissances et de décès fourmillent de précisions.
Si le Pavé du Roi (actuelle Grande Rue) accueille commerçants et artisans, le village est surtout habité par des journaliers, laboureurs, toiliers, tisserands et cordiers. La proximité d'Elbeuf cité drapière conditionne la vie des habitants. Il y a quelques potiers et briquetiers.
Les salaires sont misérables. Le pain est l'élément essentiel des pauvres : Au 17ème siècle une famille de cinq personnes (deux adultes et trois enfants) consomme environ quatre kilos de pain par jour. Le salaire mensuel étant d'à peu près vingt livres, soit le prix de deux cents kilos de pain, la moitié des revenus d'une famille est consacrée à l'achat de cette denrée irremplaçable.
Les couples ont de nombreux enfants. La mortalité infantile est effrayante. Les mères meurent souvent en couches ou d'épuisement. Les veufs se remarient rapidement ne pouvant s'occuper des petits orphelins.
De nombreuses familles accueillent des nourrissons qui leur sont confiés par l'Hospice des Pauvres Valides de Rouen, futur Hôtel Dieu, et par des boutiquiers et artisans de Rouen et d'Elbeuf. Les enfants, certains âgés de quelques jours, sont transportés dans de grands paniers accrochés aux flancs des chevaux ou des ânes. Les plus robustes survivent. Les registres paroissiaux mentionnent les décès de ces enfants, âgés d'un jour à quelques mois, déclarés par leurs parents nourriciers. Les conditions d'hygiène sont effroyables. Les nourrissons partagent le même "bouteillon" de lait de vache dans lequel trempait un bout de tissu rarement lavé qu'ils tétaient l'un après l'autre. Les actes de sépulture des enfants trouvés ou abandonnés placés par l'Hospice de Rouen précisent qu'ils portent une médaille numérisée attachée au cou par un ruban. Lors de leurs mariages ces enfants sont désignés sans patronyme, le numéro de leur médaille est mentionné. Cette possibilité d'accueil source de revenus a perduré jusqu'à une époque assez proche.
Dans la seconde moitié du 17ème siècle, une partie de la forêt de La Londe est défrichée. Les terres cultivées et les maisons construites sur les endroits essartés font partie de la paroisse dont le curé vient en premier y administrer les sacrements. C'est une façon de faire la course aux paroissiens payant la dîme... qui donne lieu à de nombreuses contestations entre curés de différentes paroisses.
Le domaine de Nicolas Le Roux est à cette époque composé d'un manoir et d'un château, un grand parc clos de murailles de briques, colombiers à pied et à garenne. Il est compris entre le grand chemin de Bourgtheroulde à la Bouille, la rue d'Infreville, les jardins, le chemin qui va au moulin d'Infreville.
Les habitants de Bourgtheroulde et d'Infreville sont tenus de payer les impôts prélevés par le seigneur de Bourgtheroulde mais aussi par le marquis de La Londe en particulier au moment de la foire de la Saint Laurent et du marché du samedi.
1690 - Deux hôtelleries existent "Le Gouffre" et "l'Image de Saint Nicolas".
1693 - Une profonde misère s'installe dans toute la France provoquée par la sécheresse suivie d'une grande pauvreté. De nombreux décès sont constatés les deux années suivantes. En 1694 trente-cinq enfants décèdent à Bourgtheroulde, vingt-sept à Infreville. La mortalité n'épargne pas les adultes. Des familles entières disparaissent.
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CHRONIQUE DE BOURGTHEROULDE


1695 - "LE SIÈCLE DE DIEU" (Catherine HERMARY VIEILLE) : "Pour financer la guerre, il avait fallu lever de nouveaux impôts. Le contrôleur général des finances, monsieur de PONCHARTRAIN, avait mis en place une capitation, impôt pesant sur chaque chef de famille. La capitation est réinstaurée, d'abord provisoirement, pour faire face aux dépenses de la guerre de Succession d'Espagne, en 1702. Le nouveau système d'imposition est basé sur le calcul de la taille. Les dettes du pays étant si importantes, l'impôt perdurera et ne sera aboli que lors de la Révolution française.(Capitation : Le terme capitation est issu du latin "caput, capitis", signifiant tête. Le 18 janvier 1695, suite à la crise économique traversée par la France entre 1692 et 1694, ce nouvel impôt direct est prélevé sur chaque individu mâle, y compris les privilégiés ; seul le clergé est exempté. A la suite des traités de Ryswick, signés en 1697 par Louis XIV, la capitation est supprimée.) Le froid était revenu, mordant comme l'année précédente, et l'on se désespérait. Le royaume se relèverait-il d'une telle misère ? On parlait de centaine de milliers de personnes ayant péri de froid et de faim qui s'ajoutaient aux innombrables soldats morts au feu, à la multitude des protestants pourchassés et jetés aux galères quand ils n'avaient pas été massacrés au cours d'infâmes dragonnades"

1710 - A l'exception de deux ou trois laboureurs le village est misérable, la population fatiguée par le transport des bagages des troupes.
Les registres paroissiaux révèlent des faits divers : Des carrières de marne sont exploitées. (La marne que l'on nomme aussi, en fonction de sa qualité, pierre de France ou encore pierre de Maastricht, est une roche sédimentaire contenant du calcaire et de l'argile en quantités à peu près équivalentes -(Source : WIKIPEDIA)
1721 - "Le dix neuf juillet mil sept cent vint et un a esté inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Nicolas Vittecoq de Bourgtheroulde aagé de 35 ans suivant un mandement de Monsieur le lieutenant général de Pont Audemer en date du 18 dud. (du dit) mois et an par lequel a autorisé à faire la levée du corps lequel avoit esté suffoqué par les mauvaises exhalaisons d'une espèce de marnière qu'il tiroit de la terre pour faire de la potterie sur la paroisse d'Infreville. L'inhumation du consentement de Monsieur le curé d'Infreville et en présence des témoins soussignés."
Le protestantisme est présent. Les pratiquants sont frappés d'interdiction d'être inhumés dans le cimetière paroissial sauf cas exceptionnel. Le registre paroissial de Bourgtheroulde en fait foi :
1726 - Suivant une lettre de Mr l'abbé Bridellon vicaire général de Mons.gr (Monseigneur) l'archevêque de Roüen de ce iourdhui, par laquelle vu l'exposé qui leur a esté fais que Damoiselle Esther de Convais aagé de cinquante cinq ans fille de feu Ms.re (Messire) Jean de Convais escuyer, a demandé les ministres de l'église avant sa mort, prevenant le d. (dit) sieur que la crainte des jugemens de Dieu luy avoit inspiré quelques mouvements de conversion, a permis que le corps de lad. (la dite) Demoiselle fust porté dans un coin du cimetière de cette paroisse, sans prière, sans chant, sans cérémonie, accompagné seulmt (seulement) d'un ptre (prêtre) et de quelques frères de la Charité, sans porter le d. (dit) corps dans l'église, ce qui a esté exécuté en la présence des personnes soussignés ce seisième mai mil sept cent vingt six. Signatures : Guestard, Bataille.

1118 - après la mort de Robert de Meulan les gens du pays de Bray ravagent le Roumois. En 1122 Henri d'Angleterre brûle Pont-Audemer. Il incendie et dévaste le pays à plus de vingt milles à la ronde. (1 mile représente très précisément 1609,344 mètres soit un tout petit peu plus que 1,6 km - Source : question-reponse.lol.net. Question Réponse Conversion).
1204 - la Normandie est rattachée à la France. Vers 1211 le bourg est le chef-lieu d'un doyenné du diocèse de Rouen.
1248 - La population du village est d'environ 800 habitants. Il y a 80 chefs de famille. Il est habituel que trois générations habitent dans la même maison.
L'HÔPITAL ou MAISON-DIEU DE BOURGTHEROULDE : En avril 1252 une charte du cartulaire de Bonport révèle la présence d'un hôpital ou Maison-Dieu à Bourgtheroulde (Cartulaire - Registre contenant les titres de propriété revenant à une église ou un monastère - Source : L'internaute dictionnaire)
"La plus ancienne mention connue de l'hôpital de Bourgtheroulde se rencontre dans une charte donnée en avril 1252 en faveur de l'abbaye de Bonport au sujet d'une maison jouxtant la Maison-Dieu de Bourgtheroulde (Charte - Titre ancien qui concédait un privilège - Source Dictionnaire Médiatico)... En 1471, la condition de la Maison-Dieu devait être bien précaire, car au cours de la même année, l'archevêque de Rouen dût donner l'autorisation de faire des quêtes en sa faveur. Sa chapelle était placée sous le vocable de Saint Eloi, le chapelain en 1532 s'appelait Martin BUTEL (Source : HISTOIRE DE LA NORMANDIE par "JEUNE NORMANDIE" - 09/05/2011)
1546 - L'hôtel-Dieu de Bourgtheroulde était toujours en fonction. On ignore à quel moment il disparut ainsi que son emplacement.
1595 - Une léproserie existait à Bourgtheroulde située au hameau de La Poterie. S'agit-il de la Maison Dieu dont on ne retrouve plus de trace ? Cette léproserie était construite à l'écart du village comme les établissements semblables de l'époque. C'était un lieu d'accueil pour les lépreux qui s'y réfugiaient le plus souvent contraints et forcés.
1264 - Le doyenné est composé de quarante-trois paroisses.
Doyenné - en latin : Decanatus - est dans le christianisme une circonscription administrative qui regroupe plusieurs paroisses. Les doyennés sont eux-mêmes regroupés en archidiaconés, subdivisions d'un diocèse. Le doyenné a à sa tête un curé-doyen. Plus encore que l’archidiacre, le doyen sert d’intermédiaire entre l’autorité épiscopale et le clergé de son doyenné.
Les doyens sont élus par leurs collègues du doyenné et confirmés par l’évêque. Ils jouent un rôle important lors de l'installation de nouveaux curés.
Quand les curés présentés par les collateurs ont été examinés par l’archidiacre et agréés par l’évêque, c’est le doyen qui les conduit dans leur paroisse, convoque les fidèles au son de la cloche et procède à leur installation. Il doit ensuite veiller sur eux, visiter les églises, les chapelles, les cimetières.
Pour les aider dans leurs fonctions, les doyens ruraux ont un ou plusieurs échevins, choisis également par les prêtres du doyenné parmi leurs collègues. C’est encore à lui d’administrer les derniers sacrements aux prêtres de son doyenné et de les conduire à leur dernière demeure. Source Wikipédia)
1347 - La peste apparue en Crimée est apportée par les navires des négociants et atteint les côtes françaises. Toutes les couches de la population sont touchées.
1348 - Un Français sur trois décède en l'espace de quatre à cinq jours. La "grande peste" des années 1348-1349 engendre disette et marasme économique.
14ème siècle - La mesure de Bourgtheroulde est en usage dans les paroisses situées autour. La vigne est cultivée mais le vin est réservé aux riches. Le pommier et le cidre n'apparaissent qu'au siècle suivant apportés du Pays Basque par les armateurs dieppois.

1419 - GUERRE DE CENT ANS.
Les Anglais occupent Rouen et les pays alentour.1470, La paix revenue, l'archevêque approuve des quêtes en faveur de l'hôpital dont il nomme différents aumôniers.
(1337 - DÉBUT DE LA GUERRE DE CENT ANS.
Le roi de France Philippe VI confisque la Guyenne au roi d'Angleterre Édouard III qui riposte en revendiquant la couronne de France.
- 1346 Le roi d'Angleterre Édouard III écrase la chevalerie française à Crécy. Première utilisation de canons.
- 1347 Le roi d'Angleterre Édouard III prend Calais.
- 1350 Jean II le Bon succède à Philippe VI de Valois sur le trône de France.
- 1356 Le roi de France Jean II le Bon est fait prisonnier près de Poitiers par les Anglais et retenu captif à Londres.
- 1358 Étienne Marcel, prévôt des marchands de Paris, allié à Charles le Mauvais roi de Navarre, soulève Paris contre le Dauphin (futur Charles V).
- 1358 Jacqueries en France. (La Grande Jacquerie est un soulèvement paysan survenu en 1358 dans les campagnes d'Île-de-France, de Picardie, de Champagne, d'Artois et de Normandie, lors de la guerre de Cent Ans dans un contexte de crise politique, militaire et sociale. Cette révolte tire son nom de Jacques Bonhomme, surnom des vilains, puis sobriquet désignant le paysan français, probablement du fait du port de vestes courtes, dites jacques. Elle eut pour chef un dénommé Guillaume Carle - Source WIKIPEDIA).
- 1360-1367 Les Grandes Compagnies combattant à la solde des princes se livrent au pillage après la trêve de Brétigny. Du Guesclin en débarrasse le royaume en les envoyant conquérir la Castille.
- 1360 Traité de Brétigny par lequel le roi d'Angleterre Édouard III obtient une grande partie de l'Aquitaine et renonce à la couronne de France.) Source : Encyclopédie LAROUSSE
1470 - La paix revenue l'archevêque approuve des quêtes en faveur de l'hôpital dont il nomme différents aumôniers.

1479, 1483, 1502, 1512, 1513, 1518 - La peste s'installe à Pont Audemer et aux alentours.
1522 et 1524 - Années de disette.

1617 - Bourgtheroulde est érigé en baronnie (les baronnies furent à l'origine de la création des chefs-lieux de canton). Le parc du château du seigneur entouré de murs de briques contient une maison ancienne avec vue sur le jardin, un logis en vis-à-vis, un colombier, des bâtiments. Les jauges, poids et mesures, différents de ceux de Rouen, relèvent de la baronnie de Bourgtheroulde.
1632 - Bourgtheroulde est composé de soixante-dix à quatre-vingts maisons. Il y a de très belles halles à blés, bouchers, merciers, têliers (teillers, de teille : écorce de la tige du chanvre, nécessaire à la fabrication de certains draps). Au XVIIème siècle, la fabrication des draps est une spécialité de Bourgtheroulde.

Les registres paroissiaux de Bourgtheroulde conservés en mairie débutent en 1668. Ils sont riches d'enseignement. Les actes de naissances et de décès fourmillent de précisions.
Si le Pavé du Roi (actuelle Grande Rue) accueille commerçants et artisans, le village est surtout habité par des journaliers, laboureurs, toiliers, tisserands et cordiers. La proximité d'Elbeuf cité drapière conditionne la vie des habitants. Il y a quelques potiers et briquetiers.
Les salaires sont misérables. Le pain est l'élément essentiel des pauvres : Au 17ème siècle une famille de cinq personnes (deux adultes et trois enfants) consomme environ quatre kilos de pain par jour. Le salaire mensuel étant d'à peu près vingt livres, soit le prix de deux cents kilos de pain, la moitié des revenus d'une famille est consacrée à l'achat de cette denrée irremplaçable.
Les couples ont de nombreux enfants. La mortalité infantile est effrayante. Les mères meurent souvent en couches ou d'épuisement. Les veufs se remarient rapidement ne pouvant s'occuper des petits orphelins.
De nombreuses familles accueillent des nourrissons qui leur sont confiés par l'Hospice des Pauvres Valides de Rouen, futur Hôtel Dieu, et par des boutiquiers et artisans de Rouen et d'Elbeuf. Les enfants, certains âgés de quelques jours, sont transportés dans de grands paniers accrochés aux flancs des chevaux ou des ânes. Les plus robustes survivent. Les registres paroissiaux mentionnent les décès de ces enfants, âgés d'un jour à quelques mois, déclarés par leurs parents nourriciers. Les conditions d'hygiène sont effroyables. Les nourrissons partagent le même "bouteillon" de lait de vache dans lequel trempait un bout de tissu rarement lavé qu'ils tétaient l'un après l'autre. Les actes de sépulture des enfants trouvés ou abandonnés placés par l'Hospice de Rouen précisent qu'ils portent une médaille numérisée attachée au cou par un ruban. Lors de leurs mariages ces enfants sont désignés sans patronyme, le numéro de leur médaille est mentionné. Cette possibilité d'accueil source de revenus a perduré jusqu'à une époque assez proche.
Dans la seconde moitié du 17ème siècle, une partie de la forêt de La Londe est défrichée. Les terres cultivées et les maisons construites sur les endroits essartés font partie de la paroisse dont le curé vient en premier y administrer les sacrements. C'est une façon de faire la course aux paroissiens payant la dîme... qui donne lieu à de nombreuses contestations entre curés de différentes paroisses.
Le domaine de Nicolas Le Roux est à cette époque composé d'un manoir et d'un château, un grand parc clos de murailles de briques, colombiers à pied et à garenne. Il est compris entre le grand chemin de Bourgtheroulde à la Bouille, la rue d'Infreville, les jardins, le chemin qui va au moulin d'Infreville.
Les habitants de Bourgtheroulde et d'Infreville sont tenus de payer les impôts prélevés par le seigneur de Bourgtheroulde mais aussi par le marquis de La Londe en particulier au moment de la foire de la Saint Laurent et du marché du samedi.
1690 - Deux hôtelleries existent "Le Gouffre" et "l'Image de Saint Nicolas".
1693 - Une profonde misère s'installe dans toute la France provoquée par la sécheresse suivie d'une grande pauvreté. De nombreux décès sont constatés les deux années suivantes. En 1694 trente-cinq enfants décèdent à Bourgtheroulde, vingt-sept à Infreville. La mortalité n'épargne pas les adultes. Des familles entières disparaissent.

1695 - "LE SIÈCLE DE DIEU" (Catherine HERMARY VIEILLE) : "Pour financer la guerre, il avait fallu lever de nouveaux impôts. Le contrôleur général des finances, monsieur de PONCHARTRAIN, avait mis en place une capitation, impôt pesant sur chaque chef de famille. La capitation est réinstaurée, d'abord provisoirement, pour faire face aux dépenses de la guerre de Succession d'Espagne, en 1702. Le nouveau système d'imposition est basé sur le calcul de la taille. Les dettes du pays étant si importantes, l'impôt perdurera et ne sera aboli que lors de la Révolution française.(Capitation : Le terme capitation est issu du latin "caput, capitis", signifiant tête. Le 18 janvier 1695, suite à la crise économique traversée par la France entre 1692 et 1694, ce nouvel impôt direct est prélevé sur chaque individu mâle, y compris les privilégiés ; seul le clergé est exempté. A la suite des traités de Ryswick, signés en 1697 par Louis XIV, la capitation est supprimée.) Le froid était revenu, mordant comme l'année précédente, et l'on se désespérait. Le royaume se relèverait-il d'une telle misère ? On parlait de centaine de milliers de personnes ayant péri de froid et de faim qui s'ajoutaient aux innombrables soldats morts au feu, à la multitude des protestants pourchassés et jetés aux galères quand ils n'avaient pas été massacrés au cours d'infâmes dragonnades"

1710 - A l'exception de deux ou trois laboureurs le village est misérable, la population fatiguée par le transport des bagages des troupes.
Les registres paroissiaux révèlent des faits divers : Des carrières de marne sont exploitées. (La marne que l'on nomme aussi, en fonction de sa qualité, pierre de France ou encore pierre de Maastricht, est une roche sédimentaire contenant du calcaire et de l'argile en quantités à peu près équivalentes -(Source : WIKIPEDIA)
1721 - "Le dix neuf juillet mil sept cent vint et un a esté inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Nicolas Vittecoq de Bourgtheroulde aagé de 35 ans suivant un mandement de Monsieur le lieutenant général de Pont Audemer en date du 18 dud. (du dit) mois et an par lequel a autorisé à faire la levée du corps lequel avoit esté suffoqué par les mauvaises exhalaisons d'une espèce de marnière qu'il tiroit de la terre pour faire de la potterie sur la paroisse d'Infreville. L'inhumation du consentement de Monsieur le curé d'Infreville et en présence des témoins soussignés."

Le protestantisme est présent. Les pratiquants sont frappés d'interdiction d'être inhumés dans le cimetière paroissial sauf cas exceptionnel. Le registre paroissial de Bourgtheroulde en fait foi :
1726 - Suivant une lettre de Mr l'abbé Bridellon vicaire général de Mons.gr (Monseigneur) l'archevêque de Roüen de ce iourdhui, par laquelle vu l'exposé qui leur a esté fais que Damoiselle Esther de Convais aagé de cinquante cinq ans fille de feu Ms.re (Messire) Jean de Convais escuyer, a demandé les ministres de l'église avant sa mort, prevenant le d. (dit) sieur que la crainte des jugemens de Dieu luy avoit inspiré quelques mouvements de conversion, a permis que le corps de lad. (la dite) Demoiselle fust porté dans un coin du cimetière de cette paroisse, sans prière, sans chant, sans cérémonie, accompagné seulmt (seulement) d'un ptre (prêtre) et de quelques frères de la Charité, sans porter le d. (dit) corps dans l'église, ce qui a esté exécuté en la présence des personnes soussignés ce seisième mai mil sept cent vingt six. Signatures : Guestard, Bataille.

La forêt de La Londe abritait des bandes de brigands. Avant de la traverser pour se rendre à Rouen, ou sa banlieue, les voyageurs se regroupaient de bon matin auprès de la porte nord du château de Bourgtheroulde appelée « Porte des marchands ». Tous n'avaient pas la chance d'être saufs. Le lieutenant du bailliage de Pont-Audemer se déplaçait pour mener une enquête lors de mort violente ou suspecte.
Les piliers de l'ancienne Porte des Marchands font partie du patrimoine de la commune. Ils sont encore visibles de nos jours.




Porte des marchands
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Les paroisses de Bourgtheroulde, Infreville et Boscherville sont limitrophes de la forêt de la Londe.
En 1731 un loup emporte un jeune enfant d'Infreville : Registre paroissial d'Infreville - "Ce 28 d'aoust 1731 ont esté inhumés dans le cimetière par moy curé de cette paroisse la teste et les intestins de Charles Leroy fils de Claude et Françoise Huppin qui ont esté trouvés dans la forêt de La Londe, le dit Charles Leroy étant aagé de dix huit mois fut emporté par une beste inconnue le 20 du dit mois en présence de Claude son père qui ne pust empecher son enlevement, la ditte teste avec les intestins trouvés avec les hardes par Jacques et Jean Coignard ce qu'ils nous ont attesté et signé, la ditte inhumation faite en présence de Claude Leroy son père, Pierre Leroy son grand père, Jean Tierce qui ont déclaré ne savoir signer leur nom et Laurens Chouquet, Jacques Coignard et Jean Coignard qui ont trouvé la ditte teste avec les intestins et les hardes du dit enfant ont signé aussy."
Les loups récidivent en 1735 à Bourgtheroulde et Boscherville. Registre paroissial de Bourgtheroulde :
- Ce jour d'hui 12e d'avril 1735 a esté porté dans le cimetière de cette paroisse une teste d'enfant appartenant à Pierre Jouanne de cette paroisse qui a été trouvée dans le bord de la forêt du roi triège des quatre mares par Charles Le Page Nicolas Petitvalet et autres qui ont été à la recherche dud.(du dit) enfant lequel fut emporté par une beste féroce sur les sept heures du soir ce qui a esté vu par Margueritte Cornu veuve de Charles Le Secourable et Jacques Le Menu qui rencontrèrent lad. (la dite) beste féroce avec led. (le dit) enfant qu'elle emportoit dans la foret lesquels témoignages nous ont déterminé à ne vouloir manquer au respect qui est du à justice, à souffrir l'inhumation de la teste dud. (du dit) enfant dans le lieu saint.
- Suivant le mandement de M. Sabire N. Sieur de Bois Labé lieutenant particulier assistant au bailliage de Pont Audmer anotés par le curé doyen du Bourgtheroulde a dresser pour inhumer le reste d'un cadavre d'un fils appartenant à Pierre Tubeuf de la paroisse de Boscherville lequel a esté trouvé dans une pièce de bled (blé) sur le fond de Madame la marquise de la Heuze lequel enfant a esté dévoré par une beste féroce, vu lequel mandement les restes dud. (du dit) enfant ont esté inhumé dans le cimetière de cette paroisse jour et an que dessus (24 juillet 1735).
- 4ème d'aoust 1735 en conséquence d'un mandement adressé à Monsieur le curé doyen de la part de Monsieur de Boislabé lieutenant particulier de M. Parin conseiller du roi au bailliage de Pont Audemer en date dud. jour pour inhumer les restes d'un cadavre d'une petite fille aagé de deux ans et demi appartenant à Michel Carité qui fut hier dévorée par une beste féroce, lad. (la dite) Inhumation a estée faite dans le cimetière de cette paroisse."

L'année 1736 fut d'une exceptionnelle sécheresse. Les récoltes ne suffirent pas à couvrir les besoins de la population. Les décès relevés en 1737 dans les registres paroissiaux de Bourgtheroulde et Infreville sont deux fois plus nombreux que la moyenne de l'époque. Les plus faibles, enfants et vieillards, furent les premières victimes. Comme en 1694, des familles entières disparurent. On constate que Le village est depuis des temps immémoriaux un lieu d'étape pour les troupes, logées chez l'habitant.

(COMPLÉMENT - CHAMPIGNY LE SEC - POITOU (Vienne) - REGISTRE 1757 - Louis 15 roy de France à paris a manqué destre asassigné le 5 janvier 1757, il a été dangereusement blessé par le nommé robert françois Damien natif darras faubourg de sainte Catherine les arras en flandre. Le dit Damien agé de 42 ans. Il a eu le point brulé a la porte de Notre Dame de paris tenant a la main une torche et le couteau a deux lames brulé, ensuitte conduit a la greve ou il a été écarquelé a 4 chevaux, ensuitte son corps brulé et les cendres jetées au vent - orthographe respectée)

1761 - Les logeurs obtiennent de l'intendant général de Rouen que Rabeaux syndic militaire et Thomas syndic collecteur, accusés de procédés injustes, soient démis de leurs fonctions et remplacés.

François Patin, chirurgien, devient syndic militaire et Rayé syndic général. Patin a pour adversaire le notaire Marcotte aussi receveur buraliste et propriétaire terrien qui envie la charge de syndic militaire occupée par Patin. Chacun a ses partisans. Patin met tout en œuvre pour déstabiliser Marcotte. L'affrontement entre les deux hommes dure des années pendant lesquelles ils usent de procédés divers pour régler leur querelle.

Comme dans tout le royaume le sort des Thérouldebourgeois est épouvantable dépendant des cultures sources de revenus et d'alimentation. Des années de disette provoquées par des récoltes insuffisantes amènent une terrible misère.

- 1765 - Les paysans subissent divers impôts. La taille (impôt direct sur les roturiers, aboli en 1789) augmente. Les corvées sont nombreuses et empêchent les laboureurs et les paysans de travailler la terre. Les ouvriers toiliers, cordiers, ne peuvent se tenir à leur métier et gagner de quoi nourrir leur famille. Les passages des troupes sont de plus en plus nombreux, le logement des soldats contraignant.
En octobre, une supplique adressée à l'intendant général prédit que "le bourg deviendra désert avant 3 ans" la misère s'aggravant. Les faits sont confirmés par une lettre du président de La Londe. L'intendant informe ce dernier qu'il aurait voulu accorder une diminution de la taille mais que malheureusement il y a de l'augmentation cette année : Le trésor doit être approvisionné pour le plaisir du roi...

1768 - Le Roumois est dévasté par de nombreux orages. Les récoltes sont perdues. Le roi accorde une diminution des tailles.

1770 - La variole sévit à Bourgtheroulde. Les soldats ne peuvent loger chez les malades. Patin en profite pour imposer des hommes de troupe aux "privilégiés"... dont Marcotte qui dépose plainte : son état de receveur buraliste le dispensant. Les autres privilégiés sont le fermier du château, le garde du président de La Londe et son meunier, le maître de la poste courante, le chirurgien, le notaire, le sergent. Ils sont tenus de loger les troupes !

1771 - La querelle reprend entre Patin et Marcotte. Marcotte est contraint de prêter ses chevaux et ses charretiers pour le transport des troupes. Il rameute les mécontents et adresse un mémoire des habitants de Bourgtheroulde contre le sieur Patin :
- le bourg compte 6 auberges et 108 logements dont 8 trop pauvres. Une personne de chacune de ces huit familles est tenue de servir de guide et de porter les avertissements aux syndics des autres paroisses.
- Les soldats malades sont gardés par leur logeur pendant leur convalescence.
- Patin est accusé de garder une partie des billets de logement qu'il se fait rembourser par l'étapier.

Les soldats sont environ 500 à chaque étape. Patin adresse les plus tapageurs chez Marcotte. C'est de bonne guerre, Marcotte ayant hérité du bureau des aides auparavant confié à Patin.

Patin est soupçonné de faire du trafic de bois avec le tenancier de la ferme de Saint Nicolas qui se trouve dans la forêt, propriété des religieux de Saint Georges de Boscherville. Les journaliers, fileurs de coton et les veuves sont trop souvent mis à contribution... Cette pétition n'étant pas signée, Patin dénonce cette accusation anonyme.

Les habitants sont convoqués en assemblée générale le 28 avril dans l'église. L'affrontement entre les partisans de Marcotte et Patin tourne à l'avantage de ce dernier.

Marcotte quitte le lieu saint après avoir demandé une suspension de séance. Il se plaint auprès du président de La Londe qui écrit à l'intendant M. de la Potterie. Les habitants sont convoqués pour une nouvelle réunion le 2 juin 1771.

Entre-temps, le 24 mai, le régiment de Condé stationne dans le bourg. Patin adresse chez Gosse, garçon charron et protégé de Marcotte, six soldats qui le rouent de coups et brisent son mobilier. Gosse est secouru par des voisins. Gosse et les soldats se retrouvent chez Patin qui confirme qu'il a "conseillé aux soldats logés de lui casser bras et jambes, d'avouer où est caché son butin et d'avoir la fin de son s*** de cadavre". Tout le monde est renvoyé chez Gosse qui subit une nouvelle fois coups et dégradation de son mobilier, ayant déclaré qu'il se plaindrait au président de La Londe. Les voisins ont recours à la garde. Les officiers rétablissent l'ordre.

Patin dénonce la complaisance du curé doyen qui affirme n'être d'aucun parti mais menace le syndic étant plutôt favorable à Marcotte. Les débats ayant lieu dans l'église, une émeute est évitée. M. de La Londe suggère que M. Roger frère du doyen soit nommé syndic militaire.

Après un an de disputes, cabales et mutineries, Patin est démis de ses fonctions. Il est remplacé par Roger. Quelques années plus tard Patin retrouve la charge de syndic.

1773 - Le bétail est décimé par des maladies épidémiques. Un dégrèvement est accordé. Les laboureurs sont les moins éprouvés. La remise de la taille est concédée aux pauvres.

1775 - Le village est misérable. Il n'y a plus d'hôpital. Les pauvres ont recours à la charité publique. Les secours, bien minimes, accordés par M. de La Londe et les religieux du Bec qui perçoivent deux tiers de la dîme de la paroisse (dîme : dixième partie des impôts en nature accordés au clergé et à la noblesse), ne suffisent pas. Famine et émeutes se propagent en Normandie. Des spéculateurs pillent les marchés, emportant les grains. "Le peuple se fait des nourritures qui font horreur à l'humanité".

Le gouvernement blâme le Parlement. Il est évident qu'il a existé alors le fameux pacte de famine toujours nié.
(Pactes de famine : le premier est supposé avoir existé en 1628 sous Louis XIII. Le second sous Louis XIV en 1709 après le décès du père Lachaise son conseiller. Conspiration tramée entre quelques riches et puissants sous Louis XV, vers 1765, pour opérer des disettes factices. Le dernier a lieu en 1783 pendant le règne de Louis XVI).

mai 1775 - Des incidents éclatent au marché de Bourgtheroulde provoqués par des femmes de La Bouille et des environs qui exigent un prix élevé du blé qu'elles vendent. Un cavalier de la maréchaussée est secouru par ses camarades. La Halle au blé n'est plus approvisionnée. Le 12 juin le prix du blé est exorbitant. Il y a des scènes de pillage dans la région. Le syndic de chaque paroisse accuse les syndics voisins de leur adresser les troupes faisant étape et qu'il faut approvisionner.

1778 - Bourgtheroulde est le chef-lieu d'un arrondissement pour la levée des troupes provinciales comprenant : le bourg - Bosrobert - Bosc Regnoult - Le Theillement - Bosnormand - Angoville - Thuit-Hébert.

Un tirage au sort entre garçons et veufs a lieu pour désigner les futurs soldats provinciaux. Cent quatorze sont présents sur cent trente-trois. Cinquante-sept sont exemptés... 25 infirmes, 51 jugés trop petits. Ceux qui ne se sont pas présentés sont considérés comme fuyards. Sont dispensés : les fils de nobles, leurs domestiques et ceux des ecclésiastiques.

1779 - Les riverains des routes sont tenus de procéder à leur bon entretien. D'où de nombreuses contestations et procès entre voisins.

Le syndic Jean Baptiste Fouquet agit comme ses prédécesseurs et provoque les mêmes réclamations. Fouquet prend la fuite : Il est accusé d'avoir battu sa femme à mort et est condamné par contumace. Las d'errer il se constitue prisonnier et obtient « la Fierte » qui lui est accordée en 1786. (Fierte de Saint Romain à Rouen : Chaque année une seule annulation d'une condamnation à mort).

Patin récupère sa charge de syndic militaire. Les querelles avec Marcotte et les habitants, qu'il ne favorise pas lors des étapes des troupes, reprennent. L'intendant ordonne que soit établi un état des logements pour soldats. Trois amis de Patin dressent un tableau que l'intendant ne juge pas équitable. Patin est sommé de produire de nouvelles indications proches de la réalité.

Patin reporte sa haine sur le successeur de Marcotte : Pourpoint. Six cents soldats sont mentionnés faisant étape dans Bourgtheroulde. Patin en loge plus qu'il n'est légal chez Pourpoint qui porte réclamation.

1781 - L'atelier de charité nouvellement créé pour aider les ouvriers sans travail participe à la construction de la grande route de Brionne. Le chantier est arrêté. Les officiers des Eaux et Forêts interdisent le prélèvement de grès, pierres, cailloux dans les carrières de Saint Martin et de la côte des Rouges situées à Infreville et Saint Ouen. Lafosse, maître des travaux, malgré ses suppliques, ne peut les assurer. Les ouvriers n'ont plus d'ouvrage et retrouvent la misère. Le 29 décembre, l'intendant reconnaît que les officiers des forêts sont en droit de poursuivre l'entrepreneur mais ne peuvent empêcher la construction de la route.

1787 - Mise en place les premiers conseils municipaux. Les syndics sont à leur tête.
Le bourg est habité par 800 personnes et produit de la mercerie. Femmes et enfants filent le coton et la laine destinés aux fabriques de Rouen et d'Elbeuf.

1789 - Une assemblée a lieu au bailliage de Pont-Audemer.

(BAILLIAGES & SÉNÉCHAUSSÉES - Ils apparaissent vers la fin du XIIe siècle lorsque les baillis, d'abord itinérants, sont fixés par Philippe Auguste, roi de France, sur la portion du domaine royal où ils doivent le représenter. Cette circonscription, réunissant plusieurs prévôtés, ne prendra le nom de bailliage que quelques années après sa création de fait. Lorsque la couronne rattache successivement au domaine les seigneuries de l'Ouest et du Midi, elle y trouve une administration déjà perfectionnée, établie par les grands feudataires, et dirigée par leur représentant, le sénéchal. Le roi maintient cette administration, le sénéchal du seigneur passant au service du roi, et ces nouvelles possessions prennent le nom de sénéchaussées. Les sénéchaussées sont souvent plus grandes, parfois plus petites que les bailliages, suivant l'étendue du domaine réuni. Bailliages et sénéchaussées seront désormais des circonscriptions administratives et ne disparaîtront qu'avec l'Ancien Régime. Leur importance est primordiale pendant le XIIIe siècle, où baillis et sénéchaux sont dotés de pouvoirs étendus : armée, justice, administration, perception de l'impôt. Au XIVe siècle s'amorce le déclin : bailliages et sénéchaussées deviennent essentiellement des circonscriptions judiciaires dotées d'un tribunal ; celui-ci est habilité à juger les procès où des nobles sont impliqués, fait fonction de cour d'appel des sentences prévôtales. Chaque fois qu'il le peut, il évoque aussi les sentences des juridictions seigneuriales voisines ou enclavées sur son territoire. Les compétences mêmes de ce tribunal vont se rétrécissant jusqu'au XVIIIe siècle - Sources : ENCYCLOPEDIA UNIVERSALIS - Solange MARTIN)

Deux délégués du Tiers-Etat sont désignés : Pourpoint, notaire, et Jacques Mullot.
Le clergé est représenté par Lamboise, Thubeuf, De Penneville, le curé doyen de la collégiale et les chanoines pour leur communauté.
Pour la noblesse : Louis Paul Le Cordier de Bigards représentant sa baronnie et ses fiefs. (Louis Paul Le Cordier de Bigards : membre d'une majorité appelée « les cent quarante » qui ne veut céder aucuns de ses droits, aucunes de ses prérogatives. Par la suite Le Cordier de Bigards, devenu libéral, est membre des "cent six" et fait le noble sacrifice de ses prérogatives, droits et privilèges seigneuriaux).

Ce qui n'empêche pas une rumeur de se propager : le marquis fait du trafic de grains ! Ce qu'il récuse en proposant de faire visiter ses bâtiments, offre 100 louis de récompense à celui qui dénoncerait les marchands et blatiers (marchands de blé) qui auraient travaillé pour son compte. Il est désigné comme ennemi du peuple. Il émigre.

Le 27 juillet des troubles éclatent à Rouen. Des bruits courent qu'une troupe d'étrangers malfaisants sortis de la capitale ont porté le pillage dans les campagnes et les marchés du Roumois.

COMPLÉMENT -(M. de VESLY)- Légendes sur la forêt de La Londe, parmi lesquelles celle du château de La Londe : Son possesseur, le marquis Le Cordier de Bigard, aurait, à la veille de la Révolution, dit cette légende, tué par colère un couvreur qui, travaillant sur l'une des cinq tourelles du château, l'aurait injurié. Traduit en justice, le marquis aurait été condamné à mort, mais admis à lever la fierté ou châsse de Saint-Romain, aurait eu la vie sauve, et aurait été le dernier à bénéficier du privilège de la fierté. M. L. de Vesly démontre la fausseté de cette légende. Le marquis Le Cordier de Bigard était d'un caractère doux et charitable, n'a tué personne, n'a pas été condamné et n'a pas eu à être gracié


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CHRONIQUE DE BOURGTHEROULDE

LA PÉRIODE RÉVOLUTIONNAIRE


ROBERT EUDE - ANNALES DE NORMANDIE - Année 1955 - Volume 5 :
"On sait que, dans sa volonté de rompre au plus vite les divisions administratives de l'Ancien Régime, l'Assemblée Constituante de 1789 décida de remplacer les anciennes provinces par des départements, eux-mêmes divisés en districts (futurs arrondissements) et en communes. Le but était de simplifier les divisions territoriales jusque-là trop différentes, suivant qu'elles s'appliquaient à l'ordre politique, militaire, financier et même religieux...
Le 21 décembre 1789, la Constituante décréta que le régime administratif existant serait aboli et remplacé une nouvelle division du royaume et que le nombre des départements serait de 75 à 85.
Les députés normands se réunirent aussitôt à la bibliothèque des Capucins sous la présidence du duc de Coigny député de noblesse du baillage de Caen...
Le 4 janvier (1790) l'ensemble des députés normands se prononça pour 5 départements... La fixation de leurs limites provoqua de longs débats, notamment pour délimiter les frontières des départements de Rouen et Evreux. Finalement, quelques communes de la rive gauche de la Seine furent laissées à celui de Rouen...
La ville d'Elbeuf demanda vainement à être rattachée au département de l'Eure."

La paroisse de Bourgtheroulde devient une commune.
SOURCES : Registres des délibérations des Conseils Municipaux.

Premier acte de la commune de Bourgtheroulde - Dimanche 21 février 1790 – Pourpoint maire, Tubeuf secrétaire, Cauvin procureur. Louis Taupin, receveur des droits d’inspection, est alité chez l’aubergiste Ecorcheville. Il a été battu par Louis Thorel chercuitier (charcutier) dans la halle de la boucherie. Le sieur Boudin a tenté de le défendre.

22 février 1790 – Audition des témoins.
Même jour – Détail estimatif de la cure de Bourgtheroulde. Bénéfice et présentation à Monsieur le Marquis De La Londe – État des terres et rentes de la collégiale.

23 février 1790 – Thorel est mandé pour se présenter à la chambre le samedi suivant.

28 février 1790 – Déclaration de la chapelle Saint Etienne dans l’église Saint Marcel de Paris par Thubeuf chanoine de Bourgtheroulde.

1er mars 1790 – Les meuniers et boulangers se permettent d’entrer les premiers dans la halle aux grains et font leurs provisions sans rien laisser au peuple : 1) Demande d’augmentation des denrées – 2) boulangers, meuniers, bladiers (marchands de blé) entreront dans la halle à dix heures et demie après les six coups de sonnette.
Même jour - Déclaration affirmée devant le lieutenant général du baillage de Rouen : La ferme du Prieuré de Saint Martin d’Écoutecoq à Infreville, paroisse de Bourgtheroulde nommée ferme Saint Nicolas d’Écoutecoq, affermée à Pierre Langlois en 1785 soit 425 livres par hameau et entretien.

25 mars 1790 – Les rôles d’imposition sont lus par le maire à la grand-messe.

29 mars 1790 – MM. Lequesne et Saint Amand déclarent être surchargés d’impôts.

5 avril 1790 – La côte de Mulot lui paraît excéder celle de Lecerf.

11 avril 1790 – Leclerc collecteur des impositions refuse de présenter son rôle. Réclamation de Langlois sur son imposition. Il est renvoyé à se pourvoir.

15 avril 1790 – Intervention de Cauvin procureur de la commune : Les fossés faits par les particuliers sur les ordres du Marquis De La Londe barrent la totalité du champ de foire, le chemin accédant par derrière les Halles poissonnières, un autre venant d’Infreville et autres lieux de la chaussée royale ne permettent pas l’accès à foire Saint Marc. Lettre adressée à M. Le Marquis De la Londe (mention du décret de l’Assemblée Nationale interdisant de percevoir les droits en sa possession)

16 avril 1790 – M. De La Londe autorise la tenue de la foire pour un an avec réserve.

18 avril 1790 – Lettre adressée à M. Le Marquis De La Londe propriétaire du champ de foire et peut l’enclore de fossés en laissant accès par la rue de l’église… D’où clameurs publiques et réclamations particulières qui seraient susceptible d’engendrer un soulèvement dont les suites pourraient devenir funestes. Demande d’autorisation de combler les fossés depuis l’école jusqu’à la cour de M. le Président De la Londe appelée cour du vieux presbytère. Demande de conciliation : M. De La Londe doit faire des sacrifices plutôt que de causer le plus léger préjudice à ses vassaux.

24 avril 1790 – Lettre du Marquis De La Londe : Le Président De La Londe et ses ayeux ont donnés à la communauté des preuves de sa plus grande protection.

26 avril 1790 – Les marchands, vendeurs et acheteurs refusent de payer l’ancien droit de coutume par déclaration royale du 12 mars 1752. Ils doivent payer !
Même jour – La chaussée royale passant devant la poste courante (actuelle Auberge de La Corne D’Abondance) est trop basse. Jean Baptiste Duhamel, cantonnier, dépose une toise de cailloux le long de la chaussée royale.

2 mai 1790 – Plainte de Claude Nicolas Lequesne : les femmes Monnier et Mulot d’Infreville passent dans son champ de blé au triage de Bosbérenger… Passage commun depuis toujours !

16 mai 1790 – Le prix du blé a augmenté : 41 livres 10 sols. Claude Lebourg, boulanger, ne peut continuer son état de boulanger. Cauvin, procureur de la commune décide : pain retecté (?) 34 sols – le 12 livres 2 sols 10 deniers la livre – pain blanc 3 sols 6 deniers la livre.

22 mai 1790 – Absence du maire. Saint Amand préside le corps municipal : fixation du pain.

23 mai 1790 – Absence du maire. Billets de logement du détachement du régiment des chasseurs à cheval approuvés : 1 lieutenant, 4 maréchaux des logis, 72 chasseurs, arrivés le 23 pour en partir le 24. Fournitures de 84 rations de vivre, 98 rations de fourrage – sont restés en arrière : 4 chasseurs et 2 chevaux.
Même jour – Absence de Pourpoint. Saint Amand Président : 1) Pas de pain – 2) Claude lebourg boulanger accusé d’avoir "malicieusement" dépavé son four. Plainte fondée après vérification : Lebourg doit remettre en état, cuire, sinon poursuites.

29 mai 1790 – Le Blond de Thuit Simer s’est jeté sur les sacs de blé de Boutigni d’Infreville avant l’ouverture de la Halle et a menacé des personnes.

30 mai 1790 – Pourpoint, maire, constate la pénurie de blé et fait une demande à Rouen.

16 juin 1790 – Pourpoint maire constate :
- Les cafetiers, cabaretiers, aubergistes donnent des boissons pendant l’office et après 10 heures du soir, tolèrent les jeux pendant les offices et de nuit
– Les chevaux et bourriques sont attachés face au pavé du roi
– Les habitants ne nettoient pas devant leurs portes
– Anarchie des marchands qui s’installent à leur gré
– Les propriétaires négligent les chemins, construisent des fossés, plantent des arbres et des haies
– Divagation des animaux
– Les laboureurs empêchent le glanage des pauvres (toléré avant le soleil levé et après son coucher)
– Nomination d’un garde messier : Louis Pierre Carité (Voir rubrique gardes champêtres)

26 juin 1790 – Phiau, Officier du détachement des Volontaires Nationaux d’Alençon descendant à Rouen pour déposer sur l’Autel de la Patrie loge à Bourgtheroulde muni des certificats de liens, vivres expédiés par Sées, Gacé, Bernay, à l’auberge du Cheval Blanc occupée par la Veuve Osmont qui refuse de laisser sortir le caisson n’ayant pas été payée et dite volée. Elle demandait une somme plus importante que celle convenue. Injures de l’hôtesse. Des volontaires l’arrêtent. Le chef de corps demande 100 livres d’amende à donner aux pauvres de Bourgtheroulde. La municipalité se contente de 6 livres.
Même jour – 550 hommes logés chez l’habitant dont 2 chez Dumesnil qui refuse. Ecorcheville les accueille aux frais de Dumesnil.

28 juin 1790 – Honorine Beaulard, femme d’Amand Delangle cafetier a offert gratuitement, le 24 juin, du café à ses amis. 6 livres d’amende à verser à la commune.
Même jour – Pierre Jacques Carbonnier ayant commis un délit de chasse écope de 20 livres d’amende versées à la commune.
Même jour – La procureur de la commune fait remarquer que l’église a besoin de décorations urgentes. Reddition des comptes des maîtres de la Charité et Confrérie du Saint Sacrement. Dain est nommé trésorier.

30 juin 1790 – Réclamation de Tassel maire de Boscherville : incidents lors du logement des troupes de volontaires

1er juillet 1790 – Autre incident avec Tassel : Louis Charles Boschercu chevalier de Saint Louis de Sées (Orne), commandant du détachement de la Milice Nationale pour la Fédération des Volontaires. Témoignage de Nicolas Sauville de Sées (un veau "massacré" pour le détachement chez Coullebeuf) et de Noël François Dannegon, de Sées, sous-lieutenant conduisant le détachement à la Fédération de Rouen.

3 juillet 1790 – Dîmes – Surveillance et administration des biens domaniaux et ecclésiastiques : 1/3 au curé doyen – 2/3 aux religieux du Bec Héllouin. Nomination d’un officier de la municipalité pour procéder concurremment avec le curé.
Même jour – Nouvelle formation d’une Garde Nationale : Peuffier commandant, Laurier, Rousel, Hébert officiers prêts à reprendre leur service.
(1789 création à Paris d'une milice bourgeoise volontaire appelée Garde Nationale. 13 juillet 1789 : La Fayette est nommé commandant en chef. 16 juillet 1789 de nombreuses communes se dotent d'une garde nationale source "L'herbe à la reine" Colette VLÉRYK - Héritière de la milice bourgeoise de la Révolution, peu active sous l'Empire et la Restauration, la Garde nationale était préposée au maintien de l'ordre. Créée dès 1789 elle forme le premier vivier des bataillons de gardes nationaux volontaires. Tombée en désuétude sous le Consulat elle est réorganisée en 1806 – Source Internet : SEHRI)- (Lors de l'éclatement de la guerre entre la France et la Prusse en juillet 1870, la Garde nationale fut d'abord faiblement mobilisée. Le décret du 16 juillet ne concernait que les gardes nationaux habitant les régions militaires du Nord, de l'Est et de la région parisienne. Il y avait une absence de préparation. Le 10 août, le parlement votait une loi visant à compléter les forces des gardes sédentaires et mobiles. Le 18 août 1870, une autre loi y incorporait 40 000 jeunes supplémentaires. Le décret du 23 août les formait en régiments provisoires d'infanterie et la loi du 29 août les plaça dans l'armée active. Cela démontrait que la Garde nationale était utilisée comme un ultime moyen de défense. Le 4 septembre 1870, après la défaite de Sedan et la capture de l'empereur du 2 septembre, le gouvernement de la défense nationale est mis en place. Le 6 septembre, tous les électeurs inscrits de la ville de Paris sont convoqués. Les gardes nationaux, au nombre de 590 000, furent mobilisés pour le reste de la guerre et envoyés massivement au front. Ils participèrent à la défense de Paris assiégé. Le 25 août 1871, suite aux évènements de la Commune, fut votée la dissolution des gardes nationales dans toutes les communes de France. La loi du 27 juillet 1872 prévoit que « tout corps organisé en armes et soumis aux lois militaires, fait partie de l'armée et relève du ministère de la guerre ». La Garde nationale était ainsi définitivement supprimée (Wikipedia).
Même jour – Rassemblement sur la place du « Jardinet » (localisation : emplacement de l'actuelle mairie inaugurée en 1866) "Pour détromper le public sur les mauvaises intentions que l’on prête aux habitants de ce bourg". Délibération imprimée et affichée adressée aux commandants des Gardes Nationales de Paris, Rouen et autres. (Lettre insérée : Milice crée il y a près d’un an. Mention des troubles des halles, démission adressée à M. le Marquis d’Herbouville commandant la Garde Nationale de Rouen – persécutions, tracasseries, malheur du bourg, pillage, désordres, pas de députation de Bourgtheroulde à l’Auguste Fédération qui s’est faite mardi dernier à Rouen donc ennemis de la Patrie. Décret du 16 juin 1790 : Volontaires de 18 ans…)

18 juillet 1790 – Comptes à la suite du décès de Saint Amand.

2 août 1790 – Jacques et Thomas Béranger père et fils qui professent la religion catholique apostolique et romaine nommés par M. Louis Paul Le Cordier de Bigards De La Londe Président à mortier au Parlement de Rouen à l’exercice de la place de garde messier sur les terres et dans les masures, prairies et bosquets qui lui appartiennent en propriété sur les paroisses de Bourgtheroulde et Infreville suivant acte du 30 juin dernier. Bourgtheroulde accepte cette nomination et fait prêter serment.

10 août 1790 – Le colonel de la Garde Nationale constate à la suite de querelles intestines qu’il n’existe aucun règlement – Délibération Conseil Municipal : Louvriet et Hébert commis des Aides (voir rubrique métiers) donnent un procès-verbal à Mme Ygouf, aubergiste, qui refuse de leur ouvrir sa cave

23 août 1790 – A 10 heures la patrouille de la garde nationale ordonne à Coquelin de faire retirer les personnes qui consomment dans son établissement. Trois consommateurs refusent. L’épouse de Coquelin est traitée de sacrée garce, sacrée P*** et autres expressions déshonorantes pendant plus d’un quart d’heure. Peuffier commandant de la Garde Nationale dépose un procès-verbal de Leclerc lieutenant de la seconde compagnie de la garde nationale.

25 août 1790 – Affaire Coquelin : Demande d’excuses publiques des contrevenants à la Garde Nationale.

27 août 1790 – Désertion de la Halle aux blés : Menaces aux laboureurs qui n’apportent plus leurs grains. Disette. Le maire demande aux autres maires des communes environnantes d’inciter les laboureurs à revenir.

28 août 1790 – Langlois garde national a demandé à Louis Taupin demeurant à Bourg-Achard commis aux droits de perception de se retirer, l’a frappé et menacé de lui f*** un coup de fusil (retenu par Devé capitaine de la Garde). Langlois se défend.

29 août 1790 – Suite affaire Taupin – Chambre de la municipalité d’infreville – Défaut de présence de Taupin. Décharge de plainte contre Langlois sermonné.

11 septembre 1790 – Gabriel Jacques capitaine de la Compagnie d’Infreville dénonce Etienne Malliot de Berville boulanger entré dans la Halle aux blés qui a parlé aux laboureurs vendeurs de blé pour tenter d’acheter à l’extérieur de la Halle. Menaces de coups, injures : Malliot est arrêté et condamné à 24 livres d’amende.

22 septembre 1790 – Pierre Cormery a entendu battre la caisse. (Caisse de tambour – Peine contre ceux qui battraient ou feraient battre la caisse sans y être légalement autorisés – Source : Code civil et correctionnel)

27 septembre 1790 – Le procureur de la commune observe avec la plus grande douleur qu’il est obligé de dénoncer au corps municipal d’émeutes et séditions occasionnés par des perturbateurs et mauvais sujets : Bagarres avec la Garde Nationale, insultes (descriptions sur plusieurs pages). Les perturbateurs seront arrêtés et conduits aux prisons de Pont-Audemer (Ils seront emprisonnés à Bourg-Achard)

2 octobre 1790 – Suite émeutes. Mention du décret de l’Assemblée Nationale du 5 août donnant aux municipalités de faire détruire toutes marques d’infraction et de sédition. Condamnation des perturbateurs et amendes.

10 octobre 1790 – Marie Jeanne Neveu directrice de la Poste aux lettres et son fils Claude Nicolas Lequesne commis à la distribution prêtent serment.
Réserve du procureur de la commune sur la distribution du commis et serment : Neveu emploie des enfants mendiants pas propres d’où non-respect du secret et de la fidélité. Le permis est laissé mais Lequesne devra assurer lui-même la distribution.

19 octobre 1790 – Tassel et Gebet sont admis à la distribution des lettres.

4 novembre 1790 – Des marchands vendent des étoffes et autres marchandises sur le Pavé (du roi) et places latérales du bourg les dimanches et fêtes sans respect du culte divin. Ils sont interdits.

7 novembre 1790 – Chez le cafetier Collin plusieurs personnes boivent pendant la grand-messe et les vêpres. Collin explique que ce sont des étrangers.
Même jour – Acte accordé à la garde nationale : Balthazard Bussy sergent de la seconde compagnie et 6 hommes trouvent à 11 h du soir chez Delangle cafetier des personnes dont Ygouf capitaine en habits de la Garde. Ce n’est pas un exemple ! Ygout arrache épaulettes et hausse-col puis déclare qu’il se "fout" de la Garde et des supérieurs tous des "jeanfoutres" et traite Bussy et les autres de "couillons et jeanfoutres". Ygouf et les autres se font apporter un pot d’eau de vie et disent "Buvons et foutons-nous de ces couillons" !

9 novembre 1790 – Acte accordé à M. Pinchon, président de l’assemblée primaire du canton : Procès-Verbal de l’élection du juge de paix et 4 assesseurs.

18 communes composent le canton.
Même jour – Les délinquants sont punis selon l’urgence des cas

11 novembre 1790 – Comparution d’Ygouf aubergiste à Bourgtheroulde capitaine d’une compagnie de la Garde nationale, Dubuc lieutenant-colonel. Acte accordé à Ygouf de ses déclarations protestations et démission. Le corps de la garde sera convoqué pour l’élection d’un autre capitaine.

20 novembre 1790 – Suite cafetier Delangle : 2 procès-verbaux. Il est déchargé de l’un des 2. Présents : Pourpoint maire. Le Cerf, Dain, Harel officiers. Boismare, Levillain, Langlois, Delas, Devé, Savouret notables. Avertissement donné à Lallemand pour insultes à la Garde.
Même jour – Lettre insérée de Thubeuf abbé chanoine, secrétaire du Conseil Municipal. Démission remise en l’église en date du 13 novembre 1790. Réponse le 20 novembre : "Nous avons l’honneur d’être avec un inviolable attachement". Ambiguïté des affaires qui se trouvent en cette commune.
Même jour – Boutin fils élu et nommé secrétaire : 72 livres par an – 6 livres par mois.
Même jour – Pas de maître d’école. Projet de marché aux bestiaux. État des revenus du chapitre de Bourgtheroulde et nom des imposés.

28 novembre 1790 – Adrien Boutin praticien nommé et élu le 20 accepte les fonctions et jure – Nomination Prudhommes et assesseurs du juge de paix du canton : Fouquet, Peuffier, Ansoult, procès-verbal en l’église du 29 octobre, prêtent serment.

5 décembre 1790 – Saint Amand a offert le 25 mai une contribution patriotique jugée insuffisante. Il s’engage à acquitter 150 livres qu’il a héritées de son père.



Blason ELBEUF (Seine-Maritime)
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11 décembre 1790 – Requête du procureur d’Angoville : Chemins inaccessibles venant de Bourgtheroulde (lettre insérée). Les propriétaires et riverains de Bourgtheroulde sont tenus de réparer les dits chemins.

1er janvier 1791 – Sur la chaussée royale les chevaux du postillon de Cauvin (Maître de la Poste aux chevaux) passent sur le corps de Germain Lefebvre ouvrier à la Bouille. Grièvement maltraité il demande à se faire médicamenter, payer par Cauvin et actionner une amende.

24 janvier 1791 – Fixation du jour du serment du curé de Bourgtheroulde en exécution du décret du 27 novembre 1790.

Même jour – Nomination de 2 commissaires à l’adjudication du 27 à la salle du district de Pont-Audemer : Biens nationaux.

6 février 1791 – Robert Pinchon curé prête le serment civique en l’église de Bourgtheroulde.

Même jour – Le Meunier maître de pension à Paris est choisi pour être maître d’école. 300 livres de traitement lui sont accordées. Choix de la durée des écoles et du mobilier. Ouverture des classes le lundi 14 mars par une messe du Saint Esprit.

12 février 1791 – Lettre manuscrite du prêtre jureur Pinchon : Rétractation du serment du 6 février.

13 février 1791 – Délibération du Conseil Municipal pour l’annexion de la lettre de rétractation de serment du curé Pinchon.

Même jour – Boutin greffier premier élu rejoint son régiment. Tallon est nommé remplaçant. Son traitement sera de 120 livres. Il prête serment.

Même jour – Nomination de commissaires pour les contributions foncières.

Même jour – 40 quintaux de blé sont livrés à Elbeuf (Seine-Maritime) puis 59 quintaux le mardi de chaque semaine.

26 février 1791 – Tolérance de débit de viande pendant le carême pour : maladies, passage de troupes de ligne. Adjudication de boucherie de carême : un seul boucher (Couillebeuf) à Bourgtheroulde en présence de Dain Officier municipal. Prix de l’adjudication 75 livres versée aux pauvres de la commune.

13 mars 1791 – Saisie de 21 livres de viande dans la Halle de la boucherie.

Même jour – Jacques capitaine de la Garde Nationale d’Infreville a tenté d’arrêter le tapage de personnes qui buvaient chez Delangle. Propos adressés à Payen et Bourgallé : "Garce de Garde nationale". Payen traite la femme de Delangle de "canaille".

14 mars 1791 – Suite de l’affaire précédente. Pierre Neveu est entendu. Payen l’accuse de l’avoir pris au collet.

19 mars 1791 – Les petites écoles : Pourpoint écrit le 14 mars au Président de La Londe pour se servir de l’appartement tenant à celui des Halles poissonnières (proches de la Halle de la Boucherie) que feu M. le Marquis De la Londe avait bien voulu procurer pendant sa vie. Les écoles avaient été interrompues par défaut de maître (Les halles au blé étaient alors situées au milieu du Pavé du Roi actuellement Grande rue).

Même jour – Pierre Louis Carité garde messier découvre un cheval sous la halle au blé et le signale au couple Delangle qui rétorque "qu’il n’est pas foutu de le prendre lui-même et d’aller se faire foutre (sic) lui et la municipalité" ! Le cheval émet un bruit malodorant… Delangle suggère à Carité de le porter à la municipalité !

20 mars 1791 – Suite de l’affaire précédente. Les outrages à la municipalité sont portés devant les juges ordinaires.

29 mars 1791 – Le propriétaire du cheval appartient à Delalonde fils du meunier de Glos sur Risle. 6 livres d’amende lui sont imposées.

Même jour – Suite de l’adjudication de la Halle de la Boucherie entre Lasne demeurant à Angoville (commune fusionnée par la suite avec Berville en Roumois) Couillebeuf et Thorel. Les deux derniers ont vendu de la viande pendant le carême aux habitants des alentours et aux troupes passant dans le bourg. Chacun est condamné à 6 livres d’amende.

16 avril 1791 – Lequesne se plaint d’une dénonciation et sort lavé de tous soupçons.

7 mai 1791 – Contraventions (versées aux pauvres de la commune) à Tassel et le Bourg boulangers : Ils ont vendu du pain trop cher et doivent se conformer aux ordonnances sur le prix du pain.

15 mai – Visites chez les boulangers : poids du pain, qualité. Tassel et Le Bourg sont dans l’illégalité : ils se conforment aux poids de Rouen…

Même jour – Démission de Tallon greffier.

19 mai 1791 – Démission de Pourpoint (maire)

Même jour – Suite affaire Tassel / Lebourg : Ils abandonnent leur état.

21 mai 1791 – Lecture de la lettre de l’administrateur du district de Pont-Audemer (démission Pourpoint). Lettre insérée dans le registre.

23 mai 1791 – Mullot président de séance. Mention d’insultes à l’égard de Pourpoint. Troubles et insurrection dans le bourg. Convocation de Pourpoint prié de reprendre ses fonctions. Il mentionne des menaces de mort envers lui et le secrétaire de la municipalité. Pourpoint et Tallon reprennent leurs fonctions.

Même jour – Ecoles - Maison pour le maître – maison commune – prison : Possibilité d’installation au-dessus des granges, pressoir, étables, écurie du presbytère devenus inutiles par la suppression de la dîme. Demande formulée de vendre les bâtiments situés dans la cour du presbytère et se servir des deniers qui en proviendront pour l’établissement de ceux-ci-dessus mentionnés. Procéder par : Marché, adjudication. Établir un mur pour diviser ces bâtiments.

4 juin 1791 – Demande au Directoire du district de Pont-Audemer d’un marché aux bestiaux tous les mardis.

Même jour – Mention : Le dimanche précédent à l’issue des vêpres les habitants de la paroisse ont requis les officiers municipaux qui en sortaient de faire supprimer les écritures funèbres et armoiries dans l’église et au dehors. Des ouvriers les effaceront au frais du trésor de la communauté.

24 juin 1791 – Mention d’une lettre lue par Michel Grandin major de la Garde nationale de Bourgtheroulde : Arrestation du roi (ce bon prince). La cloche sonne, la caisse est battue dans toutes les rues, les habitants rassemblés. Lecture faite par le curé Léger. Un Te Deum est chanté en action de grâce par le cy-devant Frigot chanoine : « Monarque chéri ».

25 juin 1791 – La veuve Lequesne directrice de la poste aux lettres a ouvert par erreur un paquet adressé à François Dehors. Elle a apporté le paquet destiné à Bourgtheroulde : Le journal L’Abeille contient un passage contraire aux principes de la vérité, constitution, bonheur du patriote français. Le journal est retenu en chambre à la mairie. Une lettre de Barbier, des Postes de Rouen, révèle que la dite Lequesne, son fils et sa fille, se sont plaints à lui des ordres de la municipalité de Bourgtheroulde d’avoir à présenter le courrier : Une lettre de Paris adressée à M. de Marcouville – Une autre à M. De Servinge capitaine au 14ème régiment d’infanterie française à son passage à Bourgtheroulde : M. De Marcouville mandé. L’autre lettre remise à Servinge à son arrivée.

27 juin 1791 – Messe chantée à 10 heures et Te Deum. Les officiers municipaux des paroisses environnantes sont invités. Tout habitant ayant pignon sur le Pavé sera tenu de l’illuminer de 9 heures à minuit.

30 juin 1791 – Bruits répandus dans le bourg : Attroupement de personnes dans 2 maisons l’une à Mauny l’autre à Thouberville. Munitions, chevaux… Nomination de 2 commissaires pour s’assurer de la vérité en faisant des perquisitions.

Même jour – Tallon a cessé ses fonctions depuis plus de 15 jours. Adrien Bataille clerc chez le maire (Pourpoint) est nommé secrétaire et prête serment.

7 juillet 1791 – Nomination de 2 députés qui iront à Pont-Audemer (Fédération d’Evreux) : Ecorcheville et Dévé.

9 juillet 1791 – Paiement à Tallon : 40 livres.

30 juillet 1791 – Lettre adressée à Pillon collecteur des impôts de 1789. Le rôle ne lui a pas été fourni. Ce rôle a été fait par la municipalité et porté au conseiller de Rouen et n’a pas été remis à Pont-Audemer. Pas de poursuite envers Pillon.

Même jour – Meunier a fait les petites écoles pendant plus de 3 mois. Etablissement d’un maître d’école : Admission de Meunier envisagée par le Conseil.

21 août 1791 – Jacques Béranger laboureur et garde messier de M. De La Londe est nommé pour le recouvrement du rôle d’imposition 1790.

Même jour – 28 habitants ne se sont pas présentés pour la défense de la liberté et le maintien de la constitution. Certains sont trop pauvres pour payer leur habillement. Il est demandé qu’ils soient habillés par la Nation.

27 août 1791 – La Veuve Osmont aubergiste n’a pas dit qu’elle ne veut loger que 7 chevaux. Elle n’est pas responsable de son commis Landay... D’où injures envers le maire !

4 septembre 1791 – Suite à la lettre du district de Pont-Audemer : La ferme de Saint Nicolas est enclavée dans la forêt. Elle n’est suspecte à aucun danger.

Même jour – Communication de Dévé capitaine de la garde nationale enjoignant à la Compagnie de se rendre à Evreux le 10 septembre.

8 septembre 1791 – Grandin commandant de la Garde Nationale a requis de lui remettre 22 fusils envoyés par le district de Pont-Audemer.

Même jour – Démission de Dévé capitaine : il veut être simple soldat.

16 septembre 1791 – encart : Violente diatribe contre la souveraineté, abus, privilèges, etc…

Même jour : Te Deum chanté en l’église devant tous les habitants.

24 septembre 1791 – Le conseil convoqué par le maire absent se retire ignorant la cause pour laquelle il a été convoqué.

1er octobre 1791– Vérification et estimation de réparations du presbytère et lieux dépendants. Réclamations de plusieurs personnes suite à l’effacement des écritures funèbres dans et hors de l’église. Paiement à ceux qui ont accompli cet acte.

25 octobre 1791 – Mention de la proclamation de l’acte constitutionnel de la France. Réjouissances par décret de l’Assemblée nationale du 15 septembre : "La constitution française acceptée par le roy sera solennellement proclamée le dimanche suivant". Grand-messe solennelle annoncée par le son de la cloche et de la caisse. La Constitution sera lue sur la place du marché au bled (blé) où un feu sera allumé en présence de la Garde Nationale et du public. Te Deum. Illuminations ordonnées aux habitants des maisons donnant sur le pavé de Bourgtheroulde, bâtiments et postes, de 6 heures à 2 heures du matin. Procès-verbal au non allumeurs. Avis placardé et affiché. (Lettre annexée : cris de Vive la Nation France, Vive sa constitution, Vive la Liberté, Vive l'Égalité)

29 octobre 1791 – Le bourg est exposé à de grands incendies par négligence de ramonage des cheminées.

15 novembre 1791 – Nouvelle mention de risques d’incendies. Visite des cheminées : Louis Carité garde messier nommé commissaire pour l’inspection prête serment.

9 novembre 1791 – Acte accordé à M. Pinchon président de l’assemblée primaire du canton : Procès-Verbal de l’élection du juge de paix et 4 assesseurs. 18 communes composent le canton.

Même jour – Les délinquants sont punis selon l’urgence des cas.

11 novembre 1791 – Comparution d’Ygouf aubergiste à Bourgtheroulde capitaine d’une compagnie de la Garde nationale. Dubuc lieutenant-colonel. Acte accordé à Ygouf de ses déclarations protestations et démission. Le corps de la garde sera convoqué pour l’élection d’un autre capitaine.

20 novembre 1791 – Suite cafetier Delangle. 2 procès-verbaux. Il est déchargé de l’un des 2. Présents : Pourpoint maire - Le Cerf, Dain, Harel officiers - Boismare, Levillain, Langlois, Delas, devé, Savouret notables. Avertissement donné à Lallemand pour insultes à la Garde.

Même jour – Lettre insérée de Thubeuf abbé chanoine, secrétaire du Conseil Municipal. Démission remise en l’église en date du 13 novembre 1790. Réponse le 20 novembre : "Nous avons l’honneur d’être avec un inviolable attachement". Ambiguïté des affaires qui se trouvent en cette commune.

Même jour – Boutin fils élu et nommé secrétaire : 72 livres par an – 6 livres par mois.

Même jour – Pas de maître d’école. Projet de marché aux bestiaux. État des revenus du chapitre de Bourgtheroulde et noms des imposés.

"Chapitre : Dans l'Église catholique un chapitre est l'assemblée des chanoines attachés à une église cathédrale ou à une église collégiale. Le chapitre élisait des « officiers » le doyen, le trésorier, le cellérier (intendant) et l'écolâtre (qui enseignait aux clercs pauvres et surveillait les enseignants du diocèse). Il était responsable de la célébration des offices et du chant liturgique à certains moments de la journée (les heures canoniales). Le chapitre avait des biens qu'il administrait et dont il répartissait les revenus entre ses membres (les prébendes). Dans beaucoup de lieux le chapitre était seigneur suzerain. Le chapitre d'une église cathédrale formait le conseil de l'évêque dans les affaires importantes. Dans beaucoup de diocèses le chapitre élisait l'évêque et en attendant l'élection ou la nomination d'un nouvel évêque il administrait le diocèse. En France à la veille de la Révolution française, il y avait 655 chapitres (dont 525 collégiaux) regroupant près de 12.000 personnes. Vingt chapitres n'étaient ouverts qu'aux nobles. Le 24 août 1790 les chapitres furent supprimés et leurs biens vendus comme Biens Nationaux. Le Concordat de 1802 les rétablit (Source Wikidia)".

28 novembre 1791 – Adrien Boutin praticien nommé et élu le 20 accepte les fonctions et jure – Nomination prudhommes et assesseurs du juge de paix du canton : Fouquet, Peuffier, Ansoult - procès-verbal en l’église du 29 octobre - prêtent serment.

5 décembre 1791 – Saint Amand a offert une contribution patriotique jugée insuffisante le 25 mai. Il s’engage à acquitter 150 livres qu’il a héritées de son père.

11 décembre 1791 – Requête du procureur d’Angoville : Chemins inaccessibles venant de Bourgtheroulde (lettre insérée). Les propriétaires et riverains de Bourgtheroulde sont tenus de réparer les dits chemins.

Même jour – Peuffier chirurgien, Fouquet marchand, Lequesne buraliste, convoqués pour prendre connaissance de la lettre patente du roi : Contribution patriotique non payée ?

1er janvier 1792 – Le Cordier De Bigards est prévenu de faire retirer la Halle aux Poissons dans le courant. La lettre est remise à son homme d’affaires en son château de la Londe (Seine-Maritime). Dans la négative la municipalité fera détruire la Halle et vendra les bois, tuiles et pierres.

30 janvier 1792 – Louis Boutin maître d’école prête serment. Il enseignera d’après les principes de la religion catholique, apostolique et romaine.

7 février 1792 - Des abus sur les foires et marchés sont observés. Les poids et mesures sont remis à la maison commune pour vérification. Le pain manque car le blé augmente. La filature de coton a considérablement diminué en mai 1791. Les pauvres valides sont sans travail.

19 février 1792 - Une grande messe est célébrée en l'honneur du culte de l'Etre Suprême par l'évêque de l'Eure en présence de cent cinquante fusiliers pour maintenir l'ordre. Les propriétaires ont été priés de répandre de la « pavée » (cailloux concassés utilisés pour revêtir le sol et boucher les ornières) de la Porte des Marchands à la maison de la Poste (relais de poste aux chevaux : actuelle auberge « La Corne d'Abondance »). Les propriétaires, de la Porte des Marchands au moulin de Bourgtheroulde situé chemin d'Elbeuf, rempliront les ornières et aplaniront les chemins.

19 mai 1792 - Les sommes collectées dans l'église pendant la messe par Melles Fouquet, Peuffier, Dévé et Lequene seront versées à Dain pour être distribuées aux pauvres. En réalité les sommes quêtées sont données au curé de Saint Ouen de Thuit-Heudebert (Saint Ouen du Tilleul). Le corps municipal décide que l'argent sera remis à Dain. Les demoiselles qui refusent sont menacées d'être condamnées à verser conjointement 100 livres à Dain pour les pauvres de la commune. "Ces quatre jeunes filles ont été trompées par les raisonnements des ennemis du genre humain. Trois sont désabusées par les réflexions de leurs parents".

8 juillet 1792 - La Patrie est proclamée en danger. Un fonctionnaire public ne peut s'éloigner de son poste. Tout citoyen en état de porter les armes sert dans la Garde Nationale (décret du 4 mai). Quand un décret déclarera que la Patrie n'est plus en danger la grosse cloche de l'église sera sonnée par réquisition de la municipalité. Les gardes nationales sont tenus de venir en armes. Il est fait obligation aux citoyens de porter la cocarde. Sans cette dernière ou autre le citoyen contrevenant sera amené à la municipalité. La délibération est lue à la grand messe et affichée.

2 septembre 1792 - La diminution du blé est annoncée au son de la clochette.

1er octobre 1792 - Des habitants tiennent des propos déshonorants à l'égard de la Garde Nationale. Insultes et mauvais traitements provoquent des troubles.

11 octobre 1792 - Il est demandé d'approvisionner la Halle aux blés.

28 octobre 1792 - Renault commandant du 3ème bataillon de la Légion du Nord conduit l'abbé de Berville dans la maison d'arrêt de Bourgtheroulde sur ordre de Martel capitaine de la gendarmerie de Pont-Audemer.

6 novembre 1792 - Des boulangers cuisent du pain blanc alors que le peuple manque de pain. Les halles sont surchargées de marchandises : les boulangers ne peuvent approvisionner leurs boutiques mais sont obligés de fournir du pain de bonne qualité…

18 novembre 1792 - Quatre fusiliers escortent la distribution du pain.

24 novembre 1792 - Le prix du blé augmente.
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CHRONIQUE DE BOURGTHEROULDE


LA PERIODE REVOLUTIONNAIRE - (suite)



(EMPRUNT Des 100 MILLIONS - Juin 1793 : Emprunt forcé de la Convention aux citoyens ayant des revenus supérieurs à 1000 livres par an.)


Un changement est fait à la matrice du rôle de la contribution foncière. En 1791 il a été oublié une portion de la forêt domaniale dite « vulgairement » forêt de La Londe : vallée, triège et ferme de Saint-Nicolas. Cette ferme a été attribuée à La Londe. Elle reviendra dans le patrimoine de Bourgtheroulde.

5 mars 1793 - Une délibération du Conseil Général du département de l'Eure a fixé le prix du blé froment. La classe indigente a droit à la sollicitude de la municipalité. Défense est faite aux boulangers de vendre leur pain plus de trois sols la livre sous peine d'amende de trois cents livres.

2 juin 1793 - Les grains et farines sont vérifiés. Suite à des dénonciations des visites domiciliaires sont effectuées par le commissaire de recensement assisté de douze hommes de garde.

7 juin 1793 - Deux commissaires accompagnés du greffier sont nommés pour opérer des visites chez les boulangers.

15 juin 1793 - Le corps municipal assemblé en tribunal de police autorise après remontrance aux boulangers de vendre trente-quatre sols le pain de douze livres.

3 octobre 1793 - Certains boulangers se permettent de vendre la tourte de pain de bonne qualité jusqu'à trente-neuf sols. Il est interdit de vendre la tourte de douze livres au-delà de trente-six sols. La qualité du blé exposé sur le marché est contrôlée par Etard et Lejeune.

13 octobre 1793 - Les cultivateurs occupant les fermes des émigrés refusent de livrer leur blé. Le Directoire de Pont-Audemer exige que ce blé soit versé dans les magasins nationaux. Le conseil municipal remet les noms des cultivateurs qui occupent ces biens.

Dimanche 15 juillet 1793 - L'Acte Constitutionnel a lieu avec solennité :
- 1) Publications à l'issue des vêpres
- 2) Garde Nationale convoquée
- 3) La bannière fédérative et le drapeau tricolore sont déployés et portés par la Garde. Une pique surmontée d'un bonnet de la Liberté à laquelle est attaché l'Acte Constitutionnel précède le corps municipal
- 4) La lecture de l'Acte est faite aux différentes places publiques. Le cortège se rend à l'église où il est donné la lecture de la Convention aux Français. Un Te Deum est chanté ainsi que le "Domine Salvum Fac Regem" (hymne national et royal à la France durant l'ancien régime "Seigneur sauve le roi" : source Wikipédia). Le tout au son des cloches
- 5) Les citoyens sont requis : Les absents sont suspectés d'incivisme.

7 août 1793 - Lecture de l'arrêté du district de Pont Audemer :
- Plan du samedi 10 août : « Un Autel de la Patrie sera surélevé au pied de l'arbre de la Liberté de la place du Jardinet. Sur ce même lieu un bûcher surmonté du chapeau servant anciennement à la garde dite de saint Laurent reste de l'ancienne fondation sera pareillement dressé. Ce brasier servira à consumer : "Le vieux signe de notre esclavage
– Tous les aveux des cy-devants sont à déposer sur l'Autel de la Patrie ainsi que tous les ouvrages libertaires que la municipalité a pu se procurer.
- La marche commencera à midi à partir de l'église où un Te Deum sera entonné en action de grâce "de ce que l'Acte Constitutionnel a généralement été accepté par la Nation Française".
- La force armée du canton décorée de ses drapeaux marchera au son des tambours sur deux colonnes vers l'Autel de la Patrie qu'elle entourera ainsi que le bûcher.
- La municipalité précédée de l'Acte Constitutionnel marchera dans le centre et le cortège se rendra à l'Autel de la Patrie où le maire du lieu, après avoir brûlé de l'encens en l'honneur de la Liberté, prononcera au nom de tous le serment de maintenir la Liberté, l'Egalité, la Sûreté de toutes les personnes, des propriétés, l'Unité et l'Indivisibilité de la République. A quoi chacun répétera : Je le jure.
- On entonnera ensuite un cantique en l'honneur de l'Acte Constitutionnel.
- Après quoi on mettra le feu au bûcher qui brûlant en l'honneur de la Liberté Républicaine doit consumer les restes de l'ancienne féodalité et les traces du fédéralisme.
- Les habitants illumineront le bourg dès neuf heures sous peine d'amende.
- Une invitation écrite sera adressée par le maire aux commandants des bataillons du canton : présence de drapeaux, tambours et le plus d'hommes possible.
- Les officiers municipaux porteront leur écharpe.
- Déclaration affichée et annoncée au son de la cloche."

28 septembre 1793 - Balleroy juge de paix à Elbeuf et Désiré Marizon procureur d'Elbeuf nommés par les représentants du peuple dans les départements de la Seine-Inférieure et circonvoisins pour l'approvisionnement des marchés d'Elbeuf, suivant leurs pouvoirs du 8 septembre concernant les marchés et villes des deux départements, opèrent des réquisitions de grains dans plusieurs communes du Roumois. Bourgtheroulde et Bosc Roger empêchent l'arrivée des grains.
Elbeuf envoie un piquet de gardes nationales pour assurer la protection des laboureurs.
A Bourgtheroulde, la foule attroupée s'oppose dès huit heures à la marche des subsistances requises et par voie de faits, au passage des grains, se jette sur les gardes, en terrasse plus d'un, les désarme et confisque leurs armes. Les officiers municipaux excitent la foule à faire violence sauf le maire qui remontre à la foule qu'elle doit laisser passer les grains. On menace de sonner le tocsin.
Les commissaires d'Elbeuf font des vérifications (les hommes du piquet désarmés, blessés, maltraités avec effusion de sang) se sont transportés à la maison commune pour faire valoir leurs droits.
L'arrêté des administrateurs du district de Pont-Audemer en date du 25 septembre est sans effet contre l'arrêté des représentants du peuple : "Le prétexte de cet arrêté est frivole. Le Roumois est bien compris dans l'arrondissement provisoire".
Les commissaires demandent de faire connaître les coupables. Balleroy rédige un acte dans la maison commune.
Devant la porte la foule tient des propos séditieux dont Léonard Savouret, Louis Thorel et Dugard.
Les officiers municipaux de Bourgtheroulde répondent : "Le blé est passé sans aucune escorte alors que les habitants de Bosc Roger et la Londe ont forcé les cultivateurs. Ce n'est que lorsque on est venu leur dire dans la chambre commune où ils étaient assemblés pour la corporation de la halle que les gardes d'Elbeuf avaient planté un piquet dans la halle, frappaient et maltraitaient les citoyens, avaient chargé leurs armes… ils avaient arrêté l'un d'eux qui allait percer une femme d'un coup de baïonnette. Ceci dans le seul et unique but de s'opposer à un grand malheur. L'imprudence a donné lieu à l'émeute. La garde aurait dû accompagner les grains plutôt que d'influencer la halle de Bourgtheroulde".
Balleroy somme le maire de dissiper la foule par la force. Le maire harangue la foule mais n'obtient que propos et clameurs.

3 octobre 1793 - Morizon et Balleroy d'Elbeuf demandent la protection de la municipalité pour obtenir les subsistances refusées par les cultivateurs. Ils requièrent le logement et la nourriture ainsi que le fourrage des chevaux d'artillerie. Balleroy dépose une plainte dans les mains du greffier du juge de paix contre Etard. Le corps municipal décrète que Claude Lequesne officier municipal sera chargé de la conduite de vingt-trois citoyens mis en réquisition des subsistances.
Etard et Lejeune sont nommés pour contrôler la qualité des blés exposés au marché.

29 septembre 1793 - Leclerc officier municipal député et Devé notable sont désignés pour aller à Pont Audemer demander un ordre tendant à faire "vider les mains" concernant les sommes perçues par la municipalité et faire rendre compte au percepteur des impositions des sommes qu'il a pu toucher de la commune.

La loi du 29 septembre fixe le maximum des salaires, gages, main d'œuvre et journée de travail au même taux qu'en 1790 : 10 sols par jour.

2 octobre 1793 - le Directoire de Pont-Audemer demande l'estimation des biens de l'émigré Le Cordier. Deux commissaires sont nommés : Pierre Leclerc et Pierre Ecorcheville.


Le calendrier révolutionnaire prend effet le 22 septembre 1793 à minuit date de la proclamation de la République et de l'équinoxe d'automne. Il remplace le calendrier grégorien instauré par le pape Grégoire XIII. L'année comprend douze mois de trente jours complétés par cinq jours complémentaires baptisés Sans-Culottides et un sixième pour les années bissextiles. Chaque mois est divisé en trois décades. Le dimanche est supprimé et remplacé par le jour de décadi (dixième jour) où on se repose. Le calendrier révolutionnaire est rédigé par Fabre d'Eglantine auteur de la chanson "Il pleut il pleut bergère". Les saints sont remplacés par des noms de fleurs, fruits, arbres.


Les Thérouldebourgeois sont peu enclins à les utiliser. Cependant des parents « révolutionnaires » donnent à leurs rejetons des prénoms à la mode : Cincinnatus naît le 5 floréal an II (1794), Paul Nivos est déclaré le 1er nivôse an III (1794), Fébrurie Adélaïde voit le jour le 2 prairial an VII (1799)... Un père réactionnaire ou inconscient déclare une petite Marie Antoinette le 10 brumaire an VII (1798). La reine portant ce prénom a été guillotinée en 1793… A Infreville, Marianne Désirée est déclarée par son père le 7 mars 1793. Plusieurs Espérance voient le jour…


1794 - Un trafic de céréales s'établit. Les habitants surveillent et amènent à la municipalité, pour contrôle, convois et personnes transportant poches, sacs, paniers…

7 Pluviôse (26 janvier 1794) - Une douzaine des principaux habitants "dépités" de la commune exposent qu'à propos des biens de l'émigré Le Cordier dont un parc composé de quatre-vingt-quatorze arpents que la grande route qui le borde est tortueuse. Elle a été changée par l'ancienne féodalité. Pour procurer aux habitants tout le bien qu'ils peuvent en tirer il est urgent de diviser ce parc en petites portions et tracer un chemin pour que chaque adjudicataire puisse accéder à sa parcelle.

14 Pluviôse (2 février 1794) - le maire Peuffier donne lecture des articles suivants : la loi du 23 juillet ordonne qu'il n'y ait qu'une seule cloche dans chaque paroisse. Le 3 août dernier le ministère de l'Intérieur a été chargé de faire parvenir dans les fonderies la quantité de métal suffisant pour fabriquer des canons par fonte des cloches récupérées. Une lettre du 5 Pluviôse 1794 de l'agent national de Pont-Audemer menace la municipalité de Bourgtheroulde de la visite prochaine d'un commissaire du pouvoir exécutif car les cloches demandées n'ont pas été retirées. La commune est accusée de négligence et de crime.

Les maires du canton se réunissent. Il leur est fait lecture de la loi du 22 juillet : chaque commune fournira l'habillement des citoyens désignés pour compléter les 30.000 hommes de cavalerie. Tailleurs et cordonniers sont réquisitionnés.

Le canton de Bourgtheroulde sous la responsabilité du maire a qualité de déterminer de pourvoir sans délai à l'équipement en nature de 13 cavaliers requis pour le dit canton : toile, coutil, étoffes, bas au prix fixé par la loi, souliers délivrés par le magasin d'équipement de Pont-Audemer, 13 sarraus, 13 pantalons de toile ou coutil, 13 bonnets de police, 13 calots noirs, 33 chemises, 22 paires de bas, 13 sacs de toile, 22 paires de souliers remboursés par les communes du canton.
La délibération est signée par Bourgallé et Peuffier qui ajoutent sous leur signature le mot « maire ».

3 Brumaire (24 octobre 1794) - Pourpoint entend conserver sa charge de notaire et renonce à celle d'assesseur de juge de paix.

7 Frimaire (27 novembre 1794) - Un appartement est prêté par Peuffier au greffier qui y dépose les archives de la municipalité et établit son greffe. Peuffier affirme que sa maison n'a jamais été la maison commune comme on l'a prétendu. Les assemblées avaient lieu dans la maison du citoyen Legras. Peuffier suggère :
- 1) que le conseil municipal choisisse un emplacement pour recevoir le greffe et les archives
– 2) que la municipalité soit divisée en trois bureaux : correspondance, subsistances, logement des gens de guerre et surveillance de l'approvisionnement des étapes.
En sa qualité de maire Peuffier sera le chef de ces bureaux et les surveillera.
Le conseil général arrête : la chambre municipale et les bureaux se tiendront dans la salle du cy-devant presbytère. Dans les deux cabinets adjacents l'un d'eux servira de dépôt des archives.

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14 Nivôse (3 janvier 1795) - Eudeline recense les grains propres à la fabrication des huiles.


17 Nivôse - Le Conseil Général de Pont-Audemer informe que désormais les communes sont divisées en hameaux. Un recensement de ceux qui les habitent doit être effectué en tenant compte de la distance par rapport au presbytère et celle des communes voisines.


4 Germinal (24 mars) - Pierre Jacques Osmont de Bosguérard est chargé de collationner les biens nationaux chez tous les fermiers et d'établir un tableau des grains restants.


14 Germinal (3 avril) - Un boulanger du bourg approvisionne les prisonniers de guerre, dont des Anglais. Ce qui provoque un rassemblement de 2334 (?) personnes dont près de 300 femmes crieuses de pain. Il est ordonné qu'une livre et demie de pain soit donnée aux anglais (qui revendent leur portion quatre livres la livre) et une demi-livre de pain à chaque habitant.


Même jour - "Une masse de femmes", au mépris de la loi, attaque Jean Pierre Bourgalley et lui arrache la clef du temple (église). La veste de Bourgalley est déchirée en fouillant dans sa poche. Il est jeté sur un banc. Les pratiquants sont exaspérés : la nation ne fournit aucun local pour l'exercice du culte. Le temple est une propriété nationale. Bourgalley, prudent, n'a reconnu personne…


20 Germinal - Deux voitures sont arrêtées dont l'une contient de la poudre.


15 Floréal (4 mai) - Il y a pénurie de subsistances. La commune est "exposée aux horreurs de la famine". Elle demande de l'aide au Conseil Général. Les fermiers n'ont que peu pour survivre jusqu'à la prochaine récolte.


Il existe six auberges qui ne désemplissent pas, fréquentées par des routiers, des voyageurs. Huit quintaux de farine sont consommés par jour. Il ne reste que soixante quintaux pour l'exploitation des fermes. La commune remarque qu'elle n'a jamais été à la charge du district ou de ses voisins. Mais c'est la famine...



17 Floréal - Six commissaires sont nommés pour un nouveau recensement afin de tranquilliser les citoyens sur leurs subsistances. Le 18, les grains sont recensés.


8 Prairial (27 mai 1795) - Le juge de paix expose que les prisonniers sont rassemblés pour interrogatoires dans la maison du concierge de la maison de sûreté. Il n'existe ni prison, ni concierge. Il est urgent de fournir un local. La municipalité est tenue de donner une ration de pain à chaque prisonnier.


13 Prairial - Douze commissaires sont nommés pour faire le recensement ordonné par la loi du 2 Prairial : Bourgtheroulde compte 754 habitants.


30 Prairial - Deux commissaires sont nommés distributeurs de secours aux vieillards et infirmes.


19 Messidor (7 juillet) - Thomas Coulbeuf, boucher, est désigné pour approvisionner en boucherie le cantonnement de canonniers faisant étape à Bourgtheroulde le 21.


23 Messidor - Saint Amand accuse Dain de s'être permis de dégrader, cultiver et faucher l'ancien chemin de Pont-Audemer sur six cents pieds (1 pied = environ 33 cms) entre Bourgtheroulde et Angoville qu'il aurait acheté à la Nation. Dain doit restaurer le dit chemin mais demande un délai le terrain étant ensemencé. Il affirme être ainsi dépouillé d'un bien qu'il possède depuis quarante ans.


8 Thermidor (26 juillet) - Peuffier est nommé commissaire civil pour la réorganisation de la Garde Nationale.


Les biens de Le Cordier de Bigards sont confisqués et vendus comme biens nationaux.
Il est fait trois lots de son domaine au mois de fructidor : Un enclos nommé le Parc de la grande ferme du Logis composé du champ de foire, d'une cour d'honneur édifiée d'un vieil château en mauvais état, une maison de fermier, une grange à blé, une écurie, un jardin potager, une maison en ruine, la cour de l'ancien presbytère, le jardin du fermier planté d'arbres fruitiers, quatre corps de bâtiments, l'herbage du Désert, l'herbage des Allées où se trouvent une briqueterie et un étang, le pré du Four, le pré du Cresson, le pré du Taillis, les terres labourables du Parc. - Le pré du Mouchel - Un labour de quatre acres (deux cents ares environ).
Louis Jacques Alexandre Varillon, receveur de l'enregistrement des finances, et Simon Charles François Rabasse, notaire, résidant tous les deux à Montfort sur Risle, achètent le premier lot pour la somme de deux millions cent trente deux mille livres. Les deux acquéreurs revendent aussitôt les biens à Chipon agent d'affaires à Paris : trois millions d'assignats. Au cours de l'an 4 Chipon vend le tout à M. Descortes. Le château est en démolition et ne fait pas partie du dernier acte de vente. (De ce domaine il ne reste qu'un puits octogonal en partie comblé et arasé, un colombier hexagonal en briques du 17ème siècle, une grange et la porte des Marchands.) Ce qui restait du château est détruit.


La loi du 2 Pluviôse an 3 édicte que la Révolution du 9 thermidor sera annuellement célébrée dans toute la République.


9 Thermidor - Cette célébration est annoncée au son de la cloche et publiée par affiche. Deux commissaires sont nommés pour dresser l'état des récoltes.


10 Thermidor - Prosper Langlois présente le produit des patentes de 1793. Il n'a rien perçu en 1792. Nicolas Léger est percepteur des impositions de la commune.


(Feuille non datée insérée dans le registre de l'époque : La municipalité reconnaît devoir à Charles Le Gras vingt-cinq livres pour la location d'une salle où se tiennent les séances à partir de la Saint Michel 1792 jusqu'au 1er mai 1793, plus chandelles et bulletins.)


22 Fructidor (8 septembre) - Pour assurer la subsistance du peuple, les cultivateurs sont forcés d'approvisionner suffisamment les Halles. Les fermiers nationaux sont tenus de garnir les magasins de l'étape des troupes en grains et fourrages.


24 Fructidor - Tougard, sergent de la Garde Nationale, saisit des grains dans la voiture d'un habitant d'Authou et arrête des délinquants transportant de la farine.


3ème jour complémentaire (19 septembre) - Le peuple manque de subsistances. La Halle est insuffisante en approvisionnement. Les municipalités font la police pour éviter les troubles. Un officier municipal est présent pour surveiller chaque marché. Une liste nominative des cultivateurs est établie ainsi que la vérification de leurs ventes.


7 Vendémiaire an 4 (29 septembre) - Une controverse a lieu a propos d'une vente de bien national. La grande ferme du Logis, occupée par Louis Martin Lecerf, a été divisée en sept lots par procès verbal le 18 thermidor (5 août). Il est mentionné que la place où se tient le champ de foire fait partie d'un enclos appelé le Parc où se trouve un lac dans lequel l'adjudicataire pêchait.
Le tout appartenant à Le Cordier, émigré, dont il est rappelé qu'il s'était permis le creusement de fossés empêchant l'accès au dit lieu où se tiennent les quatre grandes foires et qui sert d'emplacement pour les convois militaires et d'artillerie. Le passage des troupes est journalier. Cette place est réclamée par les habitants car c'est la seule du bourg. Au nom des habitants de la commune Pourpoint et Cauvin sont autorisés à se présenter avant la vente à Pont Audemer.


Même jour - Pourpoint dépose vingt-six livres provenant des condamnations sur les blés et farines dont les contrevenants sont adressés au juge de paix. Plusieurs personnes ont été arrêtées. Elles conduisaient des chevaux chargés de sacs de blé qui ont été confisqués.


22 Vendémiaire - Une attestation des grains de la halle à chaque marché est délivrée. Des commissaires sont chargés d'aller chez les cultivateurs en retard. Il est procédé à des restitutions de blé. Le 23, le blé est jugé trop cher.


3 Brumaire ( 25 octobre) - Edouard Etard certifie qu'il n'est point fils de noble… Le 6,le garde major paie les fournitures en paille et foin pour l'armée de la République.


11 Brumaire (2 novembre) - Le citoyen Cormeille de Vieux Bourg gendarme à la résidence de Bernay annonce l'arrivée sans avertissement préalable de vingt-six prisonniers dont vingt-deux forçats. Il repart à Bourg Achard sans donner de pièces ou contrôles des dits prisonniers. Pierre Ecorcheville et Claude Nicolas Lequesne, officiers municipaux, donnent des ordres au citoyen Fouquet commandant de la Garde Nationale pour faire poster vingt hommes du corps de garde afin de surveiller les prisonniers pendants la nuit et fournir de la paille et des chandelles. Les prisonniers arrivent vers six heures du soir, mal emmenotés pour la plupart par leurs fers coupés, d'autres sont libres. Ils sont enfermés dans le corps de garde seul lieu dont dispose la municipalité. La gendarmerie connaît le mauvais état des fers et la scélératesse des prisonniers qui menacent dès leur arrivée d'égorger le corps de garde et de brûler le bâtiment. Malgré la surveillance six prisonniers s'évadent en partie par une croisée, en partie par un trou pratiqué dans la muraille. Le maire avisé de cette évasion par le commandant vers quatre heures du matin fait battre la Générale et sonner le tocsin pour rassembler un maximum de personnes pour rechercher les fugitifs. Sur les huit heures du matin, arrivent deux gendarmes de Bourg Achard avec les pièces de contrôle des prisonniers permettant de faire l'appel nominal et connaître les noms des évadés : André Roucher dit Charpentier, Catouillard, Le Roy, Gagnier, Vadé et Matard. Les vingt prisonniers restant sont remis aux gendarmes et à la Garde Nationale qui les conduisent à Rouen.


17 Brumaire (8 novembre) - Un arrêté du Directoire de Pont-Audemer en date du même jour nomme Louis Pierre Pourpoint pour installer la municipalité du canton. Pourpoint demande un procès-verbal qui sera adressé à l'administration. L'arrêté est reconnu authentique. Peuffier, maire, signe ainsi que Pourpoint, Ecorcheville, Leclerc et Boutin.





Le pont enjambant le déversoir vers le lac ? (don de Mme HÉBERT - propriétaire actuelle de la ferme du Logis)
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CHRONIQUE DE BOURGTHEROULDE

LA PERIODE REVOLUTIONNAIRE - (fin)


A partir du 20 Brumaire (11 novembre), Benoist Fourcherant est agent municipal. Il signe le registre municipal et les actes d'état civil. Le nom de Peuffier, maire, n'apparaît plus. Il n'y a plus de délibérations du conseil municipal. Ne sont notés dans le registre que des faits délictueux et événements divers.

Commence alors la chasse à tous ceux qui sont soupçonnés de faire du trafic de céréales et farines. Les produits sont saisis et les contrevenants verbalisés.

5 Floréal (24 avril) - Daniel Elie lieutenant de la 1ère compagnie de la Garde Nationale déclare qu'il a été de service pendant la nuit avec les fusiliers du corps de garde. La nuit a été tranquille. Cependant, il est sorti pour effectuer une patrouille avec cinq fusiliers. Ils ont été poursuivis par les fils Bussy, Coulbeuf, Lassale dit Migrasse tous trois de Bourgtheroulde et Billette d'Infreville depuis le corps de garde jusqu'à la Porte des Marchands. Les quatre individus se sont moqués d'eux et les ont insultés. Elie a fait arrêter la patrouille et a sommé les perturbateurs de se retirer au nom de la loi. Ce qu'ils ont fait en continuant de proférer des injures et en poursuivant la patrouille jusqu'à la maison commune avant de disparaître.

8 Floréal - Un arrêté du département de l'Eure du 26 Ventôse dernier enjoint à la commune de Bourgtheroulde de fournir une voiture attelée de quatre chevaux pour aller prendre un chargement de fourrage au Bec le 10 courant. Trois chevaux de trait sont réquisitionnés chez un aubergiste et deux cultivateurs, une voiture et un cheval chez Cauvin (maître de poste) qui expose qu'il a fait de nombreux voyages pour la République. A sa place, Jean Pierre Fouquet doit fournir une voiture et Lenoble un cheval.

9 Floréal - Les agents municipaux se transportent chez les aubergistes et logeurs du bourg. Deux individus Megard et Bouttechant sont trouvés chez Meaulle aubergiste. Ils sont arrêtés par la Garde, ne pouvant fournir de certificats valables, puis conduits dans la maison de sûreté. L'un d'eux s'évade. Les compères ont laissé un cheval chez Meaulle. L'aubergiste ne peut présenter son registre prétextant qu'il se trouve chez le président de l'administration pour le faire côter et parapher.

Le 11 Floréal - Benoît Fourcherant et Guillaume Leclerc agent de la commune d'Infreville se rendent chez Meaulle à l'hôtel de la Poste et lui demandent le cheval des individus arrêtés le 9. La bête est en fourrière chez lui. Meaulle présente une jument hors d'âge et apprend que Bouttechant s'est évadé dès sa mise en maison de sûreté. Les frais de séquestration de la jument seront payés à l'aubergiste.

28 Floréal - Nouvel "exploit" des fils Bussy, Coulbeuf, Lasalle auxquels s'est joint le fils Savouret. Ils insultent des personnes logées chez Madeleine Bonne Mullot veuve Martin Roussel. Ils percent des trous dans la muraille avec des bâtons et jettent des immondices qui tachent les coiffures des jeunes filles qui se divertissent avant leur départ. Ils lancent des injures et les empêchent de danser. Ceci par vengeance la veuve Roussel les ayant empêchés d'entrer prétextant "qu'il n'y avait que des filles et qu'elle ne voulait point de garçons".

11 Prairial (30 mai) - L'agent municipal de Bourgtheroulde requiert de l'agent municipal de Saint Philbert sur Boissey de mettre en réquisition deux voitures attelées chacune de quatre chevaux pour aller prendre au Bec Héllouin, le 12, un chargement de paille et fourrage pour les chevaux des gendarmes et ceux des charrois de la Marine en stationnement à Bourgtheroulde.

17 Prairial - Le commandant de gendarmerie en stationnement dans la commune est réquisitionné ainsi que la Garde Nationale pour faire prendre des cocardes à tout individu qui n'en porte pas. Les récalcitrants sont arrêtés. Cette réquisition est faite au son de la clochette par le crieur ordinaire de la commune.

9 Messidor (27 juin) - Une lettre du ministère de la guerre demande quinze voitures attelées chacune de quatre chevaux pour se rendre le 10 à La Bouille pour y prendre un chargement d'avoine qui sera ensuite porté au départ du Bec Héllouin au magasin de remonte générale.

11 Messidor - Un habitant du Bec, marchand, passant vis-à-vis de la maison commune, est attaqué par plusieurs jeunes gens qui lancent une boule de quilles devant les sabots de son cheval. Le marchand est désarçonné et tombe. Le fait se passe en présence de différentes personnes. Le meneur est le fils de la veuve Roussel. Les garnements ont auparavant poursuivi les enfants de Petivalet de Boscherville qui viennent à l'école du bourg. La veuve Roussel, informée des incartades de son rejeton, répond qu'elle ne craint pas l'officier municipal et lui dit mille injures.

13 Messidor - L'agent municipal accompagné de deux brigadiers du détachement de gendarmes stationnés à Bourgtheroulde dans la maison d'arrêt constituent un corps de veille au bien du service de la République afin qu'il n'y ait aucun trouble.

21 Messidor - Rixe dans le café de Jean Baptiste le Roy qui est aussi cordonnier. Un gendarme logé chez Jacques Mullot et le sieur Lamy logé chez Nicolas Lenoble s'en prennent à Meaulle aubergiste de l'hôtel de la Poste. Le gendarme maltraite Meaulle, le prend aux cheveux, lui donne des coups de poing, saute un mur pour aller chercher son sabre. Les personnes présentes tentent en vain de le lui arracher. Le commandant en second du bataillon de la garde, le capitaine Lavallé et l'agent municipal rétablissent l'ordre et dressent procès-verbal. Ils remettent le gendarme au commissaire du pouvoir exécutif et demandent au commandant de gendarmerie de faire arrêter le perturbateur pour cause de trouble.

22 Messidor - Deux gendarmes font du tapage chez l'aubergiste Meaulle et veulent maltraiter son épouse. Elle leur a dit qu'elle n'avait pas de vin à leur donner. L'un des gendarmes a "l'insolence de lever la main pour couvrir la figure" de l'agent municipal arrivé pour rétablir l'ordre. Ses camarades l'en empêchent sinon "l'agent municipal auroit été décoré". Les gendarmes ont menacé la femme Meaulle de tout briser dans la maison. L'un d'eux a ouvert la table en deux avec son sabre en disant son regret de ne pas avoir tué Meaulle la veille. Elle l'a menacé d'envoyer sa servante chercher l'agent municipal. Le gendarme a répondu qu'il l'em***t.

25 Messidor - Plusieurs vétérans et officiers de la 121ème compagnie font savoir que le pain donné par l'étapier n'est pas capable "d'entrer dans le corps humain".

2 Fructidor (19 août) - Plainte de deux volontaires au 3ème régiment d'infanterie compagnie 1 et 6 : l'étapier les envoie chez le boucher qui ne veut pas leur délivrer de viande. L'agent municipal se rend chez Coulbeuf boucher de l'étape qui dit par deux fois vouloir être payé avant de donner la viande. Procès verbal est dressé et le boucher est convoqué au bureau.

Même jour - L'adjudant conduisant dix-sept chevaux du convoi de transport militaire venant d'Alençon et logé à Bourgtheroulde le jour même dépose une plainte. L'étapier ne peut lui fournir du fourrage pour les chevaux. Pour sa défense l'étapier indique qu'il n'a plus de ressources financières : il ne dispose plus que de deux quintaux de farine pour les troupes, le boucher tenu de fournir les soldats en viande n'est pas payé depuis longtemps et refuse de livrer de la nourriture, du pain a été emprunté aux aubergistes du bourg. Il est demandé de l'aide au département pour approvisionner l'étape.

14 Vendémiaire an 5 ( 5 octobre 1796) - Un habitant de Bourgtheroulde injurie l'agent municipal en présence de témoins. Il le traite de "coquin, voleur, gueux et dernier des hommes" ainsi que tous les autres agents car il doit payer deux fois la même somme d'impôt. Il menace de tuer Fourcherant. L'insulteur sera poursuivi devant le tribunal.

19 Brumaire (8 novembre) - Quenel conducteur des chevaux d'artillerie en station dans la commune pour le service du génie accompagné d'un caporal porte plainte : l'étapier n'a rien en magasin. Pas de blé, ni avoine, ni fourrage. L'agent communal trouve seulement dix rations de pain dans son magasin. Il faut aussi nourrir quatre charretiers conduisant huit chevaux attelés aux voitures transportant les bois destinés au Génie.

8 Ventôse (27 janvier 1797) - Une jeune fille du bourg d'environ vingt ans se présente pour déclarer qu'elle est enceinte d'à peu près huit mois d'un gendarme qui a stationné dans le bourg… Un futur enfant de la Patrie ? C'est ainsi que l'on nommait à l'époque les enfants des mères célibataires.

18 Vendémiaire an 6 (9 octobre) - Aux termes de la loi et proclamation du Directoire Exécutif et arrêté du département est donnée réquisition : l'agent municipal requiert les citoyens Jean Baptiste Harel, Louis Boismare, Jean Deschamp, Jean Savouret, Louis Huet, Jean Louis Neveu, le fils d'Adrien Duhamel, Alphonse Lasalle, de cette commune, de se rendre le 24 du mois à six heures du matin à la maison commune au son de la cloche pour aller au cy-devant district de Pont Audemer pour que la visite de leur exemption soit faite devant le jury. Faute de s'y rendre, ils seront conduits sur-le-champ au dépôt d'Evreux. Le 20, c'est au tour d'Augustin Legay et Pierre Pain d'être réquisitionnés, le 22 Thomas Joseph Quesney. Tous trois sont volontaires de la commune.


Bourgtheroulde connaît le premier divorce prononcé dans la commune :

Il a lieu le 25 Prairial an 6 (13 juin 1798). Il est enregistré à Bourg Achard le 7 Messidor, puis chez Pourpoint notaire suivant audience du juge de paix du 23 Messidor.
La proclamation est faite à Rouen le 1er Thermidor an 6 par Nicolas Jean Bernard huissier. Trois actes de non conciliation ont précédés ce divorce par assemblée des familles dans la maison commune les 12 Messidor, 12 Fructidor de l'an 5 et 15 Frimaire de l'an 6.
La cause est une incompatibilité d'humeur et de caractère. L'épouse n'a pas daigné comparaître.
L'acte de signification du divorce est fait à Honorine Beaulard épouse de Sanson Le François.
Ils s'étaient mariés le 16 octobre 1793.
L'époux divorcé, né à Bernay le 9 décembre 1767, se remarie le 6 Messidor de l'an 7 (24 juin 1799) avec Marguerite Thariel marchande couturière.



SOURCE : La Maraîchine Normande - Messages octobre 2012 - LE COMTE HINGANT DE SAINT-MAUR - COMMANDANT LA DIVISION DES CHOUANS D'ÉVREUX - 13 octobre 2012 -

1ère partie : Si la Bretagne, la Vendée, le Maine et la Basse-Normandie sont, avec raison, considérés comme les principaux foyers de la Chouannerie, il y a lieu d'ajouter secondairement à ces régions : la Haute-Normandie et, en particulier, le département de l'Eure, dont le commandant des forces royalistes, le comte Hingant de Saint-Maur, mérite d'être connu.

"Aux habitants d'Évreux et des communes environnantes : Je crois inutile de dérouler à vos regards l'immense tableau des malheurs sous lesquels vous gémissez depuis dix ans. Le seul parti qui vous reste après ces orages multiples est le retour à la puissance de votre monarque légitime. Que les ambitieux se décorent du titre de Directeurs ou de Consuls ; qu'ils fassent succéder un code quelconque aux institutions qu'ils ont foulées aux pieds, vous ne changerez de maître que pour changer de tyran ... Protection à l'innocence, pardon au repentir, le bonheur de tous, tel a toujours été le voeu du coeur du roi. Ralliez-vous autour de son drapeau, de ses fidèles défenseurs. Ne le forcez pas, par une vaine résistance, à faire usage des armes qu'il ne leur a confiées que pour chasser les rebelles. S'il s'en trouvait encore parmi les administrateurs, les colonnes mobiles, les gardes nationaux et même les co-bourreaux de leurs familles, qu'ils sachent que nous avons juré de ne remettre l'épée dans le fourreau que lorsque nous aurons détruit les ennemis de notre auguste souverain.
Signé : Hingant de Saint-Maur, Leroux (de Marceville), lieutenant-commandant, Taillefer major, Bruyère aide-major.

" Le 3 frimaire (24 novembre) la petite armée d'Hingant, à l'effectif de six à sept cents hommes, par suite des renforts reçus des autres divisions, entre sans coup férir à Pacy-sur-Eure, dans le but avoué de faire, à quelques lieues de Paris, une démonstration de sa force, comme vient de le faire, plus près encore de la capital à Montfort-l'Amaury, Le Chandelier de Pierreville, commandant de la division du Perche. Hingant avait, de plus, l'intention secrète de s'emparer de la recette d'une malle-poste et de mettre la main sur des dépêches importantes du Ministère de la Marine adressées à Brest, bloqué par la flotte anglaise. Tandis qu'Évreux était alerté par le rassemblement d'Hingant, Pontaudemer l'était également par un autre de plus de 150 Chouans, bien armés de carabines, de pistolets et de sabres, vêtus de carmagnoles de diverses couleurs, dont quelques-unes agrémentées d'épaulettes, sous les ordres d'un nommé Legris de Neufville. La tactique des Chouans consistait particulièrement à attaquer plusieurs points à la fois, pour opérer des diversions. A ces nouvelles, le 9 frimaire (30 novembre) le commandant de la 15e division retiendra d'urgence à Rouen des troupes de passage dans cette ville, pour de là, par Lisieux, se porter en renfort dans l'Ouest.

"De la 72e demi-brigade, la compagnie de grenadiers et les deux premières de fusiliers sont désignées pour se rendre à Évreux et y renforcer les quatre cents hommes du général Lestrange et six autres compagnies pour occuper Pontaudemer. Le 20 frimaire (21 décembre) arriveront, de plus, à Rouen les 22e et 59e demi-brigades qui, de suite, seront dirigées sur Bourgtheroulde et Bourg-Achard. Ces mesures étaient urgentes, si on tient compte qu'à cette époque, la Haute-Normandie n'étant pas considérée comme troublée, les prudentes dispositions militaires prises dans les autres régions occupées par les Chouans n'y avaient pas encore été adoptées. Comme toute médaille a son revers, nous devons observer que cette situation créait un grand préjudice aux Chouans de l'Eure et de la Seine-Inférieure, que l'amnistie de 1799 ne saura, du moins à ses débuts, toucher."



La période révolutionnaire se termine le 9 novembre 1799.



Le premier registre des délibérations du conseil municipal s'interrompt le 20 vendémiaire an 6 (11 octobre 1797). Aucun événement et délibération ne sont mentionnés.

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LA PERIODE BONAPARTISTE

Bonaparte est premier consul après le coup d'état du 18 Brumaire (9 novembre 1799).

Le registre reprend sans explication à la ligne suivante le 1er prairial an 8 (21 mai 1800). Les actes de naissances, mariages et décès des registres de l'état civil sont signés par Fourcherant agent municipal pendant l'an 6 et 7.

21 Germinal an 8 (11 avril 1800) - Fourcherant signe maire provisoire.

4 Floréal (23 avril 1800) - Les registres civils sont signés par Michaux maire et officier public.

1er Prairial an 8 (21 mai 1800) - Nicolas Marin Michaux est maire de la commune. S'agit-il du prêtre qui prête le serment de haine en l'an 5 ? Les prénoms sont identiques.

20 Messidor (9 juillet) - Des ordres sont adressés par affiches aux officiers de la Garde Nationale : Convocation des citoyens qui la composent par le son de la cloche et de la caisse dans l'étendue de la commune. Le tout en exécution de l'arrêté du préfet du département en date du 25 Prairial en vertu de la loi du 1er messidor an 7. Il sera procédé à la nomination d'un capitaine, un lieutenant, un sous-lieutenant, cinq sergents, dix caporaux pour former la compagnie de la Garde Nationale de la commune. L'assemblée est convoquée au « temple décadaire » (église) qui est le lieu accoutumé des réunions.

29 Fructidor (16 septembre) - Il est procédé à l'adjudication de la perception des contributions directes par son de la cloche. Ne se présentent que Guérain de Marcouville garanti par son frère et Renault curé à Saint Eloi de Fourques.

3ème jour complémentaire (19 septembre) - Conformément à la loi les élus de Bourgtheroulde décrètent que sera célébrée le 1er Vendémiaire de l'an 9 (22 septembre 1800) au temple décadaire à dix heures précises du matin une fête commémorative de la fondation de la République à laquelle sont invités d'y assister tous les fonctionnaires publics, la Garde Nationale et les citoyens de la commune.

5 Vendémiaire (26 septembre) - Le conseil municipal de la commune se réunit pour la première fois dans la maison commune. Les membres prêtent le serment de fidélité de la République : Claude Le Bourg, Adrien Dévé, Pierre Levilain, Pierre Louis Peuffier, Louis Pierre Pourpoint, Martin Maridor, Pierre Dain, Adrien Robert Harel, Jean Pierre Fouquet. Le maire, Michaux, invite à rédiger une pétition tendant à obtenir du préfet l'adjonction des dix-huit communes du canton obligées au logement de la troupe pour payer conjointement le salaire du commis du bureau de la guerre, les frais d'impression des billets de logement et autres dépenses.

20 Vendémiaire (12 octobre) - Le conseil général de la commune se réunit sous la présidence du maire pour arrêter les dépenses de la commune : entretien et réparation des chemins vicinaux - entretien de l'horloge et gages de la personne chargée de sa remonte - registres de l'état civil - faux frais de la mairie en papier, encre, bois et chandelles - entretien du bureau de police - frais de sépulture des pauvres - réparation du cimetière - commis employé au bureau militaire - bois et chandelles du corps de garde - tambour de la Garde.

Des vols nocturnes se multiplient dans la commune. Des patrouilles de nuit seront faites par la Garde Nationale accompagnée par le maire.

4 Messidor (23 juin 1801) - Un arrêté du préfet de l'Eure en date du 8 frimaire est lu concernant la séance du conseil municipal du 25 pluviôse dernier (rappel : pas de tenue de registre en mairie à cette époque). Les comptes alors en réclamation sont examinés.
Le conseil municipal considère que le passage continuel de la troupe et convois militaires nécessitent l'entretien d'un commis et d'un bureau. Il rappelle que tout le canton doit supporter les frais occasionnés par ces charges. La commune est dans l'impossibilité de faire face à ces dépenses.

18 Brumaire an 10 (9 novembre) - La Garde Nationale est réorganisée.


1802 – Bonaparte se fait nommer consul à vie en 1802.


Il y a des règlements de compte ? 5 Frimaire an 11 (26 novembre 1802) - le cadavre de Louis Théodore Oursel compagnon maréchal est découvert au Triège de l'Epinay, mort de suffocation à la suite d'une rixe.

21 Ventôse an 10 (11 mars) - Sont exécutés sur la place publique d'Evreux, revêtus de chemises rouges, Pierre Dominique Désiré F… 24 ans horloger et André G… 40 ans armurier, tous deux de Bourgtheroulde, auteurs d'un homicide commis sur la personne du citoyen Balicorne de la commune de Saint Pierre du Bosguérard le 14 Pluviôse. Ils sont condamnés solidairement au profit de la République au remboursement des frais, poursuites et punition de leur crime.
- Exécution capitale (certains mots illisibles)- Extrait du jugement - Des registres du Tribunal spécial du département de l'Eure - Au nom du Peuple Français - Le tribunal spécial...département de l'Eure a rendu le jugement suivant - Vu du jugement de de... de ce mois par lequel il s'est déclaré compétent pour juger le pro... de Pierre Dominique Désiré F... et André G... - vu le PV... la remise de leurs personnes... la maison de justice de ce département - L'acte d'accusation mené contre eux le 14 de ce mois par le commissaire du gouvernement et toutes les pièces du procès - Le tribunal après avoir entendu les accusés et leurs défenseurs ainsi que le commissaire du gouvernement et ses conclusions, déclare qu'il est constant que le 14 pluviôse dernier, il a été commis un homicide sur la personne du citoyen Balicorne de la commune de Saint Pierre du Bosguérard - que Pierre Dominique Désiré F...et André G... d'être les auteurs de cet homicide - qu'ils ont agi volontairement et avec préméditation - En conséquence condamne à la peine de mort Pierre Dominique Désiré F..., âgé de 24 ans, horloger à Bourgtheroulde et André G.. âgé de 40 ans armurier demeurant au Bourgtheroulde, conformément à l'article 11 de la première section du titre 2 de la seconde partie du Code Pénal - ordonne qu'ils seront conduits au lieu de l'éxécution qui sera faite sur la place publique de la commune d'Evreux, revêtus de chemises rouges, conformément aux articles 4 du livre premier de la première partie du même code... et 445 et de la loi du trois... an 4 - les condamne solidairement au profit de la République au remboursement des frais aux que... poursuite et punition du crime ont donné lieu, aux termes des articles 1 et 2 de la loi du 18 Germinal an 7 - ordonne la restitution... qui de droit, des objets déposés... greffe comme pièces de conviction - ordonne l'éxécution du présent jugement à la diligence... commissaire du gouvernement - Fait et prononcé le 21 du mois de Ventôse an 10 de la République Française Une et Indivisible, en l'audience publique du Tribunal spécial du département de l'Eure où étaient les citoyens Dupont Président, Le Comte Richard, Vautier, Coullombon, Auger, Gady, Deschamp, Deshays, commissaires du Gouvernement assistés de Pierre Auguste Marsy greffier - Le registre dûment signé - Collationné et conforme à l'original par moi greffier soussigné.
- Internet : Explosion d'une machine infernale le 14 pluviôse an X. - Rouen, 17 pluviôse. Un bahut et une lettre furent remis par des inconnus à la veuve Duval, aubergiste à la Bouille, le tout portait l'adresse suivante : Au C.en Pillon, aubergiste au Bourgtheroulde, pour faire tenir au C.en Ballicorne, horloger à Saint-Pierre du Bourgtheroulde*. La veuve Duval remit le bahut et la lettre au messager du lieu. Celui-ci s'acquitta de sa commission. L'aubergiste Pillon fait passer la lettre à l'horloger, et, faute d'occasion, garde le bahut chez lui. A la réception de la lettre, Ballicorne se rend chez Pillon pour y prendre l'horloge qu'on dit être renfermée dans le coffre. Il arrive le 14, vers 6 heures et demie du soir, et se met sur-le-champ en devoir d'ouvrir le bahut, déposé dans la salle de Pillon. Un piton empêche d'ouvrir le crochet. Ballicorne se voit contraint d'appuyer sur ce piton ; mais à peine lui a-t-il imprimé un mouvement, qu'il se fait une explosion terrible. Des canons de fusil, appropriés à la longueur du coffre, remplis de poudre et bouchés par les extrémités, étaient, suivant toute apparence, artistement disposés dans le bahut. Des lumières y avaient été pratiquées, et le déclin d'une des armes étant parti par l'action imprimée au piton, le feu se sera sur l'heure communiqué au reste de l'artifice. L'explosion a fait sauter avec fracas les murailles de la salle, et les planchers se sont écroulés. Le malheureux Ballicorne a été jeté dehors parmi les décombres ; une femme qui était en pension a été tuée. L'épouse de cet honnête aubergiste est en danger de perdre la vue des suites de l'explosion, et sa malheureuse fille est menacée de ne pouvoir jamais recouvrer la vue. Un jeune matelot, qui était couché dans la salle, a également failli d'être tué.On doit des éloges aux habitants qui se sont empressés de tirer de dessous les décombres mes tristes victimes de événement ; les secours les plus prompts leur ont été donnés. Ballicorne était un jeune homme rempli de talent, qui avait une chambre pour travailler les jours de marché chez le C.en Pillon, tenant l'auberge de l'Aigle-d'Or.On attribue à la jalousie cet horrible attentat. Deux individus, domiciliés dans la commune du Bourgtheroulde, dont l'un est serrurier et l'autre horloger, sur lesquels sont tombés les soupçons, ont été aussitôt arrêtés. on apporte la plus grande activité dans l'instruction.- (Journal de Paris, 20 pluviôse an 10, 8 février 1802.) - (*erreur : St Pierre du Bosguérard )

28 Messidor (17 juillet) - Le corps de garde a besoin d'être réparé. Pour couvrir ces frais et accroître ses revenus, le conseil municipal propose d'augmenter divers droits sur les denrées, marchandises, bestiaux vendus sur les marchés et foires, blé, seigle, avoine, orge, pois, vesces (légumineuses), étal de plus d'un mètre neuf cent quatre vingt dix, œufs, volailles, paniers posés à terre, pots de lait. Le droit perçu sera double les jours de foire.

L'entretien des chemins vicinaux est à la charge des habitants de la commune. Les propriétaires ayant des chevaux de trait ou de labour seront tenus de transporter un quart de toise de cailloux. Les particuliers payant patente au-delà de la dernière classe paieront des taxes. L'avant dernière classe fournira un jour de travail. Ces journées augmenteront d'un jour supplémentaire à chaque classe supérieure. Tous les propriétaires n'ayant ni patente ni chevaux seront imposés.

17 Pluviôse an 11 (6 février 1803) - Harel et Dévé membres du conseil sont désignés pour effectuer la visite des cheminées et des poêles du bourg pour en constater la solidité et la sûreté. Ils seront accompagnés d'un Savoyard et d'un maçon. Les malheurs occasionnés par leur mauvaise construction sont trop fréquents. Les particuliers négligents paieront les ramonages.

Michaux est toujours maire. Il signe le registre.

21 Germinal (11 avril) - Le conseil demande l'autorisation de vendre les vieux bâtiments inutiles : une grange qui a servi pendant la Révolution à la fabrication du salpêtre, un pressoir, un cellier et une écurie dans la masure du presbytère. L'argent de la vente sera employé aux réparations du presbytère et du mur du cimetière ainsi qu'aux dépenses du culte. Si la somme n'est pas suffisante il est demandé de prendre le surplus sur les centimes additionnels.

Le nouvel ordre des choses (église rendue au culte, sacristie ne servant plus de prison - presbytère occupé à nouveau par un prêtre), prive le canton d'un local pour l'audience du juge de paix d'un endroit pour déposer les minutes et d'une maison de sûreté. Le conseil propose pour moyens de prendre sur les vingt-quatre communes qui le composent une somme déterminée d'après la taxe d'imposition à laquelle chacune est portée ce qui ne serait guère considérable.

Peuffier est maire. Il signe en tant que tel.

19 Floréal (9 mai) - La commune est surchargée de droits sur les centimes additionnels. Elle ne peut accepter de lever des impôts sans vexer les habitants. Elle demande d'user du droit de coutume et de prélever des taxes sur les denrées vendues aux foires et marchés. Elle rappelle sa demande de vendre les vieux bâtiments adjacents au vieux presbytère.

5 Messidor (24 juin) - Le citoyen curé Le Fel déclare qu'il entend conserver l'écurie et le cellier pour être transportés contre le presbytère. Il n'empêche pas le surplus d'être vendu. Le conseil municipal demande l'autorisation de vendre les bâtiments non réservés.

28 Thermidor (16 août) - Le conseil examine les comptes des années 9 et 10 rendus par Michaux, ex maire, et réfute l'apurement de l'excédent de 159 francs et 60 centimes dont 111 livres sont encore dans les mains de Regnoult curé de Bourneville et percepteur de l'an 10 comme caution du citoyen Guérin percepteur adjudicataire de la recette. Une copie de la délibération est adressée au curé Regnoult pour effet de lui faire "vider les mains" de cette somme destinée à faire reconstruire un mur du cimetière. Le 16 Vendémiaire an 12 (9 octobre) le curé Regnoult ayant remis la somme demandé : elle est jugée bien trop modique pour opérer la construction d'une maison de sûreté

29 Pluviôse (19 février 1804) - Les membres du conseil nommés par tirage au sort prêtent serment : "Je promets fidélité à la constitution de la République française".

30 Germinal (20 avril) - Jean Baptiste Thorin, juge de paix, présente son brevet adressé par le Premier Consul et prête serment : "Je jure maintenir le gouvernement institué par la constitution de la République, d'observer les lois et le règlement, de me conformer aux instructions qui me sont données pour leur exécution, de maintenir l'ordre dans l'assemblée que je vais présider, de ne permettre qu'elle s'occupe d'aucun autre objet que ceux prescrits par les lettres de convocation, de ne tolérer aucune coalition tendant à capter ou gêner les suffrages des citoyens et de ne rien faire par haine ou par faveur, de dissoudre l'assemblée le jour indiqué pour sa clôture, enfin d'exercer mes fonctions avec zèle, exactitude, fermeté et impartialité."


Le 18 mai l'Empire est proclamé. Bonaparte devient Napoléon Ier.

10 Thermidor (29 juillet) - Le futur concierge de la maison de sûreté percevra trois cents francs de gages. Il y a moins de 1200 prisonniers par an qui transitent par la prison.

Le registre ne mentionne aucune délibération jusqu'au 23 mai 1805.

Le 3 Prairial an 13 (23 mai 1805) - Conformément à la lettre du sous-préfet en date du 1er, les fêtes de l'avènement au trône d'Italie par l'Empereur des Français sont annoncées à sept heures du matin au son de la cloche et par affiche. Le curé du village fait les prières accoutumées pour la conservation des jours du monarque. Après vêpres la jeunesse s'amuse au bruit des instruments. Le soir il y a illumination générale dans le bourg.

Le calendrier révolutionnaire est supprimé définitivement le 9 septembre 1805 (décret du 22 fructidor an XIII).
Le calendrier grégorien est rétabli le 24 Fructidor an 13 (11 septembre 1805) par décret impérial.
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CHRONIQUE DE BOURGTHEROULDE
LA PERIODE BONAPARTISTE

LE RETABLISSEMENT DE LA MONARCHIE

LA RESTAURATION

LE RETOUR DE L'ILE D'ELBE

L'EXIL A SAINTE HELENE

LA MONARCHIE DE JUILLET


Le registre civil de Bourgtheroulde constatant les naissances, mariages et décès est arrêté en l'an 14 (1805). De nombreux enfants mâles sont prénommés Napoléon.

31 janvier 1806 - Le recensement des chemins et rues du village est établi :
- de la Boucherie
- des Fossés
- Mollet(du parc du bourg à la Croix Rouge)
- du Boscbéranger
- du Cimetière
- de la Mare Artus (Arthur)
- du Champ de Foire
- du Cresson
- du Vieux Presbytère (de la rue du Champ de Foire à celle du Cresson)
- de la porte des Marchands (de la Grande Route à la Mésangère - disparu)
- des Faulx (de la rue d'Elbeuf au hameau des Faulx)
- du Moulin de Pierre (de la porte de Lequesne à ce moulin)
- du Neuf bourg
- du Bosnormand
- du Bosc Roger
- du Fouet (de la rue du Neuf Bourg allant à Thuit Simer)
- de la Mésangère
- de Marcouville
- de la Fosse Louvet (de cette fosse à Boscherville et à droite d'Angoville en traversant la Grande Route)
- de Bourg-Achard (de la rue du Cimetière en allant à Thuit Hébert)
- de Pont Audemer (de celui de Bourg Achard en allant à Berville)
- d'Elbeuf (de la mare de la Brétèque en allant à la Londe) – (Un ancien chemin partait de l'actuelle route d'Infreville, face à l'entrée nord du lotissement des Marnières et aboutissait à la côte Saint Auct d'Elbeuf)

On constate qu'il n'y a que deux délibérations en 1806. La seconde a trait à l'examen des comptes de la Fabrique et au brevet donné à Cauvin pour exercer le métier de maître de la Poste aux chevaux.

1806 - En vertu d'une instruction du ministre de la guerre en date du 4 décembre, le concierge de la maison de détention est tenu de fournir deux kilogrammes de bœuf de bonne qualité pour dix hommes détenus pour en faire de la soupe ainsi que des choux, navets, poireaux suivant la saison. Lorsque le nombre ne s'élèvera pas à cinq, il leur sera fourni des pois, fèves ou lentilles à raison d'un demi-litre par homme. Le repas se fera toujours le matin une heure avant le départ des prisonniers en présence d'un gendarme.

8 avril 1807 - La place de garde champêtre est devenue vacante par le décès de Pierre Louis Carité. Marin Troude (ou Théroulde), toilier, est nommé et prête serment devant le juge de paix. Il se fait inscrire chez le brigadier de gendarmerie et doit se conformer en tout au décret impérial du 11 juin 1806. (Marin Théroulde est clerc et sacristain en 1802).
Même jour - Costard qui a fait la réparation de l'horloge est pourvu d'un salaire de cinquante francs par an pour la remonter tous les jours et l'entretenir.

1er janvier 1808 - Jean Louis Neveu est nommé maire et prête serment : "Je jure obéissance aux constitutions de l'Empire et fidélité à l'Empereur". Thomas Jacques Augustin Prudhomme est maire adjoint et prête serment.
Neveu se transporte au domicile de Peuffier, ancien maire, pour recevoir les registres, pièces et titres concernant la mairie.
L'état du mobilier de la mairie est répertorié :
- le cachet de la mairie
- un encrier de faïence et une petite bouteille d'encre
- 4 boites en bois avec leurs serrures et leurs clefs qui servent aux votes des assemblées
- 3 fusils avec leurs baïonnettes en très mauvais état
- une toise et un mètre
- un brancard en fer et ses cales en bois
- 2 poids de 25 kilogrammes et 4 petits
- un poids de 200 grammes en cuivre estampillé
- des mesures d'un demi-hectolitre, double décalitre, décalitre, demi-décalitre, double litre et litre.
Pellier, concierge de la maison de sûreté décède. Son remplaçant est désigné : Jean François Masselin qui a remplacé Pellier pendant les six mois de sa maladie. Il s'engage à respecter l'instruction du ministre de la guerre du 4 décembre 1806 et prête serment.

12 janvier 1808 - Prudhomme est officier d'état civil.

4 mai 1808 - par arrêté, le préfet de l'Eure nomme Cauvin maître de poste. Louis Jacques Lair (cultivateur) et Nicolas Brument (marchand) deviennent membres du conseil municipal. Ils prêtent serment.

Février 1809 - Il y a 98 chefs de famille à Bourgtheroulde.
Les habitants sont tenus au paiement ou au charroyage de cailloux pour entretenir les rues.

1810 - La population du village est de 800 âmes.
L'examen des comptes de la municipalité fait apparaître un excédent de recette.

29 novembre 1811 - Pierre Jacques Elie d'Infreville, ancien militaire, est nommé concierge de la maison de sûreté après le décès de Jean François Masselin.

20 décembre 1812 – Par arrêté pris par le préfet Anne Guillaume Bosquier (notaire) est nommé maire. Thomas Jacques Augustin Prudhomme est adjoint.

2 janvier 1813 - un procès-verbal du mobilier de la mairie est établi :
- registres
- bulletins des lois
– éphémérides
– correspondances
- bureau de bienfaisance
- tableaux relatifs à la conscription avec un acte d'engagement de Félix Bisson
- budgets
– comptes
- matrice foncière
- rôles des percepteurs
- liste de la population
- Garde Nationale
- règlement du ministre de la guerre
- procès-verbaux des bâtiments couverts en chaumes et des cheminées
- correspondance du sous préfet
- correspondance du commissaire des guerres
- inscription des livrets
- pièces de l'octroi (voir rubrique : OCTROI)
- vente des vieux bâtiments dépendants du presbytère et les correspondances relatives
- tableau et tarif des nouvelles mesures
- souches de passe-de-bout (Voir Octroi)
- mandements pour contributions et mutations
- état des chemins et sentes
- code Napoléon
- 25 registres des minutes de la justice de paix remis depuis un an par Braquehais greffier de justice plus un cachet et une écritoire
- une bouteille d'encre en grès
- 6 petites boîtes à scrutin en bois avec serrures et clefs
- 12 fusils de munition avec baïonnettes
- une toise - un mètre - un barreau en fer
- deux poids de 25 kilogrammes, un de 10, un de 5, un de 2, un de 1 en fer ou fonte
- un poids de 200 grammes en cuivre estampillé
- un demi hectolitre, double décalitre, décalitre, demi décalitre, le double litre et le litre
- 3 réverbères et leurs accessoires.

Les toiliers, tisserands et cordiers sont victimes du marasme économique. Les Anglais et leurs alliés bloquent les ports. C'est l'époque des campagnes napoléoniennes.
Sans travail et chargés d'enfants, certains s'engagent dans l'armée : En 1813, Pierre Jacques Leroux, toilier, n'a pas le choix. Il devient militaire en activité et part du faubourg Saint Sever de Rouen, déposant auparavant le prix de son engagement (six mille francs) chez le notaire de Bourgtheroulde. Il ne donnera plus jamais signe de vie. Ce qui est confirmé dans les actes de mariage de ses enfants "père qui, depuis plus de vingt ans, n'a donné de ses nouvelles". Le 10 novembre 1813 son fils Louis Pierre naît à Bourgtheroulde et est déclaré par son grand-père, Jacques Leroux, ouvrier toilier âgé de 63 ans.

27 février 1814 - Grenier, Lefrançois et Payen sont nommés membres du conseil municipal et prêtent serment : « Je jure obéissance aux constitutions de l'Empire et fidélité à l'Empereur».

LE RETABLISSEMENT DE LA MONARCHIE
Napoléon Ier abdique. Il est exilé à l'île d'Elbe le 20 avril - La monarchie est restaurée - Louis XVIII, frère de Louis XVI, devient roi


Les grains sont versés (couchés) à la suite de fortes pluies et vent en juillet. Les colombiers sont fermés pendant trente jours. Les propriétaires sont tenus de faire opérer la réclusion de leurs pigeons.

A partir de 1815, chaque année, des relevés de travaux nécessaires sont effectués pour la réparation des chemins vicinaux.
Des listes sont établies pour les élections consulaires et municipales. Le droit de vote est réservé aux citoyens actifs (payant des impôts) convoqués au son de la cloche suivant l'ancien décret de l'Assemblée Nationale du 14 décembre 1789.

Napoléon Ier s'enfuit de l'île d'Elbe le 26 février et entre dans Paris le 20 mars. C'est la période des Cent Jours.

13 mai 1815 - Les citoyens actifs sont convoqués pour l'élection d'un maire à la majorité absolue des suffrages suivant le décret impérial du 30 avril. Il y a quarante votants. Louis Charles Vallée est élu maire, Lambert adjoint.

29 juin 1815 - Installation du maire qui prête serment d'obéissance et fidélité à l'empereur.

30 juin 1815 - Bosquier, ancien maire, effectue la reddition des actes et effets mobiliers de la mairie au nouveau maire Vallée.

Louis XVIII, réfugié à Gand (Belgique), revient après la défaite de Napoléon Ier à Waterloo (18 juin 1815).
LA RESTAURATION


14 juillet 1815 - Après l'exil de Napoléon Ier à Saint-Hélène Louis Charles Vallée, destitué, remet la charge de maire à Bosquier rentré en fonction en vertu de l'ordonnance du roi Louis XVIII.

14 août 1815 - Les colombiers sont fermés pour une période de quinze jours les grains ayant été reconnus en état de maturité.

1816 - Un dépôt de mendicité est déjà installé à Bourgtheroulde. Il n'y a pas d'habitants de la commune placés dans ce dépôt. Il existe des ayants droits à cet "asile de malheur".

Il est fait mention de dettes des enfants en 1810, 1813, 1814 et 1815. (1810/1815 : incorporation forcée des pupilles de la Garde des Enfants Trouvés - Depuis des siècles, les enfants trouvés recueillis par les hospices de Rouen sont placés en nourrice jusqu'à l'âge de six ans environ... quand ils survivent, chez des habitants de Bourgtheroulde et Infreville.)

3 juillet 1816 - La délibération du conseil municipal donne un état des débits de boissons dans la commune :
- quatre cafetiers,
- quatre aubergistes,
- quatre débitants d'eau de vie.
Ces commerçants font une pétition. Ils demandent que soit remplacée la perception du droit de détail par exercice par une répartition de l'équivalent du dit droit aux débitants de la commune. Ce qui est approuvé à l'unanimité. (Œuvres complètes de Frédéric Bastiat : « Art. 25. La disposition de l’art. 83 de la loi du 28 avril 1816, qui accorde aux propriétaires, vendant au détail des boissons de leur cru, une remise exceptionnelle de 25 pour 100 sur les droits de détail qu’ils ont à payer, est abrogée. »)

15 août 1816 - Laurent Carité est installé membre du conseil municipal et prête serment : "Je jure fidélité au Roi, obéissance à la charte constitutionnelle et aux lois du royaume".

Même jour - la municipalité décrète la fermeture des colombiers du 21 août au 4 septembre.

Août 1817 - Pas de fermeture des colombiers car les grains ne sont pas versés.

Un arrêté municipal autorise le glanage sous certaines conditions :
- pas de glanage même avec l'assentiment des propriétaires avant l'enlèvement des gerbes
- pas de glanage avant le lever et après le coucher du soleil
- le glanage est prohibé et interdit dans les terrains enclos de murs ou de haies
- le glanage est autorisé aux seuls habitants de Bourgtheroulde avec droits de réciprocité sur les communes voisines
- seules sont admises à glaner les personnes indigentes, âgées, infirmes et les enfants de moins de quinze ans
- sont exclues les personnes pouvant travailler, âgées de quinze ans, celles notoirement connues pour être ivrognes, querelleurs, pillards, les porteurs d'armes à feu, de bâtons ou accompagnés de chiens de défense
- les porteurs de permissions spéciales du maire sont tenus de les présenter aux officiers et agents de police à toute réquisition
- la délivrance de glanage a lieu au bureau militaire de la mairie le mardi 12 août de sept heures à dix heures du matin
– les contrevenants encourent la peine d'une amende de un à cinq francs plus trois jours d'emprisonnement
- le garde champêtre, les gendarmes et autres officiers de police constatent les contraventions par procès-verbal
- les bestiaux sont interdits sur les champs moissonnés.
L'exécution de cet arrêté est transmise aux maires des communes voisines et au commandant de la brigade de gendarmerie. Monsieur le curé est invité à donner texte de cet arrêté au prône de la messe du dimanche suivant. L'arrêté est publié et affiché dans toute la commune.

17 janvier 1818 - Une réclamation de MM. Claude, Damois, Boismare et Malcape est déposée : Pierre Neveu adjudicataire des droits de places aux foires et marchés enlève, après la halle au blé qui se tient chaque semaine devant la maison des réclamants, la paille que les cultivateurs placent sous leurs sacs lors de l'exposition en vente de leurs produits. Le conseil admet que les habitants sont les propriétaires des pailles laissées devant leur maison mais ils devront en assumer le balayage ou renoncer. Les cultivateurs qui emporteront leur paille devront nettoyer, la propriété de la dite paille étant un bénéfice pour ceux qui la balaient.

La maison de sûreté située sur la grande route de Rouen reçoit des prévenus de délits commis dans le canton condamnés par le tribunal de simple police, des militaires escortés par la gendarmerie, des prisonniers traduits devant la cour d'assises transférés de Pont Audemer à Evreux, des personnes détenues conduites dans les départements voisins par la route de Bourgtheroulde à Rouen, Caen et Alençon. Ce qui exige du concierge plus de travail et de surveillance. Il demande que sa rétribution soit augmentée en décembre. L'état de vétusté du local de sûreté est dégradé par le passage des voitures et nécessite un entretien accru. Jusqu'alors le canton assumait ces charges. Chaque commune contribuait proportionnellement aux revenus. Il est demandé que ces frais supplémentaires soient supportés par le canton ou le département.

2 mai 1819 – Règlement et constitution du corps des sapeurs pompiers. (Voir rubrique sapeurs pompiers)

4 mai 1820 – Traitement de questions diverses : examen des comptes du percepteur, fixation des tarifs de l'octroi, organisation du corps des sapeurs pompiers, budget...

5 janvier 1821 - Marie Catherine Coignet veuve d'Armand Duhamel cultivatrice de Bourgtheroulde et Jean Pierre Charles Lucas, cultivateur de Bosc Roger font valoir leurs droits par une pétition. Ils ont l'intention de jouir du droit de parcours qui leur est attribué par la loi et d'avoir un nombre de bétail à laine proportionné à leur exploitation.
Le conseil municipal propose pour l'exercice du droit de parcours dans la commune les règlements qu'il avisera et qui seront soumis à l'approbation du sous-préfet. Un arrêté est pris par ce dernier mentionnant l'article 13 de la loi du 6 octobre 1791 sur les biens usagers ruraux et police rurale. Il faut concilier les intérêts des cultivateurs propriétaires de moutons et ceux qui n'ont pas de bergerie. Toutes les terres en jachère doivent être convenablement parcourues si la pâture est suffisante à raison de trois moutons par arpent métrique soit une acre et quarante-six perches mesure ancienne (arpent : 30 à 51 ares – acre : 52 ares environ - perche : ancienne mesure agraire – ces trois mesures variables selon les pays.)

Des chiens divaguent toutes les nuits dans la commune et agressent des personnes en décembre. Les chiens errants sont tués par le garde champêtre et les gendarmes, leurs propriétaires traduits devant le tribunal de police.

21 février 1822 - Bosquier, maire, prête serment. Prudhomme est nommé adjoint.
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CHARLES X
Petit-fils de Louis XV, frère de Louis XVI et de Louis XVIII
Devenu roi à la mort de Louis XVIII (1824)


1824 - Un chien enragé parcourt divers quartiers de la commune en juillet. Il mord plusieurs de ses congénères. Il est rappelé que les lois du 24 août 1790 et 22 juillet 1791 ordonnent de prendre des précautions locales. Les objets de police sont confiés à la vigilance et à l'autorité des corps municipaux qui doivent assurer la sûreté et la commodité du passage dans les rues, quais, places et voies publiques, prévention des accidents et fléaux calamiteux. Tous les habitants qui ont des chiens sont tenus de les garder enfermés et à l'attache tant de jour que de nuit jusqu'à ce qu'il en ait été autrement ordonné afin qu'ils ne rencontrent ni ne soient mordus par le chien enragé qui rôde. Un procès verbal sera dressé en cas de non-respect. Les maîtres seront traduits devant le tribunal de police. L'arrêté est publié et affiché dans la commune.

16 janvier 1826 - M. Bosquier, ancien notaire, est nommé maire par le sous préfet et prête le serment de fidélité le 19 février. Prudhomme est adjoint.

26 avril 1826 - MM. Galot et Delabigne sont nommés conseillers municipaux.

Des vols et assassinats sont commis dans la région. Le conseil municipal, pour rassurer les habitants, applique la circulaire du sous préfet du 17 février. Les citoyens devront produire des papiers d'identité, les aubergistes déclarer leurs clients. Les foires et marchés sont mis sous surveillance.

3 février 1827 – EXECUTION CAPITALE SUR LA PLACE DE LA MAIRIE : A une heure de l'après-midi Jean Heutaux 33 ans garde moulin demeurant à Bosc Roger en Roumois et Jean Daguet 43 ans cultivateur de La Trinité de Thouberville sont guillotinés sur la place publique pour avoir assassiné un clerc de notaire nommé Voisin. Ils ont été condamnés à mort par la cour d'assises de la Seine-Inférieure le 4 décembre 1826.
Cette exécution a demandé des dépenses extraordinaires à la municipalité de Bourgtheroulde qui réclame véhémentement aux autorités administratives le paiement des frais engagés ne lui incombant pas :
- Quatre gendarmes supplétifs ont résidé pendant plus de deux mois dans la commune, logés chez la veuve Neveu qu'il faut dédommager du gîte et du couvert. Leurs chevaux ont été abrités dans une écurie et alimentés en paille et fourrage.
- Mordret, menuisier, a fourni deux cercueils pour les suppliciés.
- Bourgalley, fossoyeur, a creusé la fosse qui a servi à leur sépulture.

Il est ordonné que les chiens soient enchaînés : Marie Anne Clotilde Desmares d'Infreville, âgée de douze ans, mordue par un chien enragé, décède le 20 août.

19 octobre 1827 - Le maire adresse une pétition au sous-préfet. Il a existé de tout temps une horloge à Bourgtheroulde. Elle est de nécessité publique. Il n'a été fait aucune réparation depuis fort longtemps. Rouages, pignons, ressorts sont usés et hors d'état. Costard, horloger propose un devis inférieur à ceux de ses confrères. Il obtient de réparer l'horloge et s'en porte garant pour 10 ans.

1829 - Le moulin à vent de Bourgtheroulde est toujours en activité en juin. Il est imposé.

14 septembre 1829 - Le hameau de Saint Nicolas est réclamé par la commune : ce hameau est inscrit au cadastre de La Londe (Seine-Maritime). "Le conseil municipal considérant que de tout temps le hameau de Saint Nicolas a fait partie intégrante de la commune de Bourgtheroulde - qu'il n'est pas plus éloigné du chef-lieu de la commune que de celui de La Londe - que par si des motifs d'ordre d'administration publique la partie de la forêt royale dans laquelle se trouve enclavé le hameau de Saint Nicolas a été récemment réunie au territoire de la commune de La Londe - ces raisons n'existent point par rapport aux propriétés particulières dont un hameau se compose - que d'ailleurs des habitants et propriétaires de ce hameau pour le maintien de leur état actuel a été par eux formellement manifesté - par ce motif le conseil municipal à la majorité de six suffrages contre un estime que le hameau de Saint Nicolas ne peut être distrait de la commune de Bourgtheroulde et que sa réunion projetée à celle de La Londe doit être rejetée. Fait et arrêté en séance extraordinaire du conseil municipal les jour, mois et an sus dits. Signé : Bosquier maire, Maridor, Grenier, Gallot, Lequesne, Vittecocq et Constentin membres du dit conseil."

Décembre 1829 - La saison est rigoureuse. Il est délivré des secours extraordinaires aux familles nombreuses sans emploi car le pain est cher. La commune possède un solde sur les dépenses prévues à cet effet et assume le pain fourni aux plus pauvres, invalides, vieillards, femmes et enfants.


Charles X abdique le 2 août 1830

LA MONARCHIE DE JUILLET

PHILIPPE d'ORLÉANS, dit LOUIS PHILIPPE Ier - cousin de Louis XVI, devient ROI DES FRANÇAIS le 9 août 1830


15 novembre 1830 - M. Vittecocq est nommé adjoint et prête serment : "Je jure fidélité à Sa Majesté Louis Philippe Ier Roi des Français et obéissance à la charte constitutionnelle aux lois du royaume".

Le capitaine de la Garde nationale communique les pièces contenues dans la lettre du sous préfet du 22 novembre 1830 : modèle du drapeau colorié à adopter par toutes les Gardes Nationales du royaume et qui doit être celui du bataillon cantonal, choisi par M. De La Fayette. Le chef-lieu du canton doit se procurer le drapeau modèle. La loi doit appeler incessamment à former de nouvelles compagnies sous le même bataillon cantonal. Tardieu, graveur des gardes Nationales, propose de fournir ce drapeau à Bourgtheroulde. Le prix en est de cent soixante francs, plus dix francs de frais d'emballage.

13 décembre 1830 - Le conseil de discipline de la Garde Nationale de Bourgtheroulde est formé contre les manquements ou refus de service : Osmont capitaine est président, Lambert lieutenant, Payen sous-lieutenant, Fiant sergent, Audelin caporal, Buron fusilier, Duval sergent-major et rapporteur, Bance caporal et secrétaire. La Garde Nationale se fait un devoir de remplir gratuitement ses fonctions.

11 mai 1831 – LE BÂTIMENT A USAGE DE PRISON doit servir pour partie à la construction d'une mairie. Il est situé et placé dans la berge de la grande route de Rouen à Caen qu'il rétrécit d'une manière dangereuse pour la sécurité surtout les jours de foires et marchés. Il est d'utilité publique que ce bâtiment disparaisse et soit transporté sur la place communale. La future construction votée est nécessaire dans toute sa partie pour le service de la commune et celui des passages militaires.

14 janvier 1832 - Bosquier est validé maire. La réunion a lieu dans la salle d'audience de la justice de paix. Il n'y a toujours pas de mairie dans la commune.

Avril 1832 - Une épidémie de choléra morbus atteint la France. Le conseil municipal décide de mettre cent francs à la disposition de la commission sanitaire pour les indigents. Une souscription serait ouverte pour solliciter et obtenir des fonds des âmes sensibles et bienfaisantes. Trois conseillers municipaux quêteraient chez les habitants si l'épidémie se déclarait.

La commune célèbre l'anniversaire des journées des 27, 28 et 29 juillet 1830 qui précédèrent l'avènement de Louis-Philippe par des distributions de pain aux indigents et malades.

Février 1833 - La rage est à nouveau dans le bourg. La réclusion des chiens est imposée aux habitants.

28 mars 1833 - Claude Nicolas Lequesne adresse une pétition au sous préfet. Il fait construire sur une masure lui appartenant à l'écart du bourg un bâtiment à usage d'écurie et charreterie qu'il commence à faire couvrir en paille longue. Le garde champêtre lui a fait défense de continuer. Il a obéi provisoirement et demande la continuation des travaux.
Le maire demande qu'il soit statué pour savoir où commence et finit l'obligation de couvrir en ardoises ou tuiles imposées par le règlement. Le règlement du 6 août 1765 défend de couvrir autrement qu'en ardoises ou tuiles les bâtiments dans l'enceinte des villes et bourgs. L'article 9 de l'arrêté du préfet du 15 nivôse an 10 (*5 janvier 1802) précise que les couvertures en chaume sont rigoureusement interdites depuis la Porte des Marchands jusqu'au nouveau cimetière (le second installé au pré de la Noé). Du milieu et de chaque côté de la route allant de Rouen à Bordeaux, une distance de 71 mètres et demi (220 pieds, ancienne mesure) est observée : les réparations et toitures neuves devront être faites en ardoises ou tuiles. Lequesne est débouté : son bâtiment n'est pas assez éloigné de la grande route.

30 avril 1833 - La commune est dotée de nouvelles routes : le conseil municipal délibère pour l'adoption du plan de la route de Bourgtheroulde à Elbeuf. Le tracé doit être suivi sur la commune (Il s'agit de l'actuelle route d'Elbeuf qui remplace le chemin arrivant à la côte Saint Auct).

21 septembre 1833 - Des bâtiments ont été récemment couverts en paille ou chaume. Un rappel des interdictions est fait.

4 janvier 1834 – Une estimation est faite des indemnités à accorder aux propriétaires de la commune qui cèdent des terrains et emplacements pour la confection de la route départementale numéro 12 de Bourgtheroulde à Gournay en passant par Elbeuf.
Les maisons de la commune sont évaluées. Les logements des ouvriers et des journaliers sont plus éloignés que ceux des commerçants. Il y a 180 maisons dont 60 pour le commerce. Sur ces 180 maisons, seules 120 peuvent supporter le logement militaire. Le tour des maisons qui logent revient fréquemment. Ce passage est profitable à la commune, mais pas pour certains habitants.

21 avril 1834 - Arrêté : Les chevaux seront attachés pendant qu'ils mangent leur avoine chez les marchands pour plus de sûreté et de commodité de passage dans les rues. Il arrive que des chevaux s'échappent en entraînant des voitures. Les aubergistes, marchands de grains et autres habitants ne pourront donner à manger dans les rues et places publiques aux chevaux des voyageurs ou à tous autres animaux dans des auges portatifs ou fixés contre les maisons. Les animaux devront manger dans les écuries, masures et allées. La station sur la voie publique est interdite.
Les aubergistes du bourg sont accusés par des voyageurs de ne pas vouloir les loger ni les nourrir moyennant paiement. Le conseil municipal enjoint aux logeurs d'accepter les clients porteurs de papiers en règle, sous peine de procès verbal.
L'ancien meunier est radié de la liste de logement des troupes. Ce qu'il propose n'est plus convenable.
Le pain est trop cher. Une circulaire du préfet informe que ce produit de première nécessité ne sera plus taxé à partir du 17 mai.

16 novembre 1834 - Six conseillers municipaux sont renouvelés. Ils prêtent serment : "Je jure fidélité au Roi des Français, obéissance à la charte constitutionnelle et aux lois du royaume".

24 novembre 1834 - M. Galot, marchand de vin, est installé comme membre du conseil municipal.

12 juillet 1835 – M. Louis Pierre Philippe Puchot est installé maire par M. Bosquier (ancien maire) en présence des membres du conseil municipal, de la Garde Nationale, des citoyens et des habitants.

Le 14 juillet 1835 - Il est procédé à l'inventaire de la mairie. Il est fait mention :
- des titres de propriété du champ de foire et de l'emplacement de l'ancienne halle aux poissons par une reconnaissance du marquis de La Londe en date sous seing privé du 10 septembre 1827
- d'un drapeau en soie avec enveloppe en taffetas ciré avec sa boîte et sa banderole
- d'un drapeau en serge
- d'un fusil de chasse avec baïonnette servant au garde champêtre…

Le 3 novembre 1835 - Indignation des habitants qui constatent que l'horloge est arrêtée. Ce qui perturbe leur vie dans leurs travaux et leurs habitudes.

Même jour - Des remerciements sont adressés par lettre à M. Bosquier. Il lui est rappelé les causes qui lui interdisent de pénétrer dans la mairie pour siéger avec le nouveau maire : les journées orageuses de 1814 et 1815 qui ont marqué le départ de Napoléon pour l'île d'Elbe puis à Sainte-Hélène.

Le concierge de la maison de sûreté dit qu'il lui est impossible d'habiter la maison qui lui est assignée pour la garde des prisonniers. Durant les jours de pluie, il est obligé de promener son lit d'une place à l'autre pour ne pas être mouillé. Les bois des greniers pourrissent et menacent de faire crouler le toit. Le 6 novembre, le conseil prenant en considération la plainte du concierge et ayant vérifié le mauvais état de la toiture de la prison, autorise le maire à écrire au préfet pour lui demander qu'il envoie un architecte qui constatera quelle réédification serait à faire pour restaurer le bâtiment.

Novembre 1836 – Réclamation des habitants propriétaires sur le chemin communal n° 19 du Bosbéranger et rue des Fossés. Ces chemins sont non viables depuis la création de la route départementale n° 12. L'exhaussement des terres qu'a entraîné cette nouvelle route arrête les eaux, les terres rapportées sont glaiseuses.
La commune réclame une indemnité pour l'envahissement des portions de terrain sur la route royale n° 138 de Bordeaux à Rouen. Des alignements ont été demandés et obtenus pour bâtir la nouvelle route. La commune a le droit de réclamer à l'Etat le remboursement des sommes reçues et touchées pour cession.
Bourgtheroulde demande le paiement par l'Etat de la valeur de deux terrains qui ont été réunis à la grande route et qui faisaient partie du domaine communal. L'un provenait de la démolition du bâtiment composant l'ancienne prison qui se trouvait enfermé et enclavé dans la dite route, l'autre était jadis couvert par la halle aux poissons démolie au commencement de l'année 1794. Les chemins du Bosbéranger et celui de la Porte des Marchands ont été tellement détériorés qu'il est de toute justice qu'il y ait un dédommagement.

14 avril 1837 – Décret : La sente de la Boucherie doit avoir une largeur de 1 mètre 30 centimètres (actuelle rue de la petite boucherie). Une des maisons de cette sente est occupée par le boulanger Talon.

Les chemins communaux sont recensés le 9 mai pour réparations :
- rue des Fossés
- de l'église de Bourgtheroulde à Infreville passant par le Cresson
- de Pont Audemer à la mare du Boulay
- de la Grande Route à Marcouville
- de la Grande Route à la Fosse Louvet
- de la Grande Route à Angoville par les prés de la Noé
- l'ancien chemin d'Elbeuf à la Mésangère
- le chemin du Neubourg à Bosnormand par le moulin
- celui de la Porte des Marchands allant au Neubourg
- celui du Neubourg à Thuit Simer
- l'ancien chemin d'Elbeuf allant au moulin
- le chemin du moulin de pierre allant à la forêt par le Bosbéranger
- l'ancien chemin d'Elbeuf au hameau des Faulx
- celui de la Grande Route à la Poterie - chemin du moulin d'Infreville allant à la Grande Route.

1er octobre 1837 - L'alignement est accordé à M. Poulard selon bornage sur l'ancien chemin d'Elbeuf qui longe sa propriété. La commune se réfère aux arrêtés des 24 août 1790, 22 juillet 1791 et 16 septembre 1807 qui chargent le pouvoir municipal de veiller à tout ce qui intéresse la sécurité et la commodité du passage dans les rues, places et voies publiques, ce qui comprend les alignements : défense sous peine de droit à tout propriétaire ou habitant de la commune de construire, reconstruire ou réparer aucun bâtiment ou mur, d'ouvrir des fossés, de faire des plantations d'arbres, de haies, et de former ou rétablir une clôture quelconque le long des chemins vicinaux, les rues ou autres voies publiques, sans en avoir préalablement demandé et obtenu l'autorisation et l'alignement.

29 mai 1837 - Une circulaire du préfet annonce le mariage du Duc d'Orléans avec la princesse Hélène de Mecklembourg Scevrin (30 mai à Fontainebleau). Il faut faire partager à la classe malheureuse l'élan de tous les Français (sic) : distribuer aux indigents le produit en pain d'un hectolitre de blé - le dimanche 16 mai la Garde Nationale se rassemblera sur la place d'Armes en grande tenue - une salve d'artillerie sera tirée la veille à la chute du jour - les monuments publics seront illuminés, les citoyens invités à pavoiser et à illuminer leurs maisons - Le soir un bal sera donné aux frais de la commune.

Septembre 1837 - Des officiers municipaux sont renouvelés. Un septième conseiller est nommé.

1838 – La nouvelle route de Bourgtheroulde à Gournay permet une facilité de communication aux agriculteurs pour aller vendre leurs produits à Elbeuf et au Neubourg. Les marchés de la commune s'en ressentent, ce qui la désavantage. En compensation, elle réclame que les troupes ne séjournent plus dans le bourg. Journellement, les soldats allant de Rouen dans le Calvados, l'Orne, la Mayenne, et retour, ainsi que les conscrits, les semestriers (militaires absents de leurs corps par un congé de six mois) de ces départements par leurs allers et retours, sont une surcharge pour le village qui a 700 habitants et fournit 100 logements. Cinquante maisons sont en état et cinquante devraient être dégrevées. La commune, qui est à six lieues de Rouen (environ trente kilomètres), a toujours logé les militaires allant de Rouen à Alençon, mais pas les autres et suggère de faire emprunter aux troupes la nouvelle route de Caen à Rouen par Pont-Audemer.

4 août 1838 - Décision : Des réverbères sont installés dans le bourg
1) attaché à la maison commune et à celle de M. Grenier (Poste aux chevaux. Actuelle Auberge d'Abondance))
2) attaché à la maison de Mme Gasse et à celle qui fait face
3) attaché à la maison de M. Buron et celle qui lui fait face
4) Placé à l'hôtel de la gendarmerie et celle de M. Surbled qui lui fait face. (On peut en déduire qu'il s'agit d'éclairer l'actuelle route de Rouen à partir de l'auberge de la Corne d'Abondance.)

Septembre 1838 - Lors de la célébration de la naissance du Comte de Paris, il est distribué du pain de la valeur d'un hectolitre de grains aux indigents. Un Te Deum est chanté dans l'église en présence du conseil municipal, de la Garde Nationale, du juge de paix du canton et des gendarmes.(Le Comte de Paris (1838-1894), petit-fils de Louis-Philippe et prétendant orléaniste au trône de France - Source WIKIPEDIA)
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1840 - Une lettre adressée au maire par M. Lambert demande que le nom de M. Payen soit rayé de la liste des électeurs. M. Payen a vendu ses biens situés à Bourgtheroulde. Sa demande est rejetée le 19 février. Mais le 23, M. Payen est rayé des listes électorales car sa maison, vendue le 19 juillet 1834, forme la majeure partie de ses impôts. M. Payen est cependant secrétaire lors des délibérations du conseil municipal en l'absence de M. Lair. Le conseil est divisé : un membre que nous ne voulons spécifier a critiqué les deux arrêtés puis a rayé sa signature. Deux autres ont suivi son exemple.

Mars 1840 - la situation de certains habitants est pitoyable. La commune ne peut faire face à la misère mais n'ouvre pas d'atelier de charité : Tous les indigents sont heureusement employés. La mendicité est cependant en extension. Il y a beaucoup de passages de voyageurs indigents qui sont de véritables charges pour la commune. Le pain est cher. Des sommes sont prélevées sur les dépenses imprévues ainsi que sur l'argent consacré aux fêtes publiques. Une loterie est ouverte au profit des pauvres.

Juin 1840 - De nouveaux conseillers municipaux sont élus et prêtent serment en juin. Le renouvellement est triennal.

24 octobre 1840 - La municipalité arrête à l'unanimité qu'une adresse sera rédigée et envoyée au roi des Français à l'occasion de l'attentat qui a eu lieu sur sa personne dans le courant du mois. (WIKIPEDIA : Le 15 octobre 1840, un ouvrier frotteur, Marius Darmès, tire au pistolet sur la voiture de Louis-Philippe qui emprunte le quai des Tuileries pour se rendre à Saint-Cloud. Trop chargée, l’arme éclate dans les mains de l’assassin, ce qui sauve sans doute la vie du roi. Darmès, anarchiste exalté, est jugé devant la Chambre des pairs et condamné à mort le 29 mai 1841. Il est exécuté deux jours plus tard. L’attentat de Darmès attriste profondément le roi, qui croyait que les tentatives d’assassinat le visant avaient cessé, mais il refroidit un certain nombre de têtes, alors échauffées par les affaires d’Orient, et prépare ainsi le terrain pour le renvoi d’Adolphe Thiers.)

1841 – La commune ne veut pas partager son cantonnier en alternance avec Angoville et Infreville. Elle préfère avoir le sien toujours à sa disposition : Jean Louis Isidore Coignard, journalier, est nommé. Il ne sait ni lire et écrire comme la majorité de ses contemporains, mais il est intelligent, laborieux et déjà employé à l'entretien des chemins.

16 juillet 1842 – Une lettre est adressée au roi à la suite de l'assassinat d'un fils : "Sire, l'événement affreux du 13 juillet a retenti par toute la France. Il a porté la consternation et le deuil dans tous les cœurs. Comme vous, Sire, la France pleure un fils bien aimé, l'objet de son orgueil et de tant d'espérance. La patrie a fait une perte irréparable. Tous les Français partagent la douleur amère qui déchire votre cœur paternel : ils ressentent bien cruellement le désespoir de l'auguste mère, de l'excellente épouse et de la famille éplorée du malheureux prince objet de leurs regrets et de leurs larmes. Ces sentiments, Sire, sont ceux de la population toute entière de Bourgtheroulde. Le conseil municipal vient les déposer aux pieds de votre majesté."

1er octobre 1842 - Le sous préfet suggère qu'un prix soit fixé à l'amiable pour les parcelles de terrain prises sur les territoires de la commune pour l'élargissement et le redressement du chemin de grande communication du Neubourg à Bourgtheroulde.

1843 – Des plans d'alignement de la route royale n° 138 de Bordeaux à Rouen dans la traversée de Bourgtheroulde sont établis selon les directives de la lettre du sous préfet du 30 mai. Le conseil regrette que l'on fasse des changements d'alignement lors de nouvelles constructions : "Depuis longtemps les façades des maisons du bourg de Bourgtheroulde sont alignées, mais approuve les alignements tracés".

17 juillet 1843 - Les nouveaux conseillers municipaux sont installés et prêtent serment.

30 avril 1844 – Pierre Jacques Vittecoq est nommé maire par arrêté du préfet du 4 novembre 1843. Il prête serment. Perrinnelle est adjoint.

Juin 1844 - L'alignement du chemin de grande communication n° 5 du Neubourg à Bourgtheroulde est envisagé pour la construction de la route n° 24 conduisant à La Mailleraye (*actuelle route de Thuit-Hébert) est programmée. Un plan parcellaire est établi pour désigner les terrains à acquérir en tenant compte des alignements qui sont acceptés lors de la réunion du conseil municipal du 10 août.

1845 – L'administration des Ponts et Chaussées veut s'emparer d'une parcelle de terrain faisant partie de la place publique communale à partir de l'église devant les maisons de Savouret, Poirier et Galot pour construire la future route de La Mailleraye. Elle a la prétention de ne pas payer la valeur de cette parcelle. La commune rappelle que lui sont déjà dus les anciens terrains ayant servi à la construction de la route royale (*actuelle route de Rouen).

5 mai 1845 - La commune demande une indemnité pour les parcelles qui seront prises lors de la réalisation de la route de La Mailleraye et réitère sa demande d'indemnité des terrains pris en 1832 pour la route royale.

Janvier 1846 - Défense est faite sous peine de poursuites de construire, reconstruire et réparer aucun bâtiment ou mur le long de la route du Neubourg sans en avoir obtenu la permission préalable.

3 octobre 1846 - Installation des nouveaux conseillers municipaux.

17 octobre 1846 - La démolition d'une maison nécessaire à l'élargissement du chemin du Neubourg est décidée. Mme Marthe Daché, épouse Alexis Langlois, sera indemnisée.

28 novembre 1846 - M. Vittecocq est réélu maire et prête serment.

1847 - Au début de l'année, le prix du blé est élevé. Il y a vingt-cinq nécessiteux dans la commune. Dix chefs de famille gagnent trop peu. Des distributions de pain sont faites par des gens aisés. La commune vote mille francs à l'atelier de charité pour des secours et travaux utiles. Pour endiguer la mendicité, seules les personnes résidant dans la commune sont autorisées à demander la charité par arrêtés du maire et du préfet.

Février 1847 - Les places publiques, champ de foire et autour de l'église, sont empierrées. La place de l'ancien cimetière entre l'église et le chemin de Bourg Achard est nivelé.

Mai 1847 - Estimation des indemnités à accorder aux propriétaires qui cèdent des terrains et emplacements pour la confection de la route départementale de La Mailleraye qui passera par Bourg Achard. La commune réclame une nouvelle fois les dédommagements qui lui sont dus pour la construction de la route de Rouen. L'expert du gouvernement indique qu'aucune indemnisation ne sera faite : cette route a apporté de nombreux avantages. Il lui est alors rappelé la charte constitutionnelle de 1830, article 9 : indemnisations applicables aux particuliers, communes et bâtiments publics.


Louis Philippe, roi des Français, abdique après l'insurrection du 24 février


C'est sous son règne que le réseau des routes et des chemins a été transformé. La loi du 21 mai 1836 oblige les communes à entretenir leurs chemins vicinaux et les autorise à percevoir une taxe pour financer ces travaux. Elle charge les départements d'entretenir les chemins qui relient les communes entre elles. Ces chemins deviennent des routes départementales. Ce qui dota Bourgtheroulde des routes d'Elbeuf, de Thuit Hébert, de Brionne et de Rouen.

25 février 1848 - La Deuxième République est proclamée. La nouvelle constitution adoptée prévoit l'élection du chef de l'Etat au suffrage universel.

10 décembre 1848 - Charles Louis Napoléon Bonaparte est élu président de la République.

1852 - l'Empire est rétabli jusqu'à la défaite de Sedan en 1870 qui sonne le glas du régime. Il est remplacé par la Troisième République. Ce qui explique les changements de maires au cours de ces années selon le sort que la politique leur réserve.

Mars 1852 - Une lettre du sous préfet indique les parcelles de terrain qui seront prises sur la commune pour l'élargissement et le redressement du chemin de grande communication n° 16 qui va à Appeville Annebault. Saint Amand cède gratuitement la parcelle n° 8.

Avril 1852 - Un atelier communal est établi pour fournir du travail à la classe ouvrière : extraction de cailloux, entretien des chemins vicinaux et des places publiques en vertu d'une lettre du 22 mars adressée par les citoyens commissaires administrateurs provisoires du département de l'Eure.

24 avril 1852 - Arrêté du 17 concernant la dissolution de l'administration communale et le conseil municipal de Bourgtheroulde. Lambert, Bouquet, Hoquigny, Heudebran, Vornier, Saint Amand et Constantin acceptent. Lair, Blesve, Poulard, Lecerf, Perinelle refusent. Vornier est élu secrétaire.

27 avril - Vittecocq, précédemment maire, rend les comptes, papiers et mobiliers de la mairie le 27 avril.
Il est fait une énumération des séries dont l'article 10 :
- Dictionnaire topographique, statistique et historique du département de l'Eure (un volume non relié)
- l'article 19 : pour les contributions atlas cadastral dressé en 1828 complet, matrice cadastrale aussi dressée en 1828 de 562 feuillets
- article 21 : tableau des recensements des jeunes conscrits de l'an 9 à 1847
- article 46 : une liasse contenant sept pièces concernant la maison commune et les places publiques, une pièce concernant le terrain acquis par la commune des sieur et dame Vittecocq
– article 60 : deux procès verbaux de pesage aux halles
– article 61 : tableau des mouvements de la population de 1840 à 1847
– article 63 : armement de la Garde Nationale et des pompiers dont 29 fusils avec baïonnettes appartenant à la commune et 35 à l'Etat, 16 sabres sans baudriers à l'Etat, 31 sabres avec baudriers à la commune, 11 baudriers sans sabres, 34 gibernes avec leurs baudriers, 18 bricoles pour les pompiers avec leur piston, 1 fusil de chasse avec baïonnette pour le garde champêtre.

6 mai 1852 - Le président de la séance est Bouquet, commissaire administrateur. L'ancien maire, Vittecocq, est révoqué. Aucun maire n'est désigné ou élu.

10 mai 1852 - De nouveaux conseillers municipaux sont élus mais pas de maire. Bouquet s'absente pour cause d'utilité publique. Hoquigny administrateur principal le remplace.

Le même mois, la rage fait sa réapparition si terrible dans ses effets et susceptible de se développer spécialement pendant les grandes chaleurs. Les chiens doivent être enchaînés, muselés. Ceux qui errent sont abattus. Le crieur public et des affiches informent les habitants des dangers encourus et des amendes qui seront infligées aux contrevenants.

17 juillet 1852 - Cent francs sont votés pour l'acquisition de pain. Cette denrée a été envoyée à Paris par le citoyen Bouquet lors des derniers événements.

Par décret du 3 juillet, une boîte fermant à clef est installée pour déposer les votes des douze conseillers municipaux.
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23 août 1848 - M. Vittecocq retrouve sa fonction de maire par lettre du sous préfet du 21. Le conseil municipal a été élu par assemblée électorale le 30 juillet. Mameaux, notaire, est adjoint.

Deux pétitions ont été adressées en février dernier par Sénateur Béranger, cordonnier, pour la suppression d'une partie d'un chemin et aliénation de la partie supprimée du dit chemin. Vittecocq et Poulard réfutent la suppression d'une parcelle de l'ancien chemin dit d'Infreville, son aliénation au profit de la commune et en faveur des riverains de la parcelle supprimée. L'administration des Ponts et Chaussées prétend que ce qui précède appartient à l'Etat, ce que refuse la commune le 9 septembre.

25 septembre 1848 - Bouquet, Hoquigny et Heudebran remettent l'administration de la commune. Ils ont en particulier envoyé six mille cartouches à l'administration provisoire de Pont-Audemer le 5 août 1848. La détresse de certains habitants de la commune est immense.

8 novembre 1848 - Un état de la population mendiante est dressé. Par souscription particulière, Bourgtheroulde peut fournir à domicile à ses pauvres tous les secours nécessaires.

Une circulaire du préfet rappelle le décret de l'Assemblée Nationale du 14 octobre : Les drapeaux commandés à la Fabrique de Lyon seront distribués gratuitement aux bataillons des Gardes nationales qui en feront la demande.
Bourgtheroulde accepte et s'engage à rembourser les frais d'envoi et d'emballage.

1849 – Il y a 785 habitants à Bourgtheroulde.

Il est urgent de trouver des secours nécessaires aux indigents pour raison d'extension de la mendicité. Une souscription d'actes de bienfaisance est proposée le 8 octobre.

1850 - Il existe deux prisons à Bourgtheroulde. Elles sont malsaines. Il n'y a pas de lits de camp. La municipalité désire obtenir du Conseil Général de l'Eure au moins deux douzaines de couvertures par sa demande adressée le 10 août.

1851 – L'article 21 de la loi organique du 13 juin ordonne que les gardes nationales soient recensés. Ils seront désignés pour moitié par le conseil municipal et pour moitié par le préfet ou le sous-préfet parmi les citoyens aptes à faire partie du service ordinaire.

7 octobre 1851 - Six membres sont élus à bulletin secret : Lambert, Mameaux, Lecerf, Legendre, Poulard et Payen. Les bulletins sont brûlés immédiatement.
A noter que les personnes élues cumulent pour la plupart la fonction de conseiller municipal avec leur métier ou emploi officiel : secrétaire des délibérations du conseil (Payen), commerçant, notaire, maître de la poste aux chevaux, propriétaires…

1852 - La portion de la route n° 12 de Bourgtheroulde à Gournay est en mauvais état depuis le pavé de la route royale n° 138 de Rouen à Bordeaux à l'entrée du bourg sur une longueur de deux cent trente-neuf mètres cinquante. Elle est trop fréquentée et ne possède pas de pente pour évacuer les eaux. Elle est plus étroite de trois mètres dix que dans toute son étendue. Au midi, il y a une rangée de maisons, au nord des grands arbres et des bâtiments, au levant un terrain plus élevé. Elle est empruntée par des voitures chargées de farines allant à Elbeuf et Rouen. Le conseil municipal demande le 10 février que ce bout de route soit pavé en grès.

5 mai 1852 - Le maire Vittecocq prête serment ainsi que l'adjoint : "Je jure obéissance à la Constitution, fidélité au Président "

Charles Louis Napoléon Bonaparte est devenu empereur des Français. L'Empire a été rétabli en 1852 par un sénatus-consulte ratifié par un second plébiscite. Le 8 février 1853 la municipalité adresse une lettre à Napoléon III lors de son mariage avec Eugénie de Montijo : "A sa Majesté Napoléon III Empereur des français – Sire, Le Conseil municipal de Bourgtheroulde (Eure) ouvre sa première session de 1853 en bénissant le jour où vous avez associé à votre glorieuse destinée la princesse Eugénie. En choisissant l'impératrice en dehors des familles couronnées et ne consultant comme vous l'avez dit si noblement que les impulsions de votre cœur, vous avez montré une fois de plus à la France, que vous étiez digne des réclamations populaires que vous avait décernées la couronne. En élevant au trône une princesse aussi remarquable par sa beauté que par ses vertus, vous goûterez les douces joies de la famille et vous consoliderez à jamais une dynastie qui nous permet d'espérer pour nous et pour nos enfants de longs jours de prospérité et de bonheur. Dans cette confiance, les soussignés ont l'honneur d'être de Votre Majesté, les très humbles et fidèles sujets."

6 février 1853 - le conseil invite à nommer un expert pour contradiction avec l'expert de MM. Vittecocq, Gruel et Poulard pour l'estimation d'une parcelle de terrain de huit ares longeant la route de Bourgtheroulde à La Mailleraye leur appartenant. La commune se propose de l'acquérir à effet d'établir une place publique.

8 février 1853 - La commune se propose d'acquérir un terrain de quatre ares quatre-vingt-trois centiares appartenant aux mêmes personnes pour le prix de trois cent dix francs. Ce terrain est aussi situé le long de la route de Bourgtheroulde à La Mailleraye. La commune ne possède qu'une seule place d'une petite étendue insuffisante pour l'emplacement des bestiaux les jours de foire.

26 février 1853 - Une circulaire du préfet est appliquée pour prêter le nouveau serment politique : "Je jure obéissance à la constitution et fidélité à l'empereur". Le maire, M. Vittecocq, tête découverte, prononce le serment à haute voix ainsi que M. Mameaux. Tous les conseillers se lèvent à l'appel de leur nom.

3 septembre 1853 - Une enquête d'utilité publique est ouverte sur le tracé de l'embranchement du chemin de fer de Serquigny à Rouen. Deux directions sont proposées : l'une par la plaine du Neubourg passant par le Bec Hellouin et Tourville La Campagne, l'autre par le Roumois passant par Glos sur Risle et Berville en Roumois. Le conseil se prononce en faveur pour le tracé par le Roumois qui est conforme aux besoins. Les stations pourraient être établies sur la route départementale n° 24 et la route impériale au Val des Grès. Pour appuyer sa préférence, Bourgtheroulde affirme que la plaine du Neubourg est une contrée stérile et déserte, encombrée de gorges et de ravins...

20 septembre 1853 - Un avis favorable à l'alignement de la route départementale n° 24 de Bourgtheroulde à La Mailleraye est donné à la suite de l'enquête ouverte du 11 au 20 septembre.

Octobre 1853 - Des variations importantes du prix du pain sont constatées. Un arrêté du 20 décembre 1852 impose que la taxe soit fixée tous les huit jours par l'autorité compétente. Les boulangers doivent s'y conformer à partir du 1er octobre de cette année.

Novembre 1853 - M. Leseigneur, propriétaire d'une cour longeant la rue tendant à la mare Artus (*Arthur)à la route impériale de Rouen à Bordeaux s'oppose à la suppression de cette voie.

Même mois - Le commissaire de police demande à deux reprises qu'une lampe allumée soit apposée à sa porte durant le même temps que les réverbères. Ce qui lui est accordé.

Le pain est toujours aussi cher. Le préfet adresse une lettre pour en diminuer le prix. Une taxe sera fixée au-dessous de laquelle le prix du pain bis blanc et du pain bis ne pourra pas s'élever pour le consommateur. Il y a peu de population ouvrière à Bourgtheroulde… mais tous les ouvriers sont occupés et n'ont pas besoin de secours ! L'usage de faire deux espèces de pain n'est pas envisageable. Le pain bis n'a aucune chance de débit. Les boulangers du bourg cuisent aussi pour les autres communes environnantes…

Décembre 1853 - Le ministre de l'Intérieur ouvre un crédit de 4.000.000 de francs pour aider les communes qui offrent du travail pendant l'hiver aux classes ouvrières indigentes. Ces ressources sont employées aux travaux : terrassements, entretien des chemins communaux et bermes des chemins vicinaux, extraction de cailloux.

1854 – Bourgtheroulde a moins de 1000 habitants.

Septembre 1854 - La commune émet un avis favorable pour la création d'une Société de Secours Mutuel selon le décret du 26 janvier 1852 et l'organisation de ces sociétés. La situation des ouvriers invalides et chargés de famille est critique.
Novembre 1854 - Il est prévu de leur procurer du secours pendant les six prochains mois.

Février 1855 – Quarante-quatre francs de souscription sont donnés pour l'érection d'une statue de Napoléon Ier à Fontainebleau. Le gouvernement refuse cette somme qui est affectée au bureau de bienfaisance.

Les audiences de la justice de paix se tiennent dans une chambre mansardée, froide en hiver, chaude en été. Elle est mal éclairée. La solidité et la salubrité sont loin d'être désirables. Cette salle ne répond pas à la dignité due au sanctuaire de la justice. Elle est placée au-dessus de la prison qui appartient au département et dont la toiture est à refaire. Les réparations ont toujours été à la charge la commune. Deux cents francs de secours sont demandés au préfet le 5 février.

26 juin 1855 - Par décret impérial du 14 juin et la loi du 5 mai, M. Vittecocq est nommé maire, Mameaux adjoint. Ils prêtent serment. Le conseil municipal est installé le 19 août et ses membres prêtent serment.

11 août 1855 - Cent francs sont votés pour célébrer la fête du 15 août (jour et mois de naissance de Napoléon Ier). Cinquante francs sont accordés à cette occasion aux familles des soldats morts pour l'empereur Napoléon Ier. Des réjouissances publiques et des dons aux pauvres sont organisés.

19 août 1855 - Impôt sur les chiens :
- trois francs pour les chiens d'agrément ou servant à la chasse
- un franc pour ceux servant à la garde des habitants, des troupeaux, à guider les aveugles.

L'inflation des denrées alimentaires conduit le préfet à ordonner des mesures à observer. Le pain est taxé à trente-quatre centimes alors que les consommateurs paient quarante centimes de taxes. Huit cents francs sont débloqués pour compenser la différence. Un impôt extraordinaire est voté pour les plus imposés jusqu'à la fin du mois de janvier 1856 pour aider la classe nécessiteuse.

10 février 1856 – Le maire et le conseil municipal adressent leurs félicitations à Napoléon III à l'occasion de la naissance du prince impérial : "Sire, le Maire et le conseil municipal de la commune de Bourgtheroulde (Eure) ont l'honneur de déposer aux pieds du trône de Votre Majesté leurs félicitations à l'occasion de l'heureux événement dont la Providence vient si généreusement réjouir le cœur des Français. En effet, Sire, c'est pour tous un bonheur bien grand que la naissance d'un Prince, d'un héritier de l'Empire, pour continuer l'œuvre si digne, si bienfaisante, si glorieuse de son père, et assurer non seulement à la France, mais encore au monde entier, un nouveau gage de sérénité et de confiance. Le Maire et les membres du conseil municipal de Bourgtheroulde, Sire, forment les vœux les plus chers à la conservation de sa santé et à celle de son auguste mère. Ils ont l'honneur d'être avec le plus profond respect, Sire, de Votre Majesté, les très humbles, très obéissants et fidèles sujets".

6 mai 1856 - Un plan de rétrécissement du chemin de la Queue Bourguignon provoque l'ouverture d'une enquête. La largeur actuelle est de trois mètres et serait réduite à deux mètres dix-neuf. La différence serait vendue aux propriétaires qui ont d'ailleurs déjà envahi une partie de ce chemin.
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1857 – M. Legendre, huissier, demande le 4 octobre de faire respecter les volontés de son beau-père, M. Leloutre, ancien percepteur, décédé le 2 janvier. Par acte passé le 10 août 1856 chez Chapelain, notaire à Bourgtheroulde, il a fait une donation de cinq cents francs en espèces, entre vifs, au bureau de bienfaisance qui doit faire dire tous les ans et à perpétuité trois messes basses : une le 2 janvier pour M. Leloutre, une pour M. Legendre le jour anniversaire de son décès, une pour Clémentine Fanny Leloutre épouse Legendre le jour anniversaire de son décès. Pour les deux derniers, la première fois en l'année qui suivra le décès.

Depuis vingt-huit ans la prison appartenant au département, mais construite sur un terrain communal, est à la charge de la commune. En mai, des vices de construction sont à nouveau constatés ainsi qu'un besoin urgent de réparations : toiture, murs extérieurs et intérieurs. La commune propose d'en accepter la propriété et de prendre l'obligation de la conserver à son usage actuel. Des demandes de dédommagements seront cependant adressées au préfet pour l'entretien déjà effectué si le département en fait don à la commune. Une salle d'asile sera créée.



1858 – Après l'attentat d'Orsini contre Napoléon III, le maire et le conseil municipal adressent la lettre suivante à l'empereur :

« Le Maire et le conseil municipal de la commune de Bourgtheroulde à sa majesté l'Empereur – Sire, l'attentat dirigé par des mains odieuses contre Votre Majesté a encore grâce à la Providence qui veille constamment sur vos précieux jours, détourné les projets criminels des plus infâmes régicides. Sire, c'est un devoir impérieux pour les soussignés, de manifester dans cette circonstance à Votre Majesté combien ils sont pénétrés de reconnaissance des bienfaits de Dieu qui, protégeant Votre Auguste Personne ainsi que celle de Votre digne Compagne, protège aussi la France, puisqu'elle fait la gloire, le bonheur et le plus grand ornement de son peuple. Sire, les soussignés sont, de Votre Majesté, les très humbles et très fidèles sujets. Fait à Bourgtheroulde, le 17 janvier 1858 ».
(Le 14 janvier 1858 trois bombes sont jetées sur le cortège impérial arrivant à l'Opéra rue Le Peletier. Les souverains sont indemnes mais cinquante-six personnes sont blessées dont huit mortellement. Felice Orsini révolutionnaire italien auteur de l'attentat fut condamné à mort et exécuté - Internet)



8 février 1858 - Le mauvais état de la mairie est rappelé :

- Il n'y a aucune sécurité d'y tenir des réunions nombreuses telles que les opérations du conseil de révision.
- La réparation de la prison et du logement du concierge serait une fausse économie.

Le maire est chargé de rédiger un plan d'ensemble pour la réédification de la salle de la mairie, la prison, le logement du concierge et la construction d'une salle d'asile.

Pendant douze ans la commune a fait des économies produites par des impôts. La somme sera consacrée à l'édification d'une nouvelle mairie où seront réunies la justice de paix et la prison.

Le 7 novembre 1858 - La dépense est évaluée à vingt mille francs.


Les cultivateurs de Bourgtheroulde et environs demandent depuis de nombreuses d'années qu'il soit permis à la commune, chaque jour et pendant la durée des travaux de la moisson, d'établir une réunion des travailleurs des deux sexes propres à l'exploitation des récoltes :
- Les ouvriers n'auraient plus besoin de parcourir dix à douze kilomètres et même plus pour se rendre aux réunions des villes voisines.
-Les cultivateurs ont de plus en plus de mal à se pourvoir de bras. Les ouvriers du pays sont absorbés par la fabrication spécialisée d'industries dominant dans la contrée.
- La proximité d'Elbeuf attire les journaliers du village qui jusqu'alors ne trouvaient à travailler que dans les champs ou étaient toiliers à domicile.
- Les filatures ont besoin de main d'œuvre qu'elles trouvent dans les campagnes environnantes au détriment de l'entretien des cultures.

C'est le commencement de l'industrialisation qui draine les ruraux vers les villes.


16 avril 1859 - Installation et prestation de serment politique de Lecerf, adjoint, fabricant de draps à Elbeuf.

6 mai 1859 - Une commission d'assainissement des logements insalubres est votée. Elle est formée du curé doyen, de Lambert docteur médecin, Toussaint receveur de l'enregistrement, Tassel rentier, Védie rentier, Lemarié conducteur des Ponts et Chaussées, Douvenou maçon.

Même jour - Une lettre est adressée à l'empereur à l'occasion de la paix de Villafranca (préliminaires qui mettent fin à la guerre d'Italie) : « Le conseil municipal de Bourgtheroulde place au nombre de ses plus impérieux devoirs l'honneur de présenter à Votre majesté ses félicitations à l'occasion de la paix que vous avez conclue d'une manière si digne et si glorieuse. Sire, les membres du conseil soussignés, tiennent à vous manifester toute leur reconnaissance et à vous prouver une fois de plus combien ils sont jaloux et fiers de voir leur pays triompher des plus grands obstacles, s'enrichir sous votre commandement et votre généreux courage, de gloire et de trophées. En effet, Sire, la France conduite avec tant d'habileté et de dévouement conservera toujours son brillant prestige et fera l'admiration et l'étonnement du monde civilisé. Si pendant la guerre elle était certaine d'obtenir des succès, elle était néanmoins inquiète pour la personne de Votre Majesté qui, au milieu des combats, bravait les plus grands dangers ; mais la Providence qui veille sans cesse sur des jours si précieux nous la rendra couverte de lauriers. Les soussignés ont l'honneur d'être, Sire, de Votre Majesté, les très humbles et très fidèles sujets - A noter qu'il est mentionné que seul le conseiller municipal Lambert n'a pas signé »



1860 – il y a 731 habitants à Bourgtheroulde.


18 janvier 1860 - Un arrêté de police municipale est promulgué faisant référence à un arrêt du Parlement de Normandie du 17 août 1761. Sous peine de droit de :
- construire, reconstruire, ouvrir des fossés, faire des plantations d'arbres, haies vives ou mortes, de former ou rétablir des clôtures quelconques le long des chemins ruraux ou sentes sans avoir demandé, en double dont un sur papier timbré, l'alignement au maire et avoir obtenu l'autorisation nécessaire.
- Défense de planter des arbres sur les bords des dits chemins si ce n'est en observant la distance de trois mètres vingt-quatre (dix pieds) calculée à partir de la limite extérieure des chemins.
- Les murs pourront être construits à l'extrême limite des dits chemins.
- Les clôtures en terre, palis (enceinte de pieux), gazon ou pierres sèches ne pourront être placés à cinquante centimètres du bord extérieur du chemin afin de prévenir les éboulements (comble des fossés ou entrave à la circulation).
- Les branches des arbres seront coupées à l'aplomb de la limite extérieure des chemins, de même pour les racines.
- Les arbres penchants seront abattus.
- Les haies seront tondues tous les quatre ans sur souches ou vestiges de l'ancien alignement.
- Tous les quatre ans cet avis sera publié et affiché dans la commune.
- Il sera interdit de procéder dans le voisinage des chemins et sentiers à des excavations si ce n'est aux distances ci après : pour les carrières, marnières ou galeries souterraines, quinze mètres ; sur les puits et citernes, dix mètres ; argilières, sablonnières et excavations à ciel ouvert, trois mètres ; mares publiques ou particulières, trois mètres ; caves ou fossés particuliers, un mètre. Il devra être donné connaissance auparavant de l'ouverture des dites excavations quelle que soit leur distance des voies publiques dans les propriétés non closes. Il faudra les entourer ou les couvrir par obligation de sûreté publique. (Les ouvertures de marnières ne furent plus déclarées afin de ne pas payer l'impôt les concernant, ce qui eut pour effet par la suite d'effondrements de terrain, certains sous les habitations construites sur leurs emplacements provoquant de nos jours non seulement la perte de maisons mais aussi de vies humaines).
- Il sera défendu de déposer des fumiers, boues, immondices, pailles, feuilles, bois, pierres, décombres.
- Sur ces chemins ou fossés, seront enlevés : gravier, sable, terre, gazon.
- Il sera interdit d'ouvrir des tranchées ou des ouvertures sans autorisation, de diriger ou laisser écouler les eaux sales des fumiers ou écuries.
- Défense sera faite d'y faire tourner des charrues, d'y traîner des objets capables de les dégrader. Pour cela les charrues, herses et instruments agricoles circuleront sur des traîneaux montés sur roues ou rouleaux.
- Les œuvres empêchant l'écoulement des eaux sont interdites.

L'adjoint, le commissaire de police et le garde champêtre sont chargés de l'exécution du décret.


18 août 1860 - Installation de Vittecocq maire et son adjoint M. Lecerf.
4 octobre 1860 - Les conseillers municipaux élus sont nommés
9 novembre 1860 - MM. Gruel et Gasse, absents.
Tous les conseillers signent hormis Gruel.
A chaque installation a lieu la prestation de serment.


12 septembre 1860 - Par un testament olographe du 12 septembre 1860, déposé chez Maître Leclair notaire, M. Tassel fait don de deux mille francs au Bureau de Bienfaisance converti en rente de trois pour cent sur l'Etat.

Il est demandé au maire d'Infreville le classement du chemin de la rue de la Poterie au nombre des chemins vicinaux. L'agent voyer rejette la demande en août. Un registre est ouvert en mairie de Bourgtheroulde pour recevoir les oppositions des habitants.


8 août 1861 - M. Bénard, négociant à Cholet, refuse l'expropriation de sa cour masure dont l'achat a été projeté en novembre 1860. Il transige sous conditions : la parcelle qu'il vendrait serait de trente-deux ares, prenant pour limite une ligne droite allant de l'angle ouest du "Jardinet" vers le bout du mur du presbytère, construction d'un nouveau mur de même hauteur et de même épaisseur que l'actuel avec les matériaux de l'ancien, création d'un passage à pied seulement pendant quatre ou cinq ans puis disparition de ce passage.

La commune se réserve le droit de faire construire en face de ce passage si besoin est.

Même jour - Mme Grenier s'oppose au classement de la rue de la Poterie demandé par le maire d'Infreville. Le conseil réplique que sa belle rangée d'arbres de haute futaie se réduit à quelques mauvais arbres, essence d'ormes, qui seraient tombés depuis longtemps si l'administration n'avait pas été plus indulgente car cette plantation n'est pas à la distance voulue par les règlements.

Deux propriétaires riverains de ce chemin ont une sortie sur la route impériale, les autres sur la route de la Poterie.

La majeure partie des maisons est inoccupée, d'autres ont été démolies parce que la route est en si mauvais état que les habitants ne peuvent trouver de voituriers pour les approvisionner.

Ce chemin suffit au besoin de sa ferme.


1862 – La commune d'Infreville désire aliéner certains chemins, tenant compte des observations des citoyens d'Infreville sur procès-verbal ouvert en mairie d'Infreville :
- l'ancien chemin n° 22 de Bourgtheroulde à Bourg Achard
- le chemin blanc allant dans la commune de Bosbénard en tournant le hameau des Noés
- le chemin herbu formant limite entre Bourgtheroulde et Infreville rétréci d'un mètre
- le chemin n° 21 supprimé en totalité
– le chemin n° 30 diminué d'un mètre quatre-vingt-cinq

6 mai 1862 - Bourgtheroulde observe que le chemin n° 22 est fréquenté par ses habitants allant à Bosbénard. Seule cette commune entretient la double haie sur son territoire. Celle d'Infreville le maintient en état constant d'humidité. Toute la largeur du chemin doit rester praticable. Le chemin n° 21 abrège le trajet de Bourgtheroulde aux Noés de moitié. Les chemins 22 et 21 doivent être conservés en l'état.

11 juin 1862 - L'expropriation des terrains pour l'agrandissement du champ de foire est décidé. Le dossier prévoit :
1) le plan du terrain
2) un procès-verbal d'estimation
3) le premier refus des propriétaires
4) l'avis du maire sur l'ouverture de l'enquête
5) mention d'un avis dans le journal de l'arrondissement
6) une enquête administrative commodo et incommodo
7) le décret impérial déclarant d'utilité publique la parcelle à acquérir.

Septembre 1862 - les propriétaires (demeurant à Cholet) d'un terrain voué à l'expropriation font connaître qu'il a été verbalement affermé à Léon Amédée Gruel propriétaire cultivateur à Bourgtheroulde. Le conseil persiste à offrir cinq mille francs aux propriétaires. M. Gruel a un usage de ce lieu pour deux ans mais pas de bail. Il percevra cinquante francs d'indemnité par chaque année pour cessation de jouissance.

Les Chemins de Fer de l'Ouest adressent une notice sur la ligne de chemin de fer qu'elle se propose d'établir de Serquigny à Rouen. Huit stations sont prévues. Une enquête est ouverte sur les établissements proches de Bourgtheroulde. La station portera le nom de cette commune.
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CHRONIQUE DE BOURGTHEROULDE - suite

1863 – Le terrain acquis pour l'agrandissement du champ de foire est planté d'arbres fruitiers et clos en partie de murs en briques. Le sol est inégal.

5 février 1863 - Les arbres d'agrément se trouvant sur l'ancienne place le long du mur qui divise la place publique et le terrain seraient déplantés et replantés s'il y a lieu à la suite de ceux se trouvant au bout de la dite place. Il est indispensable de planter le long de la route de Bourg Achard deux rangées d'arbres en regard de ceux de la petite place.
Par ces précisions, on peut ainsi situer l'ancienne place publique à l'endroit où se trouve l'actuelle mairie.

10 mai 1863 - Un impôt extraordinaire est voté pour l'acquisition de quatre maisons se trouvant sur le champ de foire afin de dégager la place publique. Huit mille francs ont été promis par le préfet lors de son passage à Bourgtheroulde.
Une partie du chemin n° 1 de Bourgtheroulde à Elbeuf est déclassé. Il est devenu inutile. Il existe un autre chemin plus court pour accéder à la route départementale dont la rampe d'accès devenue trop rapide sera adoucie.
Le décret loi du 26 mars 1852 impose la création d'une société de secours mutuel.

Novembre 1863 - les habitants de la commune ne sont pas disposés à en faire partie. Les membres seraient honoraires et participants. Cette société a des difficultés pour s'organiser.


1864 – La principale préoccupation de Bourgtheroulde est l'édification de la nouvelle mairie. Un projet de ligne télégraphique est voté le 15 décembre.


Août 1865 – Onze conseillers sont élus et prêtent serment à la constitution et à l'empereur.

17 septembre 1865 - M. Vittecocq est installé maire. Lecerf est nommé adjoint.

25 novembre 1865 - Le conseil municipal expose :
- 1) la réclamation adressée au préfet le l'Eure par le maire de Thuit-Hébert qui désire que le nom de Bourgtheroulde soit supprimé à la dénomination de la gare Bourgtheroulde/Thuit Hébert sur la ligne de Serquigny à Rouen. Il propose que le nom de Bourgtheroulde soit reporté et ajouté à celui de la gare de La Londe
– 2) Lettre du 11 novembre émanant du directeur de la Compagnie des Chemins de Fer de l'Ouest à l'inspecteur principal
– 3) la lettre du 15 novembre de cet inspecteur à l'ingénieur en chef
– 5) la lettre du préfet au maire du 22 novembre autorisant la présente réunion. Le conseil municipal fait remarquer que Thuit-Hébert n'est qu'à trois kilomètres. La Londe est à plus de cinq kilomètres et située en Seine-Inférieure. La Compagnie de l'Ouest n'a établi de correspondance de Bourgtheroulde à La Londe que pour son intérêt particulier et dans un but de concurrence contre les voitures publiques et les bateaux d'Elbeuf en abrégeant la distance de Bourgtheroulde à Rouen.


1866 – La nouvelle mairie est inaugurée le dimanche 13 mai (voir Bâtiments communaux). Les délibérations ont pour sujet principal l'édification de cette construction et les problèmes s'y rapportant.


1867 - Le champ de foire sera agrandi à la suite de l'acquisition de quatre maisons situées devant la nouvelle mairie.

10 juin 1867 - Le maire et le conseil municipal adressent un courrier à Napoléon III : "Le Maire et le conseil municipal de la commune de Bourgtheroulde à sa Majesté l'Empereur – Sire, l'odieux attentat contre l'empereur de Russie, et hôte de la France, et dont Votre Majesté a failli être la victime, a soulevé tous les cœurs et fait naître un sentiment général d'horreur et d'indignation. Sire, la Providence qui protège la France, et qui veille constamment sur vos jours précieux, n'a pas permis qu'une main criminelle vint frapper un souverain placé sous l'égide de Votre Majesté. Le Maire et le conseil municipal de Bourgtheroulde, fidèles interprètes des habitants de cette commune, sont donc heureux, Sire, de pouvoir vous exprimer la joie qu'ils ressentent de la protection que Dieu a bien voulu accorder à Votre Auguste Personne. Les soussignés ont l'honneur d'être, Sire, de Votre majesté, les très humbles et très fidèles sujets"
La copie de cette lettre n'est signée que par six personnes : Vittecocq (maire), Legendre, Eugène Védie, Leclair, J. Marais, Legrix.

(WIKIPEDIA - Le 6 juin 1867 à Paris, Napoléon III et Alexandre II essuient deux coups de feu alors qu'ils reviennent ensemble d'une revue militaire. L'auteur, un exilé polonais fut condamné à la prison simple dans un climat très favorable à la cause polonaise, ce qui refroidit les relations franco-russes.)


1868 – M. Delacour, géomètre à Bourgtheroulde, demande à être logé dans un immeuble acheté par la commune pour l'agrandissement de la place publique. La maison ne sera démolie que l'an prochain. Il lui est accordé d'y résider pendant six mois.

Le préfet adresse deux subventions pour l'édification de la justice de paix : 5.437 francs et 1.062 francs 81 centimes le 29 décembre.


- 1868 - Bourgtheroulde : 783 habitants... et vingt-sept débits de boissons.


20 mai 1869 – Eugène Védie est installé adjoint par décret impérial et prête serment.


1870 – Certains chemins devenus vicinaux enclavent le bourg. Les dépenses nécessaires à leur entretien sont augmentées le 3 février :
- chemin des Fossés
- partie de celui de la mare Arthur (commence au chemin de grande communication de Bourgtheroulde à Appeville et se termine à l'ancienne route de Bourgtheroulde à Bourg Achard)
- partie de celui de Bourgtheroulde à Bourg Achard
- autre partie de l'ancienne sente de Bourgtheroulde à Bourg Achard (commence où finit celui de la mare Arthur et vient aboutir sur la place publique de l'église).
- Le chemin rural n° 20, dit chemin Herbu, est aliéné. Il appartient pour moitié à Bourgtheroulde et pour moitié à Infreville. Il est devenu complètement inutile. Sa vente sera faite au profit des deux communes.

16 mai 1870 - Le conseil municipal demande la création d'une succursale de la Caisse d'Epargne. "Cet établissement utile et moral rendrait de grands services aux classes laborieuses et serait à proximité des habitants des campagnes".

3 août 1870 - M. Vittecocq, maire, est réélu.

Même jour - Arrêté municipal rétablissant la taxe sur le pain. Il est fait mention des lois des 19 et 20 juillet 1791 et 18 juillet 1837. La liberté laissée au commerce de la boulangerie n'a pas produit les effets attendus.

5 août 1870 - M. Leprestre, agent d'assurance, est autorisé à créer une société de Secours Mutuel. Elle est composée de membres participants et de membres honoraires.

20 août 1870 - Les conseillers municipaux : Gasse, Lecerf, Marais, Legendre, Védie, Leseigneur, Lesage et Poulard sont installés suivant lettre du préfet.

7 septembre 1870 - Après le désastre de Sedan, la capitulation de Napoléon III et l'invasion de la France par la Prusse, deux mille francs sont votés pour équiper la Garde Nationale. A Bourgtheroulde, il reste environ quarante hommes valides susceptibles de former un corps de détachement. Les armes et les équipements en fusils, habillement et frais de corps de garde sont indispensables. Il importe d'organiser promptement des moyens de défense. Trente pompiers sont équipés et armés, quinze gardes nationaux armés. Quarante hommes sont capables d'aller au besoin au devant de l'ennemi.

Les sommes votées pour la construction de la mairie, les réparations de l'église, sont comprises dans ce revirement de situation, compensées plus tard par un impôt extraordinaire. Les travaux sont suspendus. Les ouvriers sont sans emploi l'hiver. La commune vote mille cent trente-trois francs pour les occuper. Trois cent trente francs sont pris sur le traitement du commissaire de police, deux cents francs sur les fêtes publiques, six cents francs sur les fonds de la construction de la mairie et de la place publique. Les ouvriers sont employés à curer les mares publiques et travaux communaux.

5 octobre 1870 - Bouquet, pharmacien, est installé maire par convocation et arrêté du préfet du 1er octobre. Védie est nommé adjoint. Lecerf, Poulard, Lesage, Gruel, Marais, Legendre, Leseigneur sont conseillers municipaux.

Vittecocq, maire précédent, est démis de ses fonctions. Il est cependant mentionné membre du conseil municipal le 4 novembre. On peut voir, dans ce changement, un règlement de compte au sein de l'équipe municipale ?

25 octobre 1870 - Une dépêche télégraphique du sous préfet de Pont-Audemer exige le vote d'urgence de la somme nécessaire pour armer et équiper la Garde Nationale. La commune ne peut faire plus que les deux mille francs déjà votés le 7.
Elle fait remarquer le 2 novembre qu'elle achète elle-même l'armement et l'équipement de la garde sédentaire. L'équipement de la Garde Nationale est pris sur les fonds consacrés au cimetière, construction de la mairie, réparations de l'église, réparations du presbytère, équipement des pompiers, réparations des halles.

29 novembre 1870 - Le conseil municipal se réserve le moyen de recourir à un impôt si besoin est pour rétablir le budget.


3 et 4 janvier 1871 - Les mobiles de l'Eure aidés d'autres unités venues de départements pour certains éloignés (Le Landais Jean Baptiste Delavigne est inhumé dans la forêt de La Londe. Sa tombe est toujours entretenue – Les registres de La Londe mentionnent le décès de nombreux mobiles inconnus) et les envahisseurs prussiens se battent dans les rues et sur la place de l'église. La mairie est occupée et sert d'ambulance (infirmerie). Un jeune clairon blessé décède dans une salle. (Voir rubrique "Guerres et évènements")

20 février 1871 - Le projet d'instituer une commission de salubrité publique est adopté : les boues et fumiers provenant du nettoyage des rues et cours seront transportées à trois cents mètres des habitations dans les vingt-quatre heures. En cas de refus des habitants, ce transport sera effectué à leur frais.

15 mai 1871 - Un nouveau conseil municipal est installé par arrêté du préfet en application de la loi du 14 avril 1871. Il est composé de MM Vittecoq, Lesage, Gasse, Legendre, Poulard, Lecerf, Gruel, Périnelle, Leseigneur, Legrix, Marais et Filoque.

Le 19 mai, M. Vittecoq retrouve sa fonction de maire.


1872 – Le conseil municipal débat et règle les problèmes provoqués par la guerre, l'occupation prussienne, les frais occasionnés par les événements et l'installation du nouveau cimetière. La guerre a laissé de lourdes séquelles économiques. La commune a été pillée par les Prussiens. Les impôts allemands sont lourds. Les ouvriers n'ont pas de travail.


1873 – Les problèmes générés par la guerre de 1870/1871 sont toujours présents. La municipalité tente de faire face aux difficultés diverses.

13 novembre 1873 - Un arrêté de police municipal décide que les branches en aplomb seront coupées, les haies tondues tous les quatre ans et réduites selon l'ancien alignement.


1874 – Le chemin dans la forêt de La Londe doit être réparé. Son prolongement de Bourgtheroulde à Saint Ouen de Thouberville est en partie dans la Seine-Inférieure. Il sert à l'exploitation de la forêt. Il est demandé aux autorités municipales et habitants des communes intéressées de participer à son entretien.

9 février 1874 - Le maire de Bourgtheroulde demande au préfet de faire des démarches auprès de son collègue d'Infreville.

Mars 1874 - Mme Védie née Barbier fait un don de mille francs au bureau de bienfaisance. Ses héritiers s'engagent à verser cette somme deux mois après son décès.

M. Vittecoq est réélu maire. M. Gruel est nommé adjoint. Ils sont installés le 19 avril.

Le prêt de sept cent treize francs est remboursé à la Fabrique (voir la rubrique consacrée à la Fabrique de l'église). Le maire propose d'abandonner à la Fabrique l'herbe du nouveau cimetière ainsi que celle de l'ancien (voir rubrique "cimetières") jusqu'à ce qu'il cesse d'être en fonction, à charge par elle d'entretenir tous les chemins de ces lieux.

27 juillet 1874 - Le conseil municipal s'attaque à l'extinction de la mendicité. Les mendiants étrangers sont de plus en plus nombreux. Chaque mendiant coûte 0,04 franc par habitant soit une somme annuelle de vingt-neuf francs soixante-douze. Il est décidé que cinquante francs seront pris en 1875 pour cette dépense. Cette somme est reconductible jusqu'en 1881.




Monument guerre 1870/1871 - Tour de séchage des tuyaux de la compagnie des pompiers installée près de la mairie (à droite de la façade)- Collection privée de M. TIPHAIGNE

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CHRONIQUE DE BOURGTHEROULDE - suite

Novembre 1874 - une lettre du sous-préfet de Pont Audemer mentionne la présence de chevaux abandonnés par les Prussiens. Ils sont réclamés comme épaves au nom des domaines. Ces chevaux étaient malades lorsqu'ils ont été recueillis le 4 janvier 1871. Ils ont été soignés et nourris au frais de la commune jusqu'au 15 mars. Les dépenses engagées sont supérieures aux cinq cent quatre-vingt-quinze francs réclamés par les domaines. Aucune pièce justificative ne peut être fournie. Il était matériellement impossible de tenir des écritures pendant cette période. Le registre d'état civil en fait foi ainsi que celui des réunions du conseil municipal. L'administration des domaines devra abandonner ses prétentions.

18 décembre 1874 - Le nouveau conseil municipal est installé. Maire : Vittecoq Pierre Louis Jacques – Conseillers municipaux : Gasse fabricant, Filoque mécanicien, Poulard rentier, Legrix épicier, Legendre rentier, Marais boucher, Leclair notaire, Lecerf cultivateur, Danvy huissier, Vittecoq Félix huissier. Gruel propriétaire n'est pas élu.

1875 – La commune est victime d'inondations ayant causé des dommages considérables au début de l'année. Les propriétaires, dont M. Leclerc briquetier et maire d'Infreville, sont tenus de faire curer fossés et ravins.

juillet 1875 - la commune vend une partie de certains chemins vicinaux qui n'ont plus d'utilité depuis l'ouverture des routes d'Elbeuf et de Thuit-Hébert. Ils sont aliénés et supprimés :
- partie de l'ancien chemin de Bourgtheroulde à Elbeuf comprise entre la propriété appartenant à M. Grenier (à la limite de la gendarmerie située alors route de Rouen) à laquelle on accède par la nouvelle route d'Elbeuf et le chemin vicinal de Bourgtheroulde aux Faulx
– Partie de la sente de la Maladrerie (ce nom confirme la présence d'une léproserie au Moyen-Âge) comprise entre l'ancien chemin de Bourgtheroulde à Elbeuf et le chemin rural dit de la Porte des Marchands. Les acquéreurs de ces chemins devront maintenir et entretenir en bon état le ravin passant sous la route d'Elbeuf. Huit mille francs sont proposés par M. Gasse pour l'achat de ces portions de chemins.

7 août 1875 - Une enquête commodo et incommodo est effectuée. Plusieurs propriétaires et co-fermiers voisins adressent diverses réclamations.

25 octobre 1875 - M. Grenier adresse une protestation : il ne pourrait accéder à ses pièces de terre. La municipalité fait remarquer que la population de Bourgtheroulde a diminué, que l'endroit incriminé voit de nombreux passages de moutons et que cette aliénation serait une ressource pour l'allègement du budget.

28 novembre 1875 - un arrêté du préfet de l'Eure prononce la suppression de ces parties de chemins au profit de M. Félix Gasse, propriétaire à Bourgtheroulde et manufacturier à Elbeuf, pour une somme de huit mille francs.

5 janvier 1876 – M. Gasse offre de céder gratuitement une bande du terrain acquis pour établir un chemin rural destiné à relier la sente de la Maladrerie à la route nationale 138 de Bordeaux à Rouen. Ainsi M. Grenier pourra avoir deux accès faciles pour ses labours.

10 février 1876 - MM. Delau et Cousin déposent une plainte au sujet de l'aliénation et de la suppression du chemin vendu à M. Gasse. Leurs arguments sont réfutés. Le nouveau chemin est conforme.

novembre 1877 – La commune achète la carte de l'année territoriale, ainsi que la brochure annexe, préparées par le ministre de la guerre et déposées dans les mairies d'une manière permanente selon la circulaire du ministre du 7 mai.

1878 – Les membres du bureau électoral proclamés à la suite des opérations de vote du 6 janvier se réunissent en vertu de l'arrêté préfectoral du 11 janvier. MM. Gruel et Danvy sont absents excusés pour cause de maladie qui les retient au lit.
Est élu maire Vittecoq Pierre Jacques Louis – Conseillers municipaux : Poulard, Leclair, Filoque (créateur renommé de machines agricoles - Une salle communale porte son nom), Legendre, Legrix, Gasse, Lecerf, Marais, Vittecoq Félix.

M. Leseigneur a fait une donation de mille francs par testaments olographes des 5 juillet 1876 et 12 novembre 1877 chez Maître Leclair notaire à Bourgtheroulde. Cette somme est versée au Bureau de Bienfaisance et convertie en rente dont les intérêts seront employés en achat de bois de chauffage et de vêtements pour les pauvres. Le legs est accepté le 28 février.

6 mai 1878 - La commune se dote de nouveaux réverbères avec colonnes.

16 mars 1879 – Vote d'un impôt extraordinaire pour établir le chemin d'Infreville à Saint Martin. Sa longueur est de sept cent quatre-vingt-treize mètres.

24 octobre 1879 - Demande d'obtention pour autorisation d'ouvrir une carrière dans la forêt de l'Etat (forêt de La Londe) au triage de Saint Martin. Cette carrière serait voisine de celle où la commune d'Infreville fait extraire du caillou pour la construction de son chemin qui fait suite au chemin vicinal de Bourgtheroulde à Saint Martin.

1880 – Au début de l'année, le conseil municipal d'Infreville refuse de voter les ressources nécessaires pour le chemin vicinal de Saint Martin à Infreville. Bourgtheroulde considère que ce chemin est aussi utile aux habitants d'Infreville qu'à ceux de Bourgtheroulde. Les riverains d'Infreville, propriétaires sur Bourgtheroulde, n'ont pas fait de concessions gratuites et des clôtures comme leurs voisins.

Le sous préfet de Pont Audemer tient à la disposition de la commune onze francs, premier acompte des cinq millions votés pour venir en aide aux familles nécessiteuses et aux ouvriers sans travail.

2 février 1880 - le préfet adresse cinquante francs au receveur municipal pour secourir les indigents et les ouvriers au chômage.

28 février 1880 - Nouvelle subvention du préfet de quarante francs : l'argent reçu est distribué en bons de pain et de bois aux nécessiteux et aux chômeurs.

3 mai 1880 - Le montant de la souscription faite pendant la guerre de 1870/1871 pour l'achat de deux canons, mitrailleuses et secours aux militaires blessés de Bourgtheroulde est placé en rente de trois pour cent sur l'Etat pour venir en aide aux militaires, leurs veuves, leurs frères et sœurs et orphelins de la commune.

11 juin 1880 - un projet d'alimentation d'eau de la commune sous les voies et places publiques de Bourgtheroulde pour fournir aux habitants l'eau utile à leurs besoins est voté. Il est envisagé de créer un lavoir. Les moyens actuels sont : puits, citernes, mares.
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Une lettre du préfet fait connaître qu'une loi vient de fixer au 14 juillet la date d'une fête nationale.
8 juillet 1880 - Le conseil municipal vote trois cents francs pour la célébration de cette fête.

23 janvier 1880 - Une partie de la sente de la Maladrerie est supprimée et aliénée au profit de M. Delau. La parcelle vendue s'étend depuis la propriété de M. Gasse, représenté par M. Poulard, et arrive au bout de la cour du demandeur. Cette vente ne peut nuire aux voisins.

Il est décidé de créer un atelier de charité pour occuper les ouvriers sans travail l'hiver prochain.

9 août 1880 - M. Bouquet père demande qu'une inscription soit posée sur les murs de la mairie et des écoles pour perpétuer le souvenir de la générosité de la ville de New-York qui a envoyé des secours à la France après l'invasion prussienne (voir "guerres et événements"). Cette demande n'est pas prise en considération.

31 décembre 1880 - Le sous préfet de Pont-Audemer retourne le dossier relatif à la construction du chemin vicinal ordinaire n° 97 d'Infreville à Saint Martin accompagné d'une délibération du conseil municipal d'Infreville et d'un rapport de l'agent voyer cantonal sur cette délibération. En témoignage de bon voisinage le conseil municipal de Bourgtheroulde consent à scinder l'exécution du travail en deux années 1881 et 1882 à la condition que le conseil municipal d'Infreville prenne l'engagement de faire exécuter la partie mitoyenne de ce chemin entre le pré Legay et le chemin vicinal n° 18 en 1882 au plus tard. L'exécution des travaux est ainsi partagée.

Extinction de la mendicité : un traité a été passé avec le dépôt de Beaugency (Loiret ?) pour l'entretien des mendiants de l'Eure. Il expire le 31 décembre prochain, ainsi que les engagements pris par la commune pour les dépenses d'entretien de cet établissement. Le traité est renouvelé pour cinq ans avec le concours de la commune. Un crédit de cinquante francs est inscrit chaque année au budget communal jusqu'en 1886.


1881 – A la suite des opérations de vote du 30 janvier, les membres du conseil municipal se réunissent. M. Vittecoq est élu maire. MM. Filoque, Poulard, Legendre, Gruel, Legrix, Rébulet, Gasse, Danvy, Leroux, Lecerf et Bonvoisin sont nommés conseillers municipaux.

Le chemin vicinal d'Infreville à Saint Martin est toujours un sujet de contestation entre les deux communes. Bourgtheroulde demande au préfet et au Conseil Général de ne pas être privé des subventions pour 1881. Infreville ne peut continuer ce chemin et ajourne son établissement indéfiniment. L'intérêt général est sacrifié aux motifs tout à fait personnels d'un seul propriétaire d'Infreville.

21 mars 1881 - Un impôt extraordinaire est voté pendant trente ans à partir du 1er janvier 1883 pour la construction de deux chemins partant de la route du Neubourg et tendant, l'un à la Mésangère, l'autre à Boscherville. Des prestations converties en tâches seront faites en nature.

Infreville consent à construire immédiatement le chemin d'Infreville à Saint Martin si Bourgtheroulde paie des indemnités pour les terrains et clôtures de ce chemin.
Par lettre du 25 mai, le sous préfet indique que dans ce cas, Bourgtheroulde pourrait obtenir une subvention d'environ trois cinquièmes de la somme à payer. Bourgtheroulde fait remarquer qu'Infreville profite de ceci pour faire peser sur ses habitants une charge incombant à Infreville.

4 juin 1881 - Le conseil municipal de Bourgtheroulde refuse d'accéder aux prétentions d'Infreville et demande à l'administration de conserver à la commune les droits aux subventions car Infreville exagère et doit finir par consentir à l'exécution des travaux projetés.



7 mai 1882 – M. Léon Amédée Gruel est élu maire par huit voix sur douze.

Le chemin vicinal d'Infreville à Saint Martin est toujours en projet. Il sera composé d'une première couche de cailloux cassés extraits de la forêt de La Londe et d'une deuxième couche de marne épandue sur la chaussée, ces matériaux transportés par voitures, tombereaux et brouettes.

13 avril 1882 - M. Pierre Jacques Louis Vittecoq, propriétaire, ancien maire et chevalier de la légion d'honneur, décède laissant un testament olographe en date du 2 janvier 1880 et un autre du 8 avril dernier, déposés chez Maître Leroux notaire. Il donne et lègue au Bureau de Bienfaisance trois mille francs que M. Thomas Alexandre Duval, propriétaire au Neubourg et héritier désigné, est obligé de verser dans un délai de trois mois à partir du jour du décès de M. Vittecoq. Le Bureau de Bienfaisance a l'obligation de faire dire chaque année à perpétuité pour le repos de l'âme du défunt et celle de son épouse, Françoise Désirée Lecerf, une messe le jour anniversaire du décès de chacun d'eux.
7 mai 1882 - Le don est accepté.

7 août 1882 - le conseil municipal décide qu'à partir du 1er septembre prochain les grains seraient vendus au poids de cent soixante-cinq kilos pour le sac de blé, au quintal métrique pour les autres denrées. Ces mesures sont prises afin que la halle ne tombe pas : elle décroît tous les jours. Dans les halles des pays voisins, le blé se vend à cent soixante-cinq kilos le sac, ce qui est équitable et juste. A Bourgtheroulde, le blé se vend au sac de deux hectolitres. Il était urgent de remplacer la mesure par le poids.

Novembre 1882 - Un nouveau projet concernant le chemin vicinal d'Infreville à Saint Martin est envoyé par le préfet. Il est accompagné d'une nouvelle délibération du conseil municipal d'Infreville acceptant le projet proposé par l'administration et fixant les alignements suivant les lignes bleues.
Ces tracés sont la conséquence de réclamations qui ont été faites lors des enquêtes et n'apportent aucun changement à ce qui a été fixé antérieurement.

Le conseil municipal d'Infreville a accepté ce projet à la suite d'une transaction faite avec les héritiers de Melle Auvard consentant à faire une concession gratuite à la commune d'Infreville des terrains et clôtures nécessaires à l'élargissement, à la condition que cet élargissement soit opéré le long des propriétés après le décès de Melle Auvard.

Cette transaction ne concernant qu'Infreville, le conseil municipal de Bourgtheroulde n'a rien à voir sur sa valeur. C'est l'affaire de la commune d'Infreville. Il résultera de son adoption une gêne momentanée pour la circulation générale. Des difficultés sont rencontrées depuis trois ans. Ne vaut-il pas mieux d'accepter la situation avec la réserve demandée par le conseil municipal d'Infreville ?

Le conseil municipal de Bourgtheroulde accepte le tracé proposé suivant les lignes rouges modifiées par les lignes bleues et consent à ce que l'élargissement le long des propriétés de Melle Auvard soit ajourné.
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CHRONIQUE DE BOURGTHEROULDE - suite


14 mai 1883 – M. Eugène Bourgaley, propriétaire à Infreville, expose par lettre que sa prairie se trouvant le long du chemin d'Infreville à Saint Martin va se trouver déclose par la construction et l'agrandissement de ce chemin. Il demande une indemnité pour édifier une nouvelle clôture. Cinquante francs lui sont alloués en dédommagement de l'enlèvement de sa haie.

27 juin 1883 - L'expropriation du terrain et de la clôture situés aux Hauts Vents de M. Julien Adolphe Adam, propriétaire au Houlme, est décidée. Son fermier est M. Adolphe Dain. Il n'est pas prouvé que M. Adam a fait un bail à long terme écrit ou oral. Le tracé adopté au plan parcellaire sera suivi sans modifications.

18 juillet 1883 - Le jugement par le tribunal de première instance de Pont-Audemer confirme cette décision, après diverses tentatives amiables sans résultat avant et depuis cette expropriation. La presque totalité des propriétaires riverains ont fait une concession gratuite.

Novembre 1883 - L'agent voyer communal est autorisé à procéder à la vente de bois provenant du terrain exproprié de M. Adam.

Les boues et fumiers provenant du balayage du pavé, rues et places ne sont pas loués depuis de nombreuses années, causant des préjudices à la commune. Le conseil municipal décide de traiter de gré à gré pour la location de ces résidus qui sont une gêne pour les habitants et nuisibles à la salubrité publique.

La suppression du cassis qui sert de ruisseau à la rue des fossés est projetée. Cette rue est très fréquentée par les voyageurs en voitures désirant éviter la Grande Rue.

9 février 1884 - La construction du chemin de Bourgtheroulde à la Mésangère est ajournée. Les propriétaires riverains sont réunis. Certains font des concessions gratuites, d'autres élèvent des prétentions hors de proportion avec les dommages causés. Le conseil municipal se réserve de statuer ultérieurement.

L'aqueduc du cassis de la route des fossés ne peut être exécuté. L'agent voyer signale un relèvement de la chaussée de soixante-cinq centimètres qui aurait pour inconvénient d'amener les eaux de la ruelle Harel sur la rue. Ce qui entraîne des difficultés avec l'administration des Ponts et chaussées : MM. Mantel et Canu seraient empêchés de sortir facilement de leurs propriétés ; la propriété de M. Bénard se situe en contrebas. Il faut renoncer à la construction de cet aqueduc. Quelques mètres de cailloux relèveront un peu le cassis et diminuera sa profondeur. C'est un travail sans importance comportant de petits inconvénients au moment des grandes pluies. Le passage sera plus difficile pour les femmes et les enfants, mais l'écoulement sera facilité.

19 juillet 1884 - La municipalité envisage de supprimer et d'aliéner une partie du chemin n° 34, dit rue Brûlée, qui fait suite au chemin de la Mésangère entre la route du Neubourg et le chemin de Bourgtheroulde à Bosnormand. Cette partie n'est ni passagère, ni praticable, envahie par : orties, ronces, herbes, dépôts d'immondices, qui exhalent des odeurs dangereuses pour les habitants du quartier. Les acquéreurs seraient tenus de conserver et de maintenir en bon état l'existence du ruisseau d'une largeur et d'une profondeur d'au moins un mètre.

Même jour - Une commission de salubrité publique est formée ayant pour effet de prendre des précautions hygiéniques afin d'éviter les épidémies. Les membres de cette commission sont : M. le docteur Rébulet, M. Gasse aîné, M. Legendre, M. le pharmacien Sauvage, M. Lemarié, M. Bouquet.

21 août 1884 - Après l'enquête de commodo et incommodo la vente du chemin est fixée à vingt francs l'are. Si les propriétaires riverains refusent ce prix, le maire est autorisé à le baisser.

1885 – Le concours agricole des 31 juillet, 1er et 2 août a obtenu un succès dépassant les prévisions. Avec des ressources limitées et la participation des habitants la fête de l'agriculture a eu un éclat dont le canton de Bourgtheroulde peut être fier. Mais la presse n'a épargné personne. De fâcheux « accidents » se sont produits à la fin du banquet, présidé par le préfet de l'Eure, interrompu pendant son discours. Un témoignage de reconnaissance est adressé à M. Gruel, maire.

14 août 1886 – L'aqueduc passant sous le chemin de grande communication n° 80 effraie les chevaux. Il est décidé de le réduire et de le recouvrir en pierre. Un tuyau sera posé sous le chemin vicinal n° 150 qui débouche sur cette portion pour servir de trop plein à la mare afin d'éviter des inondations. Elles ont sévi l'hiver précédent à la suite de la fonte des neiges.

10 décembre 1886 - Un vote de fonds pour imprimés relatifs au dénombrement de la population est décidé.



Le clos Saint-Marc - Collection privée de M. TIPHAIGNE
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30 janvier 1887 – Aux termes d'un testament fait en la forme mystique du 29 décembre 1886 déposé chez Maître Leroux notaire, M. Aimable Rozé demeurant à Bosc Roger a donné une somme de dix mille francs aux pauvres du canton de Bourgtheroulde inscrits aux Bureaux de Bienfaisance. Ce legs est accepté.

Des habitants de Bourgtheroulde et Infreville demandent que l'ouverture d'une sente tendant de Bec Thomas à Guerbaville-La Mailleraye soit ouverte sur le territoire de Bourgtheroulde. Le conseil municipal arrête : que la sente commençant du chemin des Faulx et se terminant au chemin de La Poterie doit suivre ce chemin jusqu'à la départementale 138 pour reprendre le chemin du Mouchel jusqu'au chemin nouvellement agrandi qui est la continuation de la sente de La Mailleraye. Il n'y a pas lieu de procéder à la reconnaissance de la sente réclamée par les pétitionnaires.


20 mai 1888 – Après les élections des 6 et 13 mai, le nouveau conseil municipal est installé. La séance est présidée par M. Gruel, maire, puis par Noël Poulard le plus âgé des membres du conseil. Léon Amédée Gruel est réélu maire, Désiré Filoque est nommé adjoint. MM. Bouquet, Legrix, Rébulet, Omont, Legendre, Poulard, Gasse, Bonvoisin, Leroux et Deshayes sont conseillers municipaux.


1889 – Un habitant de Bourgtheroulde demande à louer l'herbe de la place publique moyennant quarante francs par an. Le conseil municipal estime que cela constituerait une gêne pour les autres habitants et refuse le 17 avril.

29 avril 1889 - Deux cents francs sont votés sur les fonds libres pour célébrer le centenaire de 1789 avec tout l'éclat possible.


août 1890 - Les habitants sont tenus de balayer deux fois par semaine le pavé de la bourgade et d'enlever à leur profit, immédiatement après le balayage, les immondices en provenant.

13 septembre 1890 - Malleville sous le Bec demande l'autorisation de créer une station d'étalons. La municipalité reconnaît l'avantage d'avoir près de la commune des étalons de gros trait et de demi-sang. Il y a douze juments à Bourgtheroulde.

Décembre 1890 - Une pétition est signée par quelques habitants qui se plaignent que le chemin n° 17, dit de la Porte des marchands et traversant la propriété de M. Gasse, a été par suite de labourages diminué de largeur et mis dans un état qui le rend impraticable. Ils demandent que ce chemin soit remis dans sa largeur légale. M. Gasse demande de son côté, par pétition, la suppression et la vente de ce chemin. Une commission de trois membres est désignée pour examiner les avantages et désavantages de la vente de ce chemin.


1891 – Les commissaires désignés en décembre dernier reconnaissent que le chemin n° 17 n'est d'aucune utilité publique et donnent un avis favorable à sa vente à condition qu'il soit remplacé par un chemin encaissé partant de la Porte des Marchands pour rejoindre le chemin vicinal n° 83. Ce chemin n° 17 sépare en deux la propriété de M. Gasse qui offre deux mille francs et s'engage à faire exécuter à ses frais le chemin encaissé. Le conseil autorise l'aliénation du chemin. Le reste du chemin sera vendu à MM. Cécille et Grenier. Ces décisions sont prises le 12 février. Les sommes provenant de la vente du chemin à MM. Gasse, Cécille et Grenier seront employées en 1892 à l'amélioration et à l'édification des chemins ruraux de la commune.

La rue des Fossés et le chemin de grande communication sont frappés d'alignement.

Afin de pouvoir illuminer le bourg, distribuer du pain et de la viande aux pauvres à l'occasion de la fête nationale du 14 juillet, il est demandé de l'aide à l'administration, la commune ne pouvant prendre sur son budget la somme de deux cents francs, qui manque.

14 novembre 1891 - Léon Octave Gruel apporte à la mairie huit cent quatre-vingt-quatre kilos de vers blancs qu'il a fait ramasser sur ses terres. Cent soixante-seize francs quatre-vingt centimes lui sont alloués pour cette destruction...

Pour faciliter l'écoulement des eaux ménagères du Clos Saint Marc, il est de grande urgence de construire deux caniveaux :
- l'un en pavés de grès posés sur sable partant de la maison du charcutier Moulin (actuel Cours des Halles) et se raccordant à la rue des fossés,
- l'autre en briques posées à plat de zéro mètre soixante-dix de largeur et partant de la pompe à eau de Savouret et se raccordant au premier.
Ces travaux, ainsi que le nivellement du sol du Clos seront faits aux frais des riverains qui déversent leurs eaux dans ce Clos, et ce au prorata du revenu cadastral de chacun d'eux, aussi bien pour la propriété bâtie que pour la propriété non bâtie.
En ce qui concerne la tuerie de Dupin, le conseil décide que Dupin devra refaire en ciment les joints du pavage de sa cour et de sa tuerie et qu'il nivellera avec de la terre l'ancien "boitout" qui existe dans son jardin. Il lui est aussi absolument interdit de nettoyer chez lui, dans la maison du bourg, les issues des bestiaux pour faire des tripes. Le délai des travaux ne pourra excéder trois mois.

15 mai 1891 - M. Léon Amédée Gruel est réélu maire. Désiré Epiphane Filoque est nommé adjoint ; MM. Omont, Bouquet, Deshayes, Gasse, Bonvoisin, Rébulet, Leroux, Legrix, Legendre et Hermier, conseillers municipaux.
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13 août 1892 - Le maire demande à la Compagnie des Chemins de fer de l'Ouest l'abaissement de ses tarifs pour le transport des voyageurs de la gare de Bourgtheroulde-Thuit Hébert à Rouen. Ce qui aurait pour résultat de maintenir à cette gare le trafic de voyageurs qui tend de jour en jour à se déplacer au profit des gares voisines de La Londe et Elbeuf.

22 septembre 1892 - A l'occasion de la fête pour la célébration du centenaire de la proclamation de la République, la commune n'a pas assez de moyens pour fêter dignement cet anniversaire et demande un secours au préfet.


1893 – La municipalité demande une subvention pour la fête nationale du 14 juillet.


1894 – Les fournisseurs de la commune sont : Legrix (fournitures diverses), Morin (charbon), Lemoine (recensement 1891), Lemoine (avance de timbres), Douillère (poudre, fournitures diverses), Alley (réparations), Sauvage (produits chimiques), Saint Denis (affiches), Savouret (travaux).

L'assistance médicale gratuite est subventionnée par les spectacles, concerts et bals, produit des concessions du cimetière, dons, legs, produit des fondations, afin de payer les médecins, sages-femmes, frais chirurgicaux, médicaments, traitements dans les hôpitaux.


1895 – L'espace consacré aux concessions perpétuelles dans le cimetière empêche un usage aisé du lieu de sépulture.


1896 – A la suite des opérations de vote du 3 mai, M. Léon Gruel est réélu maire et M. Filoque nommé adjoint le 17 mai. MM. Hermier, Rébulet, Bonvoisin, Bouquet, Legendre, Leroux, Omont, Sauvage, Deshayes et Verrier sont conseillers municipaux.

10 juin 1896 - Lecture est donnée de la lettre de remerciements de l'ambassadeur de Russie en date du 30 mai en réponse au télégramme de félicitations de la municipalité de Bourgtheroulde au czar (tsar) à l'occasion de son couronnement le 26 mai 1896 : « D'ordre de Sa majesté l'Empereur, je m'empresse de vous faire parvenir les remerciements de mon Auguste Maître pour les félicitations que vous avez adressées à Sa Majesté à l'occasion du sacre ». Le chargé d'affaire - signé De Giers

10 juin 1896 - Cinquante francs d'indemnités sont votés aux agents chargés de l'opération de recensement des habitants de la commune.

Les habitants demandent que le service d'omnibus entre la gare de Thuit-Hébert et Bourgtheroulde soit rétabli et vice-versa.


1897 – Un arrêté préfectoral enjoint aux communes de mettre en fourrière les chiens qui divaguent.


1898 – Comme chaque année, le budget de l'année suivante est voté, les diverses listes révisées, l'entretien des chemins vicinaux programmé, etc.


1900 – Les troupes de passage sont toujours logées chez l'habitant. Détail du Billet de Logement pré-imprimé (Archives Municipales de Bourgtheroulde) - République Française – Au nom de la Loi – Le maire de… - requiert M… – de loger… militaires pendant… nuit… - Le…190. – En bas, à gauche : Nota - Il est dû aux troupes de passage place au feu et à la lumière indépendamment des ustensiles qui leur sont nécessaires pour leur cuisine – Elbeuf Imp. ALLAIN

20 mai 1900 - Le conseil municipal est installé : M. Léon Gruel est réélu maire, M. Filoque adjoint. MM. Verrier, Rébulet, Bouquet, Hermier, Omont, Sauvage, Leroux, Chauvin, Lecerf et Cécille conseillers municipaux.

Sur proposition de M. Leroux, conseiller municipal, le conseil émet un vœu favorable à l'établissement projeté de tramways d'Elbeuf à Pont-Audemer par Bourgtheroulde, Bourg Achard, Routot, Bourneville, puis jusqu'à Cormeilles par la Société de Tramways Electriques et de Voies Ferrées à Paris. Bourgtheroulde demande qu'une ligne soit raccordée allant de Bourgtheroulde au Neubourg par Amfreville, Tourville, La Haye du Theil, Saint Pierre du Bosguérard. Bourgtheroulde serait un terminus. Un nouvel avis favorable est donné le 4 mars 1902. (Ce projet ne sera jamais concrétisé).

M. Berger, président du Comité du Souvenir Français, sollicite l'autorisation de faire placer sur le monument de la place publique un porte-couronnes en fer forgé. Le 27 octobre, le conseil municipal autorise et remercie M. Berger.


1901 – Le conseil municipal programme, comme tous les ans, le budget, de l'entretien des chemins vicinaux, l'aide à apporter aux indigents, infirmes, l'admission gratuite des enfants à l'école communale, etc.

8 décembre 1901 - Décès de M Léon Amédée Gruel, maire.


26 janvier 1902 – M. Léon Octave Gruel est élu maire. Né à Bourgtheroulde, il est le fils du précédent. M. Filoque est nommé adjoint, MM. Verrier, Rébulet, Bouquet, Hermier, Omont, Sauvage, Leroux, Chauvin, Lecerf et Cécille conseillers municipaux.

Le conseil municipal adopte le nouveau mode d'éclairage de la maison Parpaillon de Bordeaux. (Projet vraisemblablement non abouti).

Le legs de M. Léon Amédée Gruel, ancien maire, fait au bureau de bienfaisance est accepté.

Le réverbère placé devant chez M. Gruel est déplacé et installé sur la place publique en face de la gendarmerie.

Autorisation est faite à M. Gruel, maire, de créer à l'encoignure sud-est de sa propriété, face à la gendarmerie, une entrée donnant sur la place publique. (Actuelle entrée du manoir du Logis).

12 novembre 1902 - Une subvention de mille francs est votée en vue d'un festival de concours de musique le jour de la Saint Laurent en 1903.

M. Valet, ingénier électricien à Bourg Achard, sollicite l'autorisation d'établir à Bourgtheroulde une station d'électricité pour l'éclairage de la commune et des particuliers. Le projet est adopté après discussion sur les voies et moyens à employer pour sa réalisation le 19 décembre.

L'enlèvement des boues, balayures, ordures ménagères dans la rue principale, places, rues adjacentes, place de la mairie exceptée, a lieu deux fois par semaine avant neuf heures du matin le dimanche et le jeudi. La mise en adjudication est faite pour trois années.





Gare de Bourgtheroulde-Thuit Hébert - Collection privée de M. TIPHAIGNE



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13 novembre 1903 – La loi sur les bouilleurs de cru porte atteinte au droit des cultivateurs qui devraient être libres de transporter les fruits de leur récolte. Cette loi cause un préjudice énorme aux intérêts de la culture. Elle supprime la liberté de domicile et constitue un système d'inquisition intolérable. Le conseil municipal demande que cette loi soit abrogée tout en ne s'opposant pas à une réglementation plus équitable du privilège des bouilleurs de cru. M. Bouquet déclare ne pas donner son adhésion à cet avis (il est marchand d'eau de vie et liqueurs).

Le maire donne communication d'une demande faite à la commune par M. Convors, électricien à Blosseville Bonsecours, relative à l'établissement de la lumière électrique dans la commune. Le cahier des charges est exposé :
- concession de 30 ans
- branchements aériens ou souterrains empruntant les voies communales et départementales
– droit de puiser de l'eau gratuitement pour l'alimentation des générateurs, moteurs à vapeur ou autres, dans la mare communale la plus rapprochée, puis dans la mare du Boulay
– le concessionnaire devra établir à proximité de son usine un bassin destiné à recevoir l'eau ayant servi aux générateurs et autres de façon que l'eau soit épurée avant de regagner la mare
– si à l'avenir, la commune faisait une adduction d'eau, elle devrait fournir l'eau gratuitement à l'alimentation de l'usine
– la commune sera éclairée du coucher du soleil jusqu'à son lever
– douze lampes électriques d'un pouvoir éclairant de seize bougies seront placées dans le bourg aux endroits désignés par la municipalité
- sept réverbères existent, les cinq autres seront fournis par la municipalité
– l'usine électrique sera faite aux frais, risques et peines du concessionnaire dans un terrain choisi par lui
– la lumière électrique sera fournie au public à raison de douze centimes "l'hectowatt" et huit centimes pour le transport de force
– elle devra avoir un pouvoir éclairant de deux cent vingts volts
– elle devra être fournie jour et nuit pendant toute l'année
– en cas d'arrêt, le concessionnaire assurera l'éclairage public au moyen de lampes à pétrole ou autres.

9 décembre 1903 - Un arrêté est pris concernant la prophylaxie des maladies transmissibles :
- Isolation du malade
– Les personnes habilitées à le soigner seront les seules à l'approcher
– En cas de transport, les véhicules privés ou publics seront désinfectés
– Pas de déversions de quelques natures que ce soit sur les voies publiques ou privées, cours, jardins, fumiers
– Déjections recueillies dans des seaux spéciaux
– Désinfection des objets personnels ou domestiques du malade
– Interdiction de jeter, secouer ou exposer aux fenêtres : linges, vêtements, literie, tapis, tentures
– Locaux désinfectés après guérison, décès ou transport hors du domicile
– Les enfants atteints de maladie contagieuse ne pourront être admis à l'école, soit publique soit privée, qu'après un avis favorable du médecin traitant et l'autorisation du médecin inspecteur de l'école
– Les cadavres des personnes mortes de maladies transmissibles seront isolés le plus promptement possible.


18 février 1904 – Hygiène publique - une circulaire du préfet de l'Eure du 1er octobre 1903 est évoquée :
1) les habitations seront munies de moyens d'évacuation des eaux pluviales, ménagères et matières usées
2) il est interdit de projeter les eaux usées de quelque nature qu'elles soient, ou des résidus de matières fécales, dans les chéneaux et gouttières ou dans les puits et citernes
3) dans toutes les maisons il y aura par appartement, quelle qu'en soit l'importance, à partir de trois pièces habitables (cuisine non comprise), un cabinet d'aisances installé dans un local éclairé et aéré directement
4) les fosses d'aisances seront rigoureusement étanches
5) il est interdit de déverser directement ou indirectement dans les cours d'eau aucune matière excrémentielle
6) il est interdit de jeter dans les ouvrages destinés à la réception ou à l'évacuation des eaux pluviales, des eaux ménagères et des matières usées, des objets quelconques capables de les obstruer.

Prophylaxie des maladies transmissibles :
- isolement et désinfection
- les puits ou citernes dont l'eau servant d'eau potable serait reconnue malsaine seront immédiatement fermés
– interdiction de déverser des matières de vidange et des eaux d'égout sur les champs où sont cultivés à ras du sol des légumes et des fruits destinés à être consommés crus
– les contrevenants seront poursuivis.

15 mai 1904 - Le conseil municipal est installé à la suite des opérations de vote des 1er et 8 mai. M. Léon Gruel est réélu maire. M. Filoque adjoint. MM. Verrier, Lecerf, Sauvage, Rébulet, Omont, Leroux, Cécille, Bouquet et Cardine conseillers municipaux. M. Dubourdonnay est élu conseiller municipal le 20 août.

M. Boismare, président du comité des fêtes, est félicité pour le succès de la foire Saint Laurent.

Septembre 1904 - Le conseil municipal proteste énergiquement contre toutes les combinaisons susceptibles de diminuer l'importance du legs fait par M. Auvard à la commune et demande son maintien intégral.


1905 – Trois nouveaux réverbères à colonnes sont posés :
- route du Neubourg
- route de Brionne
- route de Thuit-Hébert.

Les crédits d'allumage sont augmentés de cent francs par an.

Le préfet avise que le Conseil Départemental d'Hygiène ne peut approuver le règlement sanitaire pris le 18 février 1904. Ce règlement est incomplet.

Le conseil municipal considère que les arrêtés du maire renfermant les prescriptions imposées au public est suffisant. Il refuse d'apporter des modifications à l'arrêté de police sanitaire et laisse le soin de modifier celui-ci aux autorités compétentes.

La société du Touring Club consent à fournir à moitié prix à la commune les plaques avec leurs poteaux prescrivant à tous les véhicules une allure modérée dans la traversée du bourg.

La réparation des caniveaux du chemin rural n° 81 entre les routes d'Elbeuf et du Neubourg va entraîner le re-taillage des vieux pavés. Ceux qui existent ne vont pas suffire.

La commune de Bosc-Bénard-Commin a de vieux pavés, encore bons, à vendre. Le conseil autorise le maire à faire l'achat de mille deux cents pavés au prix de dix francs le cent.
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CHRONIQUE DE BOURGTHEROULDE - suite

26 avril 1905 - Le maire demande à M. Bouquet, président de la Musique, de lui indiquer les jours dont il a besoin de la Halle. M. Bouquet répond : les mercredis et samedis soirs ainsi que les dimanches midi pour les jours de sortie.
Accord du conseil municipal qui propose de donner la préférence à la Musique sur les demandes spéciales.

26 juillet 1905 - M. Léon Verrier, premier conseiller municipal faisant fonction de maire en l'absence de M. Filoque adjoint convoque les conseillers municipaux.
Les commerçants ont été invités aux délibérations pour organiser la fête de la Saint Laurent. Certains se présentent et ne se trouvent pas en assez grand nombre pour délibérer. Dans cette situation le conseil municipal décide de faire encore une fois appel à la bonne volonté de tous les commerçants et les invite à se rendre le lendemain à une nouvelle réunion.

27 juillet 1905 - M. Filoque fait fonction de maire.
Un comité de douze membres parmi les vingt-six commerçants qui se sont présentés est élu. Il est chargé de procéder à l'organisation de la fête Saint Laurent. Le conseil municipal accorde une subvention de cinq cents francs. Les commerçants élus rendront compte des dépenses effectuées.

Septembre 1905 - Remarque du président de la Musique Municipale : il a fait tout ce qui était en son pouvoir pour assurer le succès de la fête Saint Laurent. La Fanfare n'a pas cru devoir prêter son concours à la retraite.
Le président du comité des fêtes lui adresse ses remerciements.

DISSOLUTION DE LA FANFARE MUNICIPALE
M. Cardine, s'associant aux regrets exprimés par le comité des fêtes de la Saint Laurent, constate que déjà l'année dernière en semblable occasion la Musique n'a pas fait son devoir de Musique Municipale et que généralement en toutes circonstances elle est Musique de tout le monde sauf Musique de Bourgtheroulde.

Dans ces conditions, il demande :
1) que la subvention municipale annuelle de cent francs soit supprimée à compter de ce jour
2) que défense soit faite à la Musique actuelle de porter le titre de Musique Municipale
3) que l'usage de la salle de répétition lui soit retirée
4) que les instruments appartenant à la commune lui soient retirés.

Le conseil municipal tout en exprimant ses très vifs regrets d'être obligé de prendre une mesure semblable surtout en l'absence de M. Bouquet président de la Musique doit reconnaître le bien fondé des observations de M. Cardine et s'associe à lui pour réclamer l'application des quatre propositions émises ci-dessus lesquelles sont adoptées à l'unanimité. Il charge la Commission des Fêtes de provoquer et d'assurer la rentrée de tous les instruments et de liquider en accord avec le président de la Fanfare la situation financière de la société.

24 novembre 1905 - La commune est autorisée par trois décrets présidentiels à accepter les legs faits à son profit par M. Alfred Pierre Dominique Auvard de La Ferrières sur Risle.

Décembre 1905 - Les archives de la commune sont assurées contre l'incendie. La préférence est donnée à l'Ancienne Mutuelle de Rouen qui assure déjà les bâtiments et mobiliers communaux.

Modification de l'arrêté du règlement sanitaire : le conseil municipal à la majorité ne croit pas pouvoir revenir sur sa décision persistant à considérer plusieurs articles du règlement type et notamment celui concernant les habitations comme inapplicables dans la commune et préfère se laisser imposer d'office afin de dégager sa responsabilité quant à son application.

15 février 1906 – FANFARE LIBRE - Le maire communique le contenu d'une lettre de M. Bouquet du 21 décembre 1905, par laquelle il fait connaître le résultat de ses négociations auprès de son bureau et lui remet en même temps l'extrait de la délibération du bureau de la Fanfare en date du 23 décembre.
Le conseil après avoir entendu la lecture de la lettre de M. Bouquet président de la Fanfare Libre et de la copie du président du bureau de la Musique du 23 janvier, délibération peu flatteuse pour le conseil, exprime sa surprise de voir que M. Bouquet, après avoir comme président de la Fanfare Libre accepté formellement la proposition conciliante du conseil contenue dans la délibération du 15 décembre 1905 et l'avoir signée, a jugé bon de se rétracter huit jours après et de répudier la première façon de voir en acceptant d'avance le verdict de son bureau verdict dont à coup sûr il connaissait et pouvait tout au moins prévoir le sens. Par ce fait il assume comme président toutes les responsabilités du rejet de proposition conciliante du conseil.
Le conseil décide de s'en tenir aux termes de la dernière délibération du 15 décembre et ayant conscience d'avoir fait en vain à la Fanfare Libre de Bourgtheroulde toutes les concessions compatibles avec son devoir de représentant du pays et son mandat impérieux de défenseur de ses intérêts restant vis à vis de la Fanfare Libre des mêmes procédés que cette dernière a envers la municipalité qu'elle répudie et dont elle ne veut plus entendre parler en quoi que ce soit.

Le conseil est d'avis à la majorité de neuf de ses membres de la traiter désormais en étrangère ne voulant plus avoir aucuns rapports commensaux avec elle. Et tout en exprimant son vif regret d'être obligé d'en arriver à une semblable mesure il demande au maire de vouloir bien dans l'avenir assurer en ce qui le concerne scrupuleusement l'exécution de cette volonté. La présente délibération devra être affichée intégralement conformément à la loi. M. Leroux absent pour raison de santé aux délibérations antérieures déclare s'abstenir.

En ce qui concerne le paiement aux mains du trésorier de l'ancienne Fanfare Municipale de la subvention communale pour l'année 1905, le conseil décide à la majorité de ses membres de payer l'indemnité intégrale pour la dite année soit cent francs. M. Bouquet signe la délibération du conseil municipal du jour sauf ce qui concerne la Fanfare Municipale.

4 mars 1906 - Recensement de la population. L'opération est confiée au greffier de la mairie aidé du garde champêtre.

24 avril 1906 - Autorisation donnée à la Société d'Electricité d'établir une canalisation tant sur la voie publique que sur les monuments publics qu'elle pourra rencontrer.
La Société prendrait à sa charge l'éclairage des dix réverbères existant actuellement dans le bourg plus deux autres placés aux frais de la commune :
- l'un sur la route du Neubourg à la hauteur de la rue des Fossés,
- l'autre sur la route d'Annebault à la hauteur de la maison Braquehais.

L'éclairage serait dispensé toute l'année depuis la fin du jour jusqu'à onze heures sauf les jours de pleine lune. La transformation des réverbères actuels devrait être faite dans un délai de six mois à compter de ce jour aux frais de la Société qui prendrait à sa charge l'éclairage de la mairie :
- quatre lampes dans la salle des délibérations,
- deux dans la Justice de Paix,
- une dans le cabinet du juge,
- une dans la salle des Archives,
- une dans le magasin des pompes à incendie,
- deux dans l'escalier,
- une chez le garde champêtre.

Il est prévu de recouvrir le chemin de la mairie de sable de Saint Aubin.

Juin 1906 - Après les problèmes engendrés par la dissolution de la Fanfare Libre en 1905, M. Bouquet démissionne de son poste de président et de membre de la commission municipale des fêtes. Malgré les regrets exprimés par le maire et les conseillers M. Bouquet persévère dans sa résolution.

Le maire invite la commission des fêtes à se réunir au plus tôt pour désigner son président. M. Sauvage est élu à l'unanimité, séance tenante.

M. Bouquet a adressé une lettre concernant deux réclamations :
- M. Lebourg, boucher, réclame un franc cinquante pour fourniture de viande faite lors du concours de musique en 1903.
- M. Cousin, loueur de voitures à Bourg Achard, dix francs pour le transport de musiciens à l'occasion du même concours.

Le conseil, surpris de voir ces réclamations se produire aussi tardivement, en reconnaît le bien fondé et autorise M. Filoque détenteur du reliquat des fonds du concours laissés libres à rembourser onze francs cinquante à M. Bouquet.

12 juillet 1906 – DEMISSION DU MAIRE - M. Filoque, président de séance, fait connaître au conseil les causes qui ont amené M. Gruel à donner sa démission de maire de Bourgtheroulde (conflit avec M. Bouquet).

Le conseil, regrettant les circonstances dans lesquelles s'est produite cette démission, exprime l'espoir que sa démission n'est pas définitive et qu'il reviendra sur sa détermination pour administrer les intérêts de la commune avec sagesse et économie comme il l'a fait jusqu'à présent.

Le président fait remarquer que le comité des commerçants chargé de la fête de Saint Laurent a démissionné et qu'il y a lieu dès lors d'aviser au moyen d'organiser cette fête pour le mieux.

Le conseil décide de prendre lui-même l'initiative de la fête et de s'adjoindre autant que possible les commerçants qui voudront bien prêter leur concours.
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31 août 1906 - Election d'un nouveau maire - Cette élection se fait à bulletin secret et à la majorité absolue. Les bulletins sont écrits sur papier blanc. Il y a douze bulletins dans l'urne. Au premier tour de scrutin, M. Léon Gruel, maire démissionnaire, obtient neuf voix, ce qui est la majorité absolue. Il est élu maire. Il demande la parole et déclare ne pouvoir accepter le mandat et prie M. Filoque, adjoint, de vouloir bien donner au conseil municipal communication de la lettre qu'il lui a adressée le 13 juillet dernier et à laquelle il ne croit pas devoir ajouter d'observations.Il demande en outre l'inscription de cette lettre au procès-verbal. M. Filoque, accédant au désir de M. Gruel, donne au conseil lecture de la lettre dont il s'agit, et dont la teneur suit :

« Mon cher adjoint – L'appel que vous venez de me faire remettre tant en votre nom qu'au nom des membres du conseil municipal, me va droit au cœur, croyez le bien, et si quelque chose pouvait me faire revenir sur ma décision ce serait cette marque de confiance et de sympathie dont je vous suis à tous et vous serai toujours reconnaissant. Mais ma franchise et ma loyauté accoutumées m'obligent de vous déclarer que tant que M. Bouquet, que je rends responsable de la situation déplorable dans laquelle se débat actuellement notre malheureux pays, fera partie de l'administration, je considère la direction des affaires de la commune comme étant absolument impossible pour moi, et par suite, je me refuse formellement à en reprendre la responsabilité. Je vous demande de vouloir bien donner communication de cette lettre à mes collègues du conseil à votre prochaine réunion et d'en réclamer en mon nom l'inscription au procès-verbal. Veuillez agréer, mon cher adjoint, avec l'assurance de mon profond regret l'expression de ma meilleure considération. Signé Gruel, conseiller municipal, conseiller général – Le Logis, le 13 juillet 1906. »

« Depuis l'envoi de cette lettre (ajoute M. Gruel lors de la réunion du 31 août) la situation n'a pas changé, au contraire, et dans ces conditions j'estime qu'il est beaucoup plus sage et plus prudent de ma part de laisser à un autre une situation devenue impossible, intenable pour moi. Je n'accepte donc pas la place de maire. Je ne vous remercie pas moins, mes chers collègues, de cette nouvelle marque de sympathie que vous venez de me donner »

Au second tour de scrutin, M. Filoque est proclamé maire avec neuf voix de majorité, mais déclare ne pouvoir accepter au moment où il vient de donner sa démission d'adjoint étant donné l'état actuel des choses dans l'administration municipale de Bourgtheroulde. Au troisième tour de scrutin, avec une majorité de neuf voix, M. Gardin est élu maire, mais n'accepte pas. Les trois tours de scrutin sont épuisés sans résultat. La séance est levée.

9 septembre 1906 - Le conseil municipal se réunit pour tenter d'élire un maire.
Au premier tour de scrutin, sur les douze bulletins déposés dans l'urne neuf sont blancs. Trois suffrages sont exprimés. Avec deux voix de majorité absolue M. Arsène Leroux est élu. Ayant déclaré avant l'élection ne pas être candidat il n'accepte pas le mandat étant donné d'ailleurs les circonstances dans lesquelles il est élu.
Au deuxième tour de scrutin, huit bulletins sur douze sont blancs ou ne contiennent pas une désignation suffisante. Il y a ballottage entre M. Leroux (deux voix), M. Filoque (une voix), M. Gardin (une voix). M. Gardin est élu maire au troisième tour de scrutin avec neuf voix. Il déclare ne pas accepter.
M. Gruel demande la parole et demande à M. Gardin de donner les raisons de son refus. M. Gardin déclare persister dans son refus et n'avoir pas d'explications à donner à ce sujet. La séance est levée. Les trois tours de scrutin sont épuisés.

15 septembre 1906 - Lors de la réunion du conseil municipal, M. Filoque, adjoint, remplit les fonctions de maire. M. Verrier fait observer que la somme de cent francs n'a pu être versée pour faire face aux dépenses occasionnées par la fête Saint Laurent en 1906. M. Bouquet s'oppose à ce que cette somme soit accordée en supplément de la subvention habituelle. Ce que le conseil regrette. M. Cardine président de la commission municipale des fêtes communique le rapport de cette commission en ce qui concerne l'état des dépenses et recettes de la fête Saint Laurent. M. Gardin demande la parole et déclare qu'il blâme, au nom du comité des commerçants, la commission municipale qui a rédigé ce rapport contenant quelques observations. M. Dubourdonnay fait remarquer que M. Gardin n'a aucun droit de demander la parole pour donner un blâme au nom de personnes qu'il n'a pas consultées. M. Gardin déclare retirer ses paroles et parler en son nom personnel. M. Bouquet appuie M. Gardin et fait remarquer que la distribution de pain et de viande hebdomadaire aux indigents n'a pas eu lieu dans la semaine qui a suivi la Saint Laurent et en demande les motifs. Le conseil décide de se renseigner et de répondre dans une séance prochaine.

DISSOLUTION DU CONSEIL MUNICIPAL : République Française - Le président de la République Française.
- Sur la proposition du Ministre de l'Intérieur, Vu l'art. 43 de la loi du 5 avril 1884, Le Conseil des Ministres entendu,
- Considérant que toutes les tentatives faites pour recours la municipalité de la commune de Bourgtheroulde, Eure, sont demeurées sans résultat,
- Considérant que cet état de choses, s'il se prolonge, serait de nature à compromettre gravement les intérêts communaux,

DÉCRÈTE :
- Art. 1er Le Conseil municipal de la Commune de Bourgtheroulde, Eure, est dissous.
- Art. 2 Le ministre de l'Intérieur est chargé de l'exécution du présent décret.
- Fait à Rambouillet le 6 octobre 1906, Signé : A. Fallières par le Président de la République - Le Ministre de l'Intérieur, Signé : G. Clémenceau - Pour ampliation (double d'un acte) : Le chef du 2ème Bureau, Signé : Duguay - Pour copie conforme : Le Secrétaire Général, Signé : Bartoli - Pour expédition conforme : Le Sous-Préfet, Signé : G. Barbé - Pour transcription conforme : Le Président de la Délégation Spéciale.

INSTITUTION D'UNE DÉLÉGATION SPÉCIALE : République Française - Le Président de la République Française - Sur la proposition du Ministre Secrétaire d'Etat, au département de l'intérieur :
- Vu l'art. 44 de la loi du 5 avril 1884
- Vu le décret en date du 6 octobre 1906 portant dissolution du Conseil municipal de la commune de Bourgtheroulde, Eure,
DÉCRÈTE :
- Art. 1er Il est institué dans la Commune de Bourgtheroulde, Eure, une délégation spéciale pour remplir les fonctions de Conseil municipal. Sont nommés membres de cette délégation : MM. Lhoste, Hermier, Leroux. M. Lhoste remplira les fonctions de Président.
- Art. 2 Le Ministre de l'Intérieur est chargé de l'exécution du présent décret. Fait à Rambouillet, le 6 octobre 1906.

Procès-verbal de l'installation du Conseil municipal et de l'élection d'un maire et d'un adjoint :
- L'an mil neuf cent six, le deux décembre, à huit heures du soir, les membres du conseil municipal de la commune de Bourgtheroulde proclamés par le Bureau électoral à la suite des opérations des 28 octobre, 4 et 25 novembre derniers se sont réunis dans la salle de la mairie sur convocation qui leur a été adressée par le Président de la Délégation spéciale conformément aux art. 48 et 77 de la loi du 5 avril 1884.
Etaient présents, MM. les conseillers municipaux : Leroux Arsène, Hermier Edmond, Moulin Angelbert, Bouquet Alfred père, Gardin Jules, Lemonnier Théophile, Braquehais Joseph, Dugard Léon, Viel Emile, Clouard Victor, Enault Ernest et Delamare Victor. Absents : néant.
La séance a été ouverte par M. Lhoste, Président de la Délégation spéciale qui, après l'appel nominal, a donné lecture des résultats constatés aux procès-verbaux des élections, et a déclaré installer les personnes citées plus haut dans leurs fonctions de conseillers municipaux. La présidence est assurée par M. Lemonnier, le plus âgé des membres. M. Gardin est choisi pour secrétaire.

Election du maire - M. Arsène Leroux obtient onze voix et est immédiatement installé. Edmond Hermier est nommé adjoint.

BOURGTHEROULDE N'A PAS EU DE MAIRE PENDANT TROIS MOIS....

29 décembre 1906 - La séance du nouveau conseil municipal présidée par M. Leroux maire constate que l'éclairage public a été installé. Les lampes de la mairie présentent certaines défectuosités auxquelles il est nécessaire de remédier. Le raccordement de la mairie dépend des horaires de l'éclairage du bourg. Une canalisation spéciale permettrait l'éclairage de la mairie de jour comme de nuit, par tous les temps, pendant les clairs de lune et la présence de nuages.

Même jour - FANFARE LIBRE - Le nouveau maire, M. Leroux, donne lecture d'une lettre de M. Alfred Bouquet, président de la Fanfare Libre de Bourgtheroulde, par laquelle il explique :
- 1) qu'à la suite de critiques injustifiées élevées contre la Société de Musique, depuis appréciées et jugées sans fondement par la grande majorité des habitants de la commune, le précédent conseil municipal a, par une délibération du premier septembre 1905, décidé de supprimer la subvention annuelle de cent francs qui était accordée à la Société de Musique et inscrite au budget de la commune
– 2) que le concours de la Fanfare Libre de Bourgtheroulde a été et restera toujours acquis à la municipalité pour donner sa participation aux fêtes locales
– 3) et que, par suite, il ose espérer sur la bienveillance du conseil municipal pour rétablir en faveur de la Fanfare la subvention annuelle de cent francs qui lui était précédemment accordée.

Après lecture, le conseil municipal prenant en considération l'offre faite par le président de la Fanfare au nom de cette Société de prêter son concours à l'occasion des fêtes de la commune et profitant de cette circonstance pour manifester toute sa sympathie à la Fanfare Libre de Bourgtheroulde et à son dévoué président, décide de lui accorder la subvention de cent francs supprimée le premier septembre 1905. La salle de la Halle sera à l'avenir mise à la disposition de la Fanfare Libre pour ses répétitions.
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CHRONIQUE DE BOURGTHEROULDE - suite


12 janvier 1907 – Les commerçants ont été convoqués pour demander leur avis sur un projet de concours de pompes qui serait ajouté au programme de la fête de la Saint Laurent du 4 août 1907. Ce qui amènerait un plus grand nombre de visiteurs et favoriserait le commerce local. Dix-neuf commerçants se sont présentés qui approuvent ce qui précède.

Le comité des fêtes est élu : Bouquet Alfred président, Gasse Paul vice-président, Hermier Edmond trésorier, Bouquet Alfred fils secrétaire. Assesseurs : Appert Ulysse couvreur, Bosnière maître d'hôtel, Canchel maître d'hôtel, Cléon marchand de chaussures, Gorat restaurateur, Hays maréchal ferrant, Hue armurier, Moulin charcutier, Roulant limonadier, Sauvage pharmacien, Enaut bourrelier, Gardin négociant, Clouard cafetier, Cornu couvreur.

Aux acclamations de l'assemblée, la présidence d'honneur du concours de pompes est affectée à M. le préfet de l'Eure.

Février 1907 - Vote des admissions au Bureau de Bienfaisance des personnes nécessiteuses qui recevront chaque semaine trois kilogrammes de pain chacune et pour les moins démunis trois kilogrammes chacune par quinzaine, ainsi que l'assistance médicale gratuite et l'assistance obligatoire aux vieillards, infirmes et incurables.

7 février 1907 - La Société d'Electricité Lecerf Omont et Compagnie a pris à sa charge à compter du 15 octobre 1907 pour une durée expirant le 15 avril 1911 l'éclairage des voies publiques de la commune ainsi que l'éclairage de la mairie. Les voies publiques seront éclairées toute l'année depuis la fin du jour jusqu'à vingt-deux heures sauf pendant les clairs de lune.

M. Emile Braquehais, entrepreneur, adresse un devis pour l'établissement de cabinets d'aisances sur la place de l'hôtel de ville.

Après la lecture d'une lettre du président de la Ligue Française de l'Enseignement pour l'érection d'un monument élevé à Paris à Jules Ferry, à côté de ceux de Gambetta et Waldeck-Rousseau, une souscription est ouverte auprès des membres du conseil municipal.

Mars 1907 - Les trains routiers de M. Bouchon industriel à Nassandres (sucrerie) sont autorisés par le préfet à rouler sur les routes nationales 13, 138 et 180. Ces trains sont formés d'une machine routière et de plusieurs chariots d'une longueur totale de vingt-cinq mètres. Ils sont destinés au transport des betteraves. M. Bouchon désire que la longueur soit portée à cinquante mètres. La municipalité constate que ces trains gênent et entravent la circulation. Ils apportent des retards à la gare de Thuit-Hébert, dégradent les routes et sont la cause de formation d'ornières. Bourgtheroulde demande que la longueur ne dépasse pas vingt-cinq mètres et envisage sa suppression si des plaintes sont déposées.

25 mai 1907 - Plusieurs habitants désirant avoir chez eux la lumière électrique ont l'idée de s'associer pour produire la lumière en commun. La Société qui éclaire les rues et la mairie organise dans le pays un référendum privé. Trente habitants s'inscrivent. L'usine privée est trop faible. Il est cependant constaté qu'il existe un excédent. Il est nullement question que l'éclairage des habitants ait un caractère exclusif et limité aux premiers adhérents. Le conseil municipal demande un traité de concession intérieure entre la municipalité et la Société qui déterminera la durée de la concession, les conditions et les prix pour lesquels l'éclairage et l'énergie seront fournis aux consommateurs.

Juin 1907 - Le garde champêtre fait remarquer que depuis quelque temps des personnes laissent leurs voitures sur la place publique de la mairie, certaines pesamment chargées (combustibles). Ce qui occasionne des détériorations. Malgré ses remarques les intéressés ne veulent pas diriger leurs voitures vers l'emplacement qui leur est désigné jusqu'à ce jour par tolérance. Le maire interdit la circulation et le stationnement sur les places publiques sans son autorisation expresse.

21 juillet 1907 - M. Viel, boucher à Bourgtheroulde, informe qu'il a indiqué au préfet de l'Eure qu'il ne peut se passer de la présence de son employé pendant toute la journée du dimanche. L'employé accepte que son repos soit du dimanche midi au lundi midi. Une autorisation est accordée afin qu'aucun trouble n'entrave le fonctionnement normal de l'établissement de M. Viel et qu'il n'y ait pas de préjudice pour le public.

Une grande partie des habitants se plaint de la vitesse exagérée des automobiles dans la traversée du bourg, ce qui est de nature à occasionner des accidents et compromettre la sécurité publique. Un arrêté du maire limite la vitesse maximum à douze kilomètres à l'heure.

2 novembre 1907 - Conseil extraordinaire -
Des mesures sont à prendre pour combattre l'alcoolisme : Le ministre de l'Intérieur a adressé une lettre dans ce sens le 16 mars mentionnant l'article 9 de la loi du 7 juillet 1880 : "Les maires pourront, les conseillers municipaux entendus, prendre des arrêtés pour déterminer sans préjudice des droits acquis, les distances auxquelles les cafés ou débits de boissons ne pourront être établis autour des édifices consacrés à un culte quelconque, des cimetières, des hospices, des écoles primaires, collèges et autres établissements d'instruction publique".

A ce jour, le maire n'a pas pris d'arrêté municipal à cet effet. Ce n'est pas en déterminant une certaine circonscription protégée contre l'établissement de nouveaux débits de boissons qu'on pourrait arriver à combattre efficacement l'alcoolisme. C'est une entrave vexatoire à la liberté du commerce des boissons. Il faut plutôt s'en tenir à la stricte observation de la loi du 23 janvier 1873 sur l'ivresse publique. La faible importance de l'agglomération communale ne comporte pas cette mesure restrictive. Il n'y a donc pas lieu pour le maire de prendre un arrêté en conformité de l'article 9 de la loi du 17 juillet 1880, la loi du 23 janvier 1873 est suffisante.

23 novembre 1907 - La lettre de M. Alfred Bouquet fils exprime combien lui et tous les membres de sa famille ont été sensibles aux marques de sympathie dont le conseil municipal les a entourés dans le malheur qui les a frappés par la mort inattendue de M. Alfred Bouquet père qui faisait partie du conseil municipal. M. Bouquet fils adresse sa reconnaissance et remercie les conseillers de la couronne qu'ils ont déposée sur la tombe de leur collègue. M. Bouquet père a rempli les fonctions de conseiller municipal pendant vingt ans.

Le costume du garde champêtre est en partie usé. Un nouveau est commandé : l'ancien ne pourrait figurer honorablement dans les cérémonies publiques.

Plusieurs membres du conseil municipal proposent l'établissement dans le vestibule d'entrée de la mairie d'une plaque en marbre sur laquelle seraient inscrits les noms des bienfaiteurs de la commune. Le conseil municipal considère que la réalisation de cette proposition aurait pour résultat de perpétuer la mémoire des personnes qui ont gratifié la commune de leur générosité et de rendre hommage à leurs bienfaits. Et que cet acte de reconnaissance publique pourrait aussi avoir pour effet dans l'avenir d'inciter de nouveaux donateurs. Ce qui fut fait en 1908.

Le maire, pour les besoins des habitants de la commune, poursuit le projet de distribution d'eau potable.


Février 1908 - Une bascule à curseur est achetée. Elle servira aux opérations du conseil de révision pour peser les jeunes qui se présentent.

17 mai 1908 - M. Arsène Leroux est réélu maire. M.Edmond Hermier adjoint. MM. Jules Gardin, Angelbert Moulin, Ernest Sauvage, Modeste Braquehais, Léon Dugard, Alfred Bouquet, Christophe Lemonnier, Victor Delamare, Victor Clouard, Ernest Enaud conseillers municipaux.

Etablissement de la plaque commémorative projetée en novembre 1907 :

- Goude Marie Barbe veuve Pourpoint (Pierre Pourpoint premier maire de Bourgtheroulde). Décédée le 5 juin 1818. Donation de l'ancien cimetière (Clos du Chêne) suivant acte déposé chez Maître Bosquier en date du 14 novembre 1809.
- Leloutre Arsène Faustin percepteur des contributions directes. Décédé le 2 janvier 1857. Donation de cinq cents francs au Bureau de Bienfaisance. Acte chez Maître Chapelier le 10 août 1857 par Narcisse Legendre, son gendre, pour se conformer à ses dernières volontés.
- Tassel Jean Nicolas. Rentier. Legs de deux mille francs au Bureau de Bienfaisance. Testament olographe déposé chez Maître Leclair le 6 avril 1861.
- Gasse Félix Ernest. Propriétaire (château KELLER/GASSE). Décédé le 5 décembre 1895. Donation d'un terrain de cinquante-huit ares pour emplacement du nouveau cimetière (cimetière actuel). Acte chez Maître Leclair le 18 décembre 1871
- Barbier Thérèse, épouse Jacques Eugène Védie. Propriétaire. Décédée le 4 juin 1873. Legs de mille francs au Bureau de Bienfaisance par testament chez Maître Leclair le 29 décembre 1872.
- Leseigneur Jean François. Propriétaire. Décédé le 26 décembre 1877. legs de mille francs aux pauvres de Bourgtheroulde. Testament olographe déposé chez Maître Leclair le 27 décembre 1877.
- Vittecoq Pierre Jacques Louis. Maire de Bourgtheroulde. Décédé le 13 avril 1882. Legs de trois mille francs au Bureau de Bienfaisance. Testament olographe déposé au rang des minutes de Maître Leroux le 18 avril 1882.
- Rozé Aimable. Propriétaire à Bosc Roger en Roumois où il est décédé le 7 décembre 1886. Legs de dix mille francs pour les pauvres du canton de Bourgtheroulde et pour partie aux pauvres de Bourgtheroulde. Testament mystique déposé chez Maître Leroux le 10 décembre 1886.
- Poulard Noël Michel. Propriétaire. Décédé le 23 août 1888. Legs de mille francs au Bureau de Bienfaisance et mille francs à la Compagnie des sapeurs pompiers. Testament chez Maître Leroux du 13 mai 1888.
- Dubosc Jacques Jules. Rentier à Rouen. Décédé à Bourgtheroulde le 3 septembre 1895. Legs de deux mille francs au Bureau de Bienfaisance. Testament olographe déposé chez Maître Deschamps notaire à Rouen le 5 septembre 1895.
- Legendre Pierre François Narcisse. Propriétaire. Décédé le 28 janvier 1900. Legs de vingt mille francs au Bureau de Bienfaisance. Testament olographe déposé aux minutes de Maître Leroux le 12 février 1900.
- Dubosc Jacques Théodore. Propriétaire demeurant à Infreville où il décède le 11 octobre 1901. cinq cents francs à la Compagnie des sapeurs pompiers. Testament chez maître Leroux le 15 avril 1899.
- Gruel Léon. Propriétaire. Maire de Bourgtheroulde. Conseiller général. Décédé le 8 décembre 1901. Legs d'une rente de cinquante francs sur l'Etat aux pauvres. Deux mille francs à la Compagnie des sapeurs pompiers. Deux mille francs à la Société de Musique. Cinq cents francs à la Confrérie de la Charité. Testament olographe déposé chez Maître Leroux le 20 décembre 1901.
- Auvard Alfred Pierre Dominique. Propriétaire demeurant La Ferrière sur Risle où il décède le 25 février 1904. Mille huit cents francs pour l'amélioration des foires et marchés. Mille francs pour la Compagnie des sapeurs-pompiers : achat et entretien du matériel. Testament olographe du 12 novembre 1899 déposé chez Maître Massieu notaire à Beaumesnil du 3 mars 1904.
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Après communication, le conseil municipal, à l'unanimité, décide que les noms des donateurs qui viennent d'être énumérés seront inscrits en lettres d'or sur la plaque commémorative afin qu'ils soient transmis à la postérité en reconnaissance de leurs libéralités.

Il décide en outre qu'il en sera de même à l'avenir pour toutes les personnes qui voudront par la suite manifester leur générosité envers la commune. Ce qui fut fait :

1909 – Leloutre Clémentine veuve Legendre.
1918 – Brot Elisa veuve Binet-Gallot
1918 – Leroux Paul sous-lieutenant au 208ème Régiment d'Infanterie.
1924 – Septier Clémentine veuve Harel.
1929 – Leroux Arsène maire 1906/1924.
1973 – Keller Madeleine née Gasse.
1978 – Rafin Jacques maire.

Août 1908 - Des plaintes sont déposées à l'encontre des habitants qui étendent leur linge de lessive sur la place de l'église : entrave à la circulation et effet disgracieux. Après échange d'observations le conseil décide qu'il y a lieu de supprimer cette faculté dorénavant en laissant toutefois toute tolérance pour le même objet sous les arbres de la place de la mairie et la partie latérale à la route de Bourg Achard.

Tramways du Roumois – Lecture d'une lettre de M. Gruel conseiller général. Quelques années auparavant un tracé avait été proposé : ligne de Bourgtheroulde au Neubourg en passant par Amfreville La Campagne sans raccordement direct à Elbeuf. Ce trajet est préjudiciable au commerce local de Bourgtheroulde. La population du Roumois est privée de tous moyens de transports rapides et économiques. La création du tramway favoriserait l'extension des marchés. Le Conseil Général a l'intention de procéder à l'établissement d'un tronçon de Bourgtheroulde à Louviers par Amfreville et Le Neubourg. (Ce projet ne fut jamais réalisé).


30 juillet 1908 - Un accident d'automobile occasionne la mort d'une petite fille. Il est rappelé en août que la courbe de la route de Bordeaux à Rouen est la cause de cet accident. La route nationale n'a pas la largeur réglementaire à cet endroit. La propriété de M. Lecerf avance sur la voie publique sur une longueur d'environ quarante mètres sur une largeur de trois mètres. Cette portion devrait être incorporée pour opérer le redressement de la route nationale qui indiquerait aux conducteurs de véhicules une direction plus nette et faciliterait l'accès au bourg. La route doit être portée à sa largeur réglementaire et la propriété mise à l'alignement par voie de re-scindement.


31 octobre 1908 - Les trains routiers Renard appartenant à M. Bouchon propriétaire de la Sucrerie de Nassandres ne sont plus autorisés à circuler dans la traversée du bourg depuis l'ouverture du marché jusqu'à sa fermeture. Les dépôts de betteraves que l'administration semble tolérer sur les voies publiques la nuit et le jour seront cantonnés sur une partie seulement de la lisière des accotements sans empiéter sur la chaussée ce qui est de nature à occasionner des accidents.


Lecture d'une lettre du M. Raoul Guian au nom de M. Léon Gruel - ancien maire décédé le 11 novembre propriétaire agriculteur, conseiller général du canton de Bourgtheroulde où il est né :

"Dans ses dernières volontés, tant exprimées de vive voix qu'écrites, M. Léon Gruel a déclaré formellement qu'il désirait que le conseil municipal de Bourgtheroulde dont il ne faisait plus partie ne figurât d'aucune façon officielle à ses obsèques et qu'aucun discours ne fût prononcé à aucun titre que ce soit par l'un des membres de ce conseil".

La lettre in extenso est recopiée dans le registre suivie d'un commentaire : "Le conseil décide de passer à l'ordre du jour sans autre appréciation que celle d'exprimer ses regrets que M. Gruel ait conservé jusqu'à ses derniers moments un tel ressentiment de son échec aux dernières élections communales, ressentiment qui, en visant tous les membres du conseil municipal, atteint en même temps leurs électeurs dont ils ne sont que les représentants."


Décembre 1908 - L'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées estime que la largeur de la nationale 138 au niveau de la propriété de M. Lecerf est suffisante. Cependant il suggère que la commune s'entende à l'amiable avec le propriétaire pour le re-scindement de cette route et en prenne la dépense à sa charge. La commune ne peut supporter de tels frais et regrette de ne pouvoir entrer dans les vues de l'ingénieur. La route en cet endroit d'entrée du bourg est en déclivité et dangereuse surtout lors des marchés et des foires.


Décembre 1908 - Les habitants se plaignent de l'état déplorable de la route départementale 144 de Bourgtheroulde à Thuit-Hébert. La boue envahit la chaussée. Cette détérioration est imputable à la circulation sur le chemin de la gare du train Renard de M. Bouchon actionné par une locomotive routière munie de roues crénelées qui défoncent la route et réduisent en bouillie le caillou servant d'empierrement.

Pour empêcher à l'avenir une nouvelle dégradation, il aurait lieu d'interdire la circulation des trains Renard. Ils occupent le milieu de la chaussée et ne peuvent prendre leur droite en raison de leur largeur dépassant la réglementation. Ils sont une entrave à la circulation générale. Ils devraient être interdits après le coucher du soleil. Ils empruntent le chemin réservé aux voitures des voyageurs latéral à la ligne de chemin de fer. Les véhicules rencontrant les trains Renard doivent s'arrêter pour le laisser passer et s'exposent ainsi à manquer l'heure du départ des trains.

Le conseil municipal est d'avis que l'accès de la route soit interdit aux trains Renard sauf si la compagnie envisage l'établissement d'une voie spéciale pour ce train.



Juin 1909 – Un arrêté du préfet du 13 février doit être appliqué : les tueries sont placées sous la surveillance d'un vétérinaire agréé par le préfet. Les viandes devront être marquées d'une estampille portant le nom de la commune et la mention "Inspection sanitaire". Afin de vérifier le contrôle on se servira d'une estampille à roulette qu'on appliquera de façon que les morceaux dépecés laisseront trace de l'estampille. Pour couvrir ces frais il sera perçu une taxe qui ne pourra dépasser un centime par kilo de viande nette. Les animaux sacrifiés dans une tuerie particulière seront imposés d'une taxe à la tête. Les taxes s'ajoutent aux droits d'octroi (Voir rubrique OCTROI) déjà payés par les bouchers et les charcutiers. Le conseil municipal propose à la demande de M. Moulin (charcutier) de nommer une commission de quatre membres qui auront pour mission de faire une étude sur la réduction des taxes d'octroi actuelles ou de créer de nouvelles taxes, les bouchers et charcutiers étant doublement imposés par ces nouvelles dispositions.



9 juin 1909 - En exécution de la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation des églises et de l'Etat la commune a été comprise dans la répartition des fonds provenant de la suppression des budgets des cultes (solde de l'exercice 1905) pour une somme de deux cent quarante-trois francs qu'il y a lieu de porter au budget supplémentaire de l'exercice courant.


Le maire fait part qu'il s'occupe toujours du projet du service d'eaux potables dans la commune.


Novembre 1909 - L'excédent des sommes engrangées lors de la fête de Saint Laurent et du concours agricole sera employé à l'achat de poteaux et d'oriflammes à l'effet de constituer un commencement de matériel de fêtes pour la commune.


M. Boutet vétérinaire à Bourg Achard passe au moins une fois par semaine pour visiter : tueries, boucheries, charcuteries, triperies et autres dépôts de viandes. Les taxes payées par les commerçants sont susceptibles de provoquer une augmentation de la viande.

Le conseil municipal suggère la visite inopinée du vétérinaire une fois par mois. Le reste de la surveillance sera effectué par M. Menut garde champêtre qui a reçu une formation afin de détecter les viandes impropres à la consommation.

Viandes destinées à la consommation publique : taureaux, bœufs, vaches, veaux de moins de quatre mois, moutons, agneaux, porcs, chevaux, ânes, mulets.


Novembre 1909 - Reconnaissance des chemins ruraux :

- chemin du Mouchel.
- chemin de la Mare Thibert.
- rue Noire.
- chemin des Hauts Vents.
- sente de la rue Noire.
- chemin Saint Laurent.
- sente des Hauts Vents
- chemin des Forières du Bas Boscherville.
- chemin de Thuit Simer.
- chemin des Beaudrières.
- chemin de la Queue Bourguignon.
- chemin de la Porte des Marchands.
- chemin du Bos Béranger.
- chemin du Clos Duval.
- chemin de la Forêt Verte.
- ancien chemin de Bourgtheroulde à Elbeuf.
- sente Herbue.
- sente des Faulx.
- sente de la Mare Côtière.
- sente de la Mare de La Poterie.
- rue du Clos Arthus.
- rue de la Mare Arthus.
- chemin de Boscherville à la Mare Louvet.
- chemin d'Angoville.
- ancien chemin de Pont Audemer.
- chemin de la Mare du Boulay.
- ancien chemin de Bourg Achard à Bourgtheroulde
- rue du Cresson.
- rue du Champ de Foire.
- chemin de l'Epinay.
- sente de la Queue Bourguignon.
- sente du Bas Boscherville.
- sente du Moulin des Hayes.


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CHRONIQUE DE BOURGTHEROUDE - suite

1910 – Mme Legendre, née Leloutre, a légué en 1909 au Bureau de Bienfaisance vingt mille francs, payables dans les six mois du jour du décès de son fils Edmond Legendre, à charge par ce bureau d'entretenir, lorsque besoin serait, à l'hospice de Bourg Achard ou tous autres établissements hospitaliers à son choix, un lit pour y recevoir un malade indigent de Bourgtheroulde et de lui faire donner les soins nécessaires. Lorsque le Bureau de Bienfaisance n'aura pas de pauvres malades à hospitaliser, il lui est demandé de secourir les indigents les plus nécessiteux de la commune. Le Bureau devra, en outre, entretenir le monument destiné à la sépulture de la testatrice dans le cimetière de Bourgtheroulde. Il devra aussi être célébré chaque année, à perpétuité, douze messes à son intention, celle de son mari et de son fils. Le conseil municipal décide d'accepter le legs et d'inscrire le nom de Mme Legendre sur la plaque de marbre apposée dans la mairie.

9 juin 1910 - Le maire donne lecture d'une lettre du sous-préfet du 10 mai l'informant qu'il y a lieu de faire figurer au budget primitif de l'exercice 1911 un crédit provisionnel égal à celui de 1910 pour attribution de fonds rendus disponibles par suite de la suppression du budget des cultes.

3 novembre 1910 - M. Sauvage, pharmacien, trésorier du Comité des Fêtes, présentent les dépenses de la dernière Saint Laurent : facture Auvray artificier, affiches, achat de poudre, pourboires aux employés Auvray, indemnité au garde champêtre, éclairage de la gendarmerie, retraite du samedi par les musiciens et les pompiers, jeux du dimanche, danses du lundi, pourboires au commis de M. Clouard.


5 mars 1911 - Recensement de la population - Le garde champêtre remettra les différents bulletins relatifs aux ménages et aux individus la semaine qui précèdera le 5 mars. Des agents recenseurs sont chargés de recueillir, vérifier et compléter ces bulletins dans les différents quartiers qui leur seront désignés par arrêté du maire. M. Desportes secrétaire de mairie les centralisera, les dépouillera et adressera les divers états réclamés par l'administration supérieure.

13 mars 1911 - Une lettre du préfet informe la commune que la loi du 5 avril 1910 instaure les retraites ouvrières et paysannes. Une commission municipale est formée qui dressera la liste des assurés. Sa mission : rechercher les assurés obligatoires de son ressort, recevoir les demandes d'adhésion des assurés facultatifs, dresser la liste des uns et des autres. Sont élus à bulletin secret : le maire, M. Modeste Braquehais pour les patrons, M. Edmond Boismare ouvrier menuisier pour les ouvriers.

8 avril 1911 - Des délégués suppléants sont nommés selon instructions du ministre du travail et de la prévention sociale : M. Léon Dugard pour les patrons, M. Jean Adolphe Mabire pour les ouvriers.

21 décembre 1911 - Un projet de renouvellement du traité avec la Société d'Electricité de Bourgtheroulde pour une concession de trente ans est débattu. Une usine située sur le plateau du Neubourg propose l'éclairage public (rues et cadran de l'horloge de la mairie) fait au moyen de trente lampes métalliques de trente-deux bougies au lieu des treize actuelles de seize bougies. Le fournisseur est M. De Boisgelin. Le traité en cours avec la Société d'Electricité Lecerf, Osmont et Compagnie est plus cher. Une autre proposition est présentée par M. Archambault De Vençay, industriel à Saint Philbert de Montfort. Le conseil municipal décide de surseoir à l'établissement d'un nouveau contrat.


26 février 1912 – Un banquet est organisé lors du conseil de révision. Il est présidé par M. Aubanel, nouveau préfet de l'Eure.

Avril 1912 - Le préfet de l'Eure a reçu par l'intermédiaire de M. Bouchon industriel à Nassandres une pétition d'un certain nombre de cultivateurs lui fournissant des betteraves en vue de prescrire la destruction des corbeaux. Le conseil municipal considère que ces oiseaux doivent être compris dans la catégorie des animaux nuisibles à l'agriculture par les dégâts qu'ils occasionnent spécialement aux blés ensemencés à l'automne. Il faut éviter leur trop grande multiplication. Il devrait être imposé aux habitants de détruire les nids notamment par les armes à feu pour les arbres inaccessibles et en organisant des battues publiques aux moments les plus opportuns.

19 mai 1912 - M. Arsène Leroux est réélu maire. Edmond Hermier premier adjoint. Conseillers municipaux : Ernest Sauvage – Léon Dugard – Victor Delamare – Modeste Braquehais – Angelbert Moulin – Jules Gardin – Ernest Enaut – Paul Lecerf – Jules Rébulet – Victor Clouard.

Juin 1912 - Pour le service intérieur et la sécurité de la maison commune en cas d'incendie il est jugé indispensable d'établir une citerne de trente mètres cubes qui serait alimentée par les eaux pluviales provenant de la toiture de la mairie.

6 juillet 1912 - Le Syndicat Agricole du Roumois, présidé par M. Boulet, se propose d'organiser en octobre prochain à Bourgtheroulde une exposition pomologique des fruits à pressoir, cidres et eaux de vie de cidre, et sollicite une subvention. Deux cent cinquante francs sont accordés.

Décembre 1912 - Le conseil municipal émet le vœu que l'éclairage de la cour extérieure de la gare de Thuit-Hébert ait lieu régulièrement au moment du départ des trains, que les deux bornes en granit qui se trouvent à l'entrée de cette cour et qui sont susceptibles d'occasionner des accidents la nuit soient enlevées pour laisser l'espace libre à la circulation.


1913 – M. Delamare émet le vœu qu'un arrêté municipal détermine la réglementation de la vente du pain. Que cette vente ait lieu au poids et que les boulangers soient tenus de marquer d'un signe particulier les pains qu'ils mettent en vente ou livrent à domicile : cette marque risque de disparaître à la cuisson et ne représente aucune garantie. Un arrêté municipal règle la vente du pain au poids.

4 juillet 1913 - Une circulaire du préfet relative à l'application de la Loi sur l'assistance aux familles nombreuses invite les membres du conseil municipal à délibérer sur le taux à fixer concernant les allocations mensuelles. Bourgtheroulde adopte le taux de six francs. Aucune demande n'est déposée en 1913.

2 octobre 1913 - le sous-préfet rappelle que l'article 9 de la loi du 17 juillet 1880 spécifie : que les maires peuvent, les conseillers municipaux entendus, prendre des arrêtés pour déterminer sans préjudice des droits acquis, les distances auxquelles les cafés et débits de boissons pourront être établis autour des édifices consacrés à un culte quelconque, des cimetières, des hospices, des écoles primaires, collèges et autres établissements d'instruction. Le conseil municipal délibère : considérant que le centre commercial de la commune de Bourgtheroulde se trouve autour et à proximité de l'église paroissiale ; qu'en prescrivant qu'il ne pourrait à l'avenir se créer, notamment autour de cet édifice, de cafés ou débits de boissons qu'à une distance déterminée, cette prescription aurait pour effet de léser les intérêts légitimes des propriétaires compris dans la zone interdite ; qu'en outre, elle n'aurait pas pour résultat d'empêcher dans la commune la création d'autres débits de boissons dans le périmètre non interdit ; que par la suite, la mesure proposée ne serait pas de nature à enrayer les progrès de l'alcoolisme ; mais qu'il pourrait en être autrement si le législateur limitait le nombre des cafés et débits dans chaque commune ; émet l'avis à l'unanimité qu'il n'y a pas lieu pour le maire de prendre l'arrêté demandé ; ainsi que le vœu que les pouvoirs publics proportionnent à la population de chaque commune la création de nouveaux cafés ou débits en prenant en considération son importance commerciale.

La loi du 17 juin 1913 relative à l'assistance des femmes en couches privées de ressources est appliquée : la commune fixe le taux de l'allocation à cinquante centimes par jour. Le Bureau de Bienfaisance y contribue pour une quote-part.

L'attention du conseil municipal est appelée sur le mauvais entretien des chemins. Un auxiliaire est désigné pour seconder le cantonnier malade. Il est demandé à l'administration des Ponts et Chaussées de pourvoir, comme par le passé à l'entretien par fournitures de galets des contre-allées de la route nationale 138 dans la traversée du bourg.


Février 1914 – Le kiosque à musique ne présente plus de solidité. Il est décidé de procéder à sa réfection en employant les parties qui peuvent être utilisées.

Juillet 1914 - M. Lemarchand, maréchal, demande qu'il lui soit accordé d'établir un petit hangar sur le terrain communal qu'il occupe depuis quelques années à titre de tolérance le long du mur du presbytère. L'autorisation est accordée à condition qu'il s'engage à payer un loyer mensuel de quarante francs. La durée du bail n'est pas indiquée. Opposition d'un conseiller municipal.


La Grande Guerre ou Première Guerre Mondiale oppose de 1914 à 1918 les pays de l'Europe Centrale (Allemagne, Autriche-Hongrie, Bulgarie, Turquie) aux pays de la Triple-Entente (France, Grande-Bretagne, Russie) et à leurs alliés (Belgique, Italie, Etats-Unis, Portugal, Serbie, Roumanie). Elle se termine par la victoire des seconds - (Voir rubrique Guerres et Evènements)


29 janvier 1915 - Avant d'ouvrir la séance le maire annonce le décès du docteur Rébulet survenu le même jour. Il rend hommage au dévouement et à l'abnégation avec lesquels M. Rébulet a exercé aussi bien les fonctions de conseiller municipal, de membre du Bureau de Bienfaisance et de délégué cantonal, que celles de médecin désintéressé de la gendarmerie et des indigents de la commune pendant sa carrière qui s'est déroulée toute entière à Bourgtheroulde.

La survenue de la guerre a apporté une certaine gêne dans les transports. Il a été convenu que jusqu'à nouvel ordre il ne serait pas fait application du tarif sur le stationnement des voitures. Toutefois, en raison de la diminution des ressources budgétaires de la commune occasionnée par l'état de guerre, il sera, à partir du 1er janvier prochain, fait application du tarif des droits de places pour le stationnement des voitures les jours de marchés et de foires.


Février 1916 – Trois membres supplémentaires sont désignés au Comité d'Action Agricole alors composé de sept membres, en exécution des décrets du président de la République choisis parmi les femmes et les hommes de la commune : Armand Poulain, Albert Hue, Auguste Debarre, tous trois cultivateurs et résidant à Bourgtheroulde.

Le 25 novembre 1916 - M. Paul Lecerf demande qu'il soit procédé à l'élagage du tilleul de la place de l'église. Il se propose pour faire abattre ce tilleul et d'offrir une subvention qui serait employée à la construction d'une citerne publique sur cette même place. Le tilleul sera abattu dès que la somme sera versée à la commune. La citerne sera construite à la fin des hostilités. Le tilleul est vendu en 1917.

M. Poupard, huissier, a adressé sa lettre de démission au procureur de la République et n'a pas de successeur. De tous temps il y a eu des huissiers à Bourgtheroulde. La municipalité proteste contre la suppression projetée de la charge d'huissier. Le plus proche réside à Boissey le Châtel. Ce qui provoquera des frais pour les habitants.

Juin 1916 - Il est refusé d'accorder des bancs au percepteur qui les réclame : ses prédécesseurs ont toujours fourni des sièges aux personnes qui attendent…

27 décembre 1916 - Liquidation de l'Office Communal des Charbons

Un arrêté du préfet de l'Eure décide que les magasins de vente et d'exposition ne peuvent être éclairés au gaz, à l'électricité, au pétrole ou à l'essence, sauf les samedis, les jours de foires ou de marchés. Une dérogation est demandée au préfet : Bourgtheroulde est pourvue de la lumière électrique. Les magasins sont éclairés à partir de dix-huit heures jusqu'à la fermeture.



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17 février 1917 – En exécution de la loi du 30 juin 1916, le maire demande au conseil de donner un avis sur la désignation d'un atelier public de distillation des cidres et poirés dans la commune. Sur proposition d'un conseiller l'emplacement sera établi dans une cour route de Bosnormand où existe une mare à proximité d'un chemin déclassé dans lequel pourraient être déversés les résidus de distillation.

Septembre 1917 - L'emplacement choisi ne donne pas toutes les possibilités désirables aux cultivateurs. Un terrain près de la mare des Fossés situé sur l'ancienne route de Bourgtheroulde à Bourg Achard est proposé. Les vidanges devront être enlevées par les intéressés qui ne pourront pas déverser les résidus ni sur la voie publique, ni dans la mare.

7 juillet 1917 - Un impôt de quatre centimes additionnels est voté pour faire face aux dépenses prévues en 1918, les ressources ordinaires de la commune étant insuffisantes.


1918 – M. et Mme Foucard remercient le conseil municipal de la couronne qu’ils ont bien voulu déposer sur le cercueil de M. Paul Lecerf, leur ancien collègue, décédé le 2 mars dans son domicile Grande Rue.

Mme veuve Binet-Gallot née Brot, décédée à Versailles le 16 janvier, lègue par testament la somme de cinquante mille francs pour secourir les vieillards des deux sexes de la commune et dix mille francs pour les enfants pauvres des écoles communales. Ce dernier legs permettra d’offrir aussi des livrets de Caisse d’Epargne chaque année à ceux qui auront le mieux travaillé.

Melle Louise Vornier, décédée à Bourgtheroulde le 4 mars, lègue par testament deux mille francs au Bureau de Bienfaisance.

Le directeur du Haras du Pin (Orne) propose de créer une station d’étalons à Bourgtheroulde. Le conseil doit en faire les frais. La commune, par manque de moyens, ne donne pas suite. (Une semblable proposition sera renouvelée en mai 1920. Le conseil émet alors l’avis que cette installation pourrait être faite avec le concours du Syndicat Agricole de Bosc Roger en Roumois. Bourgtheroulde apporterait une contribution de trois cents francs).

A la fin de l’année, une plainte du maire auprès de M. de Boisgelin, fournisseur de l’électricité de la commune, lui rappelle que depuis près d’un an il y a une absence totale de lumière dans les rues et les places. Les abonnés manifestent leur mécontentement. La lumière, quand elle est donnée, est défectueuse et son intensité est loin d’être suffisante pour permettre le travail du soir. Le prix de l’abonnement forfaitaire de l’éclairage public est suspendu.


1919 - Une circulaire du ministre de l'intérieur du 30 janvier aurait pour résultat la suppression des gardes champêtres dans les communes rurales. Il serait constitué dans chaque chef-lieu de canton une brigade de 5 à 10 gardes ruraux qui surveilleraient le territoire cantonal sous l'autorité du sous-préfet d'arrondissement. Les frais seraient inscrits au budget de l'Etat, les communes devant concourir à la dépense dans une proportion à déterminer sans qu'il en résulte une dépense supérieure à celle du traitement actuel du garde champêtre.

9 mars 1919 - Le conseil municipal émet l'avis que l'organisation de la police actuelle répond à toutes les exigences de police indispensable. Si l'administration supérieure devait en juger autrement les frais de la nouvelle organisation projetée resterait en entier à la charge de l'Etat.

10 décembre 1919 - A la suite des opérations de vote des 30 novembre et 7 décembre M. Leroux est réélu maire. Adjoint M. Hermier. MM. Sauvage, Bardoul, Hue, Boursetier, Houbert, Delamare, Verrier, Braquehais, Touzé et Foucard conseillers municipaux.


1920 - M. Hamelot directeur de la Société Normande d'Electricité, successeur de M. de Boisgelin, propriétaire de l'électricité du plateau du Neubourg et du Roumois fait part du relèvement du tarif actuellement en vigueur et devant prendre cours à partir du 1er janvier dernier. Le conseil municipal proteste contre cette augmentation et contre la perception qui en a été faite abusivement avant toute révision du cahier des charges approuvé par le préfet.

22 mars 1920 - Un projet d'adduction d'eau potable établi par l'ingénieur en chef du département de l'Eure destiné à desservir les diverses communes du Roumois est présenté. Il comporte deux réseaux : le premier est composé de vingt-six communes avec captage des sources d'Heuteauville (Heurteauville ?). Les eaux seraient refoulées sur le plateau du Roumois au moyen de machines élévatoires et d'une conduite principale de refoulement jusqu'à un réservoir prévu sur le territoire de la commune d'Hauville. Ce réservoir serait à l'origine d'un réseau maillé desservant un premier groupe de 26 communes et alimentant un autre réservoir prévu à Bourgtheroulde. Une machine élévatoire placée en ce dernier point permettrait de refouler les eaux et de les élever dans un dernier réservoir à Bosnormand à une altitude suffisante pour alimenter un autre groupe de vingt-trois communes. Ce projet recueille un avis favorable.

Mai 1920 - La donation faite en 1918 par Mme Louise Elisa Jenny Brot veuve d'Ambroise Victor Binet-Gallot est évoquée. Par testament olographe du 23 mai 1912 à Versailles déposé auprès de Maître Tansard à Paris Mme Binet-Gallot a légué à la commune de Bourgtheroulde, qui accepte : En souvenir de son fils Lucien Binet-Gallot ancien président du tribunal civil une somme de cinquante mille francs devant être placée en rente française à charge par la commune d'entretenir convenablement et à perpétuité la sépulture des familles Binet-Gallot et Bret dans le cimetière. De secourir sur le surplus des revenus les vieillards pauvres des deux sexes et ce dont ils auraient besoin chez eux en leur fournissant des vêtements et des chaussures. Et dans le cas où il n'y aurait pas de vieillards à secourir ou hospitaliser le revenu de la somme servirait à soulager les plus pauvres et les plus chargés de la commune ce revenu devant être dépensé tous les ans. Egalement en souvenir de son fils une autre somme de dix mille francs pour les enfants pauvres des deux sexes pour leur fournir des vêtements et des livres scolaires somme aussi placée en rente française. Il serait aussi prélevé chaque année pour la distribution des prix vingt francs pour fournir quatre livrets de chacun cinq francs aux quatre enfants des deux sexes qui auraient le mieux travaillé dans l'année et suivi l'école de Bourgtheroulde.

Les propriétaires sont mis en demeure de procéder à la réfection des trottoirs de la voie publique en mauvais état afin de sécuriser le passage des piétons dans la traversée du bourg. Des réparations sont faites à la mairie, à l'église et au presbytère. Une citerne est construite. Un impôt extraordinaire est voté pour trente ans afin de couvrir le solde des frais occasionnés par ces travaux.

L'article 14 de la loi de finance du 31 juillet 1920 stipule qu'à dater du 1er janvier 1921, la taxe municipale sur les chiens instituée le 2 mai 1855 sera soumise aux tarifs votés par les municipalités. A Bourgtheroulde, il y a trois catégories : chiens d'agrément - chiens servant à la chasse – chiens servant à la garde des troupeaux, habitations, magasins. Exception faite concernant les chiens servant à conduire les aveugles ou appartenant à des mutilés de guerre ayant au moins 80 % d'invalidité.

Septembre 1920 - La Société Normande d'Electricité dont le siège social est à Paris propose un projet de syndicat entre les communes desservies ou qui sont susceptibles de l'être.

3 novembre 1920 - Le comité des fêtes est chargé d'organiser le jeudi 11 novembre les fêtes du cinquantenaire de la République et l'anniversaire de l'Armistice.
- Le matin à la mairie : Distribution de pain et viande aux indigents
- Messe de Requiem à la mémoire des soldats morts au champ d'honneur avec le concours de la Fanfare et la Compagnie des sapeurs pompiers, la Société des Réformés et Mutilés de guerre
- Vin d'honneur offert à la mairie aux dites sociétés
– Illumination des édifices publics
– Danses publiques et gratuites.

Bourgtheroulde refuse à l'avenir des trophées de guerre proposés par l'autorité militaire en raison des frais onéreux de transport et de manutention.


7 janvier 1921 – Le maire expose une demande de concession d'état pour une distribution d'énergie électrique au service public par la Société Normande d'Electricité ainsi que l'enquête faite à Bourgtheroulde du 18 décembre 1920 au 1er janvier 1921.

Avril 1921 - En raison de la sécheresse persistante qui existe depuis quelques temps il n'y a presque plus d'eau dans les citernes privées des habitants. Celle de la mairie est complètement dépourvue. Le maire s'est mis en rapport avec la Société des Eaux d'Elbeuf pour obtenir l'autorisation de prendre de l'eau au réservoir de la ville. La redevance sera de cinquante centimes par mètre cube. M. Alphonse Questel consent à aller chercher à Elbeuf l'eau nécessaire aux habitants à raison de vingt centimes le mètre cube pour frais de transport. Cette eau sera versée dans la citerne de la mairie pour ensuite être distribuée aux habitants à raison de zéro franc vingt par seau de dix litres. La sécheresse est toujours présente en juillet.

4 mai 1921 - Un projet de substitution pour la fourniture d'électricité alors distribuée par la société de M. de Boisgelin est prévu vers la Société Normande d'Electricité, d'où :
- suppression du monopole de l'actuel concessionnaire
– relèvement des tarifs
– frais des branchements à la charge des abonnés
- paiement de l'entretien des branchements
– majoration des frais de pose et d'entretien des compteurs suivant leur puissance… entre autres.
Ce projet est jugé trop cher et mis en sursis.

Pendant la même réunion, un conseiller municipal interpelle le maire au sujet de l'inhumation du caporal Gaston Levasseur, mort au champ d'honneur et ramené du front dans le cimetière communal par les soins de sa famille, lui reprochant de ne pas avoir convoqué le conseil municipal pour les obsèques et de ne pas avoir pris la parole au cimetière. Il critique d'une façon générale l'administration du maire et celle de la précédente municipalité. Le maire ne suit pas le conseiller, lui reprochant ses termes agressifs.
Le conseiller remet au maire sa lettre de démission datée du 25 avril en demandant qu'elle soit insérée au procès-verbal. Ce qui est fait. Le conseiller démissionnaire se retire avant la clôture de la séance en déclarant : "Je trouve que pour le retour du premier enfant de la commune mort pour la France, le devoir du maire, accompagné de son conseil municipal, était de se joindre officiellement à la cérémonie et que quelques paroles du maire sur la tombe du héros n'auraient pas été déplacées".

4 mai 1921 - La construction de la citerne sur la place de l'église est confiée à M. Bloquel d'Elbeuf. En juin, une canalisation souterraine est établie autour de l'église pour amener les eaux à la citerne.

8 mai 1921 - A l'occasion de la fête nationale Jeanne d'Arc, le maire et les conseillers municipaux se rendront en cortège à l'église pour assister à la messe en musique. La Compagnie des sapeurs pompiers est invitée. Le programme de la fête comprendra : un concert par la Musique et s'il est possible danses publiques sur la place, illumination des édifices publics et leur pavoisement.

Il existe à Bourgtheroulde une station d'étalons dépendant du dépôt du Haras du Pin. Le logement du palefrenier doit être aménagé. Les boxes ont besoin de réparations. Ce qui est envisagé en août.

La commune n'a pas accepté l'avenant des compagnies d'électricité et est citée à comparaître devant le conseil de préfecture en août. Le maire fait savoir qu'à sa demande un délai de quinze jours lui a été imparti pour répondre à cette citation. En septembre, ce délai est prolongé à un mois. L'électricité était fournie grâce à la force hydraulique de l'usine de La Rivière Thibouville et la force thermique de l'usine du Neubourg qui était un complément supplémentaire. Les conditions de l'avenant ont été discutées par M. Poulain, maire de Bosc Roger, président du Syndicat des Communes auquel celle de Bourgtheroulde est adhérente. Le maire est autorisé à apposer sa signature à l'avenant de la Société Normande d'Electricité afin d'éviter un procès. Les abonnés sont incités à se soumettre aux nouvelles conditions.

Novembre 1921 - Un secours de cinquante francs est voté pour la commune de Dompierre en Santerre dévastée par la guerre pour l'achat de vêtements, chaussures et objets de première nécessité. Le Bureau de Bienfaisance offre deux cent cinquante francs.


1922 – La municipalité proteste contre l'insuffisance de l'éclairage électrique depuis décembre 1921. Les habitants se plaignent des interruptions de lumière.

- "La loi du 14 mars 1922 avance l'heure normale de soixante minutes dans la nuit du 25 au 26 mars. Elle sera rétablie dans la nuit du 6 au 7 octobre."
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CHRONIQUE DE BOURGTHEROULDE - suite


Mars 1923 – Un dépôt d'ordures est ouvert sur une partie de l'ancien chemin de Bourg Achard.

Il est interdit de déposer des immondices dans l'enceinte du bourg, ce qui est le cas le long du mur du presbytère.

7 mai 1923 - Le pavage de la route nationale 138 dans la Grande Rue du bourg est usé par la circulation des voitures et en particulier par les véhicules automobiles. Il est demandé au préfet d'intervenir auprès des Ponts et Chaussées. Le sablage des bas-côtés entre trottoirs et caniveaux est pris en charge par la commune.

26 juin 1923 - Des élections complémentaires ont lieu pour remplacer trois conseillers municipaux décédés et un démissionnaire. Henri Dubois, Henri Boudevillain, Joseph Deboos et André Carré sont élus.

juillet 1923 - Cinquante francs sont votés en faveur des Anciens Combattants pour l'achat d'un drapeau.

Août 1923 - Cinquante francs sont accordés au Comité départemental des Mutilés, Réformés et Veuves de Guerre.

8 août 1923 - le reliquat de la fête de la Saint Laurent est offert à la caisse des écoles et l'achat de cinquante sapins pour supporter les oriflammes et les illuminations.

Le tilleul de la place de l'église présente un certain ornement mais de sérieux inconvénients pour l'écoulement des eaux de la toiture de l'église et la citerne publique.
27 septembre 1923 - Il est décidé qu'il sera abattu et vendu.
Octobre 1923 - Une protestation s'élève dans la presse locale contre cet abattement.

Cent francs sont accordés au profit du monument de la Victoire érigé à la gloire des soldats de Verdun.


1924 – Le maire est président du Souvenir Français.

7 janvier 1924 - Les ressources ont été insuffisantes pour la fête commémorative du combat du 4 janvier 1871. La subvention n'a été que de cinquante francs et n'a pas été utilisée. Les cotisations des membres honoraires ont été les bienvenues.

22 mars 1924 -Pendant la réunion du conseil municipal une lettre de l'abbé Rivière est lue :
« Monsieur le Maire – En présence des charges de plus en plus lourdes qui incombent à l'église, je me vois dans la dure obligation de renoncer à assurer les sonneries de l'Angélus, et de remettre ce soin à la municipalité, comme cela se fait, depuis plus de quinze ans, dans la plupart des communes de France. Croyez, Monsieur le Maire, que c'est bien à regret que je suis obligé de prendre cette décision qui m'est imposée par la nécessité, et par un ordre formel de mes supérieurs. J'assurerai ce service jusqu'au premier avril prochain. Je vous prie d'agréer l'assurance de mes respectueuses salutations - D. Rivière, curé doyen de Bourgtheroulde ».
Le conseil municipal surpris de la détermination inopinée du curé doyen décide d'ajourner la décision à prendre au sujet de la sonnerie de l'Angélus jusqu'au mois de mai au moment du vote du budget de la commune qui ne peut prendre à sa charge les frais annuels des sonneries de l'Angélus, lesquelles jusqu'à ce jour et depuis des temps immémoriaux ont toujours été assurées par l'église. (Mais le 21 mai il est décidé que les frais de la sonnerie de l'Angélus seront payés au préposé. L'abbé Rivière, à titre de conciliation, accepte d'en acquitter la moitié.)

27 mars 1924 - Lettre du préfet qui explique que la commission départementale des sites et monuments naturels à caractère artistique a appelé son attention sur l'intérêt que présenterait le classement des quatre-vingt-sept tilleuls de haut jet et les trois marronniers rouge situés sur la place de la mairie. Ce cadre de verdure pouvant être amené à être modifié à la demande des propriétaires contigüs, la municipalité décline le classement.


1925 - Mme Harel, née Clémentine Septier, décédée à Bourgtheroulde le 11 juin 1924, par testament olographe du 4 août 1922 fait un legs de cinq mille francs au Bureau de Bienfaisance à charge de faire dire pendant dix années une messe anniversaire et trois messes par an à Mortrée (Orne) et d'entretenir à perpétuité son monument dans le cimetière. Le frère de Mme Harel a décidé en 1922 de faire dire les messes. Seul l'entretien du monument reste à la charge du Bureau de Bienfaisance qui accepte le legs.

Janvier 1925 - M. Arsène Léon Cardine entrepreneur demeurant à Elbeuf fait une promesse de vente à la commune de l'ancien entrepôt de M. Alfred Bouquet situé Grande Rue à Bourgtheroulde loué actuellement à l'abbé Rivière qui l'a transformé en salle des fêtes et réunions -(Devenue Salle des Fêtes de la commune agrandie par une partie de l'actuelle Maison du Bourg).

Mars 1925 - La rue des Fossés est élargie et frappée d'alignement.

17 mai 1925 - M. Leroux est réélu maire. M. Hermier adjoint. MM. Boudevillain, Lambert, Boursetier, Hue, Bardoul, Carré, Braquehais, Delieuvin, Deboos, Dubus et Foucard conseillers municipaux.

Décembre 1925 - Des travaux sont entrepris dans la nouvelle salle des fêtes acquise en avril : consolidation du plancher - fermeture de la trappe - ouverture de quatre fenêtres sur la rue, deux au rez-de-chaussée, deux au premier étage - dallage en ciment du rez-de-chaussée.

Même mois, acquisition de matériel pour les fêtes : 40 écussons, 62 poteaux, 175 coins, 16 tringles, 132 drapeaux, 11 pelotes de corde.

Il existe quatre appareils fixes de distributeurs d'essence avec canalisations souterraines en bordure de la nationale 138 proposant les produits des marques : Sartain Essence Energie, Desmarais Rouen, Milwaukee Compagnie Industrielle des Pétroles de Rouen. Ces appareils sont de moyenne importance et appartiennent à deux épiciers, un garagiste et un maître d'hôtel (hôtelier). Une taxe est votée pour occupation de voie publique : cinquante francs par an à partir du premier avril 1926.


1926 – Le dénombrement de la population est effectué en mars. Des recenseurs sont désignés pour recueillir à domicile les imprimés remis aux habitants, les vérifier et les rectifier.

Un alambic public est installé près de la mare des Fossés sur l'ancienne route de Bourg Achard. Des taxes sont votées à la charge des bouilleurs pour nuisances qui induisent des dépenses pour la commune : frais de réparation des fossés et des caniveaux obstrués par les eaux et résidus de distillerie. Cinquante centimes seront perçus par hectolitre de boisson (cidre et poiré).

Avril 1926 - Le maire a le libre exercice de ses pouvoirs de police pour autoriser ou refuser les réunions dans la salle des fêtes qui lui paraîtraient de nature à troubler la paix publique, de fixer les tarifs de location pour chaque jour ou soirée de réunion. La gratuité est accordée aux sociétés, les associations locales ou cantonales. Seront tarifés :
- les conférences, représentations théâtrales et cinématographiques, concerts, bals et autres fêtes
- les réunions particulières des habitants de la commune
- celles organisées par les personnes étrangères à Bourgtheroulde
- les troupes de théâtre ou de cinéma de passage
- les bals publics autorisés par le maire par les organisateurs de la commune.

3 mai 1926 - Une nouvelle taxe vicinale est fixée remplaçant les trois journées de prestations individuelles pour l'entretien des chemins vicinaux.
Le dépôt d'ordures de l'ancienne route de Bourg Achard est enlevé et transporté dans les excavations d'une ancienne briqueterie dépendant d'une ferme route d'Elbeuf. L'emplacement est clos par des pieux en fer avec ronces artificielles pour empêcher les animaux de s'approcher.

29 novembre 1926 - M. Rivière curé doyen adresse une lettre à la municipalité se terminant ainsi : « Je ne doute pas que vous ne vouliez bien saisir la commission administrative du Bureau de Bienfaisance et le conseil municipal d'une proposition de remettre à l'Association diocésaine d'Evreux un titre de rente nominatif correspondant à la somme nécessaire pour acquitter les charges pieuses (dont état ci-joint) qui grevaient tant les anciens biens ecclésiastiques du dit bureau que certains biens directement donnés au même bureau ».
L'abbé Rivière fait allusion à la loi de séparation des églises et de l'État du 9 décembre 1905. Réponse de la municipalité en décembre : la question est actuellement soumise au Conseil d'Etat.

La taxe du pain dans l'Eure est supérieure à celles des départements limitrophes : l'Eure est un pays producteur de blé.


1927 – Les écoles communales, mairie, justice de paix, sont chauffées au charbon. Quatre mille cinq cents kilos de ce combustible seront achetés pour l'hiver.

26 septembre 1927 - L'établissement d'un urinoir couvert est envisagé. Il sera installé à environ un mètre du mur du soubassement de la verrière de l'église faisant face au monument commémoratif. (Ce qui indiquerait que les maisons parallèles à l'église, route de Thuit-Hébert, n'étaient pas encore construites ?). Il existe un urinoir à la mairie, non couvert, muni d'une simple tôle appuyée sur des pieux en fer.

La maison Pathé propose de mettre toutes les semaines des films cinématographiques à la disposition de la commune. La municipalité refuse ne pouvant être entrepreneur de spectacles en raison des risques et des difficultés.


Avril 1928 – Des emplacements sont créés pour le stationnement des voitures automobiles :
- Sur la route de Brionne à partir du bureau de poste
– Sur la place de la mairie le long de la route de Thuit-Hébert
- Exception faite pour les véhicules des marchands forains acheteurs de denrées qui auront la faculté de laisser stationner leurs voitures route du Neubourg le long de la maison des Docks Modernes.

DÉMISSION DU MAIRE
16 avril 1928 - Au cours de la réunion du conseil municipal M. Hermier, adjoint, lit la lettre que lui a adressé M. Leroux maire :
« Mon cher adjoint – Je m'empresse de vous aviser que Monsieur le sous-préfet de Bernay m'a fait parvenir hier une lettre de Monsieur le préfet en date du 4 avril, m'informant qu'il accepte la démission de mes fonctions de conseiller municipal et maire de Bourgtheroulde que je lui avais adressée par renouvellement le 17 mars dernier. Par suite, cette démission se trouve maintenant définitive et je viens vous prier de prendre et assurer dorénavant le service de la mairie. Il est bien entendu que je demeure à votre disposition pour tout renseignement dont vous pourrez avoir besoin. Ce n'est pas sans regret que je me suis vu obligé à cause de mon état de santé de me démettre de mes fonctions de maire auxquelles je m'étais profondément attaché et que j'exerçais depuis plus de vingt ans. Lorsque nous nous sommes réunis le 26 mars dernier à mon domicile particulier pour vous offrir les insignes d'officier d'académie, mes collègues du conseil municipal, avec Monsieur Prévret conseiller général, et Monsieur Bourgalley conseiller d'arrondissement, avaient insisté auprès de moi pour que je reprenne ma démission, j'avais été vivement impressionné et touché de cette demande et de la sympathie de mes collègues, et je vous assure que si j'avais pu conserver quelque espoir dans le rétablissement à peu près solide de ma santé, je n'aurais pas hésité à reprendre ma démission et à rester avec mes collègues tout au moins jusqu'aux prochaines élections municipales, mais malheureusement en raison de mon âge, il est bien peu probable que je parvienne à me remettre suffisamment sur pied pour me permettre de m'occuper des affaires municipales sans que rien n'en souffre. C'est cette considération qui, après mûre réflexion, m'a décidé à maintenir ma démission et à me séparer de collègues avec lesquels j'ai toujours entretenu les plus cordiales relations ».

Le conseil municipal, à l'unanimité, exprime ses regrets et adresse ses vœux de prompt rétablissement à M. Leroux, sa reconnaissance pour le dévouement, pour la sauvegarde et la conservation des intérêts de la commune.

4 juin 1928 - Election du maire – Les conseillers municipaux se réunissent : MM. Boudevillain, Boursetier, Hue, Bardoul, Carré, Braquehais (doyen d'âge), Delieuvin, Deboos, Dubus, Foucard, Rafin (nouveau conseiller municipal). Premier tour : M. Hermier est élu maire, mais n'accepte pas la fonction. Deuxième tour : M. Georges Foucard est élu maire et accepte la fonction.

Août 1928 - M. Delaunay délégué de la Société des Sites et Monuments du département de l'Eure demande l'agrément pour poser un panneau signalisateur mis contre le mur du chœur de l'église en bordure de la route nationale : « Bourgtheroulde – Eglise : vitraux classés 16ème – Statue de Saint Laurent classée 16ème ». La municipalité émet un avis favorable.

Même mois - Les membres de la Charité qui assuraient les inhumations démissionnent.
Un projet de règlement et tarif est adopté à l'unanimité par les membres du conseil municipal. M. Léon Verrier est désormais chargé du service des Pompes Funèbres. Il s'engage à verser une somme de deux cents francs par an entre les mains du receveur municipal.




Grande rue pavée de Rouen accédant à Bourgtheroulde - Collection privée de M. TIPHAIGNE

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1929 – La porte du dépôt de sûreté est démolie par un fou échappé de l'asile de Navarre (Evreux). Le forcené a été ramené par les gendarmes. Lors de l'arrestation la vareuse du garde champêtre a été déchirée.

18 mai 1929 - M. Georges Foucard est réélu maire. Edmond Hermier adjoint. André Barré, Gaston Boursetier, René Leroux, Jacques Rafin, Joseph Deboos, Georges Delieuvin, Albert Hue, Joseph Hermier, Henri Dubus et Modeste Braquehais conseillers municipaux.

juin 1929 - Lors de la dernière campagne électorale la question d'adduction d'eau potable a été posée. Une commission est désignée pour étudier les diverses modalités.

Les chemins de la commune ne sont pas en bon état de propreté.

Les travaux de voirie sont placés sous surveillance.

22 juillet 1929 - Le maire exprime ses regrets de la disparition de M. Léonor Leroux ancien maire. Une minute de silence est observée à l'ouverture de la séance de délibération.

Les trottoirs et les bas-côtés du haut du bourg sont encombrés de cailloux rendant la circulation impraticable aux habitants. Une plainte est adressée au service des Ponts et Chaussées. La route nationale 138 sera pavée. En attendant la réfection complète de la chaussée, elle est goudronnée.



1930 – La tempête du 15 janvier a provoqué des dégâts. Un sapin est tombé sur le mur du cimetière.

Les automobilistes dont les véhicules stationnaient sur la place publique de l'église pendant la foire du 22 février sont verbalisés par la gendarmerie. Les propriétaires demandent l'annulation des procès-verbaux ayant acquitté les droits de place.

14 avril 1930 - Par suite de l'état de santé de M. Hermier, premier adjoint, il est procédé à la nomination d'un adjoint supplémentaire. M. Carré est nommé mais refuse. Au deuxième tour de scrutin M. Leroux est élu mais refuse. Au troisième tour MM. Delieuvin et Rafin sont désignés mais refusent. M. Carré décide d'accepter la charge.

25 juin 1930 - Arrêté concernant les nomades : les roulottes sont autorisées à stationner sur la place de la mairie. Chaque nomade devra présenter un certificat de vaccination ou revaccination selon son âge. A défaut, il devra subir une vaccination ou quitter le territoire de la commune. Le carnet anthropométrique individuel sera visé (article 12 du décret du 16 février 1913).


La salle des Archives est mise à la disposition de la Caisse d'Epargne de Pont-Audemer le samedi matin de neuf à onze heures.


Cinquante drapeaux et oriflammes sont acquis en juin.

Les poteaux indicateurs sont remis en état : vingt kilomètres à l'heure autorisés à tous véhicules dans la traversée du bourg.

Septembre 1930 - M. Delaunay est autorisé de poser six panneaux signalisateurs « vitraux classés de l'église » sans aucune charge par la commune.

La chaussée traversant le bourg est élargie, les caniveaux sont surélevés mais insuffisants.

Des prises de terre sont installées en novembre aux écoles, mairie, église et salle des fêtes pour réduire les effets des orages sur le secteur.



1931 - Recensement de la population.

Avril 1931 - L'organisation d'un projet de concours de façades fleuries est déléguée au comité des fêtes.

Le revêtement de la rue centrale du bourg s'effrite. Par temps sec, la poussière provoquée par le passage des automobiles est très dense. Pour éviter cet inconvénient la Grande Rue doit être goudronnée.

La nouvelle loi sur les Assurances Sociales exige que le garde champêtre et le secrétaire de mairie soient inscrits aux dites assurances.


3 novembre 1931 - La commune adhère à la Société des Monuments et Sites de l'Eure.


Les affiches des commerçants, industriels, étaient gratuites sur les édifices communaux. Désormais, une demande préalable devra être requise ainsi que l'acquittement d'une redevance au profit de la commune.


15 novembre 1931 - Bourgtheroulde fête sa centenaire - Mme veuve Etard, née Virginie de Saint Léger, est née à Infreville le 14 novembre 1831. Elle demeure à Bourgtheroulde depuis 1915.
Accompagnée de ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, Mme Etard fait son entrée à la mairie, conduite par le maire qui lui a adressé des félicitations :
« En vous souhaitant la bienvenue au seuil de cette salle des Archives, en 1831 on disait le Bureau de la Maison, et en vous adressant nos vœux de bonheur pour vos cent ans, permettez-moi de vous offrir au nom du conseil municipal et de la commune ce souvenir ».
Pour cet événement important le plus jeune conseiller, M. Rafin, remettait en même temps une belle gerbe de fleurs.
M. Lemire, député, en une improvisation félicite Mme Etard donnant en exemple sa vie de labeur et de probité. En sortant de la mairie, accompagnée par le maire, Mme Etard saluée par une foule nombreuse est allée déposer une gerbe au monument au Morts où figure gravé dans le marbre le nom de l'un de ses petits-fils.
Pendant ce temps la Fanfare Libre exécutait un morceau de musique.
Le conseil s'est rendu ensuite au banquet présidé par la centenaire. Parmi les notables figuraient : MM. Lemire député, Prévret conseiller général, Loir conseiller d'arrondissement, Carton maire de Boscherville, Martin maire du Theillement, l'abbé Rivière curé doyen.
Mme Etard s'éteint le 24 mars 1933.

Décembre 1931 - Les taxes sur les automobiles et sur les chiens serviront à l'entretien des chemins ruraux.


1932 – Le préfet Bodenas s'est rendu, lors de sa visite, sur la route nationale en plein centre du bourg. Un trottoir est défectueux depuis deux ans. Le maire s'est par la suite déplacé à Evreux et a demandé au directeur des Ponts et Chaussées que ce trottoir soit mis en état. Ce qui n'est pas le cas en février. Il demande l'intervention de la commission d'hygiène.

2 février 1932 - Le conseil municipal émet un avis favorable pour obtenir le bénéfice à l'encouragement national à la natalité.

25 mai 1932 - Rappel de la séance extraordinaire du 4 mars concernant l'assassinat de M. Doumer président de la République. Le conseil municipal a adressé un télégramme à sa veuve :

« Le conseil municipal de Bourgtheroulde, Eure, ému par la mort du grand citoyen M. Paul Doumer, et se faisant l'interprète de la population, vous prie d'agréer, ainsi que votre famille, l'expression de ses respectueuses condoléances ».

(Paul Doumer, né le 22 mars 1857, a été élu président de la République française en 1931. Membre du parti radical, il a aussi été gouverneur général d'Indochine et a fait partie de la Commission de l'armée du Sénat pendant la Première Guerre mondiale. Un peu plus d'un an après son élection, le 6 mai 1932, il est assassiné par Paul Gorgulov, qui voulait condamner la passivité de la France dans le conflit contre les bolcheviks. SOURCE : L'INTERNAUTE)

Copie du télégramme annonçant la nomination de M. Lebrun président de la République : « Paris 10 mai 1932- Officiel – Extrême urgence – Intérieur et mairies communes France – 1er tour de scrutin. Votants 826. Bulletins blancs ou nuls 49. Suffrages exprimés, majorité absolue 389. Ont obtenu : M. Albert Lebrun 633, Paul Faure 114, Painlevé 12, Marcel Cachin 8, divers 10 – M. Albert Lebrun est élu président de la République ».

Août 1932 - un garagiste de Bourgtheroulde propose qu'il soit demandé un poste de secours à l'Automobile Club.


Mars 1933 – M. Martin, ingénieur des Ponts et Chaussées, adresse une lettre concernant la délimitation de la commune en vue de la pose de poteaux indicateurs sur la route nationale à grand trafic numéro 138 :
- Haut du bourg près de la maison de Mme Heutte (312 route de Brionne)
– Route de Rouen, porte des Marchands près de la maison de M. Questel (214 route de Rouen).

Les prix pratiqués par la Compagnie Normande d'Electricité sont très élevés. Une protestation est adressée au directeur.

Juillet 1933 - Un arrêté municipal fixe la vitesse des véhicules dans la traversée de la commune :
- vingt-cinq kilomètres à l'heure pour les poids lourds d'une charge supérieure à trois mille kilogrammes
– quarante kilomètres à l'heure pour les voitures de tourisme.

Les tilleuls de la place de la mairie sont inscrits à l'inventaire des Sites et classés conformément à l'article quatre de la loi du 3 mai 1930 et l'arrêté du ministre de l'éducation nationale du 19 août 1933. Le stationnement des fardiers (voitures pour transporter de lourds fardeaux) et des véhicules de gros transports est interdit sous les tilleuls.

4 décembre 1933 - M. Delamare, architecte à Routot, adresse une lettre au sujet de la formation d'un syndicat intercommunal à propos de la captation d'une rivière souterraine au Bas Caumont sans engagement pour la commune de Bourgtheroulde.


30 janvier 1934 – M. Bouché, entrepreneur de ramonage demeurant à Louviers, est autorisé à exercer son métier à Bourgtheroulde. Il s'engage à effectuer gratuitement le ramonage des cheminées de la mairie et des écoles.

30 mars 1934 - Le bureau d'études industrielles Techna est désigné comme ingénieur conseil pour les installations d'adduction et de distribution d'eau potable à Bourgtheroulde.

7/13 mai 1934 - Vente sur la voie publique d'insignes pour la « Semaine Nationale de l'Enfance. »

Sur avis du maire, le conseil municipal décide de participer à la journée des mères fixée au dimanche 27 mai. Des démarches sont faites à Evreux pour l'obtention de la médaille de la Famille Française pour les mères de Bourgtheroulde ayant cinq enfants ou plus.

L'Association des maires de France invite les municipalités à se réunir pour commémorer le cinquantenaire de la loi du 5 avril 1884. La municipalité rend hommage aux grands Français (loi Jules Ferry, loi Marcère, loi Jules Simon) qui ont contribué à donner aux conseillers municipaux une charte qui donne des droits aux assemblées communales.

30 avril 1934 - Le projet d'adduction d'eau présenté par le Génie Civil grèverait la commune d'une dizaine de milliers de francs par an.

MM. Fournier et Delamare présentent trois options :
- source Jacqueline à Caumont
– source du Landin
– source Billou à Appeville Annebault.

Ils préconisent l'avantage d'un Syndicat de Communes pour obtenir le maximum de subvention et le minimum de frais. Le maire de Bourgtheroulde est autorisé à faire toutes démarches nécessaires auprès de ses collègues de la région en vue de la constitution d'un syndicat provisoire.

12 juillet 1934 - Les communes environnantes se réunissent à Bourgtheroulde et se constituent en syndicat régi par la loi du 5 avril 1844, modifiée par les lois du 22 mars 1890 et 13 novembre 1917 : La Londe, Saint Ouen du Tilleul, Bosc Roger, Bourgtheroulde, Infreville, Bosbénard Commin, Thuit-Hébert. Le siège social est fixé à Bourgtheroulde.

25 août 1934 - Une nouvelle réunion des communes concernées par l'adduction d'eau est fixée :
- le ministre de l'agriculture sera sollicité
– Il sera demandé au Génie Rural d'offrir gratuitement ses services pour l'étude d'un projet de distribution d'eau potable sur le territoire de la commune
– Ainsi q'une subvention aussi large que possible pour la réalisation du projet.

Le 30 octobre 1934 - une minute de silence est observée en signe de deuil par suite des décès de MM. Barthou, Poincaré et du roi Alexandre de Yougoslavie. (Louis Barthou et Alexandre Ier de Yougoslavie sont assassinés à Marseille par un terroriste croate. Raymond Poincaré, qui fut Président de la République, décède en 1934.)

La commune donne un avis favorable à la Société Anonyme Rurale pour la construction de trois habitations à bon marché.

Décembre 1934 - le préfet de l'Eure donne son approbation pour la formation du syndicat de communes.


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Le calvaire de la route de Rouen - orné de pierres de poudingue (mélange de petits cailloux réunis par un ciment) - La date de son édification est inconnue - En 2005, les Anciens de Bourgtheroulde et Infreville affirment qu'ils l'ont toujours vu. (L'entourage n'existe plus)
Collection privée de M. TIPHAIGNE



CHRONIQUE DE BOURGTHEROULDE - suite


4 avril 1935 – Divers projets d'adduction d'eau sont proposés par : Thouvenin, Fortin, Génie Rural, Syndicat de Routot, Syndicat de la région de Bourgtheroulde, Escande administrateur délégué de la Techna. Le conseil municipal décide d'adhérer au syndicat définitif pour la réalisation d'un réseau d'adduction d'eau dans la région de Bourgtheroulde. Il accepte de prendre à la charge de la commune une part des dépenses de premier établissement.
M. Braquehais conseiller municipal depuis vingt-huit ans fait part de sa décision de ne pas se représenter aux prochaines élections en raison de son grand âge. Des félicitations lui sont adressées pour les services rendus à la commune.

5 et 12 mai 1935 - Elections des conseillers municipaux.
18 mai 1935 - Election du maire. Sont présents les conseillers élus : René Leroux, Maurice Boursetier, Joseph Deboos, Alexandre Allain, Jacques Rafin, Joseph Hermier, Henri Dubus, Georges Delieuvin, Albert Hue, André Verrier, Jules Renaux, Fernand Martin. Le scrutin est secret et à la majorité absolue. Chaque conseiller a remis, fermé, au président, un bulletin de vote sur papier blanc. René Leroux est proclamé maire par onze voix sur douze. Il n'accepte pas. Deuxième tour de scrutin : René Leroux est à nouveau proclamé maire par onze voix sur douze mais n'accepte pas. Il réitère son refus lors du troisième tour de scrutin. Après lecture du procès-verbal la séance est levée.
27 mai1 935 - Nouvelle élection du maire. Il y a douze bulletins dans l'urne dont un blanc. Jacques Rafin est proclamé maire avec huit voix de majorité. Il accepte et adresse ses remerciements. René Leroux est adjoint.
3 juin 1935 - Jacques Rafin prononce une allocution et fait l'éloge de ses prédécesseurs, de la bonne gestion de M. Foucard, maire sortant.

1er juillet 1935 - Deux conseillers municipaux sont priés par le maire de se mettre en rapport avec un charroyeur pour traiter l'enlèvement à forfait des ordures à traiter à l'amiable avec les entrepreneurs de la commune. Pour mettre fin aux abus commis au dépôt d'ordures le maire a l'intention de se mettre en rapport avec M. Gréaume pour le prier de commencer le service d'enlèvement par voitures des ordures ménagères au début d'août. Un dépôt d'ordures est créé dans des carrières de la route de Rouen, le précédent n'étant plus autorisé à être exploité par le propriétaire du terrain. Le contrat passé avec M. Gréaume pour l'enlèvement des ordures expirant fin décembre un avis sera mis dans les journaux au début de novembre. Le plus offrant sera adjudicataire de ce transport. La soumission de M. Vallée est adoptée en décembre.
L'éclairage est insuffisant et fonctionne mal : les réclamations sont multiples en novembre. La Société Normande d'Electricité est mise en demeure de rétablir les installations prévues au cahier des charges. Il lui est aussi demandé d'installer un certain nombre de lampes supplémentaires dans les rues de la commune.
Une bordure de trottoir est construite le long de la place publique en conservant un emplacement pour le garage des véhicules. Il est rappelé que le service de police doit être fait sans causer d'ennuis inutiles aux automobilistes.
Du poison nécessaire à la destruction des rats est acheté à la fin de l'année.
Un conseiller municipal émet le vœu que la vaccination contre la tuberculose devienne obligatoire.


1936 - En exécution des décrets lois, il est accordé une réduction de dix pour cent sur le montant des loyers du presbytère et du bureau de poste.

Février 1936 - la Société Normande d'Electricité promet la remise en état de toute l'installation électrique. Elle posera de nouvelles lampes à condition que la commune rétribue leur implantation et accepte de payer l'éclairage public au compteur. Bâtiments communaux, mairie, halle restant seuls au forfait. Le contrat expire en 1952. L'éclairage actuel est de deux cent cinquante francs par an. Il passerait à sept mille francs au compteur. La commune ne peut accepter cette dépense. Elle engage de nouveaux pourparlers avec la Société Normande dans le but d'obtenir la pose de deux ou trois nouvelles lampes indispensables en offrant une augmentation maximum de deux cent cinquante francs du forfait actuel.

4 février 1936 - Il est proposé que les employés des Pompes Funèbres soient revêtus d'un uniforme et coiffés d'une casquette. La municipalité décide de surseoir à l'examen de cette question tout en faisant part de ce vœu à l'entrepreneur des Pompes Funèbres. Quatre complets uniformes noirs sont achetés en septembre.

Juin 1936 - Recensement de la population. Une indemnité est allouée au secrétaire de mairie. Le dénombrement révèle qu'il y a 536 habitants à Bourgtheroulde.

Des remerciements sont adressés à M. Foucard pour le don qu'il a fait au Bureau de Bienfaisance à l'occasion du décès de Mme Osmont

Octobre 1936 - La Société Normande d'Electricité propose de maintenir le forfait pour les trente lampes des rues et de poser un compteur pour la mairie et la salle de musique. Ce qui est adopté par la municipalité.
Les recettes des séances de cinéma offertes au profit de la commune par M. Martin sont affectées à la réfection des installations électriques de la salle des fêtes.

Décembre 1936 - Les habitants de la rue Noire adressent une pétition : la distribution d'eau potable n'est pas programmée. Le plan des canalisations est provisoirement arrêté. La municipalité propose de donner l'eau gratuitement à la colonne qui sera établie place de la mairie.
En ce qui concerne l'électricité, les pourparlers avec la commune d'Infreville permettront probablement de leur donner satisfaction.

La Chambre de Commerce du Havre demande l'étude d'un projet de pont-route sur la Seine. La liaison par le bac de Hode-Berville est insuffisante entre les deux rives. Bourgtheroulde émet le vœu que ce projet soit inscrit en priorité en tête du programme des grands travaux contre le chômage. (Pont de Tancarville : Cet ouvrage ne sera accompli qu'après la guerre 1939/1945. Les travaux débutent en 1955 et s'achèvent en 1959).

5 mars 1937 – Le colonel Rébulet offre la somme de cent francs au Bureau de Bienfaisance en souvenir de sa mère. Des remerciements lui sont adressés.

Juin 1937 - Une demande de stationnement est faite par l'autorité militaire : des passages de troupes auront lieu le 26 juin, le 4 juillet et vers le 10 juillet. Bourgtheroulde émet un avis favorable.
Les travaux d'adduction d'eau commenceront incessamment, les subventions et crédits sont réalisés. Des subventions sont accordées aux deux cents premiers abonnés.

Novembre 1937 - Les habitants du hameau de la Poterie rédigent une pétition : la canalisation d'eau n'a pas été prévue jusqu'au Calvaire. En 1935, le maire a estimé qu'il n'était pas utile d'aller plus loin que la maison de M. Questel (n° 214 route de Rouen). Un projet d'extension est à l'étude, subordonné aux subventions de l'état. Les travaux d'adduction d'eau sont accordés à la société Roujaud. Le maire de Bourgtheroulde est président du Syndicat.


21 mars 1938 – Un nouvel emprunt est fait pour financer la mise en place de l'adduction d'eau. Le ministère de l'agriculture est sollicité pour l'obtention d'une subvention. Le tarif pour la vente de l'eau au col de cygne est défini :
- Six francs le mètre cube pour les habitants de la commune
– Dix francs pour les habitants de la commune ne faisant pas partie du syndicat
– Le col de cygne (tuyau en forme de canne dont l'embout supérieur ressemble à un cou de cygne - Témoignage de Mme Ressencourt) sera ouvert aux jours et heures fixés par un arrêté du maire.
Les habitants de Bourgtheroulde qui ne sont pas desservis par les canalisations auront droit à dix mètres cubes d'eau mis gratuitement à leur disposition. La perception des taxes au col de cygne sera faite par le garde champêtre qui remettra à l'usager un reçu détaché d'un carnet à souche.
Le creusement des canalisations est réalisé manuellement, les engins de chantier étant rares à l'époque. La main d'œuvre est essentiellement étrangère (Italiens, Portugais, Belges, Polonais) qui creusent vingt à vingt-cinq mètres par jour.
Tous les habitants n'adhèrent pas au syndicat. Certains continuent d'utiliser l'eau de leur citerne personnelle pendant quelques décennies.
(Témoignages de MM. Dannetot).

Le maire engage des pourparlers avec la Société Libre d'Agriculture de l'Eure pour l'organisation fin septembre à Bourgtheroulde d'un concours agricole qui coïnciderait avec la cérémonie de l'inauguration du service des eaux.

Septembre 1938 - Une infirmière visiteuse tient une permanence le dernier samedi de chaque mois. Les services d'hygiène du département demandent qu'une salle chauffée et un téléphone soient mis à sa disposition. Cette infirmière venant pour tout le canton les autres communes sont priées de participer aux dépenses.
L'arrêté sur la divagation des chiens doit être appliqué avec rigueur.
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21 janvier 1939 - Le maire propose, après discussion, qu'il y aurait intérêt à numéroter les maisons. Le conseil municipal donne des noms aux rues de la commune :

- Grande Rue (du Monument aux Morts au Calvaire du cimetière)
– Rue d'Elbeuf (du carrefour jusqu'à la maison Ferrand)
– Rue de la Gare
– Route d'Infreville
– Place de la Mairie
– Place de l'Eglise
– Rue de la Mare du Boulay
– Clos Saint Marc
– Rue des Fossés
– Rue du Neubourg
– Rue de Berville.

Le maire prendra toutes dispositions concernant le modèle des numéros et l'indication des rues.


Avril 1939 – Des poteaux et des chaînes sont posés entre les tilleuls de la place publique parallèlement au mur de la propriété Gruel (Manoir du Logis) pour l'attachage des bestiaux les jours de foire.
Ils étaient auparavant attachés aux grilles de la propriété.


Le préfet de l'Eure adresse une circulaire concernant la fourniture de masques à gaz pour la somme de soixante-dix francs pièce. La municipalité juge qu'il serait prudent de doter la commune de six appareils de façon à constituer une équipe de secours.


Mars 1939 - Les bouches d'incendie sont ouvertes de six heures à sept heures du soir pour le balayage des trottoirs, leur lavage et celui des caniveaux.


Mai 1939 - La fête des mères est célébrée.


juin 1939 - Le chef de la brigade de gendarmerie demande une allocation de quelques bidons d'essence dans le but d'augmenter les tournées de surveillance.
Le conseil municipal vote l'octroi de six bidons mais déplore que l'Etat ne mette pas suffisamment d'essence à la disposition de la gendarmerie et s'élève contre cet état de chose.




3 septembre 1939 - la France et la Grande Bretagne déclarent la guerre à l'Allemagne qui a envahi la Pologne. C'est le début de la Seconde Guerre Mondiale. (Voir rubrique Guerres et évènements)




Les ordures ménagères sont enlevées tous les dimanches matin à partir du 31 octobre.


Le transport des voyageurs entre la gare de Bourgtheroulde/Thuit-Hébert et la commune de Bourgtheroulde a été assuré pendant des années en voiture hippomobile par M. Allain, marchand de cycles. (témoignage de M. Michel Verlant).


Mai et juin 1939 - Devant l'avancée des troupes allemandes les habitants sont évacués.

9 juin 1939 - La commune est bombardée par l'aviation allemande.


Bourgtheroulde est occupé par la Wermarcht. La Kommandantur s'installe au Manoir du Logis. (voir rubrique Guerres et événements)


Février 1940 – Un piano et un tabouret sont achetés pour la salle des fêtes.


1941 – M. Verrier, concessionnaire des Pompes Funèbres demande le relèvement des tarifs d'inhumation établis en 1928.

M. Paon désire voir établir la prolongation de la ligne électrique jusqu'à sa propriété. Ce projet est à l'étude à la préfecture. Tous les écarts de la commune seront desservis.


juillet 1941 - un pulvérisateur à dos pour le traitement des pommes de terre contre les doryphores est acheté.



1942 - Les allocations familiales ont été créées en 1940. La commune verse cinq cent deux francs, montant de sa part, au fonds national de compensation en exécution de la lettre circulaire du 8 janvier.

Janvier 1942 - Le premier étage de la salle des fêtes est mise à la disposition du Comité de la Jeunesse. Une subvention de mille francs est accordée pour l'organisation de cette salle.

Une commande est passée à la maison Cochart de Charleville pour la fourniture de plaques en émail. Elles sont destinées au numérotage des maisons de l'agglomération (Ce qui ne fut pas exécuté).

En raison des difficultés de communication par chemin de fer il est demandé un service de cars à la maison Joffet, deux fois par semaine, entre Rouen et Pont Audemer, via Bourgtheroulde.

Avril 1942 - M. Jacques Lambert demande l'autorisation d'ouvrir un cinéma dans la commune et la mise à sa disposition de la salle des fêtes une fois par semaine. Ce qui lui est accordé. Le prix des places est fixé :

- 1ères : sept francs (trois francs de taxe).
– Secondes : six francs (deux francs de taxe).
– 3èmes : cinq francs (deux francs de taxe).

M. Lambert devra justifier de ses recettes en déclinant des billets numérotés extraits d'un carnet à souche.

Le maire a assuré le secrétariat de la mairie avec l'aide de sa secrétaire particulière, Melle Dubus, qui le quitte au mois d'août.

Le travail devient de plus en plus important par suite de la distribution des cartes d'alimentation, de la répartition pour tout le canton des cartes de vêtements et textiles, des bons de chaussures. Il faut nommer un secrétaire de mairie.

24 juin 1942 - Nomination d'un secrétaire de mairie : La permanence aura lieu de neuf heures trente à douze heures trente tous les jours.

Le garde champêtre faisant actuellement fonction de secrétaire redeviendra uniquement gardien de la mairie et conservera sa fonction.

Melle Dubus est félicitée et remerciée de son dévouement et bénévolat. Une subvention lui est allouée.

Juin 1942 - La salle de la justice de paix est mise à la disposition de la Caisse d'Epargne. Le local actuellement concédé doit être exclusivement réservé au secrétariat de la mairie.

Il y a lieu d'envisager l'extension du réseau de distribution d'électricité pour les écarts non identifiés.

Juillet 1942 - Le conseil municipal désigne le service des Ponts et Chaussées comme contrôleur des distributions d'énergie électrique de la commune.

Décembre 1942 - La salle des fêtes est louée à la section locale de la Confédération Générale des Familles en vue de l'installation :

1) d'un spectacle cinématographique choisi
2) le rez-de-chaussée avec mobilier et installation pour des services cinématographiques le samedi et le dimanche soir.

Après accord, les séances pourront avoir lieu à d'autres moments, le dimanche après-midi en particulier, la commune se réservant le droit de disposer de la salle en avisant la section quinze jours à l'avance.

Une autorisation est donnée pour l'installation permanente au premier étage, en accord avec le délégué à la jeunesse, d'un Foyer de la Jeunesse et de la Famille sous le vocable « Maison du maréchal Pétain ».
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CHRONIQUE DE BOURGTHEROULDE - suite


Mai 1943 - Un grand nombre de réfugiés arrive dans la commune.

La préfecture invite la municipalité à célébrer officiellement la fête des mères le 30 mai. Des prix sont attribués aux mères les plus méritantes.

Le service hebdomadaire d’enlèvement des ordures n’est pas assuré régulièrement à la fin de l’année.


Septembre 1944 – Les annonces du garde-champêtre (Albert Verlant) ne doivent pas être faites seulement dans les rues principales. Le maire veillera à ce que les annonces soient plus largement diffusées.

26 août 1944 - La commune est libérée(voir chapitre Guerres et Evénements).

Bombardements et batailles de chars ont endommagé les réseaux de distribution d’eau et l’électricité.

Septembre 1944 - Le service d’enlèvement des ordures, interrompu depuis le mois de juillet, est rétabli.

Trois stères de bois par famille sont distribués.

Fin septembre 1944 - Les travaux de réparation des canalisations sont terminés. Le service de distribution d’eau fonctionne à nouveau. (Il semble que ce ne soit que partiellement : En 1945 le réseau n’est pas totalement remis en état).

24 octobre 1944 - Les habitants doivent déposer leurs poubelles sur un seul côté de la rue pour faciliter l'enlèvement des ordures ménagères.

Novembre 1944 - Démission de M. Verrier responsable des Pompes Funèbres. Un hommage lui est rendu pour ses longs services.

La Société Normande d’Electricité informe qu’elle viendra bientôt réparer le réseau.


14 février 1945 – Le conseil municipal se réunit. Il est composé de : MM. Rafin maire, Leroux adjoint, Boursetier, Allain, Deboos, Vernier, Renaux, Delieuvin, Foucault, Lecomte, Lavallée. Absence de Mme Hachette excusée. Elle a donné sa démission en raison de son départ de la commune.

L'entreprise Verrier Frères est désormais concessionnaire des Pompes Funèbres.

Des protestations s'élèvent contre le retard apporté à la remise en service de la distribution d'eau.

18 mai 1945 - Installation du nouveau conseil municipal : M. Jacques Rafin est réélu maire, M. René Leroux adjoint. Conseillers municipaux : Joseph Deboos – Jean Lavallée – Jules Renaux – Charles Noyelle – Maurice Boursetier – André Verrier – Alexandre Allain – Henri Dubus – Joseph Hermier. M. Daniel Hochard est mentionné absent.

juin 1945 - la municipalité demande à l'Etat le financement des travaux de réparations des bâtiments communaux.

Le programme de la fête du 14 juillet est établi :
- Revue des sapeurs pompiers et du matériel d'incendie à huit heures trente
– Distribution des prix à quinze heures
– Concert à dix-huit heures
– Retraite aux flambeaux à vingt-deux heures suivie d'un bal gratuit.

8 juin 1945 - Le conseil, réuni pour la première fois depuis les élections municipales adresse au général De Gaulle, chef du gouvernement, l'expression de son admiration pour le rôle qu'il a joué dans la libération de la France et l'assure de son respectueux et entier dévouement.

31 juillet 1945 - le garde champêtre est chargé de passer dans chaque maison pour contrôler le stock de bois existant en vue de la prochaine distribution.

Les représentations cinématographiques ont lieu tous les samedis à la salle des fêtes. M. Martin a vendu sa licence à M. Grenier demeurant à La Londe.

Cérémonie du 11 novembre :
- service solennel à dix heures à l'église en mémoire des victimes des deux guerres
- manifestation au Monument aux Morts à midi
– vin d'honneur à la mairie à midi trente
– remise des livrets aux prisonniers
– bal gratuit le soir



Bourgtheroulde vers 1945 (collection personnelle)


Février 1946 – La Société Normande d'Electricité n'a pas encore terminé la réinstallation de l'éclairage dans les rues.

Les greffiers de Paris donnant toutes satisfactions sont maintenus.

Les habitants du quartier de la Poste adressent une pétition : ils demandent l'établissement du marché de légumes et un commerce d'alimentation sur l'emplacement de la maison Lecomte (Auberge du Cheval Noir devenue maison particulière en 2008) qui doit être abattue. La bonneterie et autres articles resteront sur l'emplacement autour de l'église.

Le nécessaire est fait auprès de la Compagnie des Eaux pour le rétablissement des bornes fontaines.

Une protestation est adressée aux Ponts et Chaussées : la route nationale 313 est en mauvais état.

Une assurance est souscrite pour couvrir les risques d'accidents des : maire, adjoint, délégués spéciaux et conseillers municipaux en application de la loi du 8 novembre 1941.

L'herbe du terrain de sport et de la place de la mairie est louée en pâture pour les moutons que possèdent certains propriétaires.

Mai 1946 - 565 habitants sont recensés.

Mai 1946 - Il n'existe aucune ressource en bois de chauffage sur le territoire de la commune. Un mètre cube trente sera distribué par habitant soit sept cent trente et un stères, plus soixante-dix stères pour les écoles.

10 octobre 1946 - Une commission est constituée pour la distribution de pneus de vélo.

Les horloges de la mairie et de l'église doivent être réparées.

La Société Normande d'Electricité n'a toujours pas remis en service l'éclairage des rues et places publiques.

Décembre 1946 - la commune souscrit un emprunt de trois cent mille francs pour la remise en état des bâtiments communaux.

Des protestations s'élèvent contre le retard apporté par la préfecture pour l'attribution de bons de chauffage à la commune. La vente effectuée sur la propriété du Logis doit être réservée à Bourgtheroulde et aux communes environnantes.


1er mars 1947 - L'adhésion de Bourgtheroulde au Syndicat Départemental de l'Electricité et du Gaz est votée à l'unanimité.

avril 1947 - la mauvaise marche de l'horloge règle l'éclairage irrégulier des rues.

25 octobre 1947 - A la suite des opérations de vote du 19 octobre M. Rafin est réélu. M. Leroux premier adjoint, M. Boursetier deuxième adjoint. Conseillers municipaux : MM. Hochard – Cornu – Lavallée – Deboos – Verrier – Noyelle – Dubus – Renaux – Ressencourt – Langlois.

Une lettre de la Reconstruction fait connaître que le baraquement de la place de la mairie n'est plus occupé par la gendarmerie et demande qu'il soit attribué à un sinistré ou vendu.

Le maire propose de faire rétablir l'éclairage par une personne étrangère à la société qui distribue l'électricité, celle-ci n'étant pas assurée malgré les nombreuses réclamations.

Le presbytère, la Halle (de la boucherie) et la salle des fêtes seront remis en état. Une lampe et une pancarte seront installées sur la porte de secours de la salle des fêtes.


24 1948 – La société Normande d'Electricité est à nouveau mise en demeure de remettre la ligne en état pour l'éclairage des rues.

Infreville, Bosnormand et Boscherville adhérent au syndicat d'adduction d'eau potable.

Avril 1948 - l'état procède au démarrage du plan national pour les travaux d'entretien différé des chemins ruraux.

15 avril 1948 - Le Tour de France passera à Bourgtheroulde. La commune accorde une subvention à l'Organisation de cette épreuve cycliste et exceptionnellement une prime. (Il en sera ainsi à chaque fois que le Tour traversera la commune).

Un don est fait au Comité Français pour l'érection d'un monument dédié au Président Roosevelt.

13 juin 1948 - Célébration de la fête de la Jeunesse. La municipalité prend à sa charge la décoration de la commune : mâts, oriflammes, drapeaux et embellissement du Monument aux Morts (La partie supérieure détruite en août 1944, le socle est installé au centre de la place de la mairie.)

Les mémoires des dommages de guerre sont examinés et payés : réparations aux écoles et à l'église.

6 juillet 1948 - Programme de la fête du 14 juillet :
- revue de la compagnie des sapeurs pompiers et du matériel des pompes à neuf heures
– distribution des prix aux élèves des écoles
– manifestation au Monument aux Morts à l'issue de la cérémonie
– bal gratuit sur la place de la mairie à vingt et une heures.

Octobre 1948 - Cinquante drapeaux sont achetés pour la décoration de la commune aux fêtes publiques.

Décembre 1948 - Prévision de déposer les ordures à la vieille briqueterie ou dans la mare de la route d'Elbeuf.


27 avril 1949 – Indemnité octroyée au sonneur de l'Angélus.

14 juin 1949 - M. Grenier demande la cession de son bail pour l'exploitation du cinéma à la salle des fêtes.


3 mars 1950 – Les termes « Electricité de France » sont mentionnés pour la première fois.

14 avril 1950 -Une subvention exceptionnelle est accordée à la Fanfare Libre dirigée par M. Pierre.

La vente de l'eau au « col de cygne » est portée à cinquante francs le mètre cube au lieu de quarante francs comme par le passé.

Une distribution de lait aux enfants des écoles est préconisée par la préfecture. Ce qui n'est pas nécessaire à Bourgtheroulde : Les enfants ne sont pas privés de cet aliment

4 juin 1950 - Célébration de la fête des mères. Après la messe une gerbe est déposée au Monument aux Morts par les enfants des écoles. Toutes les mères de famille sont invitées à un vin d'honneur à la mairie après cette cérémonie.

Le 23 août 1950 - le conseil municipal émet le vœu qu'une signalisation avec feu rouge et feu vert soit installée au carrefour des deux routes nationales près de l'église. Ce qui permettrait d'éviter tout accident.

Les bas-côtés de la route nationale dans la traversée du bourg doivent être refaits le plus tôt possible.

Le maire invite le conseil municipal à la manifestation qui aura lieu le dimanche 27 août à neuf heures au Monument aux Morts pour l'anniversaire de la Libération.


9 mars 1951 – Un projet d'assainissement de l'agglomération pour l'installation d'un réseau d'égouts est mis à l'étude.

Dès que le décret fixant les élections législatives sera promulgué la fête des mères sera célébrée. Ce qui ne peut être fait le 27 mai.

19 juin 1951 - pour répondre à une demande de la préfecture proposant la révision orthographique du nom de la commune, le conseil municipal décide le maintien de l'orthographe de Bourgtheroulde sans accent sur "l'E".

27 juillet 1951 - Le Prix de la ville de Bourgtheroulde est créé à l'occasion du concours hippique du Roumois .

Deux bornes, qui existaient autrefois, seront posées au bout du chemin des Tilleuls du côté de l'église. Les enfants empruntant ce chemin à la sortie des écoles, ces bornes empêcheront les voitures de passer à cet endroit dangereux.

8 août 1951 - Le contrat d'enlèvement des ordures ménagères a pris fin le 31 mars. M. Rafin en prend la charge.

Septembre 1951 - L'administration des contributions indirectes demande un autre emplacement pour l'atelier public de distillation, ce qui ne peut être accordé. Il n'existe aucun autre lieu susceptible d'accueillir cet atelier.

Septembre 1951 - L'immeuble de la perception a été sinistré pendant le bombardement du 9 juin 1940 et les combats de la Libération en août 1944. Faute de trouver un immeuble convenable, la commune risque de perdre la perception qui doit être conservée tant pour la commodité de la population que pour le courant d'affaires que cela amène à Bourgtheroulde. Le propriétaire actuel consent à vendre cette maison ainsi que les communs, le jardin, la cour et le droit aux dommages de guerre (deux millions environ) pour la somme de deux millions cinq cent mille francs. L'Administration des Finances est disposée à aider la commune.

Décembre 1951 - il est d'intérêt public de procéder à des travaux d'électrification pour amener le courant électrique à divers habitants non encore réglementés. Les travaux seront exécutés par le Syndicat Départemental d'Electricité dont la commune est membre, financés par l'État et par un emprunt dont la commune devra garantir le service des annuités.

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1952 – Il y a 560 habitants à Bourgtheroulde.

La commune souscrit un abonnement forfaitaire à la Société des Auteurs et Compositeurs pour les fêtes : de la Saint Laurent, du 14 juillet, du 11 novembre, la distribution des prix, l'arbre de Noël.

4 juin 1952 - Un arrêté est approuvé à l'unanimité. Il interdit le stationnement des nomades sur tout le territoire de la commune étant donné les inconvénients et les ennuis en résultant.

La signalisation lumineuse du carrefour près de l'église est nécessaire. La commune ne peut en prendre les frais en charge en août.



1953 - Statuts du personnel communal : le garde champêtre travaille à temps complet, la secrétaire de mairie et le cantonnier à temps incomplet.

24 mars 1953 - Une allocation de cent cinquante francs au mètre carré est votée en faveur de l'habitat rural. L'État verse une allocation de mille francs au mètre carré pendant vingt ans, le Conseil Général cent cinquante francs au mètre carré.

6 mai 1953 - Election du maire : M. Rafin est réélu. M. Leroux nommé adjoint. MM. Renaux, Verrier, Cornu, Hochart, Deboos, Noyelle, Ressencourt, Delamare, Lavallée, Langlois et Duclos conseillers municipaux.

2 septembre 1953 - Il est rappelé que les feux de signalisation seront posés incessamment au carrefour des routes nationales 138 et 313 (Grande Rue / Routes d'Elbeuf et Thuit-Hébert).

30 novembre 1953 - Bourgtheroulde refuse de changer la date de la fête Saint Laurent, fixée au premier août, comme l'a proposé le maire de Montfort sur Risle.

Un arrêté d'interdiction de stationnement des voitures dans la traversée du bourg les jours de marché est envisagé.



1954 – Un arrêté de la préfecture stipule que l'élagage de tous les arbres et branches avançant sur le sol des routes et des chemins et qui touchent les fils téléphoniques soit effectué dans le plus bref délai.

Les démolitions provenant de l'ancien Monument aux Morts déposées derrière la mairie seront enlevées au plus tôt.

Juin 1954 - un poste d'eau est établi au Calvaire de La Poterie comprenant :
- un col de cygne,
- un robinet pour les habitants du quartier,
- une bouche d'incendie.

Le passage d'un car en direction de Rouen serait le bienvenu le dimanche matin.

La commune de La Londe refuse de souscrire à l'emprunt communal concernant l'adduction d'eau. Bourgtheroulde doit prendre un nouvel emprunt pour amener l'eau au hameau de La Poterie.

Plusieurs personnes réclament le dégagement du carrefour de la route d'Infreville face à la maison Thomann (actuel Centre de Secours) la visibilité y étant à peu près nulle.

Un recensement est prévu en septembre.

Le stationnement des voitures sera interdit sur la place de la mairie. Un parking sera établi de chaque côté du chemin desservant la ferme du Logis.

Un panneau indicateur sera posé à l'angle de la route de Rouen et de celle de Bourg Achard.

La fête des Anciens est fixée au 21 novembre.

Décembre 1954 - Les réparations des dommages de guerres sont effectuées à la perception.



1955 – Une circulaire ministérielle du 19 janvier stipule que le garde champêtre doit être logé à la mairie. Ce qui est le cas à Bourgtheroulde.

La salle des Fêtes est louée aux sociétés locales et aux autres sociétés. Celle de la Halle à toutes les sociétés et aux particuliers pour des mariages.

Une canalisation d'eau est établie sur le chemin de la Poterie sur une longueur d'environ quarante-cinq mètres.

Le dégagement du carrefour route de Thuit-Hébert/route d'Infreville côté Thomann est réclamé ainsi qu'il en a été fait du côté de la ferme du Logis.

Les bermes de la route de la Poterie sont aménagées. Leur récent nivellement a occasionné l'inondation des maisons situées en contrebas de la route lors des dernières pluies.

juillet 1955 - le panneau de limitation de vitesse sur la route nationale 138 est déplacé et posé avant les premières maisons nouvellement construites en avant du Calvaire de La Poterie.

Le banquet des anciens est fixé au 23 octobre à l'occasion de la journée qui leur est consacrée. Tous les conseillers sont invités à y prendre part.

L'herbe du terrain de sport et de la place publique est vendue en octobre.



1956 – Il y a 522 habitants à Bourgtheroulde.

17 janvier 1956 - Des subventions sont votées pour : Fanfare Libre, Amicale des sapeurs-pompiers, Tennis Club de Bourgtheroulde, Vieux travailleurs, Anciens Combattants, Anciens Prisonniers, Club Hippique.

9 février 1956 - Démission de M. Langlois conseiller municipal.

Une machine à écrire pour la mairie est acquise. Son usage est nécessaire pour la confection de nombreux documents.

Un arrêté sera appliqué dès la mise en place des panneaux de stationnement dans la traversée du bourg.

Septembre 1956 - un conseiller municipal demande que soit aménagé un passage piétons sur la route nationale 138 de la propriété de Mme Keller au Calvaire de la Poterie. Il permettrait aux enfants du quartier de circuler avec plus de sécurité en allant et venant à l'école.



1957 – De grosses réparations sont à exécuter au presbytère et au clocher.

29 juin 1957 - Le Tour de France passe à Bourgtheroulde.

Des accidents répétés se produisent au virage de la Porte des Marchands.



Janvier 1958 - Le revêtement du virage de la Porte des Marchands est amélioré en janvier.

La salle des Fêtes est trop petite. Les bals sont organisés dans les communes voisines d'où manque de profits.

Février 1958 - un arrêté municipal interdit le stationnement des poids lourds sur la place de la mairie. L'emplacement près du Logis est en très mauvais état.

La rénovation cadastrale de la commune est prévue pendant le premier semestre 1959. Bourgtheroulde s'attend à un remembrement. Le cadastre actuel remonte à une centaine d'années et ne correspond plus à l'état actuel de la commune.

La Société des Recherches des Pétroles effectue des travaux de sondage dans la région en juin.



1959 - Des panneaux sont posés annonçant la présence de feux au carrefour des nationales 138 et 313 (Grande rue / routes d'Elbeuf et Thuit-Hébert).

24 mars 1959 – M. Rafin est réélu maire. M. Hidrio adjoint. MM. Hochard, Hubert, Verrier, Lecombe, Dufour, Omont, Vallée, Ressencourt, Cornu, Grandhomme et Melle Boulanger conseillers municipaux.

La population est engagée à participer au concours du fleurissement de la France.

Mai 1959 - Un emprunt est envisagé afin de procéder à divers travaux :
- parking route de Thuit-Hébert,
- horloge de la mairie,
- clôture du presbytère (ravalement des façades ouest et est),
- remise en état des WC de la place de la mairie.
- Il est nécessaire d'aménager un parking sur la place publique.

Le tribunal de la justice de paix est supprimé. Bourgtheroulde proteste : cette suppression nécessitera un déplacement important et onéreux aux habitants du canton pour se rendre à Pont-Audemer.
Un vœu est émis : la tenue d'une audience foraine une fois pas mois pour les affaires de simple police. Ce qui est refusé par l'Administration.


(Anecdote : Melle Gonthier était juge de paix à Bourgtheroulde - avant ou après la guerre - Elle eut à juger une infraction : le propriétaire d'un vélo avait omis de faire poser sur son cycle la plaque d'immatriculation alors obligatoire. M. Leroux, notaire, qui opérait pour le ministère public, pince sans rire, requiert la peine de mort avec exécution immédiate ! Le malheureux « condamné » frôle la crise cardiaque. Melle Gonthier sermonne gentiment M. Leroux et l'invite à plus de modération dans ses facéties - Témoignage de M. Hervé Rafin)


De nombreux accidents ont lieu sur la route nationale 138. Elle est bombée et glissante.

juillet 1959 - Le Syndicat d'Electricité est dissous en raison du rôle prépondérant que joue le Syndicat Départemental de l'Electricité dans l'équipement des communes de l'Eure. Divers habitants ne sont pas encore alimentés en électricité. Les travaux exécutés par le Syndicat Départemental sont en partie financés par la commune qui fait un emprunt.

Des travaux urgents de pose d'alimentation électrique sont effectués au lotissement route de Thuit-Hébert.

Les Ponts et Chaussées procèdent à l'aménagement d'un passage protégé dans la traversée de la route nationale 138 à hauteur de la route de Berville.

Les abattoirs sont insuffisants à Bourgtheroulde. Les bouchers sont obligés d'aller à Bourg Achard. La construction d'un centre d'abattage moderne est demandée aux services vétérinaires.

3 décembre 1959 - L'emplacement futur d'une salle des fêtes dans la salle de la Halle est étudié.

L'arrêt des cars d'ouvriers se situe en face du Monument aux Morts.

La quête effectuée pour financer la fête Saint Laurent est supprimée et remplacée par une subvention de mille cinq cents nouveaux francs. Le maire de Boscherville est informé de cette décision.



Premier janvier 1960 – Instauration du nouveau franc.



Des protestations s'élèvent contre le stationnement des cars place de l'église. Un aménagement provisoire est prévu place de la mairie en attendant le parking définitif.

4 mars 1960 - Vœu émis de voir maintenu à titre permanent le greffe d'instance et le rétablissement des audiences du canton de Bourgtheroulde.

Mai 1960 - Le lotissement de la route d'Infreville à la limite de Bourgtheroulde est électrifié.

Un livret de Caisse d'Epargne sur lequel sont versés deux francsest offert à chaque nouveau-né.

Il est interdit de circuler à bicyclette et cyclomoteurs sous les tilleuls de la place entre l'école et l'église.

4 juin 1960 - Un arrêté est approuvé à l'unanimité. Il interdit le stationnement des nomades sur tout le territoire de la commune étant donné les inconvénients et les ennuis en résultant.

La signalisation lumineuse du carrefour près de l'église est nécessaire. La commune ne peut en prendre les frais en charge.

10 novembre 1960 - L'établissement de bandes jaunes et quatre passages protégés aux feux du carrefour sont demandés aux Ponts et Chaussées ainsi que des plans et devis pour l'aménagement du futur terrain sportif.

21 décembre 1960 - M. Gérard Blomme se propose pour l'exploitation de la salle des fêtes à usage de cinéma.

Une lettre de l'ingénieur des Ponts et Chaussées propose le rescindement de la Halle sur six mètres pour l'amélioration du carrefour : cette salle est utilisée par les sociétés pour leurs bals. Elle deviendrait inutilisable après la modification projetée.


Décembre 1960 - Des panneaux « Stop » sont installés aux débouchés :
- de la route départementale 88 (route de Montfort) sur la route nationale 138
- de la départementale 80 (route du Neubourg) sur la route nationale 138
- de la rue des Fossés sur la route nationale 313.

Des bermes en ciment seront posées autour de la citerne de l'église ainsi que deux marches permettant aux piétons l'accès à la place de l'église tout en évitant aux cyclomoteurs de passer.






Socle Monument aux Morts
(Monument détruit pendant les combats du 26 août 1944)
Collection privée de M. TIPHAIGNE
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CHRONIQUE DE BOURGTHEROULDE - suite



1961 – L'herbe de la place de la mairie et du terrain de sport est vendue à un habitant de Berville en Roumois à partir du premier janvier. Il ne doit pas faire paître le mardi de chaque semaine sur le terrain de sport (emplacement de l'actuel gymnase) et la veille de la fête sur la place publique.

Un concours de fermes fleuries est organisé.

La gestion de la voirie communale est confiée aux Ponts et Chaussées par arrêté ministériel et décret 61371 du 13 avril 1961. Aucun travail ne doit être entrepris sans l'accord du maire et dans la limite des crédits votés par l'assemblée communale.

Septembre 1961 - M. Blomme abandonne les projections de films l'essai de trois mois n'ayant pas été concluant.

Le projet d'électrification des cloches est abandonné. Le goudronnage de la place de l'église est demandé à l'ingénieur vicinal.

Des poteaux ou bornes de protection seront posés le long des murs de la propriété du Logis, les protégeant du stationnement des poids lourds.

Octobre 1961 - L'écoulement de l'eau aura lieu deux fois par semaine : le mercredi à treize heures trente et le samedi soir afin de procéder au nettoyage des rues.

Novembre 1961 - Un projet de tout à l'égout est étudié. Un avant-projet est soumis au service du Génie Rural à Evreux.

Le maire est autorisé à faire entrer la commune dans le Syndicat Intercommunal en formation pour le ramassage des élèves allant aux classes de sixième et cinquième du Collège d'Enseignement Général de Bourg Achard.

Un particulier est prié de faire enlever ses chevaux du terrain de sport.

L'installation de lampes d'éclairage public est prévue route de Thuit-Hébert.


1962 – Le recensement révèle qu'il y a 708 habitants dans la commune, y compris vingt forains. 192 immeubles sont répertoriés.

29 janvier 1962 - La gestion du service de la voirie est confiée au Service des Ponts et Chaussées.

18 mars 1962 - Le repas des Anciens a lieu à l'auberge de "la Corne d'Abondance".

Le service des Pompes Funèbres dispose d'un convoi automobile et d'un char à bras.

Un arrêté fixe l'emplacement du stationnement des nomades à partir du garage de l'ambulance jusqu'au chemin de la ferme du Logis. Auparavant il était situé entre la mairie et le chemin de la ferme du Logis, sous les arbres.

Un panneau est installé afin que la plate-forme d'accès au réservoir incendie soit accessible.

Il est demandé au directeur des services de santé d'Evreux que la vaccination antipoliomyélitique soit gratuite pour les enfants de la commune.


1963 – Une motion de sympathie est votée à la famille du docteur Guérin, décédé en service le 30 janvier, médecin de la commune depuis trente-cinq ans.

Le vœu pour la création d'urgence d'une Université et d'une Académie à Rouen est exprimé.

Des drapeaux neufs sont achetés pour garnir la salle du Conseil.

30 janvier 1963 - Après échange de vues, le conseil décide d'examiner sur place l'aménagement de la salle des Fêtes permettant l'organisation des bals et d'autre part d'obtenir des renseignements sur les subventions possibles en cas de construction d'une salle neuve.

Des diplômes de la Famille Française sont remis à onze mères de familles nombreuses. Une médaille de bronze est offerte à chacune par le conseil municipal.

Septembre 1963 - A la suite de réclamation de la RTF (*Radio Télévision Française) qui signale des parasites une vérification des feux du carrefour est effectuée.


29 décembre 1963 - Une subvention est votée aux sinistrés de la Martinique ravagée par un cyclone.


Suite à une lettre du maire d'Infreville, un contact est pris avec M. Frétigny, des Ponts et Chaussées, pour le numérotage des maisons.


Janvier 1964 - Des panneaux d'agglomération et de fin de limitation de vitesse sont posés après le lotissement de la route de Thuit-Hébert


Fusion des communes de Bourgtheroulde et de Boscherville. Cette fusion est demandée par l'administration.

16 mars 1964 - séance du conseil municipal de Bourgtheroulde auquel assistent MM. Roger Hue maire de Boscherville, Tassel, Osmond, Maillard et André Hue.

Deux réserves sont posées par Boscherville :
- que l'église ne soit jamais désaffectée
– priorité sera laissée aux habitants de Boscherville pour la location ou la vente éventuelle de terrains communaux.

La fusion est envisagée pour le premier janvier 1965.

L'ensemble des deux assemblées souhaite que des places soient réservées aux habitants de Boscherville dans les futures commissions désignées par les services préfectoraux

DÉLIBÉRATION : Vu la délibération du conseil municipal de Boscherville demandant à fusionner avec la commune de Bourgtheroulde :
- Considérant qu'il est de l'intérêt évident de la commune de se grouper avec la commune de Boscherville pour assurer dans des conditions valables son avenir économique et social
- Considérant qu'il importe de faire passer en première considération l'intérêt de tous les habitants qui on droit au bénéfice du progrès et à de meilleures conditions de vie
- Considérant que d'après l'article 10 alinéa 2 du code de l'administration communale, la dissolution des conseils municipaux des communes n'est pas obligatoire.

DÉCIDE :
- 1) D'accepter la fusion de la commune de Bourgtheroulde avec la communde Boscherville.
- 2 Qu'une partie des éléments du conseil municipal de Boscherville fusionneront avec le conseil municipal de Bourgtheroulde jusqu'au prochain renouvellement pour assurer la représentation de la commune et ceci afin d'éviter la dissolution des conseils municipaux intéressés et le recours à des élections nouvelles.

La réunion se poursuit, évoquant les décisions propres à Bourgtheroulde.

L'ancienne salle de la Justice de Paix sera aménagée en salle de réunion, épargnant l'emploi répété de la Salle d'Honneur de la mairie.

Juillet 1964 - L'électrification du Chemin Rouge est programmée.

L'enlèvement des ordures ménagères pour les écarts de la Poterie et du Chemin Rouge aura lieu tous les deux mois. Le premier passage est prévu le premier samedi de septembre.

Novembre 1964 - Les services des Ponts et Chaussées sont priés d'examiner enfin l'aménagement des caniveaux et des bas-côtés de la route nationale 138 dans la traversée du bourg permettant ainsi un meilleur écoulement des eaux et une amélioration de la salubrité.

La Caisse d'Epargne de Pont-Audemer attribue un versement s'ajoutant au livret ouvert par la commune aux nouveau-nés.


Février 1965 – Le Chemin Rouge est aménagé pour la création du lotissement du Bosbéranger.
Les plaques de rues sont à poser.
La ligne électrique le long de la route nationale 138 est prolongée vers le sud-ouest.

14 mars 1965 - M. Jacques Rafin est réélu maire. M. Pierre Ressencourt premier adjoint. MM. Paul André Got, Roger Hue, Fernand Hubert, Marcel Cornu, Roger Hidrio, Jean Arfeuillère, Guy Grandhomme, Bernard Vallée, Julien Langlois, Yves Dufour et Jean Pierre Lecomte conseillers municipaux. Le 7 avril, M. Roger Hidrio est nommé deuxième adjoint.

Il est rappelé que la commission du remembrement est formée de MM. Rafin, Hue, Hubert, Lavallée. Quatre parcelles de treize ares environ, provenant du surplus du remembrement, situées Chemin Rouge, sont à vendre. Aucun acquéreur ne pourra acheter deux parcelles. Une maison pourra être construite sur chacune des quatre parcelles.

Les parkings de la place de la mairie sont délimités et le chemin allant à la ferme du Logis élargi de façon à éviter que la place soit défoncée ou détériorée par les poids lourds ou les voitures.

Le projet du tout à l’égout induit un emprunt de soixante-six millions subventionnable à 13 %.

1er juillet 1965 - La vente de l’eau au col de cygne est supprimée.

Bourgtheroulde adhère au Syndicat de voirie du canton.


17 janvier 1966 - La régie des recettes pour la location des salles communales est supprimée. Cent cinquante fauteuils sont achetés pour la salle.

28 février 1966 - Bourgtheroulde adhère sans réserve au Syndicat projeté entre les communes du canton en vue de l’assainissement, l’entretien et la réfection des voies communales et des chemins ruraux. Le Syndicat est formé pour une durée illimitée.

Des panneaux de pré-signalisation seront installés informant les automobilistes du règlement local de stationnement dans le bourg.

19 avril 1966 - Un avis favorable est donné pour l’aménagement d’un terrain de camping quatrième catégorie (non réalisé).

Même jour - Une réclamation est adressée aux Ponts et Chaussées concernant l’état des caniveaux de la route nationale 138 dans la traversée du bourg. L’ingénieur des Ponts et Chaussées est contacté pour une modification possible du stationnement dans le bourg après une discussion aux avis partagés pendant la réunion du conseil municipal.

Un rapport de la commission des travaux signale que des réparations sont à effectuer :
- au mur du cimetière de l’église de Boscherville
– au puisard communal
– l’aménagement d’un sentier pour piétons sur la route d’Elbeuf.

Le conseil municipal prend connaissance d’un projet de lotissement qui pourrait être réalisé dans la commune.

14 septembre 1966 - L’installation d’un abri pour les enfants attendant les cars est envisagée.


23 mai 1967 - L’avant projet du tout à l’égout dressé par les services des Ponts et Chaussées est accepté.

La place de la mairie est aménagée.

Des travaux de réfection des caniveaux et des bordures de la rue centrale sont exécutés.

Des panneaux d’affichage sont installés au Bas Boscherville et route de Thuit-Hébert.

Une décision est à prendre pour la création d’une zone d’urbanisation dans les limites communales.

Juin 1967 - La commune entre dans le Syndicat de ramassage des ordures ménagères dont la création est prévue.

L’EDF renforce le réseau électrique de la commune.

Il est demandé aux Ponts et Chaussées d’installer des panneaux à l’entrée de la commune pour signaler les feux existants au carrefour des routes d’Elbeuf et de Rouen.

Pour faciliter le stationnement de passage, les propriétaires riverains sont invités à ne pas laisser leurs voitures en permanence dans la rue principale.

Le ramassage des ordures a lieu une fois par semaine : le vendredi.


1968 – Recensement - 881 habitants - 288 logements - 283 immeubles dont 30 sont inoccupés.

21 février 1968 - La commune décide d’adhérer à la création d’un Syndicat à Vocation Multiple (SIVOM) à partir de novembre 1969.

12 septembre 1968 - Une redevance pour étude est versée à l’Agence Financière du Bassin « Seine Normandie ».

Bourgtheroulde donne un avis favorable à la demande d’adhésion de la commune de Saint Pierre du Bosguérard au Syndicat d’Assainissement afin de pouvoir assainir les fossés de Boscherville.

Compte tenu de diverses réclamations l’éclairage public est rétabli toute la nuit.

Une délégation de conducteurs de poids lourds réclame qu’un parking amélioré soit mis à leur disposition. Ce qui sera fait dans la limite des places disponibles.


1969 - Des subventions sont versées aux Sociétés de Musique et Sportive le 10 février.

En vue de la création d'un lotissement communal, il est décidé d'acquérir un terrain.

Le stationnement des forains est interdit sur tout le territoire de la commune à dater du 18 mars.

Un accord est passé avec le Syndicat Départemental de l'Electricité de l'Eure pour le changement de tension électrique.

16 juin 1969 - Accords :
- à l'admission de la commune de Bosc Regnoult en Roumois au SIVOM pour la vocation « Maison de retraite »
- à la commune de Flancourt Catelon pour la vocation « Ramassage des ordures ménagères »
- à l'admission des communes de Flancourt Catelon et Epreville en Roumois pour la vocation « Transports scolaires »
- à l'admission de la commune de Thuit-Hébert pour la vocation « Construction d'un C.E.G. ».


19 septembre 1969 - DÉMISSION DU MAIRE - Avant de lever la séance M. Rafin fait part au conseil de sa décision de démissionner de ses fonctions le 15 octobre, assurant ses collègues de tout son dévouement et de sa collaboration dans la gestion communale afin d'aider son successeur.

14 décembre 1969 - Election du maire - M. Paul André Got ayant obtenu la majorité absolue au premier tour est proclamé maire (treize bulletins dont un blanc).

L'honorariat est conféré à l'unanimité à M. Rafin maire sortant.
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6 janvier 1970 – La nouvelle municipalité est composée de : M. Paul André Got maire – MM. Ressencourt, Hue, Hubert, Cornu, Arfeuillère, Vallée, Dufour, Lefebvre, Huyghe, Rafin et Hidrio conseillers municipaux.

Le local communal est mis à la disposition de la Maison des Jeunes sous réserve d'un fonctionnement normal et légal de cette association.

Le plan d'ensemble du futur lotissement communal route de Thuit-Hébert est présenté.

24 février 1970 - Un plan d'urbanisme ou un schéma directeur est envisagé avec le représentant du Ministère de l'Equipement et avec le directeur de la Mission d'Equipement de la Basse Vallée de la Seine.

La commune décide de participer au concours des villages fleuris.

Novembre 1970 - La fermeture de la Maison des Jeunes est décidée tant que la commission départementale n'a pas donné son avis sur les conditions de sécurité.

Le plan de lotissement de la Mare du Boulay permet la construction d'une trentaine de maisons.



26 janvier 1971 – Bourgtheroulde refuse l'obligation de la suppression du stationnement bilatéral comme condition à la limitation de vitesse.

La dissolution du Syndicat Intercommunal de ramassage des élèves des cantons de Routot et de Bourgtheroulde, créé par arrêté du 12 février 1962, est demandée.

Un arrêté préfectoral impose la limitation de vitesse des poids lourds à quarante-cinq kilomètres/heure dans la traversée de la commune.

Les trottoirs sont refaits du carrefour jusqu'à la Poste, après les travaux d'installation du téléphone.

Les maisons ne sont toujours pas numérotées : des renseignements complémentaires sont demandés à l'administration des PTT.

21 mars 1971 - Suite aux opérations de vote du 14 mars, M. Paul André Got est réélu maire. M. Pierre Ressencourt premier adjoint. Mme Françoise Boulet, MM. Jean Arfeuillère, Roger Hue, Roger Hidrio, Lucien Langlois, Philippe Lefebvre, Daniel Huyghe, Georges Dupressoir, Marcel Cornu, Bernard Vallée et Robert Cavelier conseillers municipaux. Le 1er avril, M. Roger Hue est élu deuxième adjoint.

6 mai 1971 - La fermeture de la Maison des Jeunes est décidée.

Onze options sont faites sur les vingt-deux parcelles du lotissement communal dont l'électrification est prévue en mai.

Juillet 1971 - vingt et une parcelles sont en option.

Le permis de construire est accordé au lotissement de la Mare du Boulay. Maître Lefèvre, notaire à Bourgtheroulde, est désigné pour les opérations de vente.

Un avis favorable est donné à l'adhésion de la commune de Bosnormand à la vocation du SIVOM pour l'étude et l'organisation d'un service de Pompes Funèbres, de fossoyeurs et d'entretien des cimetières et monuments publics.

La commune est saisie officiellement du projet d'ouverture d'une maison médicale, place de la Mairie, dans la propriété du Docteur Hochart (Manoir du Logis). Un avis favorable est donné avec autorisation de créer une porte d'accès sur la place.

20 juillet 1971 - Mise en œuvre d'une station d'épuration. Le marché se fera de gré à gré avec l'entreprise S.A.B.L.A. Le financement sera effectué par les emprunts en cours.

Considérant que la commune semble appelée à connaître un développement important, il est décidé de demander l'établissement d'un Plan d'Occupation des Sols (POS).

16 septembre 1971 - Un avis favorable est donné à l'adhésion des communes de Thuit-Hébert et Bosc Regnoult à la vocation « Maison des Jeunes ».

Création d'une vocation « Aménagement et Animation » par le SIVOM de Bourgtheroulde et modification des statuts.


21 janvier 1972 – Sept communes adhérent à la vocation « Maison des Jeunes ».

20 avril 1972 - La création d'un service d'aide ménagère aux personnes âgées, dans le cadre de l'Association Familiale, reçoit un avis favorable. Le maire est autorisé à signer la convention.

Avril 1970 - En raison de la mauvaise distribution de l'eau les points hauts du bourg ne sont pas alimentés aux heures de pointe.

30 mai 1972 - Réunion publique d'information concernant le plan d'occupation des sols. La commission du POS est légalisée par arrêté préfectoral.

Juin 1972 - l'Etat s'engage à assurer l'élaboration des sols avec participation de la commune.

Le rez-de-chaussée de la salle des Fêtes peut à nouveau être utilisé comme salle publique.

10 octobre 1972 - Une somme est réservée pour l'achat d'instruments mis à la disposition de l'Ecole de Musique .

Protestation contre la lenteur des travaux du POS : la commune est dans l'attente des décisions du SYDAR (Syndicat d'Aménagement du Roumois).


Janvier 1973 – La possibilité d'extension du réseau d'éclairage public est envisagée.

12 mars 1973 - Le montant du livret de Caisse d'Epargne ouvert à l'occasion d'une naissance est porté à dix francs au lieu de deux.

4 avril 1973 - Présentation d'un plan d'ensemble du lotissement de la prairie du Sureau, qui s'étendra sur environ quatre hectares et comprendra quarante-deux pavillons.


Fusion des communes de Bourgtheroulde et d’Infreville

1er mai 1973 - Le préfet de l’Eure, officier de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre :
- Vu le code de l’Administration communale
- Vu le code électoral
- Vu la loi n° 70.1297 du 31 décembre 1970 sur la gestion municipale et les libertés communales
- Vu la loi n° 71.588 du 16 juillet 1971 sur les fusions et regroupements des communes
- Vu en date du 9 septembre 1972 le plan départemental de regroupement des communes prévu par l’article 2 de la loi du 16 juillet 1971
- Vu les délibérations concordantes prises respectivement en date des 12 mars 1973 et 1er avril 1973 par les Conseils Municipaux des communes de Bourgtheroulde et Infreville
- Vu la convention annexée aux délibérations fixant les modalités de cette fusion
- Vu l’avis de M. le sous-préfet de Bernay considérant que les deux communes appartiennent au même canton : Sur la proposition de M. le Secrétaire Général de l’Eure,

ARRÊTE :
- Article 1er) Est prononcée la fusion des communes de Bourgtheroulde et d’Infreville toutes deux situées dans le canton de Bourgtheroulde arrondissement de Bernay
- Article 2) La nouvelle commune qui prend le nom de Bourgtheroulde-Infreville a son siège fixé au chef-lieu de l’ancienne commune de Bourgtheroulde. Son territoire prend pour limites celles des anciennes communes de Bourgtheroulde et Infreville
- Article 3) Le chiffre de la population totale de la commune sera de 1.266 habitants
- Article 4) Jusqu’au prochain renouvellement intégral des Conseils Municipaux, la nouvelle commune sera administrée par un Conseil Municipal composé des membres en exercice des anciennes assemblées. Ce Conseil élira lors de la première séance le Maire et l’Adjoint de la nouvelle commune
- Article 5) Le poste d’Adjoint spécial sera créé dans l’ancienne commune d’Infreville. Il sera chargé conformément à l’article 57 du code de l’Administration communale des fonctions d’officier de l’Etat Civil et de l’exécution des lois et règlements de Police dans cette partie de la commune
- Article 6) En application de l’article 7 de la loi du 16 juillet 1971 la convention passée entre les communes règle en tant que de besoins toutes les autres dispositions de la fusion
- Article 7) Les dispositions du présent arrêté prendront effet à compter du 1er mai 1973
- Article 8) M. le Secrétaire général de l’Eure, M. le sous-préfet de Bernay et MM. les Maires intéressés sont chargés chacun en ce qui les concerne de l’exécution du présent arrêté qui sera notifié à chacun des chefs de services.

Publié au Recueil des actes administratifs et transmis à M. le Ministre de l’Intérieur pour insertion au Journal Officiel de la République Française. Pour amplification, le Directeur des affaires financières J. Grassias. Evreux 11 avril 1973. Le préfet R. Hayem.

ELECTIONS - 1er mai 1973 - Procès-verbal de l’installation d’un Maire et de deux Adjoints :

L’an mil neuf cent soixante-treize. Les membres du Conseil Municipal de la commune de Bourgtheroulde-Infreville, proclamés par le bureau électoral, se sont réunis dans la salle de la Mairie sur la convocation qui leur a été adressée par le Maire, conformément aux articles 24 et 59 du décret du 22 mai 1957 portant code municipal.

Etaient présents les Conseillers Municipaux : Guérard, Got, Ressencourt, Rafin, Hue, Arfeuillère, Dutheil, Renault, Langlois, B. Deshayes, Lefebvre, R. Vallée, Huyghe, M. Deshayes, Cornu, Ventrimponte, Teurquetil, Mme Boulet, Mme Guérard, Dupressoir, Cavelier, Ferey. Absents excusés : MM. Hidrio et B. Vallée.
La séance a été ouverte sous la présidence de M. Guérard qui, après l’appel nominal, a donné lecture de l’arrêté de M. le Préfet de l’Eure en date du 11 avril 1973 et a déclaré installer les Conseillers Municipaux dans leurs fonctions.

M. Cornu, le plus âgé des membres du Conseil, a pris ensuite la Présidence. Le conseil a choisi pour secrétaire M. Lefebvre.

Election – Les bulletins de vote écrits sur papier blanc sont remis fermés au président : 22 dont 2 blancs. M. Paul André Got est élu maire (19 voix). Adjoint spécial : M. Marcel Guérard (17 voix). Premier Adjoint : M. Pierre Ressencourt (16 voix).

Additif au procès-verbal du 1er mai : délibération a été prise demandant la nomination d’un deuxième adjoint. M. Roger Hue est élu deuxième adjoint le 18 mai.


1er mai 1973 - La taxe d’équipement de 2 % sera étendue sur le territoire de la nouvelle commune.

Le tarif d’indemnisation aux propriétaires touchés par les travaux de voirie, lorsque ces travaux concernent les cours de ferme, sera appliqué.

18 mai 1973 - il est demandé que soit signalée en mairie la position des marnières connues.

1er juin 1973 - La prime à la construction sur le territoire de l’ancienne commune de Bourgtheroulde est supprimée.

La nouvelle assistante sociale devra assurer une permanence à Bourgtheroulde.

13 juin 1973 - L’autorisation d’abattre un tilleul de la place, avec expertise des autres arbres, est donnée.


13 juin 1973 - Présentation du plan du lotissement des Marnières. Il sera réalisé en trois tranches de construction :

- 85 pavillons en septembre 1974
– 85 en septembre 1975
– 100 en septembre 1976.
Une réunion d’information est prévue le 28 juin à vingt heures trente au Théâtre municipal d’Oissel.


Les ordures ménagères sont irrégulièrement enlevées sur le territoire d’Infreville, d’où des protestations.

A Boscherville, la Saint Jean sera marquée le 26 juin par une messe et un vin d’honneur.

A Infreville, la Saint Martin sera également marquée le 1er juillet.

Dès juillet, l’ancienne salle de la Justice de Paix est prêtée à l’assistante sociale pour ses permanences.

La participation au concours des maisons fleuries est étendue sur tout le territoire de la nouvelle commune.

La qualité du courant électrique fourni est de mauvaise qualité certains soirs. Des réclamations sont faites à nouveau.

Le problème du stationnement côté droit route du Neubourg est discuté à la suite de la présence de nombreuses motos à cet endroit. Un arrangement à l’amiable est souhaité : un magasin de vente de motos est installé à l’intersection de la Grande Rue et de la rue du Neubourg.

5 octobre 1973 - Un représentant de la Maison Familiale de Cambrai retrace l’historique et les caractéristiques du lotissement des Marnières. Il donne une idée du planning de réalisation et formule les raisons nécessitant une garantie communale. Après quelques précisions, le maire fait passer au vote : la garantie est accordée à l’unanimité moins une abstention.

Décembre 1973 - Un permis de construire 150 maisons est accordé.

Le loyer du Pré au Trésor sera fixé après étude du bail. (situé rue du Sapin à Infreville, proche du Haut Caillouel).

Décembre 1973 - Il y a lieu d’entreprendre dès maintenant les travaux de construction de la station d’épuration. L’emplacement est choisi : rue Noire.


Janvier 1974 – Il est d'intérêt public de procéder à des travaux d'électrification pour le changement de tension. Ce qui sera exécuté par le Syndicat départemental d'Electricité dont la commune est membre.

8 avril 1974 - La municipalité se déclare, à la majorité, partisan de la réunification des Haute et Basse Normandies.

Une parcelle de huit mille mètres carrés est acquise pour réaliser l'implantation de la station d'épuration.

Un projet de division de la propriété Verrier est présenté ainsi que la demande de construire par les Etablissements Berger (Lampes Berger route d'Elbeuf).

De fréquentes coupures d'eau sont toujours d'actualité, d'où réclamations.

20 août - Un arrêté du préfet ordonne la création de deux bureaux de vote dans le bâtiment de la mairie :
- salle du Conseil Municipal
– salle de la Justice de Paix.

Septembre 1974 - Une lettre est adressée aux responsables du quotidien "Paris-Normandie" les priant de bien vouloir employer désormais le nom de "Bourgtheroulde-Infreville".

La qualité du courant électrique est toujours un problème pour les abonnés.

Novembre 1974 - L'assistante sociale ne peut plus tenir ses permanences faute de local.

Le "Club des Anciens de Bourgtheroulde-Infreville" est créé (loi 1901). Le local qui leur est consacré est inauguré le 30 novembre à quinze heures.

La location du pré au Trésor est fixée à quatre quintaux de blé par an.

Novembre 1974 - La commune de Bourgtheroulde-Infreville n'est pas considérée comme péri-urbaine.


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CASERNE PÉLISSIER ROUEN

CHRONIQUE DE BOURGTHEROULDE - suite


5 février 1975 – L'agence financière du Bassin accorde un prêt sur vingt ans de trente quatre mille francs pour le financement de la station d'épuration.

Le schéma d'aménagement et d'urbanisation ainsi que le plan d'aménagement sont terminés. Un conseiller demande qu'un exposé soit fait aux habitants à ce sujet.

15 février/20 mars 1975 - Recensement : Le territoire est découpé en deux secteurs séparés par la route nationale 138. Deux agents sont chargés de ce travail.

Le courant électrique est toujours de mauvaise qualité.

2 avril 1975 - le conseil municipal proteste vivement contre les intentions du ministère de l'équipement qui veut utiliser l'îlot situé sur le chemin départemental 574 (rue d'Infreville) comme décharge de matériaux de voirie.

Mai/Juin 1975 - La station d'épuration sera en fonction.

La décharge établie au carrefour de la route nationale 138 (route de Rouen) et de la rue Noire doit être clôturée.


Le conseil municipal, conscient du danger que présenterait pour la commune et le Roumois la poursuite d'un développement anarchique, admet :
- Les orientations du S.D.A.U. (Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme) et du P.A.R. (Programme d'Aménagement Rural) concernant le doublement de la population des petites communes et demande l'établissement d'un schéma de secteur sur le territoire des communes devant constituer le point fort
- Insiste pour que le parti de construction retenu tienne compte des désirs exprimés par les habitants, c'est-à-dire organise un développement essentiellement pavillonnaire dans un cadre rural
- Refuse de voir disparaître l'agriculture de la commune
- Considère que le rythme de croissance retenu par Bourgtheroulde-Infreville est excessif et incompatible d'une part avec les finances communales d'autre part avec le mode de vie souhaité par les habitants
- Lorsque les opérations de construction seront achevées, la commune de Bourgtheroulde-Infreville comptera environ 2.500 habitants avec une infrastructure scolaire de douze classes primaires et trois maternelles. La croissance maximum retenue amène la population à un chiffre de 4.000 habitants en 1985 sans augmentation de classes primaires (2665 habitants en 2005). Ce chiffre de 4.000 constitue un maximum.

Le conseil municipal de Bourgtheroulde-Infreville ne demandera que soit exercée une action foncière que lorsqu'une commission fixant les modalités de fonctionnement de la Z.A.D (Zone d'Aménagement Différée) aura été définie et acceptée.
Cette convention devra préciser entre autres :
- Que les intérêts des fermiers en place seront pris en considération.
- L'exploitation des terres acquises par l'établissement préempteur leur sera confiée en priorité.
- Au moment de la reprise des terres, qui ne pourra se faire que par la réalisation d'équipements publics ou de construction la date de cette reprise leur sera signifiée un an à l'avance sauf accord de la commission locale compétente et de la ou des communes intéressées.
- Que les communes seront seules juges du calendrier d'utilisation de ces terrains
- Contrairement aux conclusions de la commission des finances, la réalisation de la S.D.A.U. et du P.A.R. est incompatible avec les ressources des communes, de même qu'elle est incompatible avec les ressources du département.
- Etant donné la faiblesse du montant des subventions, il est indispensable que la réalisation de ces équipements soit accompagnée d'une aide financière extraordinaire.
- Le conseil municipal demande que l'action foncière soit uniquement exercée par la mise en place du P.O.S. Il estime qu'une Z.A.D. apporterait de nombreux inconvénients, aux conséquences incalculables, compte tenu notamment de la durée et de l'étendue de son action.


Les noms des diverses voies de la commune sont attribués :

Z.A.C des Marnières
- Avenues : des Forêts – du Roumois.
- Allées : de Bord – de Brotonne – de La Londe – de Mauny – de Roumare – du Rouvray – des Anémones – des Coquelicots – des Jonquilles – du Muguet – des Primevères – des Colombes – des Hirondelles – des Mésanges.

Ancienne commune d'Infreville
- Rues d'Infreville – de Grainville – des Essarts – du Val Breton – du Val Caillouel – du Sapin – Noire – de La Poterie
- Chemin du Vivier.

Lotissement Rafin, route de Brionne, ancienne commune de Bourgtheroulde
- Clos du Vieux Chêne.

Un terrain est acheté afin de constituer des réserves foncières.

Des travaux d'électrification pour l'alimentation électrique de la station d'épuration sont étudiés.

Le réseau électrique est renforcé aux Plains Saint Martin.

Un bulletin communal d'information sera réalisé.

Le lotissement de la Mare du Boulay est créé.

Septembre 1975 - Obligation légale de détruire les chardons.

Novembre 1975 - Des travaux de renforcement électrique sont programmés :
- Val Caillouel
– Les Plains Saint Martin
– Route d'Infreville
– Mare du Boulay
– Chemin Rouge.
Ils seront effectués par le Syndicat Départemental de l'Electricité dont la commune est membre.

Une subvention du département est sollicitée afin de remettre en état les œuvres d'art de la commune.

Le Groupe Maison Familiale (GMF) s'engage à verser en 1976 un supplément de participation financière de 100.000 francs au compte 79 à titre de fonds libres pour tenir compte des coûts constatés depuis la signature de la convention de la Z.A.C. des Marnières.

11 décembre 1975 - Approbation des modifications apportées au paragraphe D de l'article 3 des statuts du Syndicat à Vocations Multiples du canton de Bourgtheroulde-Infreville créé par arrêté préfectoral du 28 novembre 1968, modifié par arrêtés du 26 mai 1970 et 20 mai 1975, et ce par suite de la construction d'un C.O.S.E.C. (Complexe Sportif Evolutif Couvert) et d'implantations sportives de plein air en annexe du C.E.S. 900.

Une parcelle de trois cent quarante mètres carrés est acquise pour raison d'utilité publique afin de réaliser la station d'épuration. La prise d'eau sera déplacée.

La G.M.F. CARPI demande des garanties. Une convention est signée avec la mairie.


24 janvier 1976 – Le lotissement des Marnières n'a pas été pris en compte lors du dernier recensement : Il est demandé qu'il soit procédé à un recensement complémentaire (construction en cours de la Z.A.C.). Un certain nombre de pavillons est habité.

Acquisition d'un terrain de deux mille sept cent soixante-dix-huit mètres carrés au lieu dit « Le Parc » est décidée. (Parc du château Keller).

Avril 1976 - Le hameau de la Poterie reçoit un renforcement électrique.

Le raccordement des immeubles aux égouts provoque le doublement du montant de la taxe d'assainissement. Une taxe d'assainissement est créée pour couvrir les dépenses de fonctionnement de la station d'épuration et l'amortissement des installations.

Des transformations ont été faites sans autorisation dans l'église d'Infreville. L'accès à cet édifice se fait par l'intermédiaire de Mme Lemonnier, détentrice de la clef, sous réserve de noter les identités des personnes inconnues.

Le sapin placé devant l'église de Boscherville doit être abattu.

Juin 1976 - Suite aux orages de 1975 la réfection de la rue Noire est programmée.

24 juin 1976 - La parution d'une revue d'informations communales est envisagée. Le rythme en sera de deux à trois fois par an. Tous les thèmes relatifs à la vie de la commune pourront être abordés, en excluant tous sujets politiques, polémiques ou religieux. Elle sera distribuée gratuitement dans tous les foyers de la commune.

22 septembre 1976 - Les conseillers municipaux décident à la majorité d'assurer eux-mêmesSEPTEMBRE 1976 - la distribution de la Revue Communale.

Septembre 1976 - La vocation « Sports et Loisirs » est créée par le SIVOM.

A partir du 1er octobre 1976 - Pour les abonnés actuellement desservis par le transformateur de la rue de la Mare Arthur le remplacement ou la transformation des matériels et appareils électriques sera effectué afin qu'ils puissent être utilisés en 220-380. Un article sera publié dans les journaux :
- Paris-Normandie
– Le Courrier
– Le Journal d'Elbeuf
– l'Eveil de Bernay.

Il est rappelé qu'un peu d'ordre soit mis dans le stationnement des voitures des parents attendant leurs enfants à la sortie des écoles.

Octobre 1976 - La commune participe à la campagne pour « La Recherche Médicale Française ».


1977 – Le premier numéro de la Revue Communale a exigé un très gros effort de secrétariat. Il est proposé que la publication de cette revue soit réalisée avec la collaboration de toutes les associations communales.


29 janvier 1977 - Une centaine de jeunes soldats du 39ème Régiment d'Infanterie casernés à Rouen, après deux mois de classes, reçoit la fourragère de leur régiment sur la place de la Mairie. La durée du service militaire était alors de douze mois. Le colonel Billard et le lieutenant Godron encadraient les jeunes recrues issues de Normandie, de Bretagne et du Nord. Les autorités militaires de l'époque choisissaient le lieu où la fourragère serait remise. La commune de Bourgtheroulde fut désignée.

4 février 1977 - Le commandant du 39ème Régiment d'Infanterie remercie la commune de l'accueil qui lui a été réservé lors de la remise de cette fourragère.

Ce Régiment d'Infanterie fut dissous après 1988.

A la suite des opérations de vote des 13 et 20 mars : M. Paul André Got est réélu maire – M. Pierre Ressencourt est reconduit dans ses fonctions de premier adjoint – M. Roger Hue dans celles de deuxième adjoint – Conseillers municipaux : Hervé Rafin, Daniel Huygue, Georges Dupressoir, Françoise Boulet, Jean Arfeuillère, Roland Dutheil, Bernard Vallée, Bernard Deshayes, Roger Hidrio, Liliane Quesney.


Avril 1977 - Un terrain est acquis pour réaliser un trottoir entre l'école élémentaire et l'école maternelle.

Un passage pour piéton sera installé face à la Poste.

Des créations de trottoirs et parkings en bordure des CD 313 (route de Thuit-Hébert) et 574 (route d'Infreville) sont envisagées.

Il n'y a pas de Service Technique communal. Les travaux seront établis par le Service Départemental de l'Equipement.

La distribution de l'énergie électrique sera renforcée au lieu dit Les Noés, au bourg d'Infreville, à la rue de la Mare Arthur.

Le lotissement communal est nommé : allée du Moulin des Hayes. Les immeubles sont numérotés au moyen de nombres à la suite en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre le numéro 1 étant attribué à la première maison située à gauche en entrant dans l'allée.

Les futures élections se dérouleront dans deux bureaux : le bureau n° 1 salle du Conseil Municipal - le bureau n° 2 salle de la Justice de Paix.

Le chemin vicinal 21 est appelé : Chemin des Fallus.

Mai 1977 - Compte tenu du mauvais état des églises de la commune et des difficultés d'échafaudage le conseil municipal donne son accord à une entreprise de Bernay et accepte son devis pour la réparation du clocher de l'église de Boscherville.

Septembre 1977 - la S.C.I. (Société de Construction Immobilière) Mare du Boulay qui a commencé la réalisation d'un lotissement cède une partie de son terrain à la Société Gelly.

L'ancienne station d'épuration située allée du Moulin des Hayes sera démolie.


17 janvier 1978 – En raison du mauvais fonctionnement du transformateur de la rue Noire, du mauvais éclairage du bourg, du mauvais fonctionnement de l'horloge de l'église de Bourgtheroulde, un débat a lieu au cours duquel sont évoqués les avantages et les inconvénients d'abandonner le Syndicat Départemental d'Electrification lorsque la commune aura atteint le chiffre de deux mille habitants.

28 février 1978 - Les subventions sont votées lors de l'établissement du budget :
- Bureau d'Aide Sociale
– Chambre des Métiers
– Association Amicale des Anciens Combattants de Bourgtheroulde, Infreville et Boscherville
– Fédération Nationale des Combattants Prisonniers de Guerre du canton de Bourgtheroulde
– Union Musicale de Bourgtheroulde-Infreville
– Vélo Club de Bourgtheroulde-Infreville
– Cyclo Club Touriste
– Bibliothèque pour tous
– Amicale des Sapeurs-Pompiers
– Association Familiale Rurale du canton
– Prévention routière
– Club des Anciens
– Maires de l'Eure
– Football Club Audoenien de Saint Ouen du Tilleul
– Comité des Fêtes de Bourgtheroulde-Infreville
– Handball Club de Bourgtheroulde-Infreville
– Concours agricole
– Centre de Loisirs du canton
– Fédération Française d'Education Physique et Gymnastique Volontaire
– Karaté Club du Roumois
– Mutuelle du Trésor
– Coopérative scolaire des Ecoles
– Coopérative scolaire de l'Ecole d'Infreville
– Tennis Club du Roumois
– Coopérative scolaire de l'Ecole maternelle
– Football Club de Bourgtheroulde section Tennis de Table.

En raison de l'évolution des constructions dans la commune depuis 1975, il sera procédé à un recensement complémentaire.

L'ancien presbytère d'Infreville est loué. Il est occupé par trois foyers.

10 avril 1978 - Une demande d'arrêté est adressée au préfet afin de conférer le titre honoraire à M. Guérard : M. Marcel Guérard a été élu maire d'Infreville le 18 mai 1945. Il a occupé ce poste sans interruption jusqu'au 1er mai 1973 date à laquelle il a été élu maire adjoint spécial de Bourgtheroulde-Infreville jusqu'au mois de mars 1977.

Lors de la mise en place des trottoirs les racines d'un arbre important juste en face de l'école et qui devait être en principe conservé ont été endommagées. Pour des raisons de sécurité l'arbre sera abattu, débité et enlevé. Un conseiller vote contre.

La commune évolue : des délégations sont données à plusieurs conseillers municipaux.

La remise en état de l'éclairage public du haut du bourg présente de grandes difficultés.

26 juin 1978 - Une minute de silence est observée à la mémoire de M. Jacques Rafin, ancien maire, décédé le 30 mai.
Sur proposition du maire, le conseil municipal décide à l'unanimité que la Place de la Mairie portera désormais le nom de « Place Jacques Rafin ».
Le nom de M. Jacques Rafin sera inscrit sur la plaque rappelant le souvenir des bienfaiteurs de la commune.

Une Zone d'Intervention Foncière (Z.I.F.) est crée sur des parcelles cadastrées.

Juillet 1978 - Le nom de Mme Keller ne figure pas sur la plaque des bienfaiteurs de la commune. L'oubli est réparé.

Septembre 1978 - Présentation du projet de rénovation de l'habitat rural.
Réalisation d'un trottoir rue du Neubourg entre l'angle de la rue des Fossés et le cabinet médical.
La voirie et les espaces verts du lotissement des Marnières sont classés dans le domaine public.
Projets de travaux d'électrification pour le renforcement du réseau de la rue Noire (Hauts-vents).
Le bon fonctionnement de la station d'épuration est empêché par un apport excessif d'eaux pluviales provenant du fossé de la rue Noire.




26 juin 1978 - La place de la Mairie est baptisée PLACE JACQUES RAFIN - Photo M. MARGAGE pour la P'tite Semaine

Drapeau 39ème régiment d'infanterie



Caserne Pélissier Rouen 76
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1979 - Résultat du recensement complémentaire effectué fin de 1978 communiqué par l'INSEE : 2.422 habitants.
La population fictive de 120 habitants sera prise en compte dans certains domaines.

Le maire demande au conseil municipal de réfléchir :
- à l'éventualité d'élections complémentaires de quatre autres conseillers
- Augmentation très importante de la participation communale pour le ramassage et la distribution des ordures ménagères
– Sécurité des enfants : pose de bordures et caniveaux entre la porte de l'école et les maisons situées à l'angle du feu
– Demande aux services de l'équipement d'un trottoir bitumé au long de ces bordures en raison du stationnement anarchique des véhicules
– Un arrêté est envisagé afin d'interdire le stationnement de part et d'autre du CD 313 (route de Thuit-Hébert), entre le CD 574 (route d'Infreville) et la RN 138 (route de Rouen / Grande Rue)
– A statuer : création d'un parking derrière le Monument aux Morts.

Des protestations s'élèvent à nouveau contre les différentes coupures du courant électrique. Un contrôle récent effectué au hameau de La Poterie s'est révélé très mauvais.

Une circulaire est envoyée aux habitants pour le ramassage des objets volumineux dits « monstres ».

MM. Maulavé et Margage annoncent leur intention de poursuivre les reportages photographiques sur la vie locale. Un tableau d'affichage sera placé dans la Grande Rue (il fut apposé sur le mur de la pharmacie).
Des subventions seront accordées par la municipalité si l'association « La Clef des Champs » est légalement déclarée.


6 février 1979 - La municipalité adresse une protestation contre la durée excessive de la coupure de la route nationale 138 entre Bourgtheroulde et la Maison Brûlée. Le passage à niveau précédant la gare de La Londe est en voie de suppression. L'hiver est rigoureux. La neige perturbe les déplacements qui ne peuvent s'effectuer que par les routes étroites et sinueuses de la forêt de La Londe ou par un détour important par Elbeuf.

Un parking est aménagé en face de l'école élémentaire.

Une photocopieuse est achetée.

Les travaux à effectuer à la mairie et au clocher de l'église sont couverts par un emprunt auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations.

L'éclairage public est rénové.

Une aide est accordée à l'habitat ancien.

Treize lots sont constructibles dans le lotissement Gelly. La construction de sous-sols est déconseillée en raison de l'humidité du terrain.


Mars 1979 - Une vocation « Actions Sociales » est créée par le SIVOM pour l'aide ménagère au domicile des personnes âgées du canton.

Cinq parcelles sont vendues allée du Moulin des Hayes.


Avril 1979 - Une demande est adressée au sous-préfet afin de procéder à des élections complémentaires : le conseil municipal devrait être constitué de dix-sept membres.

Le Syndicat Départemental d'Electricité et du Gaz annonce le renforcement prochain du hameau de La Poterie.


Juin 1979 - L'acquisition des sols des voiries et espaces communs du lotissement des Marnières au franc symbolique est effectuée ainsi que leur classement dans le domaine public.

Le dépôt d'ordures situé place de la mairie est détruit.


14 juin 1979 - L'échéancier des investissements dont la réalisation est urgente est établi :
- 1979 Bâtiments communaux
- 1980 Classes et terrain Gasse
- 1981 Terrain Thomann et Centre de Secours
- 1982 Salle polyvalente.


16 juillet 1979 - M. Roger Hidrio est élu adjoint supplémentaire.


27 juillet 1979 - création d'une vocation O.P.A.H. (Opération Programmée d'Amélioration de l'Habitat) par le SIVOM.

L'association « La Clef des Champs » demande l'acquisition d'une machine Offset destinée à faire les imprimés nécessaires à l'information des habitants quant aux activités de loisirs. Elle serait aussi utilisée pour éditer la revue communale. Un avis favorable de principe est donné. Des félicitations et des encouragements sont adressés aux membres de l'association.

Les analyses des boues de la station d'épuration sont transmises aux cultivateurs afin qu'ils puissent éventuellement s'en servir, dilués, comme engrais.

L'éclairage public de la route de Montfort est mauvais.

L'entreprise Verrier fait connaître son intention d'abandonner le service des Pompes Funèbres.


Octobre 1979 - la Société des Pompes Funèbres Réunies S.A. s'est présentée pour reprendre ce service et signer avec la commune le traité de cession.

Des associations communales sont à la recherche d'une solution au problème du Centre de Loisirs de Bosguérard : l'animateur signale que trente-cinq enfants de Bourgtheroulde fréquentent ce centre. Douze enfants ont été refusés.

Des habitants se proposent d'animer l'éventuel Centre de Loisirs soit régulièrement (quatre), soit ponctuellement (douze).

Des travaux d'assainissement sont réalisés au chemin des Fallus et à la gendarmerie.

La Halle de la Boucherie est aménagée en bibliothèque.

Il est prévu que l'augmentation de la population se situe aux alentours de trois pour cent par an dans les prochaines années.


14 décembre 1979 - Le premier exemplaire de la revue « La P'tite Semaine » est remis à la municipalité.



22 février 1980 – Des subventions sont accordées :
- Au Centre de Loisirs
- Au Comité d'accueil des réfugiés du sud-est asiatique.

Il est prévu :
- L'aménagement des communs du château Keller pour abriter les activités du Centre de Loisirs
– Des travaux à effectuer à l'église d'Infreville (chœur, clocher, nef)
– L'achat de jeux pour l'aménagement de la cour de l'école.

Janvier 1980 - La tempête a endommagé le clocher et la toiture de l'église de Boscherville.

31 mars 1980 - Des réparations sont programmées.

M. Patrick Houllemare, qui habite la commune, réaliserait la médaille communale. Elle serait attribuée éventuellement aux personnes et sociétés sur délibération du conseil municipal.

L'installation de sanitaires dans la salle des Fêtes est programmée.(Réalisation en 1981. Lors de manifestations diverses, les toilettes de M. et Mme Garnier, propriétaires de la droguerie voisine, sont utilisées).

L'extension du réseau de l'éclairage public sera réalisée :
- Pose de lampadaires entre le chemin Rouge et la gendarmerie
– Entre l'école élémentaire et la rue d'Infreville.

Les tilleuls de la place de la mairie qui formaient un ensemble classé sont déclassés.

16 avril 1980 - Un rapport de la Commission des Sites tenue à Evreux autorise l'abattage d'un tilleul sur deux et leur remplacement par de jeunes plants.

Octobre 1980 - Les feux tricolores sont remplacés.

Deux transformateurs sont installés route de Brionne.

L'agrandissement de la perception est adopté sous réserve.

Novembre 1980 - la voirie et les espaces verts du lotissement des Marnières sont réceptionnés et entrent dans le domaine communal.

Le mur d'enceinte de l'église de Boscherville s'effondre sur une longueur de seize mètres ainsi que le mur entre la propriété de M. Verrier et le château Keller.

Deux containers seront installés pour la récupération du verre (Sur la place du hall d'accueil de la mairie).

Une nouvelle implantation de l'arrêt des cars d'usines est étudiée.


1981- Des répétiteurs pour piétons seront posés aux feux du carrefour (opérationnels en mars 1982).

Il est prévu de réaliser un lotissement au lieu-dit le "Val Caillouel" sur l'ancienne commune d'Infreville.

Les tilleuls de la place de la mairie seraient remis au service des Domaines pour être vendus.

Des perturbations dans l'alimentation électrique sont à nouveau évoquées.

L'orage du 31 mai 1980 révèle un défaut du réseau d'évacuation des eaux pluviales.

Juin 1981 - les fossés de la route d'Elbeuf sont busés pour éviter les eaux de ruissellement.

La distribution électrique est renforcée au lieu-dit Les Essarts, aux abords de l'école d'Infreville et au lieu-dit Le Val Caillouel.

La voirie et les espaces verts du lotissement des Marnières sont acquis.

L'occupation des salles communales donne lieu à la perception de redevances : salles du château Keller, de la mairie, des fêtes (une caution sera demandée pour ce lieu).

La Société STIM verse au budget du Bureau d'Aide Sociale les sommes de la récupération du verre.

Des travaux d'électrification d'extension et de renforcement seront effectués pour alimenter la parcelle de la propriété Rafin au lieu-dit La Poterie.

Les habitants de la route de Brionne, point le plus haut du bourg, cosignent une lettre de protestation contre la mauvaise alimentation en eau.

Afin de permettre l'agrandissement de la perception, il est proposé à la locataire particulière de cet immeuble d'être relogée dans la maison du gardien du château Keller.

Septembre 1980 -Un Groupe d'Action Psychopédagogique (G.A.P.P.) est créé.

6 septembre 1980 - Une réunion publique a lieu en mairie : projet d'implantation d'une moyenne surface rue d'Infreville (resté sans suite).

Des habitants réclament qu'un boulanger assure la vente de pain le lundi.

La chaussée du chemin vicinal 53 de La Poterie sera busée sur une longueur de huit cent mètres.

L'importante pluviosité provoque une forte turbidité de l'eau au puits des Varras (situé sur la commune de Mauny – Eure). Il est demandé au Syndicat des Varras d'accélérer la mise en service de nouveaux forages dont les emplacements ont été déterminés. Il y a un risque de pollution du seul point d'eau dont dépendent quarante mille personnes.

Septembre 1980 - Le maire félicite le Comité des Fêtes et son président pour l'organisation des fêtes patronales.

Le département accorde une subvention pour la restauration de l'église d'Infreville. La statue « La Charité de Saint Martin » de l'église est prêtée pour une exposition au conservateur des antiquités et objets d'art d'Evreux.

Novembre 1980 - des travaux sont effectués au chœur et au clocher. Des restaurations partielles de maçonneries extérieures sont faites.



1982 – Recensement : 2.559 habitants

Janvier 1982 - un accident très grave s'est produit à la station d'épuration, rendant celle-ci inutilisable. Cet accident semble dû à l'afflux des eaux pluviales, entraînant des matières minérales qui, s'accumulant dans les canalisations, ont provoqué la rupture.

14 janvier - La réunion en mairie a prévu :
- la mise en place par la commune d'une canalisation située route de Brionne destinée à empêcher les eaux de ruissellement de pénétrer dans le réseau des eaux usées
– un fossé d'évacuation au Vivier, rue Noire
– La vidange complète des installations
– l'installation d'une chambre de dégagement
– la modification du système de dégrillage et son automatisation
– l'amélioration du système de dégraissage.
Ceci, le plus rapidement possible. La station d'épuration est réparée en mars.

Le vitrail de l'église de Boscherville est remis en état.

L'implantation d'une moyenne surface et la construction de quelques magasins en plein centre du bourg sont évoquées en septembre.

Création d'une Z.I.F. (Zone d'Intervention Foncière).

Le mauvais état de la route nationale 138 (route de Brionne) dans le haut du bourg provoque des dégradations aux immeubles et présente un danger pour les deux roues.

13 novembre 1982 - un accident de la circulation provoque la détérioration des feux tricolores du carrefour.

Décembre 1982 - l'U.C.A.B.I. (Union Commerciale de Bourgtheroulde-Infreville) demande la création d'une zone bleue dans le centre du bourg. Un essai est prévu entre le 1er février et le 1er juin 1983.

Le projet d'aménagement de la place de la mairie en parking et l'implantation du marché permettrait de conserver l'aspect d'espace vert.



1983 – Une dérogation à la loi 701200 du 24 décembre 1970 permet à la commune de conserver les registres des délibérations et les registres paroissiaux et d'état civil, les archives communales étant classées dans des conditions optima.

La réfection des cours des écoles et des trottoirs de la Grande Rue est programmée.

Un poste de transformation électrique sera implanté à Boscherville. Le terrain d'assiette est d'un hectare et demi environ. Il desservira la majeure partie du canton de Bourgtheroulde-Infreville et le canton d'Amfreville.

12 mars 1983 – M. Paul André Got est réélu maire – M. Roger Hue premier adjoint – M. Michel Hébrard, deuxième adjoint – Mme Nicole Chéron, troisième adjoint – M. Roger Hidrio, quatrième adjoint – M.Jean-Paul Tersin, cinquième adjoint – Conseillers municipaux, Mmes et MM. : Jean-Claude Brillon – Bernard Deshayes – Hervé Rafin – Francis Dutheil – Bernadette Du Plouy – Nicole Ressencourt – René Leroux – Joël Gruel – Jean Arfeuillère – Dominique Lelièvre – Dominique Boulch – Daniel Huygues – Michel Rozay – Georges Dupressoir – Bernadette Duboc – Annie Thorel – André Devin.

Mai 1983 - la Z.A.C. des Marnières est achevée.

4 mai 1983 - Une réunion de la commission d'urbanisme a lieu afin d'étudier le projet de deux immeubles locatifs comportant des appartements F.2 et F.3 réservés en priorité aux personnes âgées et jeunes couples. Le démarrage des travaux est prévu au printemps 1984.

7 juin 1983 - Etude du projet d'aménagement de la place de la mairie : places de parking, futur emplacement du marché, plantations.

L'entretien du Calvaire de la route de Brionne est désormais assuré par un employé communal. (Situé près des Pépinières à l'embranchement du chemin conduisant à Bosguérard de Marcouville, il a été érigé en 1933 en mémoire de M. et Mme Omont).

Le numérotage des voies est envisagé. Cette pose, très longue, est reportée à une époque où les ouvriers communaux auront moins de travail.

5 juillet 1983 - Un projet d'incorporation dans le domaine public d'une parcelle située au Clos Saint Marc est étudié. Réalisé en novembre.

Afin de bénéficier au maximum de l'aide de la Bibliothèque Centrale de Prêt de l'Eure, il convient de créer une Bibliothèque Municipale (fonctionnement assuré par des bénévoles). Pour cette création, deux seules conditions : ouverture le mercredi après-midi et prêt gratuit des livres. Du mobilier est mis à la disposition de la future bibliothèque par la Bibliothèque Centrale en septembre.

Les trottoirs seront refaits après les travaux du chantier de la grande Rue.

Un assistant technique de commerce assure une permanence à la mairie afin d'aider les commerçants et artisans dans leurs démarches.

Décembre 1983 - La SECOMILE reçoit gratuitement la rétrocession du terrain d'assiette pour la construction de deux immeubles. La construction doit être commencée en 1984.

La nomination d'un éducateur en psychomotricité est demandée.

La tempête occasionne des dégâts considérables à l'église d'Infreville. Des travaux de couverture seront réalisés en 1984.




Place Jacques RAFIN - ex place de la mairie
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CHRONIQUE DE BOURGTHEROULDE - suite


17 janvier 1984 – Les cotisations de la bibliothèque sont fixées : trente francs pour les adultes, quinze pour les enfants.

20 janvier 1984 - l’église d’Infreville est endommagée par la tempête.

L’association de pêche « La Fine Gaule » est autorisée à utiliser la mare du Boulay sous réserve que les habitants de la commune désirant y pêcher ne soient pas obligés de s’inscrire auprès de l’association.

La taxe de ramassage et destruction des ordures est portée à cent francs par habitant.

L’aire de sport terminée est réservée en priorité aux écoles. En concordance avec la loi Comiti, elle peut être utilisée par les associations sportives en dehors des heures scolaires sous leur responsabilité.

Février 1984 - des voies communales sont dotées de noms :
- chemin du Daim Blanc (cette dénomination a été proposée par M. Dupressoir : pendant quelques mois un daim blanc a été aperçu près des maisons du chemin puis a disparu)
- sente Saint Martin
- chemin des Genêts
- chemin de l’Ecole
- chemin des Boquêt
- rue Guillaume Le Roux
- sente des Hauts-Vents, rue de l’Eglise, rue du Cresson, chemin du Ruissel, chemin du Bosc Béranger, rue de la Fosse Louvet
- chemin Vautier
- rue du Bas Boscherville
- rue de la Queue Bourguignon.

Sept candélabres alimentés en souterrain sont posés Grande Rue.

Les nouveau-nés de la commune dont les parents résident à Bourgtheroulde reçoivent désormais un don de vingt francs sur un livret de Caisse d’Epargne offert par la commune.

Huit logements sont loués dans le château Keller, trois appartements dans l’ancien presbytère d’Infreville.

Le produit de la vente des arbres abattus sur la propriété communale et celui de la location de la salle des Fêtes sont versés au Bureau d’Aide Sociale.

Une cheminée de dégazage est posée à la station d’épuration.

Mai 1984 - Gaz de France projette d’installer le gaz de ville dans la commune. Le réseau électrique de la route de Rouen est renforcé.

La place de la mairie est aménagée : places de stationnement, installation du marché.

Les panneaux des rues ont été posés rapidement.

La manifestation « Sports et Loisirs » de la « P’tite Semaine » connaît un grand succès.

Juin 1984 - Convention avec l’Etat : décentralisation des autorisations relevant du droit des sols.

11 juillet 1984 - Le centenaire de Melle Lefrançois est fêté.

Le lotissement du Tulipier évolue : parcelles agrandies, chaussée traitée de façon différente.

Un contrat est passé avec la S.A.U.R. : balayage des caniveaux et des places de la commune.

Des actes répétés de vandalisme endommagent les quatre cabines téléphoniques publiques : une allée du Moulin des Hayes, une rue d’Infreville aux Marnières, deux sur la route nationale 138. L’agence commerciale des télécommunications décide leur suppression. La municipalité demande que la cabine située au lotissement des Marnières soit maintenue.

Octobre 1984 - Un parking est aménagé place de l’Eglise. Les trottoirs de la route de Brionne sont refaits.

La société Gelly ne peut terminer les travaux du lotissement de la mare du Boulay.

La société Promodès demande un permis de construire un magasin Shopi qui permettrait la création de cinq ou six emplois.

Des travaux urgents sont à exécuter à la couverture de la nef de Bourgtheroulde, au clocher de l’église d’Infreville.

Le chantier Gaz de France doit être terminé en juin 1985.

16 novembre 1984 - Le conseil municipal décide que la fête de la Saint Laurent aura lieu dorénavant le premier dimanche de juillet couplée avec la Saint Martin d’Infreville. Il s’avère qu’il est de plus en plus difficile de trouver des attractions, beaucoup de communes célébrant leur fête communale au même moment.

Lotissement du Tulipier : vingt-quatre parcelles sont conformes aux désirs de la commission d’urbanisme.

La création d’un poste urbain route d’Infreville permet le renforcement électrique de cette rue.

Cinq T.U.C. (Travaux d’Utilité Collective) sont créés. Ils sont réservés aux jeunes de seize à vingt ans.

Trois mille francs de subvention sont votés pour l’édition officielle du livre sur les potiers écrit par Mme Françoise Guilluy qui informe la municipalité en décembre qu’elle ne peut éditer son livre. (Il sera réalisé en juin 1989, après souscription, par l’Association Théâtre Spectacle Histoire et Chevalerie – Bosc Roger en Roumois – sous le titre : « Potiers d’Infreville et Révolutions »).


22 janvier 1985 – Des forains adressent une réclamation. Ils désirent que la fête de la Saint Laurent soit maintenue le premier dimanche d’août.

L’hiver est particulièrement rigoureux. Les chutes de neige provoquent la formation de congères. L’école d’Infreville est fermée : la température malgré le chauffage est trop basse dans les classes.

La sacristie de l’église est dégradée par des infiltrations d’eau.

Les chaussées sont endommagées : rue Noire, rue du Val Caillouel, rue du Sapin.

Le cas du chemin de la Mésangère à refaire sur mille quatre cents mètres et qui doit être coupé lors du passage de la déviation sera examiné plus en détail par la commission de voirie.

Les sanitaires de la place de la mairie sont démolis.

Au nom de la commission des travaux l’ancienne morgue doit être démontée (petit bâtiment remplacé par les toilettes publiques actuelles).

Une demande d’aide est faite au département et à la région pour la réalisation d’une zone d’emplois située sur le chemin départemental 313 (route d’Elbeuf).

Des travaux de renforcement électrique sont entrepris pour équiper : Le Vivier – chemin Rouge – extension réseau lieu-dit Le Croay.

L’implantation de logements locatifs HLM sur le délaissé du terrain Thomann (en partie occupé par l'actuel arsenal des pompiers) est prévue en mai. La SECOMILE commencera la construction de vingt logements en juin.

Une subvention est votée pour faciliter l’hébergement pendant trois semaines d’une sélection de cyclistes réunionnais.

Le Syndicat des Eaux de Bourgtheroulde sera relié d’une part à la ville d’Elbeuf d’autre part au Syndicat du Roumois.

3 juillet 1985 - L’inauguration de la première tranche du réseau G.D.F. (Gaz De France) a lieu à dix-huit heures place de la mairie.

Un abri est construit au coin de la sente des Hauts-Vents pour protéger les écoliers qui attendent le car scolaire (à l'emplacement approximatif de l'ex moulin d'Infreville).

Les candidats pour la zone d’emplois de la route d’Elbeuf (La Baudrière) peuvent désormais être reçus.

Les habitants se plaignent de coupures d’électricité trop fréquentes. Le nouveau transformateur sera branché début octobre.

La rue de la mare Arthur est mise en sens unique pour la sécurité du car de ramassage scolaire.

Novembre 1985 - L’acquisition de six isoloirs pour les élections est adoptée.

Les bureaux du secrétariat du SIVOM sont transférés dans la propriété Hochart (Manoir du Logis) ce qui soulève des remarques de certains conseillers.


28 janvier 1986 – Des études sont réalisées pour l'aménagement de la place de la mairie et l'implantation du futur Centre Socioculturel dans le parc du château Keller.

La commune est concernée par la déviation de la route nationale 138 (Rouen/Alençon). La C.E.T.E de Rouen est chargée du chantier.

Des plantations de végétaux sont faites par EDF (*Electricité De France) au poste de Boscherville.

Le montant du livret de Caisse d'Epargne offert aux nouveau-nés est porté à cinquante francs.

Le hameau du Val Caillouel est doté d'un renforcement électrique par EDF.

Avril 1986- la portion de voie comprise entre la rue de Grainville et la forêt de La Londe est dénommée chemin des Beauvais – Le chemin rural 20 dit de la Forêt Verte : chemin du Bos Béranger.

22 mai 1986 - Le projet de construction du Centre Socioculturel est adopté à l'unanimité par la municipalité.

31 mai 1986 - Un congrès régional des Jeunesses Musicales de France a lieu à Bourgtheroulde. Les participants sont reçus au château Keller.

15 juillet 1986 - Une coupure de courant prive la commune d'électricité pendant quinze heures.

30 septembre 1986 - Le conseil municipal décide que le concepteur du Centre Socioculturel sera choisi à la suite d'un concours entres cinq candidats. Des sondages de reconnaissance du terrain seront effectués.

Une dixième vocation est créée au SIVOM : « Développement Economique et Tourisme ».

Les tilleuls situés le long du presbytère sont expertisés par les services de la D.D.A. à la demande du maire : ils sont atteints de fumagine et présentent un dépérissement important, des branches desséchées et des blessures multiples. Il est conseillé de les abattre et de les remplacer par des arbres d'ornement.

Octobre 1986 - La qualité de l'eau est jugée satisfaisante. L'évolution des techniques et le nombre d'habitants relié au réseau imposent rapidement des transformations importantes.

5 novembre 1986 - Le lauréat du concours organisé pour l'édification du futur Centre Socioculturel est désigné : M. Ducellier.

7 novembre 1986 - Ouverture des plis pour l'aménagement de la place de la mairie.

Des concours sont demandés pour deux créations : une place du marché, un parking sous les tilleuls.

Un autre est projeté pour la création du parvis de l'église. Les maisons placées entre l'église et la place de la mairie sont inscrites en emplacement réservé.

Les services de l'Equipement proposent plusieurs tracés de la déviation modifiant profondément les accès à Bourgtheroulde par la route nationale 138 et le chemin départemental 313.

L'Aide au Logement d'Elbeuf projette l'implantation de quarante-deux appartements locatifs à Bourgtheroulde.


10 mars 1987 - M. Jean Arfeuillère est nommé cinquième adjoint.

Après enquête, le maire souligne le côté traumatisant du passage de la déviation dans certaines propriétés.
La Région mènera deux enquêtes publiques. Le conseil municipal aidera, dans la mesure du possible, les habitants de la commune à lutter contre les nuisances.

Une subvention de soixante mille francs provenant du produit des amendes de police relatives à la circulation routière sera employée à la création d'une aire de stationnement dite « les tilleuls » estimée à deux cent quarante et un mille francs.

11 mars 1987 - La préparation de l'année « Guillaume » a lieu au Centre de Loisirs du canton.

27 mars 1987 - Une demande de subvention est adressée au Président des Affaires Culturelles pour la remise en état des vitraux de l'église d'Infreville et des gouttières de l'église de Bourgtheroulde.

Des pavés sont posés sur la place du marché.

Un emplacement réservé pour le parking des poids lourds est installé dans la zone d'emploi.

Un remembrement permettra lors de la réalisation de la déviation de compenser les pertes de terres subies éventuellement par les exploitants agricoles.

Des travaux d'assainissement des eaux pluviales sont à réaliser dans le terrain acheté par le SIVOM pour faire un terrain de sport (route de Thuit-Hébert).

Juin 1987 - Le Président du Comité Départemental de Tourisme de l'Eure félicite l'Union Commerciale de Bourgtheroulde-Infreville qui a obtenu la plus forte participation aux concours des vitrines fleuries.

Novembre 1987 - Les deux immeubles construits par la SECOMILE, rue d'Infreville, sont dotés de noms. A : résidence du Duc Guillaume – B : résidence Reine Mathilde.

Dénomination des voies du lotissement du Tulipier :
- chemin du Ruissel pour la voie qui rejoint la route de Berville
– allée du Tulipier pour la voie qui dessert le reste du lotissement.


15 février 1988 – Projet de réalisations place de la mairie :
- aire de stationnement pour vingt véhicules légers et deux autocars au nord de la mairie, voie d'accès Cérémonies
– aire de stationnement pour dix-sept véhicules légers au nord du marché, entrée du Logis
– aire de stationnement pour dix-huit véhicules légers à proximité des écoles à l'emplacement de l'ex arsenal des pompiers.

5 mars 1988 - Début des travaux du Centre Socioculturel.

Juin 1988 - Il est prévu de créer un poste de transformation à la zone d'emploi La Baudrière route du Neubourg.

La municipalité décide d'adhérer à la vocation touristique et économique proposée par le SIVOM.

Le Val Caillouel, la rue du Sapin et la rue Noire sont dotées d'un renforcement en eau réglementé par la conduite en provenance de Caumont. Ce qui apporte de meilleures conditions contre l'incendie.

18 octobre 1988 - Un programme de construction de quarante-deux logements locatifs dans le parc du château Keller est envisagé.

La zone d'emploi de La Baudrière est agrandie par l'achat d'un terrain à un particulier.

Création d'ouvrages de pré-traitement à la station d'épuration : un dégrilleur automatique et un dégraisseur dessableur dynamique.

L'ancien presbytère d'Infreville est mis en vente.

La création d'un trottoir rue de l'église est prévu ainsi que celui route de Brionne entre le Calvaire et l'entrée nord de la station service (Garage de M. Martin). La voie du lotissement du Moulin d'Infreville est classée.

Le chef de la brigade de gendarmerie remet un rapport sur les difficultés de circulation de la route nationale 138.

19 novembre 1988 - L'association Solidarité Emploi Roumois organise un forum et invite le maire et les conseillers municipaux.

L'entreprise de transport par cars CNA offre de tenter une expérience à partir du 1er avril prochain : trajet aller et retour Bourgtheroulde / Elbeuf.

Les vitraux de l'église d'Infreville sont remis en place.

Deux mille trois cents poids lourds traversent le bourg chaque jour. Deux tracés de déviation sont proposés par les Services de l'Equipement.



Maison du Bourg

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1989 – Le numérotage des rues se poursuit. Trois cents cinquante numéros sont déjà attribués.

La statue de la Vierge, route d'Elbeuf, sera replacée après les travaux de construction des quarante-deux logements dans le parc du château Keller. (Cette statue a été érigée sous le vocable « Notre Dame des Champs » par l'abbé Monnier à la fin des années 30. Elle protège la commune et les champs – Témoignage de M. Robert Dannetot).

La déviation est programmée au 10ème plan Etat-Région, dans l'échéancier 89/93.

Les travaux entrepris place de la mairie ne permettent pas d'organiser le Comice Agricole du 18 mars. Il a lieu sur la place d'Infreville.

17 mars 1989 – A la suite des opérations de vote du 12 mars, Paul André Got est réélu maire. Roger Hue premier adjoint - Michel Hébrard, deuxième adjoint – Jean-Paul Tersin troisième adjoint – Roger Hidrio quatrième adjoint – Jean Arfeuillère cinquième adjoint – Jean Claude Brillon sixième adjoint. Conseillers municipaux : Francis Dutheil – Bernadette Du Ploy – Bernard Deshayes – René Leroux – Hervé Rafin – Erick Poisson – Bernadette Duboc – Annie Thorel – Nicole Ressencourt – François Yvert – Dominique Lelièvre – Dominique Chauvel – Dominique Boulch – Evelyne Godard – André Devin – Claudine Mange.

Un conseiller demande qu'un septième poste d'adjoint soit destiné à une femme du conseil municipal. Ce qui est impossible. Le quota de 30 % des conseillers élus autorise seulement six postes. Le conseiller déplore qu'une conseillère ne soit pas élue maire adjoint et suggère que la question soit étudiée à l'avenir.

13 avril 1989 - Le numérotage des rues continue. Toutes les propriétés bâties ouvrant sur des voies publiques auront un numéro. Le système adopté sera la numérotation métrique pair-impair.

25 mai 1989 - Le Centre Socioculturel est dénommé : Centre Gilbert Martin. Cinq conseillers s'abstiennent de voter n'approuvant pas ce choix. Le Centre est inauguré le 24 juin à 10 heures.

(Albert Martin, spécialiste en obstétrique, résidant à Rouen, Berville en Roumois et le Theillement a fondé la clinique Saint Hilaire à Rouen - Son fils Gilbert est administrateur de la clinique en 1948. Il décède en 1976)

La réalisation d'un poste de transformation à côté du collège est prévue par EDF.

La place de la mairie devient : Place Jacques Rafin. Elle est inaugurée le 11 novembre 1990.

Septembre 1989 - La municipalité prévoit d'acheter la propriété Beix (Docteur Beix : ancien vétérinaire Cour des Quatre Nations Grande Rue) pour la réalisation de soixante-dix places de parking.

10 octobre 1989 - une réunion publique est organisée à la mairie pour informer les habitants des projets de déviation de la route nationale 138.

Les toilettes publiques place Jacques Rafin seront construites pendant l'hiver.(Elles sont réalisées en janvier 1991).

23 octobre 1989 - L'implantation d'un panneau avec journal lumineux est souhaitée.

Les plaques de numérotation seront couleur fond vert avec caractères blancs.

Trois allées sont dénommées :
- du Clos du Val
– des Acacias
– des Marcassins.

Une fresque sera peinte sur le transformateur de l'allée du Moulin des Hayes.

29 novembre 1989 :
- La voie interne du lotissement du Tulipier est appelée rue du Sureau.
- Le chemin route d'Elbeuf face au chemin du Bos-Béranger : chemin de la Forêt Verte.

6 janvier 1990 – La Maison du Bourg et la salle des Anciens sont inaugurées.

5 mars 1990 - Recensement.

Les élèves de Mme GUILLUY dessinent le logo de la commune.

Création de la médaille communale :
- graphisme de trois clochers
- de la mairie - en ajoutant le pigeonnier.
Elle sera de forme rectangulaire.


Deux tempêtes dévastent le toit de la classe mobile (ancienne salle de ping-pong), des arbres du parc du château Keller sont abattus.

22 mars 1990 - La commune décide de faire l'acquisition du panneau lumineux.

Un contrat d'entretien et de vérification du paratonnerre de l'église de Bourgtheroulde est passé.


21 mai 1990 - M. FACHÉ, écrivain, propose la réédition de l'ouvrage de M. DUCHEMIN : « HISTOIRE DE BOURGTHEROULDE ».
Le devis des Editions BERTOUT de Luneray (76) est de trente et un mille cinq cents francs, hors taxes, pour trois cents exemplaires.
Une souscription sera lancée auprès de la population et selon le résultat la commande sera passée à l'éditeur.


26 octobre 1990 - La construction d'un bassin de stockage des eaux pluviales à la station d'épuration est projetée.

Le parking sauvage des poids lourds rue d'Infreville est remplacé par un espace vert agrémenté de quelques bancs.


21 février 1991 – Le maire est autorisé à signer la décision de prolongation de délai d'exécution pour la construction d'ouvrage de pré-traitement de la station d'épuration.

La toiture de l'église de Boscherville est refaite. Le Calvaire de la Poterie est remis en état.

Le Conseil Général de l'Eure décide de ne plus installer de barrières de dégel.

27 mars 1991 - Le conseil municipal souhaite que le maire et les adjoints réunis en commission soient autorisés à décerner la médaille communale. Il en sera de même pour le livre réédité sur l'histoire de Bourgtheroulde.

L'O.P.A.C. de l'Eure propose d'entreprendre l'édification de dix pavillons au Tulipier ainsi que la construction de seize à vingt appartements avec garages et parkings dans l'ancienne propriété BEIX.

Juin 1991 - Le contrat de la concession de la Société des Pompes Funèbres Départementales est cédé aux Pompes Funèbres Réunies, du même groupe.

Le classement dans le domaine public de la voirie du lotissement du Clos du Val est demandé le même mois. Il est effectif en septembre.

Il est procédé à la délimitation des deux bureaux de vote :

1er bureau
- Lotissement des Marnières
– Ancienne commune d'Infreville sauf La Poterie et la route de Rouen.

2ème bureau
- Les deux côtés de la route de Rouen
– Rue de Thuit-Hébert
– Allée du Moulin des Hayes
– Route d'Elbeuf
– Route du Neubourg
– Grande Rue
- Route de Brionne
– Route de Montfort.

La fête de la Musique et le Carrefour des Jeunes Talents sont organisés.

Septembre 1991 - deux parcelles situées route d'Elbeuf sont acquises auprès de la S.A.F.E.R pour la réalisation de la déviation. La dépense pour la réalisation de la déviation est financée à cinquante pour cent par le département et cinquante pour cent par la commune.

La commune adhère au Comité Régional pour le Développement Local de Haute-Normandie.

M. François Yvert devient sixième adjoint.

Novembre 1991 - La voirie du clos du Vieux Chêne est classée et entre dans le domaine communal.

20 novembre 1991 - la commission d'urbanisme élargie à tout le conseil municipal décide de refuser l'implantation d'une grande surface route d'Elbeuf.


16 janvier 1992 – Le conseil municipal constate que depuis le dernier recensement la commune est devenue urbaine.

Des voies communales sont classées :
- allée des Acacias
– Allée du Moulin de Hayes
– Chemin Rouge
– Chemin des Genêts
– rue Guillaume Le Roux.

Les locaux du secrétariat de la mairie sont peu fonctionnels. Il est prévu de les agrandir.

La vocation « Tourisme et Economie » du SIVOM est rebaptisé « Tourisme et environnement ».

Quatre isoloirs sont prévus pour l'élection du 22 mars.

Des travaux d'éclairage public sont réalisés rue des Fossés et Sente des Hauts Vents.

Mai 1992 - Un garage situé route de Brionne est acquis. Il est occupé désormais par les ateliers communaux.

Un devis de remise en état des statues classées de Saint Adrien et Saint Nicolas de l'église de Boscherville est présenté. (La statue de Saint Nicolas est restaurée en mars 1993).

Juin 1992 - une vocation P.A.I.O (Permanence – Accueil – Information - Orientation) pour les 16 / 25 ans est créée. La municipalité signe une convention avec l'A.N.P.E. (Agence Nationale Pour l'Emploi). Bourgtheroulde est une des villes de plus de 2.000 habitants où l'agence n'est pas implantée.

A la suite des orages, les routes du Val Breton et du Val Caillouel sont recouvertes de boue. La foudre sinistre le journal lumineux.

5 novembre 1992 - Modification des statuts du SIVOM.

Un permis de construire est déposé en mairie par la Société STOC pour l'édification d'un supermarché de mille sept cents mètres carrés au sol, route d'Elbeuf, sur le carrefour de la déviation.

La municipalité émet un avis défavorable.

Des travaux prioritaires sont à effectuer :
- aménagement de la Grande Rue
– Agrandissement de la partie administrative de la mairie
– Réaménagement de la place de l'Eglise
– Réaménagement du Clos Saint Marc
– Aménagement d'un musée, d'un syndicat d'initiative
– Restauration du pigeonnier (ferme du Logis)
– Amélioration de la zone industrielle
– Réhabilitation de la salle des Fêtes.

La création de la déviation amène la révision du POS.

Il est souhaité que les commerçants s'unissent pour recréer une association pour le commerce rural. Des panneaux publicitaires, installés sur le tracé de la déviation, inciteraient les voyageurs à s'arrêter dans le bourg.

14 décembre 1992 - Le projet d'agrandissement de la mairie est présenté ainsi que le projet d'installation d'un syndicat d'initiative, d'un musée de la Poterie. Mme GUILLUY propose en plus de l'exposition de sa collection de poteries d'animer un atelier de poterie.

L'eau fournie par le puits de Varras (sur la commune de Mauny) est potable. Il peut être relayé par le puits de La Vacherie (dans la vallée de l'Iton) qui est testé : il ne présente pas de turbidité.


1993 – Il y a des risques d’inondation de la rue de La Poterie, consécutifs aux travaux de terrassement de la déviation de la route nationale 138. Les pluies importantes du 11 janvier le prouvent. La route de Rouen a été inondée.

8 mars 1993 - Le contrat de développement urbain est signé par le président du Conseil Général.

La déviation provoque la disparition du chemin de la Porte de Marchands situé à côté de la Résidence du Parc et qui débouchait sur la route nationale 138.

15 février 1993 - L’OPAC (*Office Public d’Aménagement et de Construction) de l’Eure projette la construction de vingt logements locatifs rue de la Mare Arthur dans l’ancienne propriété BEIX.

La prestation de balayage par la COVED est adoptée. Cette société a passé une convention de substitution avec la SAUR.

Il est prévu de construire un bassin d’orage. La station d’épuration sera dotée d’un bassin tampon et de stérilisation des effluents.

La municipalité propose l’achat d’une propriété dans la Grande Rue (*magasin et habitation de M. et Mme Garnier) mitoyenne à la salle des Fêtes.

Les habitants de la commune sont incités à porter les papiers et cartons dans les containers mis à leur disposition. Une démarche est effectuée auprès des responsables du magasin Shopi pour que soient installés des containers destinés à recevoir le verre et les cartons.

Des contestations s’élèvent contre les propos de certains urbanistes qui affirment qu’il est nécessaire de conserver les constructions s’élevant rue de Thuit-Hébert, devant la Collégiale, pour conserver l’esthétique de l’église.

26 août 1993 - Commémoration de l’anniversaire de la libération de Bourgtheroulde : Peu de conseillers sont présents... L’un d’eux souhaiterait que le monde se souvienne.

19 septembre 1993 - Journée du Patrimoine. Les conseillers municipaux sont invités à organiser les visites.

25 octobre 1993 - La déviation de Bourgtheroulde est inaugurée. Les quatre giratoires sont munis d’éclairage électrique.

Le pré du Village, rue du Sapin, de mille deux cents mètres carrés est vendu à la SILOGE (*Société Immobilière du Logement de l’Eure). Deux pavillons seront construits.

novembre 1993 - L’ancienne route nationale 138 (Grande Rue, route de Brionne, route de Rouen) est déclassée par une convention signée avec l’Etat.







Centre culturel GILBERT MARTIN - Photo M. MARGAGE pour LA P'TITE SEMAINE

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CHRONIQUE DE BOURGTHEROULDE - suite


1er janvier 1994 - Suite à un projet de communauté de communes regroupant les dix-huit communes du canton, le conseil municipal accepte la dissolution du SIVOM. Le nouveau Syndicat sera chargé de :
- la gestion
– la voirie
– les ordures ménagères (ramassage et destruction)
– la Maison des Jeunes
– les sports et loisirs
– les actions sociales
– la maison de retraite
– le tourisme et l’environnement.

Un Syndicat Intercommunal à Vocation Scolaire est créé. Il regroupe les dix-huit communes du canton, plus Thuit-Simer, Saint Pierre du Bosguérard, Le Houlbec, Tourville sur Montfort.

L’intervention de la gendarmerie est souhaitée : malgré la déviation, des poids lourds continuent à emprunter la grande rue pendant la nuit.

6 janvier 1994 - Un appel d’offres est lancé pour l’aménagement urbain du centre bourg :
- voirie
– assainissement
– pavage
– terrassement immobilier urbain
– éclairage public
– plantation d’espaces verts.

Mars 1994 - Le préfet refuse la demande de fermeture des supermarchés le dimanche. Les commerces de la commune rencontrent actuellement une baisse certaine.

Le traitement biologique de la station d’épuration est modifié.

24 mars 1994 - La communauté des communes adhère au SIDOM et au SYDAR.

Des recherches de marnières sont effectuées dans le cadre de la révision du POS. Une demande est adressée à un propriétaire afin de descendre dans sa marnière.

28 juin 1994 - Un conseiller fait remarquer qu’il y a beaucoup trop de candélabres dans la Grande Rue. Tout le monde est d’accord mais il est trop tard pour changer. Les membres de la commission n’ont pas été alertés par l’architecte par la quantité des lampadaires : ils ne sont pas des professionnels du bâtiment.

1ère semaine de juillet 1994 :

- Un deuxième panneau signalant les commerces est posé.

- Une signalisation de sens interdit est placé à l’angle du terrain de sport, entre l’école et la Grande Rue (rue de l’Eglise).

- Le carrefour Route de Thuit-Hébert/Route d’ Elbeuf et Grande Rue/ Route de Rouen est élargi.

- L’association ACANAMI reçoit une subvention de deux mille cinq cents francs pour l’organisation du cinquantième anniversaire de la Libération.

Octobre - Inscription de chemins au plan départemental des itinéraires de promenades et de randonnées :
- chemin rural n° 4
– chemin rural n° 22 dit Cavée de Routot
– chemin rural n° 20 dit de la mare Tibert
– chemin rural n° 1 dit du Mouchel.

Un conseiller souhaite voir disparaître les maisons route de Thuit-Hébert. Elles pourraient être achetées à chaque fois que le notaire présenterait en mairie une intention d’aliéner. Ce qui mettrait l’église en valeur.


24 janvier 1995 – La municipalité juge utile de conserver les immeubles situés dans l’îlot des maisons rue de Thuit-Hébert. Un vote a lieu sur la décision d’acheter ces immeubles dans le but de les démolir plus tard : quatre voix pour – douze contre – quatre abstentions.

Le Conseil Général et la DRAC subventionnent l'opération de remise en état du pigeonnier de la ferme du Logis. La commune participe aux frais engagés.

ANTHEA dépose son rapport sur la marnière de la voie communale n° 11.

Les giratoires de la déviation sont mal entretenus. Les services de la DDE, seuls, doivent assurer leur entretien.

Des panneaux « Attention Enfants » sont posés dans les différentes résidences.

11 juin 1995 - Élections municipales.

18 juin 1995 - Les conseillers municipaux sont installés. M. Paul André Got est réélu maire. M. Jean Claude Brillon premier adjoint. Il refuse pour incompatibilité : il ne peut occuper ce poste étant agent des services fiscaux. M. François Yvert est alors élu premier adjoint. Jean Paul Tersin deuxième adjoint, Jean Arfeuillère troisième adjoint, Bernadette Duboc quatrième adjoint, Erick Poisson cinquième adjoint. Conseillers municipaux : Francis Dutheil, Bernadette Du Plouy, Ghislaine Leroux, Marc Morisset, Monique Godefroy, Jean Pierre Bayard, Dominique Boulch, Jean Claude Brillon, Françoise Poitevin, Jean Michel Got, Nicole Ressencourt, Claudine Mange, Gérard Mouchel, Bruno Questel, Annie Thorel, Maryse Zolli, André Devin. Un conseiller municipal regrette le manque de représentant du milieu agricole au sein du conseil municipal.

Un exemplaire de la convention est remis aux propriétaires concernant le pigeonnier de la ferme du Logis.

Les camions, négligeant la déviation, continuent d’emprunter la Grande Rue. Une protestation est adressée à la gendarmerie.

Des travaux seront réalisés prochainement à la Poterie pour lutter contre les inondations.

13 novembre 1995 - Le conseil municipal décide de nommer « Petite Rue de la Boucherie » la ruelle située à côté de la bibliothèque Grande Rue.

Le laboratoire de M. Dupressoir, charcutier au Clos saint Marc, situé rue des Fossés est acquis par la commune.

La sortie « D’en direct de la Mairie » est prévue à la fin de l’année.


Janvier 1996 – Un poste de Travail d'Intérêt Général (TIG) est créé. Il permet d'accueillir des personnes qui ont commis de petits délits condamnés à de courtes peines d'emprisonnement.

Juin 1996 - Un « Point Jeunes » est géré par le Centre Gilbert Martin.

Octobre 1996 - Les tilleuls abattus sont vendus en bois de chauffage. Cinq stères sont réservés pour les cas sociaux.

Un local doit être mis de toute urgence à la disposition de l'association « Action Jeunesse ».

Des travaux sont nécessaires à la station d'épuration : clôture et passerelle de sécurité sur le bassin d'aération.

La commune a été retenue comme lauréate au concours « Eau Pure – Eau Propre 1996 » organisé par l'Agence de l'Eau Seine Normandie.

En vertu d'une convocation en procédure d'urgence, le maire est invité à comparaître le jeudi 26 décembre devant le Président du Tribunal de Grande Instance de Bernay à la suite de la procédure faite par des propriétaires pour un problème de marnière dans le terrain où ils ont construit leur pavillon d'habitation. La marnière a été découverte en 1994 au cours de la révision du Plan d'Occupation des Sols. La Direction Départementales de l'Equipement avait demandé que soit joint au POS le relevé des cavités souterraines de la commune.
Des recherches ont été entreprises par M. Got maire et M. Brillon aux Archives Départementales. Ils ont découvert plusieurs plans de marnières. Des sondages sont alors effectués par le BRGM au frais de la commune. Ils se révèlent infructueux.
Une autre galerie de marnière est découverte avenue des Forêts dans le lotissement du même nom. Le BRGM procède à des sondages du sol.
Un conseiller municipal suggère de demander à la préfecture une étude de recherche de marnières sur le plan cantonal.
Le coût des sondages effectués par le BRMG s'élève à 65.000 francs. Le conseil municipal souhaite que s'organise un collectif pour la défense des habitants victimes de marnières ainsi qu'une action commune avec l'association ADVTR-ISD très informée de ces problèmes.

L'ancienne salle des Fêtes est aménagée en « Maison des Associations, du Tourisme et de la culture ».

La commune reçoit une prime de 50.000 francs de l'Agence de l'Eau dans le cadre du concours « Eau Pure – Eau Propre ». Cette somme est versée au budget assainissement.

Janvier 1997 – De nouveaux travaux sont réalisés à la station d'épuration en janvier :
- installation de tamis métallique
- changement de la turbine d'aération, vétuste et de trop faible puissance.

Avril 1997 - Le remaniement du cadastre est prévu.

L'association « Action Jeunesse », récemment créée, prend en compte les problèmes d'errance des adolescents.

Les frais engagés pour les sondages effectués dans les propriétés du lotissement des Marnières s'élèvent à 600.000 francs.

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Février 1997 - Une topographie de la marnière située avenue des Forêts est réalisée :

- La plus grande longueur est de 33 mètres, orientation nord-ouest
– la plus grande largeur : 21 mètres, orientation sud-ouest
– profondeur du plancher de l'ensemble de la cavité : 16,40 mètres à 17 mètres par rapport au terrain naturel
– volume total estimé en ne tenant pas compte des remblais : 1.300 mètres cubes
– volume réel en tenant compte des remblais : 900 mètres cubes.

Quatre salles répertoriées :
- Deux à l'est : Hauteur du plafond 4,50 mètres à 5,20 mètres
– une, toujours à l'est, faisant la jonction entre les deux salles précédentes : 1,80 mètres hauteur de plafond
– une à l'ouest, surface importante d'environ 250 mètres carrés : Hauteur de plafond moyenne de 2 mètres avec 5 piliers à section carrée.

Le propriétaire de la marnière découverte en 1994 (voir convocation du maire en décembre 1996) renonce à toute poursuite à l'encontre de la commune. En réalité il n'a pas porté plainte mais a demandé la nomination d'un expert, ce qui est confirmé par un conseiller municipal.



26 juin 1997 - Un sixième poste d'adjoint est créé : M. Brillon est élu.

Même jour - la municipalité décide d'acquérir des parcelles de terrain au « Trois Cornets ».

La création d'une déchetterie sur un terrain situé non loin de la zone d'emploi de la Baudrière est décidée.

La commune adhère à l'Association des Villes pour la Prévention des Risques Souterrains (créée le 1er janvier 1992).



Janvier 1998 – Ouverture du Centre de Formation du BTP (Bâtiments et Travaux Publics) au terme d'une année de travaux.

Un diagnostic obligatoire « amiante » dans les bâtiments communaux est réalisé.

La commune attribue un prix de 1.000 francs au cycliste vainqueur du sprint à Bourgtheroulde pendant une étape du Tour de Normandie.

Les statuts de la communauté de communes sont modifiés :
- transfert des compétences au Syndicat d'Aménagement du Roumois (animation et programmation culturelles de la commune
– création d'un emploi Jeune
– création d'une commission des affaires culturelles
– organisation d'un second ramassage des ordures ménagères le mardi
– construction de la déchetterie cantonale
– aménagement d'une plate-forme des déchets verts.)

Décembre 1998 - La salle du premier étage de la maison du Bourg est dénommée "Salle Pierre Ressencourt". Au rez-de-chaussée la salle porte désormais le nom de "Désiré Filoque".
MM. Ressencourt et Filoque ont été en leur temps conseillers municipaux. Ils ont pris une part active dans les activités et réalisations diverses de la commune.



16 janvier 1999 – La maison du Bourg est inaugurée.

Il est procédé à la révision du Plan d'Occupation des Sols.

Mars 1999 - Le recensement révèle qu'il y a 100 à 120 habitants de plus.

Mars 1999 - M. Yvert conseiller municipal et premier adjoint démissionne. Il est remplacé par M. Erick Poisson. Sont nommés : deuxième adjoint Jean Pierre Tersin – troisième adjoint Jean Arfeuillère – quatrième adjoint Bernadette Duboc – cinquième adjoint Jean Claude Brillon – sixième adjoint Jean-Michel Got.

16 mars 1999 - Un arrêté stipule que le maire délègue un certain nombre de ses fonctions aux adjoints nouvellement élus.

Un jeune est accueilli au titre du service national « Ville ».

22 juin 1999 - Le local « Action jeunesse » est sinistré. Il est dégradé et victime d'un climat d'insécurité. Ces détériorations entraînent la suspension du fonctionnement du local de l'Harmonie Municipale proche. Elle sera relogée en principe à l'école d'Infreville.

La commune prend en charge financière la moitié du salaire d'un animateur social pour juillet et août.

La commune est partiellement inondée en août et septembre.

L'association « An 2000 Bourgtheroulde Infreville » est créée et fait l'objet d'une subvention afin de participer aux manifestations du passage au troisième millénaire.


26 décembre 1999 - Le nord de la France subit une violente tempête.


Bourgtheroulde n'est pas épargnée. Les dégâts sont évalués à 143.539 francs.
Le Service technique municipal procède à la coupe et à l'élagage de nombreux arbres notamment dans l'enceinte du parc du château Keller. Plusieurs dizaines de stères de bois sont vendues au profit du centre communal d'Action Sociale.


27 décembre 1999 - Une deuxième tempête ravage le sud de la France. Les dégâts, sur le plan national, sont immenses.



Janvier 2000 - Un local préfabriqué est acquis pour servir « à titre précaire » de lieu de rencontre pour jeunes.

Mars 2000 - Le conseil municipal constate que l'opération d'urbanisme du lotissement des « Trois Cornets » est la plus importante depuis celle des Marnières en 1975.

Quarante-deux logements locatifs individuels sont programmés. La viabilisation du terrain contigu permettra la mise à disposition de vingt-huit parcelles à bâtir. Ce qui fera un total de soixante-dix bâtiments. Les logements locatifs seront de type T3 et T4.

Le maire est amené à donner un avis conforme sur les candidatures qui lui seront présentées pour occuper les logements.

La zone ainsi aménagée sera accessible par deux voies : l'une à partir de la route d'Elbeuf, l'autre à partir de la route de Rouen.

Un talus sera constitué le long de la déviation de la route nationale 138 ainsi que l'aménagement paysager incluant les bassins de retenue des eaux pluviales.

Le dépôt du dossier de permis de construire sera effectué en avril. L'opération des « Trois Cornets » s'équilibrera par des recettes constituées d'une part de la subvention de l'organisme de logement social partenaire de la commune sur cette opération, d'autre part par un emprunt à court terme.

Une étude hydraulique est engagée afin de définir les travaux à réaliser pour limiter le ruissellement des eaux pluviales et éviter ainsi les problèmes d'inondation qu'a connue Bourgtheroulde en août et septembre 1999.

19 juin 2000 - Le maire informe le conseil municipal que l'Association de gestion du Centre Socioculturel Gilbert Martin négocie actuellement avec la Caisse d'Allocations Familiales son quatrième contrat de projet dont l'objectif est d'arrêter la politique sociale de l'Association sur les quatre années à venir (2002/2004).

Des emplacements de stationnement et un trottoir sont réalisés route d'Infreville, à proximité de l'école maternelle.

3 octobre 2000 - La « SAUR » devient « SAUR France ».

Bourgtheroulde accorde une subvention de cinq cents francs pour l'érection à Evreux d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département de l'Eure.

Le plan cadastral est remanié.

A partir du 1er janvier prochain, la totalité des produits des concessions des cimetières sera affecté au Centre Communal d'Action Sociale.



2001 – Un trottoir est réalisé route de Brionne entre le lieu « le clos du vieux chêne » et la sortie de Bourgtheroulde.

L'Association pour la Défense des Victimes des Terrains à Risques et d'Information sur les Sites Dangereux (ADVTR-ISD) adresse une lettre à tous les maires de la région concernés par le grave problème des marnières.

L'Etat refuse de créer un fonds spécial d'indemnisation, ni amender la législation sur les catastrophes naturelles. La commune dispose désormais d'une cartographie des zones à risques.

Sur proposition d'un conseiller, l'assemblée décide d'étendre aux enfants adoptés la délibération qu'elle a prise en son temps concernant les nouveau-nés. A savoir : l'ouverture d'un livret de Causse d'Epargne doté de cent francs (cinquante francs par la commune – cinquante francs par la Caisse d'Epargne).
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CHRONIQUE DE BOURGTHEROULDE - suite



Scrutins des 11 et 18 mars 2001 – Les nouveaux conseillers municipaux sont installés le 25 mars : Marc Morisset – Gilles Ripert – Bruno Questel – Erick Poisson – Francis Dutheil – Brigitte Adam – Thierry Besnier – Bernadette Du Plouy – Marc Boucaut – Louis Hubert – Didier Parin – Ghislaine Leroux – Jean Michel Got – Jean Claude Brillon – Jean Marc Desnos – Blandine Poulain – Chantal Austin – Pierre Ponty – Alain Messadi – Bernadette Duboc – Sylvie Gallou – Sylvain Firmin – Paul André Got.

M. Paul André Got indique qu'il s'est entretenu, préalablement à la séance, avec M. Bruno Questel conseiller municipal et tête de la liste « Dynamisme et Renouveau à Bourgtheroulde Infreville » afin que chacun d'eux puisse prendre la parole avant l'ouverture du scrutin à l'issue duquel le nouveau maire sera élu.
M. Got revient tout d'abord brièvement sur le contexte électoral des dernières semaines en soulignant que pour la première fois depuis plusieurs décennies, le conseil municipal est composé de membres issus de deux listes concurrentes formant une majorité et une opposition (ou minorité) municipales. Cette novation dans le paysage politique local ne constitue pas cependant à ses yeux un obstacle à la bonne administration de la commune mais au contraire une chance de confronter des idées afin de prendre les meilleures décisions pour l'avenir de Bourgtheroulde Infreville.
Il poursuit en formulant le souhait d'un partage équitable des sièges à pouvoir dans les Etablissements Publics de Coopération Intercommunale entre la majorité et la minorité municipales. En revanche, s'agissant de l'exécutif de la commune, M. Got indique que la majorité doit assumer avec cohérence son rôle et mettre en œuvre les actions pour lesquelles elle a été élue. A ce titre il marque sa volonté de constituer une municipalité homogène uniquement composée de sa majorité.
Avant de clore son propos M. Got rappelle sa volonté de poursuivre ses actions sur le plan intercommunal en particulier la mise en œuvre du contrat de plan Etat – Région – Pays et la construction d'une intercommunalité de projets.

A son tour, à l'invitation de M. Paul André Got, maire sortant, M. Bruno Questel, conseiller municipal, s'adresse à l'assemblée au nom de la minorité municipale.
En premier lieu, il fait le constat des changements importants dont notre commune est l'objet sur le plan politique puisque, rappelle-t-il, pour la première fois depuis 1977 une opposition à la majorité sortante est présentée de manière très significative au conseil municipal. Cette nouvelle donne, explique-t-il, est le fruit d'un renouveau du débat démocratique à Bourgtheroulde-Infreville et la conséquence directe d'une frange de la population à une nouvelle pratique de la gestion municipale. M. Questel indique que les conseillers municipaux élus sous la bannière « Dynamisme et Renouveau à Bourgtheroulde-Infreville » s'efforceront de promouvoir au sein de l'Assemblée leurs idées et leur conception pour l'avenir de la commune. Ils ne seront, précise-t-il, ni des opposants bornés ni des élus favorables à l'ensemble des décisions du Conseil Municipal ; ils se détermineront en fonction des dossiers, n'excluant à priori ni de s'opposer ni d'y adhérer.
Après avoir insisté sur son engagement en faveur d'une opposition constructive et positive M. Questel souligne également l'importance des enjeux intercommunaux. Sur ce plan il fait siens les propos de M. Got concernant les actions du SYDAR en faveur de la construction du pays. Enfin, évoquant les scrutins à venir pour l'élection du Maire et des Adjoints, il déclare que son groupe présentera des candidats à certains postes.

ELECTION DU MAIRE ET DES ADJOINTS – Paul André Got réélu maire (14 voix / majorité absolue 8) – premier adjoint Erick Poisson – deuxième adjoint Jean Claude Brillon – troisième adjoint Blandine Poulain – quatrième adjoint Jean Michel Got – cinquième adjoint Françis Dutheil – sixième adjoint Sylvain Firmin.

La destination de la Maison du Bourg est définie :
- organisation d'un secrétariat inter-associatif
– la promotion des activités ludiques de la commune
– la promotion de l'économie locale
– l'accueil des touristes
– la création d'un point Internet.
Les permanences seront assurées tous les après-midi de quatorze heures à dix-sept heures 30, le samedi de neuf heures à onze heures trente.

Cinq cas de maisons édifiées sur ou à proximité immédiate d'un vide souterrain sont recensés.

Un trottoir est créé entre la rue du Cresson et le chemin du Ruissel.

Le Clos saint Marc est une des parties les plus anciennes de la commune. Il est prévu d'y aménager une aire de stationnement et une allée piétonnière.

La construction de sous-sols est déconseillée au lotissement des « Trois Cornets », ce qui sera inséré dans le cahier des charges.
Une garantie d'emprunt est accordée à la SILOGE (Société Immobilière de Logement de l'Eure).
Les terrains des Trois Cornets sont déclarés parfaitement sains et constructibles.

Juillet 2001 - La zone d'emploi de la Baudrière est complète. Le Plan d'Occupation des Sols est modifié.

Un arrêté de catastrophe naturelle est demandé pour la marnière de la rue des Sapins.

La durée hebdomadaire de trente-cinq heures de travail est mise en place dans les collectivités locales.


9 novembre 2001 - Une subvention de cinq mille francs est adressée aux pompiers de New-York (Attentat du 11 septembre)


- WIKIPEDIA : Localisation New York ; Comté d'Arlington, Virginie ; et près de Shanksville, Pennsylvanie - Cible : Civils - Date Mardi 11 septembre 2001, 8 h 46/10 h 28 (UTC−04:00) - Type : Attentat-suicide, détournement d'avion, terrorisme, tuerie de masse - Mort(s) 2 973 victimes et 19 pirates de l'air -
Blessé(s) 2912 - Organisation(s) Al-Qaïda (dirigé par Oussama ben Laden) Mouvance Terrorisme islamiste -
Les attentats du 11 septembre 2001 (communément appelés 11-Septembre, ou 9/11 en anglais) sont quatre attentats-suicides perpétrés le même jour aux États-Unis, à quelques heures d'intervalle, par des membres du réseau djihadiste islamiste Al-Qaïda, visant des bâtiments symboliques du nord-est du pays et faisant 2 973 victimes. Au matin du mardi 11 septembre 2001, dix-neuf terroristes détournent quatre avions de ligne. Deux avions sont projetés sur les tours jumelles du World Trade Center (WTC) à Manhattan (New York) et un troisième sur le Pentagone, siège du Département de la Défense, à Washington DC, tuant toutes les personnes à bord et de nombreuses autres travaillant dans ces immeubles. Les deux tours - dont les toits culminent à un peu plus de 415 m de hauteur - s'effondrent moins de deux heures plus tard, provoquant l'anéantissement de deux autres immeubles. Le quatrième avion, volant en direction de Washington, s'écrase en rase campagne à Shanksville, en Pennsylvanie, après que des passagers et membres d'équipage avaient essayé d'en reprendre le contrôle. Plusieurs milliers de personnes sont blessées lors de ces attaques5 qui causent la mort de 2 973 personnes, appartenant à quatre-vingt-treize pays, dont 343 membres du New York City Fire Department (FDNY), 37 membres du Port Authority Police Department et 23 membres du New York City Police Department (soit 2 992 morts en comptant les dix-neuf terroristes pirates de l'air), selon les chiffres officiels du rapport de la Commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis, remis le 22 juillet. Cette commission a été créée en 2002 pour expliquer comment ces attentats ont pu se produire et pour éviter que cela ne se reproduise. Dans son rapport1 publié fin août 2004, elle établit la responsabilité du réseau Al-Qaïda, en affirmant que les dix-neuf terroristes auteurs de ces attentats-suicides en étaient membres et que le commanditaire en était Oussama ben Laden qui les a revendiqués à plusieurs reprises. Khalid Cheikh Mohammed a été désigné comme le principal organisateur de ces attaques et a reconnu les faits lors des interrogatoires préliminaires à son procès. Certains contestent les explications couramment admises concernant ces attentats et en avancent d'autres, généralement qualifiées de théories du complot et considérées par certains comme des théories « révisionnistes », voire « négationnistes » d'attentats qualifiés le 17 octobre 2001 de crimes contre l'humanité par Mary Robinson, chargée du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme. Les événements du 11 septembre ont été vécus presque en temps réel par des centaines de millions de téléspectateurs à travers le monde et ont provoqué un choc psychologique considérable, les images de l'avion heurtant la deuxième tour du World Trade Center ainsi que celles de l'effondrement complet en quelques secondes des deux tours du WTC ayant été diffusées en direct. Le gouvernement fédéral des États-Unis et celui de nombreux autres pays ont réagi en renforçant leur législation antiterroriste. L'administration américaine a ensuite lancé une « guerre contre le terrorisme », notamment en Afghanistan dès octobre 2001, dont le régime taliban favorable à Al-Qaïda était soupçonné d'héberger Ben Laden, et en Irak en mars 2003, dont le régime baasiste a été désigné par l'administration américaine comme un soutien du terrorisme international et un détenteur d'armes de destruction massive. Le Pentagone a été réparé en un an et six nouvelles tours, dont le One World Trade Center qui sera la plus haute des États-Unis, un mémorial installé sur l'emplacement des tours jumelles, un musée consacré aux attentats et une nouvelle gare sont en cours de construction, d'achèvement ou déjà construits sur le site du World Trade Center.


Bourgtheroulde est désormais dans un SCOT (Schéma de Cohérence Territorial) remplaçant le SDAU (Schéma de Développement et d'Aménagement Urbain).

20 novembre 2001 - Il est rappelé qu'un contrat « temps libre » est signé avec la CAF depuis trois ans.
L'accueil des 6/16 ans est articulé sur deux activités :
- Boxe (pédagogique) dans l'ancienne école d'Infreville
– (sportive au gymnase)
– Musculation à l'ancienne école d'Infreville.
Trente-six inscrits par an peuvent s'entraîner tous les jours de la semaine dans un climat de mixité sociale. L'animateur a un rôle majeur.
La « Charte Qualité » signée entre la commune et la CAF est centrée autour de l'organisation de nouvelles activités sportives au Centre Aéré : stages, camps.

Le Conseil Général demande aux communes de lui faire connaître leurs besoins en matière d'Internet Haut Débit.

20 décembre 2001 - Le problème des enfants circulant à pied route d'Elbeuf habitant à moins de trois kilomètres du collège et ne relevant pas du dispositif de ramassage scolaire est évoqué. Une tolérance est admise : certains prennent le car devant les Etablissements Berger. Un diagnostic de sécurité doit être lancé.

La bibliothèque est dotée d'équipement informatique et de connexion à Internet depuis plusieurs mois. Une mise en sécurité du bâtiment est projetée.

Les nouveaux statuts de la communauté de communes sont adoptés.

Le projet : « Un arbre abattu – un arbre planté » sera réalisé dans le cas où les terrains le permettront dans la commune.

22/29 décembre 2001 - L'Union des commerçants (UCIAB) anime la semaine de Noël.


2002 – Les divers tarifs, établis en FRANCS, sont convertis en EUROS. L'euro remplace le franc ainsi que les monnaies des pays constituant la communauté européenne. Seule la livre est conservée par le Royaume-Uni.

1er mars 2002 - Le Roumois devient un Pays.


DÉMISSION DU MAIRE
Lors de la séance du conseil municipal du 15 avril le maire donne lecture du courrier du préfet en date du 11 avril dernier par lequel celui-ci accepte sa démission de ses fonctions de maire de Bourgtheroulde-Infreville à compter du mardi 16 avril et prend bonne note de l'intérim de M. Paul André Got de demeurer au conseil municipal.

Le budget est adopté par quatorze voix pour et huit abstentions. Le maire termine la 253ème et dernière séance du conseil municipal se déroulant sous sa présidence et exprime sa reconnaissance à ceux et celles qui l'ont supporté.

Discours de M. Got – 27 avril 2002 : « Mes chers collègues, Nous sommes réunis en séance de Conseil Municipal pour procéder, entre autres, à l'élection de mon successeur. Examinons la situation. Il y a un peu plus d'un an, les électeurs ont envoyé au Conseil Municipal, une majorité de 15 et une minorité de 8, les 23 conseillers étant, je le pense sincèrement, les uns et les autres désireux de travailler pour la commune et pour ses habitants.
La décision de démissionner que j'ai été contraint de prendre a provoqué cette réunion dont l'ordre du jour prévoit, essentiellement, l'élection du maire et des adjoints. La majorité comme la minorité ont chacun leur candidat. Dans l'état actuel des discussions que nous avons eues avec les uns et les autres, il apparaît difficile voire impossible que l'un des deux soit élu. Le candidat de la minorité parce que les conseillers de la majorité ne peuvent pas, par respect pour leur électorat, voter pour lui. Le candidat de la majorité à cause de son manque d'expérience des affaires municipales malgré sa bonne volonté évidente.
Bourgtheroulde Infreville est un chef lieu de canton dont l'importance et l'influence dans le nouveau Pays du Roumois sont évidentes. A l'heure qu'il est, nous sommes regardés, observés. Allons-nous, dans les circonstances nouvelles qui se présentent, malgré nos complémentarités, nous opposer voire nous déchirer jusqu'à la fin du mandat ? Je ne le souhaite pas et je ne suis pas le seul. Des partisans de l'ouverture, de la coopération, existent, je le sais, dans les deux listes. Allons-nous, pendant cinq ans, montrer l'exemple pitoyable de deux groupes opposés alors que les électeurs nous ont choisis, selon leurs critères, pour diriger, au mieux, leur commune – notre commune ? Je pense qu'une solution raisonnable et démocratique existe. Elle réside, puisqu'aucun maire ne peut être, raisonnablement élu ce soir, dans la démission de tous les conseillers en place suivie de la création d'une liste reprenant tous les sortants qui le désireront. Cette liste se présentera dans la clarté, devant les électeurs, avec le ferme espoir que la confiance qui s'est manifestée en 2001 sera renouvelée en 2002.
Les électeurs méritent que nous leur laissions la décision puisque les conditions qui existaient en mars 2001 ont été modifiées. Je vais, maintenant, vous laisser la parole. Lorsque ceux qui le désirent se seront exprimés, je soumettrai à votre vote la délibération suivante » : « Le C.M. décide à la majorité, à l'unanimité, le report de l'ordre du jour à une date ultérieure. »

M. Bruno Questel demande la parole et introduit son propos en saluant la contribution apportée par M. Got à la commune depuis plus de trente ans. Il explique qu'au delà des divergences, une estime et un respect mutuel les lient, le respect de l'homme passant devant les éventuelles appartenances partisanes. M. Questel rappelle à l'ensemble des conseillers municipaux leur responsabilité d'élus locaux et les alerte que, si l'ordre du jour est reporté, ils n'auront pas le droit de faillir la semaine suivante. M. Questel termine son propos en demandant aux conseillers municipaux, dans un contexte électoral national difficile et face à des électeurs en plein désarroi, de dépasser les animosités afin d'aboutir à une solution.

M. Got propose donc, suite à la réunion programmée pour le lundi 29 avril, de voter éventuellement pour un candidat issu de l'actuelle opposition à condition que la répartition des postes soit acceptable pour la majorité, laquelle est composée de quinze élus, même si l'écart des voix aux élections municipales était faible.

Après une suspension de séance, le vote à bulletin secret (23 suffrages exprimés : 15 oui – 8 non), le report de l'ordre du jour est adopté. Il sera examiné par le conseil municipal le 4 mai à 17 heures trente.

M. Paul André Got signale que s'il y a refus du poste et aucun candidat, il y aura une nouvelle convocation du conseil municipal sous la responsabilité du premier adjoint actuel dans les délais fixés par la loi : cinq jours maximum et trois jours francs. En cas de non-élection du maire, le préfet nommera une délégation spéciale pour administrer la commune, il y aura dissolution du conseil municipal par le Président de la République. La commune risque d'être privée de maire et d'exécutif pendant un an. (Situation similaire en 1906).

ELECTION DU MAIRE – 4 mai 2002 - Premier tour : Bruno Questel 9 voix, 12 bulletins blancs, 1 nul.
Bruno Questel refuse le poste et explique qu'il n'y aura pas un deuxième tour comme proposé par M. Got. Ce dernier déclare que M. Questel est élu à l'unanimité. M. Questel ne veut pas être un maire minoritaire puisqu'il n'a pas la majorité absolue des membres du conseil municipal. M. Got annonce que M. Questel, s'il refuse le poste, il demande un autre candidat. Aucune candidature ne se déclare. M. Got explique qu'il va être procédé à une nouvelle élection. Devant l'absence de candidat, il rappelle que l'on va tout droit chez le préfet. M. Questel propose à M. Got d'être maire et lui premier adjoint, ce qu'il accepte dans l'attente des élections complémentaires.

Nouvelle élection (même jour) – Paul André Got est seul candidat. Il est élu. Premier adjoint Bruno Questel. Deuxième adjoint Erick Poisson. Troisième adjoint Marc Morisset. Quatrième adjoint Blandine Poulain. Cinquième adjoint Gilles Ripert. Sixième adjoint Francis Dutheil – Chacun obtenant 22 voix sur 22.

22 mai 2002 - M. Got délègue une partie des fonctions de maire à chacun de ses adjoints.
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Les rues du nouveau lotissement des Cornets reçoivent des noms de variétés de pommes à cidre :
- Antoinette
– Bedan
– Binet Rouge
– Bisquet
– Clos Renaux
– Mettais

9 et 16 juin 2002 - Les élections municipales ont lieu aux mêmes dates que les élections législatives.

21 juin 2002 – Installation des conseillers municipaux élus par M. Paul André Got maire sortant : Marc Morisset – Gilles Ripert – Bruno Questel – Erick Poisson – Francis Dutheil – Brigitte Adam – Thierry Besnier – Bernadette Du Plouy – Marc Boucaut – Louis Hubert - Didier Parin – Blandine Poulain - Pierre Ponty – Paul André Got – Willy Van Houtte – Corinne Desseaux – Jean-Pierre Bayard – Guillaume Daniel – Myriam Leroux – Jean-Michel Fromentin – François Mauger – Paulette Lecœur.

M. Paul André Got prononce une allocution résumant les trente-deux ans de ses activités, dont trois passions : Bourgtheroulde, le syndicat d'eau potable et la protection de la ressource en eau, la communauté de communes et le SYDAR.

ELECTION DU MAIRE – Bruno QUESTEL est élu par seize voix sur vingt-trois (un conseiller omis dans la liste précédente : Sylvain Firmin). Marc Morisset premier adjoint – Gilles Ripert deuxième adjoint – Brigitte Adam troisième adjoint – Louis Hubert quatrième adjoint – Thierry Besnier cinquième adjoint – Marc Boucaut sixième adjoint. Conseillers municipaux délégués : Didier Parin, Jean-Pierre Bayard, Willy Van Houtte. Le 1er juillet, on constate que le nom de M. Sylvain Firmin a été omis. L'oubli est réparé.

Des subventions sont demandées pour la restauration des vitraux de l'église d'Infreville et de la Vierge de Boscherville.

Une aire de jeux pour enfants est installée dans le parc du château Keller.

L'ensemble des communes de l'Eure sont déclarées comme zone à risque d'exposition au plomb.

25 septembre 2002 - Le livret du nouveau-né est porté à dix euros à dater du 1er janvier 2002.

Le maire souhaite réunir un conseil municipal toutes les six semaines.

Une convention est signée pour la réhabilitation des ronds-points et des entrées de la ville.

Le projet d'une école de musique et de danse est inscrit au contrat de plan Etat/Région.

La journée du patrimoine qui se situait autour de la place de la mairie (visites des bâtiments communaux : mairie, église, château Keller) a connu un bon déroulement. Le thème retenu pour 2003 : les commerces.

L'organisation de la fête patronale doit être revue car le Comité des Fêtes avait souhaité démissionner au lendemain de la Saint Laurent.

M. le maire souhaite en parallèle qu'un lieu soit dédié aux Canadiens libérateurs de Bourgtheroulde-Infreville.

9 octobre 2002 - Délibération en urgence sur le sujet « les Trois Cornets ». Délibération de principe autorisant à contractualiser avec un cabinet d'audit des finances communales et spécifiquement à l'opération du budget des Trois Cornets adoptée par dix-sept voix pour, trois contre et trois abstentions. Au point de vue budgétaire, il manque 180.000 euros.

20 novembre 2002 - La délibération du conseil municipal porte sur la création d'une régie des finances du Centre Gilbert Martin dans la perspective de la prochaine dissolution de l'Association du Centre Gilbert Martin.

Le POS est modifié.

Des études sont menées afin d'améliorer les conditions de circulation et de stationnement dans le centre bourg, devant les écoles et aux alentours, renforcer la sécurité routière.

M. Questel est élu Président de l'Association des maires du canton. Cette Association date de 1930. Il souhaite créer une Association des élus du canton.

16 décembre 2002 - Le maire est autorisé à signer la convention et/ou tout acte nécessaire à l'utilisation des locaux du centre Gilbert Martin et à signer l'avenant n° 2 de la convention de mandat avec le SYDAR concernant les travaux d'assainissement de la route départementale 313.

18 décembre - LE CONSEIL MUNICPAL DES JEUNES est constitué. Il est installé à 18 heures.


27 janvier 2003 – Début de l'audit financier de la commune.

Une Maison de l'Eau doit être créée dans le Roumois.

Il existe un déficit de logement dans la commune malgré la réussite de l'opération immobilière des Trois Cornets.

Les trottoirs du lotissement des Marnières sont réhabilités.

27 mars 2003 - le maire est autorisé à signer le procès-verbal de mise à disposition du centre Gilbert Martin à la Communauté de Communes.

Le principe de participation aux frais de fonctionnement de la Communauté de Communes est voté à l'unanimité.
Les dirigeants d'Anim'Roumois démissionnent.

Le maire est autorisé à signer tous les actes relatifs à la préemption d'une propriété sise rue des Fossés afin d'y aménager un parking d'une quinzaine de places.

La Communauté de Communes prend à sa charge, dans le cadre du contrat de plan, la construction d'une Ecole de Musique et de Danse.

Le Haut débit (Internet) est pris en charge par la Communauté de Communes.

Le maire fait part de sa volonté de prendre un arrêté anti-mendicité pour que les gendarmes puissent intervenir, face au développement de celle-ci.

30 mai 2003 - M. Sylvain Firmin entre au conseil municipal. Il est secrétaire de la séance.

La commune est inscrite au concours des Villages fleuris. Les agents communaux assurent l'entretien et le fleurissement de la commune.

Le maire propose à la Communauté de Communes que Bourgtheroulde-Infreville soit ville pilote en matière de tri sélectif et de recyclage. Le Conseil Municipal des Jeunes pourrait s'y associer.

L'immeuble Renault (route d'Elbeuf) est acheté dans le but d'y installer les services techniques de la commune. La signature de l'acte sera effectuée début juin chez le notaire. Le maire est autorisé à signer tous les actes et documents relatifs à cet achat. Les locataires actuels iront s'installer sur la zone d'activités de la Baudrière.

De même, il procèdera aux signatures d'acquisitions de l'immeuble de la rue des Fossés et de la propriété sise grande Rue (ancien photographe)

Le centre bourg doit être classé en « zone 30 » (vitesse des véhicules : 30 kilomètres-heure), mais avec des contraintes d'aménagement.

Suite à la perte de l'agrément du centre Gilbert Martin, le maire est autorisé à lancer la procédure de recrutement d'un chef de projet « Amélioration du cadre de Vie » en lien avec la CAF. Le Président du tribunal de grande Instance est sollicité pour la nomination d'un liquidateur pour le Centre Gilbert Martin.

2 juillet 2003 - Mme Legrand, doyenne de Bourgtheroulde, est honorée par la commune lors de son anniversaire. Elle est âgée de 103 ans. Née à Routot, elle demeure chez sa fille.

11 septembre 2003 - Le conseil municipal autorise le maire à prendre un avocat pour régler toutes les questions relatives à l'Association du Centre Gilbert Martin et ce qui en découle.

17 septembre 2003 - Journée « Nettoyons la nature » avec le concours du Conseil Municipal des Jeunes.

19 septembre 2003 - Le premier « Contrat de Pays Haute-Normandie » est signé.

29 octobre 2003 - Le Syndicat d'Adduction d'eau potable de la région de Bourgtheroulde-Infreville est dissous. Il est absorbé par celui d'eau potable des Thuits. L'actif et le passif lui sont transférés.

Une subvention exceptionnelle de 350 euros est accordée à l'Association « Tuiles, Poteries et Briques du Roumois » pour l'organisation de la foire à la vaisselle.

Décembre 2003 - Le compromis pour l'achat du terrain HUBERT (Ferme du Logis) est signé.


26 janvier 2004 – Les résultats de l'enquête publique sur les conditions de circulation, stationnement et développement de Bourgtheroulde-Infreville sont présentés.

La priorité des habitants concerne la construction d'une crèche Halte garderie.

Le rond-point de la route départementale 80 est mal dimensionné pour les poids lourds.

La fresque de l'abribus est réalisée à l'initiative du conseil municipal des Jeunes.

Les œuvres d'art du centre de formation du BTP sont déposés sur les ronds-points de la déviation.

Une convention de maîtrise d'œuvre est signée avec la DDE pour le chantier de réfection du rond-point dit des Canadiens.

29 juin 2004 - Le maire reçoit l'autorisation de signer tous les documents et actes de vente relatifs à l'achat de parcelles route d'Infreville pour la réalisation du centre de Loisirs Communal (angle route de Thuit-Hébert).

Il espère que la Communauté de Communes cèdera à l'euro symbolique l'ancienne gendarmerie comme convenu oralement avec le président de celle-ci.

Le maire est aussi autorisé à signer tous actes relatifs à l'achat d'un terrain route d'Elbeuf (futur atelier communal).

A la demande de l'Association des Maires Ruraux de France, une proposition de délibération est faite, visant à assurer la présence postale territoriale.

2, 3, 4 juillet 2004 - La fête de la Saint Laurent se déroule place Jacques Rafin. Les forains sont plus nombreux qu'à l'accoutumée.

18/19 septembre 2004 - Journées du Patrimoine.

La Communauté de Communes souhaite installer une structure « Petite Enfance » sur le terrain Hubert (route d'Infreville).

La commune reçoit le troisième prix des villages fleuris.

25 septembre 2004 - Journée « Nettoyons la nature » avec le concours du conseil municipal des Jeunes accompagné de conseillers municipaux.

Le lotissement des Marnières est doté de jeux pour enfants.

octobre 2004 - Le réseau de distribution électrique du Clos du Vieux Chêne, l'éclairage public et téléphonique sont réalisés.

Des travaux préparatoires sont envisagés pour transformer le POS en PLU (Plan Local d'Urbanisme).

Novembre 2004 - Nouvelle élection du conseil municipal des Jeunes.


18 janvier 2005 – Thierry Besnier est élu quatrième adjoint. François Mauger conseiller municipal.

Les amendes de police sont demandées en subvention pour les aménagements de sécurité de la route départementale B et de la rue de l'Eglise.

Cinq postes d'agents sont créés pour le recensement de la population.

Le prix de vente du terrain situé au rond-point des routes départementales 313 et 138 est fixé. Le maire est autorisé à signer tous les actes.

Un parking est réalisé après l'achat de la propriété située 25 Grande Rue.

Le nom « Bernard Deshayes », qui fut conseiller municipal d'Infreville puis de Bourgtheroude-Infreville, est donné à la grande salle B du Centre Gilbert Martin (inaugurée en janvier 2006).

19 février 2004 - Jean Pierre Bayard est élu sixième adjoint.

Le Conseil Municipal donne un avis favorable au projet de construction d'un Centre de Loisirs, d'un Relais d'Assistantes Maternelles et d'une Halte-Garderie par la Communauté de Communes.

Les travaux d'enfouissement du réseau de distribution électrique route de Brionne et de l'éclairage public sont réalisés ainsi que les aménagements et la sécurisation de la rue de l'Eglise, la création d'un parking.

Les parkings de la Petite Boucherie et du Clos Saint Marc sont achevés.

L'échange du bâtiment de l'ancienne gendarmerie contre le terrain d'assiette du Centre de Loisirs à construire par la Communauté de Communes est effectué contre un euro symbolique.

L'ancienne gendarmerie deviendra une antenne des services déconcentrés du Conseil Général.

Une bande de terrain est à prendre sur la parcelle de 1250 mètres carrés appartenant à M. et Mme Hubert (ferme du Logis).

La commune donne son soutien à la candidature de Paris pour l'organisation des Jeux Olympiques de 2012.

14 mai 2005 - Inauguration de l'atelier de poterie de Mme Guilluy.

16 mai 2005 - une propriété de 6321 mètres carrés est achetée route d'Elbeuf.

Le fabuliste Jean De La Fontaine est mis à l'honneur lors de la fête Saint Laurent. Un artiste autodidacte réalise des sculptures en paille sur le thème des « Fables ».

juillet 2005 - Début des travaux du Centre de Loisirs. La première pierre est posée en octobre. (il est opérationnel à la rentrée 2006).

20 septembre 2005 - Etude de l'aménagement sécurisé route de Brionne et mise aux normes des feux tricolores.

La tempête du 17 décembre 2004 est mentionnée. Le remboursement du sinistre est effectué par Groupama.

L'école d'Infreville est vendue à un particulier.

29 octobre 2005 - Prévision de création d'un parking place Jacques Rafin, d'installation de nouvelles bornes à incendie, d'un terrain de sport multi-usages.

La réfection du réseau d'eau potable datant des années 30 est prévue en 2006 (réalisée).


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LES BÂTIMENTS COMMUNAUX

L'ÉGLISE COLLÉGIALE

L'église collégiale est dédiée à Saint Laurent
Saint Laurent supposé né en Aragon, archidiacre du pape Sixte II, martyr en 258. Il fut placé à Rome sous l'empereur Valérien sur un gril de fer que chauffaient des charbons ardents. Fête le 10 août.

Le premier édifice date du XIème siècle. La base de l'église actuelle date du XIIIème. La voûte est faite d'un assemblage de pierres de tailles inégales et de silex travail typique des bâtisseurs normands.

La plus ancienne partie du monument actuel date vraisemblablement du 14ème siècle. Il s'agit pour la voûte d'un assemblage de pierres de taille inégales et de silex, travail courant à cette époque pour les bâtisseurs normands.

La nef - En partie du 14ème siècle : 4 fenêtres inégales. Cette partie de l'église fût construite certainement en plusieurs fois.
Les fonds Baptismaux du 19ème siècle ne sont pas classés.
Les murs anciennement enduits ont retrouvé leur facture d'origine : pierre et silex.
Sur le mur de droite sont accrochés deux tableaux restaurés par le Ministère de la Culture : Saint Laurent et Saint Sébastien. Ils auraient été offerts par l'empereur Napoléon III.
Le sol est composé de plusieurs carrelages.
Les vitraux actuels ont été réalisés au 19ème siècle.
La petite statue de Sainte Cécile (17ème/18ème siècle) Patronne des musiciens fut retrouvée dans le jardin du presbytère.
Chapelle de droite : Statue de Saint Adrien légionnaire romain du 2ème siècle. Une deuxième statue de Saint Joseph (20ème siècle ?).
Chapelle de la Vierge située à gauche - 2 statues : Sainte Anne et l'Assomption de la Vierge supposée du 19ème siècle. Statue de la vierge du 18ème siècle en bois classée et inscrite au patrimoine de l'école française.
Une mosaïque limite la nef et le choeur de l'église.

Le chœur : Construit entre 1500 et 1525. Guillaume LE ROUX seigneur de Bourgtheroulde y repose avec sa femme et deux de ses nombreux fils. La crypte ou ceux-ci reposent aurait été découverte vers 1990.
Les stalles du choeur ont été déplacées pour y installer trois tabourets de chantre : Les chasubles de l'époque étant très lourdes ils permettaient aux chantres de s'asseoir pendant l'office sans abîmer ces vêtements religieux.
Chapelle de droite : Saint Adrien légionnaire romain du 2ème siècle. Une deuxième statue de Saint Joseph sans caractère particulier (20ème siècle ?).
Chapelle de la Vierge (à gauche) - 2 statues:
Sainte Anne - Assomption de la Vierge (19ème siècle ?).
La statue de la vierge du 18ème siècle en bois de l'École française classée et inscrite au patrimoine a été restaurée vers 1985 par les Ateliers LEGRAND avec l'accord du Ministère de la Culture.
Une mosaïque réalisée vers 1850 limite la nef et le choeur de l'église.

Les tombes :
La coutume d'enterrer les morts fut autorisée dans les églises à condition que les frais de dépavage et restauration soient assumés par la famille du décédé (ou par celui-ci, prévoyant, ayant fait dotation de son vivant de la somme requise). L'Édit de 1776 interdit ces ensevelissements pour des raisons de salubrité. Il fut pas toujours respecté. Les corps d'une trentaine de Thérouldebourgeois sont encore présents entre la nef et le choeur de l'église. Depuis 1950 les archevêques ont le droit d'être enterrés dans le sein d'une église ou d'une cathédrale.

Les vitraux :
Le vitrail de gauche et celui du centre sont d'époque :
- monté au Golgotha (Calvaire).
- en bas à gauche le mendiant qui a donné de l'eau à Jésus.
- Au dessus du mendiant Sainte Madeleine avec son mouchoir qui épongea le sang de la couronne d'épines sur le visage du Christ.
- la Vierge, Saint Jean et des soldats de la garde romaine habillés comme des nobles.
- Au dessus du Christ un soldat tenant un fouet qui servira à fouetter le Christ.
- En fond, la représentation d'une ville (Jérusalem ?).
En haut du vitrail 4 thèmes :
- la fuite en Egypte : à gauche la Vierge assise sur un âne.
- le sacrifice d'Abraham : un soldat levant un glaive.
- non identifié.
- les armoiries de Bourgtheroulde.
Vitrail du centre - la Crucifixion :
- le manteau doré en bas est d'un éclat exceptionnel et d'une finesse étonnante
- En fond silhouette de la ville : saint Jean à droite et Sainte Madeleine à gauche.
Le vitrail de droite endommagé pendant la 2ème guerre mondiale a été reconstitué avec les morceaux d'origine :
- un soldat dormant gardant sans doute la sépulture du Christ
- les armoiries de Bourgtheroulde
- Jonas dans la gueule de la baleine.

La sacristie :
Construite au 19ème siècle par M. BRAQUEHAYE dans le style VIOLLET LE DUC (la précédente, délabrée, ayant servi de prison pendant la période révolutionnaire). Elle possède un fragment de "litre funéraire" (bandeau en effigie peint sur les murs extérieurs d'une église, quelquefois intérieurs, à la suite du décès d'un seigneur. Les litres cernaient fréquemment tout l'édifice). Il s'agirait des armoiries du Marquis de La Londe qui succèda à la famille Voisin de Saint Paul dont la fille épousa l'héritier Le Cordier de Bigars possesseur du village de La Londe actuellement commune de Seine-Maritime jouxtant Bourgtheroude.

L'orgue : il n'y aurait en France que 7 exemplaires, rare mais non classé à l'inventaire. Il ne fonctionne plus.

La crypte - Milieu du 15ème siècle. Les pierres formant la voûte sont couvertes de noms de la population ou notables de l'époque.

Robert petit-fils de Théroulde comte d'Evreux et seigneur de Bourgtheroulde offre à l'abbaye du Tréport qu'il a fondée en 1059 avec sa femme Béatrice l'église de Bourgtheroulde avec toutes les dîmes et trente-cinq acres de terre. En compensation, il désire être enterré dans l'abbaye. La confirmation du don est attestée en 1150.

1211 - Après la disparition d'Henri de Ferrières le tuteur de ses enfants seigneur intérimaire de Bourgtheroulde présente à la cure un nommé Georges admis par l'archevêque Robert. C'était un nouveau droit certainement exercé par Henri de Ferrières avant sa mort visant l'abbaye du Tréport jugée trop éloignée pour conserver ses prétentions sur l'église du village. Ce droit de présentation provoque controverses et procès.

1229 - L'abbaye du Bec possède à Bourgtheroulde des rentes et plusieurs terres. Ce qui permet un échange avec les religieux du Tréport.

1248 - Henri de Ferrières cède à l'abbaye du Bec ses droits de patronage de l'église Saint Laurent sorte de restitution. Les seigneurs de Bourgtheroulde imiteront par la suite les premiers Ferrières en s'arrogeant le droit de présentation.

1266 - Guillaume, clerc de Bourgtheroulde, est admis aux ordres mineurs. L'année suivante Guillaume de Guiseniers est élevé au diaconat pour le service de Messire Guillaume de Ferrières prêtre et seigneur de Bourgtheroulde. La même année les religieux du Bec et le curé de Bourgtheroulde sont en procès à propos des dîmes (impôts payés par les pauvres paysans). Le différend est réglé en 1276. La portion congrue accordée au curé de Bourgtheroulde est misérable.

1441 - Français et Anglais s'affrontent dans l'église. L'archevêque de Rouen ordonne une réconciliation dans le lieu sacré.

Guillaume Le Roux, après l'achat de la seigneurie de Bourgtheroulde, décide d'ériger l'église du village en collégiale. Il fait reconstruire une partie de l'église et commence l'édification de la collégiale dont l'achèvement sera exécuté par son fils Guillaume II abbé d'Aumale en 1522. Ceci est confirmé par un acte de 1517 où on apprend que sept chanoines ou prébendés (qui perçoivent un revenu attaché à une fonction ecclésiastique) y sont à demeure et font le service divin journellement comme il est de coutume en la cathédrale collégiale de Rouen. Guillaume Le Roux fait construire un chœur somptueux.


L'église s'écroule en partie en 1540.

1613 - un acte est passé chez le notaire de Bourgtheroulde concernant le trésor de l'église.

1632 - Après la mort de Claude IV Le Roux la nomination des chanoines de la collégiale est faite par le seigneur du Bourgtheroulde.

1660 - L'église est en ruines et son chœur est rebâti.

13 juin 1661 - Déclaration des terres et héritages appartenant à l'église Saint Laurent qui sont baillées à loyer aux plus offrants et derniers enchérisseurs.
Le clergé est indiscipliné. L'archevêque Colbert menace de supprimer la collégiale.

1693 - Les religieux, aidés de Voisin de Saint Paul baron du Bourgtheroulde, demandent à l'archevêque le maintien de la collégiale.

22 août 1728 - Adjudication de l'affermage des biens appartenant au trésor de l'église (Endroit d'une église où l'on garde des objets précieux et des reliques) ainsi que biens divers dont immeubles. Quatorze immeubles sont adjugés sous la signature de Pierre Hébert chirurgien trésorier en charge et Jacques Guestard curé doyen.

1735 - l'archevêque de Rouen Nicolas Le Gay Primat de Normandie pair de France premier aumônier de la reine ordonne que le Te Deum soit chanté en l'église de Bourgtheroulde en action de grâces de la victoire remportée en Italie par l'armée de sa majesté.

12 août 1744 - Bénédiction du chœur de la chapelle de l'église :
Registre paroissial de Bourgtheroulde – "Nous prêtre doyen de la paroisse d'Infreville doyen rural du doyenné du Bourgtheroulde en vertu de la commission à nous adressée, dattée du dix août mil sept cent quarante quatre signée de Monsieur labbé Terisse vicaire général de Monseigneur larchevêque de Rouen en conséquence de la requête présentée par le Sieur Guestard prêtre curé du Bourgtheroulde signée de luy et dattée du dix août mil sept cent quarante quatre avons fait la bénédiction du chœur de la chapelle de ladite église le douze dudit mois et an que dessus. Signé : G. Mouchet."

3 juillet 1749 - La grosse cloche nommée « Jean Baptiste François Angélique » est bénie par les chanoines Dupont et Julien. Le parrain est Jean Baptiste François le Cordier de Bigards marquis de La Londe et baron du Bourgtheroulde représenté par Bernard Le Riche son receveur. Angélique Le Cordier De Bigards (fille du parrain), marraine est représentée par la femme Le Riche.
Deux cents vingt livres sont payées pour la refonte de cette cloche par la Fabrique, y compris le métail. Cette somme est confirmée dans le compte 1746/1748. Le sieur Brocard fondeur de cloches reçoit cent soixante-quinze livres sept sols et six deniers pour le méteil de la cloche (méteil : dite « fausse cloche » qui est en terre. Fabrication de la fausse cloche : elle doit tenir le noyau de la place qu'occupera plus tard le métal. Sur une légère couche de cendre destinée à empêcher l'adhérence au noyau de la fausse cloche on dépose la terre en couche épaisse d'abord puis très fine de la même manière que le noyau). Sept cents livres sont données à divers entrepreneurs.

1750 - Cent trente livres sont payées au sonneur de cloches. Le trésor reçoit trois livres pour la sonnerie de la cloche.

22 février 1790 - Un détail approximatif de la cure de Bourgtheroulde est établi. La présentation est faite à M. le marquis de La Londe. Il est fait un état des terres et rentes de la collégiale.

28 juin 1790 - Le procureur de la commune fait remarquer que l'église a besoin de décorations urgentes.

3 juillet 1790 - Les dîmes ainsi que les biens domaniaux et ecclésiastiques sont sous surveillance : un tiers de la dîme au curé doyen, deux tiers aux religieux du Bec Hellouin. Le curé sera assisté d'un officier de la municipalité.

6 février 1791 - En exécution du décret du 27 janvier 1791 à l'issue de la messe Robert Pinchon curé prête le serment civique mais se rétracte le 12 février.

3 février 1793 - Une délibération du conseil municipal déclare à propos des bancs de l'église que ceux qui en jouissaient déjà en 1791, refusant de payer, seront contraints désormais de les louer.

8 mars 1793 - Pierre Thomas demande la réduction de la location des chaises de l'église. Ecorcheville, procureur, admet la réclamation et accorde des réductions sur les sommes déjà versées en 1792 et 1793.

15 Ventôse an 2 (2 mars 1794) - François Nicolas Léger ci-devant curé dépose au greffe sept clefs pour ouvrir les portes de l'église et différents coffres qui y sont enfermés.

24 Ventôse - Le curé Léger, dit né le 28 octobre 1758, obtient un certificat de civisme. Il a payé la contribution patriotique, n'a pas émigré, ses biens ne sont pas séquestrés. Il a été curé jusqu'au 15 Ventôse.

19 Prairial an 3 (7 juin 1795) - François Nicolas Léger reprend ses anciennes fonctions pour professer la religion catholique apostolique et romaine après les réclamations réitérées des habitants.

Loi du 3 Ventôse (21 février 1795) - Les temples sont rendus aux citoyens de la commune en application de cette loi. Léger est autorisé à exercer à nouveau le culte.

28 Messidor an 10 (17 juillet 1802) - Il est prévu de faire des réparations à l'église et d'assurer les frais de culte et d'ornements.

11 Vendémiaire an 11 (3 octobre 1802) - La publication des rôles de l'église a lieu au son de la cloche.

1er Nivôse an 11 (22 décembre 1802) - L'inventaire des effets de l'église est effectué en présence de Philippe Durand et Thomas Jacques Augustin Prudhomme trésorier de l'église, de Bourgalley et Marin Théroulde clerc et sacristain :
Dans la sacristie : une armoire à quatre battants fermant à clef - une basse armoire aussi à quatre battants et quatre tiroirs fermant à clef dans laquelle se trouvent : une seule chasuble fond blanc croix rouge sans voile étole ni manipule, trois chapes en damas rouge, trois livres de lutrin, deux vieux processionnaires, un encensoir, un soleil en fer blanc, un petit seau à eau bénite même matière, un autre plus grand avec son goupillon manche de bois
Dans le chœur : un lutrin, quatre escabeaux, une lampe en cuivre argenté, ses chesnauts en cuivre naturel, le corps de la lampe relevé en Rose
Sur le maître autel : une nappe en toile presque usée, six chandeliers, un encensoir et sa navette en cuivre argenté, deux chandeliers d'ascolitte (vicaires) même échantillon, un crucifix en plâtre, un carton complet encadré sans verre en gravure simple, un missel et son porte livre
Aux deux petits autels : deux voiles de statue en serge et mousseline
Dans la nef : vingt-huit bancs, quarante chaises
Au bas de l'église : des fonts baptismaux, une tribune dans laquelle un vieux orgue dévasté
Dans le clocher : une horloge et une cloche
Aussi dans l'église : une croix, son bateau en cuivre argenté, un drap mortuaire, deux crochets garnis de fer et sanglaux, une carrure de dais et ses quatre bâtons, tous ces objets réclamés et reconnus appartenir à la Confrérie (des Charitons) comme achetés aux dépens de chacun des membres (voir chapitre Charitons).

21 Germinal an 11 (11 avril 1803) - Le conseil municipal expose que la sacristie a servi de maison de sûreté pendant la Révolution et observe que le nouvel ordre des choses la rend à sa primitive destination.

19 Floréal (9 mai 1803) - Les curés, vicaires et desservants voient leur traitement augmenté de 500 francs. Les locations des chaises et des bancs de l'église sont suffisantes pour faire face à la dépense pour frais d'achat et d'entretien de tous les objets nécessaires au culte paroissial.

31 janvier 1806 - Le conseil ayant reçu des réclamations des habitants considère que de temps immémorial il y a eu plusieurs messes à Bourgtheroulde les fêtes et dimanches. C'est le moyen de rendre ce lieu plus florissant. Le conseil déclare qu'il y a lieu d'accorder au prêtre qui remplit la fonction de vicaire une somme de trois cents francs par an.

1808 - Le Conseil de Fabrique fait procéder à la reconstruction de l'orgue par Thomas Mary facteur d'orgue à Amiens. Il est inauguré le 14 novembre. L'organiste de l'église Saint Eloy de Rouen est présent. M. Lametterie est organiste en titre de l'église Saint Laurent. L'orgue est réparé en 1809.

1812 - Dimanche 5 juillet : Le Conseil de Fabrique autorise M. Carité, trésorier, à faire l'acquisition de l'une des deux chaires à prêcher proposées par les administrateurs de la cathédrale d'Evreux.

Novembre 1836 - Une place est désignée pour apposer les affiches civiles et judiciaires. La place la plus convenable est le carré qui se trouve contre la muraille de la petite sacristie faisant face au Pavé (Grande Rue). Le placard sera en bois, scellé dans cette muraille





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7 novembre 1858 - Les plans et devis des travaux sont déposés pour restauration et consolidation du plafond, charpentes de la grande nef, murs extérieurs de l'église. Il est urgent de procéder à ces réparations par sécurité publique. La Fabrique ne peut faire face. Elle ne dispose que de cinq cents francs. La municipalité ne peut accorder qu'une aide de cinq cents francs en raison des frais prévus pour la construction de la future mairie. Le conseil municipal demande une aide de quatre mille six cent quatre-vingts francs auprès du préfet et du gouvernement.

Avril 1859 - Le devis précédent est réduit. La pierre dure de Caumont sera diminuée de soixante et onze mètres soixante-seize.

Mai 1860 - L'architecte diocésain fait des observations sur le devis des réparations à faire à l'église et ne donne pas d'avis favorable :
- regret de voir les larmiers retranchés
- absence de renseignements dans le changement de la couverture en tuile pour une couverture en ardoises
- établissement d'une voûte en plâtre avec arcs-doubleaux (solive d'un plancher plus forte que les autres)
- charpente constituant un changement complet par la suppression des entraits de ferme (assemblage de pièces placées de distance en distance destinées à porter le faîtage, les pannes et les chevrons d'un comble).

M. Vittecocq, maire, trouve le devis parfaitement juste qui donne solidité et résultats désirables mais apporte des modifications en tenant compte des observations de l'architecte diocésain. Le devis des réparations et reconstruction de l'église s'élève à sept mille neuf cent trente-huit francs et quatre-vingt-dix centimes. L'architecte diocésain est favorable au nouveau projet en septembre. Les ressources de la commune sont insuffisantes pour faire face aux frais. Il est impossible d'obtenir des secours de l'État. Le devis est réduit par l'ajournement de la couverture en ardoises remplaçant celle en tuiles. Il est demandé au préfet l'autorisation de faire exécuter les travaux soit par voie économique soit par adjudication partielle.

Août 1863 - il est prévu qu'une partie de la charpente du comble de la nef sera détruite et réédifiée sur une longueur de sept mètres à partir du chœur. Le maire ne peut suivre l'ordre du devis.

Août 1865 - Cinq cents francs sont accordés à la commune par le préfet pour effectuer des travaux à l'église. En septembre le maire propose d'acquérir deux tableaux représentants les quatre évangélistes peints par Durouchel d'Evreux pour la décoration intérieure de l'église. Les toiles auraient la dimension de trois mètres sur huit et coûteraient deux mille francs. En novembre le préfet adresse cinq cents francs pour l'achat de ces toiles. (non réalisé)


L'empereur Napoléon III offre deux tableaux à l'église de Bourgtheroulde :

- à droite en entrant vers le chœur : Saint Laurent (du latin laurus "laurier"). Diacre et martyr, né vers 210 ou 220 en Espagne selon les uns et selon les autres à Rome, mort dans cette ville en 258. Il était le premier des sept diacres de l'Église romaine sous le pontificat de saint Sixte II. Quand ce pape eut été arrêté, il l'accompagna jusqu'au lieu de son martyre. Sommé lui-même par le préfet de Rome de livrer les richesses dont on le croyait détenteur il demanda un délai de trois jours pendant lesquels il distribua aux pauvres le prix des vases sacrés qu'il avait fait vendre et toutes les sommes dont il était le dépositaire. Quand le préfet se présenta Laurent lui montrant une foule d'indigents et d'infirmes lui dit : " Voilà les trésors de l'Église ! " Saisi aussitôt après avoir été cruellement fouetté il fut étendu sur un gril de fer rougi au fer. Son martyre eut lieu sous le règne de l'empereur Valérien. Une des sept basiliques patriarcales de Rome fut élevée sous le règne de Constantin au lieu où les fidèles avaient enseveli ses restes : C'est l'église de Saint-Laurent-hors-les-Murs. Saint Laurent est ordinairement représenté par les artistes tenant d'une main un gril de l'autre le livre des Évangiles. (Extrait du Nouveau Larousse illustré - Source : INTERNET).

- à gauche en entrant vers le chœur : Saint Sébastien (du grec sebastos "honoré"). Patron des archers né à Narbonne au 3ème siècle. L'église Saint Sébastien marque l'emplacement de sa maison natale. Sa famille originaire de Milan (Italie) le destine à la carrière militaire. C'est une réussite. Il est apprécié par l'empereur Dioclétien et chargé par lui de traquer les chrétiens de Rome et de les mettre à mort. Sébastien en trouve plusieurs mais se laisse convertir par eux. Il est condamné à mourir sous les flèches de ses compagnons d'arme. Il survit à ses blessures soigné par une veuve chrétienne. Guéri il va reprocher à l'empereur sa cruauté à l'égard de ces gens dont le seul crime est d'adorer un dieu qu'il ne reconnaît pas. Furieux Dioclétien le fait exécuter sur le champ. Jeté aux égouts le corps de Sébastien est recueilli par des chrétiens et pieusement inhumé dans la catacombe de la Via Appia à Rome en 288. Son histoire a inspiré de nombreux peintres et compositeurs au cours des siècles. Fête le 20 janvier - (Recherches offertes par M. Bayard.)


9 septembre 1867 - le maire fait un exposé sur les dépenses faites par la commune pour divers travaux, dont la construction de la nouvelle mairie, les réparations considérables de la toiture et de la nef de l'église :
- les combles ont été réédifiés
- une partie a été remise en bois neuf
- la couverture qui était en tuiles et en mauvais état a été recouverte en ardoises
- la voûte de la nef a été reconstruite en bois de chêne du Nord.
La commune a dépensé la somme de mille cinq cents francs. La Fabrique a participé par une somme de cinq cents francs. Une loterie ayant rapporté plus de trois mille francs a été investie dans ces travaux. Une partie d'un secours de mille cinq cents francs accordé par le préfet a été affectée à ces réparations. Les deux piliers du chœur menacent ruine dans leur embase ainsi que les trois pans coupés de ce même chœur. Ils sont réparés pour une somme de neuf cent trente-deux francs soixante-dix-huit centimes prélevée sur le reste du secours alloué par le préfet.

Par suite de grands vents, des réparations urgentes au clocher de l'église sont exécutées en 1874.

27 mars 1876 - la Fabrique demande une parcelle de terrain de quinze mètres huit centimètres pour y construire une sacristie : l'actuelle est dans un état de dégradation affreuse. La municipalité donne son autorisation. La nouvelle sacristie sera construite à la place de la précédente.

10 mai 1876 - la Fabrique fait une demande de secours à la municipalité pour cette construction. Le conseil municipal accorde mille trois cent soixante et onze francs quarante à prendre sur les recettes supplémentaires.

Mai 1877 - des travaux sont faits au clocher : Il est recouvert presque en entier. Des pièces de bois sont remplacées. La croix qui le surmonte est consolidée.

Avril 1879 - La nouvelle sacristie est construite par M. Braquehais marchand de pierres et entrepreneur à Bourgtheroulde.

4 juillet 1885 - la municipalité approuve la proposition du conseil de Fabrique de faire procéder au pavage de l'église à l'aide de ses ressources. Le conseil municipal vote des remerciements.

12 août 1885 - La Fabrique accepte le remboursement d'une rente fondée au profit du trésor de l'église par la famille de M. Ratier demeurant à Bourg Achard et demande que ce capital serve à payer un excédent de dépenses résultant du pavage de l'église ainsi que celles supplémentaires et indispensables qui ont été occasionnées pour consolider la voûte d'un caveau qui existe sous le chœur et le raccordement du dallage des chapelles latérales.

Une plaque de cuivre est apposée sur le pilier gauche de la nef mentionnant que le pavage a été effectivement réalisé en 1885. Le texte est ainsi conçu : "Larcher curé doyen – Gruel maire, Legendre adjoint – Conseil de Fabrique : Osmont, Filoque, Sauvage, Bonvoisin - Conseil municipal : Gruel, Legendre, Filoque, Poulard, Legrix, Bouquet fils, Bonvoisin, Gasse aîné, Leroux, Lecerf, Rebulet, Danvy".

Février 1904 - Les travaux faits à l'église par M. Cardine sont reconnus complets et convenables.

7 février 1907 - L'abbé Boulanger curé doyen demande une attribution de jouissance gratuite de l'église de Bourgtheroulde et de tous les objets la garnissant pour une durée de dix-huit ans. Ces pouvoirs lui sont conférés par Monseigneur Philippe Meunier évêque d'Evreux. Le conseil municipal tout en manifestant sa plus ferme intention de maintenir et assurer le libre exercice du culte de la paroisse exprime l'avis qu'il n'y a pas lieu en ce moment pour le maire de donner récépissé à l'abbé Boulanger de cette demande et décide de rester dans le statu quo.
Il est fait un rappel de la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation des églises et de l'Etat et de celle du 2 janvier 1907 concernant l'exercice public du culte

23 novembre 1907 - Réintégration de la statue de Saint Laurent : Le maire expose au conseil municipal que par arrêté du 10 juin 1907 M. le Ministre de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts a classé à titre définitif parmi les monuments historiques des fragments de vitraux du XVIème siècle dans l'église de Bourgtheroulde ainsi que la statue de Saint Laurent pierre peinte du XVIème depuis plusieurs années transportée de l'église dans le jardin du presbytère très probablement par les soins de l'ancien desservant de l'église ou les membres du Conseil de Fabrique. Cette statue intéressante par son ancienneté est restée depuis exposée aux dégradations résultant des intempéries. Il lui a semblé de toute nécessité de la faire réintégrer dans l'église de Bourgtheroulde pour en assurer la conservation et lui éviter de plus sérieuses dégradations. La statue a été replacée sur un piédestal en pierre dans la chapelle Saint Laurent.

Décembre 1909 - Le toit du clocher est dans un état complètement délabré. Des travaux de réfection sont en cours.

Août 1921 - Un projet de restauration de deux verrières absidales (derrière le chœur) de l'église est proposé. L'abbé Rivière informe le ministre de l'instruction publique et des beaux-arts qu'un paroissien est disposé à concourir à la dépense envisagée pour deux mille francs. L'une des fenêtres représente le Christ portant la croix. Le préfet prévoit la prise en charge d'une partie des frais mais il n'est pas question de restaurer la fenêtre du pan coupé droit classée aux monuments historiques.

4 février 1924 - Un projet par adjudication publique est présenté pour la réparation à neuf de la toiture en ardoises du clocher de l'église en partie découverte. Les voliges sont pour la plupart pourries.

Octobre 1924 - Le vitrail du XVIème siècle de l'église côté droit classé monument historique est restauré. Un paroissien a fait un don de mille francs. Le préfet donne son accord. La commune participe aux frais engagés.

Décembre 1929 - Le grillage protecteur d'un vitrail est en mauvais état. Une subvention du ministre des Beaux Arts est accordée.

Juin 1930 - Des travaux sont effectués au pignon ouest de l'église.

1931 - La torchère de l'église est prêtée au Président du Comité d'organisation d'art religieux de Rouen. (La torchère est un grand chandelier à une seule branche. Elle servait à éclairer l'inhumation des pestiférés à la nuit tombée par les membres de la confrérie des Charitons. De nos jours, elle est le symbole de la lumière).

Octobre 1936 - L'horloge de l'église est réparée par M. Jouan horloger à Elbeuf.

Décembre 1936 - Les sonneries des cloches ont cessé à la mort de M. Buet sacristain et fossoyeur. Ces sonneries étaient payées par le curé doyen. Une démarche est faite auprès de lui pour leur rétablissement.

Mai 1943 - Les soubassements de l'église sont refaits.

Avril 1944 - le curé doyen informe la municipalité que des plâtras tombent du plafond de la chapelle de la Vierge menaçant de blesser les fidèles.

1949 - la dernière tempête a déplacé un grand nombre d'ardoises. Il sera procédé à leur remise en place en attendant de pouvoir entreprendre la réparation totale. Les vitraux de l'église sinistrés par faits de guerre doivent être restaurés.

Juillet 1952 - La statue de Saint Laurent, classée parmi les Monuments Historiques, a besoin d'être réparée. Une partie des travaux est prise en charge par la Direction de l'Architecture. La commune apporte son concours.

10 octobre 1953 - Le chœur et la sacristie seront réparés.

Juin 1954 - L'entreprise Zabouret procède à la réfection des vitraux.

Juin 1958 - La réfection du chœur est projetée.

1959 - L'intérieur de l'église est repeint. Les toitures du chœur et du corps carré sont refaites. La réfection des soubassements des murs est envisagée.

Août 1959 - Une lampe électrique est installée près du char mortuaire pour éviter le dépôt d'immondices contre l'église.

Octobre 1959 - L'électrification de la sonnerie des cloches est confiée à la maison Biard-Roy de Sainte Austreberthe qui réparera également l'horloge.

3 mai 1960 - Un contrat d'entretien des cloches et appareillage électrique est passé avec la maison Biard-Roy.

Mai 1960 - Des réparations urgentes sont exécutées à la toiture de l'église.

Mai 1962 - L'électrification des cloches est terminée. La réfection du clocher est effectuée.

septembre 1964 - Le doyen Fournier demande que le chauffage de l'église soit fait par air chaud propulsé.

1966 - Le cadran ouest de l'horloge de l'église est remis en état.


22 jui1let 1967 - Le doyen Fournier demande :
- la suppression de deux tablettes se trouvant devant les piliers à l'intersection de la nef et des chapelles latérales.
- la réfection d'un panneau sur le pilier gauche afin qu'il soit identique au pilier droit.


1970 - Des dégâts au clocher sont occasionnés par la tempête. Les frais de réparation sont remboursés par la compagnie d'assurance. Un paratonnerre est installé sur le clocher.

Septembre 1971 - l'église est cambriolée.

1972 - Le vitrail sud de l'église est restauré.

Avril 1972 - L'état de la tour du clocher nécessite des réparations. La question est à revoir avec l'architecte des Bâtiments Historiques. La commune n'a pas de possibilités financières. La tour du clocher est réparée en octobre.

1978 / 1979 - La tempête de l'hiver a endommagé la couverture de la flèche de l'église qui est à refaire. Ce qui est programmé en avril 1979. Les dégâts sont remboursés par les assurances en juin 1979.

Décembre 1990 - Une aide est demandée au Conseil Général pour financer des travaux de rénovation à l'intérieur de l'église de Bourgtheroulde. Ils sont exécutés en 1991. La même année, il est prévu que le chevet soit éclairé.

31 février 1992 - La remise en état des vitraux de la baie du chœur sud de l'église Saint Laurent est envisagée. Une demande de subvention est adressée au Conseil Général. Les travaux sont urgents.

mars 1995 - Une subvention est demandée au président du Conseil Général afin de procéder à la première partie des travaux de la couverture de l'église. Une seconde subvention est sollicitée afin de procéder à la deuxième partie des travaux en juillet.

2002 - L'illumination de l'église est effectuée.

Mars 2003 - Les tableaux de l'église son restaurés. Ils sont présentés lors de la Journée du Patrimoine en septembre. A droite en entrant dans l'église Saint Laurent, à gauche Saint Sébastien.

Janvier 2004 - suite à la canicule de l'été précédent et au gel de l'hiver les pierres de l'église s'effritent. Il est procédé à l'état de lieux des trois églises de la commune.


2005 - l'église n'a plus de prêtre attitré depuis le départ de l'abbé Trotel en 1995.


Les offices sont célébrés désormais par un prêtre se déplaçant de paroisse en paroisse. Vocable : "Notre Dame du Roumois"


Intérieur de l'église - (collection privée de M. TIPHAIGNE)









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BANNIÈRE DES CHARITONS



LES BÂTIMENTS COMMUNAUX



L'EGLISE - suite


Le bâtiment actuel présente une architecture harmonieuse. Cinq parties composent l'église : la tour clocher, la nef, le transept, le chœur, la sacristie.



LE CLOCHER

A l'intérieur trois cloches :

- Une de 1200 kilogrammes, 1 mètre 26 de diamètre. Une de 935 kilogrammes, 1 mètre 16 de diamètre. Une de 605 kilogrammes, 1 mètre 01 de diamètre - Celle qui fut baptisée en juillet 1749 est très certainement la seule qui ne fut pas descendue et fondue à la Révolution.

- La seconde fut achetée par la Fabrique de l'église en 1821. Le clocher n'avait qu'une seule cloche. Le 15 octobre 1921 les parrain et marraine de la future cloche sont choisis : M. Jacques Augustin Prudhomme adjoint au maire et Mme Caroline Bosquier épouse de M. Verger tanneur à Pont Audemer sœur de M. Bosquier maire et notaire de Bourgtheroulde. La cloche est installée en 1822 ou 1823. La date de son baptême et son nom sont inconnus - 31 décembre 1821 300 francs sont alloués par la Fabrique à M. Capelain, fondeur, à valoir sur la totalité d'un montant de 600 francs.

- La troisième fut offerte par Madeleine Gasse épouse Keller entre 1950 et 1960. Elle porte le prénom de sa marraine : Madeleine.




LA NEF - Elle aurait été construite avant le clocher. Les murs anciennement enduits ont retrouvé leurs aspect d'origine : pierre et silex. Le sol est composé de plusieurs carrelages.

A gauche en entrant les FONTS BAPTISMAUX du 19ème siècle.

Deux tableaux : Saint Laurent et Saint Sébastien, offerts par Napoléon III en 1867.

Les bancs qui accueillent les fidèles sont typiques : disposés de part et d'autre de l'allée centrale ils ont la particularité d'être en bois d'un seul tenant et munis de dossiers. Les prie-Dieu en bois sont attenants aux bancs. L'ensemble est clos par un portillon ouvrant vers l'allée centrale.

Les deux chapelles proches du chœur sont munies de chaises et de quelques prie-Dieu dont certains sont personnalisés par une plaque rappelant le nom de leurs propriétaires en particulier celui de Mme Bouquet.




LE TRANSEPT
La chapelle de droite est ornée de statues :
- Saint Adrien légionnaire romain du 2ème siècle patron des gardiens de prison.
- Saint Joseph statue du 20ème siècle.
- Saint Dominique évêque de Rouen.
- Saint Hermeland (ou Herbland) moine abbé de saint Wandrille. Il fonde un monastère près de Nantes.
- Sainte Cécile qui tient dans sa main droite un organum (orgue portatif) et dans sa main gauche la plume des martyrs.

La chapelle de gauche est consacrée à la Vierge, statue en bois du 18ème, classée et inscrite au patrimoine, restaurée vers 1990. Deux autres statues représentent sainte Anne et l'Assomption de la Vierge 19ème siècle.




LE CHOEUR - Construit entre 1500 et 1525.
Dans la crypte furent inhumés les corps des seigneurs et barons du Bourgtheroulde : Le Roux, Voisin de Saint Paul, leurs épouses et certains de leurs enfants.
Les pierres formant la voûte sont couvertes de noms d'habitants ou notables de l'époque.

- Le plat de quête du 17ème en dinanderie provient de l'église de Boscherville.



Les vitraux


Dans le chœur :

- Les deux vitraux nord portent les inscriptions : Bourgtheroulde, Saint Laurent – Evreux, Saint Thaurin (en référence au premier évêque d'Evreux d'origine romaine arrivé en Gaule vers la fin du premier siècle).

- Les deux vitraux sud : Saint Pierre – Normandie.

- Le vitrail de gauche : La montée au Golgotha. En bas à gauche le mendiant donnant une boisson vinaigrée à Jésus. Au-dessus la pécheresse Marie Madeleine avec son mouchoir qui épongera le sang de la couronne d'épines sur le visage du Christ, la Vierge et Saint Jean. Plus haut les soldats de la garde romaine habillés comme des nobles. Un soldat tenant un fouet qui servira à fouetter le Christ. En fond une ville Jérusalem ?

- Le vitrail du centre : La crucifixion (le manteau doré en bas est d'un éclat exceptionnel et d'une finesse étonnante). Saint Jean à droite, Sainte Madeleine à gauche.
En bas à gauche la mise au tombeau par Joseph d'Arimathie et les Saintes femmes.
Autour de la croix trois anges recueillent le sang du Christ aux pieds et aux mains.
En haut à gauche la lune. A droite le soleil. Au centre l'épisode du serpent d'Airain dans le désert avec Moïse. En haut du vitrail quatre vitraux à thèmes : la fuite en Egypte, le sacrifice d'Abraham, un vitrail non identifié, les armoiries de Bourgtheroulde.

- Le vitrail de droite : un soldat dormant, les armoiries de Bourgtheroulde avec ses léopards, Jonas dans la gueule de la baleine.




- LA SACRISTIE : ayant servi de prison pendant la Révolution fut restaurée au 19ème siècle. Elle est ornée d'un Litre funéraire (bandeau en effigie peint sur les murs extérieurs ou intérieurs à la suite du décès d'un seigneur). Il s'agirait des armoiries des Le Cordier de Bigards marquis de La Londe dont l'un d'eux épousa l'héritière de Voisin de Saint Paul qui fit l'acquisition de Bourgtheroulde auprès du dernier baron le Roux.




La statue de Saint Laurent s'abrite sous le porche.

Datant du XVIème siècle, classée. Saint Laurent protège des incendies. Il est invoqué pour guérir les brûlures, les maladies de peau, l'eczéma.

Les patients portent sur eux un petit ruban blanc. Un ruban de la même étoffe est noué sur la statue du saint.

Une neuvaine doit être accomplie pour la réussite de la guérison. Les personnes guéries oublient souvent de retirer le ruban de la statue…


PRIÈRE A SAINT LAURENT

Ô Grand saint Laurent
Sur un brasier ardent
Tournant et retournant
Vous n'étiez pas souffrant
Accordez-moi la grâce
Que cette douleur passe
Brûlure
Perds ton échauffure
Saint Laurent te l'ordonne
Autant que la Madone
Brûlure
Perds ta chaleur
Comme Judas perdit sa couleur
Quand il reçut ses trente deniers
Au jardin des oliviers.






Statue polychrome classée. La dalmatique et l'étole sont remarquables de détails. (Dalmatique : riche tunique à manches amples et souples en laine de Dalmatie – province des Balkans. Cette tunique était portée par les empereurs romains et certains souverains ou grands personnages - Source : M. BAYARD)




LES CHARITONS

Les Confréries de Charité ont été créées lors des premières épidémies de peste. Leurs membres, les charitons, se dévouaient pour enterrer gratuitement les morts. Ils faisaient le sacrifice de leur vie et empêchaient ainsi la propagation du mal.


Le bruit des « tintenelles », cloches en bronze, alertait les Frères de la Charité de la présence d'un corps contagieux.


Les charitons, les membres de la Fabrique, les nobles et les habitants qui en avaient les moyens, étaient inhumés dans l'église.



(La coutume d'enterrer les morts dans les églises était générale en France au 16ème, 17ème et 18ème siècles. Elle fut supprimée par une ordonnance du roi du 10 mars 1777. La famille du défunt devait ouvrir et fermer la fosse à ses frais et payer une redevance à l'église. « Taizé-Aizie Charente, notes monographiques » par l'abbé F. Jacques – 1906).



ENTERREMENTS DANS LES EGLISES
Pascal Moreaux « Quelques aspects de l'histoire funéraire dans la civilisation judéo-chrétienne en France », Etudes sur la mort 1/2004 (no 125), p. 9-21.- URL : www.cairn.info/revue-etudes-sur-la-mort-2004-1-page-9.htm.- DOI : 10.3917/eslm.125.0009.


Extraits : Contrairement aux prescriptions romaines de la Loi des xii Tables qui interdisaient d’être inhumé ou incinéré à l’intérieur des cités, une coutume chrétienne va s’instituer en France, celle de se faire inhumer à l’ombre de la croix.

Ce privilège sera accordé aux grands du Royaume, les rois et les reines puis aux prélats de l’Église. Clovis, la reine Clotilde et Dagobert furent parmi les premiers à en bénéficier.

C’est le début d’une longue tradition: le culte des martyrs !

À partir du Haut Moyen Âge, les riches chrétiens ou les personnages de notoriété publique purent aussi obtenir cette faveur très recherchée en faisant des dons importants à l’Église qui trouva là, une source de financement considérable.

Les sages prescriptions romaines qui séparaient géographiquement les morts des vivants vont disparaître.
Autour de l’église ou à l’intérieur, près des saintes reliques, les défunts y seront inhumés parfois sous le dallage directement et, si possible à l’endroit où ils venaient y prier de leur vivant.



C’est finalement, Louis XVI qui, le 10 mars 1776, interdit par Déclaration royale les inhumations dans les églises.



En juillet 1790, l’Assemblée Nationale renouvela l’interdiction d’inhumer à l’intérieur des églises.
Il faudra attendre que le premier Préfet du Consulat puis de l’Empire, Nicolas Fochot, le père du fameux Décret du 12 juin 1804 (23 prairial An XII) signé par Napoléon pour interdire effectivement les inhumations dans les églises.





Le 19 novembre 1635, Valentin Carrité échevin de la Charité nouvellement fondée en l'église Saint Laurent de Bourgtheroulde achète une bannière payée trente-six livres.


Une messe sera dite chaque premier lundi du mois.


Le 3 juin 1655, Claude Caillouel, boulanger à Bourgtheroulde, vend une rente à la Charité du lieu.


Jean Neveu est maître en charge, Constentin Laugeois prévôt. Etienne Mullot, Pierre Préaux, Guillaume Cauchois, Denis Bourgalley, Antoine Lavoisey, Estienne Lequesne, Louis Allain, Phillipart Odieuvre, Marin Deshayes, Michel Gruel (marchand vinaigrier, propriétaire au triage des Marettes) et Louis Vittecoq sont frères servants.


Registre paroissial de Bourgtheroulde – « Le cinq de novembre (1690) devant nous doyen curé soussigné (à l') issue et sortie de la messe, les habitants du Bourgtheroulde en état de commun. (communier) ont nommé pour m.br (membre) trésorier Pierre Desperrois pour lequel sera tenu de blanchir le linge et en second trésorier ils ont nommé la personne de Paschal Duhamel, pour trésorier Michel Leraleux auccondition (à la condition) de donner le pain bénit »


Le 23 mai 1722, fondation à charge de messes en faveur de la Charité de Bourgtheroulde par Jacques Guestard curé, Simon Heutte notaire frère de la Charité, Vittecoq fondateur.



Le 28 juin 1790, reddition des comptes de la Charité et Confrérie du Saint Sacrement. Dain en est le trésorier.



Le 9 novembre 1792, reddition des comptes par Adrien Devé, membre de la Charité.


Le 25 décembre 1792, nomination par le maire d'un trésorier pour les recettes des fonds communaux qui doivent sous peu être versées à la Fabrique, Charité et Confrérie.


Le 8 janvier 1793, la Confrérie dite Charité est supprimée. Langlois qui en était le dernier maître est poursuivi par le procureur de la commune.




Lors de la réunion du conseil municipal du 19 février 1910, le maire informe qu'il a reçu la visite de l'abbé Fossey, curé doyen de Bourgtheroulde, qui lui a fait part qu'il craignait que le service des inhumations ne puisse plus désormais être assuré par la Confrérie de la Charité par suite de la difficulté de plus en plus grande du recrutement de ses membres.

M. Leroux, maire, ajoute que d'après la loi du 28 décembre 1904, le service extérieur des pompes funèbres comprenant exclusivement et notamment le transport des corps, la fourniture des corbillards, cercueils, tentures extérieures des maisons mortuaires, ainsi que la fourniture et le personnel nécessaire aux inhumations et exhumations, appartient aux communes à titre de service public.
Mais que dans les localités où les familles pourvoient directement, ou par les soins des sociétés charitables laïques, en vertu d'anciennes coutumes, au transport et à l'enterrement des morts, les mêmes usages peuvent être maintenus avec l'autorisation du conseil sous la surveillance des maires.
M. Leroux fait observer que jusqu'à ce jour, la Confrérie de la Charité a continué les anciens usages. Mais qu'à la dernière inhumation, le 15 février, plusieurs des membres n'ont pas répondu à la convocation. Ce qui est d'autant plus regrettable qu'il s'agissait d'une personne indigente.

Il y a lieu pour la municipalité d'organiser un nouveau service d'inhumation.


Le 9 juin 1910, l'abbé Fossey, curé doyen, adresse à la municipalité la lettre suivante :
« M. le Maire – Encouragé à construire les traditions de notre vieille Confrérie de la Charité, j'espère avoir heureusement réussi, grâce au concours des membres honoraires, à être en mesure de pourvoir, comme par le passé, aux inhumations religieuses des défunts de la paroisse. Je vous prie donc de vouloir bien ne pas tenir compte de ma dernière démarche et vous fais bien excuse pour le tourment qu'elle a pu vous occasionner. Je peux vous être agréable en vous déchargeant d'une sollicitude nouvelle, car vous avez bien voulu me dire que, tant que la Charité pourra se suffire, vous ne chercheriez pas à y substituer un autre groupe de porteurs. Nos concitoyens, toujours défiants des innovations, se réjouiront sans doute de voir continuer un service gratuit et décent pour les inhumations ».


Les membres de la Charité démissionnent en août 1928. Les inhumations sont désormais assurées par un service de Pompes Funèbres.


En décembre, l'abbé Rivière cède en toute propriété à la commune le char funèbre ayant appartenu à la Confrérie de la Charité.





LA FABRIQUE DE L'EGLISE


INTERNET : FABRIQUE - définition - Le terme désigne à la fois le temporel d'une paroisse, c'est-à-dire ses biens et ses revenus, et l'organisme chargé de le gérer.


Celui-ci est constitué d'une ou de plusieurs personnes, généralement élues par les paroissiens : simple procureur fabricien dans les paroisses rurales, corps de marguilliers et fabriciens dans les paroisses urbaines.


Les biens de la fabrique, considérés comme biens d'Église, sont inaliénables. Ils sont constitués de « biens extérieurs », maisons, terres affermées, cens en argent ou en nature, rentes, provenant le plus souvent de donations anciennes, et de « biens intérieurs », casuel (On appelle en général casuel un revenu éventuel en opposition au revenu fixe. Le mot casuel désigne spécialement les droits que perçoit le clergé pour certaines cérémonies), quêtes et offrandes, location des bancs, prix fixé pour l'utilisation des cloches, tentures et ornements.


Plus ou moins importants selon les paroisses, ces revenus servent à entretenir en partie les églises et à couvrir les frais du culte.


Les comptes de fabrique, longtemps fort négligés, sont surveillés de plus en plus rigoureusement depuis la fin du XVIIe siècle par les représentants de l'administration diocésaine au cours de leurs visites.


Le gouvernement royal s'en préoccupe également et multiplie les règlements à la fin du XVIIIe siècle (une quinzaine entre 1750 et 1770). Les contestations sur les comptes rendus par les fabriciens se règlent devant les tribunaux royaux.

Au Moyen Age, la fabrique répond au pouvoir temporel et spirituel que se donne l'institution ecclésiale puisqu'elle se présente comme « l'organisme chargé d'administrer tous les biens de chaque église puisqu'elle doit pourvoir {...} non seulement à l'entretien et à la conservation des temples, ce qui est son rôle primitif essentiel, mais encore à l'administration des aumônes, c'est-à-dire des dons et legs qui peuvent advenir à l'Eglise ».


Mais, très vite, l'Etat va s'inquiéter de sa gestion et s'en mêler en fonction de sa propre conception politique.


C'est ainsi qu'à la suite des conciles d'Ester et de Wurtzbourg, en 1287, et de Lavaur, en 1368, une ordonnance d'octobre 1385, de Charles V, prescrit aux magistrats de prendre connaissance des comptes des fabriques.


Plus tard, le concile de Trente, promulgué en 1566, décidant que ces comptes doivent être rendus tous les ans aux évêques et aux archidiacres dans leurs visites, et n'autorisant qu'à cette condition la nomination des laïcs au sein des fabriques, Charles IX, par lettres patentes, du 3 octobre 1571, adopte ces dispositions
et révoque les dispositions de 1385.


Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, plusieurs ordonnances royales viennent régir la fabrique pour l'organiser et assurer son exercice. Cependant, la plupart de ces mesures ne sont conçues qu'en termes vagues et généraux.
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LES BATIMENTS COMMUNAUX

LES MAIRIES


A la Révolution le conseil municipal se réunit chez Pourpoint (notaire) premier maire élu puis dans une pièce de la maison de M. Legras. (Feuille non datée insérée dans le registre année 1794 : La municipalité reconnaît devoir à Charles Le Gras vingt-cinq livres pour la location d'une salle où se tiennent les séances à partir de la Saint Michel 1792 jusqu'au 1er mai 1793 plus chandelles et bulletins.)

1794 - A la suite d'un différent avec le maire Peuffier les réunions qui avaient lieu à son domicile sont tenues dans le presbytère avant la construction de la première mairie par les habitants.

Selon les indications données lors de travaux de voirie, pose de réverbères, etc. l'emplacement de cette mairie peut être situé approximativement entre l'actuelle auberge de la Corne d'Abondance et l'ancienne gendarmerie route de Rouen détruite en partie par les combats de 1944. Après l'édification de la mairie actuelle la précédente fut détruite en 1867.

Les étapes de la construction de cette première mairie peuvent être suivies dans les registres des délibérations du Conseil Municipal : En 1816 le conseil municipal propose d'acquérir l'auberge de Mme Igouf pour installer une mairie, la gendarmerie, le dépôt de sûreté, la justice de paix.

Il se passe de nombreuses années avant que le conseil municipal n'obtienne des aides de la préfecture.

21 avril 1832 - Il est rappelé qu'une somme de quatre mille francs a été allouée pour la construction d'une mairie le 11 mai 1831.
- Le préfet n'accorde que mille quatre cents francs.
- Deux mille francs sont pris sur les dépenses imprévues.
- Un état de la situation financière fait apparaître un excédent de recette. Cependant la commune n'a pas assez de moyens pour faire construire la maison commune par adjudication.
- Plusieurs habitants sont disposés à faire des charroyages et corvées pour la nouvelle construction. Il en résulte une diminution de la dépense.
- Le maire demande un crédit supplémentaire de deux mille six cents francs et à traiter de gré à gré sans qu'il soit besoin de mettre en adjudication.

19 juin 1832 - Le préfet adresse deux mille six cents francs.

Février 1838 - Le conseil municipal n'a pas l'intention de procéder à une adjudication pour l'établissement de la future mairie. Des matériaux provenant du rétrécissement de la halle de la boucherie seront employés au lieu d'être vendus à vil prix. Les habitants feront le charroyage gratuitement.

Il n'est pas fait mention de l'inauguration de cette première mairie. Elle est opérationnelle en 1838 (pose de réverbères).

La salle de la mairie a servi de classe pour l'école des garçons jusqu'à la construction des écoles communales. Elle n'avait pas reçu originellement cette destination.

Février 1855 - Le conseil municipal juge qu'il est urgent de faire exécuter des réparations afin de lui rendre son usage.

La situation de la mairie est mentionnée le 12 mai 1857 : elle est contiguë à la prison (installée sur l'actuelle route de Rouen).
Cadastre 1817 : situation du bâtiment de l'ancienne prison. Mention :
- petit bâtiment servant de prison destiné à être détruit) empiétant sur le Pavé du Roi devenu Route de Rouen.
- Situation des deux Halles (Halle de la poissonnerie détruite - Halle de la boucherie amputée lors de la construction de la Route d'Elbeuf).


(Don de M. BRILLON)

(confirmation : 13/12/1830 Délibération du conseil municipal : Bâtiment à usage de prison situé dans la berge de la grande route de Rouen à Caen qui rétrécit d'une manière dangereuse doit disparaître et être transporté sur la place communale)

Le maire est chargé de rédiger un plan d'ensemble. Le mauvais état de la mairie est tel qu'il n'y a aucune sécurité d'y tenir des réunions nombreuses telles que les opérations du conseil de révision.

Mai 1855 - Le conseil envisage la réédification et la restauration de la salle de la mairie et celle de la justice de paix. M. Laquerrière, architecte à Elbeuf, est pressenti pour établir un devis qui est accepté ainsi que les plans. Il est prévu que la façade de la justice de paix, alors en cailloux, soit reconstruite en briques avec décors en pierres. La commune espère un secours du département. Le reliquat à compléter sera fait par des économies, un emprunt et un impôt extraordinaire.

(1856 : Il est rappelé que Rémi Savouret est secrétaire de mairie depuis plus de quarante ans. Il tient les registres civils. Il est âgé de 75 ans, ancien militaire, amputé du bras gauche. Il est aussi chargé de menus détails de la mairie : comptabilité de la prison, logement militaire.)


CONSTRUCTION DE LA MAIRIE ACTUELLE :
Novembre 1858 - Le conseil municipal prévoit vingt-huit mille francs pour la construction de la mairie, de la justice de paix et de la prison. La commune a affecté toutes ses ressources pendant douze ans. Un impôt extraordinaire a été levé pendant huit ans.

9 février 1859 - Approbation du cahier des charges de la construction de la future mairie. MM. Lecerf, Poulard et Harel sont désignés comme commissaires pour faire des observations rigoureuses.

16 avril 1859 - Avis de l'autorisation de traiter de gré à gré avec un entrepreneur pour la construction de la mairie. Des affichages sont placardés dans les quarante localités les plus importantes des environs. Quatre entrepreneurs ne sont pas intéressés : augmentation des matières premières, quantité de travaux entrepris dans les communes voisines. Elbeuf, Bourg Achard… ont fait construire leurs mairies à cette époque.

19 avril 1863 : La commune est en mesure de faire construire la nouvelle mairie, la justice de paix et une prison. Les plans et devis sont approuvés par le préfet.

Mai 1863 - Le maire traite de gré à gré avec un entrepreneur pour la construction de la mairie. Trois surveillants de travaux sont désignés : MM. Védie, Poulard et Legrix.

M. Vittecocq, maire, expose que l'endroit le plus convenable est le milieu du champ de foire.

Un groupe de quatre maisons appartenant à MM. Boulard, Duvivier, Mme Blondel et M. Lambert se trouvent précisément au milieu de la place. Elles masqueraient entièrement la construction projetée. Le maire propose d'acheter ces maisons ce qui dégagerait entièrement le champ de foire. La valeur de ces maisons s'élève approximativement à vingt mille francs. Les propriétaires ne veulent pas traiter à un prix raisonnable. Le maire est autorisé à faire procéder à une déclaration d'utilité publique.

La construction de la future mairie présente une dépense de vingt-huit mille francs.

Le préfet, lors de son passage dans la commune, offre une aide de huit mille francs payable par deux mille francs par an.

La commune est autorisée à emprunter dix mille francs qui seront remboursés par le prolongement de l'impôt. extraordinaire jusqu'en 1869.

Août 1963 -Le projet de construction de la nouvelle mairie et de la future justice de paix est modifié :
- 1) les façades nord-ouest et nord-est seront construites en silex et enduits de gypse avec encadrement des croisées en briques.
- 2) que ces parties de construction feront un contraste regrettable avec la façade principale et l'autre côté qui seront construits en briques et pierres.
- 3) il importe de donner le plus de solidité possible à la dite façade du sud-ouest qui est la plus exposée aux injures du temps.
- 4) qu'il est de toute nécessité que cette façade et le côté nord-est soient construits en briques ordinaires avec encadrement et cordons en briques blanches et pierres.
- Il est nécessaire de faire un socle de 1 mètre 09 pour donner à la construction l'élévation nécessaire en pierres blanches retapées dont la différence de prix devra être payée par l'entrepreneur.

Le maire est autorisé à faire ces changements après avoir obtenu au préalable l'approbation de la commission et de MM. Laquerrière frères, architectes.

POSE DE LA PREMIÈRE PIERRE DE LA MAIRIE : La séance du conseil municipal du 15 août 1863 a pour effet d'assister à la pose de la première pierre de la mairie, justice de paix et prison, logement du garde champêtre, magasin des pompes à incendie et corps de garde.

"Pour conserver et perpétuer le souvenir de ce jour et en laisser un mémorial à la postérité, il a été placé sur cette première pierre qui sert d'embase à la première colonne de droite en entrant sur le péristyle, une boîte en bois recouverte d'une seconde en plomb, contenant une plaque en cuivre rouge sur laquelle est gravée l'inscription suivante : « L'an 1863, le 15 août, Napoléon III régnant – Préfet M. Janvier de Lamothe – sous préfet M. Leraud – a été posée sous cette pierre une inscription commémorative sous la présidence de M. Vittecocq, maire de cette commune, en présence de M. Lecerf adjoint et de Messieurs les conseillers municipaux Poulard, Duval, Lambert, Védie, Hocquigny, Legrix, Lesage et Gasse – Laquerrière frères architectes – Delaunay entrepreneur ».

La construction de la mairie est sur le point d'être terminée en mai 1864. La dépense totale s'élève à environ quarante-cinq mille francs.

Dans ce chiffre la reconstruction du dépôt de sûreté y figure pour au moins un sixième. Cette dépense, purement départementale, ne doit pas être supportée par la commune.

- Depuis plus de trente-cinq ans la commune a toujours fait seule et à ses frais des réparations considérables à l'ancienne prison dont la réédification est devenue absolument indispensable.
- Les fournitures du mobilier et son entretien ont été toujours à sa charge.
- Le département doit supporter la dépense de cette reconstruction.
- Les prisonniers qui y sont accueillis sont conduits de brigade en brigade.
- La prison n'est pas municipale mais départementale.
- La commune est imposée extraordinairement depuis 1858 jusqu'en 1865. Cet impôt sera prolongé jusqu'en 1871.
- Le département est sollicité afin d'allouer la somme de sept mille cinq cents francs représentant les frais nécessaires pour faire reconstruire le dépôt de sûreté.

31 août 1864 - Le plan des maisons à acquérir est établi et présenté par M. Delacour, géomètre. Il a été fait un procès-verbal de leur estimation le 25 juillet par M. De Luchapt. Les maisons appartiennent à M. Poulard rentier demeurant à Rouen, M. Lecocq teinturier à Elbeuf, Mme Blondel propriétaire résidant à Boscherville et à M. Lambert serrurier à Bourgtheroulde.

Février 1865 - De nouveaux travaux non prévus au devis sont dans la nécessité d'être exécutés à la mairie.




Collection privée de M. TIPHAIGNE

Février 1865 - De nouveaux travaux non prévus au devis sont dans la nécessité d'être exécutés à la mairie.
La rampe de l'escalier, prévue en bois, sera faite en fer sans changer le porte-main en merisier.
Le pavé du vestibule sera exécuté en pavé d'Auneuil blanc et noir ou en pavé ordinaire comme prévu dans le devis.

31 mars 1865 - Deux mille francs d'indemnité sont apportés aux locataires des maisons expropriées.

Août 1865 - Le préfet adresse un mandat de mille francs pour la construction de la mairie.


DIMANCHE 13 MAI 1866 INAUGURATION DE LA MAIRIE


"L'an mil huit cent soixante-six, le dimanche treize mai à midi, M. Janvier De La Mothe, préfet de l'Eure, accompagné de Messieurs : Claudon sous-préfet de Pont-Audemer – Lefèvre - Duruflé sénateur conseiller général - Leraud auditeur du Conseil d'Etat secrétaire général- le Comte de Luchapt conseiller d'arrondissement - De Saint Paer juge de paix du canton - le marquis de Chaumont-Guitry - D'Assonville maire de Bosguérard de Marcouville - De Blangy maire de Boissey le Chatel - Bosc-Regnoult de Lenteuil maire de Bosc-Regnoult - Caillouel maire de Bosc Roger - Vauquelin maire de Berville - Elie maire d'Epreville - Leclerc maire d'Infreville - Sorel maire de Saint Ouen du Tilleul - Gontier maire de Flancourt - Martin maire de Bosbénard Commin - Duval maire de Bosbénard Crécy - Germain maire de Saint Denis des Monts - et plusieurs autres notabilités du Bourgtheroulde et du canton s'étant réunis à Messieurs Lecerf adjoint, Poulard, Legrix, Lesage, Védie, Gasse, Legendre, Marais, Leclerc et Gruel membres du conseil municipal ; il a été procédé à l'inauguration de l'hôtel de la mairie qui a été béni en même temps par Monsieur l'abbé Martel chanoine honoraire curé doyen de Bourgtheroulde. A cette occasion, Monsieur le préfet a remis à Monsieur Vittecocq maire du dit Bourgtheroulde les insignes de chevalier de l'ordre impérial de la Légion d'Honneur qu'un décret en date du 14 mars dernier lui confère. De quoi nous adjoint et conseillers municipaux soussignés avons dressé procès-verbal les jour, mois et an que dessus."

Archives Départementales de l'Eure - Journal "Le Courrier de l'Eure" - jeudi 24 mai 1866
- Editorial : Le dimanche 13 de ce mois, la commune de Bourgtheroulde était en fête, on inaugurait la nouvelle mairie de cette localité. Dès le matin toutes les maisons étaient pavoisées et le bruit de plusieurs salves d'artillerie se faisaient entendre. Mais ce qui rendait cette fête intéressante, c'est que ce jour même M. le Préfet devait remettre à M. Vittecoq, maire de cette commune, les insignes de Chevalier de l'Ordre Impérial de La Légion d'Honneur. M. le préfet avait donc, hier, voulu relever l'éclat de cette fête en venant présider cette cérémonie. M. Lefebvre-Duruflé, sénateur, ainsi que M. le marquis de Chaumont-Quitry, membre du Conseil Général, avaient quitté Paris pour venir y prendre part et ajouter par leur présence à la solennité de cette réunion.
A onze heures, le cortège, précédé par la Compagnie des Sapeurs-Pompiers, musique en tête, se rendait à l'église pour assister à l'office divin.
A midi, M. le Doyen du canton venait, avec son clergé, pour procéder à la bénédiction de cet édifice. C'est à ce moment que le vénérable prêtre a pris la parole et a prononcé un discours qui a été applaudi et auquel M. le Préfet a répondu en termes des plus sympathiques.
A deux heures, un spendide banquet de 70 couverts réunissait le Conseil de Révision, M. le Général De La Charrière, MM. les maires du canton, les membres du conseil municipal de Bourgtheroulde et plusieurs autres notabilités. Des toasts ont été portés par MM. le Préfet, Lefebvre-Duruflé, sénateur, Vittecoq, maire, le comte de la Chapt, conseiller d'arrondissement de Saint Paër, juge de paix et tous ont été chaleureusement accueillis.
A quatre heures ont eu lieu les danses publiques et gratuites et le soir il y eu grande illumination et feu d'artifice" - (Recherche effectuée par M. Frank Vallée).



Septembre 1866 - Le préfet adresse quatre mille francs de subvention pour les travaux faits à la mairie.

Février 1867 - La première mairie érigée par les habitants est détruite.

Juin 1867 - Le préfet accorde cinq mille francs de subvention pour les travaux aux bâtiments communaux et le dégagement de la place publique.

9 septembre 1867 - le maire fait un exposé sur l'édification de la nouvelle mairie rappelant toutes les étapes de sa construction, des faits qui s'y rapportent, l'amélioration de son environnement, les dépenses imprévues :

- La place publique a été agrandie de quarante-deux ares.
- Les marchands ont ainsi cessé leurs plaintes.
– Cet agrandissement a contribué au dégagement de l'ancien presbytère et des maisons d'école (proches du château de Théroulde vendu et détruit à la Révolution dont il ne reste que les piliers de la Porte des Marchands).
– La dépense a été de dix-huit mille cinq cents francs pour dresser cette place et y faire des plantations.
– La nouvelle mairie fait l'admiration des étrangers.

Le maire ne peut préciser le montant de cette construction l'entrepreneur n'ayant pas encore adressé le métré. Il faut examiner comment la commune finira de payer cette dépense.

Le maire rappelle les différentes délibérations ayant précédé l'expropriation, en partie terminée, des quatre maisons se trouvant devant la façade de la nouvelle mairie :
- Un impôt extraordinaire de quatorze centimes par habitant pendant sept ans a été voté.
– L'estimation des dépenses de construction et expropriations s'élèveraient à environ quarante-trois ou quarante-quatre mille francs, honoraires des architectes compris, soit deux mille deux cents francs.
– A la fin de l'année 1872 il resterait un déficit de trois mille huit cent soixante-cinq francs. Mais l'emprunt de vingt mille francs n'a pas encore été réalisé. Ce qui donnerait une économie de trois mille neuf cent quatre-vingt-dix-sept francs.

Le maire précise qu'on pourrait croire que le conseil municipal aurait voulu dissimuler sa position en ne donnant pas le chiffre exact des dépenses ou en augmentant les ressources :
- Le déficit provient du placement de deux indigents, l'un à l'hospice de Pont Audemer et l'autre à celui de Bourg Achard, pour lesquels la commune paie cinq cents francs depuis deux ans, la diminution du bail des droits de places aux foires et marchés, l'établissement du télégraphe (rue de l'église).
– La commune sera entièrement libérée à la fin de l'année 1872.

M. Delaunay, entrepreneur, ne pourra attendre 1876 pour être payé intégralement. Cette époque pourrait lui paraître longue. Le conseil décide qu'il lui sera proposé deux mille francs à la fin de l'année 1867, mille francs par année jusqu'à extinction de ce qui lui restera dû sans intérêt (prévision 1872). Il a déjà reçu trente mille francs.

Le maire incite les conseillers municipaux à adresser leur reconnaissance au premier magistrat du département qui a aidé la commune dans ses travaux et embellissements du bourg.

Les quatre maisons qui masquent la mairie doivent être abattues le plus tôt possible.

4 mai 1869 - le maire est autorisé à les vendre pour être démolies de gré à gré en présence de MM. Védie et Poulard conseillers municipaux et du percepteur M. De Tourlaville.

3 février 1870 - traduction de Delaunay devant le conseil de préfecture. La commune n'est pas pressée de payer l'entrepreneur qui n'a toujours pas donné de métré le 3 avril 1870.

5 juillet 1872 - M. Vittecoq soumet le décompte des travaux de construction de la mairie, justice de paix et dépôt de sûreté qui s'élève à quarante mille francs. Les travaux sont réceptionnés.

3 mai 1873 - M. Laquerrière aîné architecte à Elbeuf adresse une réclamation à la commune de Bourgtheroulde tendant à obtenir le paiement d'une somme de cinq cent quatre-vingt-douze francs dix-sept centimes qu'il prétend lui être due pour confection de plans et devis exécutés en 1855 et 1858.
Le conseil municipal rétorque qu'il ne s'agissait que de simples croquis inexécutables. D'autres plans ont été fournis en 1863 et 1864 d'où un refus formel de payer les dits croquis.

10 mai 1876 - La municipalité vote trois mille francs pour l'achat d'une horloge publique. Celle de l'église est depuis plusieurs années en mauvais état, très ancienne et non réparable.

Février 1877 - M. Bénoni Jeançon est nommé pour remonter les horloges de l'église et de la mairie. Il doit assurer l'entretien du mobilier de la mairie pour cent cinquante francs par an.

Mai 1877 - Les trottoirs de la mairie sont pavés. Un plancher est posé dans le grenier.

Juin 1893 - Un projet d'agrandissement de la mairie est envisagé par la création au dehors d'une cage d'escalier(non réalisé).

- Juin 1902 - Des stores sont achetés, les ferrures des sommiers sont refaites, des réparations sont exécutées à la justice de paix. Il est procédé à l'entretien des promenades publiques qui entourent la mairie.

Mai et septembre 1906 - Des travaux de couverture sont effectués à la mairie.

6 décembre 1906 - Lors de la réunion du conseil municipal le maire fait remarquer que la mairie n'est pas pourvue de water-closet. C'est bien regrettable ! Il est dans l'intérêt public et du garde champêtre de la mairie (qui y réside) d'y remédier aussitôt que possible.

- 29 décembre 1906 - M. Bénoni Jeançon est chargé du remontage de l'horloge et du balayage de l'escalier principal de la mairie. Le garde champêtre balayera la salle du conseil municipal et l'escalier. Le chauffage de la mairie et de la justice du paix lui est aussi confié.

Novembre 1913 - M. Léon Verrier menuisier à Bourgtheroulde dresse un devis, qui est accepté, pour l'établissement de deux isoloirs dans la salle de vote.

31 décembre 1929 - Le maire est autorisé à vendre les vieux papiers qui encombrent les Archives.
La salle de la mairie est louée à l'occasion de mariages, communions… La danse est interdite en raison du peu de solidité de l'immeuble.

2 avril 1954 - La pose d'un trottoir le long de la mairie est envisagée.

Mai 1959 - Des travaux de réfection sont entrepris : balcon, façade et cintres des fenêtres. De la gravelle est déposée sur la place.

Avril 1977 - Considérant l'étroitesse des locaux le secrétariat est transféré dans l'ancien logement du garde champêtre. Des sanitaires seront installés ainsi que le branchement du tout à l'égout. Le garde champêtre, décédé, n'est pas remplacé. Son vélo Solex est vendu.

Mars 198 - Il est urgent d'entreprendre des travaux de consolidation à l'Hôtel de Ville ainsi que la réfection de l'installation électrique. La toiture de la mairie sera refaite en ardoises d'Espagne type A. Des peintures seront effectuées ainsi que l'extension du chauffage central.

1988 - des projecteurs sont installés pour éclairer la mairie.

30 juin 1994 - L'extension de la mairie est inaugurée.

1999 - Le mécanisme de l'horloge de la mairie est remplacé. Un système d'alarme est installé.

2003 - La mairie est restaurée. Elle est pourvue d'un monte-charge.


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LES BATIMENTS COMMUNAUX

ECOLES & INSTITUTEURS


Il est fait mention d'une école en 1692.

20 novembre 1790 - Il n'y a plus de maître d'école.

6 février 1791 - Le Meunier maître de pension à Paris est nommé maître d'école avec un traitement de trois cents livres. Il est procédé à la fixation des durées des écoles et de leur mobilier. L'école est réouverte le lundi 14 mars par une messe du Saint Esprit.

14 mars 1791 - A propos des Petites Ecoles M. Pourpoint maire écrit au Président de La Londe pour se servir de l'appartement attenant à celui de la halle poissonnière que feu le marquis de La Londe a bien voulu procurer pendant sa vie. Les écoles ont été interrompues par faute de maître.

23 mai 1791 - Les écoles, maison pour le maître, ainsi que la maison commune (mairie) et la prison sont installées au-dessus des granges, pressoirs, écurie du presbytère, devenues inutiles par la suppression de la dîme.

28 juillet 1791 - Le conseil municipal constate que M. Meunier a fait les Petites Ecoles pendant plus de trois mois. Il envisage son admission définitive.

30 janvier 1792 - Louis Boutin maître d'école prête serment. Il enseigne d'après les principes de la religion catholique apostolique et romaine.

3 prairial an 2 (25 mai 1794) - Guillaume Pierre Baron instituteur public obtient un certificat de civisme. Il décède le 4 brumaire an 5 (25 octobre 1796), âgé d'environ 66 ou 67 ans.

- 1799 - Jacques Leraître est instituteur.

28 messidor an 10 (17 juillet 1802) - le conseil municipal délibère sur le logement du maître d'école. Dans la cour du presbytère existe un bâtiment à usage de grange qui peut moyennant quelques améliorations être convertie en maison d'école de manière à fournir à l'instituteur un logement convenable, un jardin et une petite cour sans préjudice pour la maison presbytérale. Le produit de la vente des vieux bâtiments existants dans les dépendances du presbytère serait employé à l'établissement prévu.

15 frimaire an 10 (6 décembre 1801) - Michel Harest instituteur particulier prête serment : "Je jure fidélité à la Constitution". Le 7 ventôse (26 février 1802), il déclare fixer son domicile à Bourgtheroulde. Il a quarante-cinq ans, arrive de Thibouville, est marié à Marie Marguerite Moisson âgée de trente ans. Le couple a une petite fille Sophie trois ans.

An 12 (1803/1804) - M. Lametterie est instituteur.

1er juillet 1821 - une indemnité de logement de quatre-vingts francs est accordée à Jean Baptiste François Bisson qui a adressé une pétition au sous préfet de Pont-Audemer arguant que Lametterie perçoit cent francs par an.
Le maître d'école quitte la commune en 1823. Le conseil municipal sollicite l'envoi d'une sœur de la Providence pour l'école des filles. Le logement de l'institutrice sera en nature (en argent pour le maître). Il est prévu de trouver un logement convenable et d'acquérir des meubles. Ainsi on pourra diviser et séparer les deux sexes.

Février 1829 - La sœur Delanoë de la communauté de la Providence, institutrice, veut changer de logement. L'appartement qu'elle occupe est humide et malsain. Mme Cacherat désirant louer une partie de sa maison lui offre un local commode habitable sans danger rapproché et voisin de l'école. La commune qui paie le loyer sous-louera le logement si la sœur ne reste pas dans la commune. Mme Cacherat aura le loisir de résilier le bail.

1829 - Melle Roullant tient une école privée autorisée par le recteur d'Académie de Rouen le 14 août.

16 décembre 1833 - Pour se procurer une maison d'école, la municipalité obtient un emprunt de trois mille cinq cents francs suivant l'ordonnance royale. Angoville est désormais réunie à Bourgtheroulde et participera aux dépenses. Les frais divers nécessités à l'instruction des élèves indigents, imprimés relatifs à l'instruction primaire, agrandissement envisagé de la classe, frais de mobilier, rétribution que chaque élève payant devra acquitter.

Janvier 1834 - La commune n'a toujours pas de maison d'école ni de logement pour l'instituteur. La loi du 28 juin 1833 permet de disposer d'un bâtiment à usage de bûcher et d'écurie qui se trouve dans le fond de la cour masure du presbytère le long de la propriété de M. Galot. M. le curé se sert peu du bâtiment. A peu de frais on peut trouver pour l'instituteur une classe de grandeur suffisante, une cuisine, deux chambres et une cave. Pour le curé il lui serait construit un bâtiment à usage de poulailler et lieux d'aisances. Il serait élevé des murs en terre couverts de paille de manière à diviser entièrement le local d'école d'avec celui du presbytère sans servitude pour l'un ou l'autre.

1834 - M. Buisson est instituteur.

Février 1838 - la liste des enfants indigents admis aux écoles est établie : huit garçons et six filles. Chaque année, cette liste est revue. L'école est payante.

Un bail est passé avec M. Gallot pour le logement de la sœur institutrice.

Novembre 1838 - M. Delacour, élève de l'Ecole Normale, est nommé instituteur et prend ses fonctions. Il est logé pendant deux mois et quatre jours chez un aubergiste et réclame une indemnité de compensation.

1838 - Tarif payé par les parents des élèves :
- 1 franc 25 pour les commençants
– 1 franc 50 pour ceux qui commencent à écrire
– 2 francs pour la classe supérieure.
Ce tarif sera réévalué et maintenu jusqu'à la loi sur l'enseignement gratuit et obligatoire.

Mai 1841 - Il y a deux écoles communales dont celle des filles toujours tenue par une sœur de la charité. Onze garçons et seize filles sont admis gratuitement.

8 mai 1844 - Le conseil municipal délibère sur l'édification de l'école. La somme de quatre mille deux cents francs figure au budget supplémentaire pour être employée à cette construction.

15 novembre 1844 - La commune se propose d'acquérir un terrain d'une contenance de quatorze ares et quatre-vingt-trois centiares sur lequel sont édifiés trois corps de bâtiments : le premier à usage de maison d'habitation habité par la sœur institutrice, le deuxième précédemment à usage de maison d'habitation non occupé, le troisième à usage d'écurie et d'étable qui fait partie d'une propriété plus considérable, le tout appartenant conjointement et indivisément à MM. Vittecocq, Gruel et Poulard, d'une valeur expertisée de quatre mille trois cents francs par Payen, choisi par les trois propriétaires et Bosquier par la mairie. Les propriétaires ont pris l'engagement de vendre cette parcelle de terrain.
La dépense pour la construction est envisagée à onze mille francs, déduction faite de la valeur des bâtiments à détruire.
Il est prévu un logement pour l'instituteur et l'institutrice. La totalité des frais prévus est de quinze mille francs. La commune ne peut faire face à une telle dépense. La construction est envisagée pour l'année suivante. Des subventions sont demandées au département et au ministère de l'instruction publique.

5 mai 1845 - Rappel de l'article 9 de la loi de 1843 obligeant les communes à entretenir une maison d'école : Cinq mille francs figurent au budget supplémentaire de 1845 pour être employés à la construction de l'école.

Mai 1846 - Le loyer de la maison d'école s'élève à cent francs. Un cinquième des écoliers est reçu gratuitement.

La municipalité se propose d'acquérir des parcelles prises sur les anciens chemins dont un chemin dit de la mare du Boulay qui est supprimé le 15 novembre 1848 lors d'une réunion qui se tient dans la salle de la justice de paix. MM. Vittecocq, Gruel et Poulard s'abstiennent de délibérer étant parties intéressées. Ils sont propriétaires d'une parcelle de quatorze ares et quatre-vingt-trois centiares ainsi que de trois bâtiments que la commune désire acquérir pour l'établissement d'une maison d'école.

Janvier 1849 - une enquête de commodo et incommodo a été effectuée pour le projet de l'acquisition de terrain et construction de la maison d'école. Vingt-neuf habitants y sont opposés : le prix du terrain est trop cher. La délibération du conseil municipal du 21 janvier 1834 est rappelée : construire l'école dans une portion de la cour du presbytère et revenir à ce projet représentant plus d'économie. Les constructions prévues sont trop importantes et provoqueront des charges nouvelles aux habitants. Il est aussi proposé de construire l'école sur la place du Jardinet (place publique) si elle ne peut être construite à l'endroit choisi en 1834.
Le conseil municipal réfute ces arguments : l'un des bâtiments que la municipalité se propose d'acheter a été amputé d'une chambre et payée à M. Galot quatre cents francs ainsi que huit mille francs pour les soixante-huit ares et trente-huit centiares pris sur cette propriété pour la construction de la nouvelle route de Bourgtheroulde à La Mailleraye. L'ensemble des terrains et bâtiments a été acheté par MM Vittecocq, Gruel et Poulard aux héritiers dont certains mineurs de M. Galot, sept mille deux cents francs plus frais pour une superficie de quarante-cinq ares.
Les membres du conseil protestent de toute leur conviction sur le mot de spéculation consigné "passionnément" au procès-verbal d'enquête. Ils s'empressent de satisfaire à un cri de leur conscience en rendant hommage à la loyauté et au dévouement avec lesquels MM. Vittecocq, Gruel et Poulard exécutent leur engagement en toute obligeance. L'école se trouverait dans la partie la plus rapprochée du bourg sur le bord de la grande route. La façade serait de plus de cinquante-cinq mètres.
Le premier projet de 1834 manque de sécurité : une mare mal aérée se trouve au fond du terrain du presbytère. La porte d'entrée de la future école se trouverait en face d'une grande mare publique dite Artus (S'agit-il de l'actuelle mare Arthur désaffectée en réalité fort éloignée de l'école ?) dangereuse pour les enfants obligés de suivre un chemin fréquenté tous les jours par au moins cent cinquante chevaux qui viennent s'y abreuver. Quant à la place du Jardinet, elle est trop resserrée les jours de foire par l'emplacement des bestiaux et des marchandises.
L'acquisition auprès des trois propriétaires est maintenue. Le conseil municipal demande une contre enquête qui sera présentée aux habitants. La construction de l'école s'avère urgente. Elle emploierait des ouvriers actuellement sans ouvrage et dans le besoin.

Le conseil municipal déclare qu'il y a lieu d'acquérir les terrains de MM. Vittecoq, Gruel et Poulard. Les vingt-deux opposants ont fait des affirmations erronées. L'un d'eux mentionne que chaque mercred, jour de marché à Routot il y a des passages de bandes de bœufs, vaches et moutons. Trois des opposants sont : Hocquigny, Bouquet et Heudebrand nommés administrateurs provisoires de la commune après les événements de février et avril 1848 à la suite de la révocation de M. Vittecocq maire. Les principaux opposants sont : Vornier, Saint Amand, Constentin, Lemenu, Lefèvre et Pierre nommés conseillers municipaux adjoints aux administrateurs provisoires en remplacement de la majorité des conseillers municipaux actuels, alors en titre, frappés de révocation et rappelés depuis dans l'administration par le suffrage universel de leurs concitoyens.
Soixante-dix-sept habitants adoptent le projet, trente le regrettent. L'acquisition des terrains se fera le plus tôt possible.

15 mars 1850 - L'article 36 de la loi oblige toutes les communes d'entretenir une maison d'école.

2 mai 1850 - L'autorisation de cette construction est accordée : une école pour les garçons et une pour les filles. L'adjudication aura lieu au rabais le dimanche suivant et devra être conforme au cahier des charges du 14 avril 1850 approuvé par le préfet le 25 du même mois.

28 août 1850 - Le préfet propose de réduire les frais consacrés à l'édification de l'école qui s'élèvent à quinze mille trois cents francs. Cette somme doit être ramenée à huit mille ou neuf mille francs. Ce qui priverait l'institutrice de logement.

Cette réunion du conseil municipal apprend que non seulement la sœur institutrice est fort mal logée, mais que les cours qu'elle donne ont lieu dans son appartement. Elle a été obligée d'établir une classe dans… sa cuisine ! Il y a entre soixante-dix et quatre-vingts filles scolarisées à Bourgtheroulde. Certaines viennent des communes environnantes : Bosbénard Commin, Thuit-Hébert, Infreville et Boscherville qui n'ont pas assez d'importance pour avoir une institutrice et en seront toujours privées. La sœur fait preuve d'un zèle infatigable envers de nombreuses élèves pour leur éducation ce qui mérite d'être encouragé par l'administration. Au cours de la même séance il est mentionné que la salle de la mairie sert de classe à l'instituteur.

Il y a quinze ans que l'on délibère pour ériger une école dans le village...

Il est difficile à la commune d'obtenir un secours de trois mille cinq cents francs. Elle fait des économies, n'a pas de biens communaux à vendre et ne veut pas infliger un impôt extraordinaire à chaque habitant qui dépense au moins vingt francs par an pour loger les troupes. La plupart des habitants sont de petits marchands de détail possédant peu d'immeubles et déjà soumis à des impôts élevés par leurs patentes.
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M. Delacour, instituteur primaire, démissionne par lettre adressée à M. Rozée inspecteur des écoles primaires.

- 24 avril 1852 le conseil municipal donne la préférence à un instituteur laïque et non à un frère engagé dans une congrégation religieuse. Toutes les communes environnantes ont des instituteurs laïques.

La construction des écoles est achevée en 1853. Les débats, atermoiements, chicanes politiciennes et surtout le manque de moyens financiers sont à l'origine d'un délai aussi long pour que la commune soit dotée d'une école.

Il s'agit du bâtiment en briques de l'établissement actuel sur lequel est inscrit «Ecoles Communales». Le vœu de la municipalité est exaucé après dix-neuf années d'attente.

1853 - M. Boyenval est instituteur. il tient les registres civils pendant sept mois entre 1855 et 1856 et reçoit quatre-vingt-quinze francs d'indemnité.

1er décembre 1857 - Six cents francs sont alloués à l'institutrice. La rétribution scolaire des jeunes filles de la commune et celles des communes voisines qui fréquentent l'école de l'institutrice seront portées à l'avenir en recettes au budget traitement des dépenses.

1859 - L'école accueille les enfants âgés de cinq ans.

Février 1862 - L'école des filles est qualifiée de « spéciale ».

9 août 1862 - Le maire donne lecture d'un arrêté du ministre de l'Instruction Publique et des Cultes relatif à l'établissement d'une bibliothèque scolaire dans chaque école primaire publique. La commune possède six volumes à l'usage des indigents. Une délibération du conseil municipal adopte l'acquisition d'une armoire bibliothèque, l'ouverture au budget d'un crédit spécial pour l'acquisition de livres, la fixation de la cotisation volontaire à payer chaque mois par les familles pour la fourniture de livres de classe aux enfants. La bibliothèque possèdera cent volumes que les souscripteurs pourront emprunter par abonnement de cinquante centimes par mois.

Février 1863 - Le prêt de livres de la bibliothèque scolaire est défini : dix centimes pour les élèves de la première division, vingt centimes pour la deuxième division, trente centimes pour la troisième division.

1864 - il y a moins d'enfants admis gratuitement : trois garçons et cinq filles.

1865 - Six garçons et dix filles profitent de cette gratuité. Prévision pour 1867 : vingt et un garçons et seize filles. Le nombre d'admissions gratuites progresse.

16 octobre 1866 - Une subvention est votée pour la création d'un cours pour adultes qui rendra de grands services à la jeunesse illettrée.

1867 - Il est reconnu depuis longtemps la nécessité de faire installer une citerne commune aux deux classes.

3 février 1870 - La commune de Boscherville a cent soixante habitants. Elle est située à un kilomètre de Bourgtheroulde et est pour ainsi dire comme enclavée dans le chef-lieu du canton. Cette commune ne peut faire construire une maison d'école. Le maire est prié d'insister auprès du préfet afin que les enfants de Boscherville aillent à l'école de Bourgtheroulde. Le mot annexion est plusieurs fois répété.

1871 - La liste des enfants admis gratuitement dans les deux classes est établie conjointement par le maire et le curé. Il en sera ainsi jusqu'à la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905.

1er octobre 1872 - Le préfet adresse une subvention de six cent soixante-quinze francs pour réparations aux écoles dégradées pendant la guerre par les troupes allemandes.

1873 - M. Achille Freulet est instituteur.

14 septembre 1874 - Mme Freulet, institutrice mentionnée en 1864. Avant sa nomination l'instruction des filles avait été confiée depuis plus de cinquante ans à des sœurs de la Providence d'Evreux. Il est décidé que Mme Freulet sera remplacée par une sœur.

Le mobilier de la maison d'école a été pillé par les Prussiens : placards des chambres et de la cuisine brûlés, papiers de la chambre et de la petite classe à changer, chambre de l'instituteur (M. Lemoine) à renouveler, réfection de la clôture du jardin qui se trouve à côté de la cour qui sert de préau. Il est accordé mille francs pour acquisition du nouveau mobilier. Le préfet de l'Eure est prié de donner un secours de trois cent cinquante-huit francs.

10 novembre 1874 - L'achat d'une cheminée prussienne est décidé ainsi que les autres objets indispensables nécessaires au logement de l'école des filles.

Février 1875 - Une cotisation volontaire des familles est demandée afin de reconstituer la bibliothèque scolaire.

21 juillet 1875 - Le préfet accorde une subvention de trois cents francs pour achat de mobilier pour l'institutrice.

6 août 1875 - Une institutrice adjointe est recrutée.

Mai 1876 - la commune décide de construire une petite classe pouvant contenir vingt à vingt-cinq élèves pour les filles de cinq à sept ans. La couverture sera en chaume. Une chambre sera installée dans le grenier des institutrices.

Des préaux seront édifiés pour les deux écoles.

Mais les fonds manquent. Un secours de quatre cent cinquante francs est demandé sur les fonds départementaux non attribués. Il ne sera fait que trois mètres de préau dans la cour de l'école des garçons. Ces trois mètres se trouvent entre l'ancien bureau télégraphique et la classe des garçons. Les douze mètres vingt-deux centimètres qui restent à faire sont ajournés.

Février 1877 - la petite classe est en construction. Les toits en chaume des autres bâtiments sont remplacés. Quatre mille francs sont alloués pour ces travaux.

8 novembre 1877 - M. Bertha entrepreneur de fumisterie à Elbeuf perçoit la somme de soixante-treize francs soixante-dix centimes pour le déplacement d'une cheminée dans le logement de l'institutrice.
(On ignore s'il s'agit de la cheminée prussienne réclamée après les dégâts causés à l'école par les troupes prussiennes. La Grosse BERTHA : Le 23 mars 1918 c’est la stupéfaction. Des obus allemands frappent Paris alors que le front se trouve à 100 km et que la portée maximale des canons à l’époque ne dépasse pas 40 km. Et pourtant durant six mois Paris est la cible de l’arme secrète allemande. Les obus du super canon frappent quotidiennement la capitale et poussent des centaines de milliers de Parisiens à quitter la ville pour trouver refuge en province).

3 avril 1878 - Il existait une caisse d'épargne scolaire. Elle reçoit cinq francs de subvention du préfet.

9 février 1882 - la construction d'urinoirs et latrines est décidée (!)

7 mai 1882 - La caisse des écoles est créée instituée par l'article 17 de la loi du 28 mars 1882 votée sous l'impulsion du ministre de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts. Elle permet de faciliter la fréquentation des classes par des récompenses sous forme de livres utiles et livrets de Caisse d'Épargne aux élèves les plus appliqués, d'apporter des secours aux élèves indigents ou peu aisés en leur faisant des dons de livres, d'équiper les classes en fournitures, de distribuer des vêtements et des chaussures ainsi que des nourritures chaudes pendant l'hiver. La caisse est alimentée par des subventions de la commune, du département et de l'Etat par des fondations ou souscriptions particulières par les produits de dons, quêtes, fêtes de bienfaisance, par des dons en nature : livres, objets de papeterie, vêtements, denrées alimentaires.

Décembre 1882 - L'inspecteur primaire constate en décembre le mauvais état du mobilier scolaire des classes de Bourgtheroulde ainsi que le manque d'urinoirs et la nécessité de réparations aux bâtiments.

1883 - La classe des garçons peut accueillir cinquante élèves, la grande classe des filles quarante, la petite classe vingt. Les enfants sont scolarisés à l'âge de quatre ans. Le contingent n'atteint pas le nombre des places disponibles malgré la fréquentation des enfants de Boscherville. Les places restant libres sont proposées à Bosbénard Commin dont la construction de l'école est en projet. Les places disponibles de l'école des filles sont offertes aux communes voisines qui n'ont pas d'institutrices. Aucune autre admission ne sera proposée pour des raisons sanitaires.

22 juillet 1884 - Un décret et un arrêté ministériel instaurent des cours d'adultes dans les communes. Ces cours ont déjà été fondés depuis quelques années par Bourgtheroulde. Chaque hiver l'instituteur enseigne aux jeunes gens illettrés et à ceux qui ayant terminé leurs études scolaires désirent compléter leur instruction. Ces cours ne sont suivis que par un très petit nombre d'élèves. La commune octroie cinquante francs chaque année pour cet enseignement et juge qu'il n'y a pas lieu de demander le secours de l'Etat.

Octobre 1902 - la population scolaire est de quatre-vingt-dix-huit élèves : cinquante-cinq garçons et quarante-trois filles. Le nombre d'élèves peut et doit arriver à cent dix. Les classes sont surchargées. Il est projeté de créer une classe enfantine où les enfants seraient acceptés à partir de quatre ans. La commune possède une salle inoccupée et un mobilier scolaire convenable. L'administration se doit de créer un poste d'institutrice. Le conseil départemental de l'Eure donne un avis favorable à la création de la classe enfantine le 19 décembre.

juin 1909 - il est précisé que l'article 56 de la dernière loi de finances concernant les communes agglomérées de cinq cents habitants au moins prévoit que le nettoyage et le balayage des classes à l'usage des élèves des écoles primaires élémentaires doivent être faits par une personne rétribuée sur les fonds communaux. Ce qui sera exécuté par la domestique de l'instituteur.

Lois des 28 mars 1882 et 30 octobre 1886 - La commission scolaire décrétée n'existe pas à Bourgtheroulde. Des membres du conseil municipal sont désignés pour son établissement.

Juin 1910 - Des réparations intérieures et extérieures urgentes sont prévues : le pavage de l'école des filles est usé. Il est à refaire à neuf. Les enduits des murailles extérieures sont en partie tombés. Les murs de clôture menacent ruine et sont à rétablir. La cour de récréation doit être garnie de gravelle. Des travaux de restauration doivent être faits à bon nombre de fenêtres dont les boiseries sont pourries. Il n'existe pas de préau couvert dans l'école des garçons. Une subvention est demandée au Conseil Général.

15 juin 1911 - Le conseil municipal à l'unanimité des membres présents adresse des félicitations à l'élève Pierre Bourbette de l'école de Bourgtheroulde qui par sa présence d'esprit et un sang-froid qui lui fait le plus grand honneur eu égard à son jeune âge put parvenir à sauver d'une mort certaine un de ses camarades tombé accidentellement dans une mare communale à l'endroit le plus profond et le plus dangereux. Sur proposition du maire le conseil décide de lui offrir à titre de souvenir un livret de Caisse d'Epargne de dix francs qui lui sera remis le jour de la distribution des prix.

juin 1912 - Quarante élèves fréquentent la classe enfantine. La surface est de vingt et un mètres carrés alors que réglementairement elle devrait être du double. Dans cet espace trop restreint l'air se vicie très rapidement, les groupements sont impossibles, les enfants sont obligés de garder une attitude contrainte et une immobilité contraire à leur développement physique. La commune de Boscherville dont les enfants fréquentent l'école de Bourgtheroulde est sollicitée à contribuer aux dépenses envisagées.

16 novembre 1912 - Sept lampes électriques sont posées dans l'école communale dont deux dans celle des garçons. Les autres sont installées dans le logement de l'instituteur.

Octobre 1913 - les membres du conseil municipal se rendent aux écoles communales et décident à l'unanimité qu'il sera procédé à l'agrandissement de l'école enfantine par voie de construction d'une annexe au moyen d'une emprise de terrain de trois mètres cinquante de largeur dans la cour des garçons. M. Laîné électricien à Bourgtheroulde dépose un devis de la dépense nécessaire pour l'installation de lampes électriques aux écoles communales : trois dans les classes, une dans le bureau de l'instituteur secrétaire de mairie, quatre dans son logement. La location du compteur et le remplacement des lampes seront à la charge de l'instituteur.



Collection privée de M. TIPHAIGNE
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BÂTIMENTS COMMUNAUX


ECOLES - suite



28 février 1914 - Un concours financier est demandé à la commune de Boscherville pour l'agrandissement de la classe enfantine.

1915 - M. Deporte ne peut exercer sa fonction d'instituteur et de secrétaire de mairie. Deux classes sur trois accueillent les élèves.

18 novembre 1916 - M. Laîné instituteur adjoint ne peut assurer le chauffage de la salle de classe des garçons en raison de la hausse du prix du charbon. Cinq cents kilos de ce combustible sont mis à sa disposition.

Septembre 1917 - l'inspecteur d'Académie nomme Lucie Lepage institutrice de l'école enfantine. Mme Deporte est directrice de l'école des filles, Mme Laîné institutrice intérimaire de l'école des garçons.

Novembre 1917 - Nomination de Mme Salicetti nouvelle institutrice. Elle demande que des fagots lui soient accordés pour allumer les poêles des deux classes, un seau et une pelle à charbon ainsi qu'une pelle à main, un petit arrosoir pour le balayage des classes et un seau pour les soins de propreté des enfants.

26 décembre 1917 - Lors de la réunion du conseil municipal M. Leroux maire cède le fauteuil de la présidence à M. Hermier adjoint qui donne lecture d'un acte reçu par Me Gastinne notaire à Pont Audemer le 18 décembre dernier par lequel M. Arsène Eléonor Leroux notaire et maire de Bourgtheroulde et Mme Elise Amboisine Marais son épouse, en mémoire de leur fils Paul Juste Amédée Leroux sous lieutenant au 208ème régiment d'infanterie de ligne 18ème compagnie décoré de la croix de guerre mort pour la France à la bataille de l'Ailette à Crécy au Mont devant Coucy le Château le 24 août 1918, ont fait donation à la commune de Bourgtheroulde d'un titre de rente français. Il est fait obligation à la commune après acceptation et entrée en jouissance de ce titre de rente d'attribuer chaque année deux prix d'une valeur de vingt-cinq francs chacun traitant de l'histoire de France ou y ayant rapport par des récits relatifs à des personnages historiques civils ou militaires. Ou bien encore des volumes de science pratique ou ayant trait à l'agriculture avec recommandation pour la commune de se préoccuper avant tout des sujets traités dans le but de développer chez les enfants les connaissances utiles plutôt que de s'attacher à l'aspect décoratif des livres. La municipalité aura la faculté si la somme de vingt-cinq francs ne pouvait être employée intégralement pour l'achat de chaque prix d'attribuer le surplus en livrets de Caisse d'Epargne. Ces prix seront offerts chaque année aux enfants les plus méritants des écoles communales domiciliés dans la commune. Les lauréats seront désignés dans l'école des garçons et des filles par les instituteurs et institutrices. Les ouvrages seront remis le jour de la distribution solennelle des prix sous le titre de « Prix Louis Leroux ».

juin 1920 - L'école maternelle est depuis longtemps trop exiguë. Il est urgent de procéder à son agrandissement. Il est demandé une participation à l'Etat et au département et une contribution à la commune de Boscherville dont les enfants sont scolarisés à Bourgtheroulde.

7 janvier 1921, - M. Foucard offre aux écoles communales une collection d'oiseaux et d'insectes ayant appartenu à M. Bénoni Jeançon.

Le commandant de Beaucourt président de la Société d'Education Physique et Préparation Militaire « l'Union du Roumois » propose d'établir des gradins en terre munis de panneaux de bois dans la cour de l'école des garçons pour servir d'exercices de tir. Il a l'autorisation de la municipalité mais pas l'adhésion de l'instituteur communal et de l'autorité académique. Le sous préfet refuse le projet : la cour de l'école est trop petite réduite par le remaniement de la classe enfantine.

1922 - Les horaires scolaires sont établis : de neuf heures à midi et de quatorze heures à dix-sept heures. En juin, la classe enfantine doit être transformée en classe primaire d'adjointe avec section enfantine ce qui évitera le traitement d'une femme de service. A la demande des enseignants la distribution des prix a lieu le 14 juillet.

15 mai 1930 - Le legs destiné à la caisse des écoles de M. Leroux ancien maire décédé est accepté. Des livres et diverses fournitures sont offerts aux enfants des familles nombreuses en septembre.

25 mai 1932 - Le conseil municipal décide de n'accepter les enfants étrangers à la commune à l'école enfantine que dans la mesure où le nombre de places libres le permettra.

1er Janvier 1933 - Le bail du presbytère expire.
Un conseiller municipal fait observer en mai qu'il serait opportun de profiter de cette occasion pour faire emprise sur le jardin du presbytère qui serait ajoutée aux écoles dont la cour pourrait être ainsi agrandie.

29 mai 1933 - Le maire expose les avantages de l'inspection médicale des écoles tant au point de vue sanitaire que pour l'avenir des enfants. Cette inspection serait un soulagement aux budgets d'assistance. La commune possède une bascule pouvant être utilisée par Le médecin chargé de l'inspection.

Même jour - La commune décide de faire établir des urinoirs ainsi que différents travaux aux écoles.

12 juin 1935 - La municipalité émet le vœu, qui sera transmis à l'inspecteur d'Académie à Evreux, en vue d'obtenir la nomination d'un ménage d'instituteurs pour occuper les postes de directeur et directrice d'école. Ce qui donnerait une solution pour le logement de l'institutrice adjointe.

juillet 1935 - Des travaux sont prévus :
- suppression du chéneau et du fronton portant l'inscription « Ecoles Communales ». (Ce fronton est présent en 2006).
– Réfection de la toiture.
– Construction de W.C.
– Réparations de maçonnerie, peinture, à l'école enfantine.
– Peintures du logement de l'instituteur.
– Remise en état des installations électriques.

1936 - Les nouveaux instituteurs sont prévenus que les jardins potagers de l'école seront supprimés. Une convention est passée en novembre avec le curé doyen pour la reprise d'une partie des jardins du presbytère qui sera mise par la suite à la disposition des instituteurs.

4 février 1936 - Les fournitures scolaires gratuites seront accordées :
- aux enfants de familles notoirement indigentes dans un but d'encouragement et d'aide aux familles nombreuses.
- au troisième enfant et aux suivants fréquentant l'école.

Août 1936 - Melle Dumont est institutrice. Melle Vauchelle est nommée à Bourgtheroulde.

Novembre 1937 - Le Bureau de Bienfaisance offre cent francs en faveur de l'arbre de Noël des écoles.

1938 - Construction du mur de séparation entre le jardin du presbytère et les nouveaux jardins des instituteurs.

Mars 1938 - Les instituteurs sont tenus de laisser à la disposition des enfants l'eau des lavabos installés à cet effet.

Décembre 1938 - Le préau de l'école des filles est clôturé.

Une modification de la police d'assurance concernant la responsabilité civile du maire et celle de la commune contre les risques d'accidents pouvant survenir aux enfants des écoles pendant les jeux et les travaux manuels dans les classes ou les cours de récréation est faite le même mois.

Mme Vauchelle réclame l'établissement d'un portique avec agrès.

Avril 1939 - Un bastin (certainement basting ou bastaing : madrier épais et peu large) est installé entre deux tilleuls avec deux cordes lisses.

1939 - L'Association des Anciens Elèves des écoles publiques du canton organise une Fête des Ecoles.

Septembre 1940 - Les fournitures scolaires aux élèves indigents ne dépassent pas quatre francs par mois et par enfant.

Le ravitaillement en charbon n'est pas assuré. Le maire est autorisé à acheter deux cordes de bois à répartir entre les trois classes.

1941 - Le ministre de l'instruction publique demande, par circulaire du 28 janvier, la création dans les communes de terrains de sport pour les enfants des écoles. La nécessité d'un tel terrain ne se fait pas sentir à Bourgtheroulde où les enfants disposent de grandes cours et la place de la mairie où ont été installés des agrès. Et ils ont une assez bonne route à faire pour venir aux classes !

Les locaux scolaires deviennent insuffisants. Il est envisagé d'agrandir la classe enfantine et d'aménager un réfectoire. L'état des finances ne permet pas d'autres dépenses.

Mars 1941 - vingt stères de bois sont achetés pour le chauffage des classes en prévision de l'hiver prochain. Le charbon est devenu un combustible rare.

14 juillet 1941 (lundi) - En raison des événements actuels le maire demande aux maîtres des écoles de la commune de supprimer cette année encore la distribution des prix mais de remettre aux enfants ayant obtenu le certificat d'études en 1940 et 1941 un livret de Caisse d'Epargne à onze heures du matin dans l'enceinte de l'école.

Bourgtheroulde accueille de nombreux réfugiés.

1942 - Il y aura soixante-cinq enfants dans la classe enfantine à la rentrée. La création d'une deuxième classe est demandée au préfet ainsi que l'installation provisoire d'une classe enfantine de garçons dans la petite halle aménagée en conséquence (Halle de la Boucherie).

L'inspecteur départemental du commissariat des sports est venu à Bourgtheroulde et a fixé son choix sur un terrain appartenant à M. Gruel, route de Thuit-Hébert, pour l'aménagement d'un terrain scolaire d'éducation physique (emplacement de l'actuel gymnase - 2005). La municipalité regrette que cette priorité passe avant la construction des classes projetée.

Mai 1943 - Un terrain de un hectare soixante-dix est loué à M. Gruel pour l'installation d'un terrain de sport.

Même mois - Mme Vauchelle demande l'installation provisoire de tables supplémentaires dans les classes nécessitée par l'arrivée d'un grand nombre d'enfants réfugiés.

8 juin 1945 - La municipalité offre des prix sous forme de livrets de Caisse d'Epargne. Boscherville est incitée à participer par une subvention.

31 juillet 1945 - Seuls les enfants de Bourgtheroulde et Boscherville sont autorisés à fréquenter les écoles en raison de la difficulté de trouver un local pour la quatrième classe. Dans le cas où les enfants seraient trop nombreux pour les trois classes existantes il sera demandé à M. Gruel une pièce du Logis pour installer une classe.

26 septembre 1945 - Le maire espère avoir prochainement le baraquement destiné à la quatrième classe (douze mètres sur six). En attendant, celle-ci continuera à fonctionner au premier étage de la salle des fêtes.

2 février 1946 - M. Gruel consent la location du terrain de sport sous réserve de certaines modifications :
- bail de dix-huit années à partir du premier juillet.
– montant du loyer affecté à la dotation annuelle d'une rosière (vœu qui ne fut jamais exaucé).

1946 - Le terrain de sport est acquis par M. Rafin, maire, pour un montant de trois cent treize mille francs. Il accepte de le louer à la commune pour une durée de dix-huit années à partir du 26 juillet. Ce terrain sera aménagé. Il est baptisé « Jacques Rafin » en octobre. En raison des difficultés actuelles rencontrées pour leur exécution les travaux d'aménagement du terrain sportif scolaire seront réalisés par des tâcherons et journaliers locaux. Le terrain est inauguré le 11 mai 1947.

Mars 1947 - A la demande des instituteurs : Gémination de deux classes enfantines qui seraient réunies en une seule pour les enfants de quatre à six ans, une deuxième pour ceux de sept à neuf ans.

Avril 1950 - Le médecin inspecteur des écoles s'élève contre la coutume de faire laver les classes par les enfants. Bourgtheroulde se conformera à la loi de 1947 enjoignant aux communes de faire effectuer ce nettoyage.

Décembre 1951 - La sortie des écoles, route de Thuit-Hébert, doit être signalée par un panneau.

Mars 1952 - Les instituteurs adressent une lettre à la municipalité. Ils proposent la gémination des deux premières classes qui permettrait une meilleure répartition des élèves :
- La classe enfantine aurait vingt-quatre élèves de quatre à sept ans.
- Les cours élémentaire et moyen accueilleraient vingt-six élèves de sept à dix ans.
- La classe de fin d'études serait composée de vingt-neuf élèves de dix à quatorze ans.
Cette proposition est adoptée pour la rentrée du 1er octobre 1952.

19 mai 1953 - Le maintien de trois classes est demandé à l'inspecteur d'Académie ainsi que celui de la classe enfantine.

8 juin 1954 - Des conseillers municipaux protestent contre la fixation par l'inspecteur primaire de la date de la remise des prix : une grande partie des récompenses est offerte par le conseil municipal, l'autre par les habitants de la commune.

30 mars 1955 - Un avis favorable est émis pour la réouverture à la rentrée d'octobre de la classe enfantine demandée par l'inspecteur primaire.

Mai 1945 - Mme Bernier est nommée directrice. Un voyage scolaire de fin d'année est organisé.

juin 1956 - Le devis d'EDF pour la pose du compteur d'éclairage des écoles est approuvé. Le directeur présente chaque année une facture d'électricité dont une partie lui est remboursée, un compteur unique étant placé à son domicile de fonction.
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1957 - Les effectifs scolaires passent de 112 à 130. Il faut envisager la création d'une quatrième classe.
L'école enfantine doit être supprimée en raison de son exiguïté et de son emplacement défectueux.

Avril 1957 - Des parents adressent une pétition à la municipalité afin qu'une cantine scolaire soit créée.
La commission départementale, sur avis de la préfecture, décide d'attribuer à la commune deux classes projet type.

Juin 1957 - Une classe démontable est attribuée en juin. La classe mobile est posée sur l'ancien emplacement en juillet.
L'installation de la cantine est prévue dans l'annexe de la nouvelle classe à édifier. Un local approprié manque. Une installation est envisagée pour le réchauffement des aliments des enfants obligés de prendre le repas de midi à l'école par suite de l'éloignement de leur habitation.

Avril 1960 - Des tables et tableaux sont achetés ainsi que du matériel audiovisuel, un portique métallique avec ses agrès.

30 mars 1960 - M. Vallée exprime le vœu que l'administration académique étudie la possibilité de l'ouverture d'une classe de sixième dite d'orientation à Bourgtheroulde chef-lieu de canton au centre d'un ensemble de communes comptant près de 4.000 habitants dans un rayon maximum de sept kilomètres alors que les établissements de ce genre les plus proches c'est-à-dire Elbeuf et Petit-Couronne vers lesquels on a tendance à diriger les enfants du canton sont déjà surchargés.

Février 1961 - Une bande de terrain contiguë aux écoles d'une superficie de cinq cent soixante mètres carrés est achetée pour la construction d'un préau et de sanitaires.

8 novembre 1963 - Un concours de la Prévention Routière est organisé dans les écoles.

Février 1966 - La commune est inscrite sur la liste d'urgence départementale pour la construction de trois classes. En avril, en vue de l'ouverture d'une cinquième classe l'aménagement à titre provisoire de l'ancienne salle de la Justice de paix à la mairie est étudié.

Février 1968 - Les services préfectoraux attribuent deux classes en dur et une cantine pour 300 rationnaires (qui reçoivent une ration).

Février 1969 - Une étude de prévision matérielle pour la rentrée prochaine de l'installation de classes de sixième à Bourgtheroulde est effectuée.

18 mars 1968 - Suite à la visite de l'inspecteur départemental de l'enseignement primaire le conseil municipal doit prendre une délibération approuvant l'ouverture d'un G.O.D. (Groupe d'Observation Dirigée) avec deux classes de sixième et demande l'installation de trois classes mobiles du parc départemental pour la prochaine rentrée.
L'achat d'un terrain pour l'établissement du futur C.E.G. (Collège d'Enseignement Général) est évoqué. Le principe de la création de deux classes de sixième est approuvé par la municipalité qui accepte de prendre en charge les frais occasionnés par le fonctionnement de ces classes.
En évoquant les problèmes soulevés par la création d'un G.O.D, l'idée d'un réfectoire provisoire installé dans la salle de la Halle sous réserve d'un accord avec un traiteur est retenue.

24 juillet 1968 - Une lettre adressée à l'inspecteur d'Académie lui demandant l'implantation de trois classes du G.O.D. en bordure du plateau d'éducation physique.
Le plan d'aménagement de la salle de la Halle en réfection et l'achat du matériel nécessaire sont acceptés.

17 novembre 1968 - En vue de la réunion du SIVOM du 20 même mois le conseil municipal à l'unanimité prend position en ce qui concerne la répartition des charges relatives au C.E.G. aucun argument valable ne pouvant expliquer que Bourgtheroulde doit en supporter 25 %.
Une réunion est prévue à Evreux concernant l'achat du terrain du futur C.E.S. (Collège d'Enseignement Secondaire) : 3.000 mètres carrés rue de la Mare Arthur.

8 avril 1970 - L'achat d'un terrain de 3.165 mètres carrés est envisagé pour l'extension du groupe scolaire ainsi que l'équipement des deux classes neuves de l'école primaire.

Juillet 1970 - Le projet de transport d'enfants à la piscine de Petit-Couronne est accepté. Dès septembre, les cars Joffet assureront ce transport.

9 novembre 1968 - Transformation du G.O.D. en C.E.G. à la demande de l'inspecteur d'Académie.
Le terrain réservé aux classes mobiles du C.E.G. est clôturé.
La commune proteste contre l'interdiction d'inscription faite aux élèves de l'Eure dans les établissements secondaires de Seine-Maritime.

20 avril 1972 - Après explications de M. Vallée le conseil municipal est d'accord à l'unanimité pour le report du congé du jeudi au mercredi avec classe le samedi matin, ceci permettant une semaine équilibrée. Pour les établissements avec internat, le congé du samedi matin paraît plus logique.

La possibilité d'accueil des élèves pour les années 1974, 1975 et 1975 est totalement dépendante de l'ouverture du C.E.S. 900 (capacité d'accueil de 900 élèves).

anvier 1974 - L'inspecteur d'Académie donne l'autorisation d'ouvrir une classe enfantine. En avril, une institutrice est nommée pour cette classe. Un sixième poste d'enseignant est créé. Compte tenu des conditions matérielles de fonctionnement aucune nouvelle inscription ne peut être prise.
La commission des écoles sera convoquée avec l'inspectrice des classes maternelles pour choisir un terrain en vue de l'implantation de deux classes programmées en 1975 (création du lotissement des Marnières).

1974 - Le préfet attribue une classe mobile destinée au cours préparatoire.

Septembre 1974 - Une classe enfantine est ouverte. Elle accueille les enfants de la commune à partir de quatre ans. Les enfants de quatre ans de l'ancienne commune d'Infreville qui fréquentent cette classe poursuivront par la suite leur scolarité à l'école d'Infreville.

27 novembre 1974 - Une lettre du sous-préfet en date du 27 novembre confirme la réalisation d'un C.E.S.600 (600 élèves accueillis) au titre de l'exercice 1975.

25 mars 1975 - Une lettre du préfet annonce le financement de deux classes maternelles. La décision est subventionnée forfaitairement. L'acquisition d'un terrain d'environ 2.500 mètres carrés est nécessaire. Tous les élèves ne pourront être accueillis. L'arrivée des familles habitant la Z.A.C. des Marnières amène de nombreux problèmes pour l'accueil des enfants. Une seconde classe enfantine est ouverte.

27 mai 1975 - Un terrain situé route d'Infreville d'une capacité de 30 ares environ est choisi pour l'implantation de la future école maternelle. L'achat est effectué en septembre.

Décembre 1975 - La construction d'un Collège d'Enseignement Secondaire 900 est programmée dont la maîtrise d'ouvrage et la gestion sont assurées par le SIVOM ainsi que la construction d'un C.O.S.E.C. (gymnase) et les implantations sportives de plein air en annexe du C.E.S. pour les communes de :
- Bourgtheroulde-Infreville
– Berville en Roumois
– Boissey le Châtel
– Bosbénard Commin
– Bosbénard Crécy
– Bosc Regnoult en Roumois
– Bosc Roger en Roumois
– Bosguérard de Marcouville
– Bosnormand
– Saint Denis des Monts
– Saint Léger du Gennetey
– Saint Ouen du Tilleul
– Saint Philbert sur Boissey
– le Theillement
– Thuit-Hébert
– Voicreville
– Le Houlbec près le Gros Theil
– Saint Pierre du Bosguérard
– Thuit-Simer.

Bourgtheroulde adhère à la vocation « transports scolaires » du SIVOM du canton pour les enfants fréquentant les établissements techniques de Bernay et Brionne. La moitié des sommes payées sera récupérée auprès des familles des élèves.

22 janvier 1976 - La transformation des postes de direction des écoles est effectuée : écoles des garçons et des filles géminées. Il n'y a désormais qu'un poste unique de direction mixte pour les sept classes élémentaires.
La création d'un poste de direction pour l'école maternelle est demandée : quatre classes sont prévues dans la future construction. Les écoles maternelles sont actuellement incluses dans l'école élémentaire.

24 juin 1976 - Les plans de la future école maternelle sont adoptés. 259 élèves sont inscrits dans les huit classes en septembre. 80 enfants de plus de quatre ans sur 96 inscrits ont pu être accueillis à l'école maternelle. 39 enfants fréquentent l'école d'Infreville. Les plis de l'adjudication de l'école maternelle sont ouverts le 24 septembre.

28 février 1977 - La commission des travaux et l'ingénieur de l'équipement se réunissent pour étudier le recul des poteaux de la barrière de l'école élémentaire afin d'assurer une meilleure sécurité à la sortie des écoles. 40 francs sont attribués à chaque enfant qui fréquente les écoles élémentaires pour fournitures scolaires.

1977 - A la rentrée, l'école maternelle devra accueillir 149 enfants. Ne sont pas comptés les enfants qui devraient arriver dans la commune lors de la livraison au printemps 1978 des 70 derniers pavillons du lotissement des Marnières. L'état prévisionnel de l'école élémentaire est de 297 élèves, au lieu de 200.

Septembre 1977 - 300 enfants fréquentent l'école élémentaire répartis dans dix classes dans des conditions d'occupation ne permettant pas l'accueil d'autres élèves dans le courant de l'année scolaire. 32 enfants sont accueillis dans l'école d'Infreville répartis dans deux classes.
L'école maternelle, dont les travaux viennent d'être terminés, a accueilli 40 enfants le jour de la rentrée. Les 65 autres sont rentrés le 25 septembre.

5 novembre 1977 - Une quatrième classe est souhaitée par les parents qui élisent un comité de parents d'élèves.

Février 1978 - Une somme est attribuée à chaque enfant pour fournitures scolaires. Un crédit est réservé pour les 70 enfants qui doivent intégrer l'école.

Mai 1978 - En raison de la prochaine livraison des 70 pavillons du lotissement des Marnières et l'évolution générale de la population, une proposition de classes est faite par l'inspecteur d'Académie pour la scolarisation de 50 enfants nés entre 1968 et 1972 :
– 40 enfants pour l'école maternelle dont les locaux sont dès maintenant disponibles.
– Ouverture d'une classe de perfectionnement envisagée au groupe scolaire de Bourgtheroulde : demande de remise en état de la classe mobile actuellement inutilisée.
– Création d'une classe élémentaire.
– Une classe maternelle (à surseoir les enfants sont scolarisés à partir de 3 ans 1/2).
– Acquisition d'un sautoir en hauteur pour l'école d'Infreville.

Rentrée 1978 - 330 élèves environ fréquenteront les écoles de Bourgtheroulde-Infreville. Une onzième classe élémentaire est créée à l'école de Bourgtheroulde. 44 enfants seulement peuvent être accueillis au réfectoire.

Septembre 1979 - La réception définitive des travaux à l'école maternelle est effectuée.
La charge des instituteurs de CM1 et CM2 est très importante.
757 enfants sont admis dans les écoles maternelles, élémentaires, établissements du premier et second degré.
Des jeux sont implantés à l'extérieur de l'école maternelle.
Sept locaux mobiles sont utilisés.
Il y a 344 enfants scolarisés à l'école élémentaire de Bourgtheroulde, 39 à celle d'Infreville. L'état subventionne la construction de cinq classes : remplacement des locaux mobiles. Les 12 classes fonctionnant actuellement ne forment qu'un seul groupe.

1980 - Un employé communal est mis à la disposition des enseignants, à midi, pour assurer la traversée de la route aux élèves.

13 janvier 1981 - L'extension de l'école primaire est inaugurée.

Septembre 1982 - A la rentrée 114 enfants fréquentent l'école maternelle de Bourgtheroulde. 53 prennent leurs repas à la cantine.
- A Infreville, 42 élèves sont accueillis dans deux classes.
- Ecole élémentaire de Bourgtheroulde : 295 élèves sont répartis dans treize divisions.
- Le terrain de sport de l'école élémentaire de la rue de la Mare Arthur (40 mètres sur 40) permet l'évolution simultanée de quatre classes.

30 mai 1983 - Une classe de l'école élémentaire de Bourgtheroulde est menacée de fermeture. Une lettre de l'inspecteur d'Académie annonce le blocage de la douzième classe en raison d'incertitudes sur les effectifs de la rentrée prochaine (284 élèves sont inscrits pour la rentrée de septembre. Il y en avait 285 en 1982). Il est demandé à l'inspecteur de revenir sur sa décision.

Septembre 1983 - Douze classes plus une de perfectionnement fonctionnent. La classe supprimée est réouverte.
L'école d'Infreville accueille 32 élèves.
Il y a 114 enfants répartis dans quatre classes à l'école maternelle, dont des enfants de moins de 3 ans. Les parents des élèves résidant hors commune remboursent les frais de fournitures scolaires.

Mai 1984 - Les enfants partis en classe verte adressent une carte à la municipalité.

La fermeture d'une classe est prévue à la prochaine rentrée. La municipalité déplore cette fermeture lors de la réception de la lettre du 4 juin de l'inspecteur d'Académie.
L'école maternelle inscrit les enfants âgés de 2 ans et 11 mois.
Des barrières sont achetées et posées sur le trottoir de l'école maternelle avant la rentrée des classes.
6 enfants de Bosbénard Commin sont admis à l'école de Bourgtheroulde à la suite de la fermeture de leur école. Il est demandé le remboursement des frais de fonctionnement et des fournitures scolaires à cette commune.

Décembre 1984 - Un portique est installé à l'école d'Infreville.
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BÂTIMENTS COMMUNAUX

ECOLES - suite


Mai 1985 - L'inspecteur d'Académie autorise la fermeture d'une classe à la prochaine rentrée. L'effectif se compose de 242 élèves. 8 seront inscrits dans les prochains jours. Le onzième poste doit être bloqué et non supprimé.
Une section informatique est créée sous réserve qu'un local soit fourni. Le Conseil Général offre le matériel et les logiciels.

19 juin 1985 - Le regroupement pédagogique est décidé : il y a moins d'enfants à l'école d'Infreville qui continue cependant à être opérationnelle.

Septembre 1985 - Un réfectoire est créé à l'école maternelle.
Le chauffage central est installé à l'école d'Infreville.


1986 - 278 enfants sont inscrits à la rentrée de septembre prochain. La construction de 70 logements est prévue. Le conseil municipal envisage le maintien de 12 classes élémentaires et éventuellement la création d'une classe supplémentaire à l'école élémentaire de Bourgtheroulde.

Il y a 113 enfants inscrits à l'école maternelle. L'âge d'accueil est fixé à 3 ans. La priorité est donnée aux enfants de la commune puis à ceux de Saint Denis des Monts et Bosbénard Commin. Il sera demandé à ces communes une participation financière.

Juin 1986 - Une classe enfantine est créée à l'école élémentaire de Bourgtheroulde. Une cinquième classe maternelle est envisagée.


1987 - 267 enfants fréquentent l'école élémentaire à la rentrée. 115 enfants sont accueillis à l'école maternelle. L'inspecteur d'Académie décide de fermer une classe.

10 novembre 1987 - Le maire est autorisé à signer une convention « Merry School » (programme d'apprentissage facultatif de l'anglais) destiné aux élèves de CM1 et CM2, le mercredi dans la salle du Conseil Municipal avec les relais universitaires.


1988 - Un jugement est rendu en par le tribunal administratif concernant les malfaçons constatées à l'école maternelle.
A la rentrée de 1988 l'effectif des classes est de 24 élèves.

Seuls les enfants scolarisés ont le droit d'emprunter la navette Infreville-Bourgtheroulde et Bourgtheroulde-Infreville. Pour des raisons de sécurité certaines personnes qui l'empruntaient ne sont pas autorisées à le faire.

Octobre 1988 - Le département envisage de ne plus subventionner le transport scolaire entre l'école de Bourgtheroulde et celle d'Infreville. La charge incombant à la commune deviendrait trop lourde à supporter. Une autre solution est à étudier.

21 décembre 1988 - La municipalité décide que l'intégralité de la dépense concernant ce transport sera assurée par la commune.

L'architecte qui a construit l'école maternelle est condamné à rembourser les frais engagés pour les réparations des malfaçons. La toiture de l'école maternelle est refaite.


1er janvier 1989 - Le logement de fonction de l'école d'Infreville est vacant.

Juin 1989 - Il y a trop d'enfants inscrits sur la liste d'attente de l'école maternelle de Bourgtheroulde. Il s'agit de futurs élèves nés entre le 1er septembre et le 31 décembre 1986.

10 octobre 1989 - Une explosion de propane dans la cantine occasionne des dégâts matériels. Deux membres du personnel sont commotionnés. La présence d'esprit du personnel et des enseignants évite tout affolement.


Juin 1990 - le nombre d'enfants à scolariser à l'école maternelle est trop important.

Septembre 1990 - Rentrée : il y a 11 classes plus une classe de perfectionnement. 20 à 25 élèves dans chaque classe. La maternelle accueille 28 à 31 enfants par classe.

Décembre 1990 - L'inspecteur de l'éducation nationale évoque la possibilité de fermeture d'une classe en septembre 1991 dans le cas où les effectifs n'augmenteraient pas.

Le remplacement du matériel informatique de l'école élémentaire est programmé pour 1991.


Mars 1991 - les ouvriers communaux qui assurent la sortie des classes doivent être protégés. Le maire propose d'essayer le système de gros cubes disposés sur la chaussée pour rétrécir la route et obliger les voitures à ralentir. Une démonstration a lieu le 6 avril à dix heures.
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Septembre 1991 - Rentrée : 246 élèves fréquentent les 10 classes de l'école élémentaire. 13 élèves sont accueillis dans la classe de perfectionnement.
L'école maternelle a un effectif de 120 élèves. 11 enfants fréquentent la garderie. Il n'y a plus de place à la cantine.

Novembre 1991 - Les 4 classes de l'école maternelle sont saturées.

Une plage horaire est dégagée pour l'apprentissage de la natation pour les scolaires.

Le revêtement de la cour de l'école maternelle a été mal réalisé.


16 janvier 1992 - La fermeture d'une classe est prévue pour la rentrée prochaine. Une classe sera maintenue à l'école d'Infreville. Le poste de direction sera supprimé.

Mars 1992 - L'inspecteur d'Académie propose de regrouper les deux écoles sous une direction unique à onze classes et de conserver les deux classes d'Infreville.


1er juillet 1993 - La commune demande la création d'une classe d'adaptation pour les enfants en difficulté scolaire.

21 décembre 1993 - Des livres sont distribués à l'occasion de l'opération « Un livre, un enfant ».


Mars 1994 - une bibliothèque centre de documentation - B.C.D. est créée à l'école élémentaire. Elle sera réalisée en trois étapes : 1994, 1995, 1996.

Un nouveau directeur est attendu.

La création d'une cinquième classe maternelle paraît indispensable : 20 enfants ne seront pas scolarisés à la rentrée de septembre 1995.


3 juillet 1995 - Le transfert des 2 classes primaires d'Infreville à l'école de Bourgtheroulde est envisagé. Ces enfants pourront bénéficier de l'installation du B.C.D., de la salle d'informatique et de la nouvelle salle de sport. La libération des classes d'Infreville permettrait d'installer provisoirement une classe maternelle en attendant les travaux d'agrandissement de l'école maternelle de Bourgtheroulde.


21 janvier 1996 - Le maire est autorisé à signer les marchés négociés avec les entreprises pour l'agrandissement de l'école élémentaire. Une parcelle de 350 mètres carrés est acquise pour cette réalisation.

28 mars 1996 - La commune réalise un emprunt de 450.000 francs pour l'édification prévue.

29 juin 1996 - L'école d'Infreville est définitivement fermée.

31 août 1996 - Les nouveaux bâtiments de l'école primaire sont inaugurés. A la rentrée, elle accueille 242 élèves, la maternelle 134.


12 mars 1997 - La vente du logement de l'école d'Infreville est programmée.

Un projet d'aménagement de la semaine scolaire est envisagé le même jour. En mai, l'Académie adresse une réponse négative.

Même mois - la dénomination de l'école élémentaire est reportée, aucun des noms proposés par les élèves et leurs enseignants n'emportant l'adhésion du conseil municipal. Un conseiller propose de donner à cette école le nom de son premier directeur. Des recherches seront faites auprès de l'Inspection Académique.

26 juin 1997 - Des propositions pour la dénomination des écoles sont faites : « Jules Verne » pour l'école élémentaire, « Le Colombier » pour la maternelle (non acceptés).

L'entreprise titulaire du lot « maçonnerie » de l'école maternelle étant en liquidation les travaux sont confiés à un autre entrepreneur en septembre.

Deux propositions d'appellation de cette école sont faites : « Les P'tits Loups » et « Les Lutins » (non acceptés).

Décembre 1997 - Les enseignants proposent de donner à l'école élémentaire le nom d' « Hector Malot ». La dénomination est votée à l'unanimité par le conseil municipal.



Ecole "HECTOR MALOT"
Photo M. MARGAGE pour La P'tite Semaine
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BÂTIMENTS COMMUNAUX

ECOLES - suite


1997 - Les enfants de l'école maternelle ont travaillé au cours du premier trimestre scolaire avec le peintre Bruno Surget. Ils ont réalisé un tableau qui est acquis par la municipalité et installé dans l'école.


14 février 1998 - La nouvelle école maternelle est inaugurée.


Septembre 1998 - L'implantation d'un lycée dans le Roumois demeure encore au stade de projet.

126 élèves fréquentent l'école maternelle. Ils sont répartis dans 5 classes.

L'école primaire accueille 242 élèves dans 10 classes.

Une partie de la couverture de l'école primaire est refaite.


Septembre 1999 - le mobilier scolaire de certaines classes de l'école maternelle et de l'école Hector Malot est remplacé. Les activités de soutien scolaire organisées par le Centre Gilbert Martin remportent un vif succès auprès des élèves de primaire et du collège.

17 décembre 1999 - Un magnolia est planté dans l'enceinte de l'école Hector Malot à l'occasion des manifestations de l'An 2000.


2000 - Des travaux de rénovation de la couverture de l'ancien bâtiment sur rue de l'école primaire Hector Malot sont réalisés.

Il y a 142 élèves à l'école maternelle.


7 juin 2001 - Il est prévu qu'une sixième classe sera construite à l'école maternelle avec :
- sanitaires.
- une nouvelle salle de repos, l'ancienne étant transformée en salle d'éducation et d'évolution.
– éventuellement construction d'une bibliothèque.
– extension du préau.
– extension de la salle à manger.


Mai 2002 - Le financement du projet d'extension de l'école maternelle est étudié.

La classe de perfectionnement du groupe scolaire Hector Malot est remplacée par une classe d'intégration scolaire (CLIS) pour enfants de 6 à 12 ans.

Juillet 2002 - La réfection des baies vitrées de l'école maternelle et l'achat de mobilier sont prévus ainsi que la restructuration du préau de l'ancienne école d'Infreville.

Septembre 2002 - Une subvention est demandée pour l'installation d'un terrain multi-sports.

L'extension de l'école maternelle a pris du retard. En attendant la construction de la sixième classe de l'école maternelle un Logimobile est installé dans la cour.
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Les enfants des classes CM1, CM2, 6ème, 5ème, 4ème, sont invités à créer un Conseil Municipal des Jeunes qui doit permettre aux enfants de Bourgtheroulde de faire partie intégrante de la vie communale, d'être entendus, de proposer et bâtir des projets, de connaître le fonctionnement d'une mairie et mettre en pratique les bases de l'éducation civique. 3 conseillers par niveau de classe seront élus soit un ensemble de 15. Le mandat sera de 2 ans. Deux animateurs indépendants de l'équipe municipale encadreront les jeunes conseillers. L'installation du conseil se fera en décembre 2002.

151 enfants fréquentent l'école maternelle.

2003 - Des travaux de sécurisation sont exécutés aux abords des équipements scolaires.

162 enfants de plus de 3 ans sont inscrits à l'école maternelle dont le plan de financement est adopté en juillet.

14 novembre 2003 - L'appel d'offres pour l'agrandissement de l'école maternelle est lancé.

2004 - 159 enfants fréquentent l'école maternelle. Une sixième bilingue (anglais et espagnol) est ouverte à la rentrée.

Janvier 2005 - Des avenants pour l'extension de cette école sont signés. Des subventions au titre des amendes de police sont demandées au Conseil Général de l'Eure pour faire réaliser les travaux de sécurité routière sur la route départementale 313 et des aménagements aux abords de l'école primaire et de la rue de l'Eglise. L'ouverture d'une douzième classe à l'école Hector Malot est envisagée.

Mars 2005 - De nouveaux avenants sur les marchés de l'école maternelle sont signés.

Mai 2005 - Les enfants de CM1 partent en classe de mer.

14 juin 2005 - une demande de subvention complémentaire est demandée au Conseil Général pour les travaux nécessaires à l'ouverture de la douzième classe.

Des travaux d'aménagement sont effectués à l'entrée de l'école primaire.

Un service de transport scolaire est organisé pour le premier trimestre de l'année scolaire 2005/2006 à la demande de plusieurs familles des Essarts.

Le terrain de sport de l'école primaire n'est plus adapté aux besoins actuels et aux normes de l'éducation nationale. Des subventions sont demandées au Conseil Général.

2005 - l'école maternelle compte 159 élèves.

L'inspection académique a modifié sa politique informatique. Dorénavant un parc de portables doit circuler de classe en classe.

L'école souhaite s'inscrire au concours des écoles fleuries.

Lors des exercices d'évacuation les délais de sortie mesurés ont été satisfaisants dans les deux écoles.



Ecole maternelle - LEONARD DE VINCI
Photo M. MARGAGE pour "La P'tite Semaine"
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BÂTIMENTS COMMUNAUX

LE PRESBYTÈRE


Il est fait mention d'un ancien presbytère, situé dans le parc du château seigneurial où une école fonctionnait au 17ème siècle.

En 1728, le manoir presbytéral est composé :
- d'une maison couverte de tuiles,
- une grange couverte moitié en tuile moitié en paille,
- un pressoir,
- un cellier,
- une écurie, (ces derniers couverts en paille),
- des murs de clôtures couverts en bauge (mortier d'argile mêlé de paille).

Le presbytère actuel fut construit au milieu du 18ème siècle. Ses murs sont en calcaire et brique avec enduit partiel, brique avec pierre en remplissage. Le toit à longs pans brisés est en ardoises.

23 mai 1791 - Une autorisation est demandée de vendre des bâtiments inutiles dans la cour du presbytère. Les deniers qui en proviendront serviront à l'établissement d'école, maison pour le maître, maison commune et prison. Un mur sera établi pour diviser ces bâtiments.

1er octobre 1791 - Vérification et estimations des réparations à faire au presbytère et lieux dépendants.

11 avril 1803 - Le presbytère sert de maison commune, maison d'administration et de local pour la justice de paix depuis la Révolution. Ce qui a causé des dommages présentant une énorme réparation : lambris, pavage, vitrages, murs.

4 décembre 1803 - Jean Pierre Fouquet et Adrien Robert Harel, membres du conseil, sont nommés commissaires pour l'estimation des bâtiments à vendre et la reconstruction de ceux réservés par le prêtre ainsi que la porte du presbytère.

29 juillet 1804 - Les réparations à faire au presbytère seront financées par des droits sur les places aux foires et marchés sur les denrées qui s'y vendent.

2 janvier 1813 - Les vieux bâtiments dépendants du presbytère sont vendus. (Les écoles seront construites sur l'emplacement de ces dépendances).

25 décembre 1819 - Le maire expose que M. Jean Baptiste Pierre Mathurin Le Fel, ancien curé de la commune, démissionnaire, refuse de quitter, vider et rendre libre le presbytère et d'en remettre la possession et jouissance à son successeur.
Il a été remplacé par M. Pierre Jacques Lacour nommé par ordonnance du roi le 11 novembre.
Le maire a fait plusieurs démarches auprès de M. Le Fel qui résiste sans droit et sans motif légitimes. La démarche amiable n'ayant produit aucun effet, M. Le Fel a été sommé de "déloger du presbytère par exploit du 22 décembre". Il n'a pas obéi à cette sommation et ne paraît pas disposé à obéir.
La résistance de M. Le Fel rend sa traduction en justice indispensable à l'effet qu'il soit condamné :
- 1) à évacuer le presbytère pour que la remise en soit faite à M. Lacour curé actuel qui fait le desservice de la commune depuis près de trois mois et qui n'a pas de logement.
– 2) à remettre les clefs du dit presbytère.
– 3) à faire toutes les réparations de droit.
Le Fel, avant de donner sa démission avait cessé d'exercer ses fonctions.

5 décembre 1821 - Des allocations sont votées pour la restauration du presbytère.

21 janvier 1834 - Une maison d'école est établie dans la masure presbytérale.

1836 - Le curé dispose des : hangar, buanderie et écurie.

1837 - Des réparations sont à faire au mur du presbytère, côté nord, que le mauvais temps a fait tomber dans la matinée du 29 janvier sur une étendue de 20 mètres. Les frais seront à prendre sur les dépenses imprévues.

1874 - Un petit corps de bâtiments à usage de cabinets, poulailler plus un sommier de la cave sont démolis. Le tout est vendu au profit de la commune.

1875 - Une vente de 12 obligations de bons provisoires est faite pour travaux aux murs extérieurs de l'église et du presbytère.

1880 - Des réparations sont faites à l'église et au presbytère pour une somme de 906 francs et 11 centimes.

1886 - Un mur tombe en vétusté. Le devis est de 788 francs et 50 centimes.

27 janvier 1892 - Le conseil d'administration de la compagnie d'assurance de l'Ancienne Mutuelle accorde une somme des 150 francs à la commune pour réparation du dommage causé au presbytère par suite d'un commencement d'incendie.

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9 octobre 1897 - La municipalité autorise le conseil de Fabrique à affecter 360 francs 25 à la reconstruction d'une partie des murs du presbytère.

Janvier 1910 - Mention d'un incendie au presbytère.

Mars 1911 - La pourriture du sommier (pièce de charpente qui sert de linteau > traverse) et de la cave a provoqué l'effondrement de la cuisine du presbytère située au-dessus. Il est nécessaire de faire procéder à la réfection des solives et du pavage de la cuisine.

Juillet 1911 - Les murs du presbytère sont réparés. Ils sont en partie tombés à la suite des pluies de l'hiver précédent.

Mercredi 25 mai 1921 - A la demande du doyen le conseil municipal décide de se rendre à dix heures du matin au presbytère pour assister à la réception de Monseigneur l'évêque d'Evreux qui doit venir pour la première fois à Bourgtheroulde pour la confirmation des enfants.

Juillet 1921 - La couverture du presbytère est refaite.

Juillet 1935 :
- réfection de cinq fenêtres en façade,
- remplacement de la grande porte d'entrée,
- pavage de la petite salle et de l'arrière-cuisine.

1937 - Le bail du presbytère est renouvelé lors de la nomination de l'abbé Monnier. Le bail est accordé non plus au prêtre comme précédemment mais à l'Association Diocésaine.
L'immeuble loué devra être garni de meubles et objets mobiliers, conserver sa destination de presbytère et être occupé à l'exclusion de tous autres par le prêtre desservant, sa famille et ses domestiques.

1945 - La loi du 28 juin impose l'augmentation de 30 % sur les loyers de la poste et du presbytère. Loi appliquée le 11 juin 1946.

1950 - Le mur séparant l'école du presbytère sérieusement endommagé par les bombardements s'écroule sur une grande partie à la suite d'une tempête.

Février 1955 - Une lettre du doyen signale le mauvais état des planchers ce qui permet au vent de pénétrer dans les pièces. Des réparations sont exécutées après devis.

Mai 1960 - L'état vétuste de la partie ouest du presbytère est constaté. Les poutres sont pourries, les pavages sont à remplacer, une salle d'eau et des WC doivent être construits.

Novembre 1968 - De grosses réparations sont à effectuer au presbytère : murs, fenêtres et divers.

Mai 1977 - L'abbé Trotel se plaint du mauvais état des murs du presbytère.

Juin 1981 - Le chauffage central est à refaire entièrement. La paroisse participera à sa réfection pour un montant de cinquante pour cent de la dépense hors taxes.


1995 - L'abbé Trotel part en retraite. Il quitte la paroisse.
Le presbytère n'est plus occupé.


25 janvier 1996 - Le bail étant lié à la présence d'un prêtre, un délai de dix-huit mois est accordé en attendant la nomination d'un évêque et celle éventuelle d'un nouveau prêtre.


1er avril 1997 - Le presbytère est loué à l'Association Diocésaine.


1998 - Réfection de la couverture du presbytère.

Juillet 2003 - Travaux effectués au presbytère.



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LES BÂTIMENTS COMMUNAUX

LE CHÂTEAU KELLER


Félix Ernest Gasse, né à Bourgtheroulde en 1824, manufacturier d'Elbeuf, fait construire le château entre 1875 et 1876.
La famille Gasse est originaire de Saint Amand Les Hautes Terres (Eure).
Louis Pierre Gasse épouse en 1798 à Bourgtheroulde Marguerite Clotilde Quesney dont la famille est implantée dans le village avant 1688. (Quesney est une mutation du mot chêne).

Stanislas Laquerrière, architecte à Elbeuf, conçoit les plans du château. Auparavant, il a édifié avec son frère la mairie de Bourgtheroulde, inaugurée en 1866. Félix Ernest Gasse était alors conseiller municipal.
Le rez-de-chaussée du château est composé de onze pièces :
- vestibule, salle de billard, salle à manger, grand salon, galerie, petit salon, bureau, office, laverie, cuisine, petite salle ; complétées par le palier du grand escalier et le palier d'escalier de service
- Au premier étage se trouvent huit chambres et deux antichambres
- Le sous-sol comprend l'office des domestiques, les WC, le fruitier, un lavabo, une laiterie, une galerie et une piscine
- La mansarde abrite une antichambre et une lingerie
- La toiture est couverte d'ardoises d'Angers et ornée de huit épis de faîtage - Épi de faîtage, également appelé poinçon, est une pièce ornementale formée d'une base et de plusieurs éléments (appelés manchons) enfilés sur une tige métallique placée aux extrémités d'un faîtage de toiture, soit à la pointe (dans le cas d'un pigeonnier par exemple), soit aux extrémités de la ligne de faîte (arête de la toiture). Il constitue par exemple la partie supérieure (l’amortissement) d'un gable et est le plus souvent un fleuron - Sa fonction est à l'origine une nécessité fonctionnelle : assurer l'étanchéité de la charpente traditionnelle de la toiture en couvrant et protégeant la partie saillante (l’aiguille) du poinçon unique ou des poinçons alors extérieurs des toitures à quatre pans ; elle a pris par la suite une dimension décorative (typiquement lorsque l'épi est placé en avant-corps d'un pignon de ferme). Dans certaines régions françaises, les petits épis se nomment étocs. Il peut être en terre cuite, en céramique, en bois (typique de l'architecture balnéaire du XIXe siècle), en fer forgé, etc. - SOURCE : WIKIPEDIA
Le château possède :
- quarante-cinq fenêtres et dix lucarnes ;
- trente portes d'un mètre cinquante et quarante-sept portes de quatre-vingt-dix centimètres ;
- trente-cinq grands balcons et vingt et une grilles de soupiraux ;
- seize cheminées avec garniture intérieure en faïence ;
- trois cent quatre-vingt-trois mètres carrés de parquets en chêne du Nord en point de Hongrie.

Deux grands tableaux (2 m x 1,50 m) se faisant face dans le grand escalier du château rappelle l'histoire de cette famille qui a fait fortune grâce à la laine. Ces oeuvres sont signées E. Minet, datées de 1894 et situées l'une à Bourgtheroulde, l'autre à Elbeuf.
Le premier tableau montre en premier plan un berger habillé de la "blaude" (blouse), entouré de ses moutons et quelques vaches, qui discute avec une cueilleuse de pissenlits.
La seconde toile évoque le travail dans la manufacture de la famille Gasse. Au premier plan, huit ouviers et ouvrières trient, filent et tissent la laine des moutons de Bourgtheroulde. A l'arrière plan, séparés par une cloison vitrée, de "beaux messieurs" en costume de drap d'Elbeuf, surveillent et discutent.
Emile Louis Minet, né à Rouen en 1841, avait son atelier à Elbeuf. Elève de Rudeaux et H. Morin, il débuta au salon de Paris de 1876. Il obtint une mention honorable en 1882. Il fut conservateur au Musée de Rouen qui possède de nombreux tableaux de lui"
- (SOURCE : Plaquette de Mme GUILLUY - Journée du Patrimoine)

8 juillet 1971 - Les consorts Gasse demandent un certificat d'urbanisme pour leur propriété de la route d'Elbeuf. Le conseil municipal déplore la coupe de tous les arbres mais émet un avis favorable à condition que le terrain soit réservé à des constructions individuelles avec terrain minimum de dix ares, les frais de viabilité étant à la charge du propriétaire.

DONATION DU CHÂTEAU KELLER : Le 16 septembre 1971 le maire expose les modalités de cette donation par Madeleine Keller née Gasse, sans descendance, et donne lecture de l'acte de donation avec les conditions et charges incluses. Cette donation ne peut être effective qu'après un vote de l'assemblée municipale. Après de nombreuses questions posées et les précisions données concernant les charges, impositions, entretien, frais à prévoir, la donation est acceptée par dix voix contre une abstention. L'acte sera passé chez Maître Lefèvre. Deux gigantesques tableaux de 1894 réalisés par Emile Minet étaient compris dans la donation.
29 janvier 1973 - La donation du château Keller est effective, Madeleine Keller-Gasse étant décédée le 6 janvier précédent à Louviers.

Madeleine Gasse avait épousé à Elbeuf Louis Keller qui fit carrière dans l'armée.

Carrière du général Keller : 1936/1939 officier commandant de la 2ème brigade de blindés – 1939/1940 inspecteur général des troupes blindées – 1940 officier général commandant le 1er groupe blindé – 1940/1941 officier général commandant la 7ème division militaire.

GD264-KELLER Louis Marie Joseph Ferdinand (13/03/40) (17/03/1881= 59 ans)
1939= Général de Brigade depuis le 19/06/37, Adjoint à l’Inspecteur de l’Infanterie et Inspecteur des Chars de Combat depuis le 01/08/39
Inspecteur des Chars de Combat (03/09/39 au 01/09/40)
Commandant du 1er Groupement Cuirassé (17/01/40 au 02/06/40)

Suite de la Guerre :
01/09/40-10/11/40 Commandant de la Subdivision de Région de l'Ain.
10/11/40-17/03/41 Adjoint au Commandant de la 7eme Division Militaire pour le Commandement Territorial
16/12/40-17/03/41 Commandant de la 7eme Division Militaire (Bourg-en-Bresse).
17/03/41 placé dans la 2eme Section
15/08/44-16/11/44 arrêté par les Allemands et déporté.
16/11/44 Mort pour la France Camp de Buchenwald

- lettre du 22/09/1997 Secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants : « Les archives détenues par le secrétariat d'Etat indiquent que le Général Keller Louis, Marie, Joseph, Ferdinand, né le 17 mars 1881 à Lunéville, a été arrêté à son domicile de Bourgtheroulde (Eure) par les forces allemandes le 14 août 1944. Une perquisition amena la découverte d'un échange de correspondance avec le Général De Gaulle et la présence d'armes. Interné à Compiègne, il fut déporté par le convoi du 15 août 1944 et immatriculé au camp de Buchenwald le 20 avril sous le numéro 76894. Il mourut dans ce camp le 16 novembre 1944. Le titre de déporté politique lui a été accordé par décision en date du 20 mai 1963, et les mentions "Mort pour la France" et "Mort en Déportation" lui ont également été attribuées. »

Registre civil de Bourgtheroulde : Transcription de décès le 14 juin 1946
- Camp de Buchenwald (Allemagne) 16 novembre 1944, 8 heures
- Décès de Keller Louis Marie Joseph Ferdinand né le 17 mars 1891 à Lunéville (Meurthe et Moselle), fils de Keller Ferdinand Alois (armurier militaire) et Willie Marie Catherine, époux de Madeleine Marie Félicie Gabrielle Gasse
- Dressé par Vincent Pierre officier de l'état civil au ministère des anciens combattants et victimes de guerre le 29 mai 1946 sur la vue des éléments d'information figurant au dossier n° 4895.

Le général Keller est mort dans les bras de l'abbé Hénoque (témoignage de M. Hervé Rafin).

12 mars 1973 - En réponse à une demande du certificat d'urbanisme concernant le château Keller le conseil municipal déclare constructible l'ensemble présenté sauf deux parcelles.
Les locaux des communs sont mis à la disposition en priorité aux personnes âgées, à la Ruche (centre aéré de l'Association Familiale) en période de vacances et aux sociétés, en octobre. Des travaux d'aménagement seront entrepris.

24 octobre 1974 - Le préfet de région refuse d'allouer une subvention pour l'acquisition du parc du château Keller.

Février 1975 - Une pièce du château est mise gratuitement à la disposition de l'Association Familiale. Elle sert de local administratif.

Le projet d'aménagement du château Keller est présenté le 2 avril :
- le rez-de-chaussée sera à usage communal.
- Des logements type F1, bis et F2 seront mis en location. Une partie de ces logements sera réservée au corps enseignant.
- L'herbage situé au centre de la propriété Keller est loué jusqu'en octobre.





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USINE GASSE - 2010 : Prix Auguste Perret pour la réhabilitation de l’usine GASSE et CANTHELOU

- 17 juillet 1975 - Le projet d'aménagement d'un terrain de pétanque dans le parc du château Keller est adopté.

Une autorisation d'utiliser l'herbage central de la propriété Keller pour les cours d'éducation physique du C.E.S. est donnée en septembre.

Décembre 1975 - Le préfet refuse d'accorder une subvention pour l'aménagement des logements prévus dans le château Keller. La réalisation de ces travaux sera assumée par la commune.

28 avril 1976 - La Fédération de la Mutualité Agricole de l'Eure est autorisée à utiliser deux pièces de la propriété Keller.

24 juin 1976 - Sur proposition de M. Rafin le château Keller portera le nom de château Keller-Gasse. Une plaque portant ce nom sera apposée sur le portail d'entrée (non réalisé).

Septembre 1976 - Une salle de château Keller est mise gratuitement à la disposition du cours de catéchisme.

Une participation est demandée au cours de danse et de gymnastique en compensation des frais de chauffage et d'éclairage.

Janvier 1977 - Le local des Anciens est installé dans la buanderie du château Keller.

25 avril 1977 - Deux pièces sont mises gratuitement à la disposition de l'Institut Médico-Pédagogique (IMPP) une journée toutes les semaines ou les deux semaines. Le docteur de l'IMPP commence sa permanence fin octobre.

Dimanche 25 septembres 1977 - La section du Parti Socialiste obtient un avis favorable à sa demande d'utiliser une partie du château Keller-Gasse pour la fête qu'elle organise.

25 octobre 1978 - Un accord de principe est donné au SIVOM pour la mise à sa disposition de locaux au rez-de-chaussée du château Keller. Les héritiers Gasse désirent vendre leur propriété.

Juin 1980 - La vente du vitrail de la porte d'entrée du château Keller sera négociée : la réparation est trop élevée. Le perron du château sera rapidement réparé.

Le local mobile double qui servait de classe est transféré au château Keller. Il est mis à la disposition du Centre de Loisirs.

Juin 1981 - La maison du gardien est proposée à une locataire de la perception afin d'agrandir cet immeuble. Un logement est réalisé dans les communs du château.

1983 - Il est prévu d'abattre le séquoia du parc.

Mai 1983 - Une halte-garderie fonctionne à titre expérimental au château. Une trentaine d'enfants, la plupart de la commune, la fréquente.

D'importants travaux sont à effectuer dans le parc.

Septembre 1983 - Les excellents résultats et le rôle éducatif présentés par le professeur de danse permettent de lui accorder l'usage d'une salle du château qu'elle louait précédemment.

Décembre 1983 - Les propriétaires du parc du château Keller demandent un certificat d'urbanisme. Ils n'ont pas l'intention de vendre leur propriété et le font savoir à la municipalité en février 1984.

22 mars 1985 - le maire est autorisé par le conseil municipal à signer avec la C.D.C. (Caisse des Dépôts et Consignations) le contrat de prêt nécessaire à l'acquisition de la propriété Gasse.

1987 - Le désouchage du parc Keller permettra l'implantation d'un immeuble, de parkings et d'espaces verts.

1991 - la recette provenant de la vente du bois d'élagage dans le parc du château Keller est consacrée au reboisement du parc.

La réfection de la toiture du château Keller est faite en trois phases.

Octobre 1993 - La réunion de l'Atelier du Patrimoine du collège Jean De La Fontaine adopte le projet concernant le parc Keller : inventaire des arbres et identification avec un paysagiste. Quinze enfants sont intéressés. La plantation d'arbres est envisagée entre la route de Rouen et le Centre Gilbert Martin.

Janvier 1997, - Un local mobile pour l'accueil du « Secours Populaire » est installé dans le parc du château.

14 mai 1997 - un local est mis à la disposition de l'association « Action Jeunesse ». Le local des Jeunes est inauguré le 20 décembre.

1999 - Restauration du château Keller :
- enlèvement des grilles
– remplacement des murs d'enceinte par une muret
– réfection des maçonneries des piliers d'entrée et de sortie, des portails et des portillons d'entrée et de sortie
– plantation d'une haie, enfouissement du réseau téléphonique.

1 septembre 2003 - Une demande de subvention est adressée au Conseil Général pour la restauration des tableaux du Château Keller.

Internet - Filature GASSE à Elbeuf (Seine-Maritime) - Cette usine spécialisée dans le tissage de laine et l'apprêt des étoffes est construite dans un premier temps vers 1840 par Auguste rocheux sur un terrain servant de clos à rames appartenant au manufacturier Alexandre Grandin fils.
De 1854 à 1882, l'usine est reprise par Louis-Edmond Join-Lambert qui fait édifier dans les années 1860 de nouveaux ateliers le long de la rue Patallier.
En 1882, Samson Lepesqueur rachète l'usine.
En 1885, des ateliers en rez-de-chaussée sont édifiés le long de la rue Salvandy. De nouveaux équipements sont installés dans l'usine, dont une sécherie mécanique, une rameuse de draps et trois chaudières, provenant des constructeurs Bigot d'Elbeuf et Renault fils de Rouen.
En 1900, un triage de laine, un déchireur de déchet mécanique et 99 métiers mécaniques complètent les équipements en place.
En 1930, un nouvel atelier de collage et de séchage du tissu par procédé mécanique utilisant huit cylindres est mis en service ainsi qu'une dévideuse de fils de 640 broches, 96 métiers mécaniques et 7 métiers à bras. L'usine employait 52 ouvriers en 1889. Ils sont 320 en 1967 dont 138 hommes et 182 femmes.
- L'atelier de fabrication abritant le tissage est construit en rez-de-chaussée, en silex et moellon, shed, tuile mécanique et verre en couverture, charpente métallique apparente.
- L'atelier de cannetage, en brique s'élève sur deux étages carrés et un étage de comble, toit à longs pans, croupe, ardoise.
- L'atelier d'ourdissage et d'encollage, en brique et enduit comprend trois étages carrés et un étage de comble, charpente en bois apparente, toit à longs pans, ardoise.
- L'atelier de foulonnage et de tondage en brique possède deux étages carrés, toit à longs pans, croupe, tuile mécanique.
- La chaufferie en rez-de-chaussée surélevé est desservie par un escalier hors-oeuvre en structure métallique, décoré d'une horloge qui le met en liaison avec la salle des machines.
- La salle des machines est en rez-de-chaussée surélevé, couverte d'un toit à longs pans et croupe.
- Le portail d'entrée possède une grille en ferronnerie décorées de deux lanternes.
La conciergerie est en rez-de-chaussée, couverte d'un toit à croupe percé d'oculi (petites fenêtres rondes)aveugles, ardoises.
Surface totale du site : 5 945 m². Surface bâtie du site : 5191 m²
Au début du 20e siècle, l'usine est reprise par la société Gasse et Canthelou qui fait construire le tissage en shed (bâtiment ou groupe de bâtiments dans lesquels les marchandises sont produites en grandes quantités, utilisation de machines).
L'usine ferme en 1967.
Elle appartient aujourd'hui à une société civile immobilière qui loue une partie des bâtiments à des sociétés commerciales.
Une grande partie de l'usine reste désaffectée.




Collection privée de M. TIPHAIGNE



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LES BÂTIMENTS COMMUNAUX

LA HALLE DE LA BOUCHERIE


La halle de la boucherie est rénovée en 2014

1590 - La Halle de la boucherie est incendiée par les partisans du duc de Guise (guerre de religion).

1635 - le Baron de Bourgtheroulde afferme la Halle de la boucherie pour 600 livres tournois et 25 langues de bœuf.

1654 - La coutume est affermée à Pierre Deshaies par 553 livres par an.

1749 - un enfant abandonné est exposé sous la Halle : Registre paroissial. Baptême 2 août 1749 - Pierre un enfant exposé sous la halle de la Boucherie remis à Catherine veuve de Jean Hervieux après délibération. L'enfant décède le 10 août.

12 mars 1791 - 21 livres de viande sont saisies dans la halle de la boucherie.

29 mars 1791 - l'adjudication de vente de viande n'a pas été respectée. Les bouchers Lane d'Angoville, Coullebœuf et Thorel sont condamnés chacun à six livres d'amende.

27 décembre 1791 - Bussy et Cacherat espèrent du procureur de la République que la halle de la poissonnerie sera démolie.

1er janvier 1792 - Le Cordier de Bigards, marquis de La Londe, baron du Bourgtheroulde, est prévenu de faire retirer la Halle aux poissons dans le courant du mois (cette Halle était construite parallèlement à la Halle de la boucherie à l'emplacement de l'actuelle route d'Elbeuf). La lettre est remise à son homme d'affaires en son château de La Londe. Dans la négative, la municipalité fera détruire la Halle et vendra les bois, tuiles et pierres.

12 février 1792 - Pour éviter les abus éventuels des bouchers pendant le carême les prix des morceaux de viande sont fixés. Les viandes seront inspectées et ne pourront être vendues ailleurs que dans la Halle de la boucherie.

3 septembre 1793 - Ygouf (officier de la Garde Nationale) demande des sanctions contre les délinquants qui ne se sont pas présentés en août dernier à la garde de la Halle pour laquelle ils avaient été requis. Bussy, postillon de la poste, avait demandé à être dispensé. Harel, Fabre et Oursel ont été prévenus trop tard et demandent une décharge de sanctions. 28 sols d'amende sont infligés à ceux qui n'ont pas assuré le service au profit des gardes présents.

30 octobre 1793 - Saunier marchand chandelier de La Bouille, Benjamin Adam, Jean Neveu marchands du bourg, Jean Jacques Vallée de Basville (commune intégrée à Berville) déclarent qu'ils n'ont pu parvenir à se procurer les suifs nécessaires à leur état de chandeliers. Thomas Coulbeuf, boucher, s'est permis de s'accaparer du suif des bêtes par lui assommées et ceux exposés à la halle. Il a acheté 98 livres de suif à Robert Vittecoq boucher de Thuit-Signol, à Dujardin boucher à Saint Pierre du Bosguérard, 44 livres à Goujon boucher de Tourville, 47 livres à Pierre Groult boucher de Routot. Il est tenu de s'expliquer et condamné à la confiscation du suif en sa possession n'ayant pas fait de déclaration du nouveau genre de commerce qu'il veut faire. Il est condamné à 100 livres d'amende. Le jugement est publié dans toutes les communes du canton et à La Bouille.

5 Vendémiaire an 8 (26 septembre 1800) - Une commission est nommée pour faire un rapport sur la nature du terrain où sont situées les Halles.

10 vendémiaire (2 octobre) - Pourpoint (notaire et maire) est invité au nom du bien public à rédiger avec Peuffier une pétition au Conseil Général du département pour lui dévoiler la situation du terrain où se trouvent les Halles publiques et où se tiennent les marchés. Des plaintes ayant été formulées à l'encontre d'individus faisant des abus sur les denrées lésant le public d'acquérir ou de vendre de la nourriture les étals de la boucherie ne sont désormais accessibles qu'aux personnes ayant droit de vendre. L'emplacement de l'ancienne Halle aux poissons est réservé pour cette vente. Il est défendu aux marchands d'occuper d'autres lieux.

28 thermidor an 12 (16 août 1803) - Le conseil arrête qu'il sera acheté des planches à bateau pour doubler les murailles et faire un refend (mur intérieur) dans le bâtiment vulgairement appelé le corps de garde qui faisait partie de la Halle de la poissonnerie et que la commune a réservée à cause de l'émigration de Louis Paul Le Cordier lors de la vente de la dite Halle.

4 janvier 1834 - Le conseil municipal expose que le marquis de La Londe propriétaire de la Halle de la boucherie est disposé à mettre cette Halle en vente rebâtie il y a quelques années et couverte en ardoises. La portion de l'ancienne Halle couverte en tuile et enclose est réservée par le marquis. Il demande 5000 francs pour la Halle avec préférence pour la commune.
Cette Halle a toujours été fréquentée par les bouchers. Si elle n'existait pas ou était supprimée il y aurait nécessité pour la commune d'en faire établir une. Le prix est raisonnable. Il est décidé d'acquérir la Halle et le terrain sur lequel elle est bâtie. Les fonds seront fournis par l'aliénation de trois terrains appartenant à la commune et les deniers libres. La municipalité demande qu'elle soit autorisée à emprunter la somme qui se trouvera nécessaire pour solder l'acquisition.

8 février 1834 - Le procès verbal d'une enquête de commodo et incommodo est dressé par le maire de Saint Denis de Bosguérard désigné par le préfet. La valeur de la Halle faite par l'expert de M. de La Londe et M. Leclerc d'Infreville est de 6200 francs.



Halle de la Boucherie (à droite de l'image)



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15 octobre 1834 - Arrêté relatif à la direction de la route d'Elbeuf à Bourgtheroulde : M. Dupont adresse une pétition au préfet pour proposer une nouvelle direction sur le territoire de la commune ainsi qu'un procès-verbal dressé le 28 juin par M. Leguerney géomètre à Brionne. Le maire fait établir une soumission du plan projeté. La mairie reçoit les déclarations et réclamations faites sur le plan de redressement du tracé de la route n° 12. Lors de la mise en vente de la Halle de la boucherie au commencement de l'année par le marquis de La Londe on constate que cette Halle se trouve dans la direction du tracé de la route n° 12. La halle ne sera pas démolie. Le bâtiment a à peine douze ans. Ce qui provoque la révision du tracé de la route qui déplaît à M. Dupont.

4 mai 1836 - Le maire fait part au conseil municipal que le premier alignement tracé pour la confection de la route départementale de Gournay à Bourgtheroulde était changé et que par suite de ce changement les Halles boucheries qu'il a été décidé d'acquérir le 4 janvier 1834 ne pouvaient rester dans leur état primitif.
Il y a lieu de délibérer sur la question de savoir si le conseil municipal décide de ne pas renoncer à cette acquisition malgré la perte d'une partie de la halle. Le marquis de La Londe, par sa promesse donnée, s'interdit de vendre la halle à tout autre qu'à la commune et décide de s'en tenir à ses premières délibérations.

Février 1838 - Dans le budget de 1835 une demande de 389 francs 72 centimes a été faite pour acquitter les droits d'enregistrement et payer les frais d'acquisition de la Halle de la Boucherie. Cette demande n'a pas été accueillie et il a été répondu qu'aux termes d'une décision du ministre des finances le 21 mai 1835 le contrat de vente en question devait être enregistré gratis. Ce qui n'est pas conforme car la vente a été traitée de gré à gré. C'est un achat et non une expropriation. Il a été confondu : L'acquisition de la halle et son alignement lors de la construction de la route départementale qui a amputé une partie de la construction.

11 décembre 1869 - L'adjudicataire de la Halle de la boucherie n'offre que 170 francs de location annuelle alors que la dernière adjudication était de 320 francs. Le nombre de bouchers et lardiers (charcutiers) a considérablement diminué. Le maire est autorisé à traiter de gré à gré mais pas en dessous de 200 francs en présence du conseil municipal et du percepteur.

24 novembre 1896 - La Halle de la boucherie est mise en régie, sa location n'ayant pas été couverte par l'adjudication. La restauration de la halle de la boucherie est accompagnée par son alignement sur la route de Bordeaux à Rouen.

28 février 1897 - une demande de secours est adressée à l'administration, le devis initial étant dépassé.

26 avril 1904 - le maire demande à M. Bouquet président de la Musique de lui indiquer les jours dont il a besoin de la Halle. M. Bouquet répond : les mercredis et samedis soirs ainsi que les dimanches midi pour les jours de sortie. Accord du conseil municipal qui propose de donner la préférence à la Musique sur les demandes spéciales.

1914 - Il est prévu de procéder au dallage en ciment de la Halle Boucherie.

1926 - Des bals publics sont organisés dans la salle des fêtes chaque dimanche en alternance par les musiciens de la Fanfare et ceux du Jazz-Band. Ces bals avaient lieu auparavant sous la Halle.

(Aucune mention n'est faite dans les registres des délibérations du Conseil Municipal d'un emploi différent de la Halle. Cependant, les habitants les plus âgés de la commune se souviennent qu'ils ont fréquenté la Halle de la boucherie, alors occupée par les bouchers, dont certains ne résidaient pas à Bourgtheroulde).

Juillet 1935 - Les grilles et les chaînes de la Halle sont peintes. La porte est remplacée, la façade repeinte, des réparations de maçonneries sont exécutées.
Les droits de places sous la Halle sont révisés, leur produit étant insuffisant. La concession de la Halle boucherie est accordée à M. Charvé, adjudicataire actuel des autres droits de places.

Juin 1945 - La municipalité demande à l'Etat le financement des travaux de réparations des bâtiments communaux. La Halle doit être réparée et non démolie.(Le bâtiment a été endommagé pendant les combats de chars du 26 août 1944).
La Halle sera remise en état dans un bref délai. Elle pourra alors servir de salle de réunion pour la préparation militaire et de salle de répétition pour la Musique.

1956 - Le Club de Ping-Pong demande d'occuper la salle de la Halle quelques heures par semaine. Ce qui lui est accordé.

Août 1959 - Le marché aux œufs est installé sous la Halle.

Fête du 14 juillet 1960 : Bal public dans la salle de la Halle à 21 heures.

1er août 1977 - Un sinistre endommage la salle de la Halle.

1978 - L'ancienne Halle est désaffectée.

1979 - la salle de la Halle est transformée en salle de lecture et bibliothèque.

11 février 1984 - La bibliothèque, réaménagée, est inaugurée.

Août 2006 - Les meubles et livres de la bibliothèque sont installés dans la salle Filloque, située dans la Maison du Bourg.

Le bâtiment de la Halle n'a plus de fonction.




La Halle de la Boucherie (passage du Tour de France dans la commune)


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LES BÂTIMENTS COMMUNAUX

MANOIR DU LOGIS

Léon Octave Gruel, maire de Bourgtheroulde, fait construire le Manoir du Logis en 1902. Une pierre blanche placée à la base de l'édifice porte l'inscription : « Aujourd'hui 1er juillet 1902, anniversaire de ma naissance, j'ai posé cette première pierre – L.O. Gruel »

Pendant la deuxième guerre mondiale le manoir est le siège de la Kommandantur. Le bâtiment est détérioré.
6 juin 1946 - Le docteur Hochart achète le manoir du Logis à Mme Charlotte Marie Claire Daumas veuve Gruel et à Melle Thérèse Adèle Cimetière. L'acquisition comprend également le droit à la participation de l'Etat dans les dépenses occasionnées par la remise en état de la maison endommagée pour faits de guerre : 400.000 francs, immeuble proprement dit, sous condition suspensive de l'obtention par M. Hochart de l'agrément de Monsieur le Commissaire à la Reconstruction.
Il est précisé que : « Toutes les clôtures séparant la villa du Logis de la ferme du Logis restant appartenant aux venderesses seront mitoyennes et comme telles entretenues à frais communs. Les portes et barrières de communication entre ces deux propriétés resteront en l'état actuel mais elles pourront être condamnées ou supprimées à la demande de l'une ou l'autre des parties et remplacées par une clôture établie à frais communs » (Etude de Maître Abergel notaire à Boissey le Chatel).

Le docteur Hochart né à Loos Lès Lille (Nord) le 21 janvier 1909 décède à l'hôpital Charles Nicolle de Rouen le 7 mars 1982.

13 avril 1984 - le SIVOM présente un projet d'acquisition de la propriété Hochart pour y établir un centre d'hébergement et une maison de retraite.
29 avril 1985 - Les biens sont vendus en l'état au SIVOM de Bourgtheroulde par les consorts Hochart par acte signé chez maîtres Porcher, Le Saulx et Deronce-Mougeolle, notaires à Elbeuf, pour la somme de 900.000 francs.
La maison d'habitation, d'une superficie de 500 m2, comprend :
Sous-sol : cuisine, office, WC, charbonnier, dégagement avec rangement, une pièce, un fruitier, une cave, une chaufferie.
- Rez-de-chaussée : Hall, cuisine, salle à manger, cabinet de toilette, bureau, salon.
- Premier étage : hall, deux chambres avec salle de bain, deux chambres avec cabinet de toilette et penderie.
- Au-dessus : un grand grenier.
Dépendances : à usage de garage et remise.
- Parc, verger, jardin d'agrément, potager.
- Dans le parc un bâtiment d'une trentaine d'années anciennement à usage de cabinet médical : 3 pièces de 55 m2, une remise, un poulailler.
Le tout contenu dans un domaine de : 1 hectare 64 ares 24 centiares.
La propriété est entourée de murs ouvrant sur la nationale 138 par une grille d'entrée en fer forgé.
Le SIVOM devient propriétaire de l'ensemble immédiatement à l'exception des troncs d'arbres.
L'achat est effectué sous la responsabilité de M. Guenier Président du Comité Syndical du SIVOM de 1983 à 1989.
La toiture doit être remise en état ainsi que l'installation électrique, les sols, les peintures et tapisseries des chambres notamment, les éléments extérieurs (balcons).


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LA FERME DU LOGIS (propriété privée)

Pendant les guerres de religion, le mobilier de la ferme du Logis considéré comme un des plus beaux du Roumois disparait : Chevaux, bergeries, étables, greniers emplis de vivres, la grande grange, la cave, le bûcher, ont été pillés ou emportés par les ligueurs. Claude II Le Roux dépose une plainte auprès du Parlement. L'enquête ne sera diligentée qu'à la fin de l'année 1591.

Le bâtiment actuel fut construit au 17ème siècle : ferme seigneuriale avec colombier, grange, pignon et puits octogonal (rasé et aplani il y a quelques années pour permettre le passage des tracteurs).

1er mars 1784 - Louis Le Cerf laboureur âgé de 88 ans décède dans la ferme du Logis.
26 juillet 1793, - Louis Martin Lecerf laboureur de 55 ans obtient un certificat de civisme. Il loge dans un corps de ferme (le Logis), propriété de Louis Paul Le Cordier de Bigards.
13 octobre 1793 - L'administrateur du Directoire de Pont-Audemer demande que le blé soit versé dans les magasins nationaux. Ce blé est refusé par les cultivateurs occupant les fermes d'émigrés.
4 Germinal an 3 (1795) - La ferme du Logis est déclarée bien national.
6 Thermidor an 3 (26 juillet 1795) - Les biens de Le Cordier de Bigards sont confisqués et vendus comme biens nationaux.
Il est fait trois lots de son domaine au mois de Fructidor dont un enclos nommé le Parc de la grande ferme du Logis composé du champ de foire, une maison de fermier, une grange à blé, une écurie, etc., un jardin potager, le jardin du fermier planté d'arbres fruitiers, quatre corps de bâtiments, les terres labourables du Parc.
7 Vendémiaire an 4 (29 septembre 1795) - Une controverse a lieu a propos d'une vente de bien national : La grande ferme du Logis occupée par Louis Martin Lecerf a été divisée en sept lots par procès verbal le 18 thermidor (5 août) appartenant à Le Cordier émigré.
Il est mentionné que la place où se tient le champ de foire fait partie d'un enclos appelé le Parc où se trouve un lac dans lequel l'adjudicataire pêchait. Le tout appartenant à Le Cordier émigré.
7 Ventôse (26 février 1796) - Louis Martin Lecerf cultivateur déclare que la veille des malveillants ont mis le feu à une pièce de chaume qu'il possède au triège du Pré de la Noé. Les dégâts sont constatés par l'agent municipal. Lecerf porte plainte. Les auteurs sont recherchés.
1er septembre 1839 - Un nouveau règlement pour le parcours et vaine pâture est établi : un mouton pour trois arpents métriques. Il existe deux bergeries de quatre à cinq cents bêtes à laine. Louis Levasseur dit Duval de la ferme de l'Epinay et Jean Baptiste Gruel de la ferme du Logis réclament la présence de six bêtes par arpent, ce qui leur est accordé après approbation du préfet.
1871 - Lors de l'invasion prussienne Mme Cousin fermière du Logis refuse de donner nourriture et bois de chauffage aux troupes d'occupation. En représailles les portes de son magnifique buffet sont démontées et brûlées sur la place de la mairie (Témoignage de M. Roger Hue, dernier maire de Boscherville).
5 décembre 1932 - Une subvention est demandée au ministre de l'agriculture de manière à prendre rang pour des études géologiques concernant le projet d'adduction d'eau.
M.Hennetier propriétaire de la ferme du Logis consent à donner l'eau de son puits moyennant un remboursement des frais de pompage. Le maire est chargé de faire le nécessaire pour l'achat d'une pompe.
3 juillet 1933 - La proposition faite par M. Hennetier en décembre 1932 de puiser l'eau de son puits est jugée trop onéreuse. Un projet de transport d'eau par camion est étudié.

Mai 1995 - Mme Irène HUBERT fait don d'une petite parcelle supportant la Porte des Marchands. Une plaque sera posée retraçant l'historique de cette porte et une clôture réalisée.
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LE COLOMBIER DE LA FERME DU LOGIS (propriété privée)


(Extraits de la thèse de Mme HUBERT)

"De par la campagne française, se distingue un patrimoine architectural particulier, à l'usage révolu, mais qui se retrouve assez abondamment dans certaines provinces : les colombiers. Erigés sous l'Ancien Régime, et destinés en premier lieu à une fonction agricole, ils sont devenus dans les provinces de droit coutumier très strict, un symbole de puissance et de pouvoir. La Normandie est très représentative de cet esprit, ancré dans la Coutume de Normandie et respecté jusqu'à la Révolution, et s'est dotée de monumentaux colombiers, plus ouvragés que ne le nécessitait l'élevage des pigeons. L'exemple d'une zone géographique représentative, le Roumois, située au sud-ouest de la métropole normande, Rouen, nous permettra d'en étudier les caractéristiques architecturales et fonctionnelles.

Les ouvertures respectent les directives énoncées par les théoriciens des XVI et XVIIèmes siècles ; les lucarnes, quand elles sont encore présentes, sont le plus souvent orientées vers le sud ou le sud-est et le sud-ouest.

La porte, toujours unique… et maintenue fermée, est dans la très grande majorité des cas orientée, selon une règle chère à Olivier de SERRES, vers la maison (entendez la maison du maître), pour pouvoir surveiller les allées et venues au colombier, comme si celui-ci renfermait un trésor... C'est grâce à l'orientation de cette porte, qu'il est possible actuellement d'avoir une idée de l'emplacement du logis quand seul le colombier a subsisté, (exemple de Bourgtheroulde).

Les formes -
Prenons l'exemple du colombier de Bourgtheroulde : de forme octogonale, chaque face mesure 4 mètres, et la circonférence externe est de 4x8=32 mètres. Le diamètre pris entre deux faces opposées est de 9,50 mètres. Le diamètre interne est de 8,30 mètres, ce qui offre une circonférence de 26 mètres, permettant l'ouverture de 74 nids ; les murs ont une hauteur de 5,50 mètres, et portent 21 rangées de boulins.
L'épaisseur des murs varie de cinquante centimètres à soixante-dix centimètres, la base en général plus épaisse, forme une assise pour le départ des premiers boulins (d'une bonne cinquantaine de centimètres, cette assise évite aux premiers boulins le danger d'éventuels rongeurs et autres nuisibles). Une telle épaisseur de murs confère à cet édifice une certaine inertie thermique, favorable à un élevage, et mise à profit de nos jours par certains propriétaires, qui les ont recyclés en ...cave !

Le corps du colombier -
La brique est sans conteste le matériau le plus souvent utilisé dans cette région ; plus de la moitié des colombiers en sont composés. L'abondance du sous-sol en argile a permis en Normandie le développement des briqueteries à partir du XIVème siècle... La brique a pu constituer alors les colombiers nouvellement érigés, comme elle a pu servir à la reconstruction de colombiers déjà existants, soit qu'on ait préféré en construire un neuf plus solide plutôt que restaurer un colombier de pisé, soit que l'on ait voulu pour des raisons de goût, se faire plaisir en construisant un nouveau colombier comme on construisait une nouvelle demeure, aux formes plus « modernes »...Il est attesté dans les aveux qu'il y avait effectivement droit de colombier, et présence du colombier, à des dates qui sont parfois bien antérieures aux dates estimées des colombiers que nous admirons de nos jours. Certains colombiers sont effectivement si bien intégrés à l'ensemble de la propriété, que leur construction ressort bien d'une volonté de perfection architecturale (Bosnormand, Bourgtheroulde, Bosgroult, Bosc Roger, Honguemare).
D'autres éléments appellent souvent l'utilisation de la pierre et complètent l'unité du décor. L'encadrement de la porte est généralement tout de pierres dans les harmonies brique et pierre, et se complète souvent d'un fronton, classiquement triangulaire dans la trilogie Boissey- Bourgtheroulde-Bosnormand. Les jouées des lucarnes sont parfois construites en pierres et briques (Bourgtheroulde, où l'on a poussé le sens de l'esthétique à faire des lucarnes des répliques conformes de la porte cochère qui sert(vait) d'entrée au domaine).

Le toit -
La forme : Le toit est un élément essentiel du colombier : c'est autant un élément protecteur que décoratif. Sa forme dépend bien entendu de la forme au sol du colombier… En effet, on s'aperçoit que les plans proches du cercle ont adopté la classique toiture en poivrière, avec une base complètement circulaire. Cependant, poser un toit conique sur un ensemble à l'origine polygonal a nécessité un travail particulier au niveau de la corniche. Cette dernière doit en effet être ronde pour porter les sablières. Aussi cela a-t-il donné lieu sur les colombiers de pierres et/ou de briques à différents systèmes architecturaux pour passer du plan polygonal de l'élévation au plan circulaire de la toiture, amenant par la même occasion des éléments décoratifs intéressants et aussi variés que possible. On trouve deux grands principes de passage d'un plan à l'autre ;



Don de Mme HUBERT
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- soit un encorbellement par étages successifs de briques ou de pierres, étages s'arrondissant progressivement,
- soit un ensemble de pierres en saillie (corbeaux) supportant la corniche ronde. (Le premier système est illustré par les colombiers de Bourgtheroulde, Boissey, Bosnormand, le second par ceux de Boisfrémont, et de Longuemare).
Pour les colombiers octogonaux en colombages, on constate simplement une corniche de bois qui s'élargit pour amener le plan à sa nouvelle forme, ou bien des solives qui se prolongent au-delà du mur pour porter le premier cercle de la charpente.
Pour quelques colombiers, (Bourgtheroulde, Honguemare, et Saint-Pierre des Fleurs), un lanternon vient s'intercaler entre le faîte du toit et l'épi de faîtage. Apparu à la Renaissance, le lanternon de nos colombiers répond plus à un effet de mode architecturale qu'à une réelle fonction utilitaire : il ne coiffe pas un trou d'envol, comme cela s'observe sur les colombiers bretons. La présence de lucarnes est d'ailleurs là pour confirmer l'inutilité d'un tel trou. Le lanternon a donc une fonction toute décorative, car il confère au colombier qui le porte une élévation supplémentaire, et une prestance qui le fait sortir du rang des simples bâtiments agricoles.

Les nids - Matériaux : Contrairement à ce que constatait le plus souvent Olivier de Serres, à savoir des nids façonnés à l'aide de briques plates «accommodées à la mode d'armoire de buffet », le matériau le plus fréquemment utilisé a été le torchis, que l'on observe peu souvent de nos jours suite à la disparition souvent totale d'un grand nombre de ces boulins. En effet, seuls trois colombiers sont dotés de nids en briques, bâtis à même le parement intérieur, en même temps que la maçonnerie générale de l'ouvrage, elle aussi de briques, cela s'entend. Il s'agit des deux colombiers « frères » de Boissey-le-Chatel et de Bourgtheroulde, et de celui de La Chouque à Saint-Ouen de Thouberville. Il est à noter que ces briques étaient recouvertes d'un enduit blanc, dont on observe encore parfois les traces. Ces quelques cas de boulins montés en matériaux durs sont là encore le témoignage de l'importance accordée au colombier. Cette dépense supérieure attribuée à la construction de ces édifices très soignés est-elle le fruit d'un effet de mode venu des régions de la Loire, où les colombiers sont entièrement montés en tuffeau ?, ou l'expression du désir de se faire plaisir en se faisant construire un colombier plus luxueux ? Peut-être aussi une manière d'affirmer son droit, en faisant construire des boulins non démolissables ? Pour exemple, les sieurs Le Roux, à l'origine des colombiers de Bourgtheroulde et de Boissey, avaient eu à prouver l'ancienneté de leur noblesse. Cela a peut-être influencé le choix de construction, comme un signe très symbolique de la solidité de leur noblesse ? Le nombre de nids est bien sûr directement proportionnel à la taille du colombier puisqu'il s'agit de colombiers à pied, mais le décompte des boulins encore existants et la comparaison avec les dimensions des colombiers amène à faire une différence entre les boulins de terre et ceux de briques. Ainsi, à titre d'exemple, des colombiers de même diamètre intérieur et de hauteur semblable, comportent respectivement 1500 boulins et 2500, selon qu'ils sont en briques ou en torchis (Bourgtheroulde et Honguemare). (On entend par boulins (du grec Bulos) les trous pratiqués dans les colombiers et destinés à la ponte des œufs de pigeons. De là est venu à donner le nom de boulins aux trous réservés dans la maçonnerie pour recevoir les pièces de bois horizontales des échafaudages, et par suite à ces pièces de bois elles-mêmes. - définition donnée par Viollet le Duc)

Perchoirs - Des perchoirs sont assez souvent offerts aux pigeons sur la paroi interne du colombier, sous forme de piquets de bois plantés dans l'ouvrage, en dessous de chaque ouverture de nids ou entre deux ouvertures de nids (très visibles à Bourgtheroulde). Ces petits perchoirs sont suffisamment espacés pour ne pas être escaladés par de petits mammifères nuisibles (espacement de 35 cm).

Décor de la façade - Le choix des matériaux et du style architectural va beaucoup dépendre de l'opportunité du lieu, mais suivre aussi une sorte de mode, selon les époques, motivée par la recherche d'ornements propres à satisfaire le goût et l'orgueil du propriétaire. XVI et XVIIèmes siècles en verront l'expression, avec l'usage massif de la brique et de la pierre. Si damiers de pierres blanches, harpes, bandes horizontales, frontons de porte, ouvrage des corniches sont autant d'éléments esthétiques, la brique a été très largement sollicitée pour égayer le parement extérieur. Dessins géométriques sous forme de réseaux quadrillés, de losanges simples ou plus complexes, « habillent » les murs des colombiers où la brique tient une place importante. On peut également y trouver des dessins plus naïfs, tels ces coeurs de tailles différentes qui ornent la face s'offrant au visiteur qui entre dans le domaine du sieur Le Roux de Bourgtheroulde. Leur signification n'est pas évidente ; y en a t-il une, d'ailleurs, ou bien est-ce une curiosité due à quelque maçon fantaisiste ? Leur répétition de par la campagne nous amène à penser qu'il s'est agit d'un mode de décoration assez répandu, mais dont la codification, s'il y en a une, ne nous est pas connue. En tous cas, à plusieurs siècles de distance, il s'en dégage une sorte de tendresse pour ces bâtiments.



Don de Mme HUBERT
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LA POSTE AUX CHEVAUX


Par Edit de Luxies, Louis XI crée les Postes Royales le 19 juin 1464. Les grands chemins du royaume sont dotés de dépôts de chevaux propres à la course et gouvernés par un maître de poste. Les courriers, accompagnés d'un postillon, acheminent les dépêches d'un bureau à l'autre grâce aux relais de la Poste aux Chevaux. Les chevaux sont changés à chaque relais distants d'environ 4 lieues.

Au milieu du 19ème siècle, il existe 1804 relais et 2245 diligences. L'arrivée du chemin de fer sonne le glas des relais de poste.

Le maître de poste reçoit un traitement. Il est affranchi du paiement des tailles, exonéré d'impôts pour les terres qu'il possède, exempt de tutelle, de curatelle et de guet. Il n'est pas obligé de loger les troupes en déplacement ou en campagne, donc non astreint de leur livrer sa cave aux vins ! (La Poste aux Chevaux – La Revue Française de Généalogie et d'Histoire des Familles – n° 166 – 2006)

Dans la nuit du 4 août 1789, on abolit tous les privilèges; ceux des maîtres de poste suivirent ceux de la noblesse et du clergé et la ruine s'abattit sur les relais.

En outre, les gages des maîtres de poste créés par un édit de 1713 et leurs indemnités furent supprimés par un décret du 19 juin 1790. Les maîtres de poste, du moins pour la plus grande partie, abandonnèrent alors leurs relais.

Divers essais de réorganisation furent tentés sans grand succès jusqu'à l'accession des messageries à la liberté en l'an VI.

Et c'est la loi du 19 frimaire an VII (9 décembre 1798) qui fixa la nouvelle législation de la poste aux chevaux et définit nettement son rôle et son organisation. Mais son article 5 introduisait une exception au monopole des relais concernant les voitures publiques et le transport des dépêches qui était si large qu'il fallut la restreindre.

Ce fut fait par la loi du 15-25 ventôse an XIII (6-16 mars 1805). Elle ordonne que tout entrepreneur de voitures publiques et de messageries qui ne se sert pas des chevaux de la poste est tenu, par poste et par cheval attelé à chacune de ses voitures, de verser 25 centimes aux maîtres des relais dont il n'emploie pas les chevaux.

Ce principe fut conservé jusqu'à la disparition de la poste aux chevaux en 1873 - (Internet)

On situe le relais de poste aux chevaux de Bourgtheroulde à l'emplacement actuel de l'auberge de la Corne d'Abondance.

1744 - Le plus ancien maître de poste connu est Charles Bouillant.
1768 - Blanton est maître de poste.
1779 - Mme Veuve Bouillard est maîtresse de la Poste.




La Corne d'Abondance
- ancien relais de La Poste Aux Chevaux
collection privée de Mmes RESSENCOURT)
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LA POSTE AUX CHEVAUX (suite)

Cauvin est maître de Poste en 1780.

16 floréal an 3 (5 mai 1795) - Cauvin, le maître de poste, possède vingt-quatre chevaux dans son écurie.

11 mai 1806 - au nom de l'empereur et roy , Cauvin a les facultés et les aptitudes de remplir la place de maître de la poste aux chevaux de Bourgtheroulde située sur la route de Paris à Cherbourg, à la charge d'avoir le nombre de postillons, chevaux et équipages prescrits pour le service de ce relais et de se conformer en tous points aux lois et règlements sur le fait de ce poste sous peine de révocation.

1813 - Les chevaux, juments, mules, mulets, poulains et pouliches sont recensés par décision de l'empereur Napoléon Ier pour une levée de chevaux.
A Bourgtheroulde, Quarante-cinq propriétaires des soixante-quatre chevaux et huit juments sont imposés de quatre francs par tête.
Cauvin, maître de Poste, possède quatorze chevaux. Il n'est imposé que pour deux : douze sont employés au service de la Poste
Les autres possesseurs de bêtes sont : le directeur de la Poste aux Lettres, un marchand de vin, un maréchal, onze cultivateurs, trois marchands cultivateurs, quatre marchands, deux boulangers, un fabricant, un notaire, deux marchands d'avoine, un boucher, un potier, un bourrelier, cinq aubergistes, un négociant, un huissier, un voiturier, un meunier, un fermier, un chirurgien, un distillateur, un fabricant de toile, un greffier de la justice de paix, un messager.

23 avril 1815 - Cauvin décède à l'âge de soixante-treize ans. Son épouse Marie Catherine Beaucousin le remplace. Elle est âgée de quatre-vingt-cinq ans passés.

20 ami 1815 - Grenier est nommé maître de Poste. Son affectation est confirmée par le roi le 19 juillet.

Archives municipales : « Au nom de Sa Majesté le Roi de France et de Navarre : Le ministre d'Etat Directeur Général des Postes, sur le compte qui lui a été rendu, en conseil d'administration de la fidélité et de l'affection du Sieur Jean Jacques Grenier au service du Roi. Le commet pour remplir la place de maître de la poste aux chevaux de Bourgtheroulde, située dans le département de l'Eure, route d'Alençon à Rouen à la charge par lui d'avoir le nombre de postillons, chevaux et équipages prescrits pour le service de ce relais et de se conformer en tous points aux Lois et règlements sur le fait de poste à peine de révocation. Le présent brevet délivré à Paris en l'hôtel des postes le 19 juillet de l'an 1815. Signé : Le Cte Breugnot, les membres du Conseil, Boulanger et Davrange. Et scellé. Inscrit au présent registre par le maire de Bourgtheroulde soussigné ce vingt-six juillet mil huit cent quinze. Bosquier. »


Document - Archives municipales

20 juillet 1838 - Par brevet au nom du roi délivré à Paris, Mme veuve Cauvin est nommée au relais de la Poste aux chevaux.

1851 - Lecerf est maître de la Poste aux chevaux et conseiller municipal.
1857 - il est toujours maître de la Poste aux chevaux.
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LES CASERNES DE GENDARMERIE & PRISONS

Il n'y a pas de maréchaussée à Bourgtheroulde avant la Révolution. Il existe deux brigades pour le bailliage à Pont Audemer et Bourg Achard. Une troisième était installée à Cormeilles au milieu du 18ème siècle et fut supprimée en 1778.

14 janvier 1807 - Un arrêté du préfet de l'Eure tend à procurer au capitaine de gendarmerie un emplacement pour construire une caserne. Il n'existe que la place du Jardinet destiné à tenir le champ de foire où sera construit le bâtiment ainsi que la prison à la condition qu'ils soient placés de manière à ce que les foires puissent se tenir.

28 novembre 1813 – Une lettre du préfet datée du 24 novembre annonce qu'un arrêté est pris pour la construction d'une caserne de gendarmerie.
La délibération du 8 avril 1807 est rappelée : proposition d'édification place du champ de foire dite du Jardinet. La caserne sera construite dans le fond et face à la grand route.
Le terrain à céder a une valeur assez grande par sa position et par le produit des quatre foires qui s'y tiennent annuellement. La commune doit retirer de cette cession un avantage à peu près équivalent à la valeur du terrain par une donation par le département d'un local pour le dépôt de sûreté et le logement du concierge dans l'enceinte ou dépendances de la caserne.
L'actuel dépôt de sûreté est trop petit, trop vétuste, propice à l'évasion des détenus et position sur le revers de la grand route dans un endroit resserré. (Le petit bâtiment était construit sur une portion de l'actuelle route de Rouen. Situation approximative : devant la maison jouxtant l'auberge de la Corne d'Abondance).

20 décembre 1818 – Il est fait mention d'escorte de la gendarmerie lors de passages de militaires pendant les transferts de prévenus de délits commis dans le canton

4 mars 1838 – Des réverbères sont placés : de l'hôtel de la gendarmerie à la maison de M. Surbled qui lui fait face (gendarmerie vraisemblablement proche de l'auberge de la Corne d'Abondance)

10 août 1850 – Il y a deux prisons à Bourgtheroulde, malsaines : pas de lits de camp, nécessité d'obtenir au moins deux douzaines de couvertures demandées au Conseil Général de l'Eure

18 mai 1865 – Des secours sont demandés à la mairie pour la prison (hommes et femmes).

On peut supposer qu'une nouvelle gendarmerie fut construite à l'emplacement de la précédente, après la construction de la mairie actuelle inaugurée en 1866.
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26 Août 1944 - La gendarmerie située route de Rouen est partiellement détruite lors de la libération du village.
Les archives disparaissent dans leur totalité.

Les gendarmes sont logés chez l'habitant.

Un baraquement (neuf mètres sur six) est installé sur la place de la mairie pour servir de gendarmerie provisoire.

24 janvier 1948 - Ce baraquement est désaffecté.

Décembre 1951 - Par suite de la destruction de la gendarmerie par faits de guerre en 1944, plusieurs gendarmes sont toujours logés dans des maisons particulières.

13 novembre 1960 – Inauguration de la Gendarmerie route d'Elbeuf.

28 avril 1976 – La municipalité demande l'augmentation des effectifs de la gendarmerie : la population du canton progresse.
En septembre, le conseil municipal prévoit que l'effectif de la brigade sera porté à sept gendarmes, avec construction de deux logements sur le terrain d'emprise actuel.

27 mars 2000 – Pour faire face aux problèmes d'insécurité inhérents à l'accroissement de la population dans le canton, l'Etat a décidé sur la demande pressante des élus de renforcer les effectifs de la gendarmerie de Bourgtheroulde.
Les locaux actuels occupés par la brigade sont trop exigus pour accueillir des moyens humains supplémentaires.
La communauté de communes propose à l'Etat d'édifier une nouvelle gendarmerie rue d'Elbeuf comprenant : un bâtiment administratif, neuf logements et trois studios.

19 juin 2004 – Inauguration de la nouvelle gendarmerie, route d'Elbeuf près du rond-point.




Collection privée de M. TIPHAIGNE
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LA POSTE


Mis en place par Philippe Le Bel, les premiers facteurs réunissent à la fois les fonctions de tambour de ville et de garde-champêtre. A Paris, ils sont nommés « messagers à pié ». Ils montent à cheval, franchissent douze lieues par jour, sont indemnisés pour leurs vêtements et exemptés de nombreuses taxes. La taille et la dîme au clergé ne leur sont pas imposées.

Qui a inventé la boîte aux lettres ? En 1653 il n'existait dans Paris que quatre bureaux de poste, faisant la liaison entre la capitale, la province et l'étranger. Jean-Jacques RENOUARD DE VILLAYER conseiller au Parlement imagina alors la boîte aux lettres et veilla à l'installation des boîtes murales à l'angle de rues très fréquentées. Il y avait alors 3 levées par jour. Le timbre poste n'existait pas encore et chaque pli devait être muni d'un "billet de port". En 1780 Paris comptait 500 boîtes aux lettres.

1er janvier 1689 - Le courrier d'Alençon à Rouen tombe de son cheval et meurt. Il est inhumé dans le cimetière de Bourgtheroulde qui se trouve près de l'église.

10 octobre 1790 - Jean Neveu directeur de la poste aux lettres et son fils ainsi que Claude Nicolas Lequesne commis à la distribution prêtent serment. Il est reproché à Neveu d'employer des enfants mendiants qui ne sont pas propres.

16 avril 1792 - Marie Jeanne Neveu, veuve de Claude Lequesne, directrice de la poste aux lettres, Claude et Nicolas Lequesne commis de bureau, Pierre Jacques Carité fourrier, Nicolas Tassel facteur commis, prêtent le serment civique.
30 avril 1792 - Michel Grandin chef du bataillon de la Garde nationale de Marcouville se plaint que la directrice de la poste refuse le port du courrier. Elle prétexte qu'il n'a qu'un assignat et qu'elle veut être payée en numéraire.
1er mai 1792 - Un arrêté est adressé à la veuve Lequesne. Elle recevra des bons des villes d'Evreux, Elbeuf et Louviers. Il faut faire cesser la rareté du numéraire pour le paiement de la poste aux lettres des habitants de Bourgtheroulde et alentours.
21 octobre 1792- La directrice de la poste aux lettres, le facteur, prêtent serment : Fidélité à la Nation, maintien de la liberté. Ils jurent de mourir en les défendant.

26/12/1840 - Décès de BEZEAU François Louis : Directeur de la Poste aux lettres - lieutenant colonel en retraite - Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint Louis - de l'institution du Mérite Militaire - né 13 février 1768 à CONDAC (Charente) - fils de Louis et Charlotte LARCIER - époux de Jeanne L'HOMME.

15 décembre 1864 - La municipalité vote une somme de quatre cents francs pour l'installation d'une ligne télégraphique.

8 décembre 1870 - Lors de la guerre franco-prussienne un officier prussien se fait conduire au bureau de tabac. Il réquisitionne tout ce qu'il peut trouver et fait détruire le télégraphe par le sous-officier qui l'accompagne.

6 décembre 1873 - Une loi remet les bureaux télégraphiques aux agents des Postes. La remise des télégrammes à domicile est assurée par un agent communal agréé par l'administration des télégraphes.

10 juillet 1876 - Un décret charge le receveur des postes de choisir le porteur des télégrammes et impose aux communes l'obligation de pourvoir aux frais de distribution et de rémunérer l'agent qui sera désigné. Une somme de cent francs est votée par la municipalité à la receveuse des postes chargée de faire porter les télégrammes à domicile.

mai 1882 - Le facteur demande que la deuxième distribution du courrier soit supprimée le dimanche après-midi.
Les horaires demeurent inchangés, même le dimanche, étant donné l'importance des courriers de Rouen et Paris.
La deuxième distribution est maintenue le dimanche comme tous les jours de la semaine à une heure de l'après-midi.

13 juillet 1892 - Le directeur des postes et télégraphes de l'Eure adresse une lettre à la municipalité : Au terme de l'article 13 du décret du 8 mai 1867 la commune de Bourgtheroulde doit assurer à ses frais la remise gratuite des télégrammes dans l'étendue du territoire compris dans le périmètre de l'octroi (voir "OCTROI"). Elle n'est alors assurée actuellement que dans le bourg.

Depuis la création de la ligne de chemin de fer de Serquigny à Rouen un service d'omnibus subventionné par la Compagnie de l'Ouest a toujours existé. Ce qui n'est plus le cas en 1897 : Les colis sont adressés en gare et non à domicile. Le service des dépêches est fait par le courrier à pied entre la gare de Bourgtheroulde/Thuit-Hébert et la poste de Bourgtheroulde (4,1 kms), travail pénible en raison du poids souvent très lourd des dépêches. Le Courrier court des dangers, notamment la nuit puisqu'il revient de la gare à trois heures du matin et est souvent porteur de valeurs considérables. L'administration des Postes aurait avantage à faire exécuter ce service avec cheval et voiture munie d'un coffre fermant à clef. Elle pourrait transporter ainsi des voyageurs et livrer les colis à domicile.

Août 1900 - La municipalité approuve la création du réseau téléphonique à Bourgtheroulde et le circuit la reliant à Pont Audemer à la seule condition qu'il passe par Elbeuf et non par Montfort sur Risle pour raison d'économie, Elbeuf étant plus proche que Pont-Audemer.

19 décembre 1902 - La receveuse des postes, télégraphes et téléphone réclame une indemnité en raison du travail supplémentaire que lui occasionne l'ouverture au public d'une cabine téléphonique dans son bureau.




Collection privée de M. TIPHAIGNE


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13 mai 1907 - Certains habitants sont mécontents : Le facteur commence sa distribution au départ de la poste pour desservir d'abord les habitations les plus éloignées. Le maire demande la modification de l'itinéraire au directeur des postes pour que la Grande Rue soit desservie en premier.

Se référant à la loi de finance du 31 octobre 1907, la municipalité demande la gratuité des distributions des télégrammes, messages téléphonés et avis d'appels téléphoniques. Un avis ministériel informe que le receveur ou le gérant du bureau recevra zéro franc dix pour ces services.

1er juillet 1909 - Par arrêté du 28 juin Bourgtheroulde bénéficie de cette mesure. La commune a la faculté d'étendre la distribution gratuite à tout son territoire même en dehors de la zone soumise à l'octroi. La receveuse des postes recevra cinquante francs annuellement pour le service gratuit de distribution en dehors de l'agglomération réglementaire. Le piéton agréé par ses soins recevra cent cinquante francs par an.

6 novembre 1909 - Le propriétaire du local occupé par le service des postes refuse de renouveler le bail expirant le 30 juin 1910. Il est projeté d'acquérir un terrain situé dans la Grande Rue du bourg, non loin du centre des affaires.

20 novembre 1909 - Mme Frémont consent à la commune la cession d'un terrain de trois cent treize mètres carrés à prendre dans le jardin de l'hôtel tenu par M. Bossière sur la grande route de Rouen (ex hôtel du Cheval Noir).

30 décembre - M. Cossard, architecte à Brionne, est pressenti pour exécuter devis et plans qui sont approuvés sous réserve.

Un groupe d'habitants demande qu'une boîte aux lettres soit installée dans le quartier des Halles et de l'église : le futur bureau de poste se trouvera trop éloigné. M. Paon, buraliste et facteur, dont la maison est située Grande Rue en face de l'église offre de relever régulièrement et gratuitement la boîte aux lettres qui serait placée dans le bas du bourg.

30 octobre 1910 - Le bureau de poste est livré à l'administration. Le coût total des travaux est de vingt mille trente francs et quatre-vingt-dix-neuf centimes.

Décembre 1912 - Le bureau de poste est surchargé. Il est tenu par une aide intérimaire. Les receveurs successifs n'ont pas accepté ce poste dans un bureau de construction récente. Il incombe à l'administration d'y remédier et notamment par la création à la gare de Thuit-Hébert d'un emploi d'entreposeur.

1922 - Le courrier n'est distribué le dimanche que dans l'agglomération d'où de nombreuses plaintes de personnes habitant en dehors du bourg. Il est aussi reçu avec retard.

Octobre 1928 - Des démarches sont faites pour que le téléphone soit à la disposition des habitants le dimanche et qu'un numéro relié au bureau soit installé chez un hôtelier.

Avril 1929 - La receveuse des Postes demande qu'une enseigne portant le nom de la localité soit fixée sur la façade. Elle sera placée où se trouve gravé le mot « Postes ».

Décembre 1951 - La population demande au maire d'intervenir pour que l'horaire d'ouverture de la poste soit rétabli : de quatorze heures à dix-huit heures. Elle est actuellement fermée de douze heures à quinze heures.

1959 - La façade de la poste, criblée de trous d'obus (combats de chars le 26 août 1944), est rénovée.

8 avril 1970 - La commune demande à être rattachée au réseau téléphonique d'Elbeuf.

Janvier 1976 - L'ouverture d'un deuxième guichet est demandée.

Octobre 1979 - La dégradation dans la distribution du courrier est constatée : Le bureau de poste dessert douze communes pour le courrier et environ quarante pour les télégrammes. Il n'y a pas eu de distribution pendant plusieurs jours dans certains quartiers.

1980 - Un nouveau poste est créé au début de l'année.

1er juillet 1890 - les horaires d'ouverture du bureau sont modifiés : quatorze heures trente à dix-sept heures.

1992 - Un nouveau central téléphonique pouvant desservir cinq cents abonnés est installé dans la commune.

Octobre 1998 - La solution de regroupement sur Bosc Roger en Roumois est désormais acquise, solution qualifiée de préférable à l'installation d'un centre de tri dans un local de la zone d'emplois de la Baudrière comme les élus du canton l'avaient proposé. Ce qui provoque de vives réactions parmi les usagers. Une pétition est signée par sept cents personnes.


La Poste a refusé de décider en faveur de Bourgtheroulde.

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L'OCTROI


(Octroi : Droit payé par certaines denrées à leur entrée en ville. Depuis 1948 ce droit n'existe plus en France - Petit Larousse.)


30 floréal an 8 (20 mai 1800) - Pierre Levilain présente un procès-verbal qui constate qu'il s'est rendu adjudicataire de la « Barrière » (octroi) située à Bourgtheroulde à dater de ce jour jusqu'au dernier jour complémentaire de l'an 9 (22 septembre 1801).

Il a requis de le recevoir en cette qualité et l'installer pour la perception qu'il a droit de faire conformément aux lois relatives à la taxe de l'entretien des routes. Acte lui est donné pour son installation et entrée en fonction. Il est envoyé devant le juge de paix ainsi que les commis qu'il lui plaira d'employer.


Un état des effets trouvés au bureau de la Barrière est établi :

- trois chaises,
- une table de bureau fermant à clef et la clef,
- un lit de sangle et son dossier,
- un réverbère,
- un encrier,
- une paire de mouchettes (ciseaux pour moucher les chandelles),
- deux bouteilles à encre vides,
un poêle de fonte et ses tuyaux,
- un cadenas et sa clef pour fermer la barrière,
- un crochet pour attiser le feu du poêle,
- la Barrière,
- deux tableaux de pancartes.


28 messidor an 10 (17 juillet 1802) - La présence de l'octroi dans la commune est mentionnée dans la délibération du conseil municipal.


Juin 1809 - Le conseil municipal se prononce pour le maintien de l'octroi.


1er janvier 1810 - L'octroi est affermé pour trois ans.

Mention de "charcuitiers, lardiers, viande massacrée". Des vérifications sont faites dans les écuries, tueries et étaux. Il est apposé une marque particulière. Un laisser-passer pour le transport d'une maison à l'autre est demandé ainsi que la justification d'une quittance pour toute rencontre, après avoir dételé les chevaux, et entrée dans quelque cour. Il y a saisie en cas de refus, confiscation ou amende égale à la valeur de l'objet saisi. Les propriétaires sont responsables de leurs facteurs (intermédiaires de l'époque), agents, enfants, domestiques et locataires.


Septembre 1811 - Placement des poteaux de l'octroi :

1 - Sur la route de Brionne vis à vis de l'encoignure du clos Piquenot portant deux inscriptions dont une servira pour l'entrée du chemin venant de Marcouville.
2 - Sur la route de Rouen à l'extrémité de la barrière de la masure de Jacques Oursel.
3 - Sur la route d'Elbeuf à l'encoignure de la masure occupée par M. Daché.
4 - Sur la route du Neubourg entre la masure de François Tubeuf et celle de la veuve Lefrançois.
5 - Sur la route de Bourg Achard à l'extrémité de la masure de Louis Jacques Lair.
6 - Sur la route de Pont Audemer vis à vis le pré de M. Baillache.
7 - Sur la route d'Infreville contre la masure de feue Marie Carité occupée par M. Bruman.
8 - Sur la route de Bosc Roger à l'extrémité de la propriété du sieur Jacques Isaac.

Le bureau de l'octroi, dans le centre de la commune, est ouvert du lever au coucher du soleil. Les lettres de voitures sont timbrées et visées du lieu du départ. Les diligences, fourgons, fiacres, cabriolets et autres voitures de louage, sont soumis aux visites des préposés de l'octroi. Les courriers ont l'obligation d'acquitter les droits des objets tarifés. Les préposés assistent à la remise des paquets et se font présenter leur feuille de chargement.


LE PASSE DE BOUT (Fiscalité : Permission donnée de faire entrer sans payer l’octroi des marchandises dans une ville où elles ne pourront être vendues ni même déchargées et qu’elles ne feront que traverser pour être conduites à leur destination - Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition - WIKIMEDIA) est exécuté sans interruption. Il n'a lieu que pendant le jour.


La durée du passage est déterminée sur le bulletin ou PASSE AVANT (permis de circulation de marchandises soumises habituellement à des droits - Source : REVERSO) à raison de la distance à parcourir. Elle ne peut excéder le temps nécessaire pour traverser la commune d'une limite à l'autre sans s'arrêter sauf accident ou par force majeure.


Les denrées et marchandises en transit sont sans franchise pendant huit jours, sous la surveillance des préposés. Il peut y avoir un accord de prolongation de transit dispensé par le maire.

Les bestiaux amenés aux foires et marchés sont assimilés aux objets de transit.

Les voitures et transports militaires chargés d'objets assujettis à l'octroi sont soumis aux règles pour transit et Passe De Bout.

Les bestiaux, avec indication du nombre et de l'espèce entretenus pour la culture ou autre dans le rayon de l'octroi, ont la permission de circuler.

Des préposés visitent les étables et les bergeries et recensent les bestiaux.

Les propriétaires sont tenus de déclarer le nombre et l'espèce des animaux livrés à la boucherie et ceux qu'ils feront venir du dehors pour les remplacer.
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Les bêtes mortes naturellement exportées ou vendues hors de la commune ne sont passibles d'aucun droit à la condition que la déclaration soit faite le premier jour de leur mort pour ceux qui disparaissent, préalablement à leur exportation pour les autres.

Les aubergistes, cabaretiers et autres tenant tables, écuries et remises sont admis à recevoir en fourrier (fourrière) les objets saisis ou séquestrés qui seront vendus aux enchères après un délai de dix jours, exceptés ceux qui n'excèdent pas deux cents francs. Les marchandises pouvant s'avarier sont vendues promptement.

Sont considérés comme prévenus d'opposition à l'exercice des employés : tous individus qui arracheraient, enlèveraient ou briseraient les poteaux, barrières, tableaux et autres objets servant à la perception de l'octroi, ou injurieraient ou troubleraient les préposés dans leurs fonctions. Le produit des amendes ou confiscations pour causes de contraventions est partagé par moitié aux préposés, l'autre moitié sera versée à la caisse municipale pour être appliquée aux pauvres.

Les préposés de l'octroi doivent avoir satisfait à la conscription, présenter des certificats authentiques de capacité, de bonne vie et mœurs. Le port d'armes leur est autorisé. Ils sont destitués en cas d'abus.

Les poursuites judiciaires ont l'assistance de la force armée.

Seules les mesures décimales sont en usage.

14 avril 1812 - Un règlement du ministre des finances spécifie qu'il sera demandé une déclaration spéciale d'abattage des bestiaux avec apposition d'une marque sur chaque quartier. Les cuirs et peaux seront présentés dans les tueries. Les frais de plombs seront à la charge des expéditeurs qui devront fournir les cordes nécessaires.

1815 - Duval est receveur. Une marque est apposée sur les viandes. Un peson à crochet est acheté.

1818 - Le tarif de l'octroi est augmenté, les revenus diminuant d'année en année depuis 1813.

1820 - l'octroi est affermé par ordonnance du roi du 22 décembre 1819. L'octroi est devenu trop onéreux pour être administré par la commune.

1823 - L'octroi, quand il était en régie, donnait un moindre produit que celui qui résulte du bail actuel. La nouvelle adjudication est plus avantageuse que la première.

1er janvier 1824 - Le bail de l'octroi sera renouvelé pour trois ans.

1827 - Le bail est adjugé et renouvelé. Il en est de même pendant quelques années.

Décembre 1841 - Une régie provisoire est mise en place. La préférence est donnée à la continuation de la jouissance de l'actuel adjudicataire M. Marais.

Décrets du 18 et 24 avril 1848 : Imposent la suppression des droits d’octroi sur la viande et les remplacent par un impôt supplémentaire sur les voitures de luxe, les chiens, etc. Le conseil municipal ne désire pas ce changement.

1871 - M. Ledoc est fermier de l’octroi.

10 novembre 1871 - l’octroi mis en régie est accordé à M. Prosper buraliste et marchand de tabac. Il quitte la commune en 1876.

8 août 1876 - M. Douillère receveur buraliste le remplace.

Juin 1903 - les poteaux de l’octroi sont situés :
- route de Brionne au-dessus de la maison Osmont (*emplacement des pépinières en 2005)
- route de Berville au-dessus de la maison Lombard
- route de Thuit-Hébert au-dessus de la maison Auvard.

Ils sont posés en 1904.

Le sous-préfet demande la pose de poteaux indicateurs d’octroi et l’achat d’une bascule en septembre 1906.

Depuis 1919, Ulysse Appert est préposé aux recettes. Il demande une augmentation de 20 % en février 1925 et le relèvement du tarif de la taxe d’octroi. Le prix de vente des bestiaux a plus que quintuplé depuis l’avant guerre. Il lui est accordé de percevoir 10 % sur les recettes encaissées.

Décembre 1927 - Ulysse Appert, gérant de débit de tabac, cesse ses fonctions. Eugène Verrier est agréé pour le remplacer aux mêmes conditions que son prédécesseur.

30 janvier 1933 - Le conseil municipal décide de remettre en application l’ancien tarif de 1926 pour une période de cinq années :
- huit francs pour les bœufs
- cinq francs pour les veaux
– deux francs pour les moutons
– quatre francs pour les porcs

Mars 1933 - M. Jules Renaux est installé receveur de l’octroi après le départ de M. Verrier.

Le conseil municipal proteste contre les déclarations trop basses faites par les marchands bouchers et charcutiers pour la taxe de l’octroi. Le garde champêtre est délégué pour vérifier les déclarations et faire cesser les abus qui se produisent actuellement.

12 juin 1935 - M. Renaux donne sa démission.
Le poste de receveur d’octroi est vacant. Un avis sera donné dans les journaux. Le garde champêtre assurera provisoirement ce service. Dans le cas où personne ne solliciterait ce poste le garde champêtre serait nommé receveur.

La suppression de l’octroi est envisagée à partir du 1er janvier 1946.

Il sera remplacé par une taxe de zéro franc cinquante sur le chiffre d’affaires qui sera perçue par le receveur des contributions indirectes.
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LES CIMETIÈRES


LE PREMIER CIMETIÈRE ENTOURAIT L'EGLISE.

20 Fructidor an 2 (17 août 1794)- Vente des pommiers du cy-devant cimetière.

26 septembre 1800 - Une commission est nommée pour faire un rapport sur les réparations des murs du cimetière.

1er octobre 1800 - Un devis des réparations est adopté vue la grande urgence.

30 octobre 1800 - Le maire est dans l'impossibilité de faire réparer le mur du cimetière par le refus que font les détenteurs et jouissants des petites boutiques qui depuis longtemps ont été édifiées sur le territoire de ce même cimetière faisant face au Pavé (Grande Rue actuelle) de payer en ses mains le montant de ce qu'ils doivent à la commune pour l'occupation de ces boutiques depuis au moins dix années. Ces boutiques n'ont jamais été une propriété de la cy-devant Fabrique mais bien une propriété communale suffisamment prouvé par la seule inspection de leur situation sur le dit cimetière. Les fabriciens ont reçu jusqu'en 1791 le produit de ces mêmes boutiques et ce parce qu'ils étaient obligés de pourvoir aux frais de sépulture des pauvres et à l'entretien de la clôture du cimetière.
Le maire est autorisé à relever le prix des locations et d'en employer le montant à la réparation et la réédification des murs de clôture et barrière. En cas de refus, il sera fait des sommations, exploits, diligence et recours aux tribunaux.

23 juin 1801 - Le revenu des petites baraques situées sur le cimetière est consacré à l'édification du mur.

18 février 1802 - Le maire fait remarquer que la clôture du cimetière de 6 mètres et demi n'empêchent pas le passage continuel des animaux. Il porte réclamation sur la décence et le respect dus au lieu de sépulture publique. La clôture qui manque doit être ainsi faite qu'elle empêche à l'avenir l'installation des étals des marchands.

17 juillet 1802 - La construction de trois boutiques est prévue sur une place vague se trouvant entre la voie publique et le cimetière qui serait ainsi parfaitement fermé. L'autorisation de leur construction permettrait d'accroître les revenus de la commune.

11 avril 1803 - Le mur du cimetière est déclos sur une longueur de presque dix mètres. "Il est décent eu égard au respect que l'on doit aux mânes de ses concitoyens d'en fermer l'entrée".


SECOND CIMETIÈRE
1809 - Mme Marie Barbe Goude, veuve de Louis Pourpoint ancien maire, fait une donation perpétuelle et irrévocable d'un pré appelé La Noé d'une superficie de 34 ares et 32 centiares aux conditions suivantes :
- la commune accepte d'acquitter les taxes foncières et autres ;
- un service solennel sera célébré et chanté dans l'église le jour où le dit cimetière sera béni pour le repos des âmes des : mari, parents décédés de la donatrice et pour elle-même si elle était décédée ;
- le jour de la Sainte Barbe un service et messe haute seront dits et chantés à perpétuité ;
- il sera fourni pour appeler à cet office une sonnerie, le luminaire et les ornements ;
- la commune s'engage à donner un droit de sépulture à perpétuité pour Mme Pourpoint et sa famille auprès de la croix qui sera plantée, dans un rayon de 2 mètres 600 millimètres autour de cette croix.

La commune accepte le don et les conditions.

1812 - Le vieux cimetière est désaffecté.

1817 - Les murs du nouveau cimetière s'écroulent. L'autorité ecclésiastique prononcera l'interdit du lieu si les murs ne sont pas relevés avant le 1er novembre.

8 novembre 1869 - Le cimetière est trop humide. Les corps sont submergés. Le fossoyeur se plaint d'odeurs nauséabondes quand il creuse des tombes. Pendant plus de 10 ans, ce cimetière serait mis en prairie et non soumis à la culture.

Un plan topographique est établi par Delacour, géomètre. Les terrains de MM. Marais et Hermier (n° 230 sur le cadastre) sont bien situés : en haut du bourg et en bonne exposition.

Février 1870 - Les deux propriétaires ne sont pas d'accord pour vendre.

Ne disposant pas de moyens financiers, la commune prévoit pour cet achat des souscriptions de concessions prises à l'avance. Le maire est autorisé :
- 1) à acquérir les terrains par voie d'expropriation
– 2) à favoriser l'acquisition de places en concessions perpétuelles 75 francs le mètre carré, concessions trentenaires 30 francs, concessions temporaires 15 francs.

Janvier 1871 - Les troupes prussiennes occasionnent des dégâts dans le cimetière.


TROISIÈME CIMETIÈRE
14 septembre 1871 - M. Gasse, propriétaire à Bourgtheroulde et industriel filateur d'Elbeuf (qui vient de faire construire un superbe édifice désormais connu sous le nom de château Keller) propose la donation d'un terrain situé le long de la route du Gros Theil pour l'établissement d'un nouveau cimetière, sous réserve d'un emplacement pour lui et sa famille.
Le conseil municipal accepte le don avec reconnaissance et décide la fermeture du cimetière actuel. L'acte de donation sera passé devant notaire.

16 avril 1872 - Sont établis :
- le procès-verbal de l'estimation du terrain donné
– le procès-verbal de l'enquête de M. Savin agent voyer
– le plan en double du terrain donné
– la délibération en double de l'acceptation de la donation
– le certificat de vie de donation
– le certificat de position de fortune
– le certificat des ressources suffisantes pour la construction du cimetière
– la délibération en double du tarif des concessions
– l'acte de donation
– le plan visuel du nouveau cimetière
– le plan visuel de l'ancien
– l'état de la population et le nombre de décès pendant les dix dernières années
– le certificat du conservateur des hypothèques
– l'engagement des concessionnaires en double
– le certificat des publications du tarif des concessions
– le devis des travaux de clôture et autres à faire au nouveau cimetière.
Le devis estimatif est de 5.467 francs 87. En acceptant cette donation la commune dispense M. Gasse de sa part au bureau de bienfaisance.

1872 - Le second cimetière est désaffecté.

Août 1872 - les terrassements, clôtures et grilles du nouveau cimetière s'élèvent à 760 francs, somme qui n'était pas prévue au budget.
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Février 1873 - Des travaux urgents sont à exécuter au nouveau cimetière. Le devis s'élève à mille deux cent quarante-trois francs soixante-quinze.

3 mai 1873 - M. Gasse est autorisé à faire construire un caveau à un mètre soixante-quinze du mur de clôture.

31 mai 1873 - Les frais engagés pour la clôture du nouveau cimetière sont pris sur les dédommagements de guerre lors de la réunion du conseil municipal. Une somme de 2.300 francs provenant des concessions prises dans le nouveau cimetière est placée en rente à 5 %.

11 juin 1873 - Le conseil municipal décide :
- 1) les concessions perpétuelles pour caveaux seront placées dans la partie gauche en entrant
– 2) les concessions trentenaires seront situées à gauche du caveau de M. Gasse, celles de 15 ans à droite
– 3) ces concessions seront séparées entre elles par une distance de 60 centimètres.

Mars 1874 - des sapins sont plantés autour du cimetière et deux autres arbres à l'entrée.

Mai 1874 - L'allée principale est empierrée.

Août 1875 - Des travaux d'empierrement de marne et de sable sont faits au cimetière.

7 novembre 1878 - 140 francs sont votés pour l'exhumation du corps de Mme Pourpoint et ceux de sa famille ainsi que celui de M. Deline ancien médecin de Bourgtheroulde afin qu'ils soient transférés dans le nouveau cimetière.

1882 - Le second cimetière devient un terrain communal. Les arbres qui s'y trouvent sont vendus. Le produit sert à refaire la clôture et la porte.

15 juin 1892 - L'exhumation des soldats tués pendant la guerre de 1870/1871 (qui reposent dans l'ancien cimetière) est décidée.
Le ministre de l'Intérieur met à la disposition de la municipalité les fonds nécessaires qu'elle ne peut assumer ainsi que les monuments qui seront élevés à la condition que la commune concède gratuitement à l'État le terrain de la nouvelle sépulture. Le conseil municipal décide à l'unanimité qu'il sera concédé gratuitement et à perpétuité à l'Etat le terrain nécessaire à y déposer les restes des soldats français et prussiens inhumés à Bourgtheroulde en 1871 et désigne pour les tombes françaises le terrain teinté en bleu dans le plan du nouveau cimetière et pour les tombes prussiennes celui qui est teinté en rose.

30 août 1892 - Le maire expose qu'en présence de la dépense élevée que nécessitent l'exhumation et l'érection de deux monuments pour les soldats français et allemands, il est regrettable de ne pas avoir demandé à l'autorité supérieure l'autorisation de faire déposer les restes des soldats français dans un caveau qui serait créé à cet effet sous le monument qui existe sur la place publique de Bourgtheroulde et qui a été érigé en mémoire du combat de 1871.

Les restes des soldats allemands seraient déposés dans le nouveau cimetière.

14 août 1895 - Lors de la réunion du conseil municipal, il est constaté que dans la partie du cimetière communal consacré aux concessions perpétuelles, vu l'importance des monuments élevés par les familles, l'espace devient insuffisant pour livrer passage aux corps et aux matériaux de construction à y transporter.

18 mai 1903 - la municipalité demande la désaffection du précédent cimetière, soit pour en tirer profit, soit en vue d'une location, soit en vue d'une vente.

13 novembre 1903 - La vente est proposée. Il faut auparavant procéder à l'exhumation des sépultures perpétuelles qui sont au nombre de trois, dont les soldats français et prussiens.

7 décembre 1903 - La municipalité décide de s'en remettre à la Société du Souvenir Français, qui fête solennellement chaque année l'anniversaire du combat du 4 janvier 1871, pour procéder à l'exhumation des militaires et à leur translation au niveau cimetière.

12 décembre 1903 - Les soldats militaires de la guerre 1870/1871 seront inhumés dans deux parcelles de terrain de chacune deux mètres de long sur deux mètres de large, choisies dans le côté sud-est à l'angle est du cimetière. Ces concessions perpétuelles sont concédées gratuitement à l'Etat.

février 1904 - M. Braquehais, marchand de pierres, fait les exhumations des soldats ainsi que la translation au nouveau cimetière des corps de M. Deline (docteur à Bourgtheroulde) et de Mme Pourpoint.

On peut voir dans l'actuel cimetière les deux pyramides sous lesquelles sont inhumés les restes des soldats français et prussiens.




Pyramide de gauche : soldats français
Pyramide de droite : soldats prussiens

Le précédent cimetière est mis en adjudication. La croix qui s'y trouve est déposée au presbytère.

18 avril 1904 - Des remerciements sont adressés au Souvenir Français qui prend à sa charge les exhumations des soldats français de la guerre de 1870. Une somme de vingt-sept francs douze centimes trouvée dans une des tombes sera employée à l'acquisition d'une couronne qui sera déposée sur la nouvelle tombe.

9 mars 1919 - La municipalité décide de concéder dans le cimetière communal un emplacement suffisant dans le carré actuellement libre en face des concessions Vittecoq et Gruel pour la sépulture des soldats de la commune morts au champ d'honneur ou décédés des suites de leurs blessures ou dans des hôpitaux pendant la guerre 1914/1918.

Un monument commémoratif sera élevé en leur mémoire sur le terrain concédé sur lequel seront inscrits tous les noms des soldats de la commune morts ou disparus pendant la guerre. Mille francs seront pris sur les fonds libres. Une quête sera faite par les membres du conseil municipal pour parfaire la dépense et permettre d'élever un monument digne des glorieux morts tombés au service du pays.

Juin 1999 - il est jugé que l'extension du cimetière ne se poserait pas avant 2010. Trente-trois thuyas, plantés à la périphérie, offerts en 1931 par M. Rafin (qui fut maire et pépiniériste) sont abattus.

Un colombarium de huit cases est construit la même année.
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LES MARES


Il a toujours eu des mares privées et publiques à Bourgtheroulde, Infreville et Boscherville.

Les puits sont rares (3 recensés à Bourgtheroulde : ferme du logis, presbytère, un puits particulier en haut du bourg).

Chaque habitation ou presque dispose ainsi d'une eau qui sert aux humains et aux animaux. Les mares sont insalubres et dangereuses mais indispensables à la vie de tous les jours.

Avant l'installation du réseau d'eau potable des citernes recueillant les eaux de pluie étaient installées dans les cours des maisons.

De nombreux enfants se noient dans les mares :

Registre paroissial de Bourgtheroulde - « Le 20 aoust 1721 a esté inhumée dans le cimetière de Bourgtheroulde le corps de Catherine Hervieu fille de Jean et Catherine Matar aagée de deux ans. Laquelle s'étoit tombée par accident dans une mare et qui en avoit été retirée auparavant par Catherine et Marie Haren qui nous ont assuré ce que dessus et ont signé avec nous prêtre chanoine et curé de ce lieu, aagée de vingt ans, l'autre de seize. »

Décembre 1792 - Une mare donnant sur la grand route appartenant à Pourpoint est jugée dangereuse. Il est tenu de l'enclore d'un garde-fou.

17 juillet 1802 - Les cinq mares publiques de la commune particulièrement utiles sont remises en état car la sécheresse sévit.

Juillet 1818 - La sécheresse est à nouveau présente. Les mares publiques sont l'objet de mesures de police.

Le maire doit s'attacher à ce que sa commune ne manque pas d'eau en aucun temps pour les besoins journaliers des citoyens et pour arrêter les ravages des incendies. Il doit en surveiller la police et la distribution. Les mares publiques sont alors totalement asséchées sauf la mare du Boulay qui contient un volume d'eau assez considérable. Les mares particulières ne sont pas taries mais ne pourront suffire aux besoins des habitants qui craignent la prolongation de la sécheresse.

Des mesures convenables sont prises pour que la mare du Boulay ne soit pas corrompue et demeure à la disposition du public dans un état suffisant de propreté et de salubrité :
- il est interdit d'y laver du linge ou des objets,
- de s'y laver,
- de s'y baigner,
- d'y faire abreuver les bestiaux.

L'eau pour le lavage du linge et des objets, celle bue par les bestiaux, devra être mise dans des baquets ou des cuves sur le bord de la mare, les eaux usées dirigées vers les terres. Les contrevenants seront punis.

8 juillet 1818 - L'arrêté est publié et affiché après autorisation du préfet.

4 juillet 1834 - La mare publique de la Brétèque est comprise dans le tracé de la future route départementale (appelée primitivement numéro 12, elle deviendra la D 321 - route d'Elbeuf). La commune demande une indemnité pour l'envahissement de cette mare.

Le gouvernement refuse : la confection de cette route est un avantage pour Bourgtheroulde.

Le conseil municipal fait remarquer que l'Etat ne peut exiger le sacrifice d'une propriété qu'après en avoir indemnisé le propriétaire selon la charte constitutionnelle de 1830. Une mare publique est un objet essentiellement utile et important dans une commune rurale, placée en haute campagne, éloignée de rivière et ruisseaux, ne possédant ni puits, ni source, ni fontaine par sa position élevée. La suppression de la mare serait préjudiciable au quartier. Il n'y a pas de terrain pour établir une mare de remplacement. Les avantages de cette route sont douteux. Elle n'apporterait que des inconvénients. La délibération est transmise au préfet.

20 janvier 1837 - L'autorisation est donnée au maire de passer acte avec le gouvernement pour cession de la mare communale de la Brétèque pour le passage de la route départementale de Bourgtheroulde à Gournay. Un rappel de l'estimation et du procès-verbal du 6 mai 1836 est effectué.

mai 1839 - La mare communale de La Brétèque n'est pas remplacée.

Mai 1849 - Les frères Frémont propriétaires d'une cour masure consentent enfin de vendre à la commune une parcelle de terrain d'un are et quatre-vingts centiares pour l'agrandissement de la mare communale dite mare Anger diminuée de largeur par l'établissement du chemin de grande communication de Bourgtheroulde au Neubourg.

1834 - Le premier projet de construction des écoles communales manque de sécurité : une mare mal aérée se trouve au fond du terrain du presbytère. La porte d'entrée de la future école se trouverait en face d'une grande mare publique dite Artus (Arthur) dangereuse pour les enfants obligés de suivre un chemin fréquenté tous les jours par au moins cent cinquante chevaux qui viennent s'y abreuver. (La mare Arthur est en réalité très éloignée du futur site des écoles).

18 janvier 1860 - Un arrêté municipal ordonne que les mares publiques ou particulières ne peuvent être creusées qu'à une distance de trois mètres des chemins ou sentiers.

1862 - la mare des Fossés est nettoyée. Les boues retirées sont vendues.
Cinq arbres de haut jet de peu de valeur ombrageant la mare Anger sont abattus et vendus.

9 septembre 1867 - Le maire expose que depuis l'établissement de la route du Neubourg à Bourgtheroulde la rectification de l'abreuvoir de la mare Anger est devenue indispensable. Elle est incommode pour les bestiaux et dangereux pour les voyageurs. Le terrain est désormais acquis. Le département a payé huit cents francs au propriétaire de ce terrain. Aussitôt la baisse des eaux, les travaux commenceront. Une somme de quatre cents francs est votée pour entreprendre la rénovation de la mare.

Novembre 1867 - Le conseil municipal demande le commencement des travaux d'arpentage de la mare Anger sous la direction de M. Poulard.

1870 - Les travaux de rénovation de la mare Anger sont interrompus faute de fonds. Deux cent cinquante francs sont votés pour l'achèvement des travaux.

Juillet 1870 - Les mares du bourg sont nettoyées. Leurs boues, fournissant un bon engrais, sont vendues.

La mare de La Poterie déborde les jours de pluie. Une banquette est élevée au mois d'août 1876 pour remédier à cet inconvénient.

12 juin 1888 - Une commission est nommée pour étudier le projet de la construction d'un lavoir à la mare du Boulay et d'un nouveau chemin pour y accéder.

Août 1902 - Il est décidé d'acquérir une parcelle de terrain de un are deux centiares appartenant à M. Boismare afin d'accéder dans toutes les parties de la mare du Boulay.

1er septembre 1905 - Lors de la séance du conseil municipal il est rappelé que la commune a acquis de M. Paul Boismare une parcelle de terre d'une contenance d'un are deux centiares moyennant le somme de vingt francs quarante et ce afin de faciliter l'accès à la mare du Boulay. M. Boismare n'a pu obtenir le paiement de cette vente à même le crédit réservé à cet effet faute par lui de s'être présenté en temps nécessaire à la caisse du receveur municipal. Il y a lieu d'aviser aux moyens de désintéresser M. Boismare dans le plus bref délai.

24 avril 1906 - M. Bouquet réclame que le lavoir de la mare du Boulay soit remis à flot de manière à ce qu'on puisse s'en servir.





La mare du Boulay (collection privée de M. TIPHAIGNE)

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1907 - La mare Arthus est souillée par la fréquentation des animaux. Il est impossible d'y puiser de l'eau pour l'usage ménager. Un arrêté municipal interdit de faire abreuver les bestiaux et d'y laver quoi que ce soit. L'eau doit rester claire.
Elle est clôturée en mai par des pieux en fer avec câbles en fil de fer laissant des ouvertures suffisantes pour permettre de puiser de l'eau pour les besoins domestiques.

1909 - le lavoir de la mare du Boulay ne donne pas toutes les satisfactions nécessaires au public au point de vue pratique. Il ne paraît pas présenter d'une façon absolue toutes les conditions de bon fonctionnement malgré la dépense élevée qui en a été l'objet. Il convient d'y remédier.

Les chemins de la commune sont recensés. Ceux de la mare Thibert et de la mare Côtière sont cités.

19 août 1911 - En raison de l'abaissement des eaux des mares communales, elles sont curées.
Les roseaux et les mauvaises herbes sont cultivés dans la mare du Boulay.
Une rampe de fer est posée aux marches de la mare Anger pour en faciliter l'accès.

26 mai 1917 - L'abbé Rivière est autorisé à faire combler à ses frais la mare qui existe dans la cour du presbytère.

1920 / 1921 - La sécheresse sévit. La mare du Boulay se trouvant presque à sec sera curée, débarrassée de ses boues et vases. Les habitants et surtout les usagers sont invités à participer à ces travaux avec leurs chevaux.

Juin 1921 - Les mares du Boulay et Arthur sont curées.

15 décembre 1921 - Autorisation est donnée à M. Feuillye, commerçant en vins et eaux de vie, de distiller des cidres et poirés à la mare des Fossés située ancienne route de Bourg Achard qu'il devra nettoyer.
Les chaînes du lavoir de la mare du Boulay sont à vérifier la même année.

Septembre 1928 - Le plancher sur la passerelle de la mare du Boulay est changé.

Septembre 1929 - Les mares sont curées : Poterie, Anger, Arthus, Faux.
Il est strictement interdit de faire abreuver les bestiaux dans la mare du Boulay dont l'eau peut être propre à la consommation. Les roseaux ont poussé dans cette mare. Ils seront coupés.

Novembre 1929 - Une selle est construite à la mare des Fossés pour faciliter le puisement de son eau.

1933 - Le transport de l'eau des mares est interdit. Les mares qui sont à sec ou sur le point de l'être sont curées.
Une pierre de la mare Anger est sur le point de tomber. Elle est enlevée et redressée.

Septembre 1935 - La mare du Boulay est faucardée.
Les enfants y récupèrent régulièrement des sangsues noires et jaunes et les vendent cinquante centimes pièce au docteur Guérin (témoignage de MM Robert et Jacques Dannetot).

1938 - La mare située route de Berville est comblée avec les déblais des travaux d'adduction d'eau. Cette mare non entretenue était insalubre.

La mare des Fossés, aussi insalubre, est devenue inutile depuis la distribution de l'eau. Elle est vendue à un propriétaire riverain et comblée.

1942 - Les ordures ménagères servent à combler la mare Artus dont l'utilité ne se fait plus sentir.

Mare ANGER : Pendant la guerre 1939/1945 les boulangers de la commune puisent de l'eau dans la mare Anger pour faire leur pain. Plus tard, l'eau de la mare sert à laver les automobiles. (témoignage de MM Dannetot).

Septembre 1953 - le curage de la mare Anger est déclaré nécessaire : c'est le seul point d'eau important de la commune en cas d'incendie.

1954 - La canalisation de la rue du Neubourg amène les eaux restituaires vers la mare Anger.

23 juin 1954 - L'installation d'un réservoir d'eau est projetée en remplacement de la mare Anger.

Septembre 1954 - La mare doit être curée. Elle exhale des odeurs nauséabondes. L'établissement d'un bassin en ciment armé d'une contenance de cent cinquante ou deux cents mètres cube est à l'étude.

mai 1955 - Une instruction du service départemental autorise la construction d'un bassin en ciment armé d'une contenance de cent mètres cube, entouré d'un grillage, assortie d'une subvention de 80 à 90 % par l'Etat et le département.

21 septembre 1956 - MM. Deboos, Verrier et Noyelle demandent la suppression de la mare Anger et l'étude d'un projet de bétoire (puisard pour les eaux pluviales) qui pourrait absorber les eaux de pluie et les eaux résiduaires du haut du bourg.
Le service des Ponts et Chaussées propose un remblayage, sur environ trois mètres, du virage de la mare Anger route du Neubourg et l'aménagement à cet endroit d'une réserve d'eau pour le service Incendie.

Octobre 1959 - La vente de la mare Anger est proposée. Plusieurs acquéreurs se présentent en décembre.

30 mars 1960 -Sa mise à prix est fixée à trois cent quarante nouveaux francs. Sa surface est de cent soixante-dix mètres carrés.

Septembre 1964 - Vente de la mare Arthur.

Février 1980 - La présence d'une mare située sur la propriété de Mme Thomann (Actuel Centre de Secours) nécessite la pose d'une clôture. (Les propriétaires et locataires des maisons de la route de Thuit-Hébert parallèles à l'église, dépourvues de sanitaires, utilisaient autrefois cette mare pour y déverser subrepticement de nuit leurs ordures et déchets humains).

1981 - La mare communale du Bas Boscherville présente un réel danger.

Septembre 1983 - La création d'une société de pêche est en projet. Elle bénéficierait de l'usage de la mare communale du Boulay.

1985 - Les berges de la mare du Boulay sont dégradées. Des pieux en châtaigniers sont plantés.

1987 - L'élargissement du chemin du Daim Blanc (Infreville) ne peut se faire en raison du maintien obligatoire d'une mare.

1988 - La mare du parc du château Keller est curée.

1990 - La mare de La Poterie est clôturée.

juin 1991 - La mare du Boulay est envahie par les joncs. Elle est fréquentée par de jeunes pêcheurs.

Juin 2000 - Il convient de rétablir le trop-plein qui conduisait autrefois les eaux excédentaires de la mare de La Poterie vers le fossé de la route de Rouen via une mare privée.

Le curage des mares privées est réalisé aux frais de la commune. Elles constituent le plus souvent d'exutoire aux eaux ruisselant sur les chaussées publiques.

Novembre 2000 - Une mare privée située aux Essarts est acquise par la commune. Il est procédé à son curage et à la construction d'un débit de fuite dans les herbages situés en contrebas ce qui évitera de nouvelles inondations.

2001 - La mare du Val Caillouel est curée.

Juin 2002 - Les riverains de la Mare du Boulay se plaignent de l'état de celle-ci. Agglos, palettes, cannettes détériorent le site.

Novembre 2002 - Le maire rappelle que la mare du Boulay est une réserve à incendie alors que deux plots de béton empêchent son approche par un véhicule. Un particulier propose de l'acquérir (non réalisé).

MARES publiques et privées mentionnées dans les délibérations des conseils municipaux de Bourgtheroulde et Bourgtheroulde-Infreville :

Thibert - Côtière - de la Poterie - Arthus - Louvet - du Boulay - de la Brétèque - Auger - des Fossés - du Presbytère - des Faux - de la Route de Berville - Thomann - du Daim blanc - château Keller - des Essards - du Val Caillouel - du Bas Boscherville.
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LES SAPEURS POMPIERS - Leur fanfare

En France, il existe en 2005 trois catégories de sapeurs-pompiers : les Volontaires (environ 230.000), les professionnels (environ 35.000), les militaires (environ 5.000).

Leur devise : "SAUVER OU PÉRIR"




Logo de la fédération des sapeurs pompiers



Drapeau de la fédération

Les pompiers volontaires sont désormais régis par le Conseil Général du département.

La loi du 11 frimaire an 7 (1er décembre 1798) impose aux communes de pourvoir aux frais engagés par la lutte contre les incendies.

Mai 1808 - Incendie : Les pompiers de Bourg Achard interviennent. Bourgtheroulde ne dispose d'aucun moyen de secours. La municipalité émet le vœu d'acheter une pompe à incendie avec ses accessoires. La demande est adressée au préfet.

1811 - Après l'incendie de l'ambassade d'Autriche, Napoléon Ier crée le bataillon des sapeurs-pompiers de Paris.

2 février 1813 - Inventaire du mobilier de la mairie : une pompe à incendie et vingt-quatre seaux à incendie dont douze en toile apprêtée et les autres goudronnés, la dite pompe garnie de tous ses accessoires en état de travailler et faire le service.

6 février 1815 - Une lettre du Secrétaire d'Etat de l'Intérieur informe que les communes sont tenues de procéder à la formation et l'organisation du service des pompes à incendie. La municipalité de Bourgtheroulde demande l'approbation et la confirmation de l'arrêté du 16 août 1808. Il sera recruté 10 pompiers dont 2 sous-officiers. Les distinctions se feront par une simple médaille au moindre prix à la charge de chaque pompier. Il n'y a pas d'affectation de fonds aux gratifications annuelles.

2 mai 1819 - Le corps des sapeurs pompiers est réorganisé en application de la circulaire du préfet du 16 février de la même année. Le conseil municipal approuve le règlement :
- Article 1er) Le corps de pompiers organisé en vertu de l'acte municipal du 16 août 1808 continue d'exercer pour le service de la pompe à incendie de la commune
- Article 2) L'objet de ce service est de porter gratuitement secours dans le cas d'incendie non seulement dans la commune de Bourgtheroulde mais encore dans les communes voisines lorsqu'il y aura lieu
- Article 3) Le nombre des pompiers sera porté à 12 au lieu de 9
- Article 4) Des 12 pompiers, 2 auront le grade de sous-officier. Le sous-officier du grade supérieur aura le commandement qui, en cas d'absence ou empêchement, sera exercé par l'autre
- Article 5) Les pompiers sont aux ordres directs de l'administration municipale et les chefs tenus d'obéir et de faire obéir leurs subordonnés aux réquisitions qui leur seront adressées pour le service
- Article 6) Le commandant des pompiers correspondra avec l'administration municipale pour tout ce qui est relatif au service
- Article 7) Les pompiers seront désignés par le maire, les sous-officiers nommés sur sa présentation
- Article 8) Les pompiers seront choisis parmi les habitants qui réunissent à une bonne moralité et à une probité reconnue la force nécessaire et des connaissances en construction et mécanique ou la pratique des métiers sur le cuir, le toit et les métaux
- Article 9) Les pompiers n'auront point d'uniforme, ils porteront pour toute distinction une simple médaille qui leur sera fournie au frais de la caisse municipale
- Article 10) Les sommes allouées chaque année dans le budget de la commune pour le local et l'entretien de la pompe seront à la disposition du commandant des pompiers à charge pour lui de rendre compte de l'emploi de ces sommes. Les mandats de paiements seront délivrés par le maire sur la demande du dit commandant et au fur et à mesure des dépenses que le service occasionnera
- Article 11) La peine de destitution sera encourue par tout pompier qui refusera le service et qui exigerait ou recevrait de la part des particuliers dont l'incendie aura atteint ou menacé les propriétés. La même peine de destitution sera encourue pour tout abus de confiance ou soustraction d'effets
- Article 12) Les manquements pendant la durée du service à l'obéissance et au respect dus aux chefs seront punis conformément aux lois. Additif de cet article - suivant leur gravité : des arrêts, de la prison, de l'exclusion ou de la destitution. Les peines seront prononcées par un conseil de discipline composé de deux sous officiers et de trois sapeurs pompiers
- Article 13) Il sera pourvu par un arrêté spécial de la mairie aux règlements de simple police d'ordre intérieur et d'extérieur du service.

11 novembre 1819 - Etablissement de l'organisation des sapeurs pompiers :
- Article 1er) Les pompiers se réuniront au moins une fois par mois aux jour et heure qui seront indiqués par le chef à l'effet de s'exercer à la manœuvre
- Article 2) Ils seront tenus de se réunir en outre toutes les fois que le maire l'ordonnera
- Article 3) La réunion se fera devant le bureau de la mairie
- Article 4) Les pompes, seaux et autres ustensiles continueront d'être placés dans le local actuel
- Article 5) En cas d'incendie et aux premiers sons de cloche qui en font l'annonce, les pompiers seront tenus de se réunir pour porter les secours nécessaires. Tout pompier qui ne se présentera pas sera tenu de justifier une cause légitime de son absence .

1851 - Dix-neuf pompiers sur vingt démissionnent et adressent une lettre au conseil municipal : « Nous soussignés, sapeurs pompiers de la commune de Bourgtheroulde, avons l'honneur de présenter à M. le Maire de la dite commune, qu'à partir de ce jour et après délibération prise séance tenante au domicile de Monsieur notre sous lieutenant, que pour obvier aux désagréments et aux insultes qui nous ont été faites par un de nos collègues et attendu aussi que ce dit collègue depuis plus d'une année ne s'est jamais présenté dans nos réunions concernant le travail des pompes, avons d'un commun accord décidé de remettre nos fourniments à M. le Maire et lui adresser nos très humbles remerciements. Fait et signé à Bourgtheroulde le 19 mars 1851 ».

11 avril 1851 - Le conseil municipal décide :
- Considérant que le sieur L. est en ce moment un sujet de division pour la compagnie des sapeurs pompiers de la commune et que les intérêt du pays réclament une prompte réorganisation de cette compagnie ;
- que le prétexte de la regrettable démission étant disparu, tout porte à croire que cette démission accidentelle sera retirée.
- Est d'avis à retrancher le sieur L. des contrôles de la subdivision des sapeurs pompiers de la commune de Bourgtheroulde. La présente notification sera faite au sieur L. dans les trois jours par le garde-champêtre. Il sera tenu de remettre ses fourniments appartenant à la commune : médaille, sabre, giberne et banderolière ou bricole pour le service des pompiers.

Août 1860 - Le conseil municipal vote une somme de cent francs pour l'achat de ceinturons, sabres, poignards et gibernes.

9 septembre 1867 - Le maire expose qu'il est nécessaire de faire l'acquisition d'une troisième pompe à incendie avec avant-train.

9 mai 1868 - Le préfet promet deux mille francs d'allocation en deux annuités, mille francs en 1868, mille francs l'année suivante, qui seront réparties ainsi : deux cent cinquante francs pour l'achat d'instruments de musique et mille sept cents cinquante francs pour l'achat du matériel des pompes.

Les locaux des pompiers sont en mauvais état. Des seaux manquent. Il faut renouveler les boyaux des deux pompes en service et acquérir soixante-quinze paniers en toile.

4 juin 1868 - Les anciens ornements sont remplacés. De nouveaux fusils à percussion et des sabres de troupe dits poignards sont acquis. Les armes anciennes sont réintégrées.

25 août 1871 - La loi prévoit un règlement d'administration publique devant organiser des corps de sapeurs-pompiers à l'échelon national.

29 décembre 1875 - Un décret gouvernemental institue et reconnaît officiellement les sapeurs-pompiers et leurs missions.

8 novembre 1876 - Selon les articles 28 et 29 du décret du 29 décembre 1875 l'ancienne compagnie peut être réorganisée.

LITIGE ENTRE LA SOCIÉTÉ DE MUSIQUE DES SAPEURS POMPIERS ET LA MUNICIPALITÉ : Pendant la réunion du conseil municipal du 7 mai 1882, le problème posé par la société de musique des sapeurs-pompiers est évoqué.

Depuis la fin de 1877, les membres du bureau de la Fanfare ont donné leur démission, sauf un. Ils n'ont pas été remplacés malgré l'article 10 du règlement approuvé par le préfet le 14 septembre 1875 obligeant cette société musicale à se confier à un bureau composé d'un vice-président, d'un trésorier, de quatre administrateurs.

Depuis cette époque, la société ne peut exercer légalement un compte, ni ouvrir aucun crédit, ni solder de compte.

M. le directeur de la Fanfare s'est lui-même interdit de ne rien commander, rien payer, puisque suivant délibération signée de lui et des membres du bureau le 1er août 1877, il a été convenu et arrêté qu'à l'avenir aucune dépense ne pourrait être faite si elle n'avait été vérifiée par le directeur et revêtue d'un bon à payer du président.

Depuis fort longtemps, les membres exécutants n'ont fait aucune répétition et ont presque tous abandonné la société. La compagnie des sapeurs-pompiers a été dans l'impossibilité de se réunir chaque fois qu'elle a été convoquée.

D'après l'article 25 du règlement, la Fanfare doit être considérée comme dissoute de fait.

L'article 23 mentionne qu'il y a lieu de demander à ce que les titres, partitions, papiers, cartons, musique et tout le matériel, ainsi que tous les instruments poinçonnés le 21 décembre 1879, soient déposés sur inventaire à la mairie de Bourgtheroulde sous la sauvegarde du maire pour être utilisés par la nouvelle société qui pourrait se former sous le même titre. Une commission nommée de quatre membres ayant pleins pouvoirs usera de tous les moyens de droits pour faire remettre à la mairie dans le plus bref délai : matériel, instruments, etc, et repousser tous les comptes présentés par le directeur depuis la démission des membres du bureau.

4 juillet 1882 - Le rapport de la commission est remis. Le 30 juin, les membres de cette commission se sont présentés chez M. Hermier, directeur de la Fanfare. Ils l'ont engagé à rendre le matériel, instruments, etc. M. Hermier a opposé un refus formel affirmant que la société n'est pas dissoute. Tous les moyens de conciliation sont épuisés. La commission prie le maire de prendre un arrêté de dissolution. Ce qu'il fait le 5 juillet et autorise la commission à exécuter le dit arrêté pour faire rendre à la mairie tout ce qui appartient à la Fanfare.
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Insigne des pompiers de l'Eure


1887 - Un arrêté ministériel autorise tous les pompiers à porter l'uniforme des sapeurs pompiers de Paris. Les galons et boutons des provinciaux seront argentés. Ceux de Paris sont dorés.

Août 1887 - Le conseil municipal propose de porter annuellement et pendant cinq ans une somme de cent francs pour la création de la Caisse de Secours Mutuel et de Retraite.
Le 11 juillet 1891, la Fanfare Municipale et des sapeurs-pompiers est dans une situation embarrassante par suite des frais de réparation et d'achat de divers instruments nécessités pour la reconstitution de la Fanfare.

11 novembre 1900 - la Fédération créée en 1882 devient : « Fédération des Sapeurs-Pompiers Français ».

2 mars 1901 - Le président des sapeurs-pompiers français communique la répartition d'un million deux cent mille francs provenant d'une taxe de six francs par chaque million assuré par les compagnies d'assurances :
- 1) Le produit intégral sera versé à la Caisse des Dépôts et Consignations : caisse spéciale autonome dite caisse de secours des sapeurs-pompiers de France
– 2) La répartition de la taxe entre les communes sera supprimée. L'Etat assurera les décharges de toute responsabilité pour tous les accidents survenus en service commandé
– 3) Une pension de cinquante francs sera attribuée à la médaille de trente années de service.

7 décembre 1903 - M. Verrier expose qu'en sa qualité de lieutenant des sapeurs-pompiers de Bourgtheroulde il a reçu hier matin au moment où la compagnie réunie sous les armes se disposait à se rendre à l'église pour fêter la Sainte Barbe une note administrative enjoignant à la compagnie de s'abstenir de toute cérémonie religieuse ; que cet avis a eu pour fâcheux effet d'entraver une partie de la fête et est susceptible d'entraîner la dissolution de la société. Il demande au conseil municipal de bien vouloir se joindre à lui pour protester contre une semblable décision. Le conseil, à l'unanimité, attire l'attention de M. le préfet sur la fâcheuse répercussion que va avoir fatalement une semblable mesure, et sur le pays, et sur la compagnie des sapeurs-pompiers pourtant si utile à tous les points de vue et dont l'existence est par cela même menacée. Et il insiste respectueusement envers lui que la circulaire dont il s'agit, contre laquelle il croit de son devoir de protester de la façon la plus énergique comme portant atteinte grave à la prospérité et à la sécurité même du pays, soit rapportée. (Cette délibération est annulée par arrêté préfectoral en date du 10 décembre, rayée par une croix dans le registre des délibérations du conseil municipal).

1905 - L'habillement des sapeurs pompiers est vétuste. La compagnie est composée de 25 hommes. Il est prévu d'acquérir : des tuniques modèle Paris, des pantalons, des épaulettes, des képis.

12 juillet 1906 - Le maire Léon Gruel démissionne après les problèmes engendrés par la dissolution de la Fanfare Libre en 1905.

Le maire propose de faire assurer les membres de la compagnie des sapeurs pompiers, les communes se trouvant obligées par la loi du 5 avril 1871 de fournir des secours pour incapacité temporaire de travail résultant seulement de blessures reçues en service commandé, la loi du 31 juillet 1907 assurant par l'Etat des pensions viagères de sept cent trente francs pour les sapeurs pompiers atteints d'une incapacité de travail permanente et absolue, et de cinq cents francs pour les pompiers atteints d'une incapacité de travail permanente partielle. La commune doit assurer les risques qui lui incombent.

Avril 1920 - Le bâtiment servant d'échafaudage en bois qui existe sur la place de la mairie pour l'exercice des sapeurs-pompiers menace ruine.

Septembre 1920 - Des fournitures sont achetées pour les sapeurs pompiers : un képi pour le sous-lieutenant, deux képis pour les sergents, dix-sept képis pour les sapeurs et vingt pantalons en coutil.

Juin 1923 - La compagnie des sapeurs-pompiers est ré-équipée :
- 19 pantalons de drap d'ordonnance
– 2 casques et 2 pantalons de treillis pour officier
– 2 vareuses pour officiers
– 14 ceinturons de manœuvre
– 20 grosses à boutons
– 20 patiences (Petit Larousse : planchette ayant au centre une rainure longitudinale terminée par un trou, ce qui permet d'y passer plusieurs boutons et de les astiquer ensemble)
– 26 cravates en coton bleu
– 2 sifflets avec chaînette
– 2 sanglières.

Juin 1928 - Recrutement de sapeurs-pompiers : la compagnie est actuellement composée en majeure partie d'éléments en dehors du pays.

Juin 1937 - Cinq casques sont achetés.

20 juin 1939 - L'achat et l'installation à la mairie d'une sirène destinée à avertir les pompiers en cas d'incendie sont envisagés. L'essai de la sirène est effectué le premier dimanche de chaque mois à dater du 7 mai 1940.

Mars 1941 - Plusieurs communes demandent l'assistance du corps des sapeurs-pompiers : Saint Denis des Monts – Flancourt – Bosnormand – Bosc Roger en Roumois – Boscherville – Le Theillement – Bosbénard Commin – Saint Ouen du Tilleul – Infreville – Bosbénard Crécy – Etreville – Thuit-Hébert – Berville – Bosguérard.
Elles s'engagent à voter une subvention annuelle de cent cinquante francs, hormis Bosguérard qui a participé à l'achat de la moto-pompe pour une somme de cinq cents francs.

Juillet 1941 - Une lettre du préfet fixe le nombre d'exercices des sapeurs-pompiers à deux par mois : premier et troisième dimanche à huit heures du matin.

Juillet 1942 - Le préfet de l'Eure désigne la commune de Bourgtheroulde comme siège d'un Centre de Secours Contre l'Incendie et invite le conseil municipal à faire l'acquisition de matériel :
- une moto-pompe de 60 mètres cube
– une camionnette spécialement aménagée pour le remorquage de la moto-pompe et le transfert du personnel et du matériel.

Fin octobre 1944 - Afin de pouvoir loger le nouveau matériel d'incendie le magasin des pompes est aménagé. Une porte est ouverte sur le côté sud de la mairie faisant communiquer le magasin avec l'ancien poste de garde qui servira désormais pour le petit matériel.

23 juillet 1946 - Des vestes de peaux, des bottillons de caoutchouc, des uniformes en drap sont achetés.

Novembre 1947 - Des vestes de cuir sont acquises.

1949 - Il existe sur le territoire de la commune douze bouches à incendie, une grande mare située au centre de l'agglomération et des citernes de vingt à soixante-dix mètre cubes dans tous les immeubles dont l'eau n'est plus utilisée depuis la distribution d'eau potable.

Février 1952 - Trois bouches à incendie de 10 mm sont installées. Un point d'eau est aménagé.

22 novembre 1952 - L'achat d'une sirène d'alarme est décidé.

7 mars 1953 - Décret instaurant l'organisation et le statut des sapeurs-pompiers communaux, volontaires ou professionnels. Distinction et hiérarchie entre les communes : elles sont le siège d'un Centre de Secours (C.S.) ou d'un Corps de Première Intervention (C.P.I).

Juin 1956 - Une dizaine de communes participent à l'achat d'une auto-ambulance 2 CV Citroën.

Novembre 1960 - Un terrain de cent vingt mètres carrés est acquis pour la construction d'un réservoir d'eau pour le Centre de secours.

Juillet 1965 - Le service de l'ambulance est assuré par M. Leroy, seulement pour les urgences et les malades couchés.

1er octobre 1967 - Le service d'ambulance communale cesse après accord avec l'entrepreneur privé. L'ambulance a onze ans de service. Elle est vendue en février 1968 ainsi que le klaxon et le brancard.

15 octobre 1968 - Une pénurie des effectifs du Centre de Secours est constatée. Il est nécessaire de trouver de toute urgence quatre nouveaux sapeurs-pompiers afin que le Centre puisse fonctionner dans des conditions normales.

Avril 1971 - Une deuxième sirène d'alarme est installée sur la salle des Fêtes.

1972 - Le corps des « Cadets » est créé.

Avril 1973 - Quatre nouveaux sapeurs sont recrutés.

2 mars 1982 - La loi transfèrant au Président du Conseil Général les pouvoirs exercés auparavant par le préfet.

Trois costumes de sortie, trois vestes de cuir, trois képis, trois paires de bottes, trois casques, vingt-deux chemises de sortie sont acquis la même année.

8 février 1983 - La commune adhère au Syndicat Intercommunal pour la construction et le fonctionnement du Centre de Secours contre l'Incendie de Bourgtheroulde-Infreville. La propriété Thomann est achetée par l'Etablissement Public de la Basse Seine. La commune en demande la rétrocession le 23 février. L'acquisition de la propriété Thomann par la commune est effective en mai 1983.

17 janvier 1984 - Le Conseil Général vote la subvention pour la construction des Centres de Secours. Le terrain pour la construction de l'arsenal et de ses dépendances de Bourgtheroulde-Infreville est cédé gratuitement par la commune en mars.

13 novembre 1994 - Les appels concernant les pompiers passent par le 18.

17 mars 1999 - La municipalité vote vingt mille francs d'augmentation de la participation au SDIS.

31 décembre 2005 - Effectif du C.I.S.
- Personnel professionnel : 1 major chef de Centre, 1 adjudant-chef professionnel responsable technique
- Personnel volontaire : 1 capitaine médecin volontaire, 1 lieutenant volontaire, 1 adjudant-chef volontaire, 1 sergent-chef volontaire, 2 sergents, 5 caporaux-chefs et caporaux, 24 sapeurs de 1ère et 2ème classe
- Total : 38 personnes.





Inauguration de l'Arsenal du Centre de Secours le 8 décembre 1984 à dix heures trente sous la co-présidence du préfet et du président du Conseil Général

Cliché M. Margage pour la P'tite Semaine


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LES CHARITONS


Les Confréries de Charité ont été créées lors des premières épidémies de peste. Leurs membres, les charitons, se dévouaient pour enterrer gratuitement les morts. Ils faisaient le sacrifice de leur vie et empêchaient ainsi la propagation du mal.

Le bruit des « tintenelles », cloches en bronze, alertait les Frères de la Charité de la présence d'un corps contagieux.

Les charitons, les membres de la Fabrique, les nobles et les habitants qui en avaient les moyens, étaient inhumés dans l'église.

(La coutume d'enterrer les morts dans les églises était générale en France au 16ème, 17ème et 18ème siècles. Elle fut supprimée par une ordonnance du roi du 10 mars 1777. La famille du défunt devait ouvrir et fermer la fosse à ses frais et payer une redevance à l'église. « Taizé-Aizie Charente, notes monographiques » par l'abbé F. Jacques – 1906).

ENTERREMENTS DANS LES EGLISES
Pascal Moreaux « Quelques aspects de l'histoire funéraire dans la civilisation judéo-chrétienne en France », Etudes sur la mort 1/2004 (no 125), p. 9-21.- URL : www.cairn.info/revue-etudes-sur-la-mort-2004-1-page-9.htm.- DOI : 10.3917/eslm.125.0009.

Extraits : Contrairement aux prescriptions romaines de la Loi des xii Tables qui interdisaient d’être inhumé ou incinéré à l’intérieur des cités, une coutume chrétienne va s’instituer en France, celle de se faire inhumer à l’ombre de la croix.
Ce privilège sera accordé aux grands du Royaume, les rois et les reines puis aux prélats de l’Église. Clovis, la reine Clotilde et Dagobert furent parmi les premiers à en bénéficier.
C’est le début d’une longue tradition: le culte des martyrs !
À partir du Haut Moyen Âge, les riches chrétiens ou les personnages de notoriété publique purent aussi obtenir cette faveur très recherchée en faisant des dons importants à l’Église qui trouva là, une source de financement considérable.
Les sages prescriptions romaines qui séparaient géographiquement les morts des vivants vont disparaître.
Autour de l’église ou à l’intérieur, près des saintes reliques, les défunts y seront inhumés parfois sous le dallage directement et, si possible à l’endroit où ils venaient y prier de leur vivant.

C’est finalement, Louis XVI qui, le 10 mars 1776, interdit par Déclaration royale les inhumations dans les églises.


En juillet 1790, l’Assemblée Nationale renouvela l’interdiction d’inhumer à l’intérieur des églises.
Il faudra attendre que le premier Préfet du Consulat puis de l’Empire, Nicolas Fochot, le père du fameux Décret du 12 juin 1804 (23 prairial An XII) signé par Napoléon pour interdire effectivement les inhumations dans les églises.


Le 19 novembre 1635, Valentin Carrité échevin de la Charité nouvellement fondée en l'église Saint Laurent de Bourgtheroulde achète une bannière payée trente-six livres.

Une messe sera dite chaque premier lundi du mois.

Le 3 juin 1655, Claude Caillouel, boulanger à Bourgtheroulde, vend une rente à la Charité du lieu.
Jean Neveu est maître en charge, Constentin Laugeois prévôt. Etienne Mullot, Pierre Préaux, Guillaume Cauchois, Denis Bourgalley, Antoine Lavoisey, Estienne Lequesne, Louis Allain, Phillipart Odieuvre, Marin Deshayes, Michel Gruel (marchand vinaigrier, propriétaire au triage des Marettes) et Louis Vittecoq sont frères servants.


Registre paroissial de Bourgtheroulde – « Le cinq de novembre (1690) devant nous doyen curé soussigné (à l') issue et sortie de la messe, les habitants du Bourgtheroulde en état de commun. (communier) ont nommé pour m.br (membre) trésorier Pierre Desperrois pour lequel sera tenu de blanchir le linge et en second trésorier ils ont nommé la personne de Paschal Duhamel, pour trésorier Michel Leraleux auccondition (à la condition) de donner le pain bénit »


Le 23 mai 1722, fondation à charge de messes en faveur de la Charité de Bourgtheroulde par Jacques Guestard curé, Simon Heutte notaire frère de la Charité, Vittecoq fondateur.

Le 28 juin 1790, reddition des comptes de la Charité et Confrérie du Saint Sacrement. Dain en est le trésorier.

Le 9 novembre 1792, reddition des comptes par Adrien Devé, membre de la Charité.
Le 25 décembre, nomination par le maire d'un trésorier pour les recettes des fonds communaux qui doivent sous peu être versées à la Fabrique, Charité et Confrérie.

Le 8 janvier 1793, la Confrérie dite Charité est supprimée. Langlois qui en était le dernier maître est poursuivi par le procureur de la commune.

Lors de la réunion du conseil municipal du 19 février 1910, le maire informe qu'il a reçu la visite de l'abbé Fossey, curé doyen de Bourgtheroulde, qui lui a fait part qu'il craignait que le service des inhumations ne puisse plus désormais être assuré par la Confrérie de la Charité par suite de la difficulté de plus en plus grande du recrutement de ses membres.
M. Leroux, maire, ajoute que d'après la loi du 28 décembre 1904, le service extérieur des pompes funèbres comprenant exclusivement et notamment le transport des corps, la fourniture des corbillards, cercueils, tentures extérieures des maisons mortuaires, ainsi que la fourniture et le personnel nécessaire aux inhumations et exhumations, appartient aux communes à titre de service public.
Mais que dans les localités où les familles pourvoient directement, ou par les soins des sociétés charitables laïques, en vertu d'anciennes coutumes, au transport et à l'enterrement des morts, les mêmes usages peuvent être maintenus avec l'autorisation du conseil sous la surveillance des maires.
M. Leroux fait observer que jusqu'à ce jour, la Confrérie de la Charité a continué les anciens usages. Mais qu'à la dernière inhumation, le 15 février, plusieurs des membres n'ont pas répondu à la convocation. Ce qui est d'autant plus regrettable qu'il s'agissait d'une personne indigente.
Il y a lieu pour la municipalité d'organiser un nouveau service d'inhumation.

Le 9 juin 1910, l'abbé Fossey, curé doyen, adresse à la municipalité la lettre suivante :
« M. le Maire – Encouragé à construire les traditions de notre vieille Confrérie de la Charité, j'espère avoir heureusement réussi, grâce au concours des membres honoraires, à être en mesure de pourvoir, comme par le passé, aux inhumations religieuses des défunts de la paroisse. Je vous prie donc de vouloir bien ne pas tenir compte de ma dernière démarche et vous fais bien excuse pour le tourment qu'elle a pu vous occasionner. Je peux vous être agréable en vous déchargeant d'une sollicitude nouvelle, car vous avez bien voulu me dire que, tant que la Charité pourra se suffire, vous ne chercheriez pas à y substituer un autre groupe de porteurs. Nos concitoyens, toujours défiants des innovations, se réjouiront sans doute de voir continuer un service gratuit et décent pour les inhumations ».

Les membres de la Charité démissionnent en août 1928. Les inhumations sont désormais assurées par un service de Pompes Funèbres.

En décembre, l'abbé Rivière cède en toute propriété à la commune le char funèbre ayant appartenu à la Confrérie de la Charité.


LA FABRIQUE DE L'EGLISE


INTERNET : FABRIQUE - définition - Le terme désigne à la fois le temporel d'une paroisse, c'est-à-dire ses biens et ses revenus, et l'organisme chargé de le gérer.
Celui-ci est constitué d'une ou de plusieurs personnes, généralement élues par les paroissiens : simple procureur fabricien dans les paroisses rurales, corps de marguilliers et fabriciens dans les paroisses urbaines.
Les biens de la fabrique, considérés comme biens d'Église, sont inaliénables. Ils sont constitués de « biens extérieurs », maisons, terres affermées, cens en argent ou en nature, rentes, provenant le plus souvent de donations anciennes, et de « biens intérieurs », casuel (On appelle en général casuel un revenu éventuel en opposition au revenu fixe. Le mot casuel désigne spécialement les droits que perçoit le clergé pour certaines cérémonies), quêtes et offrandes, location des bancs, prix fixé pour l'utilisation des cloches, tentures et ornements.
Plus ou moins importants selon les paroisses, ces revenus servent à entretenir en partie les églises et à couvrir les frais du culte.

Les comptes de fabrique, longtemps fort négligés, sont surveillés de plus en plus rigoureusement depuis la fin du XVIIe siècle par les représentants de l'administration diocésaine au cours de leurs visites.

Le gouvernement royal s'en préoccupe également et multiplie les règlements à la fin du XVIIIe siècle (une quinzaine entre 1750 et 1770). Les contestations sur les comptes rendus par les fabriciens se règlent devant les tribunaux royaux.

Au Moyen Age, la fabrique répond au pouvoir temporel et spirituel que se donne l'institution ecclésiale puisqu'elle se présente comme « l'organisme chargé d'administrer tous les biens de chaque église puisqu'elle doit pourvoir {...} non seulement à l'entretien et à la conservation des temples, ce qui est son rôle primitif essentiel, mais encore à l'administration des aumônes, c'est-à-dire des dons et legs qui peuvent advenir à l'Eglise ».

Mais, très vite, l'Etat va s'inquiéter de sa gestion et s'en mêler en fonction de sa propre conception politique.
C'est ainsi qu'à la suite des conciles d'Ester et de Wurtzbourg, en 1287, et de Lavaur, en 1368, une ordonnance d'octobre 1385, de Charles V, prescrit aux magistrats de prendre connaissance des comptes des fabriques.

Plus tard, le concile de Trente, promulgué en 1566, décidant que ces comptes doivent être rendus tous les ans aux évêques et aux archidiacres dans leurs visites, et n'autorisant qu'à cette condition la nomination des laïcs au sein des fabriques, Charles IX, par lettres patentes, du 3 octobre 1571, adopte ces dispositions
et révoque les dispositions de 1385.

Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, plusieurs ordonnances royales viennent régir la fabrique pour l'organiser et assurer son exercice. Cependant, la plupart de ces mesures ne sont conçues qu'en termes vagues et généraux.




Bannière des Charitons de Bourgtheroulde - 1635
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Cette étude de la fabrique a été menée à partir des textes législatifs, émis entre 1802 et 1905, puisque l'Eglise se trouve, en raison du Concordat et des Articles organiques sous la tutelle de l'Etat ainsi que de soixante et onze statuts synodaux, publiés entre 1905 et 1962, période qui voit la promulgation du Code de 1917 et son « aggiornamento» par Jean XXIII.

On peut retenir notamment :
- les Lettres patentes du 4 septembre 1619 sur les fabriques en général;
- les articles 30 à 35 de l'ordonnance de janvier 1629;
- la déclaration du roi, du 18 février 1661;
- l'édit de février 1680 réglant l'emploi des revenus des fabriques et les inventaires de leurs biens à dresser par les marguilliers ; ou ne règlent que quelques points importants. En outre, elles ne reçoivent pas toujours exécution dans l'ensemble du royaume. Il en résulte une foule d'usages différents qui se convertissent en règlements particuliers.

La Révolution frappe la fabrique. Elle remet l'institution en cause puis la supprime.

La loi municipale du 14 décembre 1789, en son article 50, range dans les fonctions propres au pouvoir municipal le soin de régir « les biens et revenus communs des paroisses ». Bien que par ce mot l'Assemblée Nationale ne veuille désigner que les communes rurales un bon nombre de municipalités l'utilisent pour s'emparer de l'administration paroissiale.

Ainsi, tant que fonctionne la Constitution Civile du Clergé, la paroisse se confond avec la commune.

Le décret du 28 octobre 1790 constate cette situation et décide que les administrateurs des biens de la fabrique «seront tenus de rendre compte tous les ans en présence du conseil général de la commune, ou de ceux de ses membres qu'il voudra déléguer ». L'assemblée communale prend donc la place de l'institution paroissiale.

La loi du 19 août 1792 consacre la situation et affirme que « les revenus des fabriques seront régis et administrés par les officiers municipaux des lieux ».

Enfin, la loi du 13 brumaire an II ordonne que tout l'actif affecté à la fabrique des églises fasse désormais partie des propriété nationales.

La confusion entre commune et paroisse ne prend fin qu'avec la loi de 1795 qui, proclamant la liberté des cultes, abolit leur budget et interdit aux communes de faire des dépenses à leur profil. Les paroissiens forment alors des "sociétés".

Entre 1795 et 1802, cet état de fait se maintient.

La situation évolue avec l'arrivée de Bonaparte au pouvoir. Faisant de la question religieuse une de ses «masses de granit», il va civilement institutionnaliser l'Eglise désormais véritable service public de l'Etat.

La fabrique apparaît alors comme une institution du droit public français, entre 1802 et 1905

Mais avec la Loi de séparation de 1905, elle entre dans le domaine privatif et relève désormais du seul droit ecclésiastiques.

(Source : Archives de l’église de France)


La lecture du livre de comptes de l'année 1804 de la Fabrique de l'église permet d'en connaître les membres dirigeants et l'usage des fonds qu'ils collectent lors de quêtes pendant les messes, les cérémonies de mariages et d'enterrements.

Les comptes présentés par M. Prudhomme mentionnent divers achats et sommes versées pour le service et l'entretien de l'église :
- location de chaises et de bancs
- salaire du curé desservant (Michaux), du souffleur d'orgues, du sonneur de cloches
– raccommodage de surplis
– blanchissage
- achat de cire, bénitier, goupillon en fer blanc, encensoir, toile, chandelier d'acolyte (chanoine), porte-manteaux, vase doré, arrosoir en fer blanc, vin de messe, restauration d'un Christ, fausse porte, etc.

Les droits de sonneries aux baptêmes, mariages et inhumations sont fixés :
- Première classe, c'est-à-dire pour les habitants les plus opulents : baptême 3 livres, mariage 3 livres, inhumations des grands corps 6 livres, inhumation des enfants 3 livres
- Seconde classe : moitié du prix de la première classe
- Troisième classe : le quart de la première classe.

Les cloches annoncent les décès proportionnellement aux classes précitées :
INHUMATIONS
- 1ère classe : de deux heures en deux heures pour les grands corps jusqu'à l'inhumation. Au décès, à midi ou le soir et pendant l'inhumation pour les enfants
– 2ème classe : au décès ou à midi, trois sonneries de suite pour un homme, deux seulement pour une femme et au moment de la sépulture pour les deux sexes, une pour les enfants au décès et une à l'inhumation
– 3ème classe : une à midi ou le soir et au moment de l'inhumation pour les adultes, une au moment de l'inhumation pour les enfants.
BAPTÊMES & MARIAGES : Plus ou moins longtemps selon l'ordre des classes.

13 octobre 1805 - Examen des comptes du trésorier en charge de la Fabrique pour la gestion de l'an 12, y compris les comptes d'Ecorcheville trésorier de 1792 à 1793 qu'il n'a pu faire. Le conseil municipal obtient qu'il soit poursuivi. Il est demandé au préfet de faire « vider les mains » au trésorier Ecorcheville afin de pouvoir reconstruire le toit de l'église dans laquelle il pleut.

Novembre 1805 - L'orgue est réparé. Des tuyaux d'orgue sont acquis.

1821 - L'achat d'une deuxième cloche est proposé en. (A la Révolution les églises furent dépouillées de leurs cloches dont le métal servira à fabriquer des canons. Chaque église ne conservera qu'une cloche) :
- Qu'il est présentement impossible de pouvoir sonner d'une manière convenable les décès, inhumations, offices des morts, par la raison que l'église de Bourgtheroulde ne possède qu'une seule cloche,
- Que néanmoins il serait à propos d'établir une différence sensible entre le son des inhumations et des naissances, tant pour l'édification des fidèles que pour rendre les obsèques des morts plus décentes et plus touchantes.
- Que le décès des personnes pauvres ne peut être sonné, par le défaut d'une seconde cloche et qu'il serait bien convenable de donner aux indigents cette dernière consolation de voir leurs parents inhumés d'une manière décente et chrétienne.
- Que la cloche actuelle est d'un poids trop fort pour être d'un usage journalier et qu'une autre d'un poids inférieur serait infiniment plus commode pour la célébration des Saints Offices.
- Que l'achat d'une seconde cloche est, sinon tout à fait indispensable, au moins très utile pour donner au culte divin la pompe et la majesté qu'il doit avoir, surtout dans les fêtes principales de l'année, lesquelles doivent être annoncées aux fidèles et célébrées avec plus de solennité et d'éclat que les simples dimanches.
- Que la dite Fabrique, aidée par les secours que pourra lui procurer la commune, fera l'acquisition d'une seconde cloche pour l'église de Bourgtheroulde.
- Que l'on fera venir incessamment le sieur Capelain, fondeur de cloches au Petit Couronne pour traiter avec lui de cet objet.
- Que l'on donnera avis de ce projet d'acquisition à MM. du Conseil Municipal de la commune afin de connaître les secours pécuniaires qu'ils pourront accorder à l'église pour faire cette acquisition.
- Qu'il sera fait, par les membres du Conseil de fabrique, une quête dans la paroisse afin de recueillir des habitants les sommes diverses qu'ils pourront donner bénévolement pour cet objet.

On ignore à quelle date fut baptisée cette cloche qui se trouve dans le clocher de l'église en 2005.

Une troisième fut offerte par Madeleine Keller-Gasse au 20ème siècle.

(M. Dutheil eut l'obligeance de monter dans le clocher pour confirmer leurs présences. L'état des cloches ne permit pas de lire les inscriptions figurant sur chacune d'elles.)

6 novembre 1836 - Jean François Deshayes, propriétaire à Bourgtheroulde, désire se libérer d'une rente envers le trésor de la Fabrique dont il est débiteur solidairement avec Ansoult et Lacroix. Le conseil municipal demande à la Fabrique de se conformer à ce que prescrivent la loi et les ordonnances ministérielles.

6 août 1839 - Le conseil municipal approuve la demande de Mme Marie Françoise Duval, Veuve Gasse, qui désire s'affranchir de sa rente à la Fabrique de l'église au nom de ses enfants mineurs.

22 février 1840 - La Fabrique est autorisée à recevoir le capital des rentes faites au trésor de l'église par MM. Vittecocq et Gasse.

Avril 1845 - Les membres du conseil de Fabrique de l'église adressent une pétition au préfet. La Fabrique désire recevoir de Louis Pascal Collemiche, ancien garde de forêt et propriétaire demeurant à Guerbaville (Seine-Inférieure), le remboursement d'une rente annuelle effectuée par son père.

Novembre 1848 - Les sœurs Dumesnil résidant à Elbeuf demandent à la Fabrique, qui accepte, de se libérer d'une rente .

22 avril 1849 - Une délibération du conseil de Fabrique expose que Marie Thérèse Ecorcheville, veuve Grenier, notifie qu'elle a l'intention de rembourser à la Fabrique une rente annuelle et perpétuelle sujette à imposition le 20 septembre de chaque année. La Fabrique adresse une pétition au préfet afin d'autoriser le trésorier à recevoir le capital de la rente.

29 juin 1853 - M. Henri Delahaye demande le remboursement d'une rente annuelle et perpétuelle due à la Fabrique. Ce qui lui est accordé.

Mai 1856 - Le conseil de Fabrique adresse une pétition à la mairie. Un secours est demandé pour la réédification des voûtes du chœur de l'église. Le montant des travaux s'élève à deux mille francs et la Fabrique ne dispose que de six cents francs. Le conseil municipal ne peut accorder que quatre cents francs. Il doit faire des économies pour la rénovation de la mairie, la justice de paix et la prison, ajournée par le préfet l'an passé.

4 avril 1878 - Le legs de mille deux cents francs fait à la Fabrique de l'église par Jean François Leseigneur est accepté par le conseil municipal. Cinquante-deux messes doivent être dites chaque année et à perpétuité. Le conseil municipal ramène les messes à douze par an.

21 février 1880 - Melle Estelle Ernestine Coignard lègue la moitié d'un titre de deux cents francs de rente sur l'Etat français à la Fabrique de l'église à la condition que soient dites à perpétuité vingt-cinq messes par an pour le repos des âmes de son père, sa mère, sa sœur et la sienne. (Délibération du conseil municipal - Décret du Président de la République : la Fabrique de Bourgtheroulde et la commune de Boscherville à accepter ce legs jusqu'à concurrence d'un tiers seulement sans réduire les charges).
20 avril 1882 - Le legs est refusé par la Fabrique : il serait une lourde charge plutôt qu'un léger bénéfice. Le conseil municipal soutient le conseil de Fabrique.

Novembre 1902 - Le conseil de Fabrique sollicite l'avis du conseil municipal concernant l'acceptation d'un legs de trente-six francs de rente à 3 % de M. Léon Gruel, à charge par la Fabrique de faire acquitter chaque année à perpétuité douze messes à l'intention de son père et de sa mère.

26 février 1903 - M. Théophile Chevallier propriétaire à Bourgtheroulde lègue de son vivant six mille francs à la Fabrique de l'église.

La loi civile de séparation des églises et de l'Etat de 1905 enlève le caractère officiel de Fabriciens.
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GUERRES ET ÉVÉNEMENTS
LEURS CONSÉQUENCES



LA BATAILLE DE BOURGTHEROULDE

Au 11ème et 12ème siècle, les environs de Bourgtheroulde sont le théâtre de deux combats.
Le premier a lieu, après l'assassinat de Théroulde, entre Robert de Beaumont et Roger de Tosny. A cette époque, le pays est ruiné par les guerres continuelles que se font les seigneurs.
Le second, appelé Bataille de Bourgtheroulde, se déroule en 1124 entre Galéran de Meulan, seigneur de Beaumont le Roger, et les gouverneurs de Bernay et Pont-Authou.

Ce n'est qu'une supposition, car il est dit que Galéran, partant de son château de Vatteville pour se rendre à Beaumont, est attendu à sa sortie de la forêt de Brotonne. Bourgtheroulde se trouve à quatre lieues de cette forêt. Une autre version prétend que le combat se serait déroulé sur la voie romaine dans la vallée de Boissey le Châtel.


COMPLÉMENT - LA BATAILLE DE BOURGTHEROULE : Source : B.M.R. Extrait de Ordéric VITAL, Histoire ecclésiastique, XIIème siècle - Auteurs : Christian DELABOS - Collège Mont Vallot- Elbeuf

Galéran, comte de Meulan (et seigneur d'Elbeuf), (…) et plusieurs autres qui murmuraient avec perfidie, se concertèrent d'abord en cachette ; mais peu de temps après, (…), ils firent éclater ouvertement leur révolte. Le comte Galeran désirait faire ses premières armes, mais (…) il débuta follement en se révoltant contre son seigneur (Henri, duc de Normandie et roi d'Angleterre) qui l'avait nourri (…). Pendant le carême suivant, le comte Galéran réunit ses alliés et, (…) il alla fortifier la tour de Vatteville. (Au cours d'un combat, il captura Gautier, fils de Guillaume de Valliquerville), que le roi avait (chargé d'assiéger Vatteville). (Ayant ravitaillé le château), le comte (Galéran) entra dans la forêt de Brotonne (…). Cependant, Raoul de Bayeux, qui était gouverneur du château d'Evreux (pour le roi) alla sans tarder trouver ses amis Henri de Pommeret, Odon Borleng et Guillaume de Tancarville, il leur fit savoir le passage de l'ennemi, et (…) les (persuada) de s'opposer à son retour (…). Ils (…) se rendirent avec trois cent chevaliers auprès de Bourgtheroulde, et, le (26 mars) attendirent les ennemis en plein champ comme ils débouchaient de la forêt de Brotonne. Odon Borleng parla en ces termes : (…) " il faut qu'une partie des nôtres descende pour livrer bataille et s'efforce de combattre à pied, tandis qu'une autre partie gardera ses chevaux pour marcher au combat. Que la troupe des archers occupe la première ligne et tâche d'arrêter le corps ennemi en tirant sur ses chevaux (…). Si engourdis par la lâcheté, nous laissons sans coup férir l'ennemi entraîner prisonnier (un des vassaux fidèles) du Roi, comment oserons nous soutenir les regards de ce monarque ? Nous perdrons à bon droit notre solde et notre gloire, et je jure que nous ne devrons plus dorénavant manger le pain du roi "(…). En conséquence, ils se rangèrent en bataille.

La punition des félons : Le roi fit, après Pâques, juger à Rouen les criminels qui avaient été pris, il y fit arracher les yeux à Goisfred de Tourville et Oudard du Pin, coupables de parjure. (Comme un seigneur présent à la cour s'indignait de ce traitement), le roi lui fit cette réponse : " seigneur comte, mon action est juste, et je vais vous le prouver clairement. En effet, Goisfred et Oudard (…) sont devenus mes légitimes vassaux, en commettant volontairement le crime de parjure, ils ont trahi leur serment. C'est pourquoi ils ont mérité d'être punis de mort ou de mutilation. (…). " Le roi Henri soumis toutes les places du comte (Galéran). C'est ainsi que le roi obtint toutes les possessions que ce riche comte avait dans la Normandie.


LA GUERRE DE CENT ANS

La terre de Bourgtheroulde est totalement ravagée au XVème siècle pendant l'occupation anglaise. En 1419, les Anglais occupent Rouen et les pays alentour.
(Guerre de cent ans :
- 1337 Début de la guerre de Cent Ans ; le roi de France Philippe VI confisque la Guyenne au roi d'Angleterre Édouard III, qui riposte en revendiquant la couronne de France.
- 1346 Le roi d'Angleterre Édouard III écrase la chevalerie française à Crécy (Première utilisation de canons à la bataille de Crécy.)
- 1347 Le roi d'Angleterre Édouard III prend Calais.
- 1350 Jean II le Bon succède à Philippe VI de Valois sur le trône de France.
- 1356 Le roi de France Jean II le Bon est fait prisonnier près de Poitiers par les Anglais et retenu captif à Londres.
- 1358 Étienne Marcel, prévôt des marchands de Paris, allié à Charles le Mauvais, roi de Navarre, soulève Paris contre le Dauphin (futur Charles V). (1358 Jacqueries en France.)
- 1360-1367 Les Grandes Compagnies combattant à la solde des princes se livrent au pillage après la trêve de Brétigny. Du Guesclin en débarrasse le royaume en les envoyant conquérir la Castille.
- 1360 Traité de Brétigny par lequel le roi d'Angleterre Édouard III obtient une grande partie de l'Aquitaine et renonce à la couronne de France. (Source : Encyclopédie LAROUSSE)

En 1420, les loups se multiplient. En 1422, le doyenné subit, comme partout en Normandie, une épouvantable misère. Les Anglais ayant ruiné la contrée, les chemins sont déserts. Les habitants n'osant plus sortir, les commerces disparaissent. En 1441, le doyenné est "inhabité et il n'y demeuroit personne passé 6 ans" (depuis 6 ans). Une bataille a lieu dans le village. Français et Anglais s'affrontent dans l'église. Le lieu saint sera réhabilité et consacré à nouveau.


LES GUERRES DE RELIGION

Les guerres de religion apportent misère et souffrance.

Ces guerres nées de la Réforme déclenchée par le massacre des protestants à Wassy, dans l'actuelle Haute-Marne, en 1562, ensanglantent la France jusqu'en 1598. Trois partis sont en présence : les catholiques, les protestants et les ligueurs.
WIKIPEDIA : "On peut distinguer huit guerres de religions : 1562-1563, 1567-1568, 1568-1570, 1572-1573, 1574-1576, 1576-1577, 1579-1580, 1585-1598, la dernière se transformant en guerre classique contre le roi d'Espagne qui a soutenu la ligue. En fait, la France connait 36 années de troubles avec seulement deux périodes d'accalmie relative."
La moitié de la population de Pont-Audemer adopte la réforme. Bourgtheroulde dépend du bailliage de Pont-Audemer.
Pour combattre la religion réformée, le roi Louis IX demande une aide pécuniaire au clergé, appelé "don gratuit", qui devient un impôt permanent. Les officiers des armées demandent la même contribution aux curés qui sont déjà très pauvres.
Le curé de Bourgtheroulde y fait allusion à Pont Audemer en février 1568.
Les prêtres deviennent si misérables que certains abandonnent leurs églises et s'enfuient.
Pendant les guerres de religion, les réformés se réunissaient à Bosc Roger.
A la révocation de l'Edit de Nantes en 1688, les calvinistes s'expatrièrent et leurs biens furent confisqués.
Ces violences ne sont pas particulières à Bourgtheroulde. Elles dévastent la contrée : Harcourt, Le Neubourg…
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PILLAGE DU CHÂTEAU DE BOURGTHEROULDE

Pendant les guerres de religion, Claude II Le Roux, baron de Bourgtheroulde, reste fidèle à la royauté.
Les partisans du duc de Guise, fondateur de la Ligue en 1576, désirent placer le duc sur le trône de France.
Les ligueurs se font si menaçants que Claude II quitte son manoir de Bourgtheroulde et se rend à Caen où le Parlement de Normandie s'est réfugié en mars 1589.
Le château, gardé par l'intendant Semo, est investi par les troupes de la Ligue entre juin et décembre 1589. Les ligueurs, sous la direction de différents meneurs, mettent à sac le manoir seigneurial. Les habitants ne sont pas épargnés.
Le 6 janvier 1590, Semo, après un nouveau saccage, abandonne le château et rejoint Claude II Le Roux à Caen.
N'ayant plus rien à piller dans le manoir, les envahisseurs achèvent de ruiner le village : incendie des halles, dont celle de la boucherie.
Les bouchers, poissonniers, drapiers, cordonniers et autres artisans n'ont plus de bancs d'exploitation.
Le marché ne peut avoir lieu comme à l'accoutumée.
Des maisons proches des halles, appartenant aux Le Roux, sont abattues et brûlées.
Claude Ier Le Roux rentre dans son manoir après la défaite de la Ligue. Le saccage est si important qu'il ne retrouve plus rien.
Ce qui n'a pas été vandalisé a été emporté :
- Le mobilier d'une richesse incomparable ainsi que la vaisselle "de la façon de Messire Bernard Palissy de diverses couleurs fort exquises".
- La chapelle n'a pas été épargnée. Tous ses ornements ont été enlevés ou détériorés.
- L'importante et rare bibliothèque est ruinée. Les livres d'une grande valeur : ouvrages de théologie, architecture, agriculture, droit civil, droit canon, médecine, humanités, histoire… n'existent plus.
- Vingt-quatre liasses de titres des seigneuries de Bourgtheroulde, Infreville, Sainte-Beuve, Maupertuis, revenus de la maison de Rouen, biens des Andelys, ont été jetées dans le puits.
- Une cache abritant les titres d'acquisition de terres, droitures concernant les forêts de La Londe et de Lucy, inventaires, chartriers (de charte ou chartre : ancien titre concédant des franchises, des privilèges), terriers (registres contenant le dénombrement, les déclarations des particuliers qui relèvent d'une seigneurie, et le détail des droits), cens (cens : redevance que le possesseur d'une terre payait au seigneur et rentes qui y sont dues), aveux, a été découverte par les ligueurs et pillée.
- Le mobilier de ferme, considéré comme un des plus beaux du Roumois, a disparu.
- Chevaux, bergeries, étables, greniers emplis de vivres, la grande grange (présente au 21ème siècle), la cave, le bûcher, ont été pillés ou emportés par les ligueurs.
Claude II Le Roux dépose une plainte auprès du Parlement.
L'enquête ne sera diligentée qu'à la fin de l'année 1591.
Le départ des ligueurs qui tenaient le pays permet l'aboutissement de cette enquête qui révèle combien les partisans de la Ligue éprouvaient de haine envers le seigneur de Bourgtheroulde.
Le 16 mars 1592, le Parlement rend un arrêt confirmant la demande de Claude Le Roux.


LA GUERRE DES MÉCONTENTS


En janvier 1620, Nicolas Ier Le Roux, seigneur de Bourgtheroulde, participe avec son fils à la « Guerre des Mécontents », troubles suscités par Henri d'Orléans, duc de Longueville et d'Estouville, comte et souverain de Neuchâtel en Suisse, pair de France, gouverneur de Normandie depuis le 7 novembre 1619.
Henri d'Orléans a pris le parti de la reine-mère Catherine de Médicis qui s'est déclarée pour les « mécontents » alors irrités de la faveur dont jouit le duc de Luynes auprès de Louis XIII.
Les "Mécontents" organisent des levées d'hommes afin de constituer une armée rebelle. Le complot est découvert.
Nicolas Ier Le Roux et son fils sont invités à se rendre auprès du roi pour expliquer leur conduite. Ils gagnent du temps. Sachant le sort qui leur était réservé, ils n'attendent pas l'arrivée du roi à Rouen le 11 juillet 1620.
Le roi interdit leurs fonctions ainsi que l'entrée dans la ville de Rouen.
Traqués, Nicolas et son fils font leur soumission et obtiennent des lettres de pardon.
Ils rentrent en possession de leurs charges.


LA RÉVOLTE DES NU-PIEDS


Vers le milieu de l'année 1632, le gouvernement crée de nouveaux impôts.
Les plus pauvres ont à supporter un nouveau droit sur la gabelle (impôt sur le sel) ainsi qu'un droit de contrôle sur la teinture des draps.
La sédition se répand dans toute la Normandie et prend le nom de "Révolte des Nu-Pieds".
Les habitants de Bourgtheroulde, la plupart fabricants de draps (toiliers, tisserands), refusent de payer l'impôt.
Le maréchal De Gassion prend ses quartiers à Bourgtheroulde et met fin à la révolte dans la région.
Source : "www.herodote.net/11_mars_1649-evenement-16490311.php : J'ai rappelé, dans un ancien travail, que le chancelier Séguier, lorsqu'il vint, en 1639, armé de pouvoirs si redoutables et sans exemple dans notre histoire, réprimer, avec une extrême rigueur la sédition des nu-pieds, crut que le Parlement de Rouen avait montré non seulement de la faiblesse mais encore de la complaisance et de la faveur pour les révoltés et qu'il le frappa d'interdiction. II en dispersa les membres, leur ordonna de se rendre à la suite de la Cour à la disposition du Roi et plus tard dans leurs terres. Il remplaça même ce Parlement par une Commission de seize conseillers et maîtres des requêtes empruntés au Conseil d’’État, qui siégèrent pendant un an sur les fleurs de lys de notre vieil échiquier.
Ce ne fut qu'en janvier 1641 lorsqu'on trouva la Normandie suffisamment abattue sous les rigueurs et les dispositions encore menaçantes dont elle avait été l'objet qu'après de longues et instantes sollicitations des anciens magistrats, le Parlement de Normandie fut enfin rétabli…
- (f) Recherches sur l'affaire des nu-pieds lues à la Société et publiées dans le Journal d’Avranches, en 1840, 41 et 42, avec tirage à part"


LA FRONDE

1648/1653 - On a donné le nom de Fronde à la période de troubles qui ont agité la France pendant la minorité de Louis XIV, d'août 1648 jusqu'en 1653. Ce nom vient de ce que les factieux avaient été comparés à des enfants qui jouent à la fronde. La Fronde, dirigée plus encore contre Mazarin que contre la royauté, commença par une lutte entre la cour et le parlement : ce fut la Fronde du parlement; elle se compliqua par les cabales d'une noblesse remuante et par la guerre civile : ce fut la Fronde des princes – Source : Imago Mondi).
Pendant la Fronde (1648/1652), la guerre civile n'épargne pas le village. Le duc d'Harcourt passe à plusieurs reprises. Hommes et chevaux commettent des méfaits.
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LA GUERRE FRANCO-PRUSIENNE 1870/1871


La guerre franco-prussienne de 1870/1871 est une guerre dont on parle peu. Elle a été supplantée par les deux guerres mondiales plus récentes et beaucoup plus meurtrières. De plus, la France a essayé d'effacer, d'oublier sa cuisante défaite.

La guerre franco-prussienne de 1870-1871 est un conflit qui opposa la France et les états d'Allemagne sous la domination de la Prusse. Ce fut une guerre courte (à peine six mois) qui se déroula de la mi-juillet 1870 jusqu'à la fin janvier 1871.

Toutes les batailles de la guerre franco-prussienne de 1870-1871 eurent lieu en France sauf la première.
La publication de la dépêche d'Ems par Bismarck déclenche la guerre franco-prussienne.

- DEPECHE D'EMS - DICTIONNAIRE LAROUSSE : Nom donné aux informations télégraphiées par Guillaume Ier qui séjournait à Ems (Bad Ems) à Bismarck qui en publia une version tronquée le 13 juillet 1870. Elle relatait le refus de Guillaume Ier qui avait déjà accepté le retrait de la candidature du prince Léopold au trône d'Espagne de recevoir à nouveau l'ambassadeur de France Benedetti. Ce dernier devait obtenir l'assurance de la renonciation définitive des Hohenzollern au trône d'Espagne.

La dépêche publiée fut jugée insultante par la France qui déclara la guerre à la Prusse le 19 juillet.

INTERNET - En France, le 15 juillet, les crédits pour la guerre franco-prussienne de 1870-1871 étaient accordés et la guerre déclarée quelques jours plus tard.
Cette guerre peut être divisée en deux périodes : la Guerre Impériale et la Guerre Républicaine (ou de la Défense Nationale).
La période impériale de la guerre d'une durée d'un mois et demi environ vit la perte de l'Alsace, l'invasion de la Lorraine, et le siège de la ville de Metz.
La désastreuse bataille de Sedan, tournant de la guerre, amena la chute de l'empire et la proclamation de la République.
Pendant cet épisode, l'armée de Paris eut à subir le siège de la ville ainsi que son bombardement. Les armées de province essayèrent de dégager la capitale et de couper les lignes d'approvisionnement de l'armée allemande.
La guerre prit fin avec la capitulation de Paris le 28 janvier 1871.

A la suite du traité de paix de Francfort, qui met fin à la guerre, signé le 10 mai 1871, la France perd l'Alsace (sans Belfort) et d'une partie de la Lorraine (avec Metz), intégrées à l'empire allemand en tant que "territoires d'empire".

Cinq milliards en francs or devaient être payés par la France, une armée d'occupation devant rester sur une partie du territoire jusqu'au versement complet de la somme.

Napoléon III s'exila en Grande-Bretagne où il rejoignit sa famille.

Bourgtheroulde est le quartier général des Mobiles et des troupes prussiennes. Une ambulance (infirmerie) est établie dans la mairie.

GEORGES DUBOSC – La Guerre de 1870/1871 en Normandie – Imprimerie du Journal de Rouen - 1905.-
«Combats de Bourgtheroulde (4 janvier 1871) - Poursuivant son action en avant, immédiatement après qu'il se fut emparé de la Maison Brûlée et du carrefour de la forêt, l'ennemi dirigea une forte colonne de 3.000 hommes de la brigade de Bentheim sur le Bourgtheroulde.
Ainsi qu'il était facile de le prévoir, le général Roy, pour avoir négligé d'occuper complètement la forêt de La Londe, allait se voir coupé de ses ailes, resté seul, sans communications avec la colonne du lieutenant-colonel Thomas (…).
Les troupes occupant Bourgtheroulde, placées en seconde ligne, étaient considérées comme une réserve destinée à renforcer, suivant les péripéties de l'action, les positions de Château-Robert (château Robert le Diable à Moulineaux) et d'Orival. De plus, elles devaient garder les approvisionnements concentrés dans ce bourg, où rien n'avait été établi pour une défense, difficile il est vrai, étant donnée sa situation en plaine.
Les troupes en réserve à Bourgtheroulde se composaient des 1er et 3ème bataillons du 39ème Mobiles de l'Eure (…).
A Bourgtheroulde se trouvaient également la compagnie des francs-tireurs du Calvados (capitaine Pascal), les Guides à cheval du Calvados (capitaine Duval) et un peloton de chasseurs arrivés la veille.
Depuis quatre heures du matin, au milieu d'un intense brouillard, une vive fusillade se faisait entendre, qui se rapprochait d'instant en instant (…).
Pendant ce temps, le général Roy, logé à Bourgtheroulde, ne semblait pas se préoccuper vivement de la situation devenue menaçante.
Craignant un bombardement, les habitants s'enfuyaient ou se réfugiaient dans les caves.
A un moment donné, d'une des fenêtres du Logis occupé par le général Roy, écrit M. P. Duchemin dans son « Histoire du Bourgtheroulde » (Pont-Audemer, 1888), on aperçut un peloton de Prussiens arrivant au pas de course. Pour ne pas être pris, le général Roy eut à peine le temps de se lever, abandonnant ses papiers et ses cartes dans un désordre complet. On les jeta au feu et on fit bien, car quelque temps après, le commandant allemand se présentait, croyant faire prisonnier le général français (…).
Menacées d'être tournées, les troupes françaises qui, à un moment, poussèrent une contre-attaque à la baïonnette, sont obligées de se retirer sur le Bourgtheroulde (…).
Déjà la Grande Place du Bourgtheroulde, écrit M. A. Montier dans son intéressant « Historique du 39ème Mobile de l'Eure », est sillonnée par les balles, et bientôt elles arrivent aussi par la route d'Elbeuf. L'ennemi, en effet, a pu se faufiler entre le bourg et les compagnies du 1er bataillon qui tiennent la position de ce côté. De plus en plus, il apparaît que la petite colonne française est cernée.
Alors on se décide à se replier, tandis qu'ordre est donné au commandant Guillaume du 1er bataillon (ancien maire de Fours) de tenter un dernier effort dans Bourgtheroulde même et de défendre coûte que coûte la route de Brionne, par laquelle doit s'effectuer la retraite (…).
Pendant une heure, 40 soldats, ralliés par les capitaines de Rostolan et De La Brière, le lieutenant Roussel, vont tenir tête à la colonne allemande.
Cependant, les fantassins allemands aux ordres du capitaine De La Busse, retranchés au nord de la place, occupent la halle située en face de l'église, la célèbre collégiale. Leurs feux convergents, et particulièrement le feu oblique qu'ils dirigent de ce dernier point, rétrécissent singulièrement l'espace occupé par une poignée d'hommes. C'est à vingt mètres à peine qu'on se fusille ! (…).
Enfin toute cette héroïque arrière-garde qui tenait en respect une troupe beaucoup plus supérieure en nombre, put se retirer, dit l'auteur des « Souvenirs d'un Mobile du Vexin », à la faveur d'un brouillard qui redoubla tout à coup d'intensité (…).
Immédiatement, la colonne allemande aux ordres du colonel De La Busse et du premier lieutenant Du Lichmelin (43ème régiment d'infanterie et 44ème) occupa le Bourgtheroulde pendant deux mois. Les Allemands firent du village qu'ils qualifiaient de « nœud de routes » un véritable camp retranché.
Sûrs de ne pas être inquiétés, ils se livrèrent à mille exactions. Toutes les maisons furent fouillées de fond en comble, et le mobilier des absents pillé et détruit. Deux femmes, au cours de ces perquisitions, moururent de frayeur.
La mairie où se trouvait une ambulance fut envahie et les malades et les blessés français qui s'y trouvaient, faits prisonniers.
Le maire, M. Bouquet, inculpé d'avoir logé les « Eclaireurs de Normandie » fut garrotté et emmené en otage jusqu'à Grand-Couronne, où il fut emprisonné dans le confessionnal de l'église. Maltraité et brutalisé M. Bouquet fut ensuite amené à Rouen en même temps que six autres prisonniers et jeté dans les cachots du Palais de Justice, ainsi qu'il l'a raconté dans ses « Souvenirs de l'invasion allemande dans le canton de Bourgtheroulde » (Lisieux – E. Poutrel. 1888). Il n'en sortit que grâce à l'intervention de MM. Nétien, maire de Rouen et Amédée Delamare adjoint.
Pendant sa captivité, M. Gruel, adjoint, remplit les fonctions de maire et eut à tenir tête aux réquisitions des Allemands enlevant le bétail, brûlant sur la place du Marché les munitions françaises, sacs, cartouches, oriflammes, dans un brasier dont le crépitement fit croire à un nouveau combat.
A son retour, M. Bouquet assura l'état sanitaire du pays en faisant débarrasser les rues des chevaux morts, des débris de viande partout abandonnés par l'ennemi. Il eut également à combattre vingt-cinq incendies qui, par suite de l'imprudence des soldats allemands, éclatèrent dans le bourg, particulièrement à l'hôtel de Rouen, à l'hôtel du Cheval Noir et à la maison Delamare (…).
On avait dû également inhumer nombre de malheureux mobiles ; le corps du capitaine Pascal, inhumé dans le cimetière, fut remis quelques jours après à sa famille ».
Registre des délibérations du Conseil Municipal : Une réunion a lieu le 10 février 1871 après le départ des troupes prussiennes.
Bouquet, maire, convoque le conseil municipal et douze habitants les plus imposés du bourg. Sont présents : Filoque, Delarue, Leclerc, Théroulde et Eugène Périnelle.
La commune doit à Cressent, boulanger, du pain fourni aux indigents et aux troupes prussiennes sur réquisition pour un montant de six cent quarante-six francs et un centime. Le maire a fait différentes avances urgentes de soixante-sept francs soixante-dix.
L'impôt à payer au préfet (prussien), soit un douzième de l'impôt revenant à l'état, s'élève à neuf cent vingt francs quarante-cinq centimes.)
Le maire propose un impôt au taux légal et garanti par la commune. Les conseillers municipaux et les personnes les plus imposées déclarent que la situation misérable du bourg ne permet pas de percevoir l'impôt exigé pour lequel, dans les circonstances actuelles, le concours du percepteur est absolument impossible. Les sommes versées à Cressent seront nécessairement remboursées. Mais ils sont d'avis à l'unanimité que le dit emprunt ait lieu tout de suite et donne au maire l'autorisation de le contracter, soit à la Fabrique de l'église, soit ailleurs. Le maire est autorisé à traiter cette affaire et à donner reçu au prêteur au nom de la commune.

20 février 1871 - Une commission est chargée de recenser les objets égarés pendant l'invasion prussienne.

6 mars 1871 - Le préfet prussien ordonne par observation de l'article 1er du traité de paix le versement à la préfecture allemande d'un impôt direct de neuf cent vingt francs quarante-cinq centimes.
Le conseil municipal se réunit assisté des habitants les plus imposés.
La Fabrique de l'église offre un prêt de cinq cents francs au taux légal.
Les habitants concernés, sauf Bouquet et Leclerc, s'engagent à fournir quarante-deux francs et cinq centimes. Ces sommes seront remboursées sur les fonds restant libres en fin d'exercice.

M. PARKER citoyen américain offre à la commune au nom de la ville de New-York deux mille francs en bons de banque pour venir au secours des victimes de la guerre à Bourgtheroulde. (mention dans le registre des délibérations).

31 mars 1871 - Le préfet de l'Eure adresse cent francs pour aider les indigents. Cette somme est versée en salaire aux ouvriers nécessiteux travaillant sur les chemins communaux.
Le conseil municipal remercie MM. Gustave Lagny d'Elbeuf et Boscavitre de Caudebec lès Elbeuf pour leur aide. Ils ont été des interprètes précieux lors des réquisitions allemandes.

10 juillet 1871 - Le conseil municipal demande au préfet de l'Eure que les frais et dépenses de l'ambulance se montant à huit cent soixante-quinze francs trente deux centimes soient pris en charge par le département.
Les pertes et dégâts s'élèvent, sans les réquisitions, à plus de deux cent soixante-cinq mille francs. Les dépenses occasionnées par l'occupation prussienne supportées par les habitants dépassent les cent soixante-dix mille francs.

14 août 1871 - La municipalité ayant convoqué les douze personnes les plus imposées du bourg, une seule se présente. Une nouvelle convocation est adressée et une deuxième séance a lieu.
M. Dumouchel, adjudicataire des droits de places, désire obtenir une indemnité de mille cent francs pour préjudices causés pendant l'occupation prussienne. Il reçoit sept cent quatre-vingt-cinq francs.
Une semblable réclamation est faite par M. Ledoc, fermier de l'octroi et adjudicataire de la halle boucherie, qui obtient deux cents quarante quatre francs.
Ces sommes sont à défalquer sur les loyers de 1871.

24 août 1871 - Les membres du conseil municipal ne sont pas assez nombreux pour qu'une séance ait lieu. Une nouvelle convocation est faite.

5 septembre 1871 - La séance ordinaire peut se dérouler.
Il est fait mention de la réunion du 29 septembre 1870 : équipement, armement, soldes des mobilisés, ainsi que de l'emprunt fait à la Fabrique le 10 février 1871.
Un nouvel impôt est impérieusement nécessaire. Le maire propose :
- 1) la création d'un impôt extraordinaire de six centimes du 1er janvier 1872 au 30 décembre 1875 qui devrait rapporter quatre mille deux cents francs
- 2) la prolongation pendant trois ans, jusqu'au 31 décembre 1873, de l'impôt de quatorze centimes servant au paiement intégral de la construction de la mairie.

M. Bouquet, maire provisoire pendant la guerre, expose longuement qu'il s'oppose à la levée de ces impôts extraordinaires et suggère de faire des économies sur les frais de bureau, le salaire du garde champêtre inutile, la remise de la souscription pour les canons restés sans emploi, celle pour les blessés… L'assemblée, à l'unanimité, sauf Bouquet, vote les différents impôts demandés par M. Vittecoq, maire.






Premier Monument aux Morts - Guerre 1870/1871
Collection privée de M. TIPHAIGNE

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8 novembre1871 - Les impôts allemands et autres s'élèvent à mille six cent trente-quatre francs soixante-treize centimes.

25 mai 1872 - Le conservateur des forêts adresse une réclamation à M. Vittecoq pour le paiement de quatre-vingt-douze francs pour bois fourni aux troupes françaises sur ordre du général Roy.

Juin 1872 - M. Grouvel, marchand de bois à Bosc Roger, se propose d'intenter une action contre Bourgtheroulde. Il exige le paiement de bois s'élevant à trois mille quarante-deux francs fournis en 1871 sous la responsabilité de M. Bouquet, maire, agissant à l'insu du conseil municipal. Une lettre du conservateur à la commission cantonale réduit le mémoire de M. Grouvel à deux mille six cent trente-cinq francs, une partie de la somme que ce dernier exige est comprise dans la première répartition des cent millions pour un montant de six cent quatre-vingt-trois francs vingt-cinq. Le conseil municipal décide que M. Grouvel doit subir le même sort que ceux qui ont eu des réquisitions.

14 décembre 1872 - Jugement ordonnant la transcription d'un décès.
1873 - Acte numéro 2 du registre civil de Bourgtheroulde : Décès de Brienne Adrien Joseph, clairon à la 2ème compagnie du 3ème bataillon de la Garde Mobile de l'Eure, décédé dans la salle de la mairie d'une blessure reçue en combattant contre l'armée prussienne et inhumé dans le cimetière du dit lieu. Par suite des circonstances, l'acte n'a pu être dressé. Sur les déclarations de Louis Odienne, aumônier du 3ème bataillon des Mobiles de l'Eure et lettre du 29 janvier 1871 du lieutenant de la Brière commandant les Mobiles de l'Eure. Adrien Joseph Brienne est décédé le 5 janvier 1871.

31 mai 1873 - M. Dumouchel réclame des indemnités : il lui a été défendu d'emmener des bestiaux aux foires de cette commune pendant les événements. Une somme de deux cents francs lui est allouée en dédommagement.

25 juin 1873 - Répartition de la dernière indemnité aux victimes de la guerre. Lors de la précédente de l'an passé, les plus nécessiteux ont touché 25,90 %, les autres 15 %. Les non nécessiteux n'ont rien eu. Le conseil municipal décide que la deuxième catégorie recevra d'abord 10,93 % du montant de sa note, la troisième 25,93 %. Le reste de l'indemnité sera réparti au "marc" le franc entre toutes les victimes de l'invasion.

M. Grouvel est payé pour le bois fourni sur réquisition de M. Bouquet.

La créance due à M. Grouvel est enfin soldée par la vente de douze obligations de cinq cents francs chacune accompagnée de cent soixante-quinze francs de bons provisoires sur la somme de dix mille cent soixante-quinze francs accordée à la commune à titre de dédommagements des pertes éprouvées pendant la guerre.

Novembre 1873 - Une somme de mille francs est votée pour l'élévation d'un monument sur la place de l'église commémorant les combats des mobiles contre les Prussiens du 4 janvier 1871. Les travaux seront traités de gré à gré avec un entrepreneur. Le devis du monument à la mémoire des mobiles est de mille deux cents francs.

6 mai 1874 - Le conseil municipal décide de prendre cette somme sur l'impôt de mobilisation pour un montant de mille francs et le solde sur fonds libres.

17 octobre 1874 - Un jugement fait à Pont-Audemer ordonne la transcription de l'acte de décès de Eugène Emile Daujean, né à La Barre en Ouche le 25 mai 1846, incorporé dans les Mobiles de l'Eure, soldat à la 4ème compagnie du 1er Bataillon, tué à l'ennemi en combattant le 4 janvier 1871 au lieu dit La Poterie. Attesté par De Boisgelin alors capitaine et Desbois alors sergent. Par suite de faits de guerre le décès du dit sieur Daujean n'a pu être constaté sur les registres de l'état civil de la commune de Bourgtheroulde sur lesquels le maire de cette commune déclare par un certificat en date du 6 décembre 1873 que les omissions ont été faites à la date ci-dessus indiquée.

10 mai 1876 - La commune rembourse sept cent treize francs soixante et onze centimes à la Fabrique de l'église. Cette somme avait permis de subvenir aux dépenses de première nécessité au moment de la guerre.

6 janvier 1930 - M. Albert Berthe, sergent de la "Vieille Garde", est autorisé, à sa demande, à prononcer un discours lors de la manifestation du Souvenir Français. (Le Souvenir Français est une association créée en 1887. Elle a pour mission de perpétuer la mémoire de ceux qui sont morts pour la France et de transmettre la conservation de ce souvenir aux jeunes générations.)

COMPLÉMENT - Extrait de SOUVENIRS D’UN MOBILE DU VEXIN édité par F. Henry à Paris en 1871.
[...] "4 JANVIER.- Dès cinq heures du matin, une vive fusillade retentit du côté du Château-Robert et de la Maison-Brûlée. L’artillerie tonne sur Orival. Brouillard épais. Le général envoie en reconnaissance les troupes qu’il a sous la main au Bourgtheroulde et fait prévenir celles qui sont disséminées dans les cantonnements environnants. Des estafettes viennent annoncer que les grand’gardes, composées des mobiles des Landes, ont été surprises par l’ennemi sur le plateau qui commande le Château-Robert. Engourdis par le froid, accablés de fatigues, les mobiles ont été écrasés autour du feu où ils dormaient.
L’Ardèche, des retranchements qui ont été creusés la veille, fusille une colonne formidable qui s’avance dans le chemin en lacet menant des Moulineaux à la crête.
A la Maison-Brûlée, au château de Robert-le-Diable et dans les souterrains, on se bat avec rage. C’est là que sont fait prisonniers, après une lutte corps à corps, les capitaines de Montravel et Jamme, les lieutenants d’Autheville, Labaume, Vernet et Berchon, de l’Ardèche ; le capitaine Bosc, des Landes.
La nouvelle que l’on se bat dans la forêt nous arrive au moment de l’appel du matin. La 2e compagnie reste sous les armes sur la place, et bientôt arrive l’ordre de se porter en avant sur la route de la Bouille. La colonne s’ébranlait lorsque le capitaine de Boisgelin, revenu à travers bois de la Maison-Brûlée, sa longue barbe noire toute blanche de givre, nous annonce que les positions qui, les jours précédents, nous avaient coûté si cher, sont reprises par les Prussiens, et que ceux-ci sont déjà aux Quatre-Routes, endroit fort rapproché du Bourgtheroulde. Nous nous déployons en tirailleurs derrière les talus qui bordent la route et entourent les clos situés du côté d’Infreville. Les francs-tireurs du Calvados, restés en masse sur le chemin en avant de nous, essuient une fusillade, qui tue leur capitaine.
Nous les appuyons et reprenons leur position en nous faufilant le long des fossés. Les feux de peloton se succèdent sans interruption : plusieurs mobiles tombent blessés. Le garde Jobin, de la 2e, est tué d’une balle dans le bas-ventre. Trois fois les officiers ramènent la compagnie ; mais les Prussiens, favorisés par un brouillard épais, débusquent du bois par tous les côtés. Nous allions nous masser dans la ville en escaladant les haies, lorsqu’une balle vient frapper le capitaine au cou-de-pied et lui fait éprouver une douleur tellement vive qu’il tombe. Cette chute le sauve d’une grêle de projectiles, dont les trous sont marqués dans les pommiers qui l’environnent. Saisissant un instant où le feu se calme, il se traîne jusqu’à une des chaumières, sorte d’étable, où il se barricade en mettant un tonneau derrière la porte. A peine y est-il installé, que les coups de crosse font céder les planches et donnent passage à trois canons de fusil. Les Prussiens tirent sans le toucher : il riposte avec son revolver ; l’un des assaillants tombe, mais presque en même temps il est renversé par un nouveau coup de crosse dans le dos. C’est en parant un coup de baïonnette qu’un soldat veut lui donner, bien qu’il soit à terre, qu’il reçoit une seconde blessure à la main et une plus grave à la cuisse. Il était désarmé et dès lors prisonnier.
Nous continuons le mouvement vers le Bourgtheroulde qui nous avait été prescrit par le capitaine. Les hurrahs formidables des Prussiens se rapprochent de plus en plus. Les bons tireurs de la compagnie, parmi lesquels nous citerons le caporal Bourgeois, les gardes Garret, Duchêne, Hébert, Haranger, font feu à coup sûr et descendent plus d’une fois leur Prussien.
Mais déjà une pluie de balles tombe sur la ville et gêne terriblement les mouvements de nos troupes sur la grande place et dans les rues où nous sommes. Les ardoises et les vitres volent en éclats. Le brouillard redouble d’intensité et ne permet pas de distinguer une forme à vingt mètres. Le général Roy n’a autour de lui que 500 hommes du 3e bataillon de l’Eure, la moitié du 1er, un peloton de chasseurs et quelques francs-tireurs. Il décide que la retraite sera opérée immédiatement sur Brionne, et charge le commandant Guillaume de défendre l’accès de cette route dans le Bourgtheroulde et de tenir jusqu’à la dernière extrémité. Celui-ci dispose les quatre compagnies qui lui restent, de manière à retarder le plus longtemps possible l’entrée des Prussiens dans le bourg. Des enclos qui entourent la ville nous échangeons une vive fusillade avec un invisible ennemi. Quelques chasseurs, qui ont reçu l’ordre de charger, reviennent en désordre, déclarant que la route est déjà barricadée et que les Prussiens, formés en bataillon carré sur une éminence, les écrasent de leur feu.
Les 1re, la 2e et la 3e compagnies de notre bataillon, faisant face à l’ennemi en avant des maisons, soutiennent vaillamment le premier choc. Mais elles sont enveloppées et reçoivent le feu par trois côtés. La route est tellement balayée par les balles, que force leur est de passer par les jardins extérieurs, sous un feu moins direct, pour rejoindre la colonne.
L’ennemi pénètre alors et par la route de Rouen et par celle d’Elbeuf, occupant ainsi le premier tiers du bourg.
Le commandant, pendant qu’il rallie ses hommes sur la grande place, essuie trois feux de peloton, qui n’atteignent que légèrement son cheval. Il concentre alors, derrière l’église, une centaine de soldats qui lui restent. De cette position qui commande la route de Brionne, une résistance désespérée s’engage contre les Prussiens, qui ont déjà dressé des barricades sur les routes de Rouen et d’Elbeuf. C’est de quinze à vingt mètres que l’on se fusille. Les balles ennemies se croisent obliquement derrière l’église, et l’espace protégé par l’édifice est à peine assez large pour abriter nos quelques soldats. La ruelle n’est pas tenable pour le reste de la compagnie, qui se voit obligée de se retirer dans une ruelle voisine. Il ne reste que quarante hommes au commandant, pour tenir tête aux colonnes ennemies qui débouchent par toutes les issues, quarante braves, dont moitié du 3e bataillon, ralliés par les capitaines de Rostolan et de la Brière, et moitié de la compagnie de Louviers, sous les ordres du lieutenant Guibert.
Les Prussiens sont hésitants : ils ignorent le nombre de leurs adversaires, qui sont enveloppés par le brouillard ou retranchés derrière un pâté de masures. Le commandant les trompe par ses commandements qui s’adressent intentionnellement à tout un bataillon fictif, et chacun conserve ses positions. Des tirailleurs entretiennent un feu nourri aux deux angles de l’église. Le capitaine de la Brière est frappé d’une balle en pleine poitrine. Celle-ci, qui a d’abord fracassé la tête du garde Renon, de la 7e, n’a pas la force de le tuer. Il tombe, se relève et reprend son poste périlleux. Son clairon Brière reçoit à ses côtés une balle dans le front et va s’affaisser contre les murs de l’église. Ledoigt, de la 7e, dont les trois frères sont morts à l’armée, a le genou emporté, mais il recharge et tire deux fois avant de s’étendre sur ses camarades frappés avant lui.
Le commandant encourage et félicite ceux dont les coups « font mouche », et tance le mobile Thomas, de la 7e ; qui, trop rempli d’audace et de témérité, s’avance jusqu’au milieu de la rue pour invectiver les Allemands et abat deux Prussiens.
Cependant nos pertes augmentent : l’ennemi gagne du terrain, et les hommes ont peine à se mouvoir dans un espace qui se restreint sans cesse. On apprend alors qu’une ruelle étroite peut nous conduire à travers champs, jusqu’à la route de Brionne, mais que les Prussiens occupent déjà des points intermédiaires dans le bourg.
La petite colonne se retire donc, protégée par une arrière-garde de six hommes, qui, le fusil en joue, marchent à reculons, prêts à recevoir l’ennemi, s’il s’engage à notre suite dans l’étroit défilé. Les trois hommes qui forment l’avant-garde sont accueillis par une décharge au moment où ils traversent un sentier coupant le chemin que nous suivons. Nous sommes cernés de toutes parts. Le feu s’engage de nouveau à l’abri d’une chaumière qui fait le coin : deux hommes sont frappés à la tête et leurs corps encombrent l’entrée de la ruelle. Le lieutenant Roussel de bat comme un héros d’Homère, en apostrophant ses adversaires. La lutte sur ce point devient des plus critique.
« Tout le bataillon à la baïonnette ! » crie alors le commandant à ses quelques hommes. Ce commandement jette la terreur chez les Prussiens, qui prennent la fuite. Nous pouvons alors traverser la grande route et nous engager à nouveau dans un chemin couvert menant jusque dans les enclos extérieurs. C’est à la faveur du brouillard que nous pouvons rejoindre nos compagnies, qui ont pris la direction de Brionne et n’ont plus été inquiétées, grâce à notre résistance dans le Bourgtheroulde.
Pendant ce temps, les quatre compagnies du 1er bataillon, qui avaient été envoyées sur la route d’Elbeuf, par le général Roy, dans la prévision d’une attaque de toutes parts, se trouvaient privées de leurs communications, exposées à un feu meurtrier, perdant ceux de leurs hommes que les capitaines chargeaient d’aller prendre des ordres, et après plusieurs heures d’incertitude résultant du brouillard et de l’isolement, elles se portaient sur la Londe pour soutenir le commandant Ferrus.
Nos forces, groupées sur ce point, conservèrent les hauteurs d’Orival jusqu’à la nuit, mais, complètement cernées, elles profitèrent de l’obscurité pour forcer les lignes ennemies et rejoindre le quartier général à Brionne.
Ainsi finit cette chaude journée qui, depuis trois heures du matin jusqu’à la nuit ne fut qu’un long combat sur les côtés boisés de la Seine, depuis Elbeuf jusqu’à la Bouille et sur la lisière supérieure de la forêt, depuis la Londe jusqu’à Bourgachard. Nous étions 7,000 mobiles et francs-tireurs ; ils étaient 25000 hommes de vieilles troupes, composées non pas de ces Allemands de pacotille, tels que les Saxons, wurtembergeois ou Bavarois, mais de régiment Poméraniens qui, ils le disaient eux-mêmes, n’avaient pas vu, depuis Metz une affaire aussi sanglante.
Tel a été tout le secret d’une victoire, chèrement acquise d’ailleurs, puisque l’ennemi avoue lui-même avoir perdu 1400 hommes, tandis que nos pertes ont été évaluées à 800, tant tués que prisonniers. Cette différence dans les chiffres est due d’abord aux belles positions que nous avions conquises les jours précédents et qui auraient été conservées si nous avions reçu nos renforts, puis à l’énergique défense du commandant Guillaume dans le Bourgtheroulde. En tenant jusqu’au bout et en persuadant à l’ennemi qu’il y avait un bataillon là où ne se trouvaient que quelques soldats, il a empêché la poursuite de nos troupes par les Prussiens et a fait preuve d’un sang-froid et d’une présence d’esprit bien rare chez des combattants déjà abasourdis par une fusillade presque à bout portant.
En sortant du Bourgtheroulde, la 2e compagnie prend la route de Brionne et s’arrête à Mont-Mal, pour y camper. Consternation en ne voyant pas le capitaine : les uns disent qu’il est resté étendu sans vie dans un champ, d’autres qu’il est fait prisonnier. Trente-neuf mobiles manquent à l’appel. Sont-ils tués, blessés ou tombés au pouvoir de l’ennemi ? Quelle affreuse nuit ! L’anxiété est à son comble. On reste sans vivres jusqu’au lendemain. Le lieutenant Vinot, ordinairement si dur à la fatigue et si rude soldat, reste lui-même accablé sous le poids de ses douleurs physiques et morales".
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LA GRANDE GUERRE 1914 / 1918


INTERNET - Les causes :
28 Juin 1914 - L'héritier du trône d'Autriche Hongrie François-Ferdinand est assassiné à Sarajevo. Ce territoire serbe rattaché à l'Empire austro-hongrois depuis 1878 est source de revendications des nationalistes serbes et du gouvernement Serbe. François-Joseph y voit l'occasion de se débarrasser de cet encombrant voisin qui soutient activement les revendications des minorités dans l'empire contre le gouvernement central.


28 Juillet 1914 - l'Autriche-Hongrie avec le soutien de l'Allemagne déclare la guerre à la Serbie.


30 juillet 1914 - Ce conflit balkanique va prendre des proportions européennes : La Russie déclare la guerre à l'Autriche.


1er Août 1914 - l'Allemagne déclare la guerre à la Russie.


3 Août 1914 - l'Allemagne déclare la guerre à la France.


4 août 1914 - L'Angleterre soutient la France en déclarant la guerre à l'Allemagne.


L'Italie bien que faisant partie de la TRIPLE-ALLIANCE reste neutre car cette entente est purement défensive et non offensive.
2 novembre 1914 - L'Allemagne et l'Autriche-Hongrie trouveront cependant un renfort avec son entrée en guerre contre les pays de la TRIPLE-ENTENTE.


31 juillet 1914 - En France, la première victime du conflit est le socialiste Jean JAURÈS farouche partisan de la paix assassiné par des nationalistes. Le pacifisme français meurt avec JAURÈS. L'union sacrée se fait derrière R. POINCARÉ président de la République (1914-1920).

L'Europe bascule dans une guerre qui semble inévitable mais qui d'un commun accord sera courte...


2 août 1914 - La mobilisation générale est décrétée.

Les fêtes publiques sont annulées.


26 août 1914 - M. Machard, garde-champêtre, est mobilisé.

26 novembre 1914 - MM. Dugard et Clouard, conseillers municipaux, sont absents lors de la réunion du conseil municipal. Ils sont mobilisés.

9 juillet 1915 - En raison des circonstances de l'état de guerre actuel et les instructions du préfet de l'Eure, le maire propose l'arrêté suivant :

- supprimer le 14 juillet toutes manifestations quelconques pouvant présenter le caractère de réjouissance publique
- remplacer la distribution des prix aux élèves des écoles communales par la délivrance de diplômes constatant les résultats de fin d'année scolaire
- d'affecter à des œuvres de guerre les crédits budgétaires ouverts pour les distributions de prix, pour la fête du 14 juillet et pour les fêtes patronales
- de faire procéder le même jour au nom du conseil municipal dans l'église paroissiale un service commémoratif en mémoire des enfants de la commune morts au service de la Patrie.

Le maire émet l'avis qu'il y aurait peut-être lieu de perpétuer la mémoire des soldats de la commune morts pour la Patrie de leur élever après la guerre un monument commémoratif dans une partie à déterminer ultérieurement du terrain consacré aux concessions à perpétuité dans le cimetière communal.

Septembre 1915 - M. Tabourier, de la compagnie des sapeurs pompiers qui remplaçait le garde champêtre Machard mais non titularisé répond à l'appel de sa classe.

Novembre 1915 - Le charbon a augmenté de 95 %. Le crédit alloué pour chauffer les classes des écoles communales pourrait être insuffisant.

7 juillet 1916 - En raison de l'état de guerre il est décidé, comme l'an passé, qu'il convient de supprimer et interdire toutes réjouissances publiques.

Néanmoins, les édifices publics seront pavoisés. Les habitants sont invités à arborer le drapeau national à la façade de leurs maisons.

Il est proposé que le crédit spécial prévu au budget pour l'achat de livres de prix aux enfants des écoles communales soit employé pour sa destination. Mais qu'en raison des deuils qui frappent un trop grand nombre de familles la distribution des prix qui sera faite le 14 juillet ne prendra l'aspect d'aucune fête et sera effectuée sans solennité dans une des classes des écoles communales.
La commission municipale envoie quarante-sept colis alimentaires aux soldats mobilisés de la commune.

18 novembre 1915 - le maire se plaint à M. de Boisgelin de l'insuffisance de l'éclairage électrique et le rappelle au respect des conventions de la concession. M. de Boisgelin invoque le cas de force majeure : vu l'état de guerre, il ne peut remplacer son moteur diesel. Il s'occupe de l'achat d'un groupe électrogène.

Novembre 1916 - Quête publique faite avec le concours bienveillant de huit jeunes filles du bourg au profit des orphelins de guerre. Le produit de cette quête, 271 francs 70 centimes, est adressé au sous-préfet de Pont-Audemer.


6 avril 1917 - Les Etats-Unis entrent en guerre aux côtés des alliés.


9 mars 1917 - Loi réglementant les contestations entre propriétaires et locataires nées par suite de la guerre (exécution ou la résiliation des baux à loyers).

29 juin 1917 - Vote d'une subvention de 50 francs en faveur de l'Office Départemental des Pupilles de la Nation.

Juillet 1917 - Le préfet adresse un télégramme : En vue d'une répartition de charbon pour la population civile il demande si la municipalité consent à recevoir plusieurs tonnes de ce combustible en gare de Thuit-Hébert. Le conseil décide d'affecter à cette opération les crédits transcrits au budget additionnel. La personne chargée de la réception et de la répartition sera indemnisée pour son travail et placée sous le contrôle du maire.

Septembre 1917 - le préfet de l'Eure demande que la municipalité lui adresse les noms des femmes veuves, mères, filles de mobilisés et ceux des enfants orphelins de la commune dont le mérite exceptionnel lui paraîtrait devoir être récompensé par le Conseil Général de l'Eure. A l'unanimité, Mme Léon Dugard née Blanche Joséphine Micaux est désignée. En l'absence de son mari mobilisé depuis le treizième jour de la mobilisation elle a continué avec un réel mérite l'exploitation de la ferme sise à Bourgtheroulde d'une contenance de vingt-quatre hectares tenue en location de M. Leroux notaire à Bourgtheroulde.

Mars 1918 - Le maire demande à l'intendance militaire d'Evreux l'envoi de pommes de terre. 3990 kilos de ces tubercules sont adressés pour le ravitaillement de la population civile à raison de 35 francs le quintal. La distribution est effectuée aux plus nécessiteux par minimum de 35 kilos et à ceux qui ne possèdent pas de pommes de terre.


11 novembre 1918 - l'Armistice est signé à Rethondes commune située à une dizaine de kilomètres au nord-est de Compiègne sur les bords de l’Aisne.





Un Poilu est installé sur le Monument aux Morts de la guerre 1870/1871
Collection privée de M. TIPHAIGNE
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TRANSCRIPTIONS D'ACTES DE DÉCÈS


Parvenues, pour certaines, après la fin des hostilités.

23 décembre 1915 - Duval Ernest Ambroise. Soldat au 74ème régiment d'infanterie. 34 ans. Décédé à Thil, sur le champ de bataille le 28 septembre 1914.

16 février 1916 – Mesnilgrente René Edouard Eugène. Sergent fourrier au 224ème régiment d'infanterie, 21ème compagnie. Décédé sur le champ de bataille à Neuville Saint Vaast (Pas de Calais) le 4 juin 1915.

13 juin 1916 – Pierre Louis Marie. Caporal à la 5ème compagnie du 73ème régiment territorial d'infanterie. Décédé à Longemarck (Belgique) le 8 novembre 1914.

26 juin 1916 – Vimard Paul Eugène. Soldat au 135ème régiment d'infanterie, 4ème compagnie. Décédé à Neuville Saint Vaast (Pas de Calais) des suites de blessures de guerre le 18 juin 1915.

9 octobre 1916 – Duval Raoul Ernest Constant. Soldat au 39ème régiment d'infanterie. Tué à l'ennemi sur le champ de bataille à La Chalde (Meuse) le 13 août 1916.

24 septembre 1917 – Gardin Paul Alexandre Férréol. Brigadier au 11ème régiment d'artillerie, 2ème batterie. Mort sur le champ de bataille à Beaulieu et Chéry (Aisne) le 2 juillet 1917.

25 février 1918 – Dubuc Albert Orgher. Soldat au 24ème régiment d'infanterie. Disparu au cours du combat du Bois de la Folie à Neuville Saint Vaast (Pas de Calais) le 12 novembre 1915.

18 novembre 1918 – Lécollier Maurice Henri. Soldat au 7ème régiment de chasseurs à cheval. Décédé le 20 octobre 1918.

24 mars 1919 – Leroux Pierre Juste Amédée. Sous-lieutenant au 208ème régiment d'infanterie. Tué par blessures de guerre à Pont Saint Mard (Aisne) le 24 août 1918.

6 juillet 1919 – Dubuc Joseph. Soldat au 8ème Génie, 2ème compagnie. Décédé à l'hôpital complémentaire numéro 2 d'Evreux.

6 août 1919 – Boismare Edmond Baptiste Adolphe. Soldat à la 3ème compagnie 21ème régiment d'infanterie coloniale. Décédé sur le champ de bataille à Bazancourt (Marne) le 7 octobre 1918.

7 août 1919 – Levasseur Gaston. Caporal au 28ème régiment d'infanterie, 6ème compagnie, classe 1913. Décédé des suites de blessures de guerre à l'ambulance (hôpital provisoire) de Beaurieux (Aisne) le 20 octobre 1918.

5 novembre 1919 – Fontaine Louis Albert. Soldat au 55ème régiment d'infanterie, compagnie mitrailleur, classe 1898. Décédé par suite de blessures de guerre à Sébaucourt (Aisne) le 13 octobre 1918.

20 mars 1920 – Barbé François Marie. Soldat au 319ème régiment d'infanterie, 20ème compagnie. Décédé à Amiens (Somme) le 14 décembre 1914.

26 mai 1920 – Monbailly Emile Louis Désiré. Adjudant au 224ème régiment d'infanterie. Disparu. Décédé aux armées, à Laffaux (Aisne) le 1er juin 1917.

11 août 1920 – Leduc Elénor Eugène. Soldat au 224ème régiment d'infanterie. Décès survenu aux armées, à La Neuville (Marne) le 14 septembre 1914.

28 décembre 1920 – Andrieu Jules Léon. Soldat au 9ème régiment de marche de zouaves. Décédé à Maisons de Champagne (Marne) le 27 septembre 1915.

19 juillet 1922 – Piton Armand François Edouard. Chef de brigade de gendarmerie à cheval, 3ème légion de gendarmerie, prévôté de la 53ème division d'infanterie. Décédé à Grivy Loisy (Ardennes) le 27 octobre 1918.

Décédés sans mention de transcription :
9 septembre 1914 – Niel Louis. 74ème régiment d'infanterie

16 septembre 1914 –Thibaudeau Charles. 224ème régiment d'infanterie

17 septembre 1914 – Gostrel Armand. 24ème régiment d'infanterie

28 octobre 1914 – Pinchon Joseph. 129ème régiment d'infanterie

8 mars 1915 – Jouanne Joseph. 224ème régiment d'infanterie

15 mai 1915 – Jouanne Charles. 24ème régiment d'infanterie

22 octobre 1915 – Leroux Alphonse. 209ème régiment d'infanterie.

22 février 1916 – Leprêtre Paul. 7ème régiment de chasseurs

3 mai 1917 – Foucard Paul. sous-lieutenant 137ème régiment d'infanterie

26 juillet 1917 – Bouvier Ernest. 228ème régiment d'infanterie

28 août 1918 – Filoque André. Capitaine 284ème R.A.L.

29 septembre 1918 – Dubosc Armand – R.A.L.

MONUMENT AUX MORTS

Novembre 1919 - La souscription ouverte pour l'érection du monument commémoratif aux soldats tombés au champ d'honneur ou morts des suites de leurs blessures pendant la guerre 1914/1918 s'élève y compris la subvention de 1000 francs votée précédemment par le conseil municipal à la somme de 5.050 francs 50 centimes.

22 mars 1920 - Le maire donne connaissance d'une lettre adressée par M. Auguste Foucher, sculpteur à Rouen, à M. Braquehais, un des membres de la commission nommés pour l'érection du monument commémoratif aux soldats morts pour la Patrie. M. Braquehais dépose deux croquis de M. Foucher pour placer une statue de soldat devant le monument existant (érigé après la guerre de 1870 en hommage aux Mobiles de l'Eure).
Un croquis a pour objet une statue grandeur nature d'un mètre soixante-dix dont le prix serait de 3500 francs.
Le deuxième représente une statue de même nature d'un mètre cinquante dont le prix serait de 3000 francs.
Le tout non compris fournitures de pierre et statue prise à l'atelier du sculpteur. La pose et le transport resteraient à la charge de la commune.

Le maire donne en outre connaissance de deux autres projets de monument : l'un de M. Cardine entrepreneur à Bourgtheroulde, l'autre de M. Landowski statuaire à Paris, et incite le conseil à donner son avis sur les différents projets.

La préférence est donnée à M. Foucher pour la statue de soldat grandeur nature d'un mètre soixante-dix.

4 juin 1920 - M. Foucher indique que, pris par des travaux traités antérieurement,il lui est impossible de fixer une date pour la livraison de la statue projetée. En outre, le prix indiqué auparavant est insuffisant. Il faut prévoir au moins un tiers en plus.
Le conseil décide de se mettre en rapport avec un autre sculpteur.

5 juin 1920 - M. L'Hoest, sculpteur à Paris, est contacté. Le conseil adopte son projet : un bas-relief en bronze ciselé (Poilu à l'assaut). M. Hoest prévoit une adaptation au monument actuel au moyen d'une plaque en pierre de Lorraine. Le maire est autorisé à verser un acompte du tiers de la dépense, soit 2800 francs.

4 septembre 1920 - M. Cardine, entrepreneur à Bourgtheroulde, soumet son devis pour la construction d'une applique en pierre d'Euville (Meuse) du monument érigé sur la place publique pour recevoir le bas-relief en bronze commandé à M. L'Hoest. Deux panneaux en marbre bleu turquoise recevront les noms des soldats défunts. Les travaux devront être livrés au plus tard fin octobre.

Octobre 1920 - Il est décidé que les noms des morts au champ d'honneur seront inscrits sur trois plaques en marbre qui seront apposées sur le monument avec indication des noms, prénoms, régiments, grades et décorations, avec groupement par année de décès et ordre alphabétique, les grades en tête.


INAUGURATION DU MONUMENT AUX MORTS

13 février 1921 - Programmation prévue pendant la réunion du conseil municipal du 7 janvier :
- Dix heures : Messe de Requiem en l'église paroissiale
– Quatorze heures : inauguration avec le préfet, les autorités administratives des diverses sociétés, les maires, le conseiller général, les conseillers d'arrondissement du canton de Bourgtheroulde, les sénateurs de l'Eure, le député de l'arrondissement
– Si le préfet est présent à la messe, un banquet sera organisé en son honneur.

La souscription publique a apporté 9.030 francs 25. Le total de la dépense est de 12.183 francs 60.


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Rond-point des Canadiens BOURGTHEROULDE -

2 Photos cimetière BRETTEVILLE SUR LAIZE


LA GUERRE 1939 / 1945



20 juin 1939 - M. Rafin, maire, informe la municipalité qu'il a été chargé d'organiser un Comité de Défense Passive pour le canton de Bourgtheroulde.

1er septembre 1939 - l'Allemagne envahit la Pologne. Le 3, La Grande-Bretagne et la France déclarent la guerre à l'Allemagne. (Non-belligérance italienne. Neutralité des Etats-Unis).

31 octobre 1939 - Une subvention de cinq cents francs est votée pour alimenter la caisse du Comité d'Entraide aux mobilisés des trois communes : Bourgtheroulde, Infreville et Boscherville.

Un service funèbre suivi d'une manifestation au Monument aux Morts a lieu le dimanche 12 novembre, la fête nationale du 11 tombant un samedi.

7 mai 1940 - A l'occasion du décès du pilote d'aviation Paul Lemée tué en service commandé, le conseil municipal adresse ses condoléances à Mme Lemée et à sa famille.
Avant la guerre le lieutenant Lemée, d'Evreux, faisait des démonstrations de voltiges aériennes. Son avion un Potez 63 explose en vol en 1940. (Témoignage de M. Hervé Rafin - Le lieutenant Lemée, frère de Mme Jacques Rafin, mère de M. Hervé Rafin, eut des obsèques grandioses. Il était en mission quand son avion explosa en vol.)

9 juin 1940 - Bourgtheroulde est bombardée par l'aviation allemande. Les victimes fuyant Rouen, Elbeuf et leurs environs, des réfugiés et des soldats, sont tués sur la route d'Elbeuf, la place de la mairie et dans la Grande Rue.
M. Verrier menuisier et entrepreneur des Pompes Funèbres procède à leur ensevelissement dans une concession accordée gratuitement par la commune. Il est aidé par quelques habitants qui demeurent encore dans le village Bourgtheroulde ayant été évacué les jours précédents.
Rouen est bombardée. Les raffineries de la banlieue brûlent. L'épaisse fumée dégagée par les incendies des hydrocarbures atteint Paris.

Registre civil de Bourgtheroulde
La mention « Mort Pour La France » est inscrite dans la marge des actes de décès des victimes civiles par arrêté du 9 septembre 1943 en vertu de la loi du 28 février 1922.
- Bailly Louise Georgina, épouse Delafontaine – 40 ans – demeurant Rouen (Seine-Maritime)
- Marié Lucien Joseph André – 35 ans – demeurant Rouen (Seine-Maritime)
- Black Isabelle Hélène – 15 ans – demeurant Saint Aubin Les Elbeuf (Seine-Maritime)
- Black Paul Noël Jean – 12 ans – demeurant Saint Aubin Les Elbeuf (Seine-Maritime)
- Black Marcel Alexandre – 13 ans – demeurant Saint Aubin Les Elbeuf (Seine- Maritime)
- Guillaud Emile Victor – 43 ans – demeurant Elbeuf (Seine-Maritime)
- Fuleran Louis –33 ans – demeurant Elbeuf (Seine-Maritime)
- Bouthors Elisée Georges – 68 ans – demeurant Aumale (Seine-Maritime)
- Lecharle Jean Georges – lieutenant – 39 ans – demeurant Paris (Seine)
- Fauchard Camille Joseph – soldat – 39 ans – demeurant Saint Georges Le Fléchard (Mayenne)
- Blaizeau Henri Louis – soldat – 34 ans – demeurant Noirmoutiers (Vendée)
- Mousset François Clément – soldat – 27 ans – demeurant La Boissière en Gâtine (Deux-Sèvres)
- Gravy Xavier Joseph – 71ans – demeurant Cléon (Seine-Maritime)
- Delacourt Josiane Jacqueline Michèle – 12 ans – née à Amiens.
- Ballin Berthe Eugénie – 71 ans – demeurant Margelay (Oise)
- Moncassin Jean Baptiste – soldat – 34 ans – demeurant Bezons (Seine-et-Oise)
- Bayer René Louis Alexandre – 25 ans – demeurant Brémontiers Berval (Seine-Maritime)

10 juin 1940 l'Italie déclare la guerre à la France et à la Grande Bretagne.
17 juin - Le maréchal Pétain demande l'Armistice.

18 juin 1940 - Appel du général De Gaulle à Londres.

WIKIPEDIA : L'appel du 18 juin est le premier discours prononcé par le général de Gaulle à la radio de Londres, sur les ondes de la BBC, le 18 juin 1940. C'est un appel aux armes dans lequel il appelle à ne pas cesser le combat contre l'Allemagne nazie et dans lequel il prédit la mondialisation de la guerre. Ce discours – très peu entendu sur le moment, mais publié dans la presse française le lendemain et diffusé par des radios étrangères – est considéré comme le texte fondateur de la Résistance française, dont il demeure le symbole. De Gaulle arrive à Londres le 17 juin 1940 avec l'intention de négocier avec les Britanniques, alliés de la France, la poursuite de la guerre, après avoir exposé son plan à Paul Reynaud. Il rencontre le Premier ministre britannique, Winston Churchill, dans l'après-midi. De Gaulle expose son projet de maintenir la France dans le combat même en cas de capitulation du gouvernement installé à Bordeaux. Il émet le souhait de pouvoir s'exprimer à la radio dès que la nouvelle de la capitulation tombera. Churchill donne son accord de principe et met à disposition la BBC. Dans la soirée du 17, l'écho du discours du maréchal Pétain, nouveau chef du gouvernement français, parvient à Londres. Ce dernier annonce son intention de demander à l'ennemi la signature d'un armistice. Churchill et de Gaulle conviennent dès lors que le second s'exprimera dès le lendemain sur les ondes, mais le Premier Ministre devra écarter les réticences de certains membres du cabinet, notamment Lord Halifax et les anciens Munichois, qui veulent encore ménager le gouvernement Pétain et attendre de voir s'il va effectivement signer l'Armistice2.

22 et 23 juin 1940 - Armistices franco-allemand et franco-italien.

Le 10 juillet 1940 - Pétain est investi du pouvoir constituant.

6 septembre 1940 - Le conseil municipal approuve le mémoire présenté par le maire concernant les travaux effectués sur la réquisition de l'autorité allemande.
Depuis le début de la guerre, en raison des nombreuses écritures à effectuer au secrétariat du maire ce dernier a dû faire seconder le secrétaire de mairie par Melle Dubus. Elle a assuré le service de permanence de la mairie pendant plusieurs mois sans recevoir de rétribution. La municipalité la remercie pour son dévouement et lui alloue une subvention.
Le maire adresse ses remerciements à la municipalité pour la collaboration dévouée qu'elle lui a apportée pendant la difficile période des évacuations. Il tient à associer à ses remerciements les personnes qui se sont dévouées pendant cette même période et en particulier : MM. Verrier, Salicetti, Lemoine Robert et Marcel, Dannetot, Bardoul, M. le doyen, Boursetier, Allain, Tabourier, Appert, Lamy, Verlant et Billest, qui à leur retour d'évacuation, ont assuré l'ordre et la protection de la commune et procédé à l'inhumation des victimes du bombardement aérien.

Toussaint 1940 - Un service solennel est célébré pour les victimes civiles et militaires des bombardements du 9 juin 1940.

1941 - Les destructions des immeubles survenues dans la commune du fait de la guerre ont pour résultat, au point de vue fiscal, de réduire le principal actif (foncier bâti), d'où une diminution de recette. La loi du 22 décembre 1940 apporte l'allocation d'une subvention en compensation.

31 mai 1941 - Le maire est autorisé à créer un corps de gardes-messiers (voir rubrique gardes champêtres) afin de protéger les récoltes et les basses-cours contre les pillages.

Juillet 1941 - Entourage des tombes des victimes du bombardement du 9 juin 1940.
Elles sont fleuries à la Toussaint.

7 décembre 1941 - les Etats-Unis et la Chine entrent en guerre contre l'Allemagne, l'Italie et le Japon.

janvier 1942 - La commune assure les frais du service religieux d'inhumation de M. Georges Douvenou, décédé des suites de la maladie qu'il avait contractée en Allemagne dans le camp où il était prisonnier.

16 avril 1942 - Comité d'Entraide aux prisonniers de guerre. M. Boursetier, conseiller municipal, est félicité pour avoir pris l'initiative d'acheter pour les familles des prisonniers cinquante stères de bois de chauffage à des conditions avantageuses.

Mai-juillet 1942 - Début des déportations et de la résistance organisée en France

Avril 1944 - Collecte par les anciens prisonniers de guerre pour l'institution d'un livret du prisonnier au profit de leurs camarades encore en captivité. La municipalité participe en votant une subvention.

27 avril 1944 - Le maire déclare que la défense passive sera organisée d'une façon complète au début de la semaine prochaine.

ARRESTATION DU GÉNÉRAL KELLER
Carrière du Général KELLER : 1936/1939 officier commandant de la 2ème brigade de blindés - 1939/1940 inspecteur général des troupes blindées - 1940 officier général commandant le 1er groupe blindé - 1940/1941 officier général commandant la 7ème division militaire
Général Keller - lettre du 22/09/1997 Secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants : Les archives détenues par le secrétariat d'Etat indiquent que le Général Keller Louis, Marie, Joseph, Ferdinand, né le 17 mars 1881 à Lunéville, a été arrêté à son domicile de Bourgtheroulde (Eure) par les forces allemandes le 14 août 1944. Une perquisition amena la découverte d'un échange de correspondance avec le Général De Gaulle et la présence d'armes. Interné à Compiègne, il fut déporté par le convoi du 15 août 1944 et immatriculé au camp de Buchenwald le 20 avril sous le numéro 76894. Il mourut dans ce camp le 16 novembre 1944. Le titre de déporté politique lui a été accordé par décision en date du 20 mai 1963, et les mentions "Mort pour la France" et "Mort en Déportation" lui ont également été attribuées.
Registre civil de Bourgtheroulde : Transcription de décès le 14 juin 1946 - Camp de Buchenwald (Allemagne) 16 novembre 1944, 8 heures - Décès de Keller Louis Marie Joseph Ferdinand né le 17 mars 1891 à Lunéville (Meurthe et Moselle), fils de Keller Ferdinand Alois et Willie Marie Catherine, époux de Madeleine Marie Félicie Gabrielle Gasse - Dressé par Vincent Pierre officier de l'état civil au ministère des anciens combattants et victimes de guerre le 29 mai 1946 sur la vue des éléments d'information figurant au dossier n° 4895.
Le général Keller est mort dans les bras de l'abbé Hénoque (*témoignage de M. Hervé Rafin).
Le père du Général Keller était militaire et armurier.

6 juin 1944 - les forces alliées débarquent en Normandie. Les soldats canadiens arrivent les premiers à Bourgtheroulde :
« En vertu d'ordres donnés le 22 août par le général Simonds, la 2ème division canadienne d'infanterie s'avançait sur la gauche, par voie de Brionne, en direction de Bourgthéroulde (…) L'ennemi songeait surtout à retraiter et toute opposition de sa part se résumait à une action retardatrice menée par les éléments d'arrière-garde, lesquels se retiraient dès que la pression était trop forte. De fait, l'aspect le plus mémorable de ces journées fut vraiment l'accueil tumultueux et cordial que les populations libérées firent à nos colonnes (…) La réception fut la même dans toutes les villes et tous les hameaux. C'était à émouvoir même le soldat le plus endurci (…) Le 25 août, la 331ème division d'infanterie allemande avait été chargée, semble-t-il, sous le commandement du 81ème corps d'armée, de protéger la retraite des troupes dans la région de Rouen. Il s'agissait là d'une bonne division, commandée par le colonel Walter Steinmuller. Elle avait fait partie de la quinzième armée, au nord de la Seine, jusqu'au début du mois d'août alors qu'elle passait au sud. Bien qu'ayant échappé au désastre de la "Poche", elle avait participé à la retraite générale vers la Seine et perdu un de ses trois régiments de grenadiers. Elle défendait une ligne à l'ouest de Bourgthéroulde, tandis que derrière elle une masse énorme de blindés et autres véhicules allemands attendaient leur tour de traverser le fleuve (…)

La 2ème division canadienne capturait Bourgthéroulde le 26 août :
le Black Watch Canadien eut raison d'une opposition opiniâtre bien que désorganisée de la part des canardeurs (francs-tireurs), ainsi que d'un canon antichar installé au centre de la ville (…) Le 26 août, la 6ème brigade d'infanterie, commandée pare le brigadier F.A. Clift, qui combattait dans le secteur gauche du front de la 2ème division, recevait l'ordre de pousser au delà de la 5ème, de traverser la région de Bourgtheroulde et de nettoyer la forêt de La Londe (…) Le matin du 27, la brigade s'avançait sur la route allant de Bourgthéroulde en direction nord-est, à l'exception des Fusiliers Mont-Royal, qui empruntaient la route menant directement vers l'est (…) »

- SOURCE : Histoire officielle de la participation de l'armée canadienne à la seconde guerre mondiale – Volume III – La campagne de la victoire – Les opérations dans le nord-ouest de l'Europe 1944/1945 – par le Colonel C.P. Stacey – Cartes établies par le major C.C.J. Bond – Publié d'ordre du Ministre de la Défense Nationale – Imprimeur de la Reine et Contrôleur de la papeterie - Ottawa 1960.

La commune est libérée le 26 août par les Canadiens. Vingt-huit canadiens sont tués ou décèdent de blessures dans les jours qui suivent. Douze Canadiens sont inhumés provisoirement dans la cour de M. Verrier route de Rouen ; seize Canadiens dans des endroits non indiqués.

4/5 juin 1945 - Les corps sont relevés et enterrés dans le cimetière de guerre canadien de Bretteville sur Laize dans le Calvados, entre Caen et Falaise.



RELEVÉS : « Commonwealth War Graves Commission » - Royaume Uni - Lettre du 14 mars 2005 : Inhumations des soldats précédemment enterrés à Bourgtheroulde-Infreville - A Bretteville Sur Laize - Canadian War Cemetery – Calvados – France
- Cameron John Alexander – capitaine – 33 ans – 4 Field Regiment Canadian Artillerie – de Toronto, Ontario - 26 août
- Chervek Louis Emil- soldat - 19 ans – Queen's Own Cameron Highlanders of Canada – de Régina, Saskatchewan – 29 août.
- Dupuis Raoul – soldat - 33 ans – Les Fusiliers Mont-Royal - de Montréal, province du Québec – 27 août.
- Fancher Kenneth Orval – soldat - 37 ans - Black Watch ( Royal Highland Regiment) of Canada – de Toronto, Ontario – 26 août.
-bFord Clarence Walter – caporal chef – 31 ans – South Saskatchewan Regiment – de Bon Accord, Alberta – 29 août.
- Fraser Norman Edward – soldat - 21 ans – Black Watch (Royal Highland Regiment) of Canada – de Penetanguishene, Ontario – 26 août
- Gallant Harold Wilfred – sergent - 20 ans – Essex Scottish Regiment – de Summerside, Prince Edward Island – 26 août.
- Gauthier Edward Wilfrid – soldat - 25 ans – Black Watch (Royal Highland Regiment) of Canada – de Montréal, province du Québec – 26 août
- Guerin Cecil Francis – soldat - 23 ans – Black Watch (Royal Highland Régiment) of Canada – de Peterborough, Ontario – 26 août.
- Heckman Peter – soldat - 20 ans – Essex Scottish Regiment – de Sandwich, Ontario – 26 août
- Hill George Leonard – soldat - 29 ans – Essex Scottish regiment – de Cainsville, Ontario – 26 août
- Hourd Earl – caporal chef – 20 ans – South Saskatchewan Regiment – de Bender, Saskatchewan – 29 août.
- Lowe Leslie – soldat - 21 ans – Black Watch (Royal Highland Regiment) of Canada – de Moser's River, Halifax Co., New Scotia – 26 août.
- Macallar John A.– soldat - âge non indiqué – de Brae, Prince Edward Island – 26 août.
- Morby Donald Bain – soldat - 21 ans – Black Watch (Royal Highland regiment) of Canada – de Creemore, Ontario – 26 août.
- McNab Roy Angus – capitaine – 31 ans – Black Watch (Royal Highland Regiment) of Canada – de Renfrew, Ontario – 26 août.
- Parks Roland f. – caporal chef – 32 ans – Royal Regiment of Canada – d'Hamilton, Ontario – 26 août.
- Price Donald Elmer – soldat – 22 ans – Essex Scottish Regiment – de Jeffries Corner, King's co., New Brunswick – 26 août.
- Sampson James John Joseph – soldat – 25 ans – Black Watch (Royal Highland Regiment) of Canada – de Toronto, Ontario – 26 août.
- Starrat Harold F. – soldat – 25 ans – Black Watch (Royal Highland Regiment) of Canada – de Stawiacke, Colchester Co., Nova Scotia – 26 août.
- Storr Cecil Charles – capitaine – âge non indiqué - 2 Anti-Tank Regiment Royal Canadian Artillery – lieu d'origine non mentionné – 26 août.
- Storry Clifford H. – sapeur – âge non indiqué - 7 Field Coy. Royal Canadian Engineers – lieu d'origine non mentionné – 26 août.
- Swailes Stewart – caporal – 29 ans - Black Watch (Royal Highland Regiment) of Canada – de Montréal, Province du Québec – 26 août.
- Thompson James – soldat – âge non indiqué - Queen's Own Cameron Highlanders of Canada – lieu d'origine non mentionné – 28 août.
- Thompson William A. – soldat - 20 ans – Black Watch (Royal Highland Regiment) of Canada – de Sylvan, Manitoba – 26 août.
- Vick William George Alfred – soldat – 23 ans – Queen's Own Cameron Highlanders of Canada – de Winnipeg, Manitoba – 29 août.
- Westberg Carl – soldat – 37 ans – Queen's Own Cameron Higlanders of Canada – de Bergland, Ontario – 29 août.
- White Fred L. – soldat – 21 ans – Royal Regiment of Canada – de Saint-John, New Brunswick – 26 août








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Monument Forêt de LA LONDE


22 septembre 1944 - à la demande de M. Leroux, adjoint, le conseil municipal décide d'organiser une manifestation en l'honneur des soldats canadiens tombés sur le territoire de la commune et charge le maire de demander au curé doyen de célébrer un service religieux à leur mémoire et à celle des victimes de la guerre.
A l'issue de ce service, les autorités et sociétés se rendront en cortège sur les tombes des Canadiens, puis au cimetière. Les maires et sociétés du canton seront invités à assister à cette cérémonie. Des fleurs seront déposées sur les tombes.


Septembre 1944 - Des réparations urgentes sont à faire aux bâtiments communaux endommagés par le bombardement (24, 25, 26 août). La commune ne dispose pas des ressources nécessaires. Elle demande qu'une avance soit consentie par l'Etat.
La municipalité proteste contre la lenteur apportée par les services compétents des Ponts et Chaussées au règlement des dommages de guerre.
Plusieurs habitants sinistrés en 1940 n'ont pas encore perçu les indemnités qui leur sont dues. La commune n'a rien touché malgré de nombreuses réclamations.


Octobre 1944 - M. Dupont, architecte départemental, est nommé pour évaluer les dommages des bâtiments communaux.


11 novembre 1944 - L'anniversaire de l'Armistice est célébré par une cérémonie qui comprend un service religieux et une manifestation sur les tombes des soldats français et canadiens.


Le monument aux Morts étant détruit, la manifestation principale se déroule au cimetière sur les tombes des enfants de Bourgtheroulde morts au Champ d'Honneur.


M. Renaux est chargé de faire déposer des fleurs sur les tombes des victimes de la guerre le jour de la Toussaint et le 11 novembre.


8 mai 1945 - Signature de l'Armistice entre la France et l'Allemagne.


Plusieurs soldats allemands étant inhumés sur le territoire de la commune, un courrier est adressé à la préfecture pour qu'il soit procédé à leur enlèvement ou que des directives soient prises à ce sujet.


7 juillet 1945 - Le Comité Cantonal des Prisonniers organise une journée d'accueil à Bourgtheroulde. Il est demandé à la Commission des Fêtes de prendre toutes les mesures utiles pour donner à cette manifestation tout l'éclat qu'elle comporte.


14 juillet et Fête de la Saint Laurent - Des quêtes sont faites.


31 juillet 1945 - Le legs de deux mille francs de Mme Cornu est accepté. Il est destiné à entretenir les tombes militaires.
Cinq cents francs sont votés au profit de l'Office Départemental des Mutilés, Anciens Combattants, Victimes de guerre et Pupilles de la Nation.


11 juin 1946 - Un monument sera élevé à Bernay en mémoire des morts du Maquis. Bourgtheroulde vote cinq cents francs de subvention.


Août 1947 - Le maire de Saint Ouen du Tilleul demande aux conseillers municipaux d'assister à l'inauguration du monument élevé à la mémoire des canadiens morts les 25, 26 et 27 août 1944.


Octobre 1947 - La réfection des peintures des tombes des victimes du bombardement du 9 juin 1940 ainsi que des inscriptions figurant sur les croix sont effectuées.


9 février 1956 - Le docteur Hochart estime que la commémoration de l'Armistice du 8 mai devrait être marquée par une manifestation religieuse à la mémoire des morts, comme le 11 novembre, et demande au maire que l'an prochain il soit organisé une journée complète de manifestations. Le conseil se rallie à cette proposition.


18 mai 1958 - Un service religieux est donné en l'église, suivi d'une manifestation au Monument aux Morts.


Mai 1959 - La reconstruction des dommages de guerre est impartie à la salle paroissiale et aux communs du presbytère.


3 décembre 1959 - Mille francs sont alloués à l'Association Départementale des Prisonniers de Guerre pour l'érection d'un Mémorial de la Captivité.


16 septembre 1963 - L'achat d'un projecteur pour le Monument aux Morts est prévu.


30 avril 1972 - La journée de la Déportation est célébrée.


26 juin 1972 - La commune donne son accord et son soutien à l'ensemble des motions présentées par le Comité de liaison des Associations des Anciens Combattant et à celle présentée par l'Union des Vieux Travailleurs.


24 mai 1975 - La journée nationale des déportés est célébrée. Le conseil municipal dépose une gerbe au Monument aux Morts.


Mai 1977 - Le Monument aux Morts est remis en état. Les lettres sont repeintes en 1982.


1984 - l'anniversaire du quarantième anniversaire de la Libération est célébré avec solennité.


Novembre 2003 - Le Monument aux Morts est dégradé. Trois drapeaux sont volés. L'Association ACANAMI offre le drapeau canadien.


2004 - la commune fête le soixantième anniversaire de sa libération par les Canadiens.


Il est proposé de nommer le rond-point de la route de Brionne : Rond-Point des Canadiens. Cette dénomination sera symbolisée par un monument. L'aménagement sera effectué en concertation avec l'ambassade du Canada et l'Association ACANAMI.


MONUMENT AUX MORTS



8 juin 1945 - Proposition pour qu'une plaque soit apposée sur le Monument aux Morts à la mémoire des Canadiens tués à Bourgtheroulde le 26 août 1944 (La partie supérieure de ce monument a disparu lors de la bataille de chars).


23 juillet 1946 - Un crédit de vingt mille francs est inscrit au budget de 1947 pour la reconstruction du Monument aux Morts.

La plaque commémorative pour les enfants du pays morts pour la France de 1939 à 1944 comprendra, en outre des militaires, les membres de la Résistance de la commune tombés le 26 août 1944.

Une plaque commémorative à la mémoire de M. Hachette, chef de la Résistance, sera apposée dans la commune lors de la manifestation patriotique du 11 novembre prochain. Elle sera posée à l'endroit où M. Hachette a été tué, à l'entrée de la propriété de M. Barbé (n° 57 route de Brionne – non réalisé).


16 octobre 1946 - Création d'un comité chargé de recueillir les souscriptions, étudier et réaliser le projet de reconstruction du Monument aux Morts. Le montant de la reconstruction du Monument aux Morts sera élevé.

Juillet 1948 - Les crédits de la commune sont insuffisants. Le remboursement de ce dommage de guerre ne peut être envisagé avant plusieurs années, ce genre de reconstruction passant après les immeubles sinistrés.

M. Yencesse, sculpteur à Paris, établit une maquette du futur Monument aux Morts. Le projet est soumis à la commission qui a été nommée pour la reconstruction.


27 avril 1949 - Lors de la délibération du conseil municipal, après une discussion animée, il est décidé d'étudier les modalités d'emprunt pour une somme d'un million de francs qui serait affectée à la reconstruction du Monument aux Morts.


20 décembre 1950 - Le projet de la nouvelle maquette du Monument aux Morts présentée par M. Yencesse est adopté. Le nouveau monument sera édifié entre les écoles et la mairie dans le prolongement de celle-ci. M. Rafin prend à sa charge les travaux, la fourniture et la plantation des arbustes nécessaires pour sa décoration.


Mars 1951 - Le Ministère de la Reconstruction Urbaine (MRU) attribue à la reconstruction du Monument aux Morts une indemnité d'un million trente mille neuf cent quatre-vingt-treize francs.


Juin 1951 - Le maire a reçu du Ministère de la Reconstruction Urbaine un avis de crédit d'un million trente mille francs. Il lui est demandé de faire voter les crédits supplémentaires pour que la reconstruction du Monument aux Morts soit effectuée dans un délai très rapproché. Deux cent mille francs seront prélevés sur l'entretien des bâtiments communaux (budget de 1951). Le solde sera pris sur le budget de 1952.
Il est décidé de confier ce travail à un entrepreneur local sans qu'il soit procédé à un appel d'offres.


31 mars 1952 - M. Hidrio, entrepreneur à Bourgtheroulde, remet un devis de la construction du socle du Monument aux Morts modifié en tenant compte de la nécessité de l'exécuter en pierre de Vilhonneur (Charente) semblable à la pierre employée pour la statue.


25 avril 1952 - Journal d'Elbeuf : « L'inauguration du nouveau Monument aux Morts aura lieu le dimanche 8 juin, au cours du Congrès Départemental des Anciens Combattants. Nous rappelons que ce Monument est exécuté par le grand sculpteur Yencesse, Prix de Rome, et qu'il sera un des plus beaux, sinon le plus artistique du Département. Une importante participation nous a été accordée par le M.R.U., mais les indemnités auxquelles la Commune peut prétendre sont insuffisantes pour réaliser ce projet que nous avons conçu et que nous avons voulu digne de nos Morts. Nous savons que la population de Bourgtheroulde tient à participer pour une grande part à l'édification de ce monument et c'est pourquoi nous faisons appel à sa générosité. Une souscription publique est ouverte et nous donnons aujourd'hui une première liste des souscriptions qui, nous n'en doutons pas, sera suivie de beaucoup d'autres. Nous sommes certains que notre appel sera entendu de tous et, d'avance, nous vous en remercions.

Première liste de souscription : M. Rafin, maire, 5.000 frs ; M. Leroux, adjoint, 5.000 frs ; Docteur Hochart, conseiller municipal, 5.000 frs ; M. Cornu, C.M., 3.000 frs ; M. Lavallée, C.M. 3.000 frs ; Lieutenant Deboos, 1.000 frs. M. E. Verrier, conseiller municipal, 3.000 frs ; M. Noyelle, 3.000 frs ; M. Dubus, 1.000 frs ; M. Renaux, 3.000 frs ; M. Langlois, 3.000 frs ; M. Ressencourt, 3.000 frs ; Melle Boulanger, secrétaire de mairie, 1.000 frs ; Quête mariage Sourdon*, 1.650 francs. Veuillez remettre votre souscription à M. René Leroux, adjoint, ou à M. Pierre Ressencourt. - 22 avril 1952. Le maire : J. RAFIN »

- Dîme du bonheur : La quête faite au cours du mariage de M. Paul Dewez avec Melle Huguette Sourdon a produit la somme de 1.650 francs à verser pour l'érection du Monument aux Morts sur demande de M. Sourdon (Journal d'Elbeuf – 18 avril 1952)


Registre civil de Bourgtheroulde – Relevés de décès



- 16 juillet 1943 – CORNU Robert Jean Delmence – 29 ans - déclaré Mort pour la France par ordre du lieutenant général des anciens combattants et victimes de guerre.

- 16 mai 1944 – COUSIN Bernard Jules – 30 ans – Mort pour la France – décédé dans la région de Charleroi (Belgique) – transcription.

- 25 août 1944 – HIRSCH Auguste Sébastien – 26 ans – né à Wantzenau ? (Bas-Rhin) – jugement du 21 mai 1947 par le tribunal civil de Pont Audemer.

- 26 août 1944 – 6 heures 30 – HACHETTE Albert Eugène – 59 ans - tué par bombardement – Mort pour la France – acte dressé le 4 septembre 1944.

- 29 août 1944 (date présumée) – PANIER Jean Roland Paul – blessé grièvement le même jour par un bombardement de l'artillerie allemande. Jugement rendu le 6 mars 1947.

- 31 août 1944 – BRIFFAULT Christian Alfred Raymond – 16 ans – Décédé sur la route par engin de guerre – demeurait à Petit Couronne.

-16 novembre 1944 – KELLER Louis Marie Joseph – 63 ans – Mort pour la France – Décédé à Buchenwald (Allemagne) – transcription.

Militaires, Résistants et Déportés - Noms inscrits sur le Monument aux Morts :

KELLER – HACHETTE – CORNU – DOUVENOU – DELAUNAY – COUSIN – VERRIER – DAVID – DUCREUX – PRÉAUX


IMAGES D'ARCHIVES


Pendant la guerre : collection de M. TIPHAIGNE



Tickets de rationnement (collection personnelle)
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Monument aux Morts - collection personnelle


TÉMOIGNAGES
La guerre 1939/1945 racontée par les habitants

Témoignages de Mme et Melle RESSENCOURT

Mon mari a été mobilisé le 2 septembre 1939. Il est revenu le 20 septembre 1940.
Blessé par une balle en portant secours aux victimes pendant les combats du 26 août 1944, il a été transporté par une jeep canadienne vers un hôpital de Caen. Deux mille blessés avaient été regroupés dans cette ville. Se souvenant qu'un cousin connaissait un avocat de Caen, mon mari a réussi à le contacter. L'oncle de cet avocat était chirurgien. Grâce à ce médecin, la jambe de mon mari n'a pas été amputée.
Mon mari est revenu à Bourgtheroulde sur un brancard deux mois plus tard. Il a été rappelé le 1er mai 1945 dans la 1ère Armée Rhin et Danube.
En juin 1940, Nicole et moi sommes parties de Bourgtheroulde en compagnie d'une cousine avant l'arrivée des Allemands. Notre automobile avait été volée. Nous avons pris le camion de notre magasin de grains.
Nous sommes arrivées à Angers. Réfugiées dans un hôtel, nous avons été bombardées. Nicole, âgée de trois mois, a été retrouvée sous un escalier sans une égratignure. Plus tard, j'ai fait jurer à ma fille de ne jamais revenir à Angers !
Nous avons été recueillies par des cousins à Longny, un petit village de l'Orne caché dans un creux. Les avions ne pouvaient pas le voir. Notre cousine ne voulant pas rester, nous sommes descendues à Sainte Croix de Vie (Vendée). Sur la route, nous avons récupéré une cousine qui avait perdu son automobile.
Les Allemands sont arrivés. Nous sommes rentrées à Bourgtheroulde.
Le bombardement du 9 juin avait détruit en partie le magasin : plus de carreaux, de porte. Pendant toute la durée de la guerre, la porte a été remplacée par de simples morceaux de bois.
Les Allemands ont réquisitionné le premier étage de la maison. Ils interdisaient de fermer les portes.
Nous n'avions pas d'eau, d'électricité. Nous nous éclairions avec des bougies fabriquées avec les restes des cierges de communion.
J'ai obtenu un bon de chaussures. Je suis allée à la mairie. On m'a donné une paire taille 36 pour Nicole qui avait… 6 mois.
Le chocolat, distribué parcimonieusement par les tickets de ravitaillement, était immangeable. J'ai interdit à Nicole d'y toucher : A la libération, quand les Canadiens ont offert du chocolat aux enfants Nicole a refusé d'en manger !


Témoignage de Mme Jeanne HAYS née LEROUVILLOIS

Originaire des Authieux sur Calonne près de Pont-l'Evêque (Calvados) je me suis mariée en 1936. J'avais 19 ans.
Je suis venue habiter Bourgtheroulde avec mon mari en 1938. Nous occupions la maison située au carrefour de la Grande Rue et de la route de Thuit-Hébert (n°17, rue de Thuit-Hébert). Mon mari travaillait chez M. Noyelle. Il construisait des chariots. Il a été mobilisé en octobre 1939.
Pendant l'exode, le village voyait passer des réfugiés. Nous tentions de les aider. Avec Robert Dannetot nous transportions des lessiveuses remplies de soupe dans le garage de la route de Brionne (devenu Ateliers Municipaux) pour les réconforter et les alimenter du mieux que nous le pouvions.
Le 9 juin 1940 quand Bourgtheroulde a été bombardée je me suis enfuie à Boissey le Châtel chez mes beaux-parents. J'ai eu la présence d'esprit de prendre mon sac à main et mes papiers. Je suis revenue dans l'après-midi. J'étais tellement affolée que je suis passée sous une « Traction » (véhicule de l'époque). Miraculeusement, je n'ai pas été blessée. Ma maison était détruite. Il ne restait rien à l'intérieur. Tout était brisé. Le buffet ressemblait à une passoire. Je n'ai retrouvé qu'un gobelet de première communion. Il était fendu. Je l'ai conservé.
Je suis revenue chez mes beaux-parents. Nous nous sommes réfugiés aux Authieux sur Calonne, chez mes parents. Mon père, blessé de la guerre 1914/1918, était amputé d'un bras. Il était maire de sa commune.
Mon mari a été porté disparu. Je suis restée chez mes parents.
Après treize mois de silence, j'ai reçu une carte de prisonnier. Mon mari me donnait enfin de ses nouvelles. Il était dans un camp à la frontière tchécoslovaque. Il travaillait dans un port sur le Danube. Il a tenté de s'évader et a été repris. Il a été condamné au cachot. Ce qui ne l'a pas empêché de recommencer, sans succès. Il n'est rentré qu'en juin 1945. Mon beau-père est décédé le lendemain de son retour : il attendait son fils...
Aux Authieux sur Calonne, j'ai participé au sauvetage d'aviateurs alliés. J'ai aidé à cacher plusieurs parachutistes. J'ai enterré un Canadien, aidée de mon père, seul au courant de mes activités.
C'était très dur. L'endroit était très dangereux : le train de Goering était caché dans le tunnel entre Pont-L'Evêque et Honfleur.
Je suis revenue à Bourgtheroulde avec mon mari. J'avais 25 ans. Nous avons habité route de Berville. Puis nous sommes partis vivre à Boissey le Châtel. M. Jacques Rafin m'a aidée dans mes démarches pour percevoir des dommages de guerre. Ils étaient bien modestes : Je n'étais pas propriétaire.


Témoignages de MM. Robert et Jacques DANNETOT

En juin 1940, pour arrêter les Allemands, nous avons participé à la construction d'une barricade érigée à l'aide d'une cuisinière, d'une machine à coudre et de sacs de maïs trouvés dans le magasin de grains de M. et Mme Ressencourt. La barricade s'élevait à la hauteur de l'actuel magasin Pionnier (151 Grande Rue). Auparavant, nous avions aidé à l'évacuation des habitants du village.
Puis, nous sommes partis à Bosc Regnoult. Les Allemands étaient sur nos talons et ont envahi le village.
Nous sommes rentrés à Bourgtheroulde : le magasin de notre père avait été pillé.
La Kommandantur s'est installée dans le Manoir du Logis. Les troupes de la Wehrmatch occupaient Bourgtheroulde. Les S.S. étaient cantonnés au Gros-Theil.
Le docteur Hochart consultait route du Neubourg. Sa maison était située près de l'actuel cabinet immobilier. Deux Allemands faisaient régulièrement des rondes dans Bourgtheroulde. Un jour, le docteur Hochard invite à boire les deux sentinelles de service. Il les enivre. Le brigadier de gendarmerie Sthelin, qui parlait allemand, a réussi à emprisonner les deux pauvres bougres jusqu'à leur dégrisement.
Nos parents étaient tenus de loger des Allemands, comme beaucoup de Thérouldebourgeois. Le premier était professeur de français à Cologne. Il nous a donné son adresse. Nous ne l'avons jamais revu. Il est parti à Berlin, puis sur le front russe où il a été tué. Nous avions quelquefois un Allemand, parfois deux, à loger.
Pendant l'hiver 1942, nous avons été réquisitionnés pour enlever la neige tombée sur le village. La hauteur atteignait au moins 80 centimètres. Il a fait entre moins dix-huit et moins vingt pendant quelques jours. Nous n'avons pas été payés. Les Allemands nous donnaient un peu de café pour nous réchauffer.
Jacques : en 1944, j'ai été à nouveau réquisitionné pour creuser des trous de deux mètres de profondeur sur trois mètres de long, tous les trois mètres, le long de la route, de la mairie jusqu'à la gare de Thuit-Hébert.
Nous avons vécu grâce à nos élevages de poules, de lapins. Nous allions glaner.
Une dizaine d'Allemands occupaient la cour des Quatre-Nations (entrée avant n°144 Grande Rue). Il y avait aussi des prisonniers marocains, algériens, tunisiens qui allaient travailler dans les fermes pour l'armée allemande. Nous leur donnions du pain que M. Bourbette, boulanger, nous offrait.
Pendant l'occupation, nous n'avions pas le droit de fermer la porte de notre magasin. Nous regagnions chaque soir la maison du chemin de Bosnormand. Mon père prit l'habitude de dormir dans l'immeuble de la quincaillerie après le débarquement des Alliés sur les côtes normandes, excédé par les vols répétés commis dans le magasin par les occupants.
Nous avions creusé une tranchée, en zigzag, dans le jardin de la maison du chemin de Bosnormand ainsi qu'une autre dans la cour de la quincaillerie, surmontées d'un plancher et couvertes de terre pour nous protéger d'éventuels bombardements.
A l'aube du 26 août 1944, le régiment Hohenstaufen occupe le front : Bourgtheroulde, Bosc Roger en Roumois, Elbeuf.
Les Canadiens arrivent, repérés par les Allemands qui se trouvent dans le château Keller. Le combat s'engage. Les résistants sont présents dans le bourg.
Albert Hachette est tué par un éclat d'obus devant la maison de M. Lhôpiteau (55 route de Brionne). Mon père, qui se battait à ses côtés, est blessé. Réfugié dans les sous-sols de la maison voisine, il est transporté par une ambulance canadienne vers un hôpital de Caen. Deux Canadiens sont tués en face de l'hôtel du Cheval Noir.
Un commando de deux cents Canadiens est bloqué au Bois Givard. Des combats à l'arme blanche ont lieu devant l'actuelle entreprise Zolli (Route de Rouen). Les Allemands reprennent la moitié du bourg. Un canon allemand est dissimulé dans la longère (maison normande) route du Neubourg. Des rafales d'obus sont tirées vers seize heures. Nous avons compté environ cent obus en dix minutes.
Notre mère est blessée, projetée par la déflagration. Elle est soignée par les Canadiens. Il y en a une centaine dans la cour, armés de mitrailleuses.
Un Allemand se rend, un autre demande à un jeune d'environ dix-sept de le faire prisonnier.
Le 27 août, un Allemand, blessé aux jambes, dissimulé dans une tranchée route de Montfort, tire et tue plusieurs Canadiens. Il est abattu.
Pendant la bataille un bébé vient au monde. La mère est assistée par trois docteurs : un Allemand, un Canadien et un Français.


Témoignage de M. PIMONT

J'avais sept ans à la libération.
Au début de la guerre, nous habitions Rouen que nous avons quitté après les premiers bombardements. Ma mère, mes deux sœurs et moi nous sommes réfugiés chez nos grands-parents paternels, Raymond et Mathilde Pimont, qui résidaient rue des Fossés à Bourgtheroulde dans leur maison au toit d'ardoises. Nous y avons vécu de 1940 à 1947.
Mon père était prisonnier à Nuremberg en Allemagne après avoir été mobilisé. J'avais deux ans quand il est parti.
Quand nous sommes arrivés, les Allemands avaient déjà établi le bureau de la kommandantur au château Keller (la kommandantur était en réalité installée au manoir du Logis).
Je ressentais l'absence de mon père. Je suis allé à l'école en 1941. J'avais quatre ans. J'ai chanté « Maréchal, nous voilà ! ». La photo du maréchal Pétain était dans toutes les classes.
Il y avait trop d'enfants. Une classe a été installée au-dessus de la salle des fêtes (après la guerre).
Les Allemands faisaient des rondes pendant le couvre-feu et donnaient des coups de crosse dans les volets d'où filtrait une lumière. Il y avait de nombreux Allemands à Bourgtheroulde. Les relations avec eux n'étaient pas désagréables. Ils avaient très certainement reçu l'ordre d'être corrects. Je n'ai pas eu connaissance d'arrestations.
Dès avril 1942, nous sommes allés au cinéma une fois pas mois. Prix des places : 5, 6 et 7 francs. Nous écoutions la BBC en cachette.(BBC "british Broadcasting Corporation" : radio anglaise qui émettait le soir, en français, diffusant des messages codés destinés à la Résistance. La veille du 6 juin 1944, "Les sanglots longs des violons…" annonça le débarquement sur les côtes normandes).
La population de Bourgtheroulde était d'au moins 2.000 habitants dont 1.200 à 1.300 réfugiés.
Pendant les heures de classe, nous ramassions les doryphores dans les champs de pommes de terre.
Ma mère faisait des colis chez M. Rafin, maire. Ils étaient envoyés aux prisonniers français en Allemagne. Le maire les faisait transiter par la Kommandantur ?
Le courrier était censuré à la poste, les mots barrés par la Kommandantur.
La retraite des Allemands s'est faite pendant une journée. Leurs chars défilaient dans Bourgtheroulde sur deux files. Auparavant, des V1 (bombes volantes dirigées vers l'Angleterre) sont passés au-dessus du bourg. L'un d'eux est tombé dans la forêt de La Londe, laissant cent mètres de diamètre de bois rasés, jonchés de morceaux d'éclats.
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Pendant l'exode allemand, Elbeuf a été bombardé un dimanche. Nous avons aperçu les parachutes des occupants des avions anglais touchés. Les avions étaient entourés de fumée. Il y a eu plusieurs passages d'escadrilles de bombardiers par vagues.
On voyait Rouen brûler.
Le hurlement de la sirène nous prévenait des bombardements. Nous sommes sortis une ou deux fois des classes pour aller dans les tranchées qui se trouvaient, je le suppose, dans le pré de la ferme du Logis, voisin de la mairie.
Avant la libération, nous avons été conduits par M. Boursetier à Bosguérard pour nous mettre à l'abri car le bourg était devenu dangereux. Nous avons été suivis par un avion anglais qui a tiré sur la ferme où nous voulions nous réfugier. Elle était occupée par des allemands. J'ai bien vu le pilote.
Quand nous sommes revenus à Bourgtheroulde, j'ai vu deux soldats allemands morts. Le premier, route de Berville, dans le fossé, tué par balles. L'autre, après le cimetière, près de son char retourné. Il était habillé en noir avec des écussons "tête d'or" (tête de mort ?).
Les combats pour libérer Bourgtheroulde ont duré plusieurs jours. Il y a eu des batailles de chars. Installé dans le clocher, un Allemand dirigeait le tir de ses compatriotes. Il a été délogé par des Canadiens et exécuté hors de l'église. Vingt fantassins canadiens environ ont été tués.
Nous étions à l'abri dans une tranchée, relativement confortable, qui se trouvait dans un terrain situé route du Neubourg à l'embranchement de la rue de Bosnormand. Nous étions sept personnes à profiter de ce refuge : mes grands-parents, ma mère, mes deux sœurs, M. et Mme Depierre et moi.
Dans la propriété où se trouvait la tranchée, il y avait des chars canadiens qui tiraient des obus. Pendant une accalmie, un jeune homme est venu nous dire que nous pouvions sortir sans danger. Très contents car nous étions engourdis nous avons quitté la tranchée. Cinq minutes plus tard, les obus tombaient à nouveau. Nous avons été plaqués au sol devant la maison par les soldats canadiens et avons retrouvé la tranchée un par un. Ce sauvetage a été accompli avec précision, les soldats minutant chaque évacuation avec leurs montres, entre deux tirs. Nous étions sains et saufs. Un canadien m'a donné des bonbons pour me réconforter. J'en avais perdu le goût…
Le curé de Bourgtheroulde a fait sonner les cloches de l'église à la Libération. Les Canadiens nous ont inondés de nourriture. L'intendance se trouvait au château de Bosbénard-Commin. Les gosses du village faisaient des tours de jeep offerts par les Canadiens.
Nous faisions la queue pour obtenir du pain chez les deux boulangers. Nous le recevions en échange de tickets. Il était gris. Les Canadiens nous ont donné du pain blanc. Il y a eu des distributions de gâteaux vitaminés et de lait.
Nous avons vu défiler des convois entiers de véhicules amphibies pendant plusieurs jours.
Le théâtre cherchait des figurants. J'ai joué dans « La porteuse de pain ».
La Libération a été euphorique. Les fenêtres étaient ornées de drapeaux.
Je ne me souviens pas de règlements de compte à cette époque. Ils ont été sans doute discrets et concernaient surtout ceux qui avaient pratiqué le marché noir.
Nous avons profité des parachutes retrouvés pour confectionner des chemises.
Ma mère a découvert dans la maison de la rue des Fossés une grenade allemande à manche. Il y a eu de nombreux accidents provoqués par les munitions abandonnées. Beaucoup d'enfants ont été blessés.
Le maire, M. Rafin, prévenait les familles du retour des prisonniers.
Nous sommes allés chercher mon père, libéré, à la gare de Rouen, rue Verte. Il arrivait de Nuremberg où tout avait été rasé, sauf une usine d'optique qui fabriquait des lentilles même pour les Américains ! Une personne de Bourgtheroulde avait eu la gentillesse de nous conduire.
J'ai enfin connu mon père. Il a travaillé quelques temps chez M. Verrier, menuisier.



Témoignage de M. Michel VERLANT,
petit-fils d'Albert VERLANT,
garde-champêtre de Bourgtheroulde


Lors du premier bombardement de l'armée allemande en juin 1940, nous étions chez mon grand-père Albert VERLANT, garde-champêtre, dans son logement de fonction situé dans la mairie de Bourgtheroulde.
Alertés par le son de la sirène des pompiers, nous nous sommes réfugiés dans le pré de la ferme du Logis dans une tranchée creusée parallèlement au mur arrière de la mairie.
Le père MONNIER, prêtre du village, s'y trouvait aussi et priait. Ma grand-mère, très pieuse, récitait son chapelet, la tête appuyée sur le dos du brave curé. Mon grand-père avait été "oublié" dans la mairie et enfermé. Ce qui ne l'a pas perturbé : il avait fait Verdun !
Quand nous avons pu sortir j'ai vu un malheureux cheval blessé agonisant dans la mare de la ferme. Nous avons fui. J'étais âgé de quatre ans et avais la rougeole. Nous n'avons pas dépassé Bosguérard de Marcouville. Recueillis par M. DELEU, nous avons passé une partie de la guerre chez lui.
Mon grand-père avait une chienne, Rita, de race berger allemand. Elle était bonne gardienne et n'aimait sans doute pas les uniformes. Deux Allemands se sont trouvés bloqués sur le palier intermédiaire de l'escalier monumental de la mairie. Ils n'osaient pas bouger. Ils auraient pu l'abattre. Ils ont attendu que mon grand-père donne l'ordre à Rita de les laisser passer. Il éprouva une frayeur rétrospective : il se demandait s'il n'allait pas avoir des ennuis…
Le champ de pommes de terre situé derrière la gendarmerie était infesté de doryphores. Les écoliers étaient tenus de les ramasser.
Nous faisions cuire du pain dans un four qui se trouvait derrière le pilier du portail de la ferme du Logis.
En 1944, après un bombardement, ma tante Marthe VERLANT et Melle BARBÉ, membres de la Défense Passive, sont allées récupérer des voyageurs à la gare de La Londe. Le réseau ferroviaire ne fonctionnait plus.
En août 1944, l'armée allemande se replia. Les SS investirent Bosguérard de Marcouville. Ils firent la fête pour oublier une défaite qu'ils sentaient imminente. Une tranchée proche servit de refuge aux civils.
Après la guerre, nous avons retrouvé des postes de radio, saisis par les Allemands, dans le grenier de la mairie.



Témoignage de M. Maurice BENOIT


Je suis entré comme apprenti électricien chez M. Duclos, à Bourgtheroulde. J'y suis resté jusqu'à la guerre. En juin 1940, les Allemands investissent la commune. Ils constatent le pillage des magasins bombardés. Pour faire un exemple, ils font défiler les voleurs sur la place de la mairie.
En 1941, je me blesse à la main. Les docteurs Guérin et Hochart me soignent. Ce qui n'empêche pas la gangrène de s'installer. Je suis envoyé à l'hôpital d'Elbeuf. Le petit doigt de ma main droite est coupé.
Les Jeunesses hitlériennes commandaient aux anciens.
J'étais inscrit à la chambre des métiers. Les Allemands consultaient les fichiers.
En 1942, j'ai été convoqué pour passer une visite à Beaumont le Roger. J'ai montré ma main bandée, l'amputation de l'auriculaire. Le docteur allemand m'a affirmé qu'il y avait de très bons médecins dans son pays… J'ai été mis dans un wagon de chemin de fer à Beaumont et envoyé directement à Paris, puis en Allemagne, où je suis arrivé le 23 novembre.
Je me suis retrouvé à Witten, en Wesphalie, où je faisais de l'entretien électrique et du dépannage dans une usine qui fabriquait des pistolets pour les mines à charbon. Je travaillais huit à dix heures par jour, quelquefois à trois cents mètres de profondeur. Les mineurs extrayaient le charbon à sept cents mètres.
Je n'avais pas de nouvelles de ma famille, peu de nourriture. Un Allemand, ancien prisonnier à Laon pendant la guerre 1914/1918, cachait des tartines dans un placard à mon intention.
A la fin de la guerre, l'usine a été bombardée à plusieurs reprises.
Je suis rentré à Bourgtheroulde le 5 mai 1945.



Témoignage de M. Hervé RAFIN


En mai 1940, nous sommes partis à Ingrandes sur Loire (Maine et Loire) où mon père, Jacques Rafin maire de Bourgtheroulde avait loué une maison pour mettre sa famille à l'abri des bombardements. Nous y sommes restés jusqu'en septembre.
La moitié de la population de Bourgtheroulde fut accueillie par la commune d'Ingrandes dont le maire était M. Jumontier. Chacun y parvint en automobile, en camion, en voiture à cheval, à bicyclette…
Mon père est rentré à Bourgtheroulde pour assumer ses responsabilités. Notre maison avait été pillée. Nos jouets n'avaient pas été épargnés. Ce qui n'avait pas pu être emporté avait été détruit.
Reçu à la Kommandantur installée au manoir du Logis, mon père a assisté à la convocation d'un soldat allemand par un officier qui lui asséna un coup de poing.
Un jeune Alsacien incorporé dans l'armée allemande (appelé comme ses compatriotes les « malgré nous »), qui avait déserté, fut repris. Les Allemands le massacrèrent dans le salon de notre maison de La Poterie, son corps jeté dans une mare proche dont il fut retiré par de courageux habitants qui lui donnèrent une sépulture digne.
Mon père offrit des parcelles de terrain aux habitants de la commune pour y cultiver des jardins potagers indispensables en cette période de grande pénurie.
Les vitraux de l'église furent démontés avant la guerre et mis en lieu sûr. Ils furent réinstallés après la fin des hostilités.



Témoignage de M. Guy MALARD (de Caen)


Souvenirs du F MOBILE LABOUR GROUP –
Le 6 juin 1944, j'habitais Ryes, village situé à trois kilomètres d'Arromanches et j'ai eu la chance d'être libéré par les Anglais dans l'après-midi.
Vers le 25 juin ils enrôlèrent de jeunes bénévoles pour accomplir diverses tâches urgentes. C'est ainsi que furent créés le B et le F Mobile Labour Groups.
Je me portai volontaire et fus incorporé dans le F Mobile Labour Group. Encadrés par des sous-officiers anglais, habillés d'un uniforme vert rappelant celui des chantiers de Jeunesse, nous étions chargés d'enterrer les cadavres des animaux morts dans les champs et de stocker le ravitaillement destiné aux civils.
Après une dizaine de jours de ce travail éreintant, l'officier qui nous commandait déclara qu'il cherchait un étudiant en médecine pour tenir l'infirmerie. Comme il n'y en avait pas, je me proposais en qualité d'étudiant vétérinaire (que je n'étais pas encore...) et je devins l'infirmier du groupe. J'avais accès en cas d'urgence à l'hôpital de campagne et les quelques médicaments dont je disposais étaient anglais.
En dehors des contusions et problèmes intestinaux, j'ai eu à traiter une épidémie de "gale du pain" qui était en réalité une belle gale sarcoptique. Le traitement consistait à frictionner les malades de la tête aux pieds de benzoate de benzyle.
D'abord cantonnés à Esquay sur Seulles près de Bayeux, nous avons suivi l'avance des armées alliées par Foulognes où nous apprîmes la libération de Paris et Bourgtheroulde.
C'est à Bourgtheroulde que j'ai été informé que le concours d'entrée aux écoles vétérinaires aurait lieu en décembre. Il y avait un membre du groupe qui se faisait fort de prédire l'avenir à l'aide d'une boule de cristal. Il avait prévu le retour inopiné de l'un de nous au cantonnement. L'interrogeant sur mon avenir, il prédit que je serais un jour vétérinaire, ce qui me remonta le moral.
Du passage à Bourgtheroulde, je garde le souvenir d'un cantonnement dans les dépendances d'une ferme et d'une activité importante en raison des problèmes de santé de certains membres du groupe. Il était temps que je démissionne pour aller préparer le concours.
Soixante ans après, quelle est la part de vérité dans ces souvenirs ?
Jean Bullier du centre de recherches sur le cerveau et la cognition écrit dans "Science et Vie de septembre 2004" : « Nous vivons dans un monde d'images qui n'est en fait qu'une interprétation de la réalité entièrement fabriquée par notre cerveau ».
Et Jean d'Ormesson dans « C'était bien » : « Il est difficile de se rappeler le passé, on rafistole et reconstruit au moins autant qu'on se souvient et souvent beaucoup plus ».
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LIVRES CONSACRÉS A LA RÉSISTANCE

Passages concernant Bourgtheroulde :

"LA RÉSISTANCE NORMANDE – HISTOIRE DU RÉSEAU HARTHUR par son fondateur ROGER HUCHER – Edition 1984" :
Nous pouvions compter sur la collaboration de la gendarmerie de Bourgtheroulde (…) Il nous est arrivé de faire passer des messages importants et pour que les Allemands ne se méfient pas, d'avoir des passeurs avec le message dans un bras plâtré comme si le bras était cassé. C'est le docteur Hochart qui les faisait et toujours au bras gauche (…)

RÉSEAU DES FILIÈRES INTERNATIONALES 1942/1943 :
Jules RENAUX, directeur (contremaître) des pépinières RAFIN (… )Nous avions à notre disposition des médecins. Certains se sont surpassés malgré un travail énorme. Je dois citer le docteur Hochart de Bourgtheroulde (…) Mitraillette Stern – J'en avais apporté une à un gendarme de Bourgtheroulde. Après l'avoir fait demander à la gendarmerie, nous sommes allés derrière la mairie à côté de la ferme Masselin qui travaillait pour nous. Le gendarme l'a refusée. Je l'ai laissée à la section de Bourgtheroulde (mitraillette dangereuse : on risquait de se faire couper les doigts au moment du tir par l'éjection de la cartouche) (…)
PRESSION DE LA GESTAPO : Ce fut le cas de notre ami Hochart. « Votre mari n'est pas là ? Dites-lui qu'il vienne nous voir, rue du Beffroy (siège de la Gestapo à Rouen) pour quelques renseignements » (…) Intervention de la Gestapo chez le docteur Hochart et chez d'autres personnes, sans résultat (…) Hachette est tué par un éclat d'obus en allant à la rencontre des Canadiens. Accrochage entre les Canadiens et un groupe d'Allemands au Bois Givard (Stèle à la sortie sud de Bourgtheroulde.) (…) Les archives de la gendarmerie de Bourgtheroulde sont détruites dans leur totalité (lors des combats de la Libération) (…)
Résistants de la section de Bourgtheroulde :
- Albert Hachette
– André Rivière
– Gustave Nicaise
– Roger Lajoie
– Maurice Le Monnier
– Roger Hidrio
– Louis Dieulevin
– Marcel Carpentier
– Roger Tassel
– Louis Chion
– Delphin Lefèbvre
– Albert Oriou
– André David
– Robert Homo
– Gaston David
– André Hower
– Henri David
– Jules Renaux
– Robert Gornier (Guénier ?)
– Jeanne Mathan
– Café Langlois.(…)

Extraits : "CES CHEFS DU MAQUIS QUI GÊNAIENT" - Raymond RUFFIN – Presses de la Cité :
Robert Leblan est le chef du maquis Surcouf installé dans un triangle : Honfleur, Jumièges, Bernay. L'ossature du maquis est établie en août 1942. Il est composé de petites sections qui deviennent autonomes au printemps 1943. Bourgtheroulde est dans le côté ouest et a pour chef le docteur Hochart (…) Sous l'égide du docteur Hochart, un service sanitaire est formé qui regroupe plusieurs médecins des bourgades environnantes. Un hôpital clandestin fonctionne au manoir du Buisson de Saint Christophe Sur Condé, chez Mme Archambault (…) En 1944, sous le commandement de Robert Samson, dit « La Torpille », les pylônes à haute-tension sautent à Bourgtheroulde (…) Le maquis Surcouf devient le Premier Bataillon de Marche de Normandie le 8 octobre 1944 (…)
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Extraits : « LA RÉSISTANCE DE L'EURE 1940/1944 - Julien PAPP – Editions saphir Noir :

En 1940, les autorités allemandes demandent de déposer en mairie toutes les armes : fusils, revolvers, ainsi que les postes de TSF (…) Une circulaire du préfet de l'Eure du 30 août 1940, demande aux maires de faire coller à une hauteur suffisante les affiches de propagande allemande afin d'éviter leur lacération (…) Depuis 1940, la propagande clandestine de la résistance pénètre surtout dans les milieux de petits commerçants et ouvriers. La diffusion des derniers numéros du journal « Résistance » atteint les quatre cents exemplaires dans le canton de Bourgtheroulde où on ajoute les artisans et les petits cultivateurs (…) Dans plusieurs communes de l'Eure, dont Bourgtheroulde, les photos du maréchal Pétain sont renvoyées en 1941 et 1942, surchargées parfois d'inscriptions, croix gammées, slogans « A bas Darlan – A mort les traîtres – Vive De Gaulle », ou accompagnées de lettres de protestation (…) A Bourgtheroulde, un foyer de résistance est dirigé par M. Prévret et le docteur Hochart (…) Le docteur Hochart, fondateur d'un groupe du Maquis Surcouf à Bourgtheroulde, assure lui-même plusieurs convoyages d'aviateurs alliés et vient soigner les pilotes au Franc-Boisier à Saint Pierre des Fleurs, chez Mme Voiement et au manoir du Buisson devenu hôpital du maquis grâce au dévouement de Mme Archambault, de la doctoresse Duclos et de Mme Jacquelin, infirmière (…) Pendant l'occupation, des drapeaux et gerbes sont déposés chaque année sur les monuments de Bourgtheroulde (…) En 1942, le docteur Hochart transporte, en même temps que des aviateurs alliés, des évadés russes (…) Le docteur Hochart, Mme Lemeille, Paul Genelle de Saint Ouen du Tilleul, Albert Hachette de Bourgtheroulde, M. Briand de Bourgtheroulde, récupèrent et sauvent :

- Lieutenant Laurence Casey – USA – Appareil Thunderbolt - Abattu le 13 juin 1944 à Louviers – Recueilli le 26 août 1944 par Marcel Levillain de Saint Pierre des Fleurs.
- Sous-lieutenant Kapo – USA – Forteresse n° 380 – Abattu le 6 février 1944 – gare de Saint Léger.
- Alan Monaghan – Australie – R.A.F. – Port Kembla NSW – Appareil Lancaster – Abattu le 8 juillet 1944 à Thuit-Signol.
- Lieutenant Francis Pablick – USA – escadrille 548 – Appareil Forteresse B 17 – Equipage dix hommes – Mission Francfort – Base 385 – Départ 9 avril 1943, huit heures trente – Abattu le 9 avril 1943 à Bourgtheroulde – Recueilli par le groupe A.Mousset « Mandré » (…)


Le corps des FFI (Forces Françaises de l'Intérieur) est officiellement constitué le 1er février 1944. A Bourgtheroulde, la section est composée de cent hommes, dont
- Albert Hachette « Roger », rentier
– André Rivière « Lalande », courtier en grains
– docteur Daniel Hochart, médecin du Maquis
– Rosa Lemeille « La Grive », herbagère
– Pierre Leroy « Patrice », président de la commission du ravitaillement de la résistance (…)


Les communications téléphoniques sont coupées par sabotage (explosifs et à la hache) le 4 juillet à Bourgtheroulde. Deux cent cinquante lignes allemandes sont mises hors service (…) Le Corps Franc de Bourgtheroulde reçoit l'ordre des FFI, le 25 août, de ne pas tuer d'Allemands afin de ne pas attirer de représailles (…) A la fin de la guerre, les pertes du maquis SURCOUF s'élèvent à cent trente morts, dont soixante et onze tués au combat, et cinquante-neuf fusillés ou morts en déportation (…)


Dans l'Eure, les victimes civiles des bombardements ont été plus nombreuses que les victimes militaires
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LA GUERRE D'INDOCHINE


Indochine française :


Nom officiel du gouvernement sous lequel sont réunies les colonies françaises :

- du Cambodge,
- de la Cochinchine,
- de l'Annam
- du Tonkin.



Viêt Nam :


- Protectorat français sur l'Annam et le Tonkin
- Traité de Hué en 1884.



2 septembre 1945, Hô Chi Minh proclame l'indépendance du Viêt Nam.


Juillet 1954 : armistice signé à Genève.


Etat de l'Indochine oriental : Capitale Hanoï.



20 décembre 1950 - Une subvention est mise à la disposition des combattants en Indochine.

22 novembre 1952 - Une autre est versée pour le Noël des combattants d'Indochine.


Verrier Roger :
– Inscrit sur le Monument aux Morts
- 21ème Régiment Infanterie Coloniale
– décédé à Tourane le 14 juin 1947
– (Plaque de marbre dans la chapelle de la Vierge de l'église Saint Laurent)
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LES EVENEMENTS D'ALGERIE

L'appellation pudique de cette guerre a longtemps perduré.

Les appelés du contingent participèrent aux combats et aux tentatives de pacification. La durée du service militaire fut allongée à plus de trente mois pour certains. Des classes furent rappelées.

19 mars 1962 - La signature des Accords d'Evian mit fin aux combats.


4 avril 1956 - A la demande du docteur Hochard la municipalité, à l'unanimité, vote une motion de sympathie aux familles dont les enfants combattent actuellement en Afrique du Nord.

1956 - En raison des événements d'Afrique du Nord le conseil municipal estime qu'il y a lieu de supprimer le bal du 14 juillet. Le montant des frais inhérents à ce bal sera versé au Comité de Solidarité qui vient de se fonder dans la commune.

Registre civil de Boscherville – Décès le 30 juillet 1957 au Douar Lyra (Algérie) – Dominique José Gréaume – 22 ans – facteur – né à Bourgtheroulde – Mort pour la France - Sur déclaration d'André Thiébart, 23 ans, délégué du chef de corps – Transcription sur le registre le 16 septembre 1957

Le nom de Dominique José Gréaume est inscrit sur le Monument aux Morts de Bourgtheroulde.

Mai 1973 - Le vœu présenté par la FNACA (créée en pleine guerre d'Algérie le 21 septembre 1958 la FNACA - Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie - est l'association spécifique des anciens combattants en Afrique du Nord. Comme le stipule l'article 2 de ses statuts elle est indépendante à l'égard des pouvoirs publics et de tout parti politique - WIKIPEDIA) demandant que soit reconnue la qualité de combattants aux militaires ayant pris part aux combats en Algérie, Tunisie et Maroc, est adoptée à l'unanimité par le conseil municipal.

Novembre 1975 - Subvention municipale accordée à la section cantonale de l'Union Nationale des Anciens Combattants d'A.F.N. pour l'acquisition de leur drapeau.

Janvier 1977 - Demande d'attribution de la carte de combattant aux anciens d'A.F.N. formulée ainsi que la transformation des pensions « Hors guerres » en « Guerre ».

26 janvier 2004 - Le conseil municipal exprime le vœu d'officialiser le jour de l'anniversaire du cessez-le-feu du 19 mars 1962, dédié à la mémoire des 30.000 soldats français tombés en Afrique du Nord et des victimes civiles de ces conflits.


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FOIRES ET MARCHÉS - COMICES AGRICOLES

1632 - Le marché a lieu le samedi.


Il existe quatre foires par an dont la principale est celle de la Saint Laurent au mois d'août. Les prévôts des possesseurs des fiefs dépendants du seigneur de Bourgtheroulde sont tenus d'assurer la garde de cette foire. Les autres foires ont lieu en novembre à la Sainte Catherine, en janvier à la Saint Vincent et en avril à la Saint Marc.


1683 - Les foires du 1er janvier, 25 avril, 10 août et 25 novembre sont concédées au seigneur de Bourgtheroulde Nicolas Le Roux. Les hommes et bourgeois du bourg sont tenus à des gardes la veille et le jour de ces foires. Différents droits s'y ajoutent : colombier à pied, moulin à vent, prison, carcan… Le marché du samedi fait partie de la concession.


Juin 1791 - Une demande est faite au Directoire de Pont-Audemer pour qu'un marché aux bestiaux se tienne tous les samedis.

26 septembre 1800 - Arrêté : Les foires doivent se tenir dans le champ consacré à leur tenue. Les contrevenants seront contraints par voie de police.

10 novembre 1805 - Le conseil municipal demande que les foires soient rétablies suivant l'usage à jours fixes : premier de l'An, Sainte Catherine et Saint Laurent.

1825 - Le conseil municipal étudie les demandes de foires et marchés que les communes proches ou plus lointaines se proposent de créer ou de déplacer.


La commune de Bourgtheroulde, fière de posséder depuis des temps immémoriaux quatre foires annuelles et un marché tous les samedis, oppose souvent un refus. Elle tient à préserver un commerce souvent florissant et ne désire pas que les vendeurs et acheteurs se déplacent vers d'autres lieux plus attractifs.


1831 - La Londe (commune limitrophe en Seine-Maritime) veut établir deux foires : le 15 avril et le 20 août. Bourgtheroulde demande que ces deux foires ne soient pas accordées. Deux de ses quatre foires ont lieu le 25 avril et le 10 août. La Londe est à environ une lieue de Bourgtheroulde qui a toujours été un gîte d'étape sur la route militaire. Ce qui entraîne des charges considérables. Les foires réclamées par La Londe causeraient un grave préjudice à l'économie de Bourgtheroulde.

9 février 1833 - La foire de la Saint Laurent a lieu le 10 août à Bourgtheroulde. Le conseil municipal observe que c'est le moment de la rentrée des récoltes. Il demande que cette foire soit reportée au 30 août.

25 novembre 1833 - La foire de la Sainte Catherine se voit concurrencée par celle de Pont de l'Arche situé à quatre lieues. Il est demandé une autorisation aux autorités afin que cette foire soit ramenée au 23 novembre.

10 juillet 1834 - Bourgtheroulde approuve une foire aux laines établie à Elbeuf. Cette foire avait lieu auparavant les 27, 28 et 29 juillet. La commune demande la translation au 30 août de la foire qui se tenait auparavant le 10 et au 30 novembre la foire du 25 novembre dite de Sainte Catherine. Ce qu'elle obtient par ordonnance royale du 29 mars 1834. Une nouvelle ordonnance en date du 19 juillet permet la transmission de la foire du 25 octobre au 23. Deux cents affiches seront publiées et répandues dans le département et arrondissements voisins des départements limitrophes.

10 février 1838 - La commune se dote de deux foires le 25 mars et le 25 mai et demande la translation de celle du 30 août au 2 août.

6 mai 1848 - Lors de la séance du conseil provisoire après l'exil du roi des Français Louis-Philippe, certains participants crient à l'inégalité : toutes les foires ont lieu sur une seule partie du bourg ! Il est décidé que le marché des porcs se tiendra auprès et en deçà de la sente du Neubourg à côté de la route d'Alençon. Les chevaux qui se vendaient sur une place étroite et encombrée, d'où risques d'accidents graves, seront vendus désormais sur la route de Rouen à Alençon au détour de l'hôtel de la gendarmerie (face à l'actuelle mairie près du château Keller-Gasse. Ces deux bâtiments furent construits plus tard).

9 mai 1849 - Le marché du samedi étant de moins en moins important, la commune demande la création d'une nouvelle foire le dernier samedi du mois de mai de chaque année. La foire du 1er janvier est l'occasion de ventes importantes et croissantes de vaches et chevaux.

Novembre 1852 - Le conseil municipal élu reproche aux administrateurs provisoires qui siégeaient à la mairie en 1848 d'avoir changé inutilement les emplacements du marché aux porcs de lait, celui des chevaux, celui de la halle de la poissonnerie qui se trouve à l'intérieur du bourg et provoque des odeurs infectes en été.
A la suite de la pétition de plusieurs marchands, il est décidé que la délibération du 6 mai 1848 est non avenue :
- Les marchés aux porcs se tiendront sur la place du Jardinet,
- Celui des chevaux du jour de l'An en haut du bourg sur les deux côtés de la route de Rouen à Alençon comme par le passé. Les chevaux seront exposés la veille et l'avant-veille sur la place du Jardinet.
- Le marché de la poissonnerie se tiendra à l'avenir depuis la route de Bourg Achard devant la maison ayant appartenu précédemment à M. Galot (Actuelle Place Jacques Rafin).

6 mai 1858 - Pétitions de propriétaires cultivateurs, marchands bouchers et autres. Ils demandent le changement du marché aux bestiaux gras du samedi au jeudi après des réclamations verbales réitérées avec arguments : Bourgtheroulde est le centre d'une population nombreuse, d'accès facile, l'agriculture est riche, il y a une importante consommation. Le conseil municipal accorde le changement.
Des plaintes sont déposées : manque de places, marché non propre… Les demandeurs vont à six kilomètres ou à Elbeuf pour vendre leurs produits !

Novembre 1860 - L'agrandissement pour les foires et marchés de la place du Jardinet est projeté par acquisition d'une parcelle de trente-neuf ares et deux centiares de la cour masure voisine appartenant à Mme Benard-Vallée. Le montant a été estimé par le comte de Luchapt maire de Bosnormand. Une déclaration d'utilité publique sera faite en cas de refus de la propriétaire.

1860 - Le Neubourg qui possède déjà six foires veut en créer une nouvelle jugée préjudiciable et concurrentielle par Bourgtheroulde car trop rapprochée de la sienne qui a lieu le 1er janvier :
"les habitants du Neubourg envient la prospérité de la foire aux chevaux de Bourgtheroulde. Il est proverbial que Le Neubourg ne veut pas admettre de rivaux. Sa demande de foire le 15 décembre est faite dans le but d'anéantir celle de Bourgtheroulde. Le Neubourg veut obtenir le monopole des foires du département".

1863 - Le Neubourg crée une foire le 25 janvier de chaque année. Bourgtheroulde n'est pas contre mais fait remarquer que cette commune est privilégiée par le préfet.
La foire de Bourgtheroulde, proche, remonte à des temps immémoriaux. C'est une exclusion au profit du Neubourg qui menace la prospérité de Bourgtheroulde.

On constate une rivalité récurrente à propos des foires et marchés entre la commune du Neubourg et celle de Bourgtheroulde...

Mai 1863 - M. Védie fait part d'une réclamation relative à l'emplacement des chevaux pendant les foires autres que celle du jour de l'An. Le marché des chevaux est fixé le long du haut du bourg.

1867 - Le conseil municipal se propose de créer deux nouvelles foires : le dernier samedi de février et le premier samedi d'octobre. Les foires actuelles mentionnées ont lieu le 25 avril et le 3 novembre. L'agrandissement du champ de foire depuis la construction de la nouvelle mairie a apporté de nombreuses charges à acquitter.

19 septembre 1878 - M. De Blangy (maire de Boissey le Châtel) membre du Conseil Général de l'Eure pour le canton de Bourgtheroulde élève une protestation contre le projet de création d'une foire à Louviers qui se tiendrait le 26 décembre de chaque année.
La foire de Bourgtheroulde a lieu le 1er janvier. La ville de Louviers a déjà cinq foires. Celle de Bourgtheroulde serait lésée : les propriétaires éleveurs auraient vendu leur bestiaux. La foire du 1er janvier avant la création de celle de Bernay en 1868 était une des plus importantes du département pour la vente des chevaux et vaches. Bourgtheroulde n'a pas été consultée lors de la demande de création de la foire de Bernay et n'a pu protester.
Il est impossible aux marchands de Paris ou d'ailleurs de se rendre aux deux foires successivement.
Pour assurer de meilleures ventes Bourgtheroulde a agrandi son champ de foire ce qui a nécessité des frais s'élevant à trente mille francs.

25 avril 1879 - Nouvelle protestation !

1er février 1883 - M. Chappey maréchal expert à Bourgtheroulde est désigné pour procéder à la visite des animaux les jours de foire en l'absence de vétérinaire assermenté dans le canton. M. Chappey est parfaitement apte à reconnaître les maladies contagieuses des animaux. Ses émoluments seront de vingt francs par foire soit cent quarante francs par an. Pour maintenir et encourager les marchands à amener leurs bestiaux aux foires de Bourgtheroulde ils ne devront donner aucune rétribution pour la visite des animaux ce qui pourrait paraître vexatoire.
M. Chappey qui procédait à l'inspection des bestiaux aux foires et marchés décède le 17 octobre 1887. Le vétérinaire de Bourg Achard le remplacera dès février 1888 en attendant l'installation d'un remplaçant.

14 janvier 1889 - M. Sève, vétérinaire, est désigné pour l'inspection des animaux les jours de foire. La commune vote cent francs d'indemnité annuelle. M. Sève ne pourra réclamer aucune redevance aux propriétaires des animaux.
M. Sève décède le 17 février 1889. M. Marais, d'Elbeuf, fera provisoirement l'inspection pendant l'année 1889. M. Marais est reconduit dans ses activités pendant un temps indéterminé le 12 février 1890.

Février 184 - Deraix, boucher, élève une protestation. Il est domicilié à Berville en Roumois et paie une patente à Bosguérard de Marcouville. Une nouvelle patente vient de lui être imposée alors qu'il tient un étal comme ses voisins au marché du samedi de Bourgtheroulde, qui est un endroit public, pour lequel il paie un droit de place. Il acquitte en outre un second droit d'octroi. Si la mesure dont il est l'objet en ce moment était maintenue et tendait à s'étendre elle aurait certainement pour effet immédiat de faire délaisser ou abandonner le marché de Bourgtheroulde aux marchands étalagistes. Les droit d'affermages des droits de places seraient diminués. Ils sont le revenu unique de la commune. Le conseil municipal supplie l'administration de ne pas maintenir la patente de Deraix.

20 ami 1895 - M. Charles Bouaud, vétérinaire à Bourgtheroulde, est nommé pour l'inspection des foires et marchés. Il décède en 1899. Il est remplacé par le vétérinaire de Bourg Achard.

11 avril 1900 - Nomination de M. Beix, vétérinaire à Bourgtheroulde, avec rétribution annuelle de cent francs.

1902 - le marché est ouvert au son de la cloche à sept heures et demie du matin du premier samedi de mai au dernier samedi d'août. A huit heures pour les autres mois.

12 novembre 1902 - Règlement du cahier des charges, clauses et conditions de droits aux halles, foires et marchés :
Les tarifs sont mentionnés pour : étalagistes, voitures de chanteurs, somnambules (funambules ?), dentistes, montreurs de curiosités, jongleurs, saltimbanques, manèges, jeux autorisés, petits spectacles, ménagerie. Ainsi que ceux imposés aux animaux exposés : chevaux, juments, taureaux, bœufs, vaches, ânes, mulets, poneys, génissons, bouvillons, poulains, animaux ayant encore toutes leurs dents de lait, veaux, porcs, boucs et chèvres, brebis, agneaux, porcs de lait, dindes, dindons, oies, paons, poules, poulets, canards, perdrix, lièvres, lapins, pigeons, lapereaux, poussins.
Durant la fête de la Saint Laurent, c'est-à-dire la veille, le jour, le lendemain et le surlendemain, la place publique sera franche de tous droits, ainsi que le jour de la fête nationale.

Février 1904 - Le Roumois se livre de plus en plus à l'élevage. Bourgtheroulde demande la création de trois nouvelles foires : le dernier dimanche de mars, le 14 juillet, le 5 septembre.


M. Alfred Pierre Dominique Auvard, décédé à La Ferrière sur Risle le 25 février 1904, a institué Mme Auvard née Angélique Barbier son épouse pour légataire universelle à charge par elle de verser à la commune de Bourgtheroulde son pays natal la somme de dix-huit mille francs dont le revenu annuel sera affecté à l'amélioration des foires et marchés sous forme de primes aux acheteurs et vendeurs de bestiaux, grains et denrées alimentaires, décernées le jour de la Saint Laurent et sous la dénomination de « Primus Auvard ».




Grande Rue - Jour de marché
Collection privée M. TIPHAIGNE

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Septembre 1904 - Le conseil municipal proteste énergiquement contre toute combinaison susceptible de diminuer l'importance du legs fait par M. Auvard à la commune et demande son maintien intégral.

17 février 1905 - Bourgtheroulde réitère sa demande de trois nouvelles foires. Cent affiches sont placardées dans dix-huit communes environnantes. Des insertions sont faites dans : Le Journal de Rouen, La Risle, L'Echo Libéral, les journaux de Pont-Audemer, L'Industriel de Louviers, Le Journal du Neubourg, les journaux de Brionne, L'Industriel Elbeuvien.

Avril 1905 - M. Boutet, vétérinaire, est nommé inspecteur des foires et marchés. La commune refuse d'acquitter les droits de place pour les trois nouvelles foires. Ces droits seront payés par les personnes intéressées.

13 mai 1907 - Les marchés se tiendront tous les samedis à huit heures du matin. Auparavant ils avaient lieu du premier samedi de mai au dernier samedi d'août inclus : sept heures et demi du matin. Le reste de l'année : huit heures.


3 octobre 1908 - Révision des droits de places et de stationnement sur voies publiques, places, rues, carrefours, promenades, chemins et terrains communaux ou publics les jours de fêtes, foires et marchés.
Les étaux de la Halle et tout l'emplacement de la dite Halle ne sont pas compris dans l'adjudication.
Les marchands étalagistes se servent : d'échoppes, étaux, brouettes, voitures de toute espèce, ou étalent sur le sol.

Dans le cas d'un concours, les expositions publiques sont créées et autorisées par l'administration municipale. Il ne pourra être perçu aucun droit pour l'emplacement des objets exposés non plus que les tentes, échafaudages, clôtures, etc.

Il en sera de même pour les emplacements occupés par le service des Fêtes Publiques.

Le marchand dont le magasin est situé dans une rue où se tient le marché pourra prendre de préférence à tout autre et selon le tarif de location tout ou partie du devant de son magasin.
Durant les trois jours de la Saint Laurent la place publique sera franche. De même le jour de la Fête Nationale.

Commerces recensés : étalagistes, voitures de marchands d'étoffes, comestibles, chaussures et autres articles, chanteurs, "somnambules", dentistes, montreurs de curiosités, jongleurs, saltimbanques, bateleurs, manèges, jeux autorisés, petits spectacles, ménageries.


Mars 1910 - M. Béranger fermier des droits de places estime qu'il est en droit de réclamer aux marchands étalagistes la même redevance que celle que paient les marchands de l'extérieur. Le conseil municipal décrète que les marchands étalagistes ne sont astreints à aucun droit.

27 février 1911 - M. Bérenger demande une hausse des tarifs des droits de place. Ce qui lui est refusé : Cette augmentation éloignerait les acheteurs et les vendeurs attirés par le marché d'Elbeuf qui a lieu le samedi... et les cultivatrices par les grands magasins.

24 avril 1911 - Le préfet de l'Eure interdit les foires aux animaux.
Le maire ne peut affirmer que la foire du 27 ne puisse avoir lieu. Il n'y a pas de fièvre aphteuse dans le canton de Bourgtheroulde. Les mesures préventives sont de nature à occasionner un préjudice considérable à la culture et au commerce. L'interdiction devrait être limitée aux cantons atteints par la maladie. La propagation de la contagion pourrait être évitée par la production de certificats délivrés par les vétérinaires sanitaires. Le préfet est prié d'autoriser la tenue de la foire aux bestiaux.

2 octobre 1911 - Divers acheteurs fréquentant le marché du samedi demandent son ouverture à huit heures du matin en été et neuf heures en hiver.
Il est décidé que le marché ouvrira à huit heures du 15 avril au 15 octobre et à huit heures et demie du 16 octobre au 14 avril, l'ouverture à neuf heures étant trop tardive.

2 octobre 1911 - La commune décide d'accepter la proposition de la Maison Cordonnier de Paris pour la location pendant un délai de trois mois, pouvant se prolonger à six mois, de cinq travées de quatre mètres attenantes de tentes-abris formant vingt mètres de long sur deux mètres cinquante de large à raison de vingt francs par mois pour la période d'essai. Et de réserver son appréciation après ce moment pour statuer sur l'achat (le marché est installé de chaque côté de la Grand Rue).

Novembre 1913 - Des commerçants demandent que des passages libres soient réservés entre les travées du marché pour faciliter l'accès des clients à leurs magasins. Le conseil persiste dans l'établissement de tentes-abris à leur emplacement actuel et émet l'avis que la longueur des tentes pourrait être portées à trente-deux mètres. Il est finalement décidé d'établir des tentes-abris pour travées ininterrompues de huit mètres avec passage libre entre chacune d'elles.

1913 - M. Auvard de La Ferrière sur Risle avait légué dix-huit mille francs à la commune de Bourgtheroulde destinés à l'amélioration des foires et marchés. Madame veuve Auvard a l'usufruit de ce legs. Il lui est demandé de prélever un acompte de mille francs pour faire face à l'achat de tentes-abris, accessoires et installation, ce qu'elle consent.

Février 1914 - Les tentes-abris fournies à titre d'essai par la maison Cordonnier présentent de bonnes conditions de solidité. L'achat ferme est décidé. Le règlement des droits de place, tarifs, etc., sont réétudiés le 1er juillet mais il y a peu de changements. Il est fait mention d'étalages de poteries.

22 janvier 1915 - Le maire recrute un habitant du bourg pour percevoir les droits de place. M. Béranger, résidant à Rouen fermier de ces droits a vu son bail expirer le 31 décembre dernier. Une rétribution forfaitaire est attribuée à Ulysse Appert qui veut bien se charger de cette fonction pour 1915.

29 août 1919 - Le maire fait observer que l'approvisionnement du marché du samedi se fait de plus en plus difficilement en beurre et œufs ces denrées étant sans doute achetées directement par les intermédiaires dans les fermes. Il propose d'employer une partie du legs de feu M. Auvard pour attribuer des primes aux vendeurs ce qui les engagerait à apporter davantage de beurre et d'œufs sur le marché afin de remédier à l'état de crise actuel. Les primes seront destinées aux cultivateurs et cultivatrices qui apporteront la plus grande quantité pour être vendue sur le marché, aux prix normaux fixés par la commission cantonale de Bourgtheroulde.

Avril 1920 - Les droits de place sont mis en adjudication. Ils ne trouvent pas preneur. M. Appert, commerçant à Bourgtheroulde, propose de les prendre en location. Le bail lui est consenti à l'amiable.

Novembre 1924 - IL est rappelé que pendant la guerre les consommateurs avaient la possibilité d'acheter des denrées sur le marché une heure avant les grossistes et les commerçants. Les vendeurs n'apportaient alors leurs marchandises qu'après l'expiration de cette heure. Le préfet pense qu'il faut garder cette forme d'achat. La municipalité ne se permet pas de l'appliquer et laisse aux autorités compétentes de prendre les mesures qu'elles préconisent.

1925 - Julien Alix garde champêtre est aide inspecteur des tueries, foires et marchés. Il est proposé que les marchands de poissons soient soumis à l'inspection sanitaire.

Septembre 1930 - M. Charvé est nommé adjudicateur des droits de place.

Septembre 1930 - Des marchands forains demandent par pétition que l'emplacement du marché soit transféré sur la place de la mairie. La municipalité décide le maintien du marché comme précédemment dans la Grande Rue : ce changement transformerait complètement les habitudes locales et porterait préjudice aux commerçants habitant la partie ouest du bourg.

Les tentes-abris sont modifiées sur le marché par suite de l'élargissement de la chaussée. A la demande de plusieurs marchands de bestiaux et agriculteurs, la foire du premier janvier est reportée au lendemain : il est très difficile de trouver du personnel les jours de fêtes.

1935 - Les cabinets d'aisance de la marie sont ouverts les jours de marchés et foire selon le vœu d'un conseiller municipal émis le 12 juin...

6 octobre 1939 - Le concessionnaire des droits de place demande par lettre recommandée soit la suspension soit la résiliation du bail en raison de l'état de guerre qui le prive de son personnel. Le maire accepte la résiliation. M. Descordes est nommé préposé à la perception des droits de place pour les foires et les marchés.

6 septembre 1940 - Etant donné la nécessité de réglementer le marché au beurre et aux œufs il est décidé que celui-ci se tiendra désormais à la salle des fêtes.

Septembre 1945 - Les droits de place sont révisés. Le marché sera de nouveau affermé à un concessionnaire. Un bail est passé avec Mme veuve Géraud, entrepreneur de droits communaux à Livry-Gargan (Seine-et-Oise) pour la location des droits de places pour une durée de trois ans à condition que le montant de la location soit révisé annuellement.

Près de l'hôtel du Cheval Noir, se trouvait un emplacement pour garer les charrettes les jours de marché. (témoignage de M. Michel Verlant).

10 décembre 1948 - En raison de la reconstruction de l'hôtel Lecomte (ex Hôtel du Cheval Noir) le maire propose de déplacer le marché aux poissons sur le trottoir au-dessus de la Poste.

2 janvier 1951 - Une foire commerciale se tient en même temps que la foire annuelle.

4 juin 1952 - Le bail des droits de place est renouvelé pour trois ans à Mme Géraud qui est disposée à aider la commune quant aux frais de nettoyage et d'installation du marché.

23 novembre 1952 - La foire est supprimée : épidémie de fièvre aphteuse. Un avis paraît dans la presse.

Décembre 1954 - En raison des fêtes de Noël et du Jour de l'An le marché du samedi a lieu exceptionnellement le vendredi.

2 janvier 1955 - La foire est reportée au lundi 3.

19 mai 1955 - A la demande de plusieurs marchands de bestiaux, un marché sera ouvert tous les samedis matin.

27 mai 1955 - Le bail de location des droits de place est renouvelé à Mme Géraud.

2 avril 1958 - La foire ne peut avoir lieu en raison d'une épidémie de fièvre aphteuse.

Juin 1958 - Le bail des droits de place est renouvelé : marchands, étalagistes, alimentation et marchandises sur étaux, machines agricoles, voitures en exposition, marchandises vendues sur voitures, forains, cirques, manèges, bals, commerçants de la commune déballant sur le trottoir devant leur magasin, marché au beurre, volailles, œufs, petits paniers de légumes, grands paniers de légumes, plants légumes, bestiaux, stationnement des véhicules hippomobiles ou automobiles sur les places et dans les rues.

25 avril 1959 - La foire est interdite : épidémie de fièvre aphteuse.

6 octobre 1962 - M. Dufour est nommé vétérinaire inspecteur des tueries particulières en remplacement de M. Comoz, décédé.

22 septembre 1965 - Mme Géraud concessionnaire des droits de place, décédée, est remplacée par ses fils Bernard, Joseph Auguste et François.

2 avril 1966 - Concours d'animaux de boucherie.

10 octobre 1966 - Le conseil municipal estime qu'il n'est pas indispensable de supprimer les tueries particulières.
La tenue du marché place de la mairie est maintenue à titre d'essai jusqu'au 31 juillet 1967.

7 octobre 1967 - Le marché est installé sur la place de l'église.

1972 - Le concours agricole des Rameaux est un succès.

14 avril 1973 - Le maire invite le conseil municipal à assister au concours agricole.

Février 1975 - Les droits de place affermés à la Société des fils de Mme Géraud sont modifiés. Le concours agricole a obtenu un vif succès. Il a été parfaitement organisé. Des félicitations sont adressées à la commission présidée par M. Roger Hue.

11 novembre 1978 - Le marché du samedi est maintenu.

5 avril 2003 - le Comice Agricole s'installe au Centre Gilbert Martin.

2004, 2005 et 2000 : le Comice agricole, le marché artisanal et fermier s'installent sur la place Jacques RAFIN.




Comice agricole
Collection privée M. TIPHAIGNE

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LES GARDE-CHAMPÊTRES

1790 - Pierre Louis CARITÉ – garde messier, puis garde-champêtre. (voir article)

8 avril 1807 – Marin TROUDE nommé garde-champêtre après le décès de Pierre Louis Carité.

1815 – Nicolas BOISMARE - concierge provisoire de la Maison de sûreté en remplacement de Pierre Jacques Elie (d'Infreville ancien militaire, nommé concierge de la Maison de sûreté le 29 novembre 1811 après le décès de Jean François Masselin)- Prête serment : "Je jure et promets à Dieu de garder obéissance et fidélité au roy, de n'avoir aucune intelligence, de n'assister à aucun conseil, ni entretenir aucune ligue qui serait contraire à son autorité et si dans le ressort de ma fonction ou ailleurs j'apprends qu'il se trame quelque chose à son préjudice je le ferai connaître au roy." - En 1817 son traitement est de deux francs - Trop âgé, Révoqué 9 mai 1837 - Donne sa démission le 20 juillet 1837.

9 mai 1837 – Guillaume Charles Jean Augustin Honoré LE FRANÇOIS tisserand âgé de 56 ans - Assure : la police rurale, la pêche, la chasse, le port d'arme, la sûreté publique - Prête serment le 21 juillet devant le juge de paix et doit se présenter dans les huit jours à la gendarmerie pour donner ses nom, prénoms et domicile - Jugé trop âgé en 1852 démissionne le 20 mars.

1852 – Nomination de Stanislas DUVIVIER, 40 ans.

1865 - LEHEUX - année de son décès.

1866 - VARIN - gendarme en retraite. Démissionne 8 février 1869.

Il est proposé d'avoir deux gardes-champêtres :

8 février 1869 – DAMOUR (cantonnier).

8 février 1869 – CORMERY (et concierge de la maison de sûreté. Trois générations de Cormery gardiens de la prison) - Révoqué le 26 décembre 1885.

11 février 1886 – Onésime PINCHON. Né à Infreville le 12 janvier 1855. Fut tisserand à Bourgtheroulde avant sa nomination. Inflige un procès-verbal à M. GASSE, manufacturier à Elbeuf, propriétaire du Château (KELLER-GASSE), maire d'Infreville pour ne pas avoir fait détruire les chardons dans les champs qu'il possède sur la commune de Bourgtheroulde. Décède en 1904 à Evreux.

1904 – Olivier MENUT- Son habillement est voté le 23 septembre - Des réparations sont faites à son logement dans la mairie - Donne sa démission le 22 avril 1905. Le conseil municipal l'engage à revenir sur sa décision et décide à l'unanimité de porter ses émoluments de trois cents quarante à quatre cents francs par an à partir du 1er avril. En juin, Olivier MENUT adresse une lettre de remerciements au conseil municipal et le prie de bien vouloir considérer sa démission comme nulle et non avenue - Octobre 1908 demande le remplacement de son képi devenu hors d'usage - Décède en janvier 1913.

1913 - Jules Narcisse BOULANGER – L'habillement de son prédécesseur est retouché pour être mis à sa taille pour l'exercice courant de sa fonction - Décède la même année.

3 mars 1914 – ENGRAND : décède en son domicile Hôtel de la Mairie.

1914 - Jacques Célestin MACHARD – mobilisé le 26 août 1914, part à l'armée – Fait enlever son mobilier de son logement de la mairie en 1915 et manifeste le désir de ne plus reprendre ses fonctions.

26 septembre 1914 – Le maire charge un commissionnaire provisoire pour effectuer les divers services municipaux – Célestin TABOURIER de la compagnie des sapeurs-pompiers est désigné – Non titularisé – Répond à l'appel de sa classe en septembre 1915 et quitte sa fonction.

Le maire fait annoncer par diverses insertions dans le journal de Rouen que l'emploi de garde champêtre de Bourgtheroulde est vacant. Plusieurs postulants se présentent. Le conseil se constitue en comité secret et propose pour ce poste : Julien Jean Marie ALIX.

18 septembre 1915 – Nomination de Julien Jean Marie ALIX – Né à Moisdon (Loire Inférieure) le 2 mai 1860 - brigadier retraité de première classe de la police municipale de Rouen depuis le 31 juillet 1915 - M. DESPORTE, instituteur, ne peut assurer la fonction de secrétaire de mairie depuis le 10 octobre 1915. ALIX, nouveau garde champêtre, est nommé à sa place. Ses appointements annuels seront de cinq cent cinquante francs - Décède en 1926.

19 avril 1926 – Alfred RAFIX – Retraité de la Compagnie des Chemins de Fer du Nord – demeurant Rouen – Démissionne volontairement en juin 1927

8 juin 1927 – Nomination d'Albert Apollon VERLANT. (voir article)

1er juillet 1956 – Nomination Constant NOYALET - En mai 1961 il demande qu'un jour de congé lui soit accordé par semaine. Un remplaçant est recherché pour assurer une permanence à la mairie pendant son absence – Le troisième échelon lui est accordé le 26 juin 1963 – Démissionne le 1er juillet 1965.

24 juin 1965 – Nomination M. LEROY – Mme Leroy assure le gardiennage de la mairie les jours de congé du garde-champêtre – N'a pas encore prêté serment en juillet 1965 : son dossier est en attente à la sous-préfecture – Donne sa démission le 30 novembre 1965.

30 novembre 1965 – Nomination pour un an : Eugène LEVESLIN – Prend sa fonction le 1er janvier 1966 – Sera logé et éclairé gratuitement, assurera la surveillance et l'entretien des salles communales et le remontage de l'horloge de l'église – Titularisé le 1er janvier 1967.

21 janvier 1968 – Nomination M. BEYER – Il est logé gratuitement dans le local de la mairie. L'eau et l'électricité lui sont fournies gracieusement. Il doit assurer le gardiennage de la mairie, le nettoyage des salles communales, le remontage des horloges de la mairie et de l'église. Un solex avec son équipement lui est attribué – Est nommé au troisième échelon en octobre 1971 – Est nommé au quatrième échelon en avril 1975. Ses horaires passent de vingt-cinq à trente-deux heures - Décède en son logis de la mairie le 7 octobre 1976 (plus précisément dans le bureau du maire, M. Got, qui le découvre assis dans son fauteuil)

M. Beyer est le dernier garde-champêtre de Bourgtheroulde.


PIERRE LOUIS CARITÉ, GARDE MESSIER ET PREMIER GARDE CHAMPÊTRE

Bourgtheroulde 24 novembre 1766 - Pierre Louis Carité épouse Marie Marguerite Langlois. Il est originaire de Bourg Achard où il exerce le métier de laboureur. Il s'installe à Bourgtheroulde où naissent ses enfants.

10 juin 1790 - Pierre Louis Carité est nommé garde messier. Son travail consiste à surveiller les moissons et autres plantes alimentaires. Il a aussi la charge de relever les infractions commises dans la commune.
Son habit est agrémenté d'une bandorière (bandoulière) aux trois couleurs bleu – blanc - rouge sur laquelle figurent en grosses lettres : MDB (Messier De Bourgtheroulde).
Il prête serment. Son salaire est fixé à cinq sols par an de récoltes sauf terres fermées de murs ou haies, plus un quart des amendes.
Il accomplit scrupuleusement sa tâche, n'hésitant pas à exercer des surveillances de jour comme de nuit. Il constate les divagations d'animaux et de volatiles, les vols de grains ou plantes, les pacages interdits, les délits de chasse. Le glanage est autorisé. Il sanctionne les propriétaires qui empêchent les pauvres de glaner.

Pour la petite histoire : Exemples d'infractions constatées par Pierre Louis Carité :
21/10/1790 - 10 poulets dinde de Duhazey dans les blés de Blesve.
26/10 - 2 vaches de Fouquet (qui se moque du procès-verbal) dans les blés et seigles de Leclerc.
28/10/1790 - 1 jument de Duval dans la cour de Boutin -
même jour : 11 poulets dinde de Leclerc dans les terres de Pillon et Thubeuf.
29/10 - 2 porcs de la veuve Lequesne dans les terres d'Etard.
29/10 - le porc de Lenoble dans la cour d'Etard -
même jour : 3 porcs de Cauvin dans le clos de Fouquet.
01/11 - 2 chevaux près le parc royal et 2 autres sur le chemin du moulin tendant à la grande route d'Elbeuf dans les terres de Cauvin (conduits dans le parc royal).
02/11 - 1 cheval de Demare d'Infreville dans la cour de Boutin -
même jour : insultes de Dehors. Etc.

Il contrôle les débits de boissons et inflige des procès-verbaux aux cabaretiers se permettant de servir des boissons alcoolisées ou du café pendant les offices religieux, ce qui est rigoureusement interdit.
Il observe le stationnement des chevaux et bourriques, non autorisés à être attachés devant les cafés, auberges, boutiques marchandes, etc. Ceci afin d'éviter les accidents. Ce qui dérange certains administrés qui le lui font savoir en des termes assez virulents. Il reçoit des menaces. La municipalité qu'il représente est insultée. Les chevaux en infraction sont conduits dans le Parc Royal (champ de foire appelé Le Jardinet) et leurs propriétaires sanctionnés.

19 mars 1791 - Pierre Louis Carité trouve un cheval sous la halle au blé. Il en fait remontrance au cabaretier Delangle et à son épouse qui lui répliquent "qu'il n'est pas foutu de le prendre lui-même et d'aller se faire foutre, lui et la municipalité". Le cheval émet un bruit malodorant. Delangle suggère d'aller le porter à la municipalité… La municipalité, outragée, porte plainte devant les juges ordinaires. Le sieur La Londe, meunier à Glos Sur Risle, propriétaire du cheval, écope d'une amende de six livres le 29 mars. Les époux Delangle sont réprimandés et sanctionnés.

15 novembre 1791 - nommé commissaire pour inspecter les cheminées et prête serment.

12 février 1792 - nommé garde champêtre et prête à nouveau serment. Son salaire est de trois cents francs par an.

11 octobre 1792 - garde messier dans l'ancienne municipalité, est reconduit dans ses fonctions.

18 septembre 1793 - demande le recouvrement du solde de son salaire de garde messier. Ce qui est impossible à satisfaire pour cause de difficultés de trésorerie diverses. Il suggère de percevoir une somme de six sols sur chaque quintal de blé, à payer par les acheteurs.

10 thermidor an 3 (28 juillet 1795) - à nouveau nommé garde champêtre. Il assure la propriété des récoltes.

5 vendémiaire an 9 (29 septembre 1800) - des plaintes multiples sont déposées à son encontre. Il n'est plus reconnu en cette qualité depuis la suppression de l'administration municipale dont il tenait les pouvoirs. Le maire, Nicolas Marin Michaux, lui retire les poids et « boulards » de la commune ainsi que la clochette, lui défendant toutes fonctions à cet égard et tous usages des dits objets.

10 vendémiaire an 9 - ancien garde champêtre, ayant déposé réclamation, le conseil municipal arrête que les poids, « boulards » et la clochette lui seront remis aux clauses et conditions suivantes : Sera à la disposition de la mairie pour les publications à faire, les commissions et la correspondance. Ne recevra que dix centimes pour chaque pesée d'un quintal. N'exigera pour chaque criée que cinquante centimes sans y comprendre le papier de la quittance, s'il en donne. Traitera et déroulera au bureau de la mairie toutes les affiches qui pourraient être mises dans les lieux publics sur papier libre, ainsi que les auteurs d'icelles, s'il parvient à les connaître, et ne publiera rien lui-même qu'il n'en avertisse le maire ou l'adjoint et n'en fasse connaître le motif. Le conseil lui interdit à l'avenir toutes fonctions de garde champêtre.

2 germinal (23 mars 1801) - Une circulaire du préfet de l'Eure demande la nomination d'un employé pour les pesages, mesurages et « jaugeauges » publics dans la commune et propose un tarif de perception sur les droits y relatifs. Le conseil juge qu'il n'y a pas lieu d'établir un bureau public spécifique. Aucune plainte n'est revenue concernant Pierre Louis Carité qui occupe ces fonctions depuis longtemps. Il est conservé de préférence à tout autre. Le conseil municipal lui abandonne trois cinquièmes des produits, les deux cinquièmes revenant à la commune. Le maire a un droit de surveillance.

5 messidor an 11 (24 juin 1803) - Pour en imposer à la malveillance et empêcher les dégâts que trop souvent les animaux laissés à l'abandon commettent, il est nécessaire de nommer et établir un garde champêtre. Pierre Louis Carité, toilier ancien militaire au régiment de dragons de Béthune réunit par sa capacité les conditions nécessaires pour être admis aux fonction de garde champêtre. Il a exercé ces mêmes fonctions à la satisfaction de ceux qui le lui avaient confiées. Nommé garde champêtre aux appointements de 100 francs par an, payables chaque trimestre.

Pierre Louis Carité décède le 24 mars 1807. Il était toujours en fonction.



UNIFORME DU GARDE CHAMPÊTRE - 20ème siècle ?
Collection privée de M. TIPHAIGNE
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Pierre Louis Carité n'était pas le seul à exercer les divers droits de surveillance.


2 août 1790 - Jacques et Thomas Béranger, père et fils, qui professent la religion catholique apostolique et romaine sont nommés à l'exercice de la place de gardes messiers sur les terres et dans les masures, prairies et bosquets qui appartiennent et en propriétés sur les paroisses de Bourgtheroulde et Infreville suivant acte du 30 juin dernier, à la demande de M. Louis Paul Le Cordier de Bigards de La Londe, chevalier, Président à mortier au Parlement de Rouen.

1er septembre 1790 - La municipalité de Bourgtheroulde accepte et fait prêter serment à Jacques et Thomas Bérenger.

Respectant leurs nouvelles fonctions, ils dressent procès-verbaux à des habitants de Boscherville chassant avec des fusils et des chiens dans les terres de M. le Président de La Londe représenté par Claude Michel His, avocat à la cour qui a reçu procuration.

11 septembre 1790 - L'un des contrevenants, Tubeuf, est condamné à cent livres d'amende avec défense de récidiver.


3 mars 1793 - Jacques Béranger, garde de la forêt domaniale, obtient un certificat de civisme.





ALBERT APOLLON VERLANT GARDE CHAMPÊTRE DE BOURGTHEROULDE


8 juin 1927 – nomination d'Albert Apollon VERLANT garde champêtre.

Il fut vérificateur de première catégorie à l'Octroi de Rouen. Au cours de ces activités, aidé par un marinier à bord de la péniche "Henri" M. Gabuet, il sauve un enfant tombé dans la Seine. Le jeune garçon n'a que quelques contusions.

M. Verlant assure la fonction de secrétaire de mairie : Il était muni d'un clairon puis d'une cloche (conservée en mairie) pour effectuer ses "Avis à la population" qui attiraient les adultes aux fenêtres et les enfants autour de lui.

Il reçoit le 24 janvier 1948 la médaille de vermeil départementale et communale pour ses quarante ans de service dans l'administration.








Lors de fêtes comme la Saint Laurent il annonçait le début des réjouissances, chargeait un très vieux canon de 75 installé devant la mairie, l'armait et le faisait tonner. Il arriva qu'un jour, ayant surdosé la charge, il reçut quelques éclats. Il s'en tira avec de légères blessures sans gravité. Sa fille Marthe secrétaire de mairie et infirmière sermonna sérieusement le maire et les conseillers municipaux demandant que cesse cet usage.

Albert Verlant était un bon chrétien. Il allait à la messe accompagné de sa famille. Il supportait mal les sermons de l'abbé Monnier qu'il avait pourtant en grande estime. Dès que le prêtre montait en chaire il marmonnait : "Ah ! Ça y est ! Y en a pour un moment !". A la fin du sermon, il poussait un : "Ah !" de soulagement.

Il était aussi très taquin envers l'abbé qui n'était pas très grand. Le voyant traverser la place de la mairie, le bas du corps disparaissant dans l'herbe haute, il disait à son petit-fils : "Regarde le petit tas de charbon qui passe !".





Caricature de M. VERLANT


Albert Verlant quitte son poste le 30 juin 1956 après presque trente années de bons et loyaux services.
Il en éprouve beaucoup de regret, comme en témoigne la lettre qu'il adresse le 27 juillet 1956 à son petit-fils Michel, soldat du contingent :

"Comme tu le sais sans doute, je suis parti de la Mairie en date du 1er juillet. J'aurais encore bien voulu rester un an, pour faire les trente. J'y suis resté juste 29 ans. Arrivé le 1er juillet 1927 et reparti le 1er juillet 1956. Il n'y a eu rien à faire. Limite d'âge. Je vais comme tu le sais sur 77. J'ai eu du mal à m'y faire, mais cela va mieux maintenant que je suis rentier".
Il donne des indications sur le temps : "Depuis 3 jours, ici il fait un temps splendide. Le soleil donne ses rayons brûlants. C'est vrai qu'il ne doit pas être fatigué d'avoir paru. Le préposé au soleil devait être en congé payé".



Albert Verlant décède en 1958. Il est inhumé le 21 juillet.



M. Jacques Rafin, maire, lui rend hommage :

"Avec Mr Verlant disparaît une de ces vieilles figues du Pays qu'on aimait à rencontrer, toujours aimable, toujours souriante, sur cette place de la mairie qui fût son horizon pendant 32 années de sa vie.
Aussi, est-ce avec beaucoup de peine qu'aujourd'hui nous l'accompagnons à sa dernière demeure, où il reposera désormais après une vie d'honnêteté, de droiture, de bonté souriante, qui lui avaient attiré la sympathie et le respect de tous.
Mr Verlant était né à Dieppe, le 9 janvier 1880, il commença sa carrière dans l'administration de l'octroi, où il devait rester 27 années, interrompues par sa mobilisation en 1914 au 41ème Régiment d'Infanterie Coloniale avec lequel il fit toute la guerre en 1ère ligne. Il combattit sur le sol français en particulier à Verdun, puis à Salonique. Sa belle conduite lui valut la Croix de guerre à laquelle vint s'ajouter la médaille de Verdun.
Les Anciens Combattants ressentent vivement la perte qu'ils font en la personne de leur vieux camarade Albert Verlant, qui aimait tant s'associer à toutes les manifestations d'Anciens Combattants où il apportait un entrain et une gaîté qu'il avait su garder en dépit de la maladie et des années.
Vos Camarades, mon Cher Verlant, vous disent par ma voix toute leur peine, toute leur affection et vous rendent l'hommage de ceux qui ont lutté et souffert avec eux pour la défense et la grandeur de la PATRIE.
Mr Verlant fut dans l'administration de l'octroi un fonctionnaire modèle, ce qui lui valut à l'âge de la retraite, le 1er juillet 1927, d'être choisi parmi de nombreux candidats, pour occuper le poste de garde champêtre et de secrétaire de mairie dans notre commune.
Pendant 30 années, il s'acquitta de ces fonctions délicates avec une exactitude, un dévouement, une bonhommie qui lui attirèrent avec la sympathie, le respect de toute la population et de celles de communes voisines fréquentant nos marchés. Avec fermeté, mais aussi avec amabilité, il savait d'une manière très conciliante faire respecter les règlements sans avoir à sévir.
La médaille d'Honneur Départementale et Communale lui avait été décernée pour récompenser 55 années de service dans l'administration.
Durant les 22 années qu'il passa avec moi à la Mairie, Mr Albert Verlant m'apporta un concours précieux et un dévouement qui firent de lui un vieil ami, auquel avec le Conseil Municipal tout entier, j'apporte un dernier hommage de gratitude et de respectueuse affection.
Au nom des Anciens Combattants, au nom de la Municipalité, au nom de la population toute entière, je prie Melle Verlant, Mr Verlant, Mme Verlant, leur fils et toute sa Famille d'agréer l'expression de mes très sincères condoléances et l'assurance de notre vive sympathie.
Regretté de tous, je sais le vide qu'il laisse à ses Enfants, à sa Fille qui l'entourait d'une si grande sollicitude ; je tiens à leur dire combien nous prenons part à leur peine et combien nous souhaitons aussi que les témoignages de sympathie qu'ils reçoivent aujourd'hui, soient un adoucissement à leur douleur.
Mon cher Verlant, Reposez en paix dans ce cimetière où vous vîntes si souvent accompagner ceux, nombreux, que vous avez vu partir au cours de votre longue carrière de garde champêtre.
Soyez assuré que nous conserverons pieusement le souvenir du brave homme, de l'homme de bien que vous fûtes, de l'ami qui sût s'entourer de tant d'amis.
Puissiez-vous après une longue vie de bien, recevoir la récompense de ceux qui comme vous, fidèles à leurs convictions, ont cru et espéré en une vie meilleure et en un éternel bonheur"





Albert Apollon VERLANT




Carte d'électeur d'Apollon VERLANT




Médaille de Verdun d'Apollon VERLANT



Photos : Don de M. Michel VERLANT
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MÉTIERS - COMMERCES

Relevés dans les registres paroissiaux et civils.

Il est évident que les activités telles que : maréchal ferrant, charron, boulanger, aubergiste… sont les premiers métiers et commerces apparus dans le village.

Mentions dans :
- Actes de baptêmes, mariages, sépultures (registres paroissiaux)
- déclarations de naissances, décès, actes de mariages (registres civils)
- pères, mères, parrains, marraines, témoins... quand ils sont indiqués. Lacunes certaines années

Métiers d'autrefois :
- recherches origines : AM Elbeuf 76
- Métiers de nos ancêtres (Internet : D. CHARTRY)- DICOPLUS - WIKIPEDIA - Le saviez-vous - Reverso.

- Adjoint au receveur des contributions indirectes 1852 - Agent d'affaires (ou huissier) an 11 – Agent d'assurances 1908 – Agriculteur 1924 – Agriculteur pépiniériste 1848 – Aide rouëtier 1806 – Ajusteur 1924 - Apothicaire 1770 – Archer (et "Pavillon" de la Charité d'Infreville) 1669 – Armurier 1746 – Arpenteur géomètre 1836 – Artiste 1807 – Aubergiste 1768 – Aubergiste (femme) 1822 – Aubergiste et maître de poste 1822 – Avocat 1670

- Badestamier 1776 (celui qui fabrique des bas d'estame - ESTAME : laine tricotée à l'aiguille - laine longue peignée - laine de première qualité - serge) – Baletier 1826 (fagottier) - Baltière 1847 – Berger 1744 – Bijoutier 1924 – Blanchœuvre 1738 (Blanchœuvrier : commerçant. Celui qui fabrique, qui vend de gros outils tranchants, blanchis à la meule et portant le nom d'œuvres blanches) – Blanchisseuse 1815 - Blattier 1777 (marchand de blé. Celui qui fait le commerce des blés en petit. Qui en vend au détail sur les marchés. Achetait aux fermiers pour revendre) – Bobineuse 1843 (Fileuse travaillant avec son rouet à la maison)- Bonnetier 1816 (Vendeur et/ou fabricant de chapeaux, bonnets, bas, chausses, etc.) – Boucher 1680 – Bouchère 1903 – Boulanger 1678 – Boulanger et cordier 1834 – Boulangère 1861 – Bourrelier 1738 (Fabricant d'articles de cuir pour le harnachement des chevaux, fabricant de courroies)– Brigadier de gendarmerie an 12 – Brigadier de la gendarmerie royale 1816 – Briquetier 1740 – Briquetière 1861 – Brodeuse 1924 – Bûcheron 1810 – Buraliste de la régie des droits réunis 1810 (La régie des droits réunis créée en 1804 établit l'impôt indirect qu'elle perçoit : octroi, droits sur les tabacs, les cartes à jouer, la marque des objets d'or et d'argent, alcool, sel..)

- Cabaretier an 3 – Cafetier 1790 – Cafetière 1846 – Cantonnier 1843 – Capitaine général des fermes du roi 1778 (le roi déléguait à des particuliers le droit de percevoir certains revenus publics) – Chamoisier / siamoisier 1749 (celui qui tisse la siamoise : Siamoise étoffe amenée par les ambassadeurs du Siam à la cour de Louis XIV composée d'une chaîne de lin et d'une trame de coton. A l'origine était en soie et coton, s'est avérée peu solide. Peut être unie, rayée ou à fleurs. A été utilisée surtout pour les rideaux de lit) – Chandelier/marchand cirier 1693 (cirier ou ciergier : Fabricant de cierges, chandelles et autres bougies)– Chapelier 1863 (Fabricant de chapeaux et couvre-chefs) – Charcutier 1814 – Charpentier 1788 – Charretier an 5 (aussi dit roulier : Transporteur de marchandises au moyen de chevaux et de charrettes, à comparer de nos jours au camionneur, routier, transporteur et métiers associés)– Charron 1785 (fabricant de chars, charrettes, tombereaux, brouettes et autres moyens de transport)– Chaudronnier 1831 (autrefois Fabricant, réparateur et vendeur d'ustensiles ménagers)– Chauffeur 1907 – Chauffeur d'automobile 1936 – Chirurgien / Maître en chirurgie / Accoucheur 1670 – clerc de notaire 1814 - Cocher 1907 (Conducteur de coche ou de carrosse - Coche : Un coche est un véhicule attelé hippomobile fermé. De là découle le nom de son conducteur, le cocher, qui s'est maintenu pour tous les types de voitures hippomobiles bien après la disparition du coche lui-même. Il servait au transport de personnes, principalement sous forme de transport en commun. Sa capacité était de six à huit places). Il servait aussi bien en ville que pour les longs trajets.) - Commerçante charcutière 1934 – Commerçant(e) en chaussures 1935 – Commissaire de police 1855 – Commis ambulant des Aides 1748 (Dans la France médiévale et d'Ancien Régime, les aides étaient les impôts indirects prélevés à tous les niveaux de la société sur les biens, les denrées, les moyens de transports, etc) – Commis charcutier 1924 – Commis de la Régie générale 1784 (Régie : administration chargée de la perception de l'impôt indirect) – Commis de magasin 1845 – Commis de marchand 1818 – Commis des droits réunis 1865 - Commis principal des contributions indirectes 1903 – Commis quincaillier 1851 – Commis voyageur 1866 – Commissionnaire 1816 – Commissionnaire (femme) 1865 – Commissionnaire et propriétaire 1743 – Compagnon briquetier 1744 – Compagnon maréchal an 2 – Compagnon toilier 1771 – Comptable 1909 – Concierge 1815 – Concierge (femme) 1907 - Concierge de la Maison de Sûreté / du dépôt de sûreté / Gardien de la prison 1808 – Conducteur de diligence 1842 – Conducteur de voitures publiques 1868 – Contremaître 1905 – Constructeur de machines agricoles 1932 – Constructeur mécanicien 1903 – Cordier 1741 (fabricant de cordes) – Cordonnier 1681 – Couturière an 13 - Couvreur 1864, en ardoises 1828, en chaume (en paille) 1813 – Couvreur plombier 1924 – Cuisinière 1839 – Cultivateur an 2 (cette dénomination apparaît à Bourgtheroulde à la Révolution. On ne retrouve plus le terme de laboureur) - Cultivateur et directeur de la Poste aux lettres an 5 – Cultivatrice 1863

- Débitant 1869 – Débitant de tabac 1830 – Débitante – Demoiselle de magasin 1855 – Directeur de cinéma ambulant et marchande ambulante 1931- Directeur de la poste aux lettres an 13 – Directrice de la poste aux lettres 1830 – Docteur médecin 1830 – Domestique 1687

- Échoppier (épicier) 1744 – Ecrivain 1824 – Electricien 1936 – Employé 1909 – Employé aux Aides 1790 (Aide : impôts tels que tailles, gabelle. Sous Louis XIV droits divers perçus sur les boissons, vins, eaux-de-vie, cidres, poirés, etc... Supprimés en 1790. Rétablis sous l'Empire sous le nom de droits divers. Subsistent sous le nom de contributions indirectes) – Employé dans les fermes an 11 – Employé de bureau 1937 – Employée de bureau 1928 – Employé de chemin de fer 1934 – Employé(e) de commerce 1925 – Employé des droits réunis 1869 – Entrepositaire 1907 – Entrepreneur de charrois 1929 – Entrepreneur de diligence 1850 – Entrepreneur de maçonnerie 1907 – Entrepreneur de menuiserie 1904 – Entrepreneur de peinture 1935 - Entrepreneur de voitures publiques 1846 - Épicier : 1776 – Epicière 1843 – Epicier droguiste 1774

- Fabricant d'armures pour arbres 1906 – Fabricant de toiles 1818 – Fabricant toilier 1780 – Fabricant 1770 – Fabricant de rouennerie 1830 (L'origine de ce mot vient de la ville de Rouen. Au début du 18ème siècle, un riche importateur, n'ayant pu vendre son stock de coton, alors utilisé pour la fabrication des mèches de chandelles, décida de faire filer et tisser cette fibre. Le succès fut immédiat. La toile de coton ainsi obtenue fut appelée Rouen ou Rouan puis Rouannerie (1798) et Rouennerie après 1800. Le mot désignait des tissus de coton souvent présentant des petits dessins en rayures ou en quadrillages ou encore en relief)– Facteur : des postes, pédestre, de la poste aux lettres, rural, de ville, local 1834 – Femme de chambre 1908 – Ferblantier 1847 (Fabricant d'outils et ustensiles, souvent ménagers tels que casseroles, bassines, assiettes, lanternes par exemple, en fer recouvert d'une fine couche d'étain, "fer blanc") – Fermier général (Les fermiers généraux existent depuis 1681. Adjudicataires des rentrées d'impots indirects sur les boissons, le tabac, le sel ou gabelle, les douanes. Groupés en une compagnie de quarante, ils s'engagent chaque année à verser au Trésor une certaine somme. Ils se remboursent ensuite sur les recettes des taxes) - Fermier 1746 – Ferronnier 1907 (Marchand d'ouvrages en fer) – Filassier 1808 (Ouvrier broyant les tiges de lin pour en séparer l'écorce et les transformer en filasse)– Fileuse – Fileuse de coton an 12 – Fileuse de lin 1819 – Fleuriste 1771 – Forgeron 1866 (souvent associé au métier de maréchal ferrant)- fruitière 1816 (Marchande de fruits et légumes, voire beurre et fromage mais aussi chandelles et bougies)
– Marchands :
- Apothicaire 1815, armurier serrurier 1745, boulanger an 13, bourrelier 1808, cafetier et cultivateur 1823, cafetier et propriétaire 1841, chapelier 1840, chaudronnier 1841, colporteur 1830, cordonnier 1841, cultivateur an 8, d'avoine an 12, de chaussures 1905, de bestiaux 1924, de bois 1845, de charbon 1904, de chevaux an 5, de confection 1924, de coton 1784, de cycles 1924, de draps 1819, de fromages 1844, de l'Auberge du Dauphin 1750, de meubles 1830, de moutons 1839, de parapluies 1863, de poissons 1869, de tabac 1818, des Quatre Saisons 1906 (qui vend dans les rues sur une carriole, des fruits et légumes de saison), de tissus 1857, de vins 1818, de volailles 1826, d'habits an 9,
- Distillateur an 12, drapier 1750,
- Echoppier 1737 (épicier), épicier an 11, épicier apothicaire 1780, épicier droguiste 1771, et directeur de la poste aux lettres 1822, et maréchal 1834, et fabricant 1836, et fabricant de toiles 1815, ferblantier 1851, fripier 1838 (Marchand vendant des vêtement d'occasion après les avoir remis en état; il lui était interdit de revendre des habits ayant appartenus à des noyés, des victimes d'un meurtre, des lépreux et probablement aussi des pestiférés), et laboureur 1745, mercier 1818, potier 1821, et propriétaire 1809, quincaillier 1838, revendeur 1835 –
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- Maréchal/maréchal ferrant 1668 - Marneron/marneur 1868 (ouvrier de carrière de marne, terre propre à engraisser les champs) – Matelassière 1868 (matelassier : Fabricant de matelas ou ouvrier qui bat et carde les laines destinés à les bourrer) – Mécanicien 1874 - mécanicien garagiste 1864 – Mendiant an 13 (terme non insultant, ne vivait pas de mendicité, mendiait du travail. N'avait pas l'état de journalier. Dans certaines paroisses, les mendiants sans travail étaient nourris par les habitants) – Menuisier 1741 – Mercier 1828 – Mercière 1907 – Meunier du moulin de tan 1673 (tan : nom de l'écorce de chêne séchée ainsi que de la fine pellicule brune recouvrant les châtaignes) – Meunier 1688 – Meunier et propriétaire 1840 – Meunière 1843 – Modiste 1849

- Navigateur 1937 – Négociant 1903 – Notaire royal, public, garde-notes, tabellion 1528

– Officier de santé (chirurgien) an 11 – Officier ministériel an 10 - Organiste 1864 – Ouvrier : agricole 1929, briquetier 1820, bûcheron 1838, charpentier 1815, charron 1840, cordonnier 1831, d'usine 1927, forgeron 1932, horloger 1822, maçon 1924, maréchal 1814, mécanicien 1866, menuisier 1816, serrurier 1824, tisserand en drap 1836, toilier 1813
- Obstétrice, sage-femme 1673 (Jusqu'à la Révolution, l'obstétrice prêtait serment dans l'église. Ondoyait les nouveaux-nés en danger de mort. Devait appliquer un article de l'Edit d'Henri II (février 1595) en particulier pour les enfants naturels : faire avouer par la parturiente, dans les douleurs de l'enfantement, qui était le père. L'Edit d'Henri II, lu tous les trois mois en chaire, avait pour but d'éviter les avortements, les infanticides et favoriser les mariages.
Avant la Révolution, quelques accouchements chez le médecin du bourg puis chez la sage-femme. Dans tous les cas la majorité des mères est célibataire et étrangère au village)
– Ouvrière : blanchisseuse 1820, couturière 1831, lingère 1830, toilière 1813

- Pannetier, marchand panetier an 9 (employé chargé de veiller sur le pain et d'en faire la distribution, boulanger) - Passementier 1779 (Qui fabrique et vend de la passementerie - Passement : tissu plat et étroit de fil d'or, de soie, etc. dont on orne des meubles, des habits.) – Pâtissier 1824 – Pâtre/pasteur 1834 (berger) - Peintre an 12, (décorateur 1831, en bâtiment 1842, vitrier 1828) – Pépiniériste 1848 – Percepteur des contributions directes 1838 – Perruquier 1738 – Pharmacien 1812 – Pharmacienne 1927 – Piqueur des Ponts et Chaussées 1850 (Contremaître : dans les bâtisses et travaux de grands chemins, celui qui tient le rôle des ouvriers en piquant ou en pointant les absents et qui veille sur l'ouvrage) – Postillon de la poste royale, de la poste courante, courrier de la poste 1776 – Potier en terre 1740 – Poulailler an 8 (marchand de volailles) – Praticien : an 11 (2 sens pour cette fonction : soit teneur de livres pour actes divers et surtout notariés, ce qui est le cas pour ces années, soit chirurgien) – Propriétaire an 12 et agriculteur 1908, et cultivateur an 13, et ancien huissier 1844, et aubergiste 1851, et directeur de la poste aux lettres 1811, et marchand 1830, et marchand cafetier 1833, et marchand de grains 1857, et marchand de vin 1845, et mécanicien 1841

– Quincaillier 1906

– Receveur buraliste 1835, des Aides 1747, des contributions indirectes 1855, de la régie des droits réunis 1817, de l'enregistrement et des domaines 1853, municipal 1849 – Rédacteur des contributions indirectes 1824 - Relayeur de diligence 1843 (roulier) – Repasseuse 1859 – Représentant de commerce 1906 – Revendeuse 1869 – Rouëtier an 11 (fabricant de rouet)

- Sabotier 1683 – Savetier 1678 (Cordonnier réparateur de souliers) – Scieur de long 1857 - Sergent du Bourgthéroulde, à garde du roi 1743 faisait fonction d'huissier – Serrurier 1793 – Servante 1808 – Syndic militaire 1783 (officier d'un corps chargé de répondre de la conduite du corps même. S'occupait de loger les troupes chez l'habitant. Il avait sous sa juridiction toute une réunion de paroisses non sujettes au logement mais pouvant être réquisitionnées)

– Tailleur 1740, d'habits 1680 – Tailleur de pierres 1859 – Tanneur 1809 – Taupier 1809 – Teinturier 1769 – Terrassier an 12 – Tisserand 1780 – Tisserande 1808 – Tisserand en drap 1845 – Tisserande en drap 1854 – Tisseur de jeux de billard 1866 – Tisseuse 1862 – Toilier 1741 – Toilière 1814 - Toilier fleuriste 1792 – Tonnelier 1782 – Tourneur 1741 - 1744 (qui fait des ouvrages au tour. Qui meut le rouet à retordre ou la meule à aiguiser. Ouvrier potier d'étain qui dirige le crochet pour tourner la vaisselle. Economie rurale : celui qui va de ferme en ferme, de village en village pour châtrer les animaux) – Trameuse 1862 (Ouvrière préparant les trames et s'occupant de la navette sur un métier à tisser) – Tricoteuse 1842

– Vacher 1906 – Vérificateur des contributions indirectes 1927 – Vétérinaire 1854 – Vinaigrier 1681 – Vitrier 1780 – Voiturier 1821 – Voyageur de commerce 1909


PARTICULARITÉ DE CERTAINES FONCTIONS OU ÉTATS (ordre chronologique) :

Baron et seigneur du Bourgtheroulde, Président au Parlement et Requêtes de Normandie 1668 (familles LE ROUX et VOISIN DE SAINT-PAUL) – Ecuyer 1668 – Garde de la porte du roi 1669 – Secrétaire de M. le Président de Bourgtheroulde 1669 - Servant à la Charité 1670 – Vétéran des gardes du corps du roi 1671 – Chef des échansons de bouche de la reine 1673 (échanson : domestique qui versait à boire aux rois ou aux princes) – Conseiller du roi auditeur de la Chambre des Comptes 1678 (Le Conseil du roi désignait, sous l'Ancien Régime, un ensemble d'organes collégiaux, institutionnalisés et permanents chargés de préparer les décisions du roi et de le guider de leurs avis)- Nourrice de Melle du Bourgtheroulde 1678 – Bourgeois 1679 – Valet de chambre de M. du Bourgtheroulde 1687 (flamand de nation) – Soldat au régiment de Grosley 1737 – Conseiller du roi 1744 – Maréchal des logis au régiment FIZJAMES 1751 (le 16 mars 1733, ce régiment dit "du Roi d'Angleterre", formé en septembre 1691, prend le nom de Charles, duc de FIZ-JAMES qui vient de l'acquérir. En 1738, les étendards étaient rouges bordés de jaune et plus tard entièrement jaunes, du modèle général. Habit et manteau rouges ; doublure, parements et revers à la bavaroise bleus ; boutons d'étain de deux en deux ; buffle à boutons de cuivre ; bandoulière et culotte de peau ; chapeau bordé d'argent ; l'équipage, d'abord rouge bordé de jaune, était, en 1748 jaune bordé de blanc – source : Histoire de la cavalerie française par le Général SUSANE – édition 1874) – Marchand et trésorier en charge de l'église de Bourgtheroulde 1771 (gère toutes les finances de l’église locale) – Capitaine des grenadiers an 5 – Au service de la République an 8 – Défenseur de la Patrie an 13 – Au service de l'empereur 1806 – Vivant de son revenu 1806 – Huissier au deuxième régiment en garnison à Maastrich (département de la Meuse Inférieure) 1807 – Soldat au 95ème régiment de ligne, décédé 1807 Magdebourg (Prusse) – Fusilier au 4ème bataillon 1ère compagnie décédé 1809 bataille d'Esselingen Wurtenberg par suite de boulet – Indigente 1813 – Sacristain 1813 – Sous-lieutenant d'infanterie à demi-solde 1815 (officier de l'Empire rendu inactif lors de la Restauration) – Ex soldat au 76ème régiment d'infanterie de ligne 1815 – Militaire en activité 1816 – Militaire pensionné 1816 - Militaire en service dans les armées françaises 1819 – Ancien gendarme 1830 (33 ans) – Soldat actuellement en activité 1831 – Sous officier 16ème régiment d'infanterie 1835 - Elève en pharmacie 1842 – Brigadier au 2ème régiment de dragons 1845 – Capitaine en retraite 1865 – Rentier 1847 (33 ans) – Brigadier des douanes en retraite 1905.


NOTAIRES ROYAUX, TABELLIONS & NOTAIRES

1528 – Alexis LE SAUNIER et Jean HUREL (succession de Guillaume II Le Roux)
1589 – Pierre BAUDRY - Nicolas PÉPIN – Jean DOLLEBEC
1612 – Antoine LE BOUCHER
1614 – BAULDRY le jeune - DOLLEBEC
1647 – Isaïe BAUCRY et Claude LAIR
1702 – Claude LESCUYER, décédé le 18 novembre inhumé dans l'église.
1707 – Claude LÉCUYER, notaire royal
1720 – Simon HEUTTE
1744 – Jacques François RÉAUX-BOULAY
1768 – MARCOTTE
1779 – Louis Pierre POURPOINT – Premier maire de Bourgtheroulde
1804 – 24 avril, Jacques Adrien DE BEAULIEU prête serment. Il présente le brevet adressé par Bonaparte, 1er Consul.
1804 – 21 juillet, Anne Guillaume BOSQUIER présente le procès-verbal de sa prestation de serment faite à Pont Audemer le 20 juillet à 9 heures du matin qui commence ainsi : « Napoléon par la grâce de Dieu et les constitutions de la République, Empereur des Français, à tous présents et à venir, Salut. » - Maire de Bourgtheroulde
1834 – PETEL
1841 – Joseph MAMEAUX est notaire par ordonnance royale du 27 juin 1842.
1856 – CHAPELAIN
1862 – LECLAIR
1880 – LEROUX – décédé en 1929 – Maire de Bourgtheroulde
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INFREVILLE

INFREVILLE : Wilfrida Villa.

Le village s'installe sur une portion défrichée de la forêt de La Londe appartenant aux ducs de Normandie.

Vers 1250, Drogon est seigneur et patron de l'église saint Ouen. Le village est composé de 72 feux (familles).

Le village passe ensuite, en tout ou partie, aux familles Brucourt (1322), De Garencières (1380), De Tournebu (1390), Poignant (1411).


LES FIEFS D'INFREVILLE :

Les Faulx : Appartiennent d'abord à l'abbaye de Saint Michel du Tréport puis à l'abbaye du Bec.
1299 - Pierre Des Faulx est propriétaire du hameau.
1683 - Louis II Le Roux possède Les Faulx.

Grainville :
1438 - Robert d'Angerville est seigneur de Grainville.
Sa fille Marie apporte le fief en dot à Guillaume Des Hayes.
1493 - Pierre Beauvoisin est propriétaire de Grainville.
1573 - Le fief passe à la famille Le Large.
- Puis aux Berment.
1714 - Grainville devient la propriété de Nicolas Hérouet.
1717 - Jacques Coquerel est patron de Grainville.
1742 - Philippe Donatien de Grainville est seigneur du fief.
Le manoir est construit à la fin du 16ème siècle, détruit fin 17ème début 18ème.
La première chapelle érigée fin 16ème fut détruite. L'actuelle est élevée début 18ème.

La Poterie :
Le hameau tient son nom des activités du lieu.
1673 - Aveu de La Londe : "et sont les potiers travaillant aux fourneaux sur la paroisse d'Infreville à cause de leurs droitures (droits) et usages de prendre de la terre à faire pot dans ladite forêt de La Londe, sujets de fournir pour l'usage de mon château et manoir seigneurial tous les pots et vaisseaux de terre (vaisseau : vase, récipient destiné à recevoir des liquides) de leur façon".
19ème siècle - "Les poteries d'Infreville où l'on faisait autrefois, avec une originalité charmante, les épis ou étocs, ne fabriquent plus, depuis longtemps, que des pots à fleurs et des tuyaux"

Saint Martin :
Lieu de l'ancienne chapelle saint Martin et saint Nicolas d'Ecoutecoq appartenant à l'abbaye Saint Georges de Boscherville (Seine-Maritime).
Le prieuré est fondé vers 1130.
La chapelle et le logis sont mentionnés en 1673.
La nouvelle chapelle est bénie en 1703.
Le logis, l'écurie, les étables, les granges, le four et le cellier sont construits en 1729.
La ferme, aussi possession de l'abbaye. Son logis fut reconstruit en 1858

Val-Breton :
12ème siècle - Appartenait à Robert Breton,
1215 - à Gaultier Saussay,
1401 - à Jean de Valbreton

Val-Caillouel :
Eut plusieurs possesseurs.
1458 - Jean De Montenay. Puis Jehan De Challenge, Guillaume De Challenge (dont la fille, Jeanne, épouse Claude Le Roux).
1570 - Le fief passe à Pierre le Prévost et à ses héritiers.
1590 - Robert Le Barge échange le fief avec Jean Aubry.
1590 - Etienne Du Moustier rend aveu du fief.
1598 - Son frère Pierre, tuteur de ses neveux, fait de même.
Louis Le Roux, seigneur d'Infreville, achète Val-Caillouel.
1673 - Les habitants de Val-Caillouel doivent au seigneur chaque année et par chaque feu : 2 sols de ramage (droit coutumier : redevance que l'on devait payer au seigneur pour pouvoir prendre ou ramasser des branches d'arbres ou rameaux dans ses bois) - 3 gerbes ½ de blé - une ½ gerbe d'avoine. A Noël : chacun une poule et un tourtil (ou tourtel : tourte, pain rond) - 2 deniers. A Pâques : 3 œufs et 1 denier.

Après 1516, le fief d'Infreville est acheté par Claude Le Roux, conseiller au Parlement de Normandie, seigneur du Bourgtheroulde.

1713 - la famille Jubert hérite d'Infreville à la mort de David Le Roux.

Registre paroissial d'Infreville :
« Le 4 août 1731, Messire David François Jubert, seigneur et patron de cette paroisse, s'oppose à la délivrance des bans du futur mariage entre Jacques Lequesne, de Bosc Regnoult et demeurant à Bosbénard Commin, et de Françoise Duhamel veuve d'Estienne Dubusc, et aussi empêche de passer outre à la célébration du dit mariage pour raisons qu'il dira en son temps et lieu, ce que le dit seigneur d'Infreville».
Le futur époux obtempère et déclare : "Le 29 septembre 1731, Jacques Lequesne, fils de feu Gilles et d'Elizabeth Levavasseur qui, le 30 de juin de la mesme année avoit requis la publication la publication de ses bans de mariage avec Françoise Duhamel veuve de feu Estienne Dubusc, n'étant plus dans la résolution de l'épouser, confirme que la dite Duhamel se marie avec Simon Dumonttier, ce que le dit Lequesne a signé en présence de Charles Deslandes, Laurens Chouquet, Flequesne et G. Mouchard".

1773 - Le Cordier de Bigards, marquis de La Londe, est propriétaire d'Infreville.

5 Nivôse an 5 (25 décembre 1797) - Une délibération du conseil municipal projette de donner un logement convenable au ministre du culte. M. Pierre Deshayes, propriétaire et conseiller municipal, propose une maison dotée d'un jardin lui appartenant.

9 Ventôse an 13 (22 février 1805) - La municipalité donne des noms aux rues :
- du Moulin
– des Essarts
– Val Caillouel
– de l'église
– de la sente aux loups
– de la sente de la mare Thibert
- sente du Moulin
- sente du Vivier
- de la Poterie
– des Faux.

1808 - Des incendies, vols dans les communes aux alentours, incitent la municipalité à demander aux habitants qui organisent des patrouilles de dénoncer les scélérats : 3 individus vêtus en "carriquets" (de carrick : redingote à plusieurs collets), chapeaux à la française et ganses d'argent.

La ferme occupée par Boutigny appartient à M. De La Londe qui a émigré. La foudre tombe sur cette maison. Les pertes s'élèvent entre 5 et 6000 francs : blé, toison de mouton, bâtiments…

1830 - Charles Louis De Salmon Duchâtellier, évêque d'Evreux, comte et pair de France, reçoit une requête en date du 30 avril des sieurs Pierre Jacques Lazare Delaplanche, Jean Pierre Saint Amand, Jacques Hyppolite Boisnard et Nicolas Groult, propriétaires de maisons et masures sises au triège de la Jurée, paroisse d'Infreville dans laquelle ils exposent que par l'opération du cadastre leurs propriétés ont été comprises dans les limites de la communes de Bourgtheroulde de sorte qu'elles sont imposées sur les rôles de contribution de cette commune et que pour les actes civils ils ne peuvent avoir recours qu'à l'officier de l'état civil de Bourgtheroulde tandis que pour ce qui est de la juridiction ecclésiastique ils dépendant entièrement d'Infreville, ce qui peut causer de graves inconvénients et avoir des suites fâcheuses.






Ferme de GRAINVILLE

Collection privée M. TIPHAIGNE


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Porche 1620
Collection privée de M. TIPHAIGNE

27 avril 1830 - L'évêque d'Evreux a reçu du maire de Bourgtheroulde un certificat constatant que les propriétés désignées dépendent désormais de Bourgtheroulde d'après les opérations du cadastre.

L'évêque d'Evreux ordonne que ces nouvelles dispositions soient respectées, que son ordonnance soit lue aux prônes des messes paroissiales de Bourgtheroulde et d'Infreville le dimanche qui suivra sa réception, copiées en entier sur les registres de catholicité des dites paroisses, déposées aux archives de leurs Fabriques et communiquées par extrait aux quatre personnes intéressées.

Le curé Dubois, desservant d'Infreville, n'observe pas ces recommandations.

Messire Vaurabourg, curé de Bourgtheroulde, écrit dans le registre paroissial d'Infreville :
"Note essentielle – L'ordonnance de Monseigneur l'évêque d'Evreux du 23 juin 1830, par laquelle les habitants du triège de la Jurée paroisse d'Infreville réunis à la commune du Bourgtheroulde par le cadastre, l'ont été pour le spirituel au dit lieu du Bourgtheroulde, devoit après lecture d'icelle au prône de la messe paroissiale, être copiée sur le registre. Elle ne l'a pas été. C'est une faute grave ou une bien mauvaise volonté. On trouvera cette ordonnance sur les registres de l'église du Bourgtheroulde au besoin".

Le prêtre Dubois, qui n'a pas exécuté les ordres de l'évêque d'Evreux, a été révoqué ou a quitté volontairement la paroisse.

13 juillet 1830 - Messire Vaurabourg rédige un acte de décès. Il mentionne que la paroisse d'Infreville n'a point de pasteur et a été averti de cette privation par l'officier d'état civil.

1848 - La commune est privée d'instituteur depuis plusieurs années faute de logement. La municipalité prévoit d'acheter les propriétés Gaudry et Duhazé.

16 novembre 1862 - La commune désire acquérir une maison, destinée à servir de presbytère, appartenant à M. Félix Guillaume Leclerc, maire. Une souscription est ouverte auprès des habitants. Le prix est estimé à 13.000 francs.

1868 - il existe deux fabriques de poteries, une briqueterie.
La commune possède 610 habitants,
une école mixte fréquentée par 66 enfants,
une maison d'école,
6 débits de boissons,
1.000 arbres à cidre.
Cultures : céréales et colza.

12 février 1871 - Le major Graff Herzberg commandant le 3ème bataillon de la 17ème division du 13ème corps d'armée demande une contribution de guerre de 2.000 francs dans un délai de 24 heures au maire Leclerc.

13 mars 1893 - la commune désire se doter d'une mairie. Les réunions ont lieu dans une pièce au-dessus de l'école. La salle de classe est mal installée. Il est proposé de transformer cette salle en mairie et qu'une école soit construite sur une propriété voisine qui serait alors achetée.
La réalisation est confiée à M. Savin, architecte. L'école sera construite dans la cour de M. Gaudry.

24 juin 1910 - Le presbytère est loué à l'abbé Charles Alexandre Josse, curé d'Infreville, pour une somme de 120 francs par M. Gasse, maire.

1913 - M. Gaston Boulet met à la disposition de la commune la mare dénommée Mare de la Ville.

10 décembre 1921 - Le maire est autorisé à acheter un char funéraire à M. Delacroix de Saint Aubin Jouxte Bouleng (Saint Aubin lès Elbeuf - Seine-Maritime)) pour la somme de 1350 francs. (Ce char est actuellement remisé dans l'atelier municipal de Bourgtheroulde).

19 novembre 1925 - le bail du presbytère est résilié. Il était loué à l'abbé Rivière, curé doyen de Bourgtheroulde.
Une partie est occupée par le garde champêtre, Henri Hériché.
La maison du nord sert à loger le matériel des fêtes communales, le char funéraire est installé dans la remise.

Juin 1929 - Infreville demande le classement de l'if du cimetière.

1943 - M. Lebas, maire, trouve dans la mairie, cachée derrière une rangée de livres, une carabine 6 mm appartenant à Melle Jeanne David demeurant à Infreville. Il cache aussitôt l'arme chez M. Gaston David, frère de Melle David puis la remet à l'intéressée après le départ des Allemands.
Le conseil municipal se demande comment cette carabine a pu se trouver cachée dans la mairie. M. Depierre, maire intérimaire de 1940 à 1942, ne peut donner aucun renseignement : Obligation de remettre les fusils aux Allemands avait été faite à cette époque...

3 septembre 1949 - Un arrêté du maire réglemente la vitesse des véhicules dans Infreville : poids lourds, 25 km/heure, tourisme 35 kms/heure.

1er juillet 1952 - Infreville offre 1.000 francs à Bourgtheroulde pour la reconstruction du Monument aux Morts.

1962, l'école est mixte. Elle possède deux classes.

1973 - FUSION AVEC BOURGTHEROULDE


GUERRE 1914/1918 – INFREVILLAIS MORTS POUR LA FRANCE :

BOURDONNÉ Anthime – 28ème régiment d'infanterie, 2ème compagnie – classe 1912 – décédé le 16 avril 1916 à Verdun (Meuse) caserne Bevaux suite de blessures de guerre

BRETEVILLE François – 7ème compagnie du 412ème régiment d'infanterie – tué à l'ennemi par obus le 30 mai 1916 à Montzéville (Meuse)

BRETTEVILLE Joseph Emile – 24ème régiment d'infanterie, 3ème bataillon, 10ème compagnie – décédé le 27 mai 1915 à Paris

DECAEN Jules Albert – 39ème régiment d'infanterie – disparu le 23 juin 1916, pris sous un éboulement provoqué par un obus

FÉRET Louis – 21ème bataillon de chasseurs à pied, 6ème compagnie, classe 1912, matricule 2945 – décédé à l'hôpital militaire de Bar le Duc (Meuse) le 14 septembre 1914 à 4 heures du soir

GUENIER Gaston Auguste Angelbert – 224ème régiment d'infanterie - décédé le 11 mai 1915 à Neuville Saint Vaast (Pas de Calais)

LAIR Amédée Alphonse – 24ème régiment d'infanterie , 2ème compagnie - classe 1898 – décédé le 21 février 1916 d'intoxication par gaz asphyxiants à Hanguest (Somme)

LAVIER André Henri – 3ème régiment de zouaves de marche – décédé le 23 septembre 1914 à Crouy (Aisne)

LECHAT Gervais Jules – 24ème compagnie du 274ème régiment d'infanterie – classe 1905 – décédé le 3 octobre 1915 à 23 heures à Neuville Saint Vaast (Pas de Calais)

LEMONNIER Léon Paul Lucien – décédé le 31 mai 1918 à Champlat (Marne)

NIEL Louis Auguste Alphonse – 74ème régiment d'infanterie – disparu le 6 mai 1914 à Courgevain (Marne)

PIERRE Albert – 28ème régiment d'infanterie, 9ème compagnie – décédé suite de blessures reçues sur champ de bataille le 16 juillet 1916 dans l'ambulance 16/14 immobilisée à Monthairons (Meuse)

(Mémoire du souvenir dans le cimetière d'Infreville)





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INFREVILLE - suite


L'ÉGLISE SAINT OUEN


Bâtie aux 13ème, 15ème et 16ème siècles, la nef est presque entièrement reconstruite au 19ème. Cette église dont le choeur date du XVIème siècle aurait été construite sur l'emplacement d'une église plus ancienne.
Cette église comprend trois parties : Le choeur, La nef, Le clocher reposant sur une tour.
La base de la tour du clocher est du XIIIème siècle.

Le choeur - Construit au début du XVI siècle en pierre de Caumont, le choeur comporte 8 fenêtres ogivales à 3 baies. l'une d'elles, celle du chevet, a été murée. Au nord, une porte très basse était réservée au seigneur dont le château était proche. Au dessus de cette porte, se trouve une petite niche qui abritait une statue représentant Jésus dans les bras de Joseph d'Arimathie. Cette statuette, usée par la pluie, est désormais dans l'église au dessus de la porte de la sacristie.

A l'extérieur, on remarque des traces très nettes à certains endroits d'une litre funéraire aux armes des Le Roux.

A l'intérieur, dix consoles soutiennent la voute, 8 sont traitées en polychromie d'autres badigeonnées.

- La tour flanquant la nef est inachevée à l'extrémité orientale au nord.

A l'est, une arcade en tiers-point (point d'intersection de deux arcs formant une ogive) et des pierres d'attente pour édifier une chapelle au nord du chœur ? Une des retombées de l'arcade est portée en encorbellement (construction en saillie en dehors du plan d'un mur et portant sur des consoles ou des "corbeaux : support en pierre et métal encastré en partie dans un mur sur la face duquel il fait saillie et destiné à recevoir soit une assise, une colonnette ou la retombée d'un arc, soit l'about d'une poutre ou la charpente légère d'un auvent" - Internet - Le monde de l'art ) sur un cul-de-lampe (ornement de voûte ressemblant au dessous d'une lampe d'église) orné d'un buste d'homme.

- Le chœur en pierres de taille date du 16ème. Il est épaulé par des contreforts (piliers servant d'appui à un mur) décorés de clochetons (ornements pyramidaux) appliqués et éclairés par huit baies flamboyantes à un ou deux meneaux (dans les anciennes croisées : montants et traverses servant à diviser les baies en plusieurs compartiments) ayant conservé des fragments de la vitrerie polychrome primitive de style Renaissance. Il comporte trois travées voûtées sur croisées d'ogives à doubleaux (solives d'un plancher plus fortes que les autres) ou tiers-point, des nervures prismatiques reposant sur des culots (ornements architecturaux d'où partent des volutes et des rinceaux = ornements sculptés ou peints en forme de branches recourbées) engagés ornés d'anges porteurs de phylactères (banderole à inscription du Moyen-Age et de la Renaissance) et de personnages et une abside (extrémité d'une église derrière le chœur) à trois pans voûtés sur deux nervures.

- Retable : en bois taillé doré du 18ème siècle - Classé. Acheté en 1798 : 96 livres avancées spontanément par Guillaume Caillouel et Adrien Carité.

Dans le chœur :
Epitaphe de Louis Le Roux (décédé en 1672) en marbre blanc gravé, 17ème et sa dalle funéraire en marbre noir gravé, 17ème. (Précision - Les deux dalles sont : l'une de Louis Ier Le Roux et l'autre de son fils Louis II Le Roux)







Eglise d'Infreville


Dimanche 22 novembre 1903 - M. l'abbé Boulanger doyen de Bourgtheroulde bénit une statue de saint Antoine de Padoue. A.M Miniac curé desservant Infreville note dans le registre du Conseil de Fabrique : "Cette statue étant ma propriété personnelle je me réserve la liberté de la laisser à l'église ou de la reprendre au jour de ma nomination à un autre poste". Cette statue ne figure pas dans l'inventaire de 1906.

30 janvier 1906 - M. Henri Vidal, gendarme à Bourgtheroulde, agit à la requête du directeur des Domaines et aux instructions du préfet. Il présente un avis de convocation pour faire exécuter la loi de séparation des églises et de l'Etat du 9 décembre 1905.

Vendredi 9 février 1906 - A une heure du soir a lieu l'inventaire des biens mobiliers et immobiliers de l'église d'Infreville par M. Lhoste, receveur des Domaines à Bourgtheroulde, en présence de M. le curé et du Conseil de Fabrique, devant M. Paul Gasse maire, Théodule Loir président du conseil, Achille Becquet président du bureau, Jules Enaut, Hippolyte Préaux et Louis Deshayes qui s'étaient réunis au presbytère pour donner la lecture de leur protestation, à l'exception de M. Paul Gasse qui s'y est refusé. L'inventaire est pratiqué pendant deux jours.

Les objets recensés sont inscrits dans le registre du Conseil de Fabrique.
"L'église d'Infreville, dont l'emplacement est porté au cadastre pour une contenance de deux ares, sous le n° 255. Cet emplacement évalué. Cette église figure à la matrice cadastrale au folio 356 comme immeuble non imposable. Elle n'est portée ni à la côte de la commune, ni à la côte de la Fabrique. L'origine de cette propriété n'en a pu être établie faute de renseignements précis".






Eglise d'Infreville
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5 février 1907 - Paul Gasse maire d'Infreville reconnaît avoir reçu de l'abbé Miniac curé d'Infreville un projet de location gratuite en double expédition d'un édifice communal à usage de culte. Il ne peut donner qu'une réponse négative. Il attend l'accord de "votre pauvre église catholique et romaine et l'Etat".

L'article 5 de la loi du 2 janvier 1907 prévoit la jouissance gratuite des édifices communaux affectés à l'exercice du culte. Paul Gasse ajoute entre parenthèse : "Le projet de location gratuite des églises a été abandonné, le gouvernement ne voulant pas y consentir".


La Fabrique est encore tenue de payer chaque année à la commune d'Infreville pour l'école une somme de 80 francs. Cette charge résulte des conditions faites par le marquis de La Londe à la Fabrique en l'année 1818.


Juin 1909 - Inauguration d'une cloche neuve offerte par M. Paul Gasse maire. Dans le clocher de l'église se trouvaient :

- Une cloche portant l'inscription suivante : "En 1823, ma sœur et moi avons été bénies par…". "J'ai été nommée Marie", fondeur : Crouzet Hildebrande de Louviers
- Une autre cloche portant l'inscription suivante : "J'ai été nommée en 1823 Eugénie".



juin 1927 - le retable de l'autel (classé) est décapé.


10 août 1927 - M. Préaux communique à M. Cornille Havard le texte de l'inscription à apposer sur la nouvelle cloche : "Nommée Marie, 1823, par M. Louis Leclerc et Melle Marie Hoursel, puis refondue, baptisée en 1927 par Mgr Chauvin évêque d'Evreux appelée Marie Madeleine Paule par M. Paul Le Pelletier de Louviers et Mme Keller de Bourgtheroulde. M. Hippolyte Préaux étant maire d'Infreville et Mr l'abbé Rivière doyen de Bourgtheroulde desservant d'Infreville".
La livraison fut faite en gare de Bourgtheroulde/Thuit-Hébert, la cloche livrée avec tous ses accessoires et montée sur coussinets ordinaires. (La cloche de 0 m 82 devra être accordée avec la petite cloche existante ayant comme diamètre 0 m 75 fort et donnant au sonomètre 255).




Carte cloche d'Infreville 1927 (collection privée de Mmes RESSENCOURT)

Mai 1931 - le retable est exposé à Rouen.




(collection privée Mmes RESSENCOURT)


Le gardiennage de l'église est accordé à l'abbé Rivière prêtre de Bourgtheroulde. L'abbé Fournier de Bourgtheroulde devient gardien de l'église Saint Ouen.



MÉTIERS D'INFREVILLE – 1681/1802 - Relevés dans les registres par ordre alphabétique :

- Aubergiste 1785 – avocat 1730
- Badestamier 1739 - blatier 1787 - berger 1703 – boucher 1701 – bouvier 1776 - briquetier 1695 – briquetière 1739
- Cantonnier des routes an 2 - cardeur de laine 1698 - chaisier 1791 - charpentier 1706 – charrieur de bourrée (fagots) 1775 - charron 1698 – chaudronnier 1771 - commis de charrue 1705 – compagnon drapier 1705 - compagnon toilier 1760 - cordonnier 1698 – couvreur en ardoise 1778 - couvreur en chaume an 6 – cultivateur an 3
- Domestique 1710 – domestique de meunier 1741
- Fabriquant de ruban de fil 1751 – facteur dans la forêt du roi 1769 (intermédiaire) - fileuse au mois 1753 – fileuse de coton 1743 – fermier (des Faux) 1758
- Garde bois 1741 (Internet : chargé de surveiller les dépendances forestières, empêchant les coupes de bois sauvages, la glanée massive, la chasse et surtout le braconnage) - garde de la forêt de La Londe 1704 – garde de la forêt nationale an 2 - garde des forêts du roi 1702 – garde forestier an 8 - garde meunier an 6 – garde moulin (valet de meunier) an 7 - garde surnuméraire (en surnombre) en la forêt de La Londe 1753
- Huissier des tailles (taille : imposition que le roi ou quelqu'autre seigneur leve sur ses sujets) 1696
- Jardinier 1739 - journalier 1697 – journalier potier 1760
- Laboureur 1698 – laboureur tonnelier 1706
- Maçon 1697 – maître potier 1784 - maître tisserand en toile 1698 – marchand 1748 - marchand de coton 1748 - marchand de fil 1747 – marchand pannetier an 6 - marchand potier 1782 – maréchal 1740 – matelassier an 2 - menuisier 1707 – meunier 1740
- Notaire royal 1687 - nourrice 1699
- Obstétrice 1698 - ouvrier toilier an 8 - Pannetier 1789 - pasteur (berger) 1742 - potier 1695 – propriétaire an
- Roulier an 3 - rubannier (marchand ou fabricant de rubans, franges, etc.) 1740
- Sabotier 1750 – scieur de long 1778 - sergent 1703 – sergent à garde de la forêt de La Londe 1674 – serrurier 1705 - servant 1696 – servante 1696 – siamoisier 1762 – soldat en semestre 1767
- Tabellion 1672 (Ancien officier public jouant le rôle de notaire dans les juridictions subalternes) - tailleur d'habits 1695 - tisserand 1703 – tisserand en drap 1698 - tisserand en toile 1674 - toilier 1701 – toilier fleuriste 1784 - tonnelier 1699 – tuilier 1698
- Valet de charrue 1698 – vétéran (*ancien militaire) an 8 - vitrier 1695 – voiturier 1766
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BOSCHERVILLE





Fenaison - Don de M. HUE dernier maire de Boscherville



A la fin du XIIème siècle, le patronage de Boscherville appartient à Guillaume Du Thuit, seigneur de Thuit-Signol.



1261 - Gilles de Boscherville possède la seigneurie.



1404 - Marie de Boscherville apporte le village en dot à Jean de Canonville. Leur fils Nicolas hérite de la paroisse.



Vers 1601 - Jean Godard fait l'acquisition de Boscherville qu'il revend à Georges du Fay seigneur de La Mésangère.



1663 - Boscherville appartient aux Scot, originaires d'Ecosse, seigneurs de La Mésangère.



A la Révolution, M. Selles de Boscherville est le dernier possesseur de la paroisse qui devient une commune.



En 1868, Boscherville a 160 habitants, un débit de boisson, 500 arbres à cidre.

Trois hameaux : le Bas-Boscherville, Les Clos, l'Eglise.

Cultures : céréales et colza.



23 avril 1879 - La municipalité demande à l'administration supérieure de vouloir bien faire ériger l'église de Boscherville en chapelle vicariale afin d'apaiser les ressentiments qui existent entre les habitants de la paroisse de Bosnormand et ceux de la commune de Boscherville.

La population de Boscherville a manifesté dans de nombreuses circonstances le désir de ne plus appartenir à la paroisse de Bosnormand dont le curé desservant célèbre chaque dimanche une messe dans l'église Saint Sauveur. Il perçoit pour cela une indemnité de 200 francs.


Une division profonde s'installe entre les deux populations. Celle de Boscherville n'accepte plus d'être annexée à la paroisse de Bosnormand.

Des querelles éclatent entre les familles des deux paroisses, liées par parenté.

Certains habitants menacent de se faire enterrer civilement malgré leur croyance, constatant le mépris de Bosnormand qui ne consulte pas Boscherville pour l'entretien de son église et de son presbytère. Une partie des sommes versées par les fidèles de Boscherville y est consacrée.

7 avril 1880 - La demande est rejetée par arrêté du Conseil d'Etat.


1881 - Boscherville ne demande pas un titulaire nommé à sa chapelle vicariale, seulement qu'elle soit séparée du culte de Bosnormand et sollicite à nouveau l'érection en chapelle vicariale de son église auprès du préfet et de l'évêque.



Le Calvaire – Situé à l'encoignure du Bois triage, borné d'un côté par la route de Bourgtheroulde au Neubourg et par le chemin vicinal de Montfort à Elbeuf de l'autre.

Il a été donné verbalement à la commune de Boscherville depuis un temps immémorial par la famille Flavigny.

22 mai 1890 - Les héritiers désirent le vendre avec la propriété. Ils veulent bien céder à la commune le terrain occupé par le Calvaire d'une contenance de 10 centiares pour un montant de 30 francs.

Le maire est autorisé à acheter cette portion de terrain aux représentants de M. Jules Flavigny.


(En 1989, les Services de l'Equipement de Bourg Achard sont priés de remettre en état le Calvaire de Boscherville qui a été détruit lors de récents travaux).



1914 - Une indemnité est votée pour le logement des réfugiés, l'envoi de colis aux soldats. Les orphelins de guerre sont envoyés en colonie à Etretat. Des maisons sont réquisitionnées pour la durée des hostilités.



8 mars 1919 - une souscription est organisée pour la pose d'une plaque commémorative aux Morts pour la France de la commune.



Il n'existe pas Monument aux Morts. Une plaque est déposée dans l'église.



Particularité de la commune de Boscherville : elle n'a ni mairie, ni école. Le maire officie dans sa demeure. Les enfants sont scolarisés à Bourgtheroulde.



1912 - Il n'y a plus de salle de vote depuis le décès de M. Allard.

1919 - M. Caillouel, maire, propose d'installer une pièce attenante à sa maison d'habitation.



Dans les années 1925/1930, Boscherville possède deux cafés :
- l'un situé à la place de l'actuelle carrosserie Pain,
- l'autre, à l'opposé vers le Neubourg.

Un sabotier était installé à l'encoignure de la route et du chemin du Bas Boscherville.



La sécheresse de 1933 est évoquée.


1936 - Il y a 68 habitants.



Boscherville n'a eu aucun tué pendant la seconde guerre mondiale.



1946 - 102 habitants résident à Boscherville. Des panneaux de limitation de vitesse sont demandés : 40 kms/heure.



Les mares – deux communales :
- la mare du Pont au Bas Boscherville
- la mare du Froc.



14 février 1907 - un projet de contrat administratif est proposé par l'abbé Marchand, curé de Bosnormand, en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par Monseigneur Meunier, évêque d'Evreux, et relatif à la jouissance gratuite pendant dix-huit ans, de l'église de Boscherville.
Contrat accepté et signé par le maire.
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EGLISE SAINT SAUVEUR DE BOSCHERVILLE - Site classé 4.VI.1924)


1924 - L'édifice est classé. Il est composé d'une nef accompagnée d'un choeur un peu plus étroit.
Une chapelle dédiée à saint Antoine fut greffée sur le mur sud-est. Cette chapelle a complètement disparu. On en trouve encore la trace à l'extérieur de l'église.

La sacristie a été rajoutée.

Les pièces les plus anciennes du mobilier remontent au 15ème siècle. Les autres pièces classées sont du 16ème.

Statues :
- St Roch, l'ange et le chien, groupe, pierre sculptée, 17ème
- St Adrien, patron des gardiens de prison, pierre badigeonnée (polychromie ancienne conservée au dessous, fin 15ème)
- St Sébastien, pierre badigeonnée (polychromie ancienne conservée au dessous) 17ème
- St Jean-Baptiste, pierre sculptée badigeonnée (polychromie ancienne en dessous) 16ème
- Vierge à l'enfant, pierre sculptée, badigeonnée en gris et or (polychromie ancienne conservée en dessous) 15ème
- St Nicolas évêque et les 3 enfants sortant du saloir, pierre sculptée badigeonnée (polychromie ancienne conservée en dessous) 16ème
- St Sauveur, patron de l'Eglise, encore badigeonné, pierre 17ème.

Autres statues recensées :
- Saint Pierre en pape, avec son donateur (écclésiastique), 16ème
- Sainte Austreberthe, avec son donateur (écclésiastique), pierre 16ème
- Christ Sauveur, pierre sculptée badigeonnée, 17ème.

Porte : deux vantaux en bois 18ème
- Bénitier grès 15ème/16ème
- fonts baptismaux octogonaux pierre 16ème dans un coffrage de bois 18ème
- Lutrin bois peint 19ème
- 3 tabourets de chantre bois 19ème
- banc avec panneaux à pli de serviette 16ème réemployés dans la boiserie du dossier au 19ème (voir Infreville)
- retable latéral nord à niche bois sculpté peint 18ème devant l'autel composé de panneaux flamboyants bois sculpté 16ème réemployé 19ème
- Batterie de bancs clos bois 19ème
- Retable latéral sud à niche bois sculpté et peint 18ème devant l'autel composé de panneaux flamboyants, bois sculpté 16ème réemployés au 19ème
- Bannière de Notre Dame du Bon Secours tissus datée 1891
- Bannière aux effigies de la Vierge à l'Enfant sur une face et de Saint Jean Baptiste sur l'autre face soie damassée rouge 19ème
- Bannière de la Confrérie de Saint Sébastien tissus 19ème
- Boiseries du chœur côté nord contenant des panneaux à plis de serviette 16ème réemployés au 20ème
- La Sainte Famille copie de l'École italienne peinture à l'huile sur toile 19ème
- 2 torchères de charité bois peint 19ème
- Retable majeur, autel, tabernacle, fronton surmonté d'un pélican nourissant ses petits symbole de l'eucharistie bois fin 17ème/début 18ème toile centrale disparue
- Christ en croix, Vierge, Saint Jean (bras droit conservé dans un placard), statues de poutres de gloire, bois sculpté polychrome pour le christ et badigeonné pour les 2 autres statues 18ème.

Les vitraux conservés dans l'église non signés apparemment sont pour les plus anciens datés des années 1894/1895/1897.

SOURCE : Il s'agit de l'inventaire du patrimoine mobilier de l'édifice - Obsolète - (E. CORNETTO.26.IV.1982)

Éléments de deux POUTRES DE GLOIRE :
- POUTRE DE GLOIRE OU TREF : du latin trabes doxalis « poutre de gloire » est une poutre placée transversalement entre les sommiers d'un arc triomphal.
- ARC TRIOMPHAL : Arc de maçonnerie séparant la nef et le chœur d'une église.
- LA POUTRE DE GLOIRE est ainsi désignée parce qu'elle porte toujours un crucifix, accompagné ou non de statues ou d'ornements en lien avec la Crucifixion (Marie et saint Jean, instruments de la Passion). La poutre peut avoir diverses formes et ornementations : simple poutre rectiligne, ou présentant des courbes et contre-courbes comme à l'époque baroque. La poutre de gloire est à l'origine du jubé...
- JUBÉ : Dans une église, le jubé est une tribune et une clôture de pierre ou de bois séparant le chœur liturgique de la nef. Il tient son nom du premier mot de la formule latine « jube, domine, benedicere » (« daigne, Seigneur, me bénir ») qu'employait le lecteur avant les leçons de Matines.
- LA POUTRE DE GLOIRE, quand elle était d'une assez grande longueur, à partir du XIIe siècle, on la fit reposer sur des piliers ou des colonnes qui en vinrent à constituer une nette séparation entre la nef réservée aux fidèles et le chœur où officiaient les prêtres. Après le concile de TRENTE (source : WIKIPEDIA)
- CONCILE DE TRENTE : Concile œcuménique qui se tint en 25 sessions de 1545 à 1549, en 1551-1552 et en 1562-1563 à Trente. Ce concile, convoqué par Paul III et clôturé par Pie IV, fut la pièce maîtresse et le moteur de la Réforme catholique ou Contre-Réforme, par laquelle l'Église romaine opposa à la Réforme protestante une révision complète de sa discipline, notamment au niveau des clercs, désormais formés dans des séminaires et contrôlés de près par les évêques et une réaffirmation solennelle des points dogmatiques, sources de la foi, péché originel, justification, sacrements, à l'encontre des affirmations protestantes. (Source : Dictionnaire LAROUSSE).
...et surtout à partir du XIXe siècle, on a progressivement supprimé les jubés. Les poutres de gloire n'ont donc souvent subsisté que dans des petites églises (Source : WIKIPEDIA)
- L'une des POUTRES DE GLOIRE, datée du 17ème, est située à l'entrée du choeur. Elle a une dimension compatibles avec celles de l'église
- l'autre du 18ème siècle a été rapportée au-dessus du maître autel certainement pour remplacer une toile disparue.

Au dessus du retable majeur en bois (peut être daté fin 17ème et début 18ème) sur lequel figure un pélican nourissant ses petits (Retable - du latin retro tabula altaris : en arrière d'autel - est une construction verticale qui porte des décors sculptés ou peints en arrière de la table d'autel. L'étymologie du mot français est la même que l'espagnol retablo, alors que le terme italien est pala d'altare. Il est fréquent qu'un retable se compose de plusieurs volets, deux pour un diptyque, trois pour un triptyque voire d'avantage pour un polyptyque. (Source : WIKIPEDIA)

Les boiseries "à plis de serviette" (PLIS DE SERVIETTE : ornement décoratif utilisé sur les panneaux de menuiserie - Source : herisson.planet-allier.com/herisson/frgen-C.htm) sont du 16ème mais n'ont été posées ici qu'au 18ème ou au 19ème.


Histoire : On sait peu de choses sur l'Eglise saint Sauveur. Elle a pu avoir des liens privilégiés avec le château de la Mésangère, un membre de la famille "DU FAY" y a été inhumé. Il est dit, qu'autrefois, une double rangée de hêtres joignait le château de l'église. Actuellement ces deux édifices se trouvent dans des communes différentes.

L'ancienneté de cette église rurale n'est pas homogène dans son aspect extérieur : la partie ouest a plus souffert que le reste.

Les deux contreforts soit disant romans... et le graffito de navire situé à l'extérieur de la sacristie (Le mot italien graffiti dérive du latin graphium "éraflure" qui tire son étymologie du grec graphein qui signifie indifféremment écrire, dessiner ou peindre. Graffiti en langue française vient de l'italien graffito, terme désignant un stylet à écrire. Son pluriel italien est graffiti. L'usage n'a pas retenu une tentative de francisation en graffite à la fin du XIXe siècle, ni le singulier graffito qu'utilise, entre autres, André Malraux. On utilise donc le mot graffiti au singulier et au pluriel même si l'utilisation du S (graffitis) est admise dans l'usage - Source : WIKIPEDIA)

La chapelle St Antoine et l'electrification de l'église : La chapelle saint Antoine a disparu. Seule une voûte figurant sur le mur de l'église donne quelques indications : la municipalité décida d'installer l'electricité dans cette église. Le site étant classé, une installation souterraine était obligatoire. Il suffisait de placer judicieusement le compteur et le tableau électrique pour "couper" les fondations de la chapelle et obtenir ainsi quelques renseignements.

Lors du creusement d'une tranchée pour les eaux pluviales, des squelettes ont été retrouvés, puis une entrée : une dalle percée de trous dans lesquels d'autres squelettes ont été retrouvés. Pour pouvoir pratiquer les inhumations, les paroissiens ont percé cette dalle épaisse de 7 à 8 cm. Le service d'archéologie de Haute-Normandie a identifié la dalle comme vestige gallo-romain.

Les statues de Saint Jean Baptiste et de la Vierge sont restaurées en 1995. Les travaux de restauration de la Vierge sont présentés pendant la journée du patrimoine en septembre 2003.






Eglise de Boscherville
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LES MAIRES DE BOURGTHEROULDE


- POURPOINT Louis Pierre – notaire royal puis notaire public – élu avant le 21 février 1790 – démissionne le 19 mai 1791 – reprend ses fonctions le 23 mai 1791 – né à Saint Amand Les Hautes Terres 27 – décédé à Bourgtheroulde le 5 Frimaire an 11 (26 novembre 1802) âgé de 62 ans


- PEUFFIER Pierre Louis – chirurgien – élu entre le 11 juillet et le 11 octobre 1792 – était maire le 6 Vendémiaire an 6 (28 septembre 1795) – réélu avant le 21 Germinal an 11 (11 avril 1803) – né à Rouen le 8 décembre 1749 – décédé à Bourgtheroulde le 24 octobre 1818


- Benoît FOURCHERANT, dit « agent » dans les délibérations du Conseil municipal, tient les registres d'état et signe « maire provisoire »
- Nicolas Marin MICHAUX signe les registres « maire et officier d'état civil » le 4 Floréal an 8 (23 avril 1800). Convoqué le 17 Pluviôse an 11 (6 février 1803) « pour rendre son compte »


- NEVEU Jean Louis – 1er février 1808 – 1813


- BOSQUIER Anne Guillaume – notaire – 20 décembre 1812 (maire par arrêté du préfet) / 1815 (Cent Jours) – réélu le 14 juillet 1815 – maire jusqu'en 1835 – né à Elbeuf le 15 octobre 1778 – décédé à Bourgtheroulde le 10 novembre 1849


- VALLÉE Louis Charles – maire du 29 juin 1815 au 14 juillet 1815 (Décret impérial du 30 avril – Cent Jours)


- PUCHOT Louis Pierre Philippe – élu le 12 juillet 1835 – novembre 1843


- VITTECOQ Pierre Louis Jacques – propriétaire – 4 avril 1843 – déposé le 27/04/1848 (Dissolution du conseil municipal le 21 avril 1848) – réélu le 30 juillet 1848 – démis de ses fonctions le 5 octobre 1870 – réinstallé le 15 mai 1871 : loi du 14 avril 1871 – maire jusqu'à son décès en 1882 – né à Saint Ouen de Thouberville le 4 Vendémiaire an 7 (25 septembre 1798) – décédé à Bourgtheroulde le 13 avril 1882


- BOUQUET Alfred – marchand d'eau de vie et pharmacien – administrateur provisoire le 21 avril 1848 – puis maire par convocation du préfet le 1er octobre 1871


- GRUEL Léon Amédée – propriétaire – élu le 7 mai 1882 – né à Bourgtheroulde le 23 avril 1833 – décédé à Bourgtheroulde le 8 décembre 1901


- GRUEL Léon Octave (fils du précédent) – propriétaire – élu le 26 janvier 1902 – démissionne le 12 juillet 1906 – né à Bourgtheroulde le 1er juillet 1859 - Décédé à Bourgtheroulde le 11 novembre 1908


- LEROUX Arsène – notaire – élu le 1er décembre 1906 – démissionne le 4 avril 1928 – né à Brionne le 12 octobre 1847 - décédé à Bourgtheroulde le 15 juillet 1929


- FOUCARD Georges – pépiniériste – élu le 4 juin 1928 – 1935 - né le 10/02/1878 à Luneray (Seine-Maritime) - décédé le 17 février 1967 à Rouen (Seine-Maritime)


- RAFIN Jacques – pépiniériste – élu le 27 juin 1935 – démissionne le 15 octobre 1969 – né à Neuilly sur Seine (Hauts de Seine) le 4 septembre 1896 – décédé à Bourgtheroulde le 30 mai 1978


- GOT Paul André – pharmacien – élu le 14 décembre 1969 – démissionne le 16 avril 2002 – né Le Havre (Seine-Maritime)


- QUESTEL Bruno – juriste – élu le 21 juin 2002 – né à Bourg Achard (Eure - parents demeurant à Bourgtheroulde)

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LES MAIRES D'INFREVILLE

(Relevés dans registres d'état civil. Les registres des délibérations des conseils municipaux déposés en mairie de Bourgtheroulde sont relativement récents)

1792 – JACQUES Gabriel Tenneguy – signe le premier acte civil le 25 décembre 1792. Démissionne en mars 1793. Né à Proussy (Calvados) – décédé à Infreville le 11 novembre 1812
(Mention d'un maire an 4 = 1795. Les actes de naissances, mariages et décès sont rédigés par des officiers municipaux : Jean Thomas DUHAZÉ garde forestier, décédé 10 janvier 1815, 54 ans environ - Jacques HELLOUIN, décédé 27 novembre 1817, 84 ans environ - CAILLOUEL Guillaume propriétaire, décédé le 21 janvier 1817, 77 ans environ – Laurent CARITÉ – François DELAMARE (garde de la forêt nationale, né le 22 novembre 1773, décédé le 9 juin 1845)

An 4 / 1849 – LECLERC Félix – signe "maire" le 31 brumaire an 4 (1795) – né Infreville le 31 mai 1780 – décédé Infreville le 22 juin 1849

2 octobre 1849 – Premier acte signé Pierre DUHAMEL maire - Dernier acte 23 août 1852 – Décédé Infreville 21 janvier 1869

25 juin 1852 – M. LESUEUR adjoint, est délégué par le préfet afin d'accomplir les fonctions de maire.

1852 / 1892 – LECLERC Louis Onésime – propriétaire – élu le 3 octobre 1852 – né Infreville 1er mai 1818 (fils de Félix LECLERC maire d'Infreville 1795/1849) - décédé Infreville 3 mars 1894

1892 / 1911 – GASSE Paul – Industriel lainier à Elbeuf - Résidant dans son château à Bourgtheroulde - propriétaire à Infreville - élu 15 mai 1892 – démissionne en janvier 1911
(Le préfet prend un arrêté le 11 janvier 1911 afin qu'un maire soit élu et éventuellement un adjoint)

1911 / 1919 – CAILLOUEL Edouard – élu 15 janvier 1911

1919 / 1929 – PRÉAUX Hippolyte – élu 10 décembre 1919

1929 / 1945 – LEBAS René

11 février 1945 – Conseil municipal provisoire : Maurice PIERRE est élu maire

1945 / 1973 – GUÉRARD Marcel – élu maire 18 mai 1945 – né le 7 avril 1906 à Elbeuf – décédé Bourgtheroulde-Infreville 10 juin 1993 – L'honorariat lui est conféré.


LES MAIRES DE BOSCHERVILLE


1794 – GOSSE Jacques Nicolas – décédé Boscherville 3 avril 1830 (78 ans)

12 février 1808 – premier acte signé LEGRIX Louis Jacques - réélu maire : premier acte signé 11 mars 1826 – propriétaire – né Boscherville 5 juin 1760 – décédé Boscherville 22 janvier 1844

26 décembre 1821 – premier acte signé LE CARPENTIER DU MENIL Jean Jérémie – décédé le 4 janvier 1825 dans son château de Boscherville – ancien capitaine d'état major

1825 – AUVARD ( ?)

1843 – AUVARD ( ?)

4 décembre 1852 - premier acte signé LE DUC

1863 – TUBEUF Louis Jacques – né Boscherville 31 juillet 1815

14 août 1881 – LEBAILLIF François Désiré – né Boscherville 15 juillet 1833

17 mai 1896 – ALLARD Christophe – né Rouen 11 juin 1849 – décédé Rouen 11 janvier 1912 – avocat à la cour d'appel.

3 mars 1912 – CAILLOUEL François Guillaume – né Bosc Roger en Roumois (Eure) 22 février 1851 – décédé Boscherville 18 août 1929

19 mai 1929 – CARTON Jules – démissionne en 1933 – industriel fabricant de chaussures à Pont de l'Arche (Eure)

12 décembre 1933 – DE ROBILLARD DE BEAUREPAIRE Joseph – propriétaire

18 avril 1948 – HUE Roger – Honorariat conféré par le préfet de l'Eure le 23 décembre 1972
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PRÊTRES & RELIGIEUX DE BOURGTHEROULDE


28 avril 1595 – Estienne DUVAL, prêtre demeurant à Bourgtheroulde, possède une terre bornée par la léproserie du dit lieu (au hameau de La Poterie).

8 juillet 1653 - Gabriel HERVIEU, prêtre chapelain en l'église de Bourgtheroulde, est procureur de Jean Le Roux chevalier seigneur et baron du lieu.

6 septembre 1668 – Décès de Messire Robert DE SAINT AMAND prêtre chapelain de Bourgtheroulde, inhumé dans l'église - Chapelain de Bourgtheroulde le 5 octobre 1647 - Chapelain de la chapelle Saint Claude fondée le 21 novembre 1658 en l'église de Bourgtheroulde.

20 janvier 1671 – Décès de Robert ANSOULT prêtre et chapelain de Bourgtheroulde - Inhumé dans l'église de Thuit-Signol.

26 février 1679 – Décès de Cardin Thomas DUVAL prêtre et chanoine - Inhumé dans la chapelle de la Vierge.

28 février 1679 – Décès de noble et discrète personne Laurent BARATTE prêtre et curé de ce lieu - Décédé en son manoir presbytéral - Inhumé proche le grand autel.

3 janvier 1692 – Décès de Laurent ANSOULT acolite (acolyte : clerc chargé des bas offices) 23 ans - Inhumé dans l'église.

20 novembre 1694 – Décès de Messire Pierre Tenneguy LE QUENEL prêtre chanoine de la collégiale 44 ans - inhumé dans la chapelle de la Sainte Vierge. (Tenneguy est un prénom)

8 août 1695 – Décès de Messire Gabriel LAVOISÉ prêtre chanoine de la collégiale 46 ans.

19 avril 1698 – Nicolas NÉEL, curé de Bourgtheroulde - Est procureur de Louis Voisin chevalier seigneur et baron du lieu.

24 juin 1700 – Décès de Messire Pierre ROMÉ prêtre chanoine de la collégiale, 52 ans - Inhumé dans l'église.

27 juillet 1720 – Décès de Messire Claude VITTECOQ prêtre chanoine de l'église - Inhumé dans la chapelle de la Sainte Vierge, lieu de sépulture des ecclésiastiques - Le 16 septembre abandon de sa succession chez Maître Simon Heutte notaire - Dit chanoine de la collégiale.

13 mai 1725 – Décès de Pierre GOYN prêtre chanoine.

9 juillet 1733 – Décès de Nicolas CLOUET (ou CLOUX), prêtre chanoine 80 ans - Inhumé dans la chapelle de la Vierge

1742 – Jacques Isaac de NEUVILLE est curé doyen.

23 juillet 1748 – Décès de Pierre HACQUET prêtre chanoine 75 ans - Inhumé dans la chapelle de la Vierge.

1er octobre 1750 – Décès de Messire Jacques GUESTARD prêtre curé doyen 70 ans - Inhumé dans la chapelle de la Vierge.

15 juillet 1754 – Décès de Messire François DUPONT prêtre chanoine de l'église collégiale 47 ans - Inhumé dans la chapelle de la Vierge.

13 janvier 1766 – Décès de Pierre LANGLOIS curé 72 ans.

1772 – Guillaume VALOIS, curé d'Anneville, est doyen rural de Bourgtheroulde.

1783 – Félix Michel FLEURY (signe "vicaire à Bourgtheroulde" sur le registre d'Infreville.

3 juin 1785 – Décès de Jacques Pierre GIRARD prêtre chanoine 77 ans.

2 juillet 1787 – Décès de Charles Nicolas Julien DE LA BOULAYE prêtre chanoine de Bourgtheroulde 85 ans. Chanoine de la collégiale en 1740.

4 septembre 1787 – Pierre THUBEUF abbé chanoine - Secrétaire du Conseil Municipal - Donne sa démission le 20 novembre 1790. Reçoit une lettre exprimant les regrets de la municipalité - Perçoit les rentes de la chapelle Saint Etienne de l'église Saint Marcel de Paris en février 1790.

30 mars 1788 – Décès de Jacques Noël ROGER curé doyen du chapitre de Bourgtheroulde 64 ans.

15 août 1789 – Décès de Jean PANNEVEL prêtre chanoine 52 ans.

1789 – LAMBOISE et De PENNEVILLE ainsi que THUBEUF sont les représentants du clergé à Pont- Audemer.


Robert PAINCHON, est curé de Bourgtheroulde – Le 6 février 1791 il prête le serment civique - Se rétracte par une lettre en date du 12 février.
– S'exile en Angleterre et en Hollande
- Est secrétaire de l'évêché en 1802
CONFESSEUR DU PAPE PIE VII A FONTAINEBLEAU (COURONNEMENT DE NAPOLÉON Ier)


1791/1792 – FRIGOT (prénom non mentionné) curé constitutionnel de Bourgtheroulde.

5 octobre 1792 – François Nicolas LÉGER prêtre constitutionnel prête serment - Tient les registres paroissiaux jusqu'au mercredi 24 décembre 1792 qui sont clos par PEUFFIER maire - Curé jusqu'au 5 mars 1794
19 prairial an 3 (7 juin 1795) - Autorisé à ré-exercer le culte
17 brumaire an 4 (9 octobre 1795) - Déclare : "Je reconnais que l'universalité des citoyens français est le souverain et je promets soumission et obéissance aux lois de la République"

1er jour complémentaire an 4 (11 septembre 1795) - Nicolas Marin MICHAUX, demeurant à Rouen, assumant les fonctions du culte catholique dans la cy-devant église de la commune Prête le même serment que son prédécesseur
Le 23 fructidor an 4 (9 septembre 1796) Prête "le serment de haine à la Royauté, à l'anarchie, d'attachement et fidélité à la République et à la Constitution de l'an 3"
Le 2 germinal an 9 (23 mars 1801) - Le citoyen MICHAUX ministre du culte prête à nouveau le serment de fidélité à la République.

7 Germinal an 9 (27 mars 1801) - Le citoyen Louis Pierre FROMENTIN prêtre déporté et rentrant en France comparaît devant le conseil municipal pour jouir de la loi en déclarant : "Je promets fidélité à la République et signe en exceptant ce qui pourrait préjudicier à la religion catholique".

3 Nivôse an 11 (24 décembre 1802) - Jean Baptiste Pierre Mathurin LE FEL de Pont Audemer est nommé à la cure de Bourgtheroulde - Justifie l'acte de prestation de serment de fidélité prescrit par la loi du 18 germinal : fait le 14 frimaire dernier - Cet acte est lu dans l'église en présence du peuple assemblé - Les clefs lui sont remises. Il est installé dans le chœur à la place destinée au curé :
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"Nous l'avons d'abord conduit à l'autel qu'il a baisé avec respect ;
à la porte de l'église dont on lui a présenté la clef ;
à la cloche qu'il a tinté(e) ;
au confessionnal où il s'est assis ;
à la chaire dans laquelle il est monté ;
et là, nous avons donné à haute et intelligible voix lecture de son institution canonique"
Quitte la commune en 1825.


Jean Baptiste LE FEL, né en 1752, est le premier curé du Concordat à Bourgtheroulde. Il devait faire partie des trente-six curés du Concordat (trente-six : autant que de juges de paix), ayant prêté serment en la cathédrale d'Evreux devant le préfet le 15 décembre 1802. En suite de quoi, il alla prendre possession de sa paroisse.

(Les autres curés étaient nommés desservants. Sous Monseigneur OLIVIER (1841/1854), les curés deviendront doyens et les desservants reprendront leur titre de curés que les fidèles n'avaient jamais cessé de leur donner.)


5 Nivôse (26 décembre 1802) - François Elizée LE FEL, de Pont Audemer, se présente au bureau et demande de faire sa translation de domicile à Bourgtheroulde en qualité de vicaire.


1811 - Désiré Charles FAYEN - année de son décès.


1819 – Pierre Jacques LACOUR est curé de la paroisse depuis septembre : Il ne peut prendre possession du presbytère que Jean Baptiste Pierre Mathurin Le Fel ne veut pas évacuer !


1822 – Jean François VAURABOURG est nommé à la cure le samedi 21 septembre – Né en 1757 à Breteuil sur Iton (Eure), il décède en 1836.


1837 – Le 29 janvier, installation de M. LEJARD, curé de Bourgtheroulde, par ordonnance du roi du 6 janvier et lettre de l'évêque d'Evreux du 24.


25 juin 1839 (mardi) – Narcisse Modeste LENORMAND est installé par ordonnance du roi en date du 16 mai. Cérémonie faite par l'abbé LACOUR, curé de Breteuil, chanoine honoraire de l'église cathédrale et ancien curé de Bourgtheroulde.


30 novembre 1841 (mardi)– Félix MARTEL, né le 9 août 1794 à Bournainville (Eure), est nommé à la cure de Bourgtheroulde le mardi 30 novembre par ordonnance royale.
13 mai 1866 - l'abbé Martel, chanoine honoraire curé doyen de Bourgtheroulde bénit l'hôtel de la mairie lors de son inauguration.
1872 - L'abbé Martel se retire. Décède à Bourgtheroulde le 9 avril 1874


1872 – Pierre Charles FARIN, né le 17 janvier 1822 à Francheville (Eure), est nommé curé de Bourgtheroulde - Décède le 14 août 1881.


1881 - Charles François LARCHER est nommé à Bourgtheroulde - né le 10 octobre à Irreville (Eure) – Décède le 1er janvier 1902 – Curé doyen, a occupé la cure pendant vingt ans - Etait charitable, dévoué et homme de bien - Inhumé dans le cimetière de Bourgtheroulde dans une concession à perpétuité offerte par la municipalité.


13 août 1899 – Jean Marie CAHUREL nommé vicaire à Bourgtheroulde – Décédé 23 septembre 1943 – né 10 juillet 1875 à Vannes (Morbihan)


1902 – Pierre Honoré BOULANGER est abbé et curé doyen de la paroisse – Né 16 mai 1842 à Saint Cyr La Campagne (Eure) - Décédé 18 avril 1908 - Inhumé par les soins de la municipalité auprès de la sépulture de son prédécesseur après une vie de dévouement.


Novembre 1916 – L'évêché nomme Désiré RIVIÈRE, curé de Manneville sur Risle, doyen de Bourgtheroulde - Décéde 5 février 1937 dans le sud de la France où il était en vacances – né 8 mai 1875 à Saint Léger de Rostes (Eure) - Il a exercé son ministère pendant plus de vingt ans entouré de l'estime générale - La municipalité lui accorde une concession gratuite au cimetière près de la tombe de l'abbé Boulanger.


Avril 1937 – L'abbé MONNIER dessert la paroisse de Bourgtheroulde - Une allocation lui est allouée en décembre 1942 pour le gardiennage de l'église à l'exemple des autres curés du canton. Curé doyen. 1957 - à l'occasion de ses noces d'or (cinquante ans de prêtrise) le conseil municipal est invité à la cérémonie présidée par l'évêque. Un vin d'honneur est offert par la municipalité – Quitte la paroisse en 1960 – Décède 18 février 1964 à Bernay.


1961 - L'abbé FOURNIER, curé doyen de Bourgtheroulde, est nommé gardien de l'église de Boscherville – Né 7 janvier 1913 Bernay (Eure) - Quitte Bourgtheroulde en 1975 – Exerce son ministère à Lyons la Forêt (1975/1983), puis à Pont Audemer (1983/1995) - Décède Bernay 22 août 2002.


1975 – L'abbé TROTEL est nommé curé de Bourgtheroulde à la fin de l'année – Né 28 novembre 1916 à Tourville la Rivière – Ordonné prêtre à Paris le 29 juin 1943 – Vicaire à la paroisse Notre-Dame des Andelys – curé à Berthouville - Prend sa retraite le 20 novembre 1995 - Décède samedi 8 décembre 2001 à Bernay – Est inhumé 13 décembre dans le cimetière de Caorches Saint Nicolas.

L'abbé TROTEL est le dernier curé de Bourgtheroulde desservant uniquement la paroisse résidant au presbytère.


Les services religieux sont désormais assurés par le prêtre desservant la paroisse « Notre Dame du Roumois ».




Abbé MONNIER - Don de M. Michel VERLANT



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BOURGTHEROULDE (Eure) - Le village de THÉROULDE 1025/2005 - Origines (Pays du Monde - Villes et Villages)    -    Auteur : Hombeline - France


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